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Regnabit. Revue universelle du Sacré-Coeur. 1922/04.




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AVRIL 192g
,„ ANNÉE-N-il




                                                /.-    DOCTRINE


         Les          Souverains               Pontifes
                         et   le Sacré-Coeur


       Congrès   du    Sacré-Coeur       et Messe     pour   Congrès

     Les lecteurs de Regnabit savent-ils qu'un « Congrès du
 Sacré-Coeur» s'est tenu, l'an dernier, en Suisse, à Fribourg ?..
     Oui, peut-être...  Non, sans doute !..
      Ils apprendront avec plaisir que le regretté Pape Benoit XV
 a même accompli, à cette occasion, un acte significatif. Nous le
 reproduisons ci-après.
     Les amis du Sacré-Coeur nous permettront       de l'illustrer en
 quelque sorte des renseignements suivants, qui formeront Pré-
 ambule.
                                     *

     L'idée des « Congrès du Sacré-Coeur » n'est pas une idée
 absolument nouvelle. Mais leur réalisation pratique ou leur exis-
 tence de fait est encore un événement plutôt rare ou exceptionnel.
     Événement, toutefois, caractéristique     d'une époque.
      H prend place, en effet, pour l'Histoire intérieure de l'Église,
 «ans cet immense mouvement général qui, de plus en plus et en
 toutes choses — même en religion — porte le public catholique
 contemporain vers ce genre de réunions collectives très en vogue
 da"s le monde profane.
442                                                             Doctrine

       Certains « Congrès religieux » ont pu être, parfois, un abus
un danger, ou une illusion...
       Mais — en soi —' si une autorité légitime et efficace les
convoque et les préside, si des programmes              bien établis les
préparent, si des principes sûrs y régnent et des compétences
vraies s'y affirment, si la discipline et l'organisation les encadrent,
si la méthode et le travail les caractérisent : les Congrès, croyons-
nous, peuvent être un moyen providentiel d'influence catholique
religieuse dans tous les milieux de la société laïque d'aujourd'hui.
       "Sur un autre plan, tout clérical, les Conciles à tous les degrés
 et les Synodes canoniques en fournissent, depuis des siècles, la
 preuve péremptoire pour le passé, comme pour le présent et pour
 l'avenir...
        Le Sacré-Coeur de Jésus, d'ailleurs, est digne d'être l'objet
  et la fin de « Congrès propres » qui lui soient totalement consacrés.



    > Nos lecteurs se rappellent, peut-être, le premier « Congrès
 du Sacré-Coeur » de ce nom qui s'est tenu jadis, en Espagne, le
 26 juin 1881.
      Ses magnifiques travaux ont été publiés, peu après, dans un
 excellent Recueil paru à Tarragone, par les soins du Révérendis-
 sime Chanoine et Vicaire Général de ce diocèse : Jean-Baptiste
 Grau y Vallespinos.
       Son titre seul est suggestif : « National Homenaje de las
 Ciencias, Letras y Arles Espanolas al Sacratisimo Corazôn âe
 Jésus. — Hommage National des Sciences, des Lettres et des
  Arts espagnols, au Sacré-Coeur de Jésus. »
       Le docte P. Nicolas Mlles S. J., excellent juge en cette
  matière, a qualifié ce Recueil d'« OEuvre magnifique et absolu-
  ment unique en son genre. Opère sane magnifico ac suo in génère
  plane singulari ». (1)
        Ce Congrès du Sacré-Coeur fut un « Congrès National Espa-
  gnol », mais un « Congrès privé ».



        D'autre part, tout le monde connaît les magnifiques « Con-
  grès Eucharistiques     internationaux    » qui pendant ces quarante
  dernières années ont déroulé, périodiquement,         leurs solennelles
  assises et leurs pompeuses cérémonies... Dans presque tous|les
  pays de l'Europe       : France, Belgique, Suisse, Italie, Alsace-
  Lorraine, Angleterre, Allemagne, Espagne, Autriche, Malte.-
                                                                          265,
       (1) NnxES : De Ralionibus Festorum etc.. OEniponte,1885.1T. I., P-
Congrès du Sacré-Coeur                                     '443


Et jusque sur trois continents de l'Univers : Europe (passim),
Asie (Jérusalem), Amérique (Montréal).
     Ces XXV Congrès —commencés               à Lille, en juin; 1881,
suspendus à Lourdes, en juillet 1914, à la veille de la Grande
Guerre Mondiale — vont avoir, bientôt, une suite magnifique
dans le Congrès Eucharistique       International   de Rome, en mai
prochain, qui sera le Congrès Pontifical Mondial « de la Paix »•
     Celui-ci formera le premier anneau d'une série nouvelle qui se
 présente chargée des plus brillantes espérances, tant pour l'Eu-
 charistie que pour le Sacré-Coeur.
      Et cela, au lendemain de la concession par le pieux Pontife
 défunt, Benoît XV, à sa « Bonne Ville » de Rome, de la nouvelle
 Fête, avec Office et Messe propres, du Coeur Eucharistique        de
 Jésus.

      Or, veuillez bien le remarquer, tous ces Congrès Eucharis-
 tiques ont été, de quelque manière, et équivalemment       — oequi-
 pollenter — de véritables « Congrès du Coeur Eucharistique       ».
       La nature même des choses le proclame.
       Cela ressort, également, de maintes déclarations officielles
  qui l'ont confirmé « expressément ». Elles émanaient solennelle-
  ment,   — en leurs "discours inauguraux      ou de clôture—      des
  cardinaux, princes de l'Église Romaine, qui en présidaient les
  assises mondiales en qualité de légats apostoliques, par délégation
  pontificale spéciale, au nom des Papes régnants : Léon XIII et
  Pie X, tous deux « Papes de l'Eucharistie » et « Papes du Sacré-
  Coeur ».

       La plupart de ces Congrès Eucharistiques        ont même été
  — explicitement et réellement — des « Congrès Internationaux          »
  du «Sacré-Coeur» tout court... Quoique partiellement...          Tant
  par la qualité notoire de certaines « personnalités marquantes »
  présentes et des « OEuvres du Sacré-Coeur » participantes   ; que par
  telle section ou Commission spéciale, par les rapports ou compte-
  rendus présentés, les motions proposées et discutées, les résolutions
  votées et promulguées, ayant trait directement au « Sacré-Coeur ».
        Autant qu'« OEuvre Eucharistique»,      ces Congrès ont fait,
  iargement « OEuvre de Sacré-Coeur ».
                                    *
                                   * *
                    '
        En outre :
        N'y a-t-il pas, en maints pays, — par exemple       en France,.
   Italie, Espagne, Amérique latine, etc. — beaucoup        d'« OEuvres
                 » ou de « Congrégations » de Religieux,    Prêtres, ou
   ^perdotales
   Missionnaires,, les unes et les autres du Vocable du     Sacré-Coeur
444                                                        Doctrine

et vouées à son Culte et à son Apostolat, sous toutes les formes
et par tout l'Univers ?
     Toutes ces OEuvres et ces Congrégations tiennent fréquem-
ment des réunions spéciales — régulières ou éventuelles — qui
sont, en un sens, des Congrès du Sacré-Coeur. Congrès particuliers
et spéciaux, ecclésiastiques ou congréganistes...    Mais «Congrès
du Sacré-Coeur» tout de. même.
      Ils sont innombrables... Citons (au hasard de la plume) ceux :
      — de l'Union apostolique des Prêtres Séculiers du Sacré-
Coeur,- de Paris ;
      — des Prêtres Apôtres du Sacré-Coeur, de Montmartre;
      —• des Prêtres Consolateurs du Coeur de Jésus, de Turin ;
      — des Prêtres-Victimes du Sacré-Coeur, du R. P. Dehon ;
      ou ceux :
      — de la Persévérance sacerdotale par le Sacré-Coeur, à Vienne
 (Autriche) ;
      — de la Ligue de Sainteté Sacerdotale en l'honneur du Sacré-
 Coeur, de Belgique ;
      — et de la Réparation sacerdotale au Sacré-Coeur, des Pères
 Lazaristes.
      Ou encore, ceux :
      — des Pères des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie et de
 l'Adoration perpétuelle, de Picpus ;
       — des Prêtres du Sacré-Coeur, de Betharram ;
       — des Prêtres du Sacré-Coeur, de St-Quentin ;
       — des Missionnaires du Sacré-Coeur, d'Issoudun ;
       — des Missionnaires des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie,
  de Naples ;
       — des Fils du Sacré-Coeur des Missions Africaines, de
  Vérone ;
       — des Frères du Sacré-Coeur, de Paradis.
        Et tant d'autres encore...
        Sans parler des innombrables Congrégations religieuses de
  femmes...



        De là aux « Congrès spéciaux   pour fidèles », il n'y a qu'un
 pas.
       Il a été franchi, naguère, avec éclat, par l'OEuvre si prospère
 de l'Apostolat de la Prière, Ligue du Coeur de Jésus, de Toulouse.
        Il convient de signaler à l'admiration    de tous, comme un
 modèle du genre en fait d'organisation,       de publicité, d'activité
 et de fécondité, ses récents Congrès : Diocésains, Nationaux, et
  International    à Rome.
Congrès du Sacré-Coeur                                           445


      Le siège central est en France. Mais les ramifications infinies,
étroitement    coordonnées,    placées en bonnes mains expertes,
couvrent le monde entier.
      Ces « Congrès spéciaux du Sacré-Coeur pour fidèles » peuvent
être imités par toutes les oeuvres similaires. Si parvâ licet com-
ponere magnis... Quelle force d'action rayonnante, pour elles, à
la gloire du Sacré-Coeur, au profit des âmes et de la Sainte Église :
Ad Majorem Dei Gloriam !..

                                 * **

       En dehors de ce genre de « Congrès spéciaux », ou mieux î
parallèlement à eux, il y a place pour d'autres « Congrès officiels »
plus « généraux ». C'est-à-dire : qui soient dus à l'initiative cano-
nique de l'autorité épiscopale compétente et destinés à tout le
clergé, séculier ou régulier (ou à tous les fidèles, des deux sexes,)
indépendamment         de toute inscription    personnelle   dans une
OEuvre spéciale ou une Congrégation religieuse particulière.
       Nous en avons un bel exemple — le premier, croyons-nous—
 dans le « Congrès sacerdotal du Sacré-Coeur » de notre chère
voisine la Suisse catholique, que nous mentionnions au seuil de
 cet article.
        Le fait — très heureux — a eu lieu les 26 et 27 juillet de
 î'année dernière, au diocèse de Lausanne et Genève, dans la
 ville si catholique de Fribourg. Il est dû à l'initiative de Mgr
 Besson, éminent et zélé pasteur de ce diocèse, à l'occasion des
 solennités du IVe Centenaire de la naissance du Bienheureux
 Pierre Canisius, qu'il suivit immédiatement.
        Tout l'épiscopat helvétique y participa. Trois cents ecclé-
  siastiques de Suisse, de France, d'Italie, d'Autriche et d'Alle-
  magne furent présents. Le labeur spirituel, intellectuel et pasto-
  ral y fut mené de pair. La consécration nationale de la Suisse au
  Sacré-Coeur déjà faite (dès 1871) y fut renouvelée solennellement.
        On lira plus loin dans la chronique de Regnabit de ce mois
  de plus amples détails. Nous voulons seulement reproduire ici,
  en bonne place, avec le relief qu'ils comportent, la supplique de
  Mgr Besscn présentée à cette occasion au Saint-Siège et le rescrit
   Pontifical favorable octroyé, par Benoît XV.
         En accordant à tous.les prêtres Congressistes le privilège
   * de célébrer la messe
                            propre de la fête du Sacré-Coeur de Jésus »
   (sic) .— faveur insolite, pro gratia — Benoît XV voulut souligner
   dans le texte la raison profonde qui lui tenait à coeur : « Ad magis
   jovendumet augendum culium et sacerdotum ac christifidelium pie-
   wtis affectum erga sacratissimum Cor Jesu — Augmenter               et
                                                               de Jésus ;
   ^chauffer davantage : 1° le culte envers le Sacré-Coeur
   *° les sentiments de
                           piété des prêtres et des fidèles envers Lui. »
446                                                               Doctrine

      Voici cette pièce d'après 'la Semaine Catholique de la Suisse
française, organe du diocèse de Lausanne et Genève (1), n° du 7
juillet 1921, Partie Officielle (p. 417 et 418). Nous la faisons
suivre de la traduction française de Regnabit.

              (SACRA CONGREGATIO    RITUUM.)
      L. 8/921.
                   LAUSANNEN ET GENEVEN.
       « Ordinarius Lausannen et Geneven, ad pedes S. V. provo-
lutus reverenter sequentia exponit :
       « Diebus 26 et 27 Julii proximi,       Friburgi   Helvetiorum
locum habebit Congressus Sacerdotum         in honorem Sacratissimi
Cordis Jesu, ad quem Congressum          convenient    Sacerdotes ex
omnibus partibus Helvetiae et étiam statibus exteris. Occasione
hujus Congressus, omnes Episcopi Helvetiae patriam iterum Sacra-
 tissimo Cordi devovebunt. Ad plénum successum hujus Congres-
 sus vero multum conferret, si omnes sacerdotes Missam uti in
 festo Sacratissimi Cordis Jesu légère et celebrare possent. Quare
 idem Orator, Sanctitatem       Vestram enixe precatur, ut omnibus
 sacerdotibus,     qui hujus  Congressus gratia Friburgum venient,
 permittere dignetur, die 27 Julii Missam propriam Festi de Sacra-
 tissimo Corde Jesu cum Gloria , Credo et unica oratione cele-
  brandi.
        « Sanctissimus Dominus noster BENEDICTUS Papa XV, his
  precibus ab infrascripto Cardinali Sacrae Rituum Congregationis
  Praefecto relatis bénigne annuere pro gratia dignatus est, ad magis
  fovendum et augendum cultum et sacerdotum ac christifidelium
  pietatis affectum erga sacratissimum Cor Jesu ; servatis de cetera
  Rubricis. Contrariis non obstantibus quibuscumque. Die 22 Junii
   1921.»
                        A. Card. Vico, Ep. Portuen,      Praef.
       Traduction   française   :

             (SACRÉE      CONGRÉGATION             DES RITES.)

                          LAUSANNE ET GENÈVE
       « L'Évêque de Lausanne et Genève prosterné aux pieds de
  Votre Sainteté expose respectueusement      ce qui suit :
       « Les 26 et 27 juillet prochain, à Fribourg en Suisse, aura
  lieu un Congrès Sacerdotal en l'honneur du Sacré-Coeur de Jésus,
                                                                 la
  Congrès où se réuniront des prêtres de toutes les parties de
  Suisse et aussi des pays étrangers. A l'occasion de ce Congrès,

      (1) Stmaine Catholique, 8, avenue de Pérolles, Fribourg(Suisse).
                            3
.Congrès du Sacré-Coeur                                               447


tous les évêques de la Suisse consacreront de nouveau la patrie
au Sacré-Coeur. Or, pour le plein succès de ce Congrès, il serait'
très avantageux si tous les prêtres pouvaient lire et célébrer la
Messe comme à la Fête du Sacré-Coeur de Jésus. C'est pourquoi
le sus-dit suppliant prie instamment       Votre Sainteté de daigner
permettre à tous les prêtres qui viendront à Fribourg en vue de
ce Congrès de célébrer le 27 juillet, la Messe propre de la Fête
du Sacré-Coeur de Jésus, avec Gloria, Credo et une seule oraison.
      « Sa Sainteté Notre Seigneur Benoît XV Pape, sur la relation
 de ces prières, faite par le Cardinal soussigné, Préfet de la Sacrée
 Congrégation des Rites, a daigné y acquiescer avec bienveillance
 par faveur, afin de réchauffer et d'augmenter davantage le culte,
 et les sentiments de piété des prêtres et des fidèles, envers le Sacré-
 Coeur de Jésus. Les rubriques d'ailleurs observées. Nonobstant
 toutes choses contraires. Le 22 juin 1921. »
       (Signé) : A. Cardinal Vico, Évêque de Porto, Préfet.
     Nous n'ajouterons      qu'un mot.
      REGNABIT formule le voeu de voir se multiplier partout —
 «a/fn de réchauffer et d'augmenter davantage le culte envers le
 Sacré-Coeur de Jésus, ainsi que les sentiments de piété du clergé
 et des fidèles à son égard » — les « Congrès du Sacré-Coeur » :
 I. Congrès privés, ou IL Congrès officiels. 1) Congrès partiels ou
 mixtes : du Sacré-Coeur et de l'Eucharistie  ; ou 2) Congrès propres
 du Sacré-Coeur ; A) tant spéciaux : pour Membres des Congréga-
 tions du Sacré-Coeur, ou des OEuvres du Sacré-Coeur ; que B)
 généraux : pour le Clergé ou pour les Fidèles, comme tels. Soit a)
 diocésains, b) interdiocésains,  c) provinciaux,   ou d) nationaux.
 Pour le Règne Mondial du Sacré-Coeur.
      Aux prières de nos lecteurs de hâter cet heureux avènement.
              Paris, janvier 1922.
                                                      EM. HOFFET.




           Motifd'un moule de cirier poitevin du XVIIe siècle.
       Moulesde ciriers poitevins, XVlie XVUIe siècle, par Emile Clnot.
448                                                              Doctrine


                                  du      Coeur         de   Jésus
Uleonographie
                       dans      les   armées
       contre-révolutionnaires                  de   la Vendée

                        Ire Partie
      LES INSIGNES DE RALLIEMENT DITS « SCAPULAIRES
                                                  »,
                A L'IMAGE DU SACRÉ-COEUR.
Les débuis      de l'insurrection      en Poitou      et en Anjou.     —
                       Les premiers      insignes

        Depuis trois ans déjà le ferment révolutionnaire      avait jeté
 le trouble en France, et, sous couleur d'y instaurer la liberté
 faisait peser sur le pays une tyranie odieuse que chaque jour en
 passant rendait plus écrasante. La Terreur approchait.
        Les pays d'Ouest, Poitou, Bretagne, Anjou, ne méconnais-
  saient pas que des réformes sociales étaient utiles, mais on y
  voulait les voir s'accomplir dans la paix, dans le respect de
  l'ordre et de l'autorité nécessaires, dans la liberté pleine des
  consciences et des personnes.
        Dans ces contrées plus qu'ailleurs, le clergé exerçait avec
  dignité une influence hautement appréciée de tous ; à de rares
  exceptions près, les nobles y vivaient moins loin du peuple
  qu'ailleurs, sans morgue sotte et maladroite, et beaucoup d'entre
   eux ne se regardaient que comme les premiers parmi les paysans
   dont ils étaient le plus souvent les bienfaiteurs et les amis
, respectés.
        Aussi les premières mesures vexatoires qui firent partir
   pour l'étranger les premiers émigrés menacés, qui tracassèrent
   d'abord, puis bientôt persécutèrent les prêtres, dans les fonctions
   les plus essentielles de leur pastorat, suscitèrent-elles de violents
   murmures,      premiers grondements       d'un tonnerre   qui devait
   bientôt éclater en terrible tempête.
         Elle s'étendit surtout sur les territoires actuels des quatre
   évêchés de Poitiers, d'Angers, de Luçon et de Nantes qu'elle
   devait ravager et dépeupler effroyablement ; ce fut ce qu'on
   appela la Vendée militaire, beaucoup plus vaste que le départe-
   ment de la Vendée.
         Dès le début de 1792, des groupes de mécontents s'étaient
   rassemblés en divers points des Deux-Sèvres et de la Vendée,
   et hautement y avaient affirmé leur désapprobation à l'endroit
   des mesures persécutrices      officiellement promulguées et pr°'
. gressivefnent appliquées.
Les « Scapulaires   » Vendéens du Sacré-Coeur.                        449

