SlideShare una empresa de Scribd logo
1 de 11
CRITIQUE DE LA KHALWA ( ISOLEMENT OU
RETRAITE SPIRITUELLE ) DANS LE SOUFISME
Par Sadek Kheddache *
Ce mot Khalwa provient de la terminologie soufie qui signifie le lieu dans lequel le
cheminant dans la purification intérieure se retire avec lui-même afin de se consacrer à
l’adoration de son Seigneur. Cette pratique vise le dépouillement individuel de tous les
sens physiques et le voyage vers l’univers des Sens profonds, voyage dont les provisions
sont l’évocation du Nom ou des noms divins accompagné d’une dépossession absolue,
ceci afin de pénétrer le cœur et d’accéder à l’Assise du Seigneur, jusqu’à ce que le voile
se lève et que la vision interne devienne perçante par la Source éternelle.Les sens
externes a ces définitions sont d'abord étrangères a l'islam ou nullement le prophète
sala allahou aalayhi wa salam ou même le coran ne nous a invité pour des isolements ou
retraites telles qu'elles sont comprises dans les cercles soufis dont la quasi majorité sont
dans l'innovation et l'égarement total .Avant de démontrer les fausses bases et
argumentaires ayant introduit cette méthode dans le soufisme , il faut souligner que les
definitions citées au debut ressemblent étrangement a la voie bouddhiste ou hindouiste
, par le yoga .En effet dans une étude épistémologique , il s'est avéré que beaucoup de
pratiques , idées ou même la doctrine soufie elle même , ont bel et bien été non
seulement influencé , mais carrément emprunté au bouddhisme , a la kabbale juive et
aux spiritualistes et à la vie des moines chrétiens . Cette pratique qui fait partie de la
méthodologie soufie de purification a été déduite faussement des retraites ou
isolements d'abord de Moise sur lui la paix sur le mont de Sinai durant 40 jours , puis de
celle de notre prophète sala allahou aalayhi wa salam dans la caverne de Hira , celle de
la sainte Marie sur lui la paix et enfin l'iitikaf du prophète durant les 10 derniers jours du
mois de ramadhan . Dans le coran le verset que les soufis ont mal interprété ou utilisé
pour soutenir la khalwa est ; " Et rappelle-toi le nom de ton Seigneur et consacre-toi ou
détache toi totalement à Lui " - V-8 . sourate al mouzzamil .On peut ajouté aussi ce
hadith mal compris aussi , ou le prophète sala allahou aalayhi wa salam a dit :" Pratiquez
l'isolement ( pour la méditation ) , c'est une pratique d'adoration et la couronne des
saints hommes avant vous ". On se limité juste a ces rappels , car la liste des versets et
autres hadiths portant une métaphore pour la khalwa est assez longue . D'abord
l'isolement de Moise sur lui la paix n'était pas inspiré par son âme ou une décision qu'il a
prise sans qu'il y ait une cause . En effet , ce retrait dans le mont de Sinai répondait a un
appel de Dieu et la preuve est dans le coran lui même :"142." Et Nous donnâmes à
Moïse rendez-vous pendant trente nuits, et Nous les complétâmes par dix, de sorte que
le temps fixé par son Seigneur se termina au bout de quarante nuits. Et Moïse dit à
Aaron son frère: «Remplace-moi auprès de mon peuple, et agis en bien, et ne suis pas le
sentier des corrupteurs».143. Et lorsque Moïse vint à Notre rendez-vous et que son
Seigneur lui eut parlé, il dit: «Ô mon Seigneur, montre Toi à moi pour que je Te voie!» Il
dit: «Tu ne Me verras pas; mais regarde le Mont: s’il tient en sa place, alors tu Me
verras.» Mais lorsque son Seigneur Se manifesta au Mont, Il le pulvérisa, et Moïse
s’effondra foudroyé. Lorsqu’il se fut remis, il dit: «Gloire à Toi! A Toi je me repens; et je
suis le premier des croyants». Sourate el aaraf . Il faut souligner donc que ceci est
absolument exceptionnel et absolument spécifique à un messager de Dieu , et cette
retraite n'a eu lieu qu’apres un appel , un rendez vous fixé par Dieu exalté soit -t- il .
Quel sens ésotérique ont-il cherché et trouvé ces mystiques pour considérer cette
histoire coranique comme étant un appel caché de Dieu a tous les croyants vulgaires
soit -t-ils ou savants , a s'isoler , a méditer , a invoquer les noms d'Allah , etc ...pour
arriver a recevoir la voix divine comme ce fut le cas de Moise sur lui la paix ? .Le
duexiéme argument basé sur une substitution analogique de l'isolement de notre
prophète sala allahou aalayhi wa salam dans la caverne de Hira qui a débouché sur la
vision de l'ange Gabriel puis son élection en tant que prophète et messager de Dieu par
Dieu tout puissant et enfin la révélation du coran . De quels droits ou libertés
intellectuelles ou folie peut on déduire qu'un simple soufi puisse adopter cette pratique
du prophète pour recevoir les lumières divines comme il les appellent ? On pourrait
peut être s'inspirer de cet isolement du prophète si au moins on aurait vécu les même
multiples miracles du prophète dans sa jeunesse et qu'on soit guidé par le seigneur
exalté soit -il . Mais il n'y a , à fortiori , rien dans l'islam qui nous appelle a imiter le
prophète dans cette pratique pré-islamique . Ces sens irraisonnables qu'on a donné a
cet isolement dans la caverne de Hira pour justifier la khalwa , sortent absolument des
sens logiques et spécifiques concernant un élu de Dieu , vécu dans une période pré-
islamique sans dhikrs islamiques , sans religion même , sauf des méditations et des
transformations psychiques et spirituelles de préparation par Dieu exalté soit-il , de son
dernier messager à l'humanité . Il est aussi exclu de considérer des actes ou démarches
du prophète comme sunna avant qu'il ne devienne prophète et messager de Dieu . En
ce qui concerne la sainte Marie , sa khalwa particulière dans le temple ,n'est pas assi un
exempel a suivre , car elle était une femme élue et destiné a enfanté un messager de
Dieu sans père , mais par un miracle divin . Par ailleurs , elle était protégée et infaillible ,
elle et son fils , par Dieu tout puissant avant même sa naissance . Dieu dit: " 35.
(Rappelle-toi) quand la femme de Imran dit: «Seigneur, je T’ai voué en toute exclusivité˒
ce qui est dans mon ventre. Accepte-le donc, de moi. C’est Toi certes l’Audient et
l’Omniscient.36. Puis, lorsqu’elle en eut accouché, elle dit: «Seigneur, voilà que j’ai
accouché d’une fille»; or Allah savait mieux ce dont elle avait accouché! Le garçon n’est
pas comme la fille. «Je l’ai nommée Marie, et je la place, ainsi que sa descendance, sous
Ta protection contre le Diable, le banni»(11).37. Son Seigneur l’agréa alors du bon
agrément, la fit croître en belle croissance..." sourate al imrane . Son Seigneur l'agréa ,
et agréa les prières de sa mere qui a prié Dieu de la placer elle et sa descendance sous
Sa protection contre le diable ....La sainte Marie n'était donc pas une femme ordinaire
,elle était élue a une destinée unique dans l'histoire de l'humanité , elle était aussi
infaillible et sous la protection de Dieu contre Satan , il s’avère donc que son adoration
dans sa retraite spirituelle et du monde sensible avant la naissance de jésus sur lui la
paix , répondait aussi au vœu de ses parents qui ont offert l'enfant avant sa naissance à
Dieu ,et qui était une coutume a l'époque chez certaines familles nobles. L'histoire de la
khalwa de la sainte Marie ne peut donc être présentée comme argument a la khalwa
telle que pratiquée chez les soufis . Il vient ensuite dans cet ordre la question de l'iitikaf (
retraite spirituelle ) qu'accomplissait le prophète sala allahou aayhi wa salam dans la
mosquée durant les 10 derniers jours de ramadhan. C'est Aïcha radhia allahou aanha qui
