1. Le développement durable, un défi pour
l’Afrique
Par Sophie Roger-Dalbert
« Répondre aux besoins du présent sans compromettre la
possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à
leurs propres besoins. » Le développement durable, un défi pour
l’Afrique C’est à travers la problématique de la conservation des
ressources naturelles qu’est née la notion de développement
durable. En effet, à l’aube du XXIème siècle, la planète prend
conscience avec l’accroissement démographique que 4 milliards
de personnes en plus sur notre planète Terre c’est 4 milliards de
bouches en plus à nourrir, loger, chauffer, éclairer. Mais alors
dans un monde où la surconsommation règne, comment peut-on
concilier nos besoins présents sans mettre en péril l’équilibre naturel de la planète ? Pour répondre à
cette problématique, trois éléments doivent être fondamentalement pris en compte : l'équité
sociale, l'efficacité économique et la qualité environnementale.
• Économie : Assurer la croissance économique dans des pays
où la majorité des habitants vivent dans la misère sans porter
préjudice à l’environnement est une tâche difficile. Ayant pour
objectif principal d´être économiquement efficace, les
entreprises sont souvent montrées du doigt pour leurs actions
peu écologiques. Pourtant, depuis quelques années, les
entreprises tendent à devenir plus éco-responsable.
• Social : Avec l’augmentation de la population mondiale, les
inégalités entre les individus ne cessent de s’accroître. Il est donc
nécessaire de trouver des solutions pour répondre aux besoins de tous en matière de logement,
d’alimentation, de santé et d’éducation dans le respect des cultures et la diminution des inégalités.
• Écologique : Nos ressources naturelles deviennent de plus en plus rares et impliquent des limites. Il
est nécessaire de maintenir ces ressources pour les générations futures et ainsi préserver les grands
« Répondre aux besoins
du présent sans
compromettre la
possibilité, pour les
générations à venir, de
pouvoir répondre à leurs
propres besoins. »
2. équilibres écologiques et limiter les impacts environnementaux. La problématique étant ainsi posée,
j’en arrive à expliquer pourquoi je parle de défi pour l’Afrique Terre de traditions millénaires qui
connaissaient et respectaient la Nature, l’Afrique se
trouve confrontée à ce dilemme qui conjugue richesses
végétales et pauvreté humaine. Endormie par les sirènes
du rendement, il n’est pas rare de voir à quel point elle
devient en quelque sorte la poubelle de l’occident,
écoulant sans vergognes des produits toxiques et des
plans de cultures inadaptés et dangereux pour
l’équilibre. Pour exemple, la culture du maïs ! Un végétal
connu pour sa grande consommation d’eau, et qui
semble la panacée tant pour l’alimentation humaine
qu’animale ! Des hectares sont ainsi déboisés, brulés afin
de faire place à cette plantation ! Sans compter les effets
pervers de l’érosion, du soleil et des pluies de la mousson.
La gestion des terres semble aussi être un sérieux problème. Peu de villageois semblent faire
confiance à l’idée même des coopératives. L’union parait être un risque de spoliation. Dépendant des
marchés mondiaux, dont les bourses sont partout sauf en Afrique, la maitrise du cout des produits
leur échappe. Soumission démotivante à tout esprit
d’entreprise. La faible connaissance en agronomie
pastorale est également un frein à tous les projets qui
pourraient cependant faire évoluer la maitrise du
développement agro-pastoral. Les étudiants brillants
étant débauchés par l’Occident qui leur garantit un
salaire plus attractif est des conditions de travail
optimisées. Là où l’occident réfléchit sur les énergies
renouvelables, on assiste encore en Afrique à l’éradication des forêts pour fabriquer le charbon, vital
à l’économie familiale. Emballages plastiques, canettes en métal sont disséminés partout et là
comme s’ils allaient disparaitre dans la nature ! Peu ou presque rien en collectes d’ordures
ménagères et en traitement des produits non transformables biologiquement. Pire encore, l’Afrique
semble refuser de penser à long terme, se contentant de vivre au jour le jour, survivre ,dirais-je,
tant la vie semble fragile et aléatoire. Des initiatives sont néanmoins menées, à petit échelon,
patiemment afin d’inverser la tendance ! Il suffirait de presque rien, comme le dit la chanson ! La
première bataille pour un développement juste et équitable doit être menée en premier sur les
mentalités, sur l’éducation. Il ne suffit pas de dire de ne pas faire ainsi, il faut démontrer le pourquoi
et proposer une solution de rechange efficace et surtout reproductible pour tous !
Eduquons donc, sans relâche, éduquons notre jeunesse qui doit vivre sur sa terre natale en homme
debout !
Sophie Roger-Dalbert pour RA Magazine
http://www.ressouces-africaines.info / Penser l’Afrique et le Monde Diféremment.
Pire encore, l’Afrique semble
refuser de penser à long terme,
se contentant de vivre au jour le
jour, survivre ,dirais-je, tant la
vie semble fragile et aléatoire.