       Dans le Bressuirais notamment, le décret du 27 mai 1792,
condamnant à la déportation les prêtres qui s'étaient refusés à
prêter le serment schismatique,           causa les premiers troubles
bruyants.
       Enfin, le 27 juillet suivant, jour où se tenait à Bressuire la
foire de la Saint-Jacques,     les « patriotes » de la ville ayant voulu
faire porter de force aux paysans voisins la cocarde tricolore il
en résulta, ce jour-là et les jours suivants, des bagarres où le
sang coula et que ne put apaiser le maire de Bressuire, Joseph
Delouche, qui dut abandonner la ville et se réfugier au bourg
 de Moncoutant.
       Le 19 août suivant, les jeunes gens des douze communes
 voisines, venus en cette dernière localité pour les opérations du
 recrutement se groupèrent         autour de Delouche et appelèrent
 avec eux tous les hommes aux armes contre un gouvernement
 de tyrans qu'ils refusaient de servir, demandant            le rétablisse-
 ment du Roi dans sa pleine autorité comme le seul moyen du
 retour à l'ordre social et à la liberté religieuse.
        Les insurgés se dirigèrent aussitôt vers le château de Pugny
 rédisence du Marquis de Mauroy, ancien colonel du régiment de
 Médoc, pour faire de ce dernier leur chef, et se fortifier chez lui.
  Ils ne l'y trouvèrent     point, mais obtinrent de son régisseur le
 drapeau de son ancien régiment : une soie blanche semée de fleurs
  de lys d'or avec, au centre, les armes royales. L'acclamation             ;
  VIVE LE ROI qui s'y lit en grandes capitales aurait été ajoutée,
  croit-on, au cours de la guerre.
        Ce fut le premier étendard de ces luttes de géants connues
  sous le nom de « Guerres de Vendée ».
        De Pugny, la troupe se rendit au logis de Brachain, chez
  Gabriel Baudry d'Asson, ancien officier lui aussi, qui accepta
  le commandement        des 2000 hommes déjà présents et revint avec
  eux à Moncoutant. Là, un nommé Micheneau fut chargé d'orga-
  niser l'armement,     et Bazin eut la charge de faire confectionner
  et distribuer, comme signe de ralliement, des cocardes blanches
   aux insurgés. Les premières furent découpées dans la couverture
   d'un lit;
         Il n'est donc pas exact d'écrire, comme, plusieurs auteurs
   l'ont fait, que « dès le premier jour de l'insurrection,        le Sacré-
   Coeur fut adopté, comme signe de ralliement, par tous les Ven-
   déens ». Ce fut la- cocarde royale, sous les plis du drapeau royal
   Qui fut le premier insigne officiel. Voilà la vérité.
         Cinq jours plus tard,.alors       que la troupe, forte de 6000
    nommes se préparait       à attaquer Bressuire, M. de Hanne, de
    Moncoutant, la vint rejoindre apportant des provisions de bouche
    et des eocardes blanches et l'on marcha sur Bressuire avec
                                                                    quelques
     usils de chasse, des bâtons ferrés, de-mauvaises
                                                        piques, de longues
450                                                               Doctrine

fourches et autres armes de fortune ; mais là venaient d'arriver
deux compagnies d'infanterie      de marine, appelées en hâte de
Rochefort dès les premières heures du soulèvement, les gardes-
nationales de Niort, de La Mothe-Saint-Héraye,de        Saint Maixent
et de Parthenay qui, bien armées de fusils de guerre et soutenues
par du canon, font feu sur les paysans et les dispersent.
      Le « Journal     des Deux-Sèvres », d'Averti,       écrivit alors
 que 118 insurgés restèrent sur le terrain et il ajoute qu'ils « étaient
«ouverts de croix et de chapelets ».
      Ils portaient donc en même temps, que la cocarde royale
 des emblèmes religieux à leur choix, et bien qu'Averti n'en parle
 pas, il est infiniment probable que des images du Coeur de Jésus
s'y trouvaient, — nous verrons plus loin ce qui le fait penser — •
 mais en nombre assez restreint pour qu'elles ne se soient pas
 imposées à l'attention.   (1)
                                      *
                                     * * .
        Une. sorte d'accalmie suivit ce premier soulèvement, mais
 •de temps à autre, sur divers points, des actes de violence isolés
 montraient      quel feu couvait sous la cendre. On atteignit ainsi
 péniblement les mois d'hiver. Le 21 janvier de l'année suivante,
  1793, Louis XVI achevait sur Péchafaud ce que le Pape Pie VI
  a si justement appelé «son martyre»;              et devant ce parricide
  insensé que commettait         la France révoltée, tout l'Ouest fut
  dans la stupeur, et plus que jamais prit en haine cette anarchie,
 qui, après avoir assassiné juridiquement            le Roi, rendait impos-
  sible le culte dû à Dieu.
         Deux mois seulement après la mort du Roi, 13 mars, un
  paysan d'un tout petit village d'Anjou, Jacques Cathelineau,
  du Pin-en-Mauges, rassemble dans sa chaumière les vingt-sept
   « jeunes gars » de sa paroisse que la loi militaire réclame et leur
   fait jurer de mourir plutôt que de servir la République persé-
   cutrice. Ils l'acclament, puis, comme lui, se passent un chapelet
   au cou et piquent au revers de leur veste un « Sacré-Coeur *•
         Sortant aussitôt, ils se portent vers les bourgs de Jallais et
   de Chemillé, dont les hommes valides se joignent à eux, et les
   voilà cinq cent ! et tous se décorent .comme les premiers, «de
   chapelets et de Sacrés-Coeurs ». Nous verrons comment ces derniers
   insignes se trouvèrent si facilement sous leur main, tout faits.
         Le lendemain ils sont douze cents «portant              tous, dit iW
   document des Archives d'Angers, des cocardes blanches, et déco-
   rés d'une petite médaille carrée en étoffe sur lesquelles (sic) sont
        (1) Cf. C. Puiehaud. L'Histoire d'un drapeau vendéen.L'insurrectiond'aou
                                                                              **
    1792. In Revue du Bas-Poitou, ann. 1899 — et H. Baguenier Desormeaux.,
    Premier Drapeau de la VendéeCatholiqueet Royaliste. In Revuedu Bas-Po"0"'
.. ann. 1921.2» Livr.
Les « Scapulaires    » Vendéens du Sacré-Coeur.           .                  .451


brodées différentes figures de petits coeurs percés de piques et
autres signes de cette espèce». (1)
       A partir de ce jour-là, et pour tout le cours de la « Grand'
Guerre », ainsi que pendant la prise d'armes de 1815, et la chouan-
nerie de 1830, la cocarde blanche et le « Sacré-Coeur » furent les
signes distinctifs et inséparables              du combattant        vendéen. Les
chefs y joignaient d'ordinaire la ceinture ou l'écharpe blanches.
Peu après, tout le pays, d'Angers à l'Océan, de Parthenay                           à
Nantes et de Bressuire à Luçon, était sous les armes, et Jacques
 Cathelineau acclamé généralissime des « Armées Catholiques et
 Royales» par les grands seigneurs et les paysans, vit partout
 accepter sans conteste la pieuse image qui avait pris en sa chau-
 mière le caractère d'insigne officiel du soulèvement,                    à un titre
 au moins égal à celui de la cocarde royale.
        Coïncidence singulière, dans les mêmes jours, 15 mars 1793,
 à plus de vingt lieues du Pin-en-Mauges, en Poitou, le chevalier
 de Saint-Laurent de la Cassaigne envoyait à Melle de la Roche-
 jaquelein une douzaine de Sacrés-Coeurs peints par lui. La lettre .
  qui accompagnait cet envoi contenait, ces paroles : Je vous envoie
  une petite provision de Sacrés-Coeurs que j'ai dessinés à votre
  intention. Vous savez que les personnes qui ont foi en cette
  dévotion réussissent dans toutes leurs entreprises.
         ...C'est une dévotion très solide et qu'on pratique avan-
  tageusement depuis bien des siècles. (2)
       (1) E'. Boisseleau,Le Sacré-Coeur es Vendéens p. 4, in-12 de 11 p. Luçon
                                           d               ;
  Bideaux. .d.
             s
        (2) Au sujet de cette lettre, Regnabit a reçu de M. le chanoine Uzureau, une
   tort intéressantenote — dont vous me permettrez bien, Monsieurle Chanoine,
   devousremercierici.
        «Le lendemainde la prise de Cholet par l'armée catholique, 14 mars, M. le
   tnevalier e Saint-Laurentde la Cassaigneécrivaità sa cousine,Mellede la Roche-
             d
   jaquelein « Je vous envoieune petite collectionde Sacrés-Coeurs e Jésus, dont
              !                                                           d
   je m'étaismuni en votre intention et que j'avais gardés dans l'espérancede vous
   *n faire moi-mêmehommage. C'est une dévotion très solide et qu'on pratique
    avantageusement   depuis bien des siècles.Elle n'a jamais été plus nécessaireque
    flans malheureusescirconstancesoù nous nous trouvons ; et je ne saurais trop
         les
    « recommander,   pour tous les grands biens qu'en ont retirés ceux et cellesqui s'y
    sontvouésavec cette confiancequ'on doit avoir dans les bontés et les miséricordes
    ou meilleurde tous les pères. »
         *Cette lettre, — comme l'indique la copie envoyée aux administrateurs
    A
    n= des patriotes — fut «prise, le samedi 16, sur un domestiquedu sieur Lescure,
    Par*™me-et-Loire,
                                                                                »
                       qui l'ont arrêté sur la route de Châtillon-sur-Sèvre.
    de1 D n re*rouve mention de cet incident dans les Mémoiresde la marquise
    che»Ro.cneiatlueleirt M. de la Rochejaqueleinenvoya son domestique,à cheval,
                         ;•
    futnSÀt!nte' °lu' n'^a't on trouva surou cinq lieuesdesM. de la Ce domestique
                              1u'a quatre                       Herbiers.
    déla D à Bressuireet 11                  lui une lettre de         Cassaigneà M'"»*-
                          dont était parent et ami, et une douzainede Sacrés-Coeurs
    Bei'a.Kocnejaquelein,
     Dhrats:urrdupapier. La lettre était fort courte et ne contenait^ peu près que cette
     /MbA «evmsem°le, Mademoiselle, petiteprovisionde Sacrés-Coeurs
                                            une                                 quej'ai
                 intention-Je vous prie de remarquerque toutestes personnesqui s'ap-
    puieni"r cette                                                  Ces
     motsn         àévot'on>éussissent anstoutesleursentreprises. parolesy étaient
                            r           d
     àleur hï-mots* Précisément les révoltés avaient tous attaché un Sacré-Coeur
     103-104} ' nous 1'iSnorionsentièrement». {Mémoires, dition originale,pages
                                                                  é
                                                               F. UZUREAU,
                                                   Directeur de VAnjouHistorique.
452                                                           Doctrine



      Les   insignes    vendéens      dits
                        e Scapulaîres      du Sacré-Coeur        »
      Aucune espèce d'uniformité       ne fut imposée à ces pièces
d'étoffe improprement     dénommées « scapulaires », auxquelles on
ne demandait que de porter l'image du Coeur de Jésus.
      Le plus grand nombre fut en étoffe blanche ou noire avec,
au milieu, un coeur dont le caractère divin est précisé par la
blessure latérale, par la Croix de son sommet, et souvent pat
ces deux particularités     à la fois.
      Le « Sacré-Coeur » du père Guignard, de Voultegon (Deux-
Sèvres), un des fidèles du marquis de Lescure, puis des La Roche-
                                         jaquelein, est en drap vert
                                         sombre avec un grand Coeur
                                         fait d'une sorte de peluche
                                         jaune ; la blessure y est figu-
                                         rée par trois « points» longs
                                         et parallèles en laine rouge,
                                               Le jaune, couleur de
                                         l'or, donnée chez les paysans
                                          de l'Ouest à un objet est
                                          une sorte de glorification
                                          de cet objet, l'or étant le
                                          roi des métaux et sa teinte,
                                          à leurs yeux, la plus prisée
                                          des couleurs.
                                               Un bout de galon blanc
                                          permettait    de le suspendre
                                          à la veste par une épingle
                                          ou par un point d'aiguille.
                                                Je figure ici cet insigne
                                          en sa grandeur réelle.
 Le Sacré-Coeur e Ouignardde Voultegon,
                d                            — Les Archives de la Pré-
           (Deux-Sèvres)inédit.           fecture de Laval conservent
                                          plusieurs « scapulaires » du
 Sacre-Coeur, pris sur les prisonniers et sur les morts, vendéens,
 lors de l'expédition    d'outre-Loire ; tous, sauf un dont il sera
 question ci-après, sont simples comme celui de Guignard : un
 coeur rouge sur une étoffe noire ou blanche, et rien de plus- _
    •—Je dois à l'amabilité de M. le docteur G. Fiévé, de Jallais-
  (Maine-et-Loire),  lé dessin inédit, en dimensions réelles, d'un
  « Sacré-Coeur » conservé dans son voisinage et qui se cornp°se
  d'un carré d'étoffe blanche avec un coeur rouge surmonté d'une
  croix brune. Autour du coeur, l'inscription         DIEU ET LE K»
» Vendéens du Sacré-Coeur.                         453
Les « Scapulaires

affirme le caractère religieux et monarchiste de l'héroïque révolte
vendéenne.
  _Le même cri d'âme se lit aussi sur un « Sacré-Coeur » de|la




           Sacré-Coeur conservé » à Jallais (Maine et Loire) inédit.
                     «
  collection F. Parenteau,      aujourd'hui    au Musée Archéologique de
  Nantes.
       Dans une étude publiée sous le titre : Médailles Vendéennes (!)
                                       Parenteau     lui a consacré cette
                                       mention : « Tout le monde connaît
                                       ces carrés d'étoffe     blanche  ou
                                       verte, drapou soie, portant, peints
                                       ou brodés un ou deux coeurs
                                       enflammés que les Vendéens att.a-.
                                       chèrent sur leur poitrine ».
                                              Et il ajoute que celui qu'il
                                        donne en image est a un morceau
                                        de satin broché ayant, dessiné
                                        en rouge un coeur saignant         et
                                        embrasé, et la légende DIEU ET
                                        LE Roi, écrite à l'encre noire.
                                         Il provient de Château-Thébaud     »,
    Sacré-Coeur e Chateau-Thébaud près Vertou (Loire- Inférieure).
                d
            (Loireinférieure).            — Le « Sacré-Coeur » de M.L' Huil-
          CollectionParenteau.          lier de la Chapelle, officier ange-
   186B°T-— Tiré à MédaillesVendéennes;in. Revue des Provincesde l'Ouest.
        " w Parenteau,
                      port p. 8.
454                                                           Doctrine

vin qui se signala surtout         au soulèvement      de'1815    et prit
une part glorieuse à la bataille de Rocheservière            se compose
d'un rectangle de velours blanc sur lequel fut cousu un coeur
enflamme et surmonte d une
croix, découpé avec son
cadre, et d'une seule pièce,
dans une sorte de flanelle
ou molleton rouge. Sur la
gauche du coeur la blessure
de la lance a été posée en
noir.
       De chaque côté de la
croix qui porte le coeur,
deux longues fleurs de lys
en broderie de laine jaune
complètent       l'ensemble qui
interprête encore la devise
vendéenne : Dieu et le Roi.
       Cet insigne pieusement
 conservé par Melle Marie
 L'Huillier, à Geste (Maine-
 et-Loire) voisinait chez elle,
 avec de vieux bijoux 'ven-            Le Sacré-Coeur e M. Lhuillièrde la
                                                     d
                                            Chapelle.Grandeurréelle
 déens, la cocarde blanche
 du vieux chef, son grand père, et son cachet àçses^armes
 d'azur aux deux lions d'or affrontés et tenant ensemble une
 épée en pal.
    — Les archives départementales        de la Mayenne possèdent un
  autre «Sacré-Coeur» bien curieux dont je dois la connaissance
  à M. H. Baguenier Desormeaùx, l'érudit historien vendéen, et
  que je reproduis ici en grandeur réelle, d'après une aquarelle
  que je tiens de la grande bonté de M, Laurain, le savant archiviste
  de la Préfecture dé Laval. C'est celui du célèbre chouan Bergère,
  dit Jambe-d'Argent,      fait prisonnier le 5 frimaire, an VI.
        L'étoffe, m'écrit M. Laurain est une sorte de satin noir,
  doublé de soie blanche, sur lequel a été cousu un coeur de lainage
  rouge entouré d'une ganse jaunâtre qui devait avoir jadis une
  coloration dorée. Le fond est orné de filets en demi-cercles dans
  toute la hauteur de l'objet, en forme d'imbrication et d'un semis
  de paillettes ».
        J'ajoute que le coeur est entouré d'une couronne d'épines
  en points de fil que surmonte une croix et une hostie (?) rayon-
  nante.
     •— Le « Sacré-Coeur » porté par le général vendéen Stofflet sort,
   lui aussi, du genre ordinaire, et appelle quelques observations
   iconographiques.
Vendéens du Sacré-Coeur.                          455
Les« Scapulaires»

     Voici ce qu'en écrit Parenteau,    dans l'Inventaire  de sa
collection s
     « Sacré-Coeur en étoffe blanche posée sur drap noir avec
broderies en soies de couleur. Dans le champ le Christ en croix
avec deux Sacrés-Coeurs enflammés, brodés en soie rouge. Légende




   LeSacré-Coeur u Chouan « Jambe d'Argent » aux Archives départementale
                  d
                     de la Mayenne, inédit. Grandeurnaturelle.
   LE ZÈLE DU SEIGNEUR vous DÉVORE. Au-dessus, ruban en .soie
   "lanche pour suspension. Grandeur naturelle.
       «Ce coeur brodé' est celui que portait Stofflet le jour où il fut
   «fêtéi par les républicains. Il m'a été donné par M. A. Dupuy-Vaillant,
    ubstitut du procureur général près la Cour d'appel de Poitiers, qui
    _avait reçu de M. Alain-Targé, alors procureur général de la dite Cour
     aPpel. Ce dernier l'avait recueilli à Angers en 1847. — Signé : B. Fillorr
456                                                              Doctrine

       « Cette note a été rédigée pat B. Fillon en nie donnant le Sacré-
Coeur ci-dessus décrit. »
        Tout cela nous donne de graves probabilités,       sinon des ga-
ranties certaines de l'authentici-
té, mais l'objet décrit demande
une autre explication : En réa-
lité ni l'un ni l'autre des coeurs
qu'on y voit ne peut être une
image du coeur du Sauveur,
En l'adoptant,       Stofflet y vit
certainement lesCoeurs de Jésus
et de Marie, qui furent            en
effet brodés, tous deux ensem-
ble, sur quelques rares insignes.
Stofflet se trompa.
        Ces coeurs embrasés figu-
 rent simplement ceux des fidèles
 dévorés de zèle pour le Christ
 Jésus brodé au-dessus d'eux,
 sur la Croix, et dont le flanc
 saigne abondamment          ; ils ne
 sont que la traduction        imagée
 de là devise qui les Raccom-
 pagne : Le zèle du Seigneur                                   »
                                       Le Pseudo t Sacré-Coeur porté par le
 vous dévore et c'est pourquoi        général vendéenStofflet. Grandeurréelle.
 les flammes les consument.
         Je crois cette image plus ancienne que le soulèvement
 Vendéen, et je lui supposerais volontiers une origine carme;
  soit qu'elle ait été faite dans un carmel de la région, soit qu'elle
  provint du monastère, des Carmes de la Flocellière, tout voisin
  du pays que commandait Stofflet. La devise qu'elle porte semble
  l'abrégé de celle du même grand Ordre des Carmes : Zelo zelatus
  sum pro Domino Deo exercitum, J'ai été dévoré de zèle pour le
  Seigneur Dieu des Armées. Stofflet ne l'aurait pas reniée dans sa
  forme intégrale.
     — L'illustre Maison de Charette conserve précieusement le
  « Sacré-Coeur » du grand Chevalier vendéen. C'est un rectangle
   de drap noir dentelé qui porte un autre rectangle plus petit, en
   étoffe blanche, au milieu duquel triomphe un simple coeur rouge
   surmonté de la croix.
          j'ai tenu.à reproduire avec elle le cadre qui sert d'écrin a
   l'héroïque relique parce qu'il est comme l'hymne écrit au Sacre-
   Coeur, avec tout son sang, par la Vendée ^catholique et royaliste,
   depuis 1792 jusqu'en ces derniers temps.:
          Au sommet du cadré, le blason des Charrette : « d'agent au
   lion de sable accompagné de trois cannettes aussi de sable»;
Les « Scapulaires   » Vendéens du Sacré-Coeur.                       457


le tout timbré de la couronne de marquis et encadré de drapeaux
royaux.. Sur le haut et sur le bas du cadre, le chiffre du grand
chef de 1793, Athanase de Charette, des A et des C réunis avec,
en leur centre, le Sacré-Coeur. En haut des deux montants,
l'image de l'étendard   des Zouaves-Pontificaux  à la bataillé de




       Le Sacré-Coeur u général vendéenAthanase Charette de la Contrie.
                    d
458                                                        Doctrin

Patay, en 1870, avec l'inscription suppliante : COEUR JÉSÙDE
SAUVEZ FRANCE! ; et, au-dessous, les deux Épées glorieuse
         LA
celle d'Athanase qui fit oeuvre d'épopée merveilleuse contre 1
Révolution, et l'autre, celle du dernier général de Charette 1
héros magnifique de Mentana, de Castelfidardo et de Pata
Autour des Épées, l'altière devise des Charette : JE NE CÈD
JAMAIS!
     Plus bas, le double coeur Vendéen, dont il sera parlé dans u
prochain fascicule de Regnabit. Aux quatre angles du cadre e
sur ses montants, la Fleur de France qui fut, sur les poitrines de
Vendéens d'autrefois, la royale et fidèle compagne du Coeur d
Jésus.
      Et, tout au-dessous, dans un cartouche serti de branches d
chêne, l'inscription : « SACRÉ-COEUR FAC-SIMILÉ LA PORT
                                       ET              DE
CONTRELAQUELLE ÉTÉ FUSILLÉLE GÉNÉRALATHANASE
                      A                                            D
CHARETTE LA CONTRIE, 15 MARS1796.
             DE               LE
      Son sang ne fut qu'une goutte dans l'effroyable holocaust
 de tout ce peuple de Vendée qui s'offrit spontanément à la mor
 pour l'oeuvre libératrice et vengeresse, mais de ce sang répand
 germa tout d'abord la tolérance religieuse et, tôt après, la liberté



                           Les   Martyrs
      Ils furent nombreux, dans l'Ouest, ceux qui ne durent 1
mort glorieuse des martyrs qu'au simple port ou à la confectio
des insignes à l'image du Coeur de Jésus.
     Ce fut, par exemple, Melle d'Aux condamnée à mort e
Bas-Poitou, par le Comité révolutionnaire, « pour avoir brod
des Sacrés-Coeurs ».
      Ce furent M., Mme et MelleBde La Billiais, arrêtés en leu
château de S'-Étienne-de-Montluc (Loire-Inférieure). Le princi
pal chef d'accusation qui les fit condamner à l'échafaud fu
qu'on avait vu les dames de La Billiais broder et distribuer de
Coeurs de Jésus ». Elles l'avouèrent.
      Même condamnation atteignit en Bretagne Melle Victoir
de Saint-Luc, puis Jean Benard, ancien chapelain de Thôpita
général de Rennes, qui avait « distribué aussi « l'insigne de fc
rébellion ».
       Le procès-verbal d'arrestation du comte Geslin de Ville
neuve, arrêté à Tillers (Maine-et-Loire) le 2 nivôse, an IV>e1
qui fut condamné à mort, nous apprend qu'il était ancien érnigr
et qu'il «fut trouvé porteur de plusieurs signes de royalisme
                                                                1
 entre autres un emblème au crayon représentant une croix porte
Les « Scapulaires»    Vendéens du Sacré-Coeur.                       459


sur un coeur appuyé par deux épées en sautoir ; deux hommes
armés, l'un d'une lance, l'autre d'une massue y soutenaient au-
dessus du coeur une couronne royale surmontée du cri : Vive le
Roi».
      Le « Sacré-Coeur » qui fit condamner à mort Catherine
 Joussemet, fait partie de la collection Parenteau. 11paraît avoir.
 été gravé sur bois, imprimé sur papier et peint à la main, dans
 un cercle vert, avec un cadre rouge, qui contient l'invocation :
 COEUR   SACRÉAYEZPITIÉ DE NOUS.
      Je n'en représente ici, que la partie centrale, grandeur
                                 réelle, d'après Parenteau.
                                        En le donnant à ce dernier,
                                 B. Fillon l'accompagna de la men-
                                  tion suivante :
                                        « Coeur vendéen saisi, après la
                                  bataille de Savenay, sur Catherine
                                  Joussemet, ancienne religieuse de l'or-
                                  dre de Notre-Dame, ma grand' tante
                                  maternelle, qui avait suivi l'armée
                                   catholique au-delà de la Loire.
                                        « On trouva sur elle deux cents et -
                                   quelques autres coeurs également dessi-
                                   nés par elle. Traduite pour ce fait
    Partiecentraledu Sacré-Coeur devant la Commission militaire de
                              de
  Catherineoussemet ela Longeais. Nantes elle fut condamnée à mort et
           J         d
                                   fusillée.
       « Catherine Joussemet de la Longeais était née à la Roche-sur-Yon;
  elle avait cinquante sept ans accomplis au moment de sa mort ».
        Et c'est toute une pléiade de victimes saintes, sacrifiées à
  l'Image du Coeur de Jésus, que l'historien vendéen pourrait citer
   encore en disant avec l'Office des Martyrs : « Isti sunt Sancti qui
   pro testamento Dei sua corpora tradiderunt... » Voici les Saints
   qui ont livré leurs corps pour le testament de Dieu, et qui sont
   entrés dans sa gloire, vêtus de leurs robes teintes dans le sang
   du Coeur de son Christ !