a déclaré dans un hadith rapporté par Boukhari : « Le Prophète () faisait la retraite
pendant la dernière décade du mois de Ramadhan jusqu'à sa mort. Après sa mort ses
femmes ont continué à la faire. » . D'abord le prophète lui même n'a ni ordonné , ni fait
allusion a la pratique de l'iitikaf ( la khalwa dans la mosquée dans les 10 derniers jours
de ramadhan ) , c'est une pratique du prophète rapportée par Aïcha radhia allahou
aanha , devenue une sunna par imitation du prophète . Tous les savants de ahl sunna
wa al jamaa s'accordent a classé effectivement cette retraite du prophète dans la
mosquée comme une sunna pour ceux qui puissent l'accomplir ; mais non en dehors des
10 derniers jours du mois de ramadhan , ni sous le contrôle d'un gourou ( maître
spirituel ou cheikh ) soufi , ni dans l'obscurité ,ni qu'elle interdit de manger ou de se
déplacer dans la mosquée d'un coin a un autre , etc. Il faut souligner aussi que le
prophète sala allahou aalayhi wa salam effectuait l’I’tikaf avec le seul désir d’aboutir à la
nuit du Mérite ( laylat el qadr ) , et un enseignement pour les croyants des bienfaits
spirituels de la retraite dans la derniére décade du mois sacré de ramadhan , non d'une
quête spirituelle particulière ou quelconque purification . Les réflexions que les soufies
ont faite en exploitant cet iitikaf pour l'ériger ensuite en pratique de purification de
l'âme , en dehors de ramadhan , ont bien basculé dans l'innovation et l’inintelligible
analogie avec l'iitikaf de notre prophète sala allahou aalayhi wa salam . Le verset 8 de
sourate al mouzzamil invite le prophète sala allahou aalayhi wa salam et ses
compagnons a se consacrer à Dieu , pour son adoration . La majorité des compagnons ,
dont ibn Abbas , ont interprété wa tabatal ilayhi tabtila , comme : "sois sincère envers
LUI d'une parfaite sincérité ." et que dans tafsir tabari , il existe un hadith dans le lequel
le prophète sala allahou aalayhi wa salam a déconseillé le détachement total de ce
monde pour une adoration exclusive de Dieu , comme celui de la sainte Marie . La fin de
la sourate a alléger ensuite cette consécration ou détachement . Il faut souligner que
tous les savants soufis , notamment ibn arabi , al quchayri , faydh al kachani , ibn adjiba,
etc.ont tous interprété le "tabatoul" comme le détachement de ce monde pour se
consacrer a l'adoration exclusive de Dieu , d'ou d'ailleurs le suivi aveugle de ces
interprétations par tous les disciples soufis , sans aucun discernement ,ni esprit critique .
A ce titre Ibn Adjiba commente ce verset en disant que " et invoque le nom de ton
seigneur " , veut dire poursuit toujours sans interruption , jour et nuit , l'invocation du
nom de ton Seigneur , sous n'importe qu'elle forme , de tasbih , de tahlil , de takbir , de
lecture du coran et de recherches de sciences et connaissances dans la religion , " et
consacre toi " ( tabatal ilayhi ) , et détache toi de tout pour Son adoration exclusive avec
toute ton intention profonde et intime motivation . C'est en suivant le sens littéraire de
ces commentaires , que les soufis se sont égarés . Cette sourate est la troisiéme révélée
au prophète sala allahou aalayhi wa salam , elle enseigne et éduque le prophète et ses
quelques compagnons qui se comptaient sur les doigts à l'époque , à se détacher des
quraichites et des païens au summum de leurs mécréances et leurs idolâtries .
cependant comment peut on accepter litterallemnt ce verset comme commandement
eternel et dans son sens absolu en oubliant les milliers autres versets du coran et les
hadiths du prophéte qui nous appelent a travailler , a étudier les sciences , a assumer
nos responsabiltés familliales , professinnelles et sociales ? N'est -il pas sensé de le
prendre comme jsute une pierre des fondations d'éducation et de la construction de
l'islam au début de sa révélation ? Dans la même sourate , et dans le dernier verset ,
Dieu allège même les prières de la nuit et les remplacent par la lecture du coran sachant
les multiples besoins qui occuperait l'homme dans sa vie . Il est insensé de s’arrêter a un
verset et l'adopter comme strict enseignement sans le confronter aux différents autres
commentaires des autres savants sunnites , ni aux autres versets et hadiths qui
enseignent le contraire ou incitent a d'autres formes d'invocations et surtout d'oeuvres
de bienfaisances , ou tout simplement ne pas le confronter a la réalité de la vie
mondaine . Enfin , la khalwa dans le soufisme a été aussi érigée en pratique de
purification par une interprétation fausse du hadith ou notre prophète sala allahou
aalayhi wa salam ; nous a appelé à l’isolement pour la méditation . Ce hadith , comme
d'autres cités dans l'ouvrage d'al bayhaqi ' zuhd al kabir " , ou le prophète sala allahou
alayhi wa salam a dit " Qui sont les meilleurs gens ? les compagnons ont répondu O
messager de Dieu , ceux qui combattent avec leurs propre personne ( leurs âme ) et
leurs argents dans la voie De Dieu...puis il a dit , qui d'autres après eux ? ils répondirent :
Dieu et son messager sont plus savants , il dit " Un croyant qui s'isole dans une
montagne ou un ruisseau par crainte de Dieu et dans le but d'éviter aux gens son mal ".
Et selon un compagnon du prophéte :" Si dans la présence dans les groupes ( jamaa ,
surtout de prières ) il y'a un privilège et des avantages , il y ' a la paix et la sérénité dans
l'isolement ( pour méditation ) "...etc. Le sens vrai de ce hadith , est bien celui de s'isoler
pour une retraite pieuse ou spirituelle de temps à autres , en s'adonnant a la méditation
, au dhikr , la lecture du coran et les prières sur le prophète sala allahou aalayhi wa
salam . Il ne faut pas comprendre qu'il faut faire comme les moines chrétiens qui se
détachent de la vie de ce bas monde ou les Ermites qui ont fait le choix de vivre toute
leurs vie dans l'isolement et la solitude pour s'adonner uniquement à la prière , à la
méditation et l’ascèse .
Ces demonstrations que la raison accepte et que l'islam sain et véridique adopte et
exhorte , confirment combien la reflexion humaine peut etre envouté par le diable . La
philosophie peut subjuguer des coeurs assoifé de connaissances des msystéres ou a la
recherche de refuge religieux ou spirituel pour combattre le plus souvent leurs défauts
de caractéres , leurs personnalités chavirantes ou un besoin de se differiencier des
autres .
Afin de mieux exposer l'égarement et le charlatanisme de cette pratique de la khalwa
dans le soufisme , il est résumé ci aprés 26 regles que le disciple soufi doit adopter dans
la khalwa .
Al fouti a cité Vingt-six regles de la khalwa chez les soufis qu'il faut rappeler en bref, et
au lecteur de détecter l'étendue de la pénétration des idées contraires à l'islam
provenat du bouddhiste , de l' hindouisme ou des mystiques chrétiens :
1 - L'entrée de la retraite se fait en présence de Sheikh et sa bénédiction pour lui et
pour l'endroit .
2 - Il faut que le mouride rentre avec l'intention que l'entrée en khalwa est destinée à
faire éviter les gens de son mal.
3 - En rentrant il faut entrer comme on rentre dans la mosquée avec les mêmes
invocations , en utilisant l'esprit de son Cheikh comme intermédiaire.
5 - le Cheikh doit entrer en premier dans le lieu de la khalwa et faire 2 rakaats avant le
mouride .
6. Quand le mouride entre dans la retraite spirituelle il doit avoir la certitude en lui que
Dieu ne resemble à rien ( Rien ne lui ressemble ) , s'il verra des images ou des
