1. Accord du 6 Décembre 2017
Relatif au financement destiné au fonctionnement
du dialogue social
Convention collective des industries et commerces de la récupération (n°3228)
Entre la Fédération des Entreprises du Recyclage, représentée par Pascal SECULA -
Président de la Commission sociale
d’une part,
et les organisations syndicales de salariés soussignées
d’autre part
PREAMBULE
Les entreprises et les salariés de la branche des industries et commerces de la récupération
occupent une place décisive dans l’économie circulaire et se placent au cœur des
préoccupations environnementales et sociétales en France.
La dernière décennie a été particulièrement marquante dans l’évolution du secteur avec une
montée croissante de la réglementation et de la structuration de l’économie de recyclage.
Les industries du recyclage comptent 1300 entreprises sur le territoire national et 26 000
salariés ; Réparties sur l’ensemble des régions, elles sont constituées en un réseau efficace,
développé à proximité des sources des déchets qui sont ensuite transformés en matières
premières.
L’action des entreprises sur la transformation des déchets en nouvelles matières premières
est majeure sur l’économie circulaire et la préservation des ressources naturelles.
Ces industries apportent une réelle valeur ajoutée environnementale en approvisionnant les
industries françaises et mondiales en matières économes en énergie et en ressources.
Pour répondre au défi du traitement et de la valorisation des déchets, la branche souhaite
continuer à maintenir une gestion paritaire exemplaire, conforter la place et le rôle des
partenaires sociaux et renforcer leur légitimité dans la création de normes par la négociation.
C’est dans ce contexte que les partenaires sociaux veulent se donner les moyens de faire
vivre pleinement le paritarisme
2. En effet, eu égard au contexte évoqué, les travaux paritaires de la branche se sont
considérablement accrus afin de professionnaliser les salariés et doter les entreprises de
normes conventionnelles adaptées à l’évolution de la profession.
Des partenariats avec les pouvoirs publics ont été mis en œuvre afin d’anticiper les
mutations de la branche à travers des dispositifs ADEC, CEP, conventions.
L’ensemble de ces dispositifs ont été très constructifs pour le secteur et ont nécessité un
grand nombre de réunions et de travaux paritaires.
La mise en œuvre d’une contribution conventionnelle de branche définie dans le présent
accord permettra de donner aux instances de la profession, les moyens financiers de pouvoir
mener à bien leur mission, et, notamment, de réaliser un travail de qualité et un contrôle
accru de suivi des accords au profit des entreprises et des salariés de la branche
professionnelle
Compte tenu de ces considérations, et afin que la charge financière du fonctionnement de la
négociation collective soit équitablement répartie sur la totalité des entreprises ressortissant
du champ d'application de la convention collective nationale, il a été convenu ce qui suit :
ARTICLE 1 : MISE EN PLACE D'UN FONDS DE FINANCEMENT DU DIALOGUE SOCIAL
Les organisations signataires du présent accord s'entendent pour donner les moyens
financiers à la Commission Paritaire permanente de négociation et d’interprétation, à la
Commission Paritaire Nationale de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, à la
commission de conciliation, aux groupes techniques paritaires et aux autres instances
paritaires qui pourraient être créées par voie conventionnelle.
Dans ces conditions, il est prévu que le financement du fonctionnement de ces diverses
instances sera assuré au moyen d'une contribution conventionnelle et obligatoire, à la
charge des employeurs entrant dans le champ d'application de la Convention Collective
Nationale, et calculée selon les modalités suivantes :
1-1 Entreprises Concernées
Sont concernées les entreprises entrant dans le champ professionnel et territorial de la
convention collective des industries et commerces de la Récupération.
1-2 Montant de la Contribution
La contribution à la charge des employeurs est calculée sur la base de la masse salariale
brute de l'année civile précédente, à hauteur de 0,05 % de celle-ci.
Le montant global de la contribution est déterminé par la Commission Paritaire et fera l'objet
d'un réexamen chaque année, en fonction du bilan de l'utilisation des fonds et des
perspectives. A défaut de réévaluation, il sera automatiquement reconduit
Aucune disposition relative aux entreprises de moins de 50 salariés n’est prévue, les
partenaires sociaux considérant que l’ensemble des entreprises de la branche doit contribuer
de manière égale au financement du paritarisme.
3. ARTICLE 2 : RECOUVREMENT DE LA CONTRIBUTION
Cette contribution est recouvrée par l'organisme paritaire collecteur agréé désigné par la
branche par accord du 23 mai 2013 : Opcalia, pour le compte de la branche. Les conditions
de recouvrement font l’objet d’une convention distincte.
ARTICLE 3 : AFFECTATION DU MONTANT DE LA CONTRIBUTION RECUEILLIE
A la date de signature du présent accord, le collège des organisations syndicales de salariés
est composé de 6 organisations syndicales de salariés représentatives au niveau de la
branche : CFDT FGMM, CFE-CGC, CFTC FGT SNED, FNST CGT, FO, UNSA .
Selon les termes de la loi du 20 août 2008, l'audience des organisations syndicales sera
mesurée tous les 4 ans et déterminera leur représentativité au niveau de la branche.
Déduction faite des frais de collecte, les sommes recueillies sont réparties de la façon
suivante : ·
70 % pour l’organisation patronale reconnue représentative (Federec)
30 % pour les organisations syndicales de salariés reconnues représentatives au plan
national
La part des organisations syndicales (30%) est répartie, pour chacune d'entre elles, de la
façon suivante.
30 % répartis de manière égalitaire entre chaque organisation syndicale représentative
70 % répartis en fonction du taux de représentativité syndicale définipar l’arrêté en vigueur
fixant la liste des organisations syndicales reconnues représentatives dans les branches ;
Le montant annuel des contributions recueillies est destiné à financer notamment :
– le fonctionnement des instances paritaires de la branche (frais de fonctionnement, frais de
secrétariat, etc….), sauf celles déjà financées par d'autres sources ;
– le temps de préparation et de participation aux instances paritaires de branche;
– les frais d'études de la branche ;
– les frais d'information, d'animation et de communication sur le dialogue social de branche ;
– les frais de gestion et de collecte de la contribution ;
– et tout ce qui pourrait être utile à la promotion de la branche, de ses différents métiers et
de son dialogue social aux niveaux national et territorial.
ARTICLE 4 – DUREE DE L’ACCORD
Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée, il entre en vigueur à compter de
la publication de l’arrêté d’extension.
La première année de collecte sera 2018, sur base de la masse salariale 2017.
4. ARTICLE 5 – DEPOT ET EXTENSION
A l’issue de la procédure de signature, le texte du présent accord sera notifié à l’ensemble
des organisations représentatives conformément à l’article L. 2231-5 du code du travail.
Le texte du présent accord sera déposé à la Direction Générale du Travail et au Secrétariat
Greffe du Conseil de Prud’hommes conformément aux articles L.2231-6, L.2231-7, D.2231-2
et D.2231-3 du Code du Travail.
L’extension du présent accord sera demandée à l’initiative de la partie la plus diligente,
conformément aux dispositions de l’article L.2261-24 du code du travail.
Fait à Paris, le 6 décembre 2017 en 12 exemplaires originaux.
Pour la Fédération des Entreprises du Recyclage
Président de la Commission sociale
Pour la FGMM C. F. D. T.
Pour la C. F. T. C. FGT SNED
Pour F. O.
Pour la FNST C. G. T.