      Be l'origine     de l'insigne   dit
                             « Scapulaire      du Sacré-Coeur         »

       Incontestablement, et quoi qu'on en ait écrit, l'invention de
  «es carrés d'étoffe portant le Coeur de Jésus, destinés à être
  portés ostensiblement sur le vêtement, n'est point due à la grande
  piété de Jacques Cathelineau. Le « Saint d'Anjou » n'était que
  "héritier d'un culte ardent dont le Sacré-Coeur jouissait-depuis
460                                                                    Doctrine

longtemps dans la région de l'Ouest et dont le plus infatigable
semeur avait été le bienheureux              Louis Grignion de Montfort.
         Au jour de la béatification         de cet ardent apôtre, l'illustre
êvêque d'Angers,          Mgr Freppel, le proclamait            solennellement,
 devant 20.000 Vendéens, à St-Laurent-sur-Sèvre                 où reposent les
 restes de l'extraordinaire        remueur d'âmes : C'est par Montfort et
 par ses fils spirituels, les Missionnaires de Saint-Laurent,               que le
 flot fécond de sève chrétienne coula sur les campagnes de l'Ouest,
 durant tout le XVIIIe siècle.
         Ce siècle, s'il fut ailleurs un temps de décadence morale,
 fut au contraire dans l'Ouest, sauf dans les grandes villes, une
  époque de vivification         chrétienne pendant laquelle le peuple de
  cette région, dit Mgr Freppel, « fut comme pétri de deux
  sentiments également propres à engendrer l'héroïsme : la foi reli-
  gieuse et la fidélité au pouvoir légitime. Aussi, lorsqu'en en jour
  de haine et' d'aveuglement            l'on en vint à s'attaquer      aux oints
  su Seigneur, à tout ce qui représentait             le Christ dans l'État et
  dans l'Église ce peuple tressaillit dans ses bocages et au fond de
  ses ravins. Il se leva pour défendre tout ce qu'il aimait, tout ce
  qu'il respectait;      et le monde fut témoin d'une lutte telle qu'il
  ne s'en était pas vu depuis l'ère des Machabées ».
          Et voilà le mot du mystère que Barère appelait, à la séance,
   de la Convention du 1er octobre 1793, « l'inexplicable               Vendée».
          Depuis un siècle alors, au moins, les « scapulaires » du Sacré-
   Coeur y étaient en usage. A Beaufou, diocèse de Luçon, « dès 1705,
   on vénérait dans l'église un carré en étoffe blanche avec dentelure
   dans le pourtour ; au centre se voyait un petit coeur d'étoffe
   jouge surmonté d'une croix. Ce coeur était entouré d'un semblant
   de couronne d'épines et quelques gouttes de sang en découlaient.
          « A cette époque, tous les paroissiens de Beaufou portaient
   sur la poitrine, à l'endroit du coeur un coeur semblable à celui de
   leur église. Plus tard, beaucoup d'hommes remplacèrent                  le coeur
   d'étoffe par un coeur de plomb ; et souvent on a retrouvé ce
   coeur de plomb avec les ossements des morts ». (1)
     -'.. Peu après, en 1726, les Missionnaires              de Saint-Laurent,
    prêchant     une mission à Brézé, dans l'ancien pays Loudunois,
    aujourd'hui     du diocèse d'Angers, distribuaient         de « petits Sacrés-
    Coeurs » qu'ils joignaient        « aux autres Scapulaires ». (2)
           En fait, au moment de la Révolution,              le Sacré-Coeur sur
    étoffe, existait quasi dans chaque maison et cela explique com-
    ment Cathelineau        et ses premiers compagnons            d'armes, et les
    cinq cents hommes qui se joignirent à eux le lendemain de leur
          (1) Chne Huet,. Lettre du 4 oct, 1921, et ChroniquesParoissiales du'•diocèse
    •de Luçon. T. VI, p. 531 et suiv.                                            Q„,
   •» (2) F. Uzureau Origine du culte du S. C. en Anjou, in Regnabit, nov. îs»1-
    JN° 6; p. 450.
Les « Scapulaires    » Vendéens du Sacré-Coeur                           461


prise d'armes, purent arborer, de suite, un insigne qui se trouvait
partout. Et voilà bien pourquoi je me persuade qu'il devait s'en
trouver aussi parmi les objets religieux qui couvraient les paysans
tombés à l'attaque   de Bressuire, le 24 août 1792, lors du premier
soulèvement poitevin.
      Ce ne fut donc pas, comme on l'a si souvent répété, le voeu
que fit Louis XVI, un peu avant la journée du 10 août 1791,
sur le conseil du P. Hébert, général des Eudistes et son confesseur,
 de consacrer au Coeur divin son royaume et sa famille, qui donna
 naissance dans l'Ouest à la propagation      de l'image-insigne   du
Sacré-Coeur.




                            Le Pin-en-Mauges(M,-et-L).
   La maison de Jacques Cathelineau est celle dont la porte est surmontée d'une
 petite croix. ("D'après un dessin ancien communiqué aimablement par M. l'abbé
 Madiot,curé du Pin).

                    Le   blason     des   Cathelineau
      Et voici l'hommage       royal :
      Dès qu'il fut monté sur le trône restauré, Louis XVIII se
 tourna vers la Vendée, et bien qu'il ne put pas faire pour elle
 tout ce qu'il aurait voulu, il tint à lui témoigner son admiration
 et sa reconnaissance.(l)
      Et l'un des premiers gestes royaux fut d'entourer             d'hon*
 neurs la pauvre famille et le nom de Jacques Cathelineau...             Le
 héros du Pin-en-Mauges        était mort de la blessure glorieuse qui
  o3v?'!
          éteint   au combat de la Tremblaye,            près de Cholet, le
  29 juin 1793 ; des Lettres
                                    Royales vinrent donner au fils de
          *"'•
  v» Jft m E- Gabory, Archiviste de la Loire-Inférieure, Les Bourbons et U
   **n<ut. Rev. du Bas-Poitou, ann. 1921-23.2e Livr. p. 149.
462                                                             Doctrine

l'héroïque paysan un rang d'honneur dans la noblesse du royaume
en même temps qu'un blason de vrai chevalier.
      Et quel blason ! d'azur à la hampe fleurdelysée posée en
bande, à la flamme d'argent chargée d'un Sacré-Coeur de gueules
sommé d'une croix de même », le tout accompagné en devise du




  Armoiries concédées ar Louis XVIII aux descendantsde Jacques Cathelineau
                    p
 cri de Jacques Cathelineau frappe à mort : DIEU ET LE Roi !
 En résumé : le drapeau blanc de la France d'alors chargé du
 Sacré-Coeur.
       Et ce seront là, pour tant que dureront la France et l'His-
 toire les armoiries splendides de la très noble race des Comtes
 de Cathelineau.
       Singulier rapprochement     : Quand, en 1870, pour secourir
 la| France en détresse, le glorieux régiment des Zouaves-Ponti-
 ficaux se transforma en celui des Volontaires de l'Ouest, sous le
 commandement       du baron de Charette et du comte Henri de
 Cathelineau, dans l'ombre de leur cloître, des mains de religieuses
 brodèrent pour le nouveau régiment un oriflamme. Et ce nouveau
 drapeau, que devait rougir à l'épique bataille de Patay le plus
 noble sang de France, était une flamme blanche portant le
  Sacré-Coeur, — l'étendard      même dû blason des Cathelineau —
  avec l'invocation    suppliante   : COEUR DE JÉSUS, SAUVEZ LA
  FRANCE!
       Louis XVIII mourait en 1824 ; et le 6 juillet 1826, la du-
  chesse de Berry, visitant la Vendée au nom de Charles X, venait
Les « Scapulaires   » Vendéens du Sacré-Coeur                           463


s'agenouiller avec émotion dans l'humble chaumière du Pin-en-
Mauges, dans cette pauvre chambre où le 13 mars 1793, Jacques
Cathelineau avait épingle la cocarde blanche au chapeau et le
Coeur de Jésus sur le coeur de ses vingt-sept     premiers compa-
gnons d'armes.
      Ce durent être ces deux insignes, placés où ils étaient, qui
inspirèrent quelques jours plus tard cette superbe réplique au
Vendéen de Maulévrier qu'un des officiers de la duchesse de
Berry trouvait petit dé taille : « En Vendée, Monsieur, les hommes
 se mesurent de la tête au coeur »...
      Dans tout son sursaut d'héroïsme et dans sa sublime épreuve
 le culte ardent du Coeur de Jésus fut pour la Vendée le grand
 asile et le grand levier. Nous verrons que le port de l'insigne
 officiel dont nous venons de nous occuper n'en fut pas la seule
 manifestation extérieure et matérielle, mais que toute une série
 d'objets très locaux est née de cette ardente piété d'un peuple
 qui donna son sang pour garder son Dieu, pour garder ses Rois.
         (à suivre)                         Loudun (Vienne)
                                       L. CHARBONNEAU-LASSAY.

    Croix commémorativeélevée près du château de La Chabotterie, en Saint-
Sulpice-le-Verdon("Vendée;à l'endroit ou Charette, blessé, fut fait prisonnier
par les Révolutionnaires.Sur son socle : Ici fut pris par le général Travot, le
généralvendéen François-AthanaseCharette de la Contrie, le 23 mars 1796.
464                              «                        •
                                                                        Doctrine


  JE     SACRÉ-COEUR          ET     LA       COPERSION        D1SRAEL



       Société     du    Règne       Social     de   Jésus-Christ

                     deparay~le-Jtfonial

         Son     APOSTOLAT              ACTUEL         : Les    Juifs

                               Avant Propos
        Une Société destinée à restaurer et étendre le Règne Social
de J. C. devait forcément rencontrer sur sa route et s'opposant
à elle la mentalité et l'action juives. Ayant comme protecteur
attitré l'archange S* Michel préposé jadis à la garde de la syna-
gogue, elle ne pouvait rester étrangère ou neutre à la question
juive, question capitale pour le catholicisme. Des circonstances
particulières engagèrent le Directeur à s'en occuper plus active-
ment et il fut nommé Vice-président du Comité d'étude et;d'action
pour la conversion d'Israël, tandis que quelques fervents de cette
 oeuvre lui demandaient un article sur ce sujet.
         Nous eussions aimé presser les Juifs (1) dès le début sur le
 Coeur du Christ et nous occuper de suite de leur retour possible,
 certain dans le giron de la Sainte Église. Mais il nous faut obtenir
 le concours de nombreux catholiques dans les mouvements que
 nous décrirons,        mouvements        non de haine mais d'apostolat
 et d'amour vis à vis des Juifs. Or, les menées de ceux-ci sont si
 habilement voilées qu'encore à l'heure actuelle, la.majorité                  des
  catholiques les ignorent. (2)
         Nécessité est donc pour nous de leur montrer le danger afin
  de les engager à le combattre avec les moyens suaves du Coeur du
  Christ : la charité plus forte que la haine, la douceur triomphatrice
  de la violence, la loyauté absolue désarmant l'astuce.
         Certes nous savons qu'il y a parmi les. rabbins et les Juifs
   des hommes honnêtes, de nobles natures qui attendent                   avec un
        (1) Nous n'employonsjamais le mot Juifs dans un sens péjoratif,.mais seu-
  lement pour indiquer leur nation.
        (2) Les élites même, c'est-à-dire les Disciples du Sacré-Coeur,vivant dans
  «n tout autre milieu que celui des Juifs, ne soupçonnentpas leur action dans le
   mal qu'elles déplorent et combattent. Comme nous voulions entraîner à leur
   conversionune femme de haute valeur et de zèle Intelligent,elle s'exclama : «W»
   Juifs ! mais pourquoi ? Avant les Français indifférents ? Et pourquoi plus que l»
   Chinois et les sauvages ?                                                     HM
        Mêmeétonnementde la part d'un « averti »,collègued'une de nos plus grand»'
  Associationsagricolesqui combattent le bolchevismeagraire sans soupçonnersa
   liaison étroite ou mieux sa génération juive.
Le Sacré-Coeur      et la Conversion        d'Israël                            465


coeur droit le Messie promis par la Bible. Ceux-là font déjà
partie non du corps mais de l'âme de l'Église. Et il y a toute la
suggestion de la vérité dans ce titre d'une brochure d'un converti :
11 am a catholic because I am a Jew» (1). Ceux-là sont déjà nos
amis avant l'heureux jour où ils deviendront nos frères dans la
foi.
      Nous parlons dans notre première partie des Juifs du '
Talmud (2) raréfiés chez nous, nombreux encore en Orient pour
lesquels le Messie est un potentat humain dominant par le fer
 et l'or; des Juifs détalmudisés,     mais qui de réformistes sont
 devenus libres penseurs, pour lesquels le Messie n'est pas un être
 divin, mais une époque commencée déjà dont ils doivent hâter
 l'épanouissement et où, sous la domination d'un chef, israëlite
 de préférence, la raison humaine émancipée des dogmes gênants
 serait la pourvoyeuse des plaisirs des sens. Nous parlons surtout
 d'un noyau de Juifs sans scrupules, formé de quelques sommités
 financières de divers pays, restés tenaces dans leur ambition
  de souveraineté mondiale et qui pour la réaliser, ne trouvant
  d'autre mur que la conscience chrétienne, cherchent par tous les
  moyens possibles à la pervertir ou à l'acheter, et pour cela tendent
  infatigablement à effacer le Christ des constitutions,      des lois,
  de l'éducation et même de la pensée humaine.
       L'histoire actuelle nous montre en Russie quelle régression
  vers la barbarie serait l'ère qu'ils représentent    comme celle de
  la civilisation universelle.

                                   SOMMAIRE.
    I. — Danger actuel de la Société — Les Juifs gouvernent le
 monde d'une façon occulte —Puissance                    physique des Juifs —
 Puissance cosmopolite — Puissance intellectuelle — Leurs moyens
 d'action : les Sociétés secrètes, la Presse, l'Or — Leur rêve de domi-
 nation universelle.
     II. — Moyens de conjurer le danger : Conversion d'Israël en
 fonction du Sacré-Coeur. Faits acquis : Pacte de Turkenstein —
 t,. .0) By Hugh Israelowiez Angress, Catholic Truth Society, 69. Soutwark
 B"dgeRoad, London S. E., 1.
  . (2) On sait que le Talmudest depuis longtemps substitué à la Bible dans les
 «oies Juives. Le Talmud est une oeuvrede casuistes qui sous prétexte de repro-
 ouireles traditions juives, est destructricede la morale et de la religionde Moïse,
  u fut condamnépar
                        plusieurs Papes, eritr'autres d'une façon solennellepar Hono-
 ™,s.Ivet Jean XXII parce qu'il contient, selon l'expressionde Baronius e abomi-
                                        abusiones multimodos» (Baronius. An. 1286,
  Xx?nS' falsitates»infidelitates etfeuilleterces 12
           Quand on a le courage de
  £*'")- son                                            gros in-folio,on ne peut parfois
  |r?er "sant les devant des puérilitésla des imaginations funambulesques,
               sérieux                          ou
                     passagesqui traitent de magie, des moeursfamilialesdu culte
  îiti î /n nt se sont
  env                  autorisés les auteurs des crimesrituels) on est saisi de tristesse
  hiftt-yant''esPrit du mal dénaturer ainsiles vrais Livres des Juifs : les admirables
  le Sa-rTâe J°b> de Tôble, d'Esther, les Proverbes, le Cantique, les Prophéties et
  pgggi"; Evangile, qui nous vient d'eux 1 Voir « Lé Juif » par des Mousseaux.
466                                                                  Doctrine

Conversion de Ratisbonne — Fondation de N. D. de Sion — des
Prêtres de Sion — Libermann et la Congrégation du S* Esprit —
Les Lémann. Concile du Vatican.
   Faits actuels : action de Paray-le-Monial,   des Monastères —.
Croisade de prières pour l'unité de l'Eglise — Zèle de Lyon et de
Paris — La Neuvaine de Messes pour la Conversion d'Israël —
Nombreuses conversions. Londres. The catholic Guild of Israël —
Prédications en plein air — Basilique des Nations — Fête mondiale
du Sacré-Coeur, Roi des Sociétés.
   III. — Nos espoirs fondés : sur les Prophéties—   sur les Faits
actuels — Appel à l'Action.

                                        I

       L'immense malaise actuel des nations vient d'un pouvoir
occulte qui pèse sur elles et se dérobe à leurs recherches (1).
Après la grande guerre, il semblait que tous les peuples qui
avaient ensemble versé leur sang pour la défense de la civilisa-
tion devaient logiquement             continuer à la servir, en soutenant
les droits acquis par chacun au prorata de ses sacrifices. Tout
en maintenant        avec énergie les frontières et les forces de chaque
patrie, (patries éléments civilisateurs et providentiels de l'huma-
nité) les peuples devaient exercer entre eux une justice finan-
cière et économique           profitable à chacun et plus encore à la
communauté         des Alliés, la carence et la pléthore étant également
funestes à l'état moral, physique et matériel d'un pays. L'élan,
le bon sens, la raison des peuples. appelaient                 cette entente et
cette entr'aide, plus faciles et plus normales encore dans la paix
 que dans la guerre. Leurs représentants                les affirmaient.    Lloyd
 George a, plusieurs fois et dans des occasions solennelles, été
juste dans ses paroles. Nos ministres, dont hélas plusieurs dépour-
 vus de connaissances          historiques et de formation diplomatique,
 ont formulé plus souvent de justes revendications.                    La grande
 République       d'Outre mer, par des organes spontanés et popu-
 laires, a été jusqu'à proposer elle-même d'annuler les dettes que
 la France avait assumées vis-à-vis d'elle, ou du moins de rétablir
 l'égalité du change.
        Et cependant         que constatons-nous          après chaque traite,
 après chacune de ces trop multiples Conférences de Paris, de
 Londres, de New-York, de Nice, etc.. ?
        Tandis que sur la scène du monde des hommes s'agitent
 et parlent avec des variantes déconcertantes,                des mains habiles
       (1) a Le monde est gouvernépar de tout autres personnagesque ne se 1ima-
 ginent ceux dont l'oeil ne plongé pas dans les coulisses...Cette diplomatie mysté-
 rieuse de la Russie,qui est la terreur de l'Europe occidentale,est organiséepar '
  Juifs et ils en sont les principaux agents.(Disraeli, ministre de l'Angleterre,
  même d'origine juive).
Le Sacré-Coeur et la Conversion            d'Israël                          . 467


cachées dans la coulisse les font avancer toujours dans un même
sens, celui des dénis de justice et des passe-droits pour les nations
de race latine et de traditions catholique. En vain les hommes
                des Alliés auxquels, sauf des exceptions regrettables,
politiques
on ne saurait sans parti pris refuser au moins de la bonne volonté,
veulent-ils s'appuyer sur quelques affirmations généreuses, sur
des promesses de loyal concours, sur la réciprocité des concessions,
ils voient de successifs effondrements réduire inlassablement                     des
 prétentions aussi minimes que justifiées. Derrière eux, une puis-
 sance réelle embrouille les fils, coupe les élans, raille et relègue
 les générosités ; sous son influence les questions de primordiale
 équité s'obscurcissent,          les questions complexes deviennent              des
 imbroglii indémêlables.           Après avoir jeté aux utopistes de tous
 drapeaux les mots magiques de « Société des Nations », et de
 « Conférences de la Paix-», elle s'arrange de telle façon que les
 nations ne puissent pas se reposer dans la paix, que la paix
  prétendue soit aussi tourmentée                 et obscure que l'époque de
  guerre, celle-ci étant parfois au moins illuminée par des reflets
  de gloire et de sacrifices héroïques. Dans ces eaux troubles, la
  puissance juive, car on l'a reconnue, puise à son gré une extension
  de forces inversement proportionnelles à celles enlevées aux nations -
  chrétiennes.
         Le peuple juif, sans s'en douter lui-même, accomplit ainsi
  ses destinées, mais. à rebours. Choisi pour donner au monde
  Celui que le monde a attendu et désiré pendant 4.000 ans, le
  Messie, Celui qui-est la Vérité : Ego sum Veritas (1) ; mais n'ayant
  ni su, ni voulu le reconnaître (2) il Le cherche à côté, il répand
  l'erreur parce qu'il erre lui-même dans la poursuite de son objec-
   tif séculaire. Ne travaillant          pas dans le sens de sa mission pro-
   videntielle, il travaille dans le sens opposé, mais il se sent encore
   une mission dans l'humanité.              La main de Dieu est toujours sur
   lui (3). Témoin irrécusable de la vérité de nos Saintes Écritures,
        (1) Joann. XIV, 6,
        (2) Noliteputare quia Ego accusaturus sum vos apud Patrem ; est qui accusât
    vos        In                   Si enim                                  et mihi de
    meAfoyses quovossperatis. 44, 45).crederitisMoisi,crederitisforsitan
        enimscripsit. (Joann. V,             « Ne pensez pas que moi — le Christ — je
    vous  accuseraifl Juifs — auprès de Dieu : c'est Moyse lui-mêmequi vous accuse,
    wrsi vous croyiezà Moïse,vous croiriezaussi en Moi,puisque c'est de Moi que
      n ® Lire à
    , semainedes ce propos une communication excellente de La Maritain à la
                                                                     M*
                                          »                        «    Vie spirituelle »
    «ansson numéro de juillet 1921. publiée par la Revue
                   écrivains catholiques
    01li., ,n Peuple essentiellementmessianiquecomme le peuple juif, dès l'instant
       il
    MUrefusele vrai Messiejouera fatalement dans le mondeun rôle de subversion...
    la n Sond'une nécessitémétaphysique qui fait de l'Espérance messianiqueet dé
               de Justice absolue, lorsqu'elles descendent du plan surnaturel dans
    le P.assi°n laet
    C'est nature^ eomme sont appliquéesà faux, le plusactif fermentderévolution.
                        qu'elles
    (danp,t!u,rcluoi>        Darmsteter (dans les Prophètes d'Israël) et Bernard Lazare
    tnenl Alîtisemitisme)le notaient très franchement, on trouve des Juifs, des
             Julves, de l'esprit juif à l'origine de la plupart des grands mouvements
    réuni.6?-
      ^oUrtionnaires l'époque moderne. >
                      de
          Wevue « La Vie Spirituelle » page 306.)
468                                                                     . Doctrine