hullucinations qui lui disent: Je suis Dieu, il doit répondre : Gloire à Dieu ( soubhane
allah ) , je crois en Dieu .
7 - Il ne doit pas etre très désireux de voir des miracles .
8. Il ne doit pas être adossé à un mur ou sur quelque chose ; il doit incliner sa tête en
respect à Dieu, il doit fermer ses yeux en se rappelalnt que Dieu a dit " Je suis le
compagnon de celui qui m'invoque " , il doit alors imagininer son Cheikh et avoir son
image entre ses yeux, car il est avec lui même si le mouride ne le voit pas .
9. il doit occuper son cœur par les invocations ( dhikrs ) , en prenant en compte le sens
de l'ihsan ( bienfaisance ) d'adorer de Dieu, comme si tu le voyais.
10 - Il doit poursuivre le jeûne, car il agit sur la réduction des parties térriennes et de
l'eau dans le corps , ce qui purifie le cœur.
11. La retraite se fera dans une piéce sombre dans laquelle aucun faisceau de la
lumière du jour ne pénètre , afin de fermer ses sens sur le monde sensible et ouvrir les
sens de son coeur ( al baçira ) .
13 - La rupture de la parole et l' adoption du silence sauf pour des cas extrémes ou il
doit parler juste un peu et il doit parler avec une grande prudence afin de ne pas
dépasser le strict necessaire .
14 - la khalwa doit etre etre séparé des voix des gens et de leurs perturbations .
15. S'il doit refaire ses abblutions il doit sortir avec la tête cachée avec une serviétte en
inclinant la tête et ses yeux vers le sol sans croiser aucun regard des gens .
16 - Il doit observer la prière du vendredi et celle en communauté ou de prendre un
frére pour qu'il fasse la priére en communauté dans sa khalwa .
17 - S'il va prier en communauté il doit retarder son entrée dans la mosquée jusqu'à ce
que l'imam prononce le takbir et il doit retouner immédiatement aprés la priére à la
khalwa . Shurawrdi a déclaré: « Nous avons vu que des disciples perdent la raison et
entrent dans des perturbations psychiques dans la khalwa quand ils se detachent de la
priére en communauté "
18 - Maintenir un regime modéré dans la nourriture , ne pas manger à satiété et ne pas
atteindre une faim excessive.
19. Le retraitant ne ne doit pas dormir à moins d'être submergé par le sommeil.
20 - Eviter d'avoir des pensées ou des inetentions bonnes ou mauvaises .
21. Relier le cœur et la foi dans le Cheikh spirituel en croyant fermement a l'extension
de sa benediction et son amour , avec la ferme conviction que rien de bon ne peut lui
arriver sauf par son Sheikh , et s'il perd ce lien spirituel avec son cheikh , il perdra son
contrat sprituel .
22. Laisser tomber toute objection au Sheikh, parce qu'il connaît mieux les intérêts du
disciple et posséde une plus grande sagesse .
23. Durant la khalwa , le disciple ne doit pas ouvrir la porte de sa cellule aux gens pour
venir le visiter ou le bénir, car il faut se méfier des âmes revêtûs par le diable pour le
tromper .
24 - Réciter les litanies des invocations selon l'ordre établi et programmé par le cheikh.
25 -Effacer de soi toute déloyauté envers Dieu ( e'riyya ) et renouveler sans cesse la
sincerité ( el ikhlass) envers Dieu .
26. De ne pas désigner une date de sortie de la prufication , car l'âme va attendre avec
impatience l'expiration de la période, mais il doit entrer avec l'idée qu'il a fini sa vie
dans ce bas monde et qu'il est entré dans la vie de sa tombe .
L'étude de l'origine de la khalwa dans le soufisme , nous appelle a une analyse
épistomologique et a une hagiograpfie des initiateurs de cette pratique ainsi que les
responsables de son institution dans la tarika soufie de purification .
La retraite de quarante jours s’appuie sur deux arguments scripturaires : en référence à
Moïse (Cor. VII, 142) et en s’autorisant d’un hadîth du Prophète selon lequel «celui qui
se voue totalement à Dieu pendant quarante matins,les fontaines de la sagesse
jaillissent de son cœur sur sa langue », , sur ce hadîth qui ne figure pas dans les recueils
canoniques ainsi que sur la position d’Ibn Taymiyya, pour qui cette pratique est une
bid‘a, innovation blâmable.
Cependant, certaines expériences individuelles augurent des développements
ultérieurs que connaîtra la pratique, dans le processus de réalisation spirituelle. On
attribue, en effet, à un ascète notoire du IIIe /IXe siècle, Abû Hafs ‘Abd al-Jabbâr b.
Khâlid al-Sirtî (m. 281/894) , ce propos : « Par le passé, je me retirais afin d’être sauf ;
j’en vins après à me retirer pour réaliser un bénéfice [spirituel] de ma retraite ; puis je
me retirais afin d’acquérir la science ; par la suite, je me retirais afin de comprendre ;
enfin, je me retirais afin d’être gratifié [de Sa Présence] (kuntu akhlû li-aslama, fa-sirtu
akhlû li-aghnama, thumma sirtu akhlû li-a‘lama, thumma sirtu akhlû li-afhama, thumma
sirtu akhlû li-an‘ama) »
La Risâla de Qushayrî (m. 465/1072) n’est pas la première élucidation doctrinale sur la
pratique de la khalwa, d’ailleurs non encore distinguée de la ‘uzla, les deux notions
étant groupées dans un même chapitre consacré à la retraite et à la solitude (bâb al-
khalwa wa l- ‘azl) , où il cite les avis de plusieurs maîtres sur la question ; il y est même
question d’un principe qui sera appelé à une grande postérité chez les Naqshbandî : la
retraite au milieu de la foule en gardant son être intime (sirr) à l’abri des gens. Dans
cette section, toutefois, l’aspect « initiatique » de la pratique, dans le cadre de la
relation maître/disciple n’est pas manifeste, bien que Qushayrî évoque, deux types de
khalwa ou ‘uzla (la distinction entre les deux termes étant plutôt formelle) du disciple
(el-mouride) : l’une au début de son cheminement et l’autre à la fin.
Les sources maghrébines donnent un autre indice, un peu plus tardif, sur le caractère
encore largement informel, individuel et inscrit dans l’ascèse d’un homme de Dieu, de la
pratique de la khalwa et des lieux dans lesquels elle a pris forme ; il s’agit de l’évocation,
par les hagiographes d’Abû Madyan (m. 594/1197-8), des retraites que ce dernier faisait
lors de son séjour à Fès au Maroc, dans la campagne entourant la cité où il avait une
khalwa dans laquelle il avait coutume de se retirer .
la khalwa ici fait partie de la tarbiya ( éducation ) par le cheikh de son disciple, voire est
l’un des instruments de cette éducation (fa-adkhalahu al-shaykh Ibn Shâfi‘ al-khalwa wa
rabbâhu fîhâ bimâ rabbâhu wâliduhu wa futiha ‘alayhi bimâ talaba) . Il est intéressant
ici de signaler le lien entre khalwa et « ouverture spirituelle » : la première étant la «
méthode » ou la pratique requise pour atteindre la seconde ; cette « ouverture » est
soit l’objet de la quête de l’itinérant (wa futiha ‘alayhi bi-mâ talaba), soit ce que le
cheikh, par sa préscience, « sait » être imparti à ce mouride (fa futiha ‘alayhi bi-mâ
qusima lahu bihi), ou sait devoir être sa réalisation spirituelle ou encore correspond à ce
qu’il a invoqué pour lui (fa-wajadahu qad futiha ‘alayhi bi-ma kâna yatlubuhu lahu ). La
Risâla de Safî ne donne pas, toutefois, d’indications sur les modalités pratiques de la
khalwa ; en tout cas, celle ci se fait à l’initiative d’un maître (wa adkhalahu al-shaykh al-
khalwa dukhûlan shadîdan) et sous sa direction, et ce, aussi longtemps et autant de fois
que nécessaire .
Le plus grand nombre d’occurrences, en la matière, dans la Risâla de Safî concerne le
cheikh Abû l-Hasan b. al Sabbâgh et ses disciples , ce qui pointe une pratique spécifique
à ce maître , plutôt qu’au milieu madyanî de Qéna, la pratique n’ayant pas été observée