 il va porter partout les preuves de la destruction du royaume de
 Judée et de sa dispersion annoncée par les Saints Évangiles ; j[
 colporte sans les comprendre les prophéties et les figures con-
 cernant le Christ qu'il repousse.
         Un singulier privilège conserve la race juive à travers tous
  les fléaux épidémiques (1), la fait s'adapter à tous les climats-
  que dis-je ? Tandis que si souvent elle se fait la propagatrice
  de doctrines malthusiennes,            son accroissement est continu, elle
  se multiplie sous les deux les plus divers, aux ardeurs des soleils
  d'Afrique comme dans les neiges de la Sibérie, en Roumanie, en
   France, en Allemagne comme dans les États-Unis.                      « Dans tous
  les pays où nous avons pu nous procurer des recensements rétros-
   pectifs sur la population juive, écrivait déjà il y a 60 ans le pré-
   sident de la société anthropologique            de Paris, le Docteur Boudin,
   nous constatons un accroissement d'une rapidité insolite (2). Et
   cette rapidité de quelques raisons qu'on s'efforce de l'expliquer
   me semble, ainsi que la vertu cosmopolite du sang d'Israël, un
   de ces phénomènes qui confondent la raison humaine» (3).
          A cette puissance physique il faut ajouter le don d'ubiquité
   et d'homogénéité.         Ici, nous prendrons notre documentation               non
   pas chez des dissidents religieux mais chez les Israélites eux-
    mêmes dans leurs « Archives Israélites » (4). « Les Juifs, forcés par
 le besoin, se soumettent             extérieurement       à l'autorité     des pays
    non juifs, mais jamais ils ne peuvent consentir à en devenir
    partie intégrante.        Ils ne peuvent effacer de leur esprit l'idée
    d'un État judaïque,           idée que nous voyons en toute occasion
    sortir forte et vivace de toutes leurs actions. Les Juifs, en effet,
    ne sont pas seulement un peuple ayant une religion à part, ils
    sont surtout l'expression de certaines particularités               de race et de
    certaines croyances indélébiles de nationalité.               C'est pourquoi le
    Juif de la Pologne, de l'Angleterre, de la Russie n'est ni Polonais,
    ni Russe, ni Anglais, il reste toujours juif ».
           On-conçoit dès lors le danger d'introduire               en bloc et sans
    garanties, au sein des nations chrétiennes des hommes qui, en
          (1) Frascator nous montre les Juifs échappant complètement au typhus en
     1505. Ràmazzini insiste sur l'immunité des Juifs lors des fièvres intermittentes
    de Rome en 1691. Ran signale le même cas pour le typhus de 1824. Deguernous
     montre les Juifs immunisésen 1736, contre l'épidémiede dysenterie à Nimègue.
          (2) D'autant plus insolite que selon une remarque de W. Edwards dansles
    Mémoires de la Société ethnologique, la race juive ne l'emporte ni en vigueur
     physique, ni en habitudes hygiéniques, ni en exercices sportifs.
     ' (3) Géographiemédicale, tome IL p. 131. 137. IX,
          On pourra consulter avec fruit l'Univers Israélite
                                                                                      .
                                                                   page 423. D'aprèslie
     rapport présenté au gouverneurgénéral de l'Algérie dès 1868,l'augmentationa»    ai».
     juifs en deux ans atteint 208 pour 1000alors que le climat y dévore les Franc
     Le même phénomène s'était accompli en Egypte, en faveur d'Israël, lors de
     captivité. La multiplication des fils de Jacob y avait dépassé les limites ordina»
     de la fécondité.                                                            . a*.c
           Voir le chapitre X, V* division, de Gougenot des Mousseaux,en entier,
     les notes, p. 393à 409.
       . (4) Archives israelites, tome IX, p. 410 à 417: Lire le développement.
Le Sacré-Coeur      et la Conversion        d'Israël                              469


acquérant tous les privilèges des patries qui les adoptent,                       con-
servent la force immense d'un internationalisme,                          non point
fictif comme celui qu'ils ont créé et dirigent d'ailleurs dans les
Associations socialistes et travaillistes,             mais d'un internationa-
lisme naturel, établi depuis des siècles aux embouchures                           des
fleuves, sur les ports de toutes les mers, à l'entrée des mines les
plus riches, et en conséquence connaissant les moeurs et la langue
de tous les. autres peuples.
        La Révolution française, en prononçant                  à la légère, le 29
 Septembre 1791, l'émancipation                 des Juifs dont la généreuse
 initiative revenait à Louis XVI, n'a pris aucune des précautions
 nécessaires dont voulait s'entourer ce monarque pour sauvegarder
 la civilisation. Ainsi a-t-elle introduit             parmi nous un élément
 étranger, indissoluble,         international      et homogène,         en un mot
 « le plus formidable inconnu pour les royaumes et les sociétés »
 selon Joseph Lémann (1). Entrant                   dans la liberté au souffle
  révolutionnaire        qu'ils fomentaient         depuis longtemps           et qui
  posait hardiment les droits de l'humanité               en face et contre ceux
  de Jésus-Christ, l'éternel objet de leur haine ou de leur mépris,
  les Israélites devaient logiquement,            comme ils l'Ont fait, pousser
  jusque dans leurs conséquences               pratiques les théories destruc-
  trices des principes de vie sur lesquels reposaient la famille, la
  société et l'État (2).
         Enfin, à ces forces physiques, à cette homogénéité                     et ubi-
   quité du peuple juif, il faut joindre ses aptitudes intellectuelles
   extraordinaires d'assimilation           et de dissimulation,        de souplesse
   et de ténacité et surtout d'ambition dominatrice. Nous n'insistons
   pas sur ce dernier point parce qu'il est une évidence.
         Cette triple force physique, cosmopolite et intellectuelle de
   la race juive lui a fait comprendre et saisir trois moyens consi-
   dérables de soumettre           le monde à ses volontés : les sociétés
   secrètes, la Presse et l'or !
          La maçonnerie dont elle fonde ou dirige les loges, qu'on a
    Pu appeler avec raison « une juiverie artificielle », se recrute
    bien parmi des chrétiens, protestants,               libres-penseurs        de tous
    Pays, la. plupart simples arrivistes,            séduits par l'entr'aide          des
    Frères .-.Mais        la plupart de ceux-ci ne forment que de bas
    échelons, ignorant les principes révolutionnaires                 qui les effraie-
    raient et qui sont l'apanage des seuls initiés, des grands chefs
    . ", 0),'Un dilemne redoutable s'est posé : ou bien l'émancipation des juifs sera
         ePnseet conduite par le souffle chrétien, et ce sera une garantie pour la con-
   •Dhîi 10n.et ,e développement de la civilisation chrétienne ; et labien le souffle
                   et
                                                                      ou
    seraS0Pn'1ue philantropique s'emparera de l'émancipation
         U                                                                  dirigera, et ce
     et 1 «eaJPÇavaUon la tempête, et le plus formidableinconnu pour les royaumes
                          de
     «i,,??.0ctétés.(« L'entrée des Israélitesdans la Sociétéfrançaise et dans les États
          ,%?*:Abbé J. Lémann, ch. III, .§.III).
     mêmei P-' Lacordaire a dit avec justesse : Le christianismeest devenula loi
            c
     vïniii . '? vie- Nulle société n'a péri, nulle race ne s'est éteinte que pour avoir
     V10'e loi de la vie.
           la                                                           •
470                                                                       Doctrine

du Conseil suprême de l'Ordre dont la plupart sont des juifs, ou
des créatures de juifs (1). Dans ces loges libre-penseuses,               ou
communistes,         ou nihilistes à leurs degrés élevés, les hommes
sont soigneusement          triés selon leur degré de réceptibilité et
présentés, ou imposés dans les Assemblées gouvernant               les divers
pays. On comprend l'immense réseau souterrain                 qui enserre et
dirige les élections, qu'elles soient populaires — et alors ce n'est
qu'un jeu— qu'elles soient faites par des souverains, entourés
à leur insu d'influences judéo-maçonniques.             Mieux que cela, on
comprend que dans un pays où les associations                  secrètes sont
extrêmement         répandues     comme dans la Russie, une nuée de
conspirateurs       savamment       organisés puissent sortir à la fois de
tous les coins de l'empire, incendier toutes ses institutions et
porter sur le pavois trois dictateurs dont deux, Kérensky et Trostky,
 entièrement      juifs et Lénine demi-juif, édictant la confiscation de
 la propriété privée, la mort des intellectuels, la destruction delà
 famille par l'union libre, les massacres en masse, et trafiquant
 de la fortune foncière et monétaire des Slaves affamés avec les
 banquiers, les concessionnaires          de mines, les ingénieurs et entre-
 preneurs juifs.
         Ce premier moyen, si menaçant qu'il soit, n'aurait pas suffi
 si les Juifs n'avaient         accaparé la Presse. Crémieux, président
  de l'Alliance israélite universelle, le leur avait conseillé par ces
 paroles si connues : Ne poursuivez d'abord ni les places, ni les
  honneurs, ni les richesses, ayez la presse, vous aurez ensuite tout
  le reste. Et ils ont la presse sous ses formes multiples et variées :
 les grandes Agences d'information,             les grands quotidiens, les
   Illustrés, l'affiche éhontée, le théâtre et le cinéma, ces derniers
  qui détruisent       les moeurs tandis que les premiers égarent ou
  pervertissent      les idées (2). Ils dirigent, avec le concours des

       (1) Parfois même, les loges franc-maçonnes, et ce sont les plus actives,      ne
 sont composéesque d'israelites. « A Londres où se trouve un foyer de révolution,
 il existe 2 loges juives dont le seuil ne vit jamais passer de chrétiens. C'estlàWi
 se réunissent tous les fils de tous les élémentsrévolutionnairesqui couventdansles
 loges chrétiennes», ou dites telles. En Italie, la Vente suprême avait pour cher,
 un compagnon de Nubius connu seulement sous le nom de Piccolo Tigre et qui
  était juif. Voici ce qu'il écrivait à l'a Vente piémontaise :                       .
       « L'essentiel est d'isoler l'homme de sa famille et de lui en faire perdrei»
  moeurs.Il aime les longues causeriesdu café, l'oisiveté des spectacles. Entraincz-i
  soUtrez-lè et donnez-lui une importance quelconque,apprenez-lui discrètement
  s'ennuyer de ses travaux journaliers (le dégoût du travail... hélas, le but est-_
  assez atteint aujourd'hui..!) et par ce manège, après lui avoir montré c,0fl>'e       •
  sont pénibles tous les devoirs, vous lui inculquerezle désir d'une autre existe»
• L'homme est né rebelle. Attisezce désir de rébellion,jusqu'à l'incendie, maisn^
  l'incendie n'éclate pas ! C'est une préparation à la grande oeuvreque v«J'(
  commencer. uand vous aurez insinué dans les âmes le dégoûtde la 1am!?e.eL0!it
                Q
  religion, laisseztomberquelques    mots qui provoquent le désir d'être affiliea la ' y
  la plus voisine. (Cité par des Mousseaux, ch. X, 1er*division dans « Le Ju
  Judaïsme » )                                                                   ipterrei
        (2) Il serait impossiblede nommer tous les grandsjournaux qui en Angie?      ^
  en France, en Allemagne appartiennent directement ou par intermédiaire*^
  -juifs. Pendant la grande guerre un de nos quotidiens du plus fort tirage
Le Sacré-Coeur     et la Conversion        d'Israël                       ,471


francs-maçons et la Ligue de l'Enseignement           en France, l'ensei-
gnement secondaire où les noms israélites s'implantent             de plus
en plus, à la place de nos religieux français exilés. Ils pénètrent
dans la Sorbonne et jusque sous la coupole de notre Académie
française, cependant qu'ils habillent la vertu et la foi d'oripeaux
 grotesques et le vice d'atours luxueux et enivrants dans de capi-
 teux romans. Crémieux avait raison : en possédant la Presse, les
                      et entraînent                    et gouvernés,       ils
 Juifs trompent                        gouvernants
 régissent la mode, l'opinion, ils créent des réputations       littéraires
 et artistiques tout artificielles, ils prennent les places et enfin, par
 un cercle vicieux trop réel, de même qu'ils achètent cette Presse
  par l'or ,1a Presse à son tour, en travaillant      l'opinion et prépa-
  rant les coups de Bourse augmente sans cesse leur troisième et
  plus puissant moyen d'action : l'or, roi du monde déchristianisé (1)
         Ce serait une puérilité que de démontrer        que l'or est aux
  mains de là haute finance juive. Nul comme le juif ne sait se
  Faufiler dans les entreprises commerciales, s'y tailler la part du
  lion, et faire suer l'or; ses représentants      disséminés dans tous
  les comptoirs, possesseurs des grandes banques font loi aux
  Bourses des divers États. L'or est le nerf de l'industrie,         il trône
   sous la figure de certains hommes politiques dont il achète la
   conscience, il gouverne les sociétés secrètes et la Presse. Les
   Juifs ont le fer qui commande à la guerre et l'or qui extrait,
   transforme, et destine le fer aux fins décrétées par eux.
       . Comment s'étonner       alors de l'ambition      inouïe du petit
   noyau de Juifs qui tiennent le monde en leur pouvoir et rêvent
    de lui imposer une domination universelle. Deux juifs ont suffi
    pour s'emparer de l'empire slave et le détruire. Armés de la
    télégraphie sans fil, maîtres des arsenaux, des munitions,             des
    transports, des Conseils d'État, combien leur faudrait-il dé temps,
    et combien d'audacieux      pour brasser, le monde politique à leur
    guise s'ils avaient pu en arracher toutes les racines enfoncées par
    le christianisme selon les plans formulés dans leurs Directives (2).

  attaquépour ses théories subversives du patriotisme et de l'union sacrée. Des
  Procédés onteux d'achat, de rachat, des compromis ont découvert au public
           h
  uesnoms de maçons et de juifs. Le procès a été étouffé ,1ejournal continue à
  Paraître.
      (1) Une des preuves les plus actuelles et vivantes de la souveraineté de la
  presse anti-françaisedes grands quotidiens, c'est la façon dont elletient en suspens
  «jefrene deux réformes qui s'imposent logiquement comme conséquencesde nos
  g™clPes émocratiques :saitrépartition proportionnelle scolaire, et la représenta-:
            d                la
  c™ Proportionnelle.On         comment, l'esprit français rebondissant toujours â
  tron Inier suJet>,es radicaux et radicaux-socialistesont abstentions ou dé la
                                                              trouvé le moyen
  ti„„tiuere* d'en mutiler les effets, à l'aide de savantes
  tionshypocritesde quotidiens.                                                 opposi-
   Publ^ Tou*-en nous réservant surest certain
                                        l'origine des Protocoles dés Sages de Sion
   Brinis»Par l'éminent Mgr Touin,il                 que ces documents existaient au
   sé"'°" Muséumau 10 août 1906sous les n» 3926-d-17.Ceseraientles un écrivain
                  dèsle                                                    extraits des
   russe?- nues       Congrès sioniste de Bâle en 1867 et publiés par
        tres eonnu,Serge Nilus. Les Protocols donnent entre, bien d'autres du même
472                                                                       Doctrine

        Déjà, ils se sont essayés à la communauté          universelle des
 Gentils. Se pliant avec adresse aux exigences de ceux qui, sous
 l'emprise d'une foi méconnue par eux-mêmes, aspirent encore
 au bien de l'humanité, ils ont revêtu de toutes les apparences de
 la philantrohpie     un de leurs rêves : le tribunal suprême, «ia
 Société des Nations » qui effacerait         les frontières    et jugerait
 en dernier ressort ; mais, montrant ainsi son origine, cette étrange
  Société des Nations refuse l'entrée        au seul représentant     sacré
  de la doctrine de paix et de charité : le Pape !
        Déjà ils se sont essayés à élever en face du Pape et au-dessus
  de tous les pays civilisés une de leurs créatures : Wilson. Et
  nous avons vu, raillant toute raison humaine, mais impulsés
  par les Juifs, toutes les affaires, tous les câbles, le monde entier
  suspendus aux 7, 10 ou 14 propositions du fameux Messie, tous
  les fils électriques frémir pour transporter       aux quatre coins de
  l'univers les phrases lourdes, vides et inintelligibles de ce factice
  potentat comme des décisions souveraines propres à trancher les
   destinées des peuples.
         Déjà ils se sont essayés à rétablir le noyau du royaume de
   Juda à Jérusalem. Oui, traitant en vaincue la France victorieuse
   de la guerre, l'internationale      juive expulsait de Palestine son
   influence séculaire, et la Ville sainte ayant été délivrée du joug
.ottoman       par une puissance alliée et chrétienne, par un pays de
   ces « Gentils ou goym qu' Israël méprise tant », Israël la forçait
   par son Internationale    financière, ô ironie et insolent paradoxe -
   à la restituer aux Juifs !

 genre, les ordres ou directions suivantes aux initiés congressistes: « Pour décom-
 poser le sang des États, leur injecter le libéralisme. 11n'y aura plus qu'à attendre
 la fin de leur agonie.
         «Opprimer les chrétiens de façon qu'ils soient contraints d'offrir aux Juif»
 l'hégémoniemondiale. Former un « supergouvernement universel... sic)
         « Se servir pour atteindre ce but de la franc-maçonnerie,mettre la pressesoùi
 le joug.                                .
         « Pour parvenir la violencedoit être le principe. Les moyens ? la ruse et 1Hy-
  pocrisie.
         « Ne pas nous arrêter devant le nombre des victimes.
         «Saper toute foi, arracher de l'esprit des goym la croyance en Dieu et en
  l'âme, et leur substituer des formules mathématiques et des besoinsmatériels     (sic).
         «Accentuer les haines plus encore par la crise économiquequi arrêtera toute
   vie industrielle chez les goym... jeter ainsi d'immenses foules de travailleur
   dans la rue simultanément dans toute l'Europe. Et elles verserontjoyeusement
 . le sang, (sic)
       . « Poursuivre la dégénérescence goym.
                                           des                                        ,
         « Manoeuvrerla plèbe par la misèreet écraser ceux qui se dressent sur     non
   chemin.                                                                          t de
                                                                                      u
         «Tromper, corrompre; abrutir la jeunesse des goym par l'enseignement
   principes faux inspiréspar nous (sic).                                              ^
         « Destruction des Universités afin de détruire toute force collective,excep
    celle des Juifs, etc.. »                                                     • o ans
                                                                                   «
          Une chose est certaine : les protocols sont une réalité historique depuis
    en Russie et sous le nom de bolchevismes'essaient à révolutionnerles deux
    tinents.                                                                     , m*
          Les « Protocols », 5, rue Pré-aux-Clercs,Paris 7e— Les Protocols(resw
  ' 96, bd Malesherbesà la Revue internationale Paris. Prix : 1 franc.
et la Conversion      d'Israël                       473
Le Sacré-Coeur

       Le péril est-il assez total et intense ?
        Les catholiques      pourront-ils    continuer à dire : la question
         ?.. Oh nous ne nous occupons point de ces « imaginations!           »
juive
        Les faits prouvent        que la puissance juive, impulsée elle-
même, en dernier ressort par « celui qui est homicide dès le com-
mencement » balaierait           et tordrait    comme des fétus de paille
toutes les institutions        et tous les États du monde, si Dieu n'était
        le Créateur de ce monde, et Jésus-Christ,        son Sauveur.
pas
         Oui, la main des Juifs qui tient l'or, la presse et les sociétés
 secrètes, crucifierait      à nouveau le Christ en chacun de nous si
 le Christ n'avait,       il y a deux siècles, penché son Coeur sur la
 France et aggrandissant            la blessure dont Longin l'avait trans-
 percé par l'ordre d'Israël ne lui avait pas dit « Tu y puiseras des
 trésors de sanctification et de salut pour tirer les hommes de l'abîme
 de la perdition ».
         Oui, les Juifs seraient vainqueurs si Léon XIII de son regard
  d'aigle, perçant le mal jusqu'au fond et le remède jusqu'en ses
  abîmes insondables,         n'avait consacré le genre humain au Sacré-
  Coeur !
          Le genre humain tout entier, y compris.les Juifs ! Ah c'est,
  que l'amour, et l'amour d'un Dieu est plus fort que la haine, plus
  fort que la mort.
          Ah c'est que le Sacré-Coeur, vivant, palpitant,        brûlant dans
   la frêle Hostie, verse en nous les flots de son Sang divin qui crie
   à son Père et à nous : Dimitte Mis !
          Ah c'est que le sang du Sacré-Coeur, c'est la grâce divine.
    Et la grâce divine, elle charrie toutes les vraies richesses — toutes
   — car le Christ Amour est Roi temporel et Roi Spirituel — ri-
    chesses auprès desquelles le métal d'or n'est plus un maître
    mais un serviteur.
           Ah c'est que, nous qui sommes des baptisés et des confirmés
    dans la foi, nous avons le strict devoir de partager notre trésor
    avec les pauvres riches Juifs.
           Ils voudraient      nous en dépouiller,     sachant  bien et pro-
    clamant que sans la foi,, le monde serait à eux. Augmentons
    donc cette foi en nous, pour les en revêtir. Ils nous repoussent
     avec dissimulation       ou haine. Aimons-les. Prions pour eux. Agis-
     sons pour eux. Dieu les a aimés : A Abraham le juif, Il a renouvelé
     le pardon et promis un Sauveur.
            Le Sacré-Coeur les a aimés. Naissant à Bethléem, son premier
     sourire a été pour sa Mère, mais son second a été pour la crèche,
     son premier autel, et pour la Judée sa Mère patrie, premier
     temple qui contenait         ce premier autel.
      ,. Marie l'Immaculée            était juive et son protecteur,     Joseph
      était juif..Marie, tige de Jessé a aimé les Juifs. Lorsqu'en trans-
      perçant les mains et les pieds de .son Fils adoré, les Juifs lui
474                                                                      Doctrine

  transpercèrent     le coeur, elle s'unit au coeur de Jésus d'une union
  intime, unique, inénarrable que peut seule surpasser l'union hy.
: postatique. Et sentant que sous toutes ses douleurs, le Coeur rje
  Jésus était heureux d'être la victime universelle, Marie sous
  toutes ses agonies fut heureuse du bonheur de Jésus : d'être
  holocauste à la Trinité Sainte et rachat pour les pécheurs dont
   les premiers étaient les Juifs !
         Michel le héraut des droits de Dieu, celui qui doit établir
   le règne du Sacré-Coeur, aime les Juifs. Il a été pendant 20
   siècles l'Ange préposé à la Synagogue. Et comme l'a dit si bel-
   lement le R. P. Barret « on ne guérit pas d'un premier amour »(1),
    Il nous aidera, lui, l'Ange de lumière, vainqueur de Satan, ange
    des ténèbres, dans la Conversion d'Israël au Sacré-Coeur.
          Il fallait dire dans cette première partie pourquoi cette
   conversion urgeait.
         Nous verrons dans la suivante avec quels moyens on a
    entrepris cette grande oeuvre que nous prions tous les lecteurs
    de Regnabit de faire leur.

                                           II

          « Abyssus abyssum invocat ».
          L'abîme de la Toute-puissance              appelle pour exécuter de
  grandes choses l'abîme de la faiblesse. Ste Hélène préside à la
  dévotion de la Croix, Julienne de Mont Cornillon à celle de
  l'Eucharistie,      Marguerite-Marie       à celle du Sacré-Coeur. Une plus
  humble femme encore, Louise-Madeleine                     Human préside à la
   Conversion d'Israël. (2)
           C'était au lendemain de la Révolution française qui, par
   la main de S* Just, avait empourpré du sang catholique l'Est
   de la France.
           Un trio de fervents Alsaciens s'étaient retirés de la scène
    tumultueuse       du monde bouleversé pour se retremper                   sur les
    cîmes des Vosges, dans les eaux de la vie intérieure et l'air pur
    de la solitude. C'étaient l'abbé Colmar, sauvé par miracle des
 • terribles circonstances où il avait
                                                  vingt fois exposé sa vie pour
    conforter les martyrs de la guillotine en permanence                      (3), Me
    Breck, une pieuse veuve, et Mel 1? Human, fleur de science et de
     modestie, (4) qui surtout aimait à plein coeur l'Amour même
          (1) «Le Réveil d'Israël » excellentdiscoursdu R. P. Barret, édité par l'Apos-
     tolat de la Prière,9, rue Montplaisir,Toulouse.                         .      . ..
                                                                                les înaj-
          (2) » Dans toutes les conquêtes célèbresdu christianisme,tant sur Maistrej
     vidus que sur les nations on voit toujours surgir une femme. » (Joseph de
          (3) Mort archevêque de Mayence.                                            .„„
          (4) Lire : Une Française d'Alsace. Mcl'cLouise Humann, par M0Fliche,cnw
                                  Paris. Dans la préface le R. P. Schaffner, Superîeur
  • Téqui, 82, rue Bonaparte, nous prévient de la haute conscienceet du beau taien
     général des Prêtres de Sion
     auxquels nous sommesheureux de rendre hommage.
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  • 1. Regnabit. Revue universelle du Sacré-Coeur. 1922/04. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés sauf dans le cadre de la copie privée sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source Gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue par un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr.
  • 2. AVRIL 192g ,„ ANNÉE-N-il /.- DOCTRINE Les Souverains Pontifes et le Sacré-Coeur Congrès du Sacré-Coeur et Messe pour Congrès Les lecteurs de Regnabit savent-ils qu'un « Congrès du Sacré-Coeur» s'est tenu, l'an dernier, en Suisse, à Fribourg ?.. Oui, peut-être... Non, sans doute !.. Ils apprendront avec plaisir que le regretté Pape Benoit XV a même accompli, à cette occasion, un acte significatif. Nous le reproduisons ci-après. Les amis du Sacré-Coeur nous permettront de l'illustrer en quelque sorte des renseignements suivants, qui formeront Pré- ambule. * L'idée des « Congrès du Sacré-Coeur » n'est pas une idée absolument nouvelle. Mais leur réalisation pratique ou leur exis- tence de fait est encore un événement plutôt rare ou exceptionnel. Événement, toutefois, caractéristique d'une époque. H prend place, en effet, pour l'Histoire intérieure de l'Église, «ans cet immense mouvement général qui, de plus en plus et en toutes choses — même en religion — porte le public catholique contemporain vers ce genre de réunions collectives très en vogue da"s le monde profane.
  • 3. 442 Doctrine Certains « Congrès religieux » ont pu être, parfois, un abus un danger, ou une illusion... Mais — en soi —' si une autorité légitime et efficace les convoque et les préside, si des programmes bien établis les préparent, si des principes sûrs y régnent et des compétences vraies s'y affirment, si la discipline et l'organisation les encadrent, si la méthode et le travail les caractérisent : les Congrès, croyons- nous, peuvent être un moyen providentiel d'influence catholique religieuse dans tous les milieux de la société laïque d'aujourd'hui. "Sur un autre plan, tout clérical, les Conciles à tous les degrés et les Synodes canoniques en fournissent, depuis des siècles, la preuve péremptoire pour le passé, comme pour le présent et pour l'avenir... Le Sacré-Coeur de Jésus, d'ailleurs, est digne d'être l'objet et la fin de « Congrès propres » qui lui soient totalement consacrés. > Nos lecteurs se rappellent, peut-être, le premier « Congrès du Sacré-Coeur » de ce nom qui s'est tenu jadis, en Espagne, le 26 juin 1881. Ses magnifiques travaux ont été publiés, peu après, dans un excellent Recueil paru à Tarragone, par les soins du Révérendis- sime Chanoine et Vicaire Général de ce diocèse : Jean-Baptiste Grau y Vallespinos. Son titre seul est suggestif : « National Homenaje de las Ciencias, Letras y Arles Espanolas al Sacratisimo Corazôn âe Jésus. — Hommage National des Sciences, des Lettres et des Arts espagnols, au Sacré-Coeur de Jésus. » Le docte P. Nicolas Mlles S. J., excellent juge en cette matière, a qualifié ce Recueil d'« OEuvre magnifique et absolu- ment unique en son genre. Opère sane magnifico ac suo in génère plane singulari ». (1) Ce Congrès du Sacré-Coeur fut un « Congrès National Espa- gnol », mais un « Congrès privé ». D'autre part, tout le monde connaît les magnifiques « Con- grès Eucharistiques internationaux » qui pendant ces quarante dernières années ont déroulé, périodiquement, leurs solennelles assises et leurs pompeuses cérémonies... Dans presque tous|les pays de l'Europe : France, Belgique, Suisse, Italie, Alsace- Lorraine, Angleterre, Allemagne, Espagne, Autriche, Malte.- 265, (1) NnxES : De Ralionibus Festorum etc.. OEniponte,1885.1T. I., P-
  • 4. Congrès du Sacré-Coeur '443 Et jusque sur trois continents de l'Univers : Europe (passim), Asie (Jérusalem), Amérique (Montréal). Ces XXV Congrès —commencés à Lille, en juin; 1881, suspendus à Lourdes, en juillet 1914, à la veille de la Grande Guerre Mondiale — vont avoir, bientôt, une suite magnifique dans le Congrès Eucharistique International de Rome, en mai prochain, qui sera le Congrès Pontifical Mondial « de la Paix »• Celui-ci formera le premier anneau d'une série nouvelle qui se présente chargée des plus brillantes espérances, tant pour l'Eu- charistie que pour le Sacré-Coeur. Et cela, au lendemain de la concession par le pieux Pontife défunt, Benoît XV, à sa « Bonne Ville » de Rome, de la nouvelle Fête, avec Office et Messe propres, du Coeur Eucharistique de Jésus. Or, veuillez bien le remarquer, tous ces Congrès Eucharis- tiques ont été, de quelque manière, et équivalemment — oequi- pollenter — de véritables « Congrès du Coeur Eucharistique ». La nature même des choses le proclame. Cela ressort, également, de maintes déclarations officielles qui l'ont confirmé « expressément ». Elles émanaient solennelle- ment, — en leurs "discours inauguraux ou de clôture— des cardinaux, princes de l'Église Romaine, qui en présidaient les assises mondiales en qualité de légats apostoliques, par délégation pontificale spéciale, au nom des Papes régnants : Léon XIII et Pie X, tous deux « Papes de l'Eucharistie » et « Papes du Sacré- Coeur ». La plupart de ces Congrès Eucharistiques ont même été — explicitement et réellement — des « Congrès Internationaux » du «Sacré-Coeur» tout court... Quoique partiellement... Tant par la qualité notoire de certaines « personnalités marquantes » présentes et des « OEuvres du Sacré-Coeur » participantes ; que par telle section ou Commission spéciale, par les rapports ou compte- rendus présentés, les motions proposées et discutées, les résolutions votées et promulguées, ayant trait directement au « Sacré-Coeur ». Autant qu'« OEuvre Eucharistique», ces Congrès ont fait, iargement « OEuvre de Sacré-Coeur ». * * * ' En outre : N'y a-t-il pas, en maints pays, — par exemple en France,. Italie, Espagne, Amérique latine, etc. — beaucoup d'« OEuvres » ou de « Congrégations » de Religieux, Prêtres, ou ^perdotales Missionnaires,, les unes et les autres du Vocable du Sacré-Coeur
  • 5. 444 Doctrine et vouées à son Culte et à son Apostolat, sous toutes les formes et par tout l'Univers ? Toutes ces OEuvres et ces Congrégations tiennent fréquem- ment des réunions spéciales — régulières ou éventuelles — qui sont, en un sens, des Congrès du Sacré-Coeur. Congrès particuliers et spéciaux, ecclésiastiques ou congréganistes... Mais «Congrès du Sacré-Coeur» tout de. même. Ils sont innombrables... Citons (au hasard de la plume) ceux : — de l'Union apostolique des Prêtres Séculiers du Sacré- Coeur,- de Paris ; — des Prêtres Apôtres du Sacré-Coeur, de Montmartre; —• des Prêtres Consolateurs du Coeur de Jésus, de Turin ; — des Prêtres-Victimes du Sacré-Coeur, du R. P. Dehon ; ou ceux : — de la Persévérance sacerdotale par le Sacré-Coeur, à Vienne (Autriche) ; — de la Ligue de Sainteté Sacerdotale en l'honneur du Sacré- Coeur, de Belgique ; — et de la Réparation sacerdotale au Sacré-Coeur, des Pères Lazaristes. Ou encore, ceux : — des Pères des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie et de l'Adoration perpétuelle, de Picpus ; — des Prêtres du Sacré-Coeur, de Betharram ; — des Prêtres du Sacré-Coeur, de St-Quentin ; — des Missionnaires du Sacré-Coeur, d'Issoudun ; — des Missionnaires des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie, de Naples ; — des Fils du Sacré-Coeur des Missions Africaines, de Vérone ; — des Frères du Sacré-Coeur, de Paradis. Et tant d'autres encore... Sans parler des innombrables Congrégations religieuses de femmes... De là aux « Congrès spéciaux pour fidèles », il n'y a qu'un pas. Il a été franchi, naguère, avec éclat, par l'OEuvre si prospère de l'Apostolat de la Prière, Ligue du Coeur de Jésus, de Toulouse. Il convient de signaler à l'admiration de tous, comme un modèle du genre en fait d'organisation, de publicité, d'activité et de fécondité, ses récents Congrès : Diocésains, Nationaux, et International à Rome.
  • 6. Congrès du Sacré-Coeur 445 Le siège central est en France. Mais les ramifications infinies, étroitement coordonnées, placées en bonnes mains expertes, couvrent le monde entier. Ces « Congrès spéciaux du Sacré-Coeur pour fidèles » peuvent être imités par toutes les oeuvres similaires. Si parvâ licet com- ponere magnis... Quelle force d'action rayonnante, pour elles, à la gloire du Sacré-Coeur, au profit des âmes et de la Sainte Église : Ad Majorem Dei Gloriam !.. * ** En dehors de ce genre de « Congrès spéciaux », ou mieux î parallèlement à eux, il y a place pour d'autres « Congrès officiels » plus « généraux ». C'est-à-dire : qui soient dus à l'initiative cano- nique de l'autorité épiscopale compétente et destinés à tout le clergé, séculier ou régulier (ou à tous les fidèles, des deux sexes,) indépendamment de toute inscription personnelle dans une OEuvre spéciale ou une Congrégation religieuse particulière. Nous en avons un bel exemple — le premier, croyons-nous— dans le « Congrès sacerdotal du Sacré-Coeur » de notre chère voisine la Suisse catholique, que nous mentionnions au seuil de cet article. Le fait — très heureux — a eu lieu les 26 et 27 juillet de î'année dernière, au diocèse de Lausanne et Genève, dans la ville si catholique de Fribourg. Il est dû à l'initiative de Mgr Besson, éminent et zélé pasteur de ce diocèse, à l'occasion des solennités du IVe Centenaire de la naissance du Bienheureux Pierre Canisius, qu'il suivit immédiatement. Tout l'épiscopat helvétique y participa. Trois cents ecclé- siastiques de Suisse, de France, d'Italie, d'Autriche et d'Alle- magne furent présents. Le labeur spirituel, intellectuel et pasto- ral y fut mené de pair. La consécration nationale de la Suisse au Sacré-Coeur déjà faite (dès 1871) y fut renouvelée solennellement. On lira plus loin dans la chronique de Regnabit de ce mois de plus amples détails. Nous voulons seulement reproduire ici, en bonne place, avec le relief qu'ils comportent, la supplique de Mgr Besscn présentée à cette occasion au Saint-Siège et le rescrit Pontifical favorable octroyé, par Benoît XV. En accordant à tous.les prêtres Congressistes le privilège * de célébrer la messe propre de la fête du Sacré-Coeur de Jésus » (sic) .— faveur insolite, pro gratia — Benoît XV voulut souligner dans le texte la raison profonde qui lui tenait à coeur : « Ad magis jovendumet augendum culium et sacerdotum ac christifidelium pie- wtis affectum erga sacratissimum Cor Jesu — Augmenter et de Jésus ; ^chauffer davantage : 1° le culte envers le Sacré-Coeur *° les sentiments de piété des prêtres et des fidèles envers Lui. »
  • 7. 446 Doctrine Voici cette pièce d'après 'la Semaine Catholique de la Suisse française, organe du diocèse de Lausanne et Genève (1), n° du 7 juillet 1921, Partie Officielle (p. 417 et 418). Nous la faisons suivre de la traduction française de Regnabit. (SACRA CONGREGATIO RITUUM.) L. 8/921. LAUSANNEN ET GENEVEN. « Ordinarius Lausannen et Geneven, ad pedes S. V. provo- lutus reverenter sequentia exponit : « Diebus 26 et 27 Julii proximi, Friburgi Helvetiorum locum habebit Congressus Sacerdotum in honorem Sacratissimi Cordis Jesu, ad quem Congressum convenient Sacerdotes ex omnibus partibus Helvetiae et étiam statibus exteris. Occasione hujus Congressus, omnes Episcopi Helvetiae patriam iterum Sacra- tissimo Cordi devovebunt. Ad plénum successum hujus Congres- sus vero multum conferret, si omnes sacerdotes Missam uti in festo Sacratissimi Cordis Jesu légère et celebrare possent. Quare idem Orator, Sanctitatem Vestram enixe precatur, ut omnibus sacerdotibus, qui hujus Congressus gratia Friburgum venient, permittere dignetur, die 27 Julii Missam propriam Festi de Sacra- tissimo Corde Jesu cum Gloria , Credo et unica oratione cele- brandi. « Sanctissimus Dominus noster BENEDICTUS Papa XV, his precibus ab infrascripto Cardinali Sacrae Rituum Congregationis Praefecto relatis bénigne annuere pro gratia dignatus est, ad magis fovendum et augendum cultum et sacerdotum ac christifidelium pietatis affectum erga sacratissimum Cor Jesu ; servatis de cetera Rubricis. Contrariis non obstantibus quibuscumque. Die 22 Junii 1921.» A. Card. Vico, Ep. Portuen, Praef. Traduction française : (SACRÉE CONGRÉGATION DES RITES.) LAUSANNE ET GENÈVE « L'Évêque de Lausanne et Genève prosterné aux pieds de Votre Sainteté expose respectueusement ce qui suit : « Les 26 et 27 juillet prochain, à Fribourg en Suisse, aura lieu un Congrès Sacerdotal en l'honneur du Sacré-Coeur de Jésus, la Congrès où se réuniront des prêtres de toutes les parties de Suisse et aussi des pays étrangers. A l'occasion de ce Congrès, (1) Stmaine Catholique, 8, avenue de Pérolles, Fribourg(Suisse). 3
  • 8. .Congrès du Sacré-Coeur 447 tous les évêques de la Suisse consacreront de nouveau la patrie au Sacré-Coeur. Or, pour le plein succès de ce Congrès, il serait' très avantageux si tous les prêtres pouvaient lire et célébrer la Messe comme à la Fête du Sacré-Coeur de Jésus. C'est pourquoi le sus-dit suppliant prie instamment Votre Sainteté de daigner permettre à tous les prêtres qui viendront à Fribourg en vue de ce Congrès de célébrer le 27 juillet, la Messe propre de la Fête du Sacré-Coeur de Jésus, avec Gloria, Credo et une seule oraison. « Sa Sainteté Notre Seigneur Benoît XV Pape, sur la relation de ces prières, faite par le Cardinal soussigné, Préfet de la Sacrée Congrégation des Rites, a daigné y acquiescer avec bienveillance par faveur, afin de réchauffer et d'augmenter davantage le culte, et les sentiments de piété des prêtres et des fidèles, envers le Sacré- Coeur de Jésus. Les rubriques d'ailleurs observées. Nonobstant toutes choses contraires. Le 22 juin 1921. » (Signé) : A. Cardinal Vico, Évêque de Porto, Préfet. Nous n'ajouterons qu'un mot. REGNABIT formule le voeu de voir se multiplier partout — «a/fn de réchauffer et d'augmenter davantage le culte envers le Sacré-Coeur de Jésus, ainsi que les sentiments de piété du clergé et des fidèles à son égard » — les « Congrès du Sacré-Coeur » : I. Congrès privés, ou IL Congrès officiels. 1) Congrès partiels ou mixtes : du Sacré-Coeur et de l'Eucharistie ; ou 2) Congrès propres du Sacré-Coeur ; A) tant spéciaux : pour Membres des Congréga- tions du Sacré-Coeur, ou des OEuvres du Sacré-Coeur ; que B) généraux : pour le Clergé ou pour les Fidèles, comme tels. Soit a) diocésains, b) interdiocésains, c) provinciaux, ou d) nationaux. Pour le Règne Mondial du Sacré-Coeur. Aux prières de nos lecteurs de hâter cet heureux avènement. Paris, janvier 1922. EM. HOFFET. Motifd'un moule de cirier poitevin du XVIIe siècle. Moulesde ciriers poitevins, XVlie XVUIe siècle, par Emile Clnot.
  • 9. 448 Doctrine du Coeur de Jésus Uleonographie dans les armées contre-révolutionnaires de la Vendée Ire Partie LES INSIGNES DE RALLIEMENT DITS « SCAPULAIRES », A L'IMAGE DU SACRÉ-COEUR. Les débuis de l'insurrection en Poitou et en Anjou. — Les premiers insignes Depuis trois ans déjà le ferment révolutionnaire avait jeté le trouble en France, et, sous couleur d'y instaurer la liberté faisait peser sur le pays une tyranie odieuse que chaque jour en passant rendait plus écrasante. La Terreur approchait. Les pays d'Ouest, Poitou, Bretagne, Anjou, ne méconnais- saient pas que des réformes sociales étaient utiles, mais on y voulait les voir s'accomplir dans la paix, dans le respect de l'ordre et de l'autorité nécessaires, dans la liberté pleine des consciences et des personnes. Dans ces contrées plus qu'ailleurs, le clergé exerçait avec dignité une influence hautement appréciée de tous ; à de rares exceptions près, les nobles y vivaient moins loin du peuple qu'ailleurs, sans morgue sotte et maladroite, et beaucoup d'entre eux ne se regardaient que comme les premiers parmi les paysans dont ils étaient le plus souvent les bienfaiteurs et les amis , respectés. Aussi les premières mesures vexatoires qui firent partir pour l'étranger les premiers émigrés menacés, qui tracassèrent d'abord, puis bientôt persécutèrent les prêtres, dans les fonctions les plus essentielles de leur pastorat, suscitèrent-elles de violents murmures, premiers grondements d'un tonnerre qui devait bientôt éclater en terrible tempête. Elle s'étendit surtout sur les territoires actuels des quatre évêchés de Poitiers, d'Angers, de Luçon et de Nantes qu'elle devait ravager et dépeupler effroyablement ; ce fut ce qu'on appela la Vendée militaire, beaucoup plus vaste que le départe- ment de la Vendée. Dès le début de 1792, des groupes de mécontents s'étaient rassemblés en divers points des Deux-Sèvres et de la Vendée, et hautement y avaient affirmé leur désapprobation à l'endroit des mesures persécutrices officiellement promulguées et pr°' . gressivefnent appliquées.
  • 10. Les « Scapulaires » Vendéens du Sacré-Coeur. 449 Dans le Bressuirais notamment, le décret du 27 mai 1792, condamnant à la déportation les prêtres qui s'étaient refusés à prêter le serment schismatique, causa les premiers troubles bruyants. Enfin, le 27 juillet suivant, jour où se tenait à Bressuire la foire de la Saint-Jacques, les « patriotes » de la ville ayant voulu faire porter de force aux paysans voisins la cocarde tricolore il en résulta, ce jour-là et les jours suivants, des bagarres où le sang coula et que ne put apaiser le maire de Bressuire, Joseph Delouche, qui dut abandonner la ville et se réfugier au bourg de Moncoutant. Le 19 août suivant, les jeunes gens des douze communes voisines, venus en cette dernière localité pour les opérations du recrutement se groupèrent autour de Delouche et appelèrent avec eux tous les hommes aux armes contre un gouvernement de tyrans qu'ils refusaient de servir, demandant le rétablisse- ment du Roi dans sa pleine autorité comme le seul moyen du retour à l'ordre social et à la liberté religieuse. Les insurgés se dirigèrent aussitôt vers le château de Pugny rédisence du Marquis de Mauroy, ancien colonel du régiment de Médoc, pour faire de ce dernier leur chef, et se fortifier chez lui. Ils ne l'y trouvèrent point, mais obtinrent de son régisseur le drapeau de son ancien régiment : une soie blanche semée de fleurs de lys d'or avec, au centre, les armes royales. L'acclamation ; VIVE LE ROI qui s'y lit en grandes capitales aurait été ajoutée, croit-on, au cours de la guerre. Ce fut le premier étendard de ces luttes de géants connues sous le nom de « Guerres de Vendée ». De Pugny, la troupe se rendit au logis de Brachain, chez Gabriel Baudry d'Asson, ancien officier lui aussi, qui accepta le commandement des 2000 hommes déjà présents et revint avec eux à Moncoutant. Là, un nommé Micheneau fut chargé d'orga- niser l'armement, et Bazin eut la charge de faire confectionner et distribuer, comme signe de ralliement, des cocardes blanches aux insurgés. Les premières furent découpées dans la couverture d'un lit; Il n'est donc pas exact d'écrire, comme, plusieurs auteurs l'ont fait, que « dès le premier jour de l'insurrection, le Sacré- Coeur fut adopté, comme signe de ralliement, par tous les Ven- déens ». Ce fut la- cocarde royale, sous les plis du drapeau royal Qui fut le premier insigne officiel. Voilà la vérité. Cinq jours plus tard,.alors que la troupe, forte de 6000 nommes se préparait à attaquer Bressuire, M. de Hanne, de Moncoutant, la vint rejoindre apportant des provisions de bouche et des eocardes blanches et l'on marcha sur Bressuire avec quelques usils de chasse, des bâtons ferrés, de-mauvaises piques, de longues