chez ces maîtres, ni d’ailleurs au Maghreb, y compris en Ifrîqiya, chez les disciples d’Abû
Madyan à la même époque .
Toutes les occurrences relevées dans l’hagiographie d’un disciple ifriqiyen d’Abû
Madyan, le cheikh Abû Yûsuf al-Dahmânî (m. 621/1224), al-Asrâr al-jaliyya fî l-Manâqib
alDahmâniyya renvoient, en effet, à la khalwa comme pratique individuelle de mujâhada
(combat spirituel) et de retraite du monde accompagnée généralement de jeûne plus ou
moins prolongé, plutôt que comme support d’un processus initiatique de tarbiya et de
réalisation spirituelle d’un aspirant sous la conduite d’un cheikh comme on vient de le
voir chez l’égyptien Safî al-Dîn b. Abî l-Mansûr.
On peut en dire autant dans le cercle de ‘Â’isha al-Mannûbiyya (m. 665/1267) qui
fréquentait vraisemblablement le milieu des compagnons de Shâdhilî restés à Tunis
après le départ définitif du maître pour l’Orient, puisque c’est encore dans ce sens que
l’hagiographe de la sainte lui attribue ce propos à l’adresse de son disciple le plus
proche, ‘Uthmân al-Haddâd : « O ‘Uthmân, recherche les lieux inhabités (alkhalâ’) et la
retraite (al-khalwa), car si le serviteur vide (khalâ) son cœur du souvenir des hommes, il
le remplit [du souvenir de Dieu] » . Ce propos n’est pas sans rappeler la conception
d’Ibn ‘Arabî de la khalwa comme un retour au vide originel (khalâ’), la réalisation d’une
« vacuité » ontologique que seule la présence divine peut emplir . Ibn ‘Arabî effectuera
tout au long de sa vie un nombre incalculable de retraites, de différentes longueurs,
dont une de 9 mois ; toutes ces retraites étaient autant d’occasions d’illuminations et
d’ouvertures spirituelles .
Ainsi la khalwa, même si elle prend dans certains milieux soufis orientaux une dimension
initiatique, semble encore, y compris dans cette partie du monde musulman, en
l’occurrence l’Egypte et le Maghreb , si l’on en croit la Risâla de Safî al-Dîn, une pratique
non codifiée ni assujettie à des prescriptions précises, le caractère laconique voire
redondant de son évocation par Safî le montre bien.
C’est avec des écrits comme ceux d’Ibn ‘Arabî (m. 638/1240) et les ‘Awârif alma‘ârif de
Suhrawardî (m. 632/1234) au VIIe /XIIIe siècle et l’apparition des grandes voies
initiatiques, que la pratique connaîtra un début de codification, attestant d’un
élargissement de son cercle de diffusion, en même temps que d’une mutation de la
pratique, devenue de plus en plus une étape dans l’initiation des disciples, et devant
obéir à un certain nombre de règles ; d’ailleurs le propos de Suhrawardî s’inscrit en faux
contre les contrefaçons observées à son époque notamment dans l’usage de la khalwa
arba‘îniyya . Aussi, le voit-on dégager plusieurs types de pratiques surérogatoires durant
la khalwa en fonction des dispositions du retraitant . Ibn ‘Arabî, quant à lui, met en
garde contre l’entrée en retraite avant de se soumettre à une riyâda : « Il t’incombe
avant d’entrer en retraite de t’être soumis à la discipline initiatique (riyâda), c’est-à-dire
d’avoir purifié ton caractère, renoncé à l’insouciance et d’être devenu apte à supporter
ce qui te cause du tort », celui dont le fath précède la riyada n’atteindra pas sauf
exception la virilité spirituelle . Ibn ‘Arabî met-il en garde, comme Suhrawardî et comme
le fera deux siècles plus tard le cheikh Ahmad Zarrûq, contre la pratique de la khalwa
sans la direction spirituelle d’un maître ? En tout cas, l’auteur des Futûhât y évoque,
dans plusieurs chapitres, la khalwa, et compose au moins deux traités sur cette
pratique, notamment Risâlat al-khalwa al-mutlaqa , où non seulement sont clarifiées les
qualités requises chez le retraitant (« une bravoure sans défaillance et la capacité de
contrôler la faculté imaginative »), mais aussi les dimensions de la cellule réservée à
cette retraite, ainsi que la conduite à suivre durant cette dernière . Ainsi, la diffusion de
cette pratique se fait à des rythmes différents entre l’Orient et l’Occident musulmans,
notamment l’Ifriqiya, où la khalwa comme rituel initiatique et surtout comme rite de
transmission de la voie, n’apparaîtra pas avant le Xe /XVIe siècle , tout en sachant que la
pratique de la khalwa ne sera pas générale .
La pratique de la khalwa comme étape dans l’initiation d’un mouride et dans sa
réalisation spirituelle, reste, cependant, une pratique propre à tel cheikh ou à telle voie ,
qui n'a aucune refrence religieuse du coran ou de la sunna du fait que les appuis cités
dans sa deduction , a savoir l'isolemnt de Moise dans la montagne de sinai ou notre
prophéte dans la carverne de Hira , n'ont absolument aucun lien avec cette pratique
innovante et absolument impertinente par rapport aux exhorations du coran et de la
sunnah comme dejà mentionné plus haut .
Il apparait clarement maintenant évident à travers cette hagiographie que cette
pratique est une création des hommes mystiques dont l'initiateur est abou madian el
ghawth pour lui même , mais comme il fût le maître spirituel d'Ibn arabi , ce dernier a
developpé les aspects de cette retraite spirituelle en lui assignant plusieurs conditions et
mises en garde par les risques qu'elle comporte de perturbations psychiques ou de mort
de l'âme en la pacifiant et la purifiant de tout ses penchants et désirs naturels . Dans cet
ordre le hadith du prophéte " Mourrez avant de mourir" a aussi été mal interprété et
dont sa réalisation est bien recherchée a travers cette retraite spirituelle .
Le plus important a signaler donc , est que cette khalwa avec ses conditions et ses
objectifs de purification et d'illuminations sont bien préfabriqués par des savants tels
que le mystique Harazem footy , ibn arabi , Suhrawardi et Cheikh Najm al-Din al-Bakri et
d'autres mystiques endurcis, sans aucunes sources ,references , fondements ou
argumentaires véridiques relevant de l'islam authentique . A fortiori , tous ces savants
du msyticisme islamiques reconnaissent cette faille jurisprudentielle , et inscrivent la
pratique dans le domaine de l'Ijtihad ( reflexion ésotérique ) dans l'silam , et comme une
méthododlogie de cheminement vers l'illumination divine . Cette tarika de
comportement est a endossée soit par analogie à des pratiques des prophétes de Dieu ,
ou de hadiths sur la Uzla ( l'isolement spirituel et de méditation ) et leurs métaphores
qu'ils disent cachés aux mususlmans non inspirés par Dieu tout puissant à la
connaissance métaphysique et mystique .
Il ne fait aucun doute que le lecteur prend conscience maintenant de l'impact de ces
principes mystiques de la Khalwa en dehors de l'islam, et comment ils ont essayé de
l'instituer et de la couvrir avec une couverture islamique . Sinon ou est donc leurs
preuves et leurs réferences coraniques et de la sunnah sur ce monastique , dans ces
cellules sombres ou aucun rayon de lumiére ne pénétre ? Et ces positions assises sans
adossements au mur ou a quoi que ce soit ? Est ce ceci fait partie de l'islam ? ! , Et
qu'est ce que cette obéissance aveugle au Cheikh qui devient un intermédiare avec
Dieu alors que Dieu n'a rien révélé dans ce sens , et si on devrait obeir aveuglement a
quelque chose on doit le faire uniquement à Dieu et à Son messager ?!
Tout cela est une hérésie en islam et un crime contre la raison . C'est ausi une
humiliation du croyant et quelle humiliation avilissante ! c'est aussi un abus des vrais
enseignements de l'Islam et une distorsion de l'image lumineuse de l'islam pour ceux
qui ne le connaissent pas .
Sadek Kheddache
EXPERT EN MANAGEMENT - CHERCHEUR EN SCIENCES ISLAMIQUES .

Más contenido relacionado

La actualidad más candente

ESPRIT, ÂME , ROUH ....INTELLECTION DU VERSET 72 DE SOURATE SAD .
ESPRIT, ÂME , ROUH ....INTELLECTION DU VERSET 72 DE SOURATE SAD .ESPRIT, ÂME , ROUH ....INTELLECTION DU VERSET 72 DE SOURATE SAD .
ESPRIT, ÂME , ROUH ....INTELLECTION DU VERSET 72 DE SOURATE SAD .
Sadek KHEDDACHE
 
(13) dzikir menghimpun energi & pelepasan
(13) dzikir menghimpun energi & pelepasan(13) dzikir menghimpun energi & pelepasan
(13) dzikir menghimpun energi & pelepasan
Dr. Maman SW
 
Questions, iman, part #1
Questions, iman, part #1Questions, iman, part #1
Questions, iman, part #1
amatullahi
 

La actualidad más candente (20)

LA THÉOPHANIE EN ISLAM
LA THÉOPHANIE EN ISLAM LA THÉOPHANIE EN ISLAM
LA THÉOPHANIE EN ISLAM
 
Les secrets des guérisseurs miraculeux .
Les secrets des guérisseurs miraculeux .Les secrets des guérisseurs miraculeux .
Les secrets des guérisseurs miraculeux .
 
L'INCONNU ( al ghayb )
L'INCONNU ( al ghayb ) L'INCONNU ( al ghayb )
L'INCONNU ( al ghayb )
 
Regards critiques sur le soufisme .
Regards critiques sur  le soufisme .Regards critiques sur  le soufisme .
Regards critiques sur le soufisme .
 
Dialoguer avec les djinns .
Dialoguer avec les djinns .Dialoguer avec les djinns .
Dialoguer avec les djinns .
 
LE CROYANT A L’ÉPREUVE DE SON EGO .
LE CROYANT A L’ÉPREUVE DE SON EGO .LE CROYANT A L’ÉPREUVE DE SON EGO .
LE CROYANT A L’ÉPREUVE DE SON EGO .
 
Les djinns-sorciers ( ghouls ) sont parmi nous !
 Les djinns-sorciers ( ghouls ) sont parmi nous ! Les djinns-sorciers ( ghouls ) sont parmi nous !
Les djinns-sorciers ( ghouls ) sont parmi nous !
 
السحر عند الصوفية
السحر عند الصوفيةالسحر عند الصوفية
السحر عند الصوفية
 
ESPRIT, ÂME , ROUH ....INTELLECTION DU VERSET 72 DE SOURATE SAD .
ESPRIT, ÂME , ROUH ....INTELLECTION DU VERSET 72 DE SOURATE SAD .ESPRIT, ÂME , ROUH ....INTELLECTION DU VERSET 72 DE SOURATE SAD .
ESPRIT, ÂME , ROUH ....INTELLECTION DU VERSET 72 DE SOURATE SAD .
 
Sagesse céleste-de-ce-qui-endurcit-le-cœur
Sagesse céleste-de-ce-qui-endurcit-le-cœurSagesse céleste-de-ce-qui-endurcit-le-cœur
Sagesse céleste-de-ce-qui-endurcit-le-cœur
 
Mawaqi'i Ennoujoum de ibn arabi
Mawaqi'i Ennoujoum de ibn arabi Mawaqi'i Ennoujoum de ibn arabi
Mawaqi'i Ennoujoum de ibn arabi
 
L'injustice et le pouvoir illégitime mènent en enfer .
L'injustice et le pouvoir illégitime  mènent en enfer .L'injustice et le pouvoir illégitime  mènent en enfer .
L'injustice et le pouvoir illégitime mènent en enfer .
 
Lettre ouverte à celui qui critique le soufisme . par Cheikh Ahmed El Alawi
Lettre ouverte à celui qui critique le soufisme . par Cheikh Ahmed El Alawi Lettre ouverte à celui qui critique le soufisme . par Cheikh Ahmed El Alawi
Lettre ouverte à celui qui critique le soufisme . par Cheikh Ahmed El Alawi
 
2.7 syuruthu qabuulisy syahadatain
2.7 syuruthu qabuulisy syahadatain2.7 syuruthu qabuulisy syahadatain
2.7 syuruthu qabuulisy syahadatain
 
Le-sceau-des-saints-prophétie-et-sainteté-dans-la-doctrine-d-ibn-arabi - Mich...
Le-sceau-des-saints-prophétie-et-sainteté-dans-la-doctrine-d-ibn-arabi - Mich...Le-sceau-des-saints-prophétie-et-sainteté-dans-la-doctrine-d-ibn-arabi - Mich...
Le-sceau-des-saints-prophétie-et-sainteté-dans-la-doctrine-d-ibn-arabi - Mich...
 