  • 11. 450 Doctrine fourches et autres armes de fortune ; mais là venaient d'arriver deux compagnies d'infanterie de marine, appelées en hâte de Rochefort dès les premières heures du soulèvement, les gardes- nationales de Niort, de La Mothe-Saint-Héraye,de Saint Maixent et de Parthenay qui, bien armées de fusils de guerre et soutenues par du canon, font feu sur les paysans et les dispersent. Le « Journal des Deux-Sèvres », d'Averti, écrivit alors que 118 insurgés restèrent sur le terrain et il ajoute qu'ils « étaient «ouverts de croix et de chapelets ». Ils portaient donc en même temps, que la cocarde royale des emblèmes religieux à leur choix, et bien qu'Averti n'en parle pas, il est infiniment probable que des images du Coeur de Jésus s'y trouvaient, — nous verrons plus loin ce qui le fait penser — • mais en nombre assez restreint pour qu'elles ne se soient pas imposées à l'attention. (1) * * * . Une. sorte d'accalmie suivit ce premier soulèvement, mais •de temps à autre, sur divers points, des actes de violence isolés montraient quel feu couvait sous la cendre. On atteignit ainsi péniblement les mois d'hiver. Le 21 janvier de l'année suivante, 1793, Louis XVI achevait sur Péchafaud ce que le Pape Pie VI a si justement appelé «son martyre»; et devant ce parricide insensé que commettait la France révoltée, tout l'Ouest fut dans la stupeur, et plus que jamais prit en haine cette anarchie, qui, après avoir assassiné juridiquement le Roi, rendait impos- sible le culte dû à Dieu. Deux mois seulement après la mort du Roi, 13 mars, un paysan d'un tout petit village d'Anjou, Jacques Cathelineau, du Pin-en-Mauges, rassemble dans sa chaumière les vingt-sept « jeunes gars » de sa paroisse que la loi militaire réclame et leur fait jurer de mourir plutôt que de servir la République persé- cutrice. Ils l'acclament, puis, comme lui, se passent un chapelet au cou et piquent au revers de leur veste un « Sacré-Coeur *• Sortant aussitôt, ils se portent vers les bourgs de Jallais et de Chemillé, dont les hommes valides se joignent à eux, et les voilà cinq cent ! et tous se décorent .comme les premiers, «de chapelets et de Sacrés-Coeurs ». Nous verrons comment ces derniers insignes se trouvèrent si facilement sous leur main, tout faits. Le lendemain ils sont douze cents «portant tous, dit iW document des Archives d'Angers, des cocardes blanches, et déco- rés d'une petite médaille carrée en étoffe sur lesquelles (sic) sont (1) Cf. C. Puiehaud. L'Histoire d'un drapeau vendéen.L'insurrectiond'aou ** 1792. In Revue du Bas-Poitou, ann. 1899 — et H. Baguenier Desormeaux., Premier Drapeau de la VendéeCatholiqueet Royaliste. In Revuedu Bas-Po"0"' .. ann. 1921.2» Livr.
  • 12. Les « Scapulaires » Vendéens du Sacré-Coeur. . .451 brodées différentes figures de petits coeurs percés de piques et autres signes de cette espèce». (1) A partir de ce jour-là, et pour tout le cours de la « Grand' Guerre », ainsi que pendant la prise d'armes de 1815, et la chouan- nerie de 1830, la cocarde blanche et le « Sacré-Coeur » furent les signes distinctifs et inséparables du combattant vendéen. Les chefs y joignaient d'ordinaire la ceinture ou l'écharpe blanches. Peu après, tout le pays, d'Angers à l'Océan, de Parthenay à Nantes et de Bressuire à Luçon, était sous les armes, et Jacques Cathelineau acclamé généralissime des « Armées Catholiques et Royales» par les grands seigneurs et les paysans, vit partout accepter sans conteste la pieuse image qui avait pris en sa chau- mière le caractère d'insigne officiel du soulèvement, à un titre au moins égal à celui de la cocarde royale. Coïncidence singulière, dans les mêmes jours, 15 mars 1793, à plus de vingt lieues du Pin-en-Mauges, en Poitou, le chevalier de Saint-Laurent de la Cassaigne envoyait à Melle de la Roche- jaquelein une douzaine de Sacrés-Coeurs peints par lui. La lettre . qui accompagnait cet envoi contenait, ces paroles : Je vous envoie une petite provision de Sacrés-Coeurs que j'ai dessinés à votre intention. Vous savez que les personnes qui ont foi en cette dévotion réussissent dans toutes leurs entreprises. ...C'est une dévotion très solide et qu'on pratique avan- tageusement depuis bien des siècles. (2) (1) E'. Boisseleau,Le Sacré-Coeur es Vendéens p. 4, in-12 de 11 p. Luçon d ; Bideaux. .d. s (2) Au sujet de cette lettre, Regnabit a reçu de M. le chanoine Uzureau, une tort intéressantenote — dont vous me permettrez bien, Monsieurle Chanoine, devousremercierici. «Le lendemainde la prise de Cholet par l'armée catholique, 14 mars, M. le tnevalier e Saint-Laurentde la Cassaigneécrivaità sa cousine,Mellede la Roche- d jaquelein « Je vous envoieune petite collectionde Sacrés-Coeurs e Jésus, dont ! d je m'étaismuni en votre intention et que j'avais gardés dans l'espérancede vous *n faire moi-mêmehommage. C'est une dévotion très solide et qu'on pratique avantageusement depuis bien des siècles.Elle n'a jamais été plus nécessaireque flans malheureusescirconstancesoù nous nous trouvons ; et je ne saurais trop les « recommander, pour tous les grands biens qu'en ont retirés ceux et cellesqui s'y sontvouésavec cette confiancequ'on doit avoir dans les bontés et les miséricordes ou meilleurde tous les pères. » *Cette lettre, — comme l'indique la copie envoyée aux administrateurs A n= des patriotes — fut «prise, le samedi 16, sur un domestiquedu sieur Lescure, Par*™me-et-Loire, » qui l'ont arrêté sur la route de Châtillon-sur-Sèvre. de1 D n re*rouve mention de cet incident dans les Mémoiresde la marquise che»Ro.cneiatlueleirt M. de la Rochejaqueleinenvoya son domestique,à cheval, ;• futnSÀt!nte' °lu' n'^a't on trouva surou cinq lieuesdesM. de la Ce domestique 1u'a quatre Herbiers. déla D à Bressuireet 11 lui une lettre de Cassaigneà M'"»*- dont était parent et ami, et une douzainede Sacrés-Coeurs Bei'a.Kocnejaquelein, Dhrats:urrdupapier. La lettre était fort courte et ne contenait^ peu près que cette /MbA «evmsem°le, Mademoiselle, petiteprovisionde Sacrés-Coeurs une quej'ai intention-Je vous prie de remarquerque toutestes personnesqui s'ap- puieni"r cette Ces motsn àévot'on>éussissent anstoutesleursentreprises. parolesy étaient r d àleur hï-mots* Précisément les révoltés avaient tous attaché un Sacré-Coeur 103-104} ' nous 1'iSnorionsentièrement». {Mémoires, dition originale,pages é F. UZUREAU, Directeur de VAnjouHistorique.
  • 13. 452 Doctrine Les insignes vendéens dits e Scapulaîres du Sacré-Coeur » Aucune espèce d'uniformité ne fut imposée à ces pièces d'étoffe improprement dénommées « scapulaires », auxquelles on ne demandait que de porter l'image du Coeur de Jésus. Le plus grand nombre fut en étoffe blanche ou noire avec, au milieu, un coeur dont le caractère divin est précisé par la blessure latérale, par la Croix de son sommet, et souvent pat ces deux particularités à la fois. Le « Sacré-Coeur » du père Guignard, de Voultegon (Deux- Sèvres), un des fidèles du marquis de Lescure, puis des La Roche- jaquelein, est en drap vert sombre avec un grand Coeur fait d'une sorte de peluche jaune ; la blessure y est figu- rée par trois « points» longs et parallèles en laine rouge, Le jaune, couleur de l'or, donnée chez les paysans de l'Ouest à un objet est une sorte de glorification de cet objet, l'or étant le roi des métaux et sa teinte, à leurs yeux, la plus prisée des couleurs. Un bout de galon blanc permettait de le suspendre à la veste par une épingle ou par un point d'aiguille. Je figure ici cet insigne en sa grandeur réelle. Le Sacré-Coeur e Ouignardde Voultegon, d — Les Archives de la Pré- (Deux-Sèvres)inédit. fecture de Laval conservent plusieurs « scapulaires » du Sacre-Coeur, pris sur les prisonniers et sur les morts, vendéens, lors de l'expédition d'outre-Loire ; tous, sauf un dont il sera question ci-après, sont simples comme celui de Guignard : un coeur rouge sur une étoffe noire ou blanche, et rien de plus- _ •—Je dois à l'amabilité de M. le docteur G. Fiévé, de Jallais- (Maine-et-Loire), lé dessin inédit, en dimensions réelles, d'un « Sacré-Coeur » conservé dans son voisinage et qui se cornp°se d'un carré d'étoffe blanche avec un coeur rouge surmonté d'une croix brune. Autour du coeur, l'inscription DIEU ET LE K»
  • 14. » Vendéens du Sacré-Coeur. 453 Les « Scapulaires affirme le caractère religieux et monarchiste de l'héroïque révolte vendéenne. _Le même cri d'âme se lit aussi sur un « Sacré-Coeur » de|la Sacré-Coeur conservé » à Jallais (Maine et Loire) inédit. « collection F. Parenteau, aujourd'hui au Musée Archéologique de Nantes. Dans une étude publiée sous le titre : Médailles Vendéennes (!) Parenteau lui a consacré cette mention : « Tout le monde connaît ces carrés d'étoffe blanche ou verte, drapou soie, portant, peints ou brodés un ou deux coeurs enflammés que les Vendéens att.a-. chèrent sur leur poitrine ». Et il ajoute que celui qu'il donne en image est a un morceau de satin broché ayant, dessiné en rouge un coeur saignant et embrasé, et la légende DIEU ET LE Roi, écrite à l'encre noire. Il provient de Château-Thébaud », Sacré-Coeur e Chateau-Thébaud près Vertou (Loire- Inférieure). d (Loireinférieure). — Le « Sacré-Coeur » de M.L' Huil- CollectionParenteau. lier de la Chapelle, officier ange- 186B°T-— Tiré à MédaillesVendéennes;in. Revue des Provincesde l'Ouest. " w Parenteau, port p. 8.
  • 15. 454 Doctrine vin qui se signala surtout au soulèvement de'1815 et prit une part glorieuse à la bataille de Rocheservière se compose d'un rectangle de velours blanc sur lequel fut cousu un coeur enflamme et surmonte d une croix, découpé avec son cadre, et d'une seule pièce, dans une sorte de flanelle ou molleton rouge. Sur la gauche du coeur la blessure de la lance a été posée en noir. De chaque côté de la croix qui porte le coeur, deux longues fleurs de lys en broderie de laine jaune complètent l'ensemble qui interprête encore la devise vendéenne : Dieu et le Roi. Cet insigne pieusement conservé par Melle Marie L'Huillier, à Geste (Maine- et-Loire) voisinait chez elle, avec de vieux bijoux 'ven- Le Sacré-Coeur e M. Lhuillièrde la d Chapelle.Grandeurréelle déens, la cocarde blanche du vieux chef, son grand père, et son cachet àçses^armes d'azur aux deux lions d'or affrontés et tenant ensemble une épée en pal. — Les archives départementales de la Mayenne possèdent un autre «Sacré-Coeur» bien curieux dont je dois la connaissance à M. H. Baguenier Desormeaùx, l'érudit historien vendéen, et que je reproduis ici en grandeur réelle, d'après une aquarelle que je tiens de la grande bonté de M, Laurain, le savant archiviste de la Préfecture dé Laval. C'est celui du célèbre chouan Bergère, dit Jambe-d'Argent, fait prisonnier le 5 frimaire, an VI. L'étoffe, m'écrit M. Laurain est une sorte de satin noir, doublé de soie blanche, sur lequel a été cousu un coeur de lainage rouge entouré d'une ganse jaunâtre qui devait avoir jadis une coloration dorée. Le fond est orné de filets en demi-cercles dans toute la hauteur de l'objet, en forme d'imbrication et d'un semis de paillettes ». J'ajoute que le coeur est entouré d'une couronne d'épines en points de fil que surmonte une croix et une hostie (?) rayon- nante. •— Le « Sacré-Coeur » porté par le général vendéen Stofflet sort, lui aussi, du genre ordinaire, et appelle quelques observations iconographiques.
  • 16. Vendéens du Sacré-Coeur. 455 Les« Scapulaires» Voici ce qu'en écrit Parenteau, dans l'Inventaire de sa collection s « Sacré-Coeur en étoffe blanche posée sur drap noir avec broderies en soies de couleur. Dans le champ le Christ en croix avec deux Sacrés-Coeurs enflammés, brodés en soie rouge. Légende LeSacré-Coeur u Chouan « Jambe d'Argent » aux Archives départementale d de la Mayenne, inédit. Grandeurnaturelle. LE ZÈLE DU SEIGNEUR vous DÉVORE. Au-dessus, ruban en .soie "lanche pour suspension. Grandeur naturelle. «Ce coeur brodé' est celui que portait Stofflet le jour où il fut «fêtéi par les républicains. Il m'a été donné par M. A. Dupuy-Vaillant, ubstitut du procureur général près la Cour d'appel de Poitiers, qui _avait reçu de M. Alain-Targé, alors procureur général de la dite Cour aPpel. Ce dernier l'avait recueilli à Angers en 1847. — Signé : B. Fillorr
  • 17. 456 Doctrine « Cette note a été rédigée pat B. Fillon en nie donnant le Sacré- Coeur ci-dessus décrit. » Tout cela nous donne de graves probabilités, sinon des ga- ranties certaines de l'authentici- té, mais l'objet décrit demande une autre explication : En réa- lité ni l'un ni l'autre des coeurs qu'on y voit ne peut être une image du coeur du Sauveur, En l'adoptant, Stofflet y vit certainement lesCoeurs de Jésus et de Marie, qui furent en effet brodés, tous deux ensem- ble, sur quelques rares insignes. Stofflet se trompa. Ces coeurs embrasés figu- rent simplement ceux des fidèles dévorés de zèle pour le Christ Jésus brodé au-dessus d'eux, sur la Croix, et dont le flanc saigne abondamment ; ils ne sont que la traduction imagée de là devise qui les Raccom- pagne : Le zèle du Seigneur » Le Pseudo t Sacré-Coeur porté par le vous dévore et c'est pourquoi général vendéenStofflet. Grandeurréelle. les flammes les consument. Je crois cette image plus ancienne que le soulèvement Vendéen, et je lui supposerais volontiers une origine carme; soit qu'elle ait été faite dans un carmel de la région, soit qu'elle provint du monastère, des Carmes de la Flocellière, tout voisin du pays que commandait Stofflet. La devise qu'elle porte semble l'abrégé de celle du même grand Ordre des Carmes : Zelo zelatus sum pro Domino Deo exercitum, J'ai été dévoré de zèle pour le Seigneur Dieu des Armées. Stofflet ne l'aurait pas reniée dans sa forme intégrale. — L'illustre Maison de Charette conserve précieusement le « Sacré-Coeur » du grand Chevalier vendéen. C'est un rectangle de drap noir dentelé qui porte un autre rectangle plus petit, en étoffe blanche, au milieu duquel triomphe un simple coeur rouge surmonté de la croix. j'ai tenu.à reproduire avec elle le cadre qui sert d'écrin a l'héroïque relique parce qu'il est comme l'hymne écrit au Sacre- Coeur, avec tout son sang, par la Vendée ^catholique et royaliste, depuis 1792 jusqu'en ces derniers temps.: Au sommet du cadré, le blason des Charrette : « d'agent au lion de sable accompagné de trois cannettes aussi de sable»;
  • 18. Les « Scapulaires » Vendéens du Sacré-Coeur. 457 le tout timbré de la couronne de marquis et encadré de drapeaux royaux.. Sur le haut et sur le bas du cadre, le chiffre du grand chef de 1793, Athanase de Charette, des A et des C réunis avec, en leur centre, le Sacré-Coeur. En haut des deux montants, l'image de l'étendard des Zouaves-Pontificaux à la bataillé de Le Sacré-Coeur u général vendéenAthanase Charette de la Contrie. d
  • 19. 458 Doctrin Patay, en 1870, avec l'inscription suppliante : COEUR JÉSÙDE SAUVEZ FRANCE! ; et, au-dessous, les deux Épées glorieuse LA celle d'Athanase qui fit oeuvre d'épopée merveilleuse contre 1 Révolution, et l'autre, celle du dernier général de Charette 1 héros magnifique de Mentana, de Castelfidardo et de Pata Autour des Épées, l'altière devise des Charette : JE NE CÈD JAMAIS! Plus bas, le double coeur Vendéen, dont il sera parlé dans u prochain fascicule de Regnabit. Aux quatre angles du cadre e sur ses montants, la Fleur de France qui fut, sur les poitrines de Vendéens d'autrefois, la royale et fidèle compagne du Coeur d Jésus. Et, tout au-dessous, dans un cartouche serti de branches d chêne, l'inscription : « SACRÉ-COEUR FAC-SIMILÉ LA PORT ET DE CONTRELAQUELLE ÉTÉ FUSILLÉLE GÉNÉRALATHANASE A D CHARETTE LA CONTRIE, 15 MARS1796. DE LE Son sang ne fut qu'une goutte dans l'effroyable holocaust de tout ce peuple de Vendée qui s'offrit spontanément à la mor pour l'oeuvre libératrice et vengeresse, mais de ce sang répand germa tout d'abord la tolérance religieuse et, tôt après, la liberté Les Martyrs Ils furent nombreux, dans l'Ouest, ceux qui ne durent 1 mort glorieuse des martyrs qu'au simple port ou à la confectio des insignes à l'image du Coeur de Jésus. Ce fut, par exemple, Melle d'Aux condamnée à mort e Bas-Poitou, par le Comité révolutionnaire, « pour avoir brod des Sacrés-Coeurs ». Ce furent M., Mme et MelleBde La Billiais, arrêtés en leu château de S'-Étienne-de-Montluc (Loire-Inférieure). Le princi pal chef d'accusation qui les fit condamner à l'échafaud fu qu'on avait vu les dames de La Billiais broder et distribuer de Coeurs de Jésus ». Elles l'avouèrent. Même condamnation atteignit en Bretagne Melle Victoir de Saint-Luc, puis Jean Benard, ancien chapelain de Thôpita général de Rennes, qui avait « distribué aussi « l'insigne de fc rébellion ». Le procès-verbal d'arrestation du comte Geslin de Ville neuve, arrêté à Tillers (Maine-et-Loire) le 2 nivôse, an IV>e1 qui fut condamné à mort, nous apprend qu'il était ancien érnigr et qu'il «fut trouvé porteur de plusieurs signes de royalisme 1 entre autres un emblème au crayon représentant une croix porte
  • 20. Les « Scapulaires» Vendéens du Sacré-Coeur. 459 sur un coeur appuyé par deux épées en sautoir ; deux hommes armés, l'un d'une lance, l'autre d'une massue y soutenaient au- dessus du coeur une couronne royale surmontée du cri : Vive le Roi». Le « Sacré-Coeur » qui fit condamner à mort Catherine Joussemet, fait partie de la collection Parenteau. 11paraît avoir. été gravé sur bois, imprimé sur papier et peint à la main, dans un cercle vert, avec un cadre rouge, qui contient l'invocation : COEUR SACRÉAYEZPITIÉ DE NOUS. Je n'en représente ici, que la partie centrale, grandeur réelle, d'après Parenteau. En le donnant à ce dernier, B. Fillon l'accompagna de la men- tion suivante : « Coeur vendéen saisi, après la bataille de Savenay, sur Catherine Joussemet, ancienne religieuse de l'or- dre de Notre-Dame, ma grand' tante maternelle, qui avait suivi l'armée catholique au-delà de la Loire. « On trouva sur elle deux cents et - quelques autres coeurs également dessi- nés par elle. Traduite pour ce fait Partiecentraledu Sacré-Coeur devant la Commission militaire de de Catherineoussemet ela Longeais. Nantes elle fut condamnée à mort et J d fusillée. « Catherine Joussemet de la Longeais était née à la Roche-sur-Yon; elle avait cinquante sept ans accomplis au moment de sa mort ». Et c'est toute une pléiade de victimes saintes, sacrifiées à l'Image du Coeur de Jésus, que l'historien vendéen pourrait citer encore en disant avec l'Office des Martyrs : « Isti sunt Sancti qui pro testamento Dei sua corpora tradiderunt... » Voici les Saints qui ont livré leurs corps pour le testament de Dieu, et qui sont entrés dans sa gloire, vêtus de leurs robes teintes dans le sang du Coeur de son Christ ! Be l'origine de l'insigne dit « Scapulaire du Sacré-Coeur » Incontestablement, et quoi qu'on en ait écrit, l'invention de «es carrés d'étoffe portant le Coeur de Jésus, destinés à être portés ostensiblement sur le vêtement, n'est point due à la grande piété de Jacques Cathelineau. Le « Saint d'Anjou » n'était que "héritier d'un culte ardent dont le Sacré-Coeur jouissait-depuis