Surah al kafiroon
Surah al kafiroonSurah al kafiroon
Surah al kafiroon
 
Sihir santet, teluh , guna guna
Sihir santet, teluh , guna gunaSihir santet, teluh , guna guna
Sihir santet, teluh , guna guna
 
(13) dzikir menghimpun energi & pelepasan
(13) dzikir menghimpun energi & pelepasan(13) dzikir menghimpun energi & pelepasan
(13) dzikir menghimpun energi & pelepasan
 
Questions, iman, part #1
Questions, iman, part #1Questions, iman, part #1
Questions, iman, part #1
 
Pratiques avancées de yoga & de Tantra - Yogani
Pratiques avancées de yoga & de Tantra - YoganiPratiques avancées de yoga & de Tantra - Yogani
Pratiques avancées de yoga & de Tantra - Yogani
 

Similar a Critique de la khalwa ( isolement ou retraite spirituelle ) dans le soufisme

Cinq vertus permettant d'accéder au paradis
Cinq vertus permettant d'accéder au paradisCinq vertus permettant d'accéder au paradis
Cinq vertus permettant d'accéder au paradis
Mohamed
 
Cours de bases sur la religion de l islam
Cours de bases sur la religion de l islamCours de bases sur la religion de l islam
Cours de bases sur la religion de l islam
Mohamed
 
16660294 un-chemin-mystique-le-soufisme
16660294 un-chemin-mystique-le-soufisme16660294 un-chemin-mystique-le-soufisme
16660294 un-chemin-mystique-le-soufisme
sorinakader
 
Le mérite du jeûne
Le mérite du jeûneLe mérite du jeûne
Le mérite du jeûne
Mohamed
 
هداية المبتدئين لمعرفة أركان الدين Orientation des débutants pour connaitre...
هداية المبتدئين لمعرفة أركان الدين   Orientation des débutants pour connaitre...هداية المبتدئين لمعرفة أركان الدين   Orientation des débutants pour connaitre...
هداية المبتدئين لمعرفة أركان الدين Orientation des débutants pour connaitre...
حمادي نزار
 

Similar a Critique de la khalwa ( isolement ou retraite spirituelle ) dans le soufisme (20)

La fitnah du takfir (les troubles liés à rendre mécréant autrui) - { French /...
La fitnah du takfir (les troubles liés à rendre mécréant autrui) - { French /...La fitnah du takfir (les troubles liés à rendre mécréant autrui) - { French /...
La fitnah du takfir (les troubles liés à rendre mécréant autrui) - { French /...
 
La prière du musulman - { French / Français }
La prière du musulman - { French / Français }La prière du musulman - { French / Français }
La prière du musulman - { French / Français }
 
L’adoration et ses répercussions dans la vie du musulman 1 - { French / Franç...
L’adoration et ses répercussions dans la vie du musulman 1 - { French / Franç...L’adoration et ses répercussions dans la vie du musulman 1 - { French / Franç...
L’adoration et ses répercussions dans la vie du musulman 1 - { French / Franç...
 
La conduite exemplaire issue de la biographie du Prophète élu (sur lui la pai...
La conduite exemplaire issue de la biographie du Prophète élu (sur lui la pai...La conduite exemplaire issue de la biographie du Prophète élu (sur lui la pai...
La conduite exemplaire issue de la biographie du Prophète élu (sur lui la pai...
 
Les ruses de l'âme de sulami et muhâsibî
Les ruses de l'âme de sulami et muhâsibîLes ruses de l'âme de sulami et muhâsibî
Les ruses de l'âme de sulami et muhâsibî
 
Cinq vertus permettant d'accéder au paradis
Cinq vertus permettant d'accéder au paradisCinq vertus permettant d'accéder au paradis
Cinq vertus permettant d'accéder au paradis
 
Cours de bases sur la religion de l islam
Cours de bases sur la religion de l islamCours de bases sur la religion de l islam
Cours de bases sur la religion de l islam
 
Cours de bases sur la religion de l’Islam - { French / Français }
Cours de bases sur la religion de l’Islam - { French / Français }Cours de bases sur la religion de l’Islam - { French / Français }
Cours de bases sur la religion de l’Islam - { French / Français }
 
L’explication du livre - les trois fondements - { French / Français }
L’explication du livre - les trois fondements - { French / Français }L’explication du livre - les trois fondements - { French / Français }
L’explication du livre - les trois fondements - { French / Français }
 
L’éveil Islamique - Règles et Conseils (Partie 1-3) - { French / Français }
L’éveil Islamique - Règles et Conseils (Partie 1-3) - { French / Français }L’éveil Islamique - Règles et Conseils (Partie 1-3) - { French / Français }
L’éveil Islamique - Règles et Conseils (Partie 1-3) - { French / Français }
 
L’importance de la Sunna en Islam - { French / Français }
L’importance de la Sunna en Islam - { French / Français }L’importance de la Sunna en Islam - { French / Français }
L’importance de la Sunna en Islam - { French / Français }
 
ANALYSE CRITIQUE DE L 'ÉSOTÉRISME ISLAMIQUE SELON RENÉ GUENON .
ANALYSE CRITIQUE  DE L 'ÉSOTÉRISME ISLAMIQUE SELON RENÉ GUENON .ANALYSE CRITIQUE  DE L 'ÉSOTÉRISME ISLAMIQUE SELON RENÉ GUENON .
ANALYSE CRITIQUE DE L 'ÉSOTÉRISME ISLAMIQUE SELON RENÉ GUENON .
 
Book7
Book7Book7
Book7
 
La vérification et l’éclaircissement - { French / Français }
La vérification et l’éclaircissement - { French / Français }La vérification et l’éclaircissement - { French / Français }
La vérification et l’éclaircissement - { French / Français }
 
16660294 un-chemin-mystique-le-soufisme
16660294 un-chemin-mystique-le-soufisme16660294 un-chemin-mystique-le-soufisme
16660294 un-chemin-mystique-le-soufisme
 
Explication du livre du jeûne extrait des « Jardins des Vertueux » - { French...
Explication du livre du jeûne extrait des « Jardins des Vertueux » - { French...Explication du livre du jeûne extrait des « Jardins des Vertueux » - { French...
Explication du livre du jeûne extrait des « Jardins des Vertueux » - { French...
 
La croyance des Chiites, Rafidhites, Imamites et Duodécimains - { French / Fr...
La croyance des Chiites, Rafidhites, Imamites et Duodécimains - { French / Fr...La croyance des Chiites, Rafidhites, Imamites et Duodécimains - { French / Fr...
La croyance des Chiites, Rafidhites, Imamites et Duodécimains - { French / Fr...
 
Le mérite du jeûne
Le mérite du jeûneLe mérite du jeûne
Le mérite du jeûne
 
هداية المبتدئين لمعرفة أركان الدين Orientation des débutants pour connaitre...
هداية المبتدئين لمعرفة أركان الدين   Orientation des débutants pour connaitre...هداية المبتدئين لمعرفة أركان الدين   Orientation des débutants pour connaitre...
هداية المبتدئين لمعرفة أركان الدين Orientation des débutants pour connaitre...
 
Dossier - Conseils précieux à nos frères tabligh - { French / Français }
Dossier - Conseils précieux à nos frères tabligh - { French / Français }Dossier - Conseils précieux à nos frères tabligh - { French / Français }
Dossier - Conseils précieux à nos frères tabligh - { French / Français }
 

Más de Sadek KHEDDACHE

Más de Sadek KHEDDACHE (18)

HERESIE DU SOUFISME ET REVOCATION DU MAITRE SPIRITUEL EN ISLAM.docx
HERESIE DU SOUFISME ET REVOCATION DU MAITRE SPIRITUEL EN ISLAM.docxHERESIE DU SOUFISME ET REVOCATION DU MAITRE SPIRITUEL EN ISLAM.docx
HERESIE DU SOUFISME ET REVOCATION DU MAITRE SPIRITUEL EN ISLAM.docx
 
CRITIQUES ISLAMIQUES DU SPIRITISME SELON ALLAN KARDEC.docx
CRITIQUES ISLAMIQUES DU SPIRITISME SELON ALLAN KARDEC.docxCRITIQUES ISLAMIQUES DU SPIRITISME SELON ALLAN KARDEC.docx
CRITIQUES ISLAMIQUES DU SPIRITISME SELON ALLAN KARDEC.docx
 
Réflexion critique sur le maintien de la fermeture des mosquées a cause de la...
Réflexion critique sur le maintien de la fermeture des mosquées a cause de la...Réflexion critique sur le maintien de la fermeture des mosquées a cause de la...
Réflexion critique sur le maintien de la fermeture des mosquées a cause de la...
 
CRITIQUE INTERNE DU SOUFISME ET DE WAHDAT AL WOUJOUD
CRITIQUE INTERNE DU SOUFISME ET DE WAHDAT AL WOUJOUD CRITIQUE INTERNE DU SOUFISME ET DE WAHDAT AL WOUJOUD
CRITIQUE INTERNE DU SOUFISME ET DE WAHDAT AL WOUJOUD
 
AL QADAR (DESTIN ET PREDESTINATION ) PAR ABD REZZAQ QASHANI
AL QADAR (DESTIN ET PREDESTINATION ) PAR ABD REZZAQ QASHANIAL QADAR (DESTIN ET PREDESTINATION ) PAR ABD REZZAQ QASHANI
AL QADAR (DESTIN ET PREDESTINATION ) PAR ABD REZZAQ QASHANI
 
Questionnaire de-diagnostic-de-sorcellerie et de possession démoniaque ..
Questionnaire de-diagnostic-de-sorcellerie et de possession démoniaque ..Questionnaire de-diagnostic-de-sorcellerie et de possession démoniaque ..
Questionnaire de-diagnostic-de-sorcellerie et de possession démoniaque ..
 
Jésus est un esprit transmuté en corps .
Jésus est un esprit  transmuté  en corps .Jésus est un esprit  transmuté  en corps .
Jésus est un esprit transmuté en corps .
 
LE BÂTON DE MOISE .
LE BÂTON DE MOISE .LE BÂTON DE MOISE .
LE BÂTON DE MOISE .
 
Tous mes messages au hirak ...
Tous mes messages au hirak ...Tous mes messages au hirak ...
Tous mes messages au hirak ...
 
VISION AUJOURD'HUI DE ABASSI MADANI RAHIMAHOU ALLAH .
VISION AUJOURD'HUI DE ABASSI MADANI RAHIMAHOU ALLAH .VISION AUJOURD'HUI DE ABASSI MADANI RAHIMAHOU ALLAH .
VISION AUJOURD'HUI DE ABASSI MADANI RAHIMAHOU ALLAH .
 
Conditions de la renaissance . MALEK BENNABI .
Conditions de la renaissance . MALEK BENNABI .Conditions de la renaissance . MALEK BENNABI .
Conditions de la renaissance . MALEK BENNABI .
 
Le livre des contemplations divines . IBN ARABI
Le livre des contemplations divines . IBN ARABI Le livre des contemplations divines . IBN ARABI
Le livre des contemplations divines . IBN ARABI
 
La politique de la peur - serge quadruppani
La politique de la peur  - serge quadruppaniLa politique de la peur  - serge quadruppani
La politique de la peur - serge quadruppani
 
les FAUSSES visions du prophète IMPUTÉES sidi m'hmed abd rahmane bou kabrine
 les FAUSSES visions du prophète IMPUTÉES  sidi m'hmed abd rahmane bou kabrine les FAUSSES visions du prophète IMPUTÉES  sidi m'hmed abd rahmane bou kabrine
les FAUSSES visions du prophète IMPUTÉES sidi m'hmed abd rahmane bou kabrine
 
Guerre ( jihad ) et paix chez ibn arabi
Guerre ( jihad ) et paix chez ibn arabiGuerre ( jihad ) et paix chez ibn arabi
Guerre ( jihad ) et paix chez ibn arabi
 
Mise en valeur de la zaouia de sidi abderahmane bou kabrine d’Alger
Mise en valeur  de la zaouia de sidi abderahmane bou kabrine d’AlgerMise en valeur  de la zaouia de sidi abderahmane bou kabrine d’Alger
Mise en valeur de la zaouia de sidi abderahmane bou kabrine d’Alger
 
La sourde oreille du pouvoir algérien aux alarmes des citoyens contre les ri...
La sourde oreille du pouvoir algérien aux alarmes des  citoyens contre les ri...La sourde oreille du pouvoir algérien aux alarmes des  citoyens contre les ri...
La sourde oreille du pouvoir algérien aux alarmes des citoyens contre les ri...
 
LES EXHORTATIONS SUBLIMES .
LES EXHORTATIONS SUBLIMES .LES EXHORTATIONS SUBLIMES .
LES EXHORTATIONS SUBLIMES .
 