  • 21. 460 Doctrine longtemps dans la région de l'Ouest et dont le plus infatigable semeur avait été le bienheureux Louis Grignion de Montfort. Au jour de la béatification de cet ardent apôtre, l'illustre êvêque d'Angers, Mgr Freppel, le proclamait solennellement, devant 20.000 Vendéens, à St-Laurent-sur-Sèvre où reposent les restes de l'extraordinaire remueur d'âmes : C'est par Montfort et par ses fils spirituels, les Missionnaires de Saint-Laurent, que le flot fécond de sève chrétienne coula sur les campagnes de l'Ouest, durant tout le XVIIIe siècle. Ce siècle, s'il fut ailleurs un temps de décadence morale, fut au contraire dans l'Ouest, sauf dans les grandes villes, une époque de vivification chrétienne pendant laquelle le peuple de cette région, dit Mgr Freppel, « fut comme pétri de deux sentiments également propres à engendrer l'héroïsme : la foi reli- gieuse et la fidélité au pouvoir légitime. Aussi, lorsqu'en en jour de haine et' d'aveuglement l'on en vint à s'attaquer aux oints su Seigneur, à tout ce qui représentait le Christ dans l'État et dans l'Église ce peuple tressaillit dans ses bocages et au fond de ses ravins. Il se leva pour défendre tout ce qu'il aimait, tout ce qu'il respectait; et le monde fut témoin d'une lutte telle qu'il ne s'en était pas vu depuis l'ère des Machabées ». Et voilà le mot du mystère que Barère appelait, à la séance, de la Convention du 1er octobre 1793, « l'inexplicable Vendée». Depuis un siècle alors, au moins, les « scapulaires » du Sacré- Coeur y étaient en usage. A Beaufou, diocèse de Luçon, « dès 1705, on vénérait dans l'église un carré en étoffe blanche avec dentelure dans le pourtour ; au centre se voyait un petit coeur d'étoffe jouge surmonté d'une croix. Ce coeur était entouré d'un semblant de couronne d'épines et quelques gouttes de sang en découlaient. « A cette époque, tous les paroissiens de Beaufou portaient sur la poitrine, à l'endroit du coeur un coeur semblable à celui de leur église. Plus tard, beaucoup d'hommes remplacèrent le coeur d'étoffe par un coeur de plomb ; et souvent on a retrouvé ce coeur de plomb avec les ossements des morts ». (1) -'.. Peu après, en 1726, les Missionnaires de Saint-Laurent, prêchant une mission à Brézé, dans l'ancien pays Loudunois, aujourd'hui du diocèse d'Angers, distribuaient de « petits Sacrés- Coeurs » qu'ils joignaient « aux autres Scapulaires ». (2) En fait, au moment de la Révolution, le Sacré-Coeur sur étoffe, existait quasi dans chaque maison et cela explique com- ment Cathelineau et ses premiers compagnons d'armes, et les cinq cents hommes qui se joignirent à eux le lendemain de leur (1) Chne Huet,. Lettre du 4 oct, 1921, et ChroniquesParoissiales du'•diocèse •de Luçon. T. VI, p. 531 et suiv. Q„, •» (2) F. Uzureau Origine du culte du S. C. en Anjou, in Regnabit, nov. îs»1- JN° 6; p. 450.
  • 22. Les « Scapulaires » Vendéens du Sacré-Coeur 461 prise d'armes, purent arborer, de suite, un insigne qui se trouvait partout. Et voilà bien pourquoi je me persuade qu'il devait s'en trouver aussi parmi les objets religieux qui couvraient les paysans tombés à l'attaque de Bressuire, le 24 août 1792, lors du premier soulèvement poitevin. Ce ne fut donc pas, comme on l'a si souvent répété, le voeu que fit Louis XVI, un peu avant la journée du 10 août 1791, sur le conseil du P. Hébert, général des Eudistes et son confesseur, de consacrer au Coeur divin son royaume et sa famille, qui donna naissance dans l'Ouest à la propagation de l'image-insigne du Sacré-Coeur. Le Pin-en-Mauges(M,-et-L). La maison de Jacques Cathelineau est celle dont la porte est surmontée d'une petite croix. ("D'après un dessin ancien communiqué aimablement par M. l'abbé Madiot,curé du Pin). Le blason des Cathelineau Et voici l'hommage royal : Dès qu'il fut monté sur le trône restauré, Louis XVIII se tourna vers la Vendée, et bien qu'il ne put pas faire pour elle tout ce qu'il aurait voulu, il tint à lui témoigner son admiration et sa reconnaissance.(l) Et l'un des premiers gestes royaux fut d'entourer d'hon* neurs la pauvre famille et le nom de Jacques Cathelineau... Le héros du Pin-en-Mauges était mort de la blessure glorieuse qui o3v?'! éteint au combat de la Tremblaye, près de Cholet, le 29 juin 1793 ; des Lettres Royales vinrent donner au fils de *"'• v» Jft m E- Gabory, Archiviste de la Loire-Inférieure, Les Bourbons et U **n<ut. Rev. du Bas-Poitou, ann. 1921-23.2e Livr. p. 149.
  • 23. 462 Doctrine l'héroïque paysan un rang d'honneur dans la noblesse du royaume en même temps qu'un blason de vrai chevalier. Et quel blason ! d'azur à la hampe fleurdelysée posée en bande, à la flamme d'argent chargée d'un Sacré-Coeur de gueules sommé d'une croix de même », le tout accompagné en devise du Armoiries concédées ar Louis XVIII aux descendantsde Jacques Cathelineau p cri de Jacques Cathelineau frappe à mort : DIEU ET LE Roi ! En résumé : le drapeau blanc de la France d'alors chargé du Sacré-Coeur. Et ce seront là, pour tant que dureront la France et l'His- toire les armoiries splendides de la très noble race des Comtes de Cathelineau. Singulier rapprochement : Quand, en 1870, pour secourir la| France en détresse, le glorieux régiment des Zouaves-Ponti- ficaux se transforma en celui des Volontaires de l'Ouest, sous le commandement du baron de Charette et du comte Henri de Cathelineau, dans l'ombre de leur cloître, des mains de religieuses brodèrent pour le nouveau régiment un oriflamme. Et ce nouveau drapeau, que devait rougir à l'épique bataille de Patay le plus noble sang de France, était une flamme blanche portant le Sacré-Coeur, — l'étendard même dû blason des Cathelineau — avec l'invocation suppliante : COEUR DE JÉSUS, SAUVEZ LA FRANCE! Louis XVIII mourait en 1824 ; et le 6 juillet 1826, la du- chesse de Berry, visitant la Vendée au nom de Charles X, venait
  • 24. Les « Scapulaires » Vendéens du Sacré-Coeur 463 s'agenouiller avec émotion dans l'humble chaumière du Pin-en- Mauges, dans cette pauvre chambre où le 13 mars 1793, Jacques Cathelineau avait épingle la cocarde blanche au chapeau et le Coeur de Jésus sur le coeur de ses vingt-sept premiers compa- gnons d'armes. Ce durent être ces deux insignes, placés où ils étaient, qui inspirèrent quelques jours plus tard cette superbe réplique au Vendéen de Maulévrier qu'un des officiers de la duchesse de Berry trouvait petit dé taille : « En Vendée, Monsieur, les hommes se mesurent de la tête au coeur »... Dans tout son sursaut d'héroïsme et dans sa sublime épreuve le culte ardent du Coeur de Jésus fut pour la Vendée le grand asile et le grand levier. Nous verrons que le port de l'insigne officiel dont nous venons de nous occuper n'en fut pas la seule manifestation extérieure et matérielle, mais que toute une série d'objets très locaux est née de cette ardente piété d'un peuple qui donna son sang pour garder son Dieu, pour garder ses Rois. (à suivre) Loudun (Vienne) L. CHARBONNEAU-LASSAY. Croix commémorativeélevée près du château de La Chabotterie, en Saint- Sulpice-le-Verdon("Vendée;à l'endroit ou Charette, blessé, fut fait prisonnier par les Révolutionnaires.Sur son socle : Ici fut pris par le général Travot, le généralvendéen François-AthanaseCharette de la Contrie, le 23 mars 1796.
  • 25. 464 « • Doctrine JE SACRÉ-COEUR ET LA COPERSION D1SRAEL Société du Règne Social de Jésus-Christ deparay~le-Jtfonial Son APOSTOLAT ACTUEL : Les Juifs Avant Propos Une Société destinée à restaurer et étendre le Règne Social de J. C. devait forcément rencontrer sur sa route et s'opposant à elle la mentalité et l'action juives. Ayant comme protecteur attitré l'archange S* Michel préposé jadis à la garde de la syna- gogue, elle ne pouvait rester étrangère ou neutre à la question juive, question capitale pour le catholicisme. Des circonstances particulières engagèrent le Directeur à s'en occuper plus active- ment et il fut nommé Vice-président du Comité d'étude et;d'action pour la conversion d'Israël, tandis que quelques fervents de cette oeuvre lui demandaient un article sur ce sujet. Nous eussions aimé presser les Juifs (1) dès le début sur le Coeur du Christ et nous occuper de suite de leur retour possible, certain dans le giron de la Sainte Église. Mais il nous faut obtenir le concours de nombreux catholiques dans les mouvements que nous décrirons, mouvements non de haine mais d'apostolat et d'amour vis à vis des Juifs. Or, les menées de ceux-ci sont si habilement voilées qu'encore à l'heure actuelle, la.majorité des catholiques les ignorent. (2) Nécessité est donc pour nous de leur montrer le danger afin de les engager à le combattre avec les moyens suaves du Coeur du Christ : la charité plus forte que la haine, la douceur triomphatrice de la violence, la loyauté absolue désarmant l'astuce. Certes nous savons qu'il y a parmi les. rabbins et les Juifs des hommes honnêtes, de nobles natures qui attendent avec un (1) Nous n'employonsjamais le mot Juifs dans un sens péjoratif,.mais seu- lement pour indiquer leur nation. (2) Les élites même, c'est-à-dire les Disciples du Sacré-Coeur,vivant dans «n tout autre milieu que celui des Juifs, ne soupçonnentpas leur action dans le mal qu'elles déplorent et combattent. Comme nous voulions entraîner à leur conversionune femme de haute valeur et de zèle Intelligent,elle s'exclama : «W» Juifs ! mais pourquoi ? Avant les Français indifférents ? Et pourquoi plus que l» Chinois et les sauvages ? HM Mêmeétonnementde la part d'un « averti »,collègued'une de nos plus grand»' Associationsagricolesqui combattent le bolchevismeagraire sans soupçonnersa liaison étroite ou mieux sa génération juive.
  • 26. Le Sacré-Coeur et la Conversion d'Israël 465 coeur droit le Messie promis par la Bible. Ceux-là font déjà partie non du corps mais de l'âme de l'Église. Et il y a toute la suggestion de la vérité dans ce titre d'une brochure d'un converti : 11 am a catholic because I am a Jew» (1). Ceux-là sont déjà nos amis avant l'heureux jour où ils deviendront nos frères dans la foi. Nous parlons dans notre première partie des Juifs du ' Talmud (2) raréfiés chez nous, nombreux encore en Orient pour lesquels le Messie est un potentat humain dominant par le fer et l'or; des Juifs détalmudisés, mais qui de réformistes sont devenus libres penseurs, pour lesquels le Messie n'est pas un être divin, mais une époque commencée déjà dont ils doivent hâter l'épanouissement et où, sous la domination d'un chef, israëlite de préférence, la raison humaine émancipée des dogmes gênants serait la pourvoyeuse des plaisirs des sens. Nous parlons surtout d'un noyau de Juifs sans scrupules, formé de quelques sommités financières de divers pays, restés tenaces dans leur ambition de souveraineté mondiale et qui pour la réaliser, ne trouvant d'autre mur que la conscience chrétienne, cherchent par tous les moyens possibles à la pervertir ou à l'acheter, et pour cela tendent infatigablement à effacer le Christ des constitutions, des lois, de l'éducation et même de la pensée humaine. L'histoire actuelle nous montre en Russie quelle régression vers la barbarie serait l'ère qu'ils représentent comme celle de la civilisation universelle. SOMMAIRE. I. — Danger actuel de la Société — Les Juifs gouvernent le monde d'une façon occulte —Puissance physique des Juifs — Puissance cosmopolite — Puissance intellectuelle — Leurs moyens d'action : les Sociétés secrètes, la Presse, l'Or — Leur rêve de domi- nation universelle. II. — Moyens de conjurer le danger : Conversion d'Israël en fonction du Sacré-Coeur. Faits acquis : Pacte de Turkenstein — t,. .0) By Hugh Israelowiez Angress, Catholic Truth Society, 69. Soutwark B"dgeRoad, London S. E., 1. . (2) On sait que le Talmudest depuis longtemps substitué à la Bible dans les «oies Juives. Le Talmud est une oeuvrede casuistes qui sous prétexte de repro- ouireles traditions juives, est destructricede la morale et de la religionde Moïse, u fut condamnépar plusieurs Papes, eritr'autres d'une façon solennellepar Hono- ™,s.Ivet Jean XXII parce qu'il contient, selon l'expressionde Baronius e abomi- abusiones multimodos» (Baronius. An. 1286, Xx?nS' falsitates»infidelitates etfeuilleterces 12 Quand on a le courage de £*'")- son gros in-folio,on ne peut parfois |r?er "sant les devant des puérilitésla des imaginations funambulesques, sérieux ou passagesqui traitent de magie, des moeursfamilialesdu culte îiti î /n nt se sont env autorisés les auteurs des crimesrituels) on est saisi de tristesse hiftt-yant''esPrit du mal dénaturer ainsiles vrais Livres des Juifs : les admirables le Sa-rTâe J°b> de Tôble, d'Esther, les Proverbes, le Cantique, les Prophéties et pgggi"; Evangile, qui nous vient d'eux 1 Voir « Lé Juif » par des Mousseaux.
  • 27. 466 Doctrine Conversion de Ratisbonne — Fondation de N. D. de Sion — des Prêtres de Sion — Libermann et la Congrégation du S* Esprit — Les Lémann. Concile du Vatican. Faits actuels : action de Paray-le-Monial, des Monastères —. Croisade de prières pour l'unité de l'Eglise — Zèle de Lyon et de Paris — La Neuvaine de Messes pour la Conversion d'Israël — Nombreuses conversions. Londres. The catholic Guild of Israël — Prédications en plein air — Basilique des Nations — Fête mondiale du Sacré-Coeur, Roi des Sociétés. III. — Nos espoirs fondés : sur les Prophéties— sur les Faits actuels — Appel à l'Action. I L'immense malaise actuel des nations vient d'un pouvoir occulte qui pèse sur elles et se dérobe à leurs recherches (1). Après la grande guerre, il semblait que tous les peuples qui avaient ensemble versé leur sang pour la défense de la civilisa- tion devaient logiquement continuer à la servir, en soutenant les droits acquis par chacun au prorata de ses sacrifices. Tout en maintenant avec énergie les frontières et les forces de chaque patrie, (patries éléments civilisateurs et providentiels de l'huma- nité) les peuples devaient exercer entre eux une justice finan- cière et économique profitable à chacun et plus encore à la communauté des Alliés, la carence et la pléthore étant également funestes à l'état moral, physique et matériel d'un pays. L'élan, le bon sens, la raison des peuples. appelaient cette entente et cette entr'aide, plus faciles et plus normales encore dans la paix que dans la guerre. Leurs représentants les affirmaient. Lloyd George a, plusieurs fois et dans des occasions solennelles, été juste dans ses paroles. Nos ministres, dont hélas plusieurs dépour- vus de connaissances historiques et de formation diplomatique, ont formulé plus souvent de justes revendications. La grande République d'Outre mer, par des organes spontanés et popu- laires, a été jusqu'à proposer elle-même d'annuler les dettes que la France avait assumées vis-à-vis d'elle, ou du moins de rétablir l'égalité du change. Et cependant que constatons-nous après chaque traite, après chacune de ces trop multiples Conférences de Paris, de Londres, de New-York, de Nice, etc.. ? Tandis que sur la scène du monde des hommes s'agitent et parlent avec des variantes déconcertantes, des mains habiles (1) a Le monde est gouvernépar de tout autres personnagesque ne se 1ima- ginent ceux dont l'oeil ne plongé pas dans les coulisses...Cette diplomatie mysté- rieuse de la Russie,qui est la terreur de l'Europe occidentale,est organiséepar ' Juifs et ils en sont les principaux agents.(Disraeli, ministre de l'Angleterre, même d'origine juive).
  • 28. Le Sacré-Coeur et la Conversion d'Israël . 467 cachées dans la coulisse les font avancer toujours dans un même sens, celui des dénis de justice et des passe-droits pour les nations de race latine et de traditions catholique. En vain les hommes des Alliés auxquels, sauf des exceptions regrettables, politiques on ne saurait sans parti pris refuser au moins de la bonne volonté, veulent-ils s'appuyer sur quelques affirmations généreuses, sur des promesses de loyal concours, sur la réciprocité des concessions, ils voient de successifs effondrements réduire inlassablement des prétentions aussi minimes que justifiées. Derrière eux, une puis- sance réelle embrouille les fils, coupe les élans, raille et relègue les générosités ; sous son influence les questions de primordiale équité s'obscurcissent, les questions complexes deviennent des imbroglii indémêlables. Après avoir jeté aux utopistes de tous drapeaux les mots magiques de « Société des Nations », et de « Conférences de la Paix-», elle s'arrange de telle façon que les nations ne puissent pas se reposer dans la paix, que la paix prétendue soit aussi tourmentée et obscure que l'époque de guerre, celle-ci étant parfois au moins illuminée par des reflets de gloire et de sacrifices héroïques. Dans ces eaux troubles, la puissance juive, car on l'a reconnue, puise à son gré une extension de forces inversement proportionnelles à celles enlevées aux nations - chrétiennes. Le peuple juif, sans s'en douter lui-même, accomplit ainsi ses destinées, mais. à rebours. Choisi pour donner au monde Celui que le monde a attendu et désiré pendant 4.000 ans, le Messie, Celui qui-est la Vérité : Ego sum Veritas (1) ; mais n'ayant ni su, ni voulu le reconnaître (2) il Le cherche à côté, il répand l'erreur parce qu'il erre lui-même dans la poursuite de son objec- tif séculaire. Ne travaillant pas dans le sens de sa mission pro- videntielle, il travaille dans le sens opposé, mais il se sent encore une mission dans l'humanité. La main de Dieu est toujours sur lui (3). Témoin irrécusable de la vérité de nos Saintes Écritures, (1) Joann. XIV, 6, (2) Noliteputare quia Ego accusaturus sum vos apud Patrem ; est qui accusât vos In Si enim et mihi de meAfoyses quovossperatis. 44, 45).crederitisMoisi,crederitisforsitan enimscripsit. (Joann. V, « Ne pensez pas que moi — le Christ — je vous accuseraifl Juifs — auprès de Dieu : c'est Moyse lui-mêmequi vous accuse, wrsi vous croyiezà Moïse,vous croiriezaussi en Moi,puisque c'est de Moi que n ® Lire à , semainedes ce propos une communication excellente de La Maritain à la M* » « Vie spirituelle » «ansson numéro de juillet 1921. publiée par la Revue écrivains catholiques 01li., ,n Peuple essentiellementmessianiquecomme le peuple juif, dès l'instant il MUrefusele vrai Messiejouera fatalement dans le mondeun rôle de subversion... la n Sond'une nécessitémétaphysique qui fait de l'Espérance messianiqueet dé de Justice absolue, lorsqu'elles descendent du plan surnaturel dans le P.assi°n laet C'est nature^ eomme sont appliquéesà faux, le plusactif fermentderévolution. qu'elles (danp,t!u,rcluoi> Darmsteter (dans les Prophètes d'Israël) et Bernard Lazare tnenl Alîtisemitisme)le notaient très franchement, on trouve des Juifs, des Julves, de l'esprit juif à l'origine de la plupart des grands mouvements réuni.6?- ^oUrtionnaires l'époque moderne. > de Wevue « La Vie Spirituelle » page 306.)
  • 29. 468 . Doctrine il va porter partout les preuves de la destruction du royaume de Judée et de sa dispersion annoncée par les Saints Évangiles ; j[ colporte sans les comprendre les prophéties et les figures con- cernant le Christ qu'il repousse. Un singulier privilège conserve la race juive à travers tous les fléaux épidémiques (1), la fait s'adapter à tous les climats- que dis-je ? Tandis que si souvent elle se fait la propagatrice de doctrines malthusiennes, son accroissement est continu, elle se multiplie sous les deux les plus divers, aux ardeurs des soleils d'Afrique comme dans les neiges de la Sibérie, en Roumanie, en France, en Allemagne comme dans les États-Unis. « Dans tous les pays où nous avons pu nous procurer des recensements rétros- pectifs sur la population juive, écrivait déjà il y a 60 ans le pré- sident de la société anthropologique de Paris, le Docteur Boudin, nous constatons un accroissement d'une rapidité insolite (2). Et cette rapidité de quelques raisons qu'on s'efforce de l'expliquer me semble, ainsi que la vertu cosmopolite du sang d'Israël, un de ces phénomènes qui confondent la raison humaine» (3). A cette puissance physique il faut ajouter le don d'ubiquité et d'homogénéité. Ici, nous prendrons notre documentation non pas chez des dissidents religieux mais chez les Israélites eux- mêmes dans leurs « Archives Israélites » (4). « Les Juifs, forcés par le besoin, se soumettent extérieurement à l'autorité des pays non juifs, mais jamais ils ne peuvent consentir à en devenir partie intégrante. Ils ne peuvent effacer de leur esprit l'idée d'un État judaïque, idée que nous voyons en toute occasion sortir forte et vivace de toutes leurs actions. Les Juifs, en effet, ne sont pas seulement un peuple ayant une religion à part, ils sont surtout l'expression de certaines particularités de race et de certaines croyances indélébiles de nationalité. C'est pourquoi le Juif de la Pologne, de l'Angleterre, de la Russie n'est ni Polonais, ni Russe, ni Anglais, il reste toujours juif ». On-conçoit dès lors le danger d'introduire en bloc et sans garanties, au sein des nations chrétiennes des hommes qui, en (1) Frascator nous montre les Juifs échappant complètement au typhus en 1505. Ràmazzini insiste sur l'immunité des Juifs lors des fièvres intermittentes de Rome en 1691. Ran signale le même cas pour le typhus de 1824. Deguernous montre les Juifs immunisésen 1736, contre l'épidémiede dysenterie à Nimègue. (2) D'autant plus insolite que selon une remarque de W. Edwards dansles Mémoires de la Société ethnologique, la race juive ne l'emporte ni en vigueur physique, ni en habitudes hygiéniques, ni en exercices sportifs. ' (3) Géographiemédicale, tome IL p. 131. 137. IX, On pourra consulter avec fruit l'Univers Israélite . page 423. D'aprèslie rapport présenté au gouverneurgénéral de l'Algérie dès 1868,l'augmentationa» ai». juifs en deux ans atteint 208 pour 1000alors que le climat y dévore les Franc Le même phénomène s'était accompli en Egypte, en faveur d'Israël, lors de captivité. La multiplication des fils de Jacob y avait dépassé les limites ordina» de la fécondité. . a*.c Voir le chapitre X, V* division, de Gougenot des Mousseaux,en entier, les notes, p. 393à 409. . (4) Archives israelites, tome IX, p. 410 à 417: Lire le développement.
  • 30. Le Sacré-Coeur et la Conversion d'Israël 469 acquérant tous les privilèges des patries qui les adoptent, con- servent la force immense d'un internationalisme, non point fictif comme celui qu'ils ont créé et dirigent d'ailleurs dans les Associations socialistes et travaillistes, mais d'un internationa- lisme naturel, établi depuis des siècles aux embouchures des fleuves, sur les ports de toutes les mers, à l'entrée des mines les plus riches, et en conséquence connaissant les moeurs et la langue de tous les. autres peuples. La Révolution française, en prononçant à la légère, le 29 Septembre 1791, l'émancipation des Juifs dont la généreuse initiative revenait à Louis XVI, n'a pris aucune des précautions nécessaires dont voulait s'entourer ce monarque pour sauvegarder la civilisation. Ainsi a-t-elle introduit parmi nous un élément étranger, indissoluble, international et homogène, en un mot « le plus formidable inconnu pour les royaumes et les sociétés » selon Joseph Lémann (1). Entrant dans la liberté au souffle révolutionnaire qu'ils fomentaient depuis longtemps et qui posait hardiment les droits de l'humanité en face et contre ceux de Jésus-Christ, l'éternel objet de leur haine ou de leur mépris, les Israélites devaient logiquement, comme ils l'Ont fait, pousser jusque dans leurs conséquences pratiques les théories destruc- trices des principes de vie sur lesquels reposaient la famille, la société et l'État (2). Enfin, à ces forces physiques, à cette homogénéité et ubi- quité du peuple juif, il faut joindre ses aptitudes intellectuelles extraordinaires d'assimilation et de dissimulation, de souplesse et de ténacité et surtout d'ambition dominatrice. Nous n'insistons pas sur ce dernier point parce qu'il est une évidence. Cette triple force physique, cosmopolite et intellectuelle de la race juive lui a fait comprendre et saisir trois moyens consi- dérables de soumettre le monde à ses volontés : les sociétés secrètes, la Presse et l'or ! La maçonnerie dont elle fonde ou dirige les loges, qu'on a Pu appeler avec raison « une juiverie artificielle », se recrute bien parmi des chrétiens, protestants, libres-penseurs de tous Pays, la. plupart simples arrivistes, séduits par l'entr'aide des Frères .-.Mais la plupart de ceux-ci ne forment que de bas échelons, ignorant les principes révolutionnaires qui les effraie- raient et qui sont l'apanage des seuls initiés, des grands chefs . ", 0),'Un dilemne redoutable s'est posé : ou bien l'émancipation des juifs sera ePnseet conduite par le souffle chrétien, et ce sera une garantie pour la con- •Dhîi 10n.et ,e développement de la civilisation chrétienne ; et labien le souffle et ou seraS0Pn'1ue philantropique s'emparera de l'émancipation U dirigera, et ce et 1 «eaJPÇavaUon la tempête, et le plus formidableinconnu pour les royaumes de «i,,??.0ctétés.(« L'entrée des Israélitesdans la Sociétéfrançaise et dans les États ,%?*:Abbé J. Lémann, ch. III, .§.III). mêmei P-' Lacordaire a dit avec justesse : Le christianismeest devenula loi c vïniii . '? vie- Nulle société n'a péri, nulle race ne s'est éteinte que pour avoir V10'e loi de la vie. la •
  • 31. 470 Doctrine du Conseil suprême de l'Ordre dont la plupart sont des juifs, ou des créatures de juifs (1). Dans ces loges libre-penseuses, ou communistes, ou nihilistes à leurs degrés élevés, les hommes sont soigneusement triés selon leur degré de réceptibilité et présentés, ou imposés dans les Assemblées gouvernant les divers pays. On comprend l'immense réseau souterrain qui enserre et dirige les élections, qu'elles soient populaires — et alors ce n'est qu'un jeu— qu'elles soient faites par des souverains, entourés à leur insu d'influences judéo-maçonniques. Mieux que cela, on comprend que dans un pays où les associations secrètes sont extrêmement répandues comme dans la Russie, une nuée de conspirateurs savamment organisés puissent sortir à la fois de tous les coins de l'empire, incendier toutes ses institutions et porter sur le pavois trois dictateurs dont deux, Kérensky et Trostky, entièrement juifs et Lénine demi-juif, édictant la confiscation de la propriété privée, la mort des intellectuels, la destruction delà famille par l'union libre, les massacres en masse, et trafiquant de la fortune foncière et monétaire des Slaves affamés avec les banquiers, les concessionnaires de mines, les ingénieurs et entre- preneurs juifs. Ce premier moyen, si menaçant qu'il soit, n'aurait pas suffi si les Juifs n'avaient accaparé la Presse. Crémieux, président de l'Alliance israélite universelle, le leur avait conseillé par ces paroles si connues : Ne poursuivez d'abord ni les places, ni les honneurs, ni les richesses, ayez la presse, vous aurez ensuite tout le reste. Et ils ont la presse sous ses formes multiples et variées : les grandes Agences d'information, les grands quotidiens, les Illustrés, l'affiche éhontée, le théâtre et le cinéma, ces derniers qui détruisent les moeurs tandis que les premiers égarent ou pervertissent les idées (2). Ils dirigent, avec le concours des (1) Parfois même, les loges franc-maçonnes, et ce sont les plus actives, ne sont composéesque d'israelites. « A Londres où se trouve un foyer de révolution, il existe 2 loges juives dont le seuil ne vit jamais passer de chrétiens. C'estlàWi se réunissent tous les fils de tous les élémentsrévolutionnairesqui couventdansles loges chrétiennes», ou dites telles. En Italie, la Vente suprême avait pour cher, un compagnon de Nubius connu seulement sous le nom de Piccolo Tigre et qui était juif. Voici ce qu'il écrivait à l'a Vente piémontaise : . « L'essentiel est d'isoler l'homme de sa famille et de lui en faire perdrei» moeurs.Il aime les longues causeriesdu café, l'oisiveté des spectacles. Entraincz-i soUtrez-lè et donnez-lui une importance quelconque,apprenez-lui discrètement s'ennuyer de ses travaux journaliers (le dégoût du travail... hélas, le but est-_ assez atteint aujourd'hui..!) et par ce manège, après lui avoir montré c,0fl>'e • sont pénibles tous les devoirs, vous lui inculquerezle désir d'une autre existe» • L'homme est né rebelle. Attisezce désir de rébellion,jusqu'à l'incendie, maisn^ l'incendie n'éclate pas ! C'est une préparation à la grande oeuvreque v«J'( commencer. uand vous aurez insinué dans les âmes le dégoûtde la 1am!?e.eL0!it Q religion, laisseztomberquelques mots qui provoquent le désir d'être affiliea la ' y la plus voisine. (Cité par des Mousseaux, ch. X, 1er*division dans « Le Ju Judaïsme » ) ipterrei (2) Il serait impossiblede nommer tous les grandsjournaux qui en Angie? ^ en France, en Allemagne appartiennent directement ou par intermédiaire*^ -juifs. Pendant la grande guerre un de nos quotidiens du plus fort tirage
  • 32. Le Sacré-Coeur et la Conversion d'Israël ,471 francs-maçons et la Ligue de l'Enseignement en France, l'ensei- gnement secondaire où les noms israélites s'implantent de plus en plus, à la place de nos religieux français exilés. Ils pénètrent dans la Sorbonne et jusque sous la coupole de notre Académie française, cependant qu'ils habillent la vertu et la foi d'oripeaux grotesques et le vice d'atours luxueux et enivrants dans de capi- teux romans. Crémieux avait raison : en possédant la Presse, les et entraînent et gouvernés, ils Juifs trompent gouvernants régissent la mode, l'opinion, ils créent des réputations littéraires et artistiques tout artificielles, ils prennent les places et enfin, par un cercle vicieux trop réel, de même qu'ils achètent cette Presse par l'or ,1a Presse à son tour, en travaillant l'opinion et prépa- rant les coups de Bourse augmente sans cesse leur troisième et plus puissant moyen d'action : l'or, roi du monde déchristianisé (1) Ce serait une puérilité que de démontrer que l'or est aux mains de là haute finance juive. Nul comme le juif ne sait se Faufiler dans les entreprises commerciales, s'y tailler la part du lion, et faire suer l'or; ses représentants disséminés dans tous les comptoirs, possesseurs des grandes banques font loi aux Bourses des divers États. L'or est le nerf de l'industrie, il trône sous la figure de certains hommes politiques dont il achète la conscience, il gouverne les sociétés secrètes et la Presse. Les Juifs ont le fer qui commande à la guerre et l'or qui extrait, transforme, et destine le fer aux fins décrétées par eux. . Comment s'étonner alors de l'ambition inouïe du petit noyau de Juifs qui tiennent le monde en leur pouvoir et rêvent de lui imposer une domination universelle. Deux juifs ont suffi pour s'emparer de l'empire slave et le détruire. Armés de la télégraphie sans fil, maîtres des arsenaux, des munitions, des transports, des Conseils d'État, combien leur faudrait-il dé temps, et combien d'audacieux pour brasser, le monde politique à leur guise s'ils avaient pu en arracher toutes les racines enfoncées par le christianisme selon les plans formulés dans leurs Directives (2). attaquépour ses théories subversives du patriotisme et de l'union sacrée. Des Procédés onteux d'achat, de rachat, des compromis ont découvert au public h uesnoms de maçons et de juifs. Le procès a été étouffé ,1ejournal continue à Paraître. (1) Une des preuves les plus actuelles et vivantes de la souveraineté de la presse anti-françaisedes grands quotidiens, c'est la façon dont elletient en suspens «jefrene deux réformes qui s'imposent logiquement comme conséquencesde nos g™clPes émocratiques :saitrépartition proportionnelle scolaire, et la représenta-: d la c™ Proportionnelle.On comment, l'esprit français rebondissant toujours â tron Inier suJet>,es radicaux et radicaux-socialistesont abstentions ou dé la trouvé le moyen ti„„tiuere* d'en mutiler les effets, à l'aide de savantes tionshypocritesde quotidiens. opposi- Publ^ Tou*-en nous réservant surest certain l'origine des Protocoles dés Sages de Sion Brinis»Par l'éminent Mgr Touin,il que ces documents existaient au sé"'°" Muséumau 10 août 1906sous les n» 3926-d-17.Ceseraientles un écrivain dèsle extraits des russe?- nues Congrès sioniste de Bâle en 1867 et publiés par tres eonnu,Serge Nilus. Les Protocols donnent entre, bien d'autres du même
  • 33. 472 Doctrine Déjà, ils se sont essayés à la communauté universelle des Gentils. Se pliant avec adresse aux exigences de ceux qui, sous l'emprise d'une foi méconnue par eux-mêmes, aspirent encore au bien de l'humanité, ils ont revêtu de toutes les apparences de la philantrohpie un de leurs rêves : le tribunal suprême, «ia Société des Nations » qui effacerait les frontières et jugerait en dernier ressort ; mais, montrant ainsi son origine, cette étrange Société des Nations refuse l'entrée au seul représentant sacré de la doctrine de paix et de charité : le Pape ! Déjà ils se sont essayés à élever en face du Pape et au-dessus de tous les pays civilisés une de leurs créatures : Wilson. Et nous avons vu, raillant toute raison humaine, mais impulsés par les Juifs, toutes les affaires, tous les câbles, le monde entier suspendus aux 7, 10 ou 14 propositions du fameux Messie, tous les fils électriques frémir pour transporter aux quatre coins de l'univers les phrases lourdes, vides et inintelligibles de ce factice potentat comme des décisions souveraines propres à trancher les destinées des peuples. Déjà ils se sont essayés à rétablir le noyau du royaume de Juda à Jérusalem. Oui, traitant en vaincue la France victorieuse de la guerre, l'internationale juive expulsait de Palestine son influence séculaire, et la Ville sainte ayant été délivrée du joug .ottoman par une puissance alliée et chrétienne, par un pays de ces « Gentils ou goym qu' Israël méprise tant », Israël la forçait par son Internationale financière, ô ironie et insolent paradoxe - à la restituer aux Juifs ! genre, les ordres ou directions suivantes aux initiés congressistes: « Pour décom- poser le sang des États, leur injecter le libéralisme. 11n'y aura plus qu'à attendre la fin de leur agonie. «Opprimer les chrétiens de façon qu'ils soient contraints d'offrir aux Juif» l'hégémoniemondiale. Former un « supergouvernement universel... sic) « Se servir pour atteindre ce but de la franc-maçonnerie,mettre la pressesoùi le joug. . « Pour parvenir la violencedoit être le principe. Les moyens ? la ruse et 1Hy- pocrisie. « Ne pas nous arrêter devant le nombre des victimes. «Saper toute foi, arracher de l'esprit des goym la croyance en Dieu et en l'âme, et leur substituer des formules mathématiques et des besoinsmatériels (sic). «Accentuer les haines plus encore par la crise économiquequi arrêtera toute vie industrielle chez les goym... jeter ainsi d'immenses foules de travailleur dans la rue simultanément dans toute l'Europe. Et elles verserontjoyeusement . le sang, (sic) . « Poursuivre la dégénérescence goym. des , « Manoeuvrerla plèbe par la misèreet écraser ceux qui se dressent sur non chemin. t de u «Tromper, corrompre; abrutir la jeunesse des goym par l'enseignement principes faux inspiréspar nous (sic). ^ « Destruction des Universités afin de détruire toute force collective,excep celle des Juifs, etc.. » • o ans « Une chose est certaine : les protocols sont une réalité historique depuis en Russie et sous le nom de bolchevismes'essaient à révolutionnerles deux tinents. , m* Les « Protocols », 5, rue Pré-aux-Clercs,Paris 7e— Les Protocols(resw ' 96, bd Malesherbesà la Revue internationale Paris. Prix : 1 franc.
  • 34. et la Conversion d'Israël 473 Le Sacré-Coeur Le péril est-il assez total et intense ? Les catholiques pourront-ils continuer à dire : la question ?.. Oh nous ne nous occupons point de ces « imaginations! » juive Les faits prouvent que la puissance juive, impulsée elle- même, en dernier ressort par « celui qui est homicide dès le com- mencement » balaierait et tordrait comme des fétus de paille toutes les institutions et tous les États du monde, si Dieu n'était le Créateur de ce monde, et Jésus-Christ, son Sauveur. pas Oui, la main des Juifs qui tient l'or, la presse et les sociétés secrètes, crucifierait à nouveau le Christ en chacun de nous si le Christ n'avait, il y a deux siècles, penché son Coeur sur la France et aggrandissant la blessure dont Longin l'avait trans- percé par l'ordre d'Israël ne lui avait pas dit « Tu y puiseras des trésors de sanctification et de salut pour tirer les hommes de l'abîme de la perdition ». Oui, les Juifs seraient vainqueurs si Léon XIII de son regard d'aigle, perçant le mal jusqu'au fond et le remède jusqu'en ses abîmes insondables, n'avait consacré le genre humain au Sacré- Coeur ! Le genre humain tout entier, y compris.les Juifs ! Ah c'est, que l'amour, et l'amour d'un Dieu est plus fort que la haine, plus fort que la mort. Ah c'est que le Sacré-Coeur, vivant, palpitant, brûlant dans la frêle Hostie, verse en nous les flots de son Sang divin qui crie à son Père et à nous : Dimitte Mis ! Ah c'est que le sang du Sacré-Coeur, c'est la grâce divine. Et la grâce divine, elle charrie toutes les vraies richesses — toutes — car le Christ Amour est Roi temporel et Roi Spirituel — ri- chesses auprès desquelles le métal d'or n'est plus un maître mais un serviteur. Ah c'est que, nous qui sommes des baptisés et des confirmés dans la foi, nous avons le strict devoir de partager notre trésor avec les pauvres riches Juifs. Ils voudraient nous en dépouiller, sachant bien et pro- clamant que sans la foi,, le monde serait à eux. Augmentons donc cette foi en nous, pour les en revêtir. Ils nous repoussent avec dissimulation ou haine. Aimons-les. Prions pour eux. Agis- sons pour eux. Dieu les a aimés : A Abraham le juif, Il a renouvelé le pardon et promis un Sauveur. Le Sacré-Coeur les a aimés. Naissant à Bethléem, son premier sourire a été pour sa Mère, mais son second a été pour la crèche, son premier autel, et pour la Judée sa Mère patrie, premier temple qui contenait ce premier autel. ,. Marie l'Immaculée était juive et son protecteur, Joseph était juif..Marie, tige de Jessé a aimé les Juifs. Lorsqu'en trans- perçant les mains et les pieds de .son Fils adoré, les Juifs lui
  • 35. 474 Doctrine transpercèrent le coeur, elle s'unit au coeur de Jésus d'une union intime, unique, inénarrable que peut seule surpasser l'union hy. : postatique. Et sentant que sous toutes ses douleurs, le Coeur rje Jésus était heureux d'être la victime universelle, Marie sous toutes ses agonies fut heureuse du bonheur de Jésus : d'être holocauste à la Trinité Sainte et rachat pour les pécheurs dont les premiers étaient les Juifs ! Michel le héraut des droits de Dieu, celui qui doit établir le règne du Sacré-Coeur, aime les Juifs. Il a été pendant 20 siècles l'Ange préposé à la Synagogue. Et comme l'a dit si bel- lement le R. P. Barret « on ne guérit pas d'un premier amour »(1), Il nous aidera, lui, l'Ange de lumière, vainqueur de Satan, ange des ténèbres, dans la Conversion d'Israël au Sacré-Coeur. Il fallait dire dans cette première partie pourquoi cette conversion urgeait. Nous verrons dans la suivante avec quels moyens on a entrepris cette grande oeuvre que nous prions tous les lecteurs de Regnabit de faire leur. II « Abyssus abyssum invocat ». L'abîme de la Toute-puissance appelle pour exécuter de grandes choses l'abîme de la faiblesse. Ste Hélène préside à la dévotion de la Croix, Julienne de Mont Cornillon à celle de l'Eucharistie, Marguerite-Marie à celle du Sacré-Coeur. Une plus humble femme encore, Louise-Madeleine Human préside à la Conversion d'Israël. (2) C'était au lendemain de la Révolution française qui, par la main de S* Just, avait empourpré du sang catholique l'Est de la France. Un trio de fervents Alsaciens s'étaient retirés de la scène tumultueuse du monde bouleversé pour se retremper sur les cîmes des Vosges, dans les eaux de la vie intérieure et l'air pur de la solitude. C'étaient l'abbé Colmar, sauvé par miracle des • terribles circonstances où il avait vingt fois exposé sa vie pour conforter les martyrs de la guillotine en permanence (3), Me Breck, une pieuse veuve, et Mel 1? Human, fleur de science et de modestie, (4) qui surtout aimait à plein coeur l'Amour même (1) «Le Réveil d'Israël » excellentdiscoursdu R. P. Barret, édité par l'Apos- tolat de la Prière,9, rue Montplaisir,Toulouse. . . .. les înaj- (2) » Dans toutes les conquêtes célèbresdu christianisme,tant sur Maistrej vidus que sur les nations on voit toujours surgir une femme. » (Joseph de (3) Mort archevêque de Mayence. .„„ (4) Lire : Une Française d'Alsace. Mcl'cLouise Humann, par M0Fliche,cnw Paris. Dans la préface le R. P. Schaffner, Superîeur • Téqui, 82, rue Bonaparte, nous prévient de la haute conscienceet du beau taien général des Prêtres de Sion auxquels nous sommesheureux de rendre hommage.