Critique de la khalwa ( isolement ou retraite spirituelle ) dans le soufisme

  • 1. CRITIQUE DE LA KHALWA ( ISOLEMENT OU RETRAITE SPIRITUELLE ) DANS LE SOUFISME Par Sadek Kheddache * Ce mot Khalwa provient de la terminologie soufie qui signifie le lieu dans lequel le cheminant dans la purification intérieure se retire avec lui-même afin de se consacrer à l’adoration de son Seigneur. Cette pratique vise le dépouillement individuel de tous les sens physiques et le voyage vers l’univers des Sens profonds, voyage dont les provisions sont l’évocation du Nom ou des noms divins accompagné d’une dépossession absolue, ceci afin de pénétrer le cœur et d’accéder à l’Assise du Seigneur, jusqu’à ce que le voile se lève et que la vision interne devienne perçante par la Source éternelle.Les sens externes a ces définitions sont d'abord étrangères a l'islam ou nullement le prophète sala allahou aalayhi wa salam ou même le coran ne nous a invité pour des isolements ou
  • 2. retraites telles qu'elles sont comprises dans les cercles soufis dont la quasi majorité sont dans l'innovation et l'égarement total .Avant de démontrer les fausses bases et argumentaires ayant introduit cette méthode dans le soufisme , il faut souligner que les definitions citées au debut ressemblent étrangement a la voie bouddhiste ou hindouiste , par le yoga .En effet dans une étude épistémologique , il s'est avéré que beaucoup de pratiques , idées ou même la doctrine soufie elle même , ont bel et bien été non seulement influencé , mais carrément emprunté au bouddhisme , a la kabbale juive et aux spiritualistes et à la vie des moines chrétiens . Cette pratique qui fait partie de la méthodologie soufie de purification a été déduite faussement des retraites ou isolements d'abord de Moise sur lui la paix sur le mont de Sinai durant 40 jours , puis de celle de notre prophète sala allahou aalayhi wa salam dans la caverne de Hira , celle de la sainte Marie sur lui la paix et enfin l'iitikaf du prophète durant les 10 derniers jours du mois de ramadhan . Dans le coran le verset que les soufis ont mal interprété ou utilisé pour soutenir la khalwa est ; " Et rappelle-toi le nom de ton Seigneur et consacre-toi ou détache toi totalement à Lui " - V-8 . sourate al mouzzamil .On peut ajouté aussi ce hadith mal compris aussi , ou le prophète sala allahou aalayhi wa salam a dit :" Pratiquez l'isolement ( pour la méditation ) , c'est une pratique d'adoration et la couronne des saints hommes avant vous ". On se limité juste a ces rappels , car la liste des versets et autres hadiths portant une métaphore pour la khalwa est assez longue . D'abord l'isolement de Moise sur lui la paix n'était pas inspiré par son âme ou une décision qu'il a prise sans qu'il y ait une cause . En effet , ce retrait dans le mont de Sinai répondait a un appel de Dieu et la preuve est dans le coran lui même :"142." Et Nous donnâmes à Moïse rendez-vous pendant trente nuits, et Nous les complétâmes par dix, de sorte que le temps fixé par son Seigneur se termina au bout de quarante nuits. Et Moïse dit à Aaron son frère: «Remplace-moi auprès de mon peuple, et agis en bien, et ne suis pas le sentier des corrupteurs».143. Et lorsque Moïse vint à Notre rendez-vous et que son Seigneur lui eut parlé, il dit: «Ô mon Seigneur, montre Toi à moi pour que je Te voie!» Il dit: «Tu ne Me verras pas; mais regarde le Mont: s’il tient en sa place, alors tu Me verras.» Mais lorsque son Seigneur Se manifesta au Mont, Il le pulvérisa, et Moïse s’effondra foudroyé. Lorsqu’il se fut remis, il dit: «Gloire à Toi! A Toi je me repens; et je suis le premier des croyants». Sourate el aaraf . Il faut souligner donc que ceci est absolument exceptionnel et absolument spécifique à un messager de Dieu , et cette retraite n'a eu lieu qu’apres un appel , un rendez vous fixé par Dieu exalté soit -t- il . Quel sens ésotérique ont-il cherché et trouvé ces mystiques pour considérer cette histoire coranique comme étant un appel caché de Dieu a tous les croyants vulgaires soit -t-ils ou savants , a s'isoler , a méditer , a invoquer les noms d'Allah , etc ...pour arriver a recevoir la voix divine comme ce fut le cas de Moise sur lui la paix ? .Le duexiéme argument basé sur une substitution analogique de l'isolement de notre
  • 3. prophète sala allahou aalayhi wa salam dans la caverne de Hira qui a débouché sur la vision de l'ange Gabriel puis son élection en tant que prophète et messager de Dieu par Dieu tout puissant et enfin la révélation du coran . De quels droits ou libertés intellectuelles ou folie peut on déduire qu'un simple soufi puisse adopter cette pratique du prophète pour recevoir les lumières divines comme il les appellent ? On pourrait peut être s'inspirer de cet isolement du prophète si au moins on aurait vécu les même multiples miracles du prophète dans sa jeunesse et qu'on soit guidé par le seigneur exalté soit -il . Mais il n'y a , à fortiori , rien dans l'islam qui nous appelle a imiter le prophète dans cette pratique pré-islamique . Ces sens irraisonnables qu'on a donné a cet isolement dans la caverne de Hira pour justifier la khalwa , sortent absolument des sens logiques et spécifiques concernant un élu de Dieu , vécu dans une période pré- islamique sans dhikrs islamiques , sans religion même , sauf des méditations et des transformations psychiques et spirituelles de préparation par Dieu exalté soit-il , de son dernier messager à l'humanité . Il est aussi exclu de considérer des actes ou démarches du prophète comme sunna avant qu'il ne devienne prophète et messager de Dieu . En ce qui concerne la sainte Marie , sa khalwa particulière dans le temple ,n'est pas assi un exempel a suivre , car elle était une femme élue et destiné a enfanté un messager de Dieu sans père , mais par un miracle divin . Par ailleurs , elle était protégée et infaillible , elle et son fils , par Dieu tout puissant avant même sa naissance . Dieu dit: " 35. (Rappelle-toi) quand la femme de Imran dit: «Seigneur, je T’ai voué en toute exclusivité˒ ce qui est dans mon ventre. Accepte-le donc, de moi. C’est Toi certes l’Audient et l’Omniscient.36. Puis, lorsqu’elle en eut accouché, elle dit: «Seigneur, voilà que j’ai accouché d’une fille»; or Allah savait mieux ce dont elle avait accouché! Le garçon n’est pas comme la fille. «Je l’ai nommée Marie, et je la place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre le Diable, le banni»(11).37. Son Seigneur l’agréa alors du bon agrément, la fit croître en belle croissance..." sourate al imrane . Son Seigneur l'agréa , et agréa les prières de sa mere qui a prié Dieu de la placer elle et sa descendance sous Sa protection contre le diable ....La sainte Marie n'était donc pas une femme ordinaire ,elle était élue a une destinée unique dans l'histoire de l'humanité , elle était aussi infaillible et sous la protection de Dieu contre Satan , il s’avère donc que son adoration dans sa retraite spirituelle et du monde sensible avant la naissance de jésus sur lui la paix , répondait aussi au vœu de ses parents qui ont offert l'enfant avant sa naissance à Dieu ,et qui était une coutume a l'époque chez certaines familles nobles. L'histoire de la khalwa de la sainte Marie ne peut donc être présentée comme argument a la khalwa telle que pratiquée chez les soufis . Il vient ensuite dans cet ordre la question de l'iitikaf ( retraite spirituelle ) qu'accomplissait le prophète sala allahou aayhi wa salam dans la mosquée durant les 10 derniers jours de ramadhan. C'est Aïcha radhia allahou aanha qui a déclaré dans un hadith rapporté par Boukhari : « Le Prophète () faisait la retraite
  • 4. pendant la dernière décade du mois de Ramadhan jusqu'à sa mort. Après sa mort ses femmes ont continué à la faire. » . D'abord le prophète lui même n'a ni ordonné , ni fait allusion a la pratique de l'iitikaf ( la khalwa dans la mosquée dans les 10 derniers jours de ramadhan ) , c'est une pratique du prophète rapportée par Aïcha radhia allahou aanha , devenue une sunna par imitation du prophète . Tous les savants de ahl sunna wa al jamaa s'accordent a classé effectivement cette retraite du prophète dans la mosquée comme une sunna pour ceux qui puissent l'accomplir ; mais non en dehors des 10 derniers jours du mois de ramadhan , ni sous le contrôle d'un gourou ( maître spirituel ou cheikh ) soufi , ni dans l'obscurité ,ni qu'elle interdit de manger ou de se déplacer dans la mosquée d'un coin a un autre , etc. Il faut souligner aussi que le prophète sala allahou aalayhi wa salam effectuait l’I’tikaf avec le seul désir d’aboutir à la nuit du Mérite ( laylat el qadr ) , et un enseignement pour les croyants des bienfaits spirituels de la retraite dans la derniére décade du mois sacré de ramadhan , non d'une quête spirituelle particulière ou quelconque purification . Les réflexions que les soufies ont faite en exploitant cet iitikaf pour l'ériger ensuite en pratique de purification de l'âme , en dehors de ramadhan , ont bien basculé dans l'innovation et l’inintelligible analogie avec l'iitikaf de notre prophète sala allahou aalayhi wa salam . Le verset 8 de sourate al mouzzamil invite le prophète sala allahou aalayhi wa salam et ses compagnons a se consacrer à Dieu , pour son adoration . La majorité des compagnons , dont ibn Abbas , ont interprété wa tabatal ilayhi tabtila , comme : "sois sincère envers LUI d'une parfaite sincérité ." et que dans tafsir tabari , il existe un hadith dans le lequel le prophète sala allahou aalayhi wa salam a déconseillé le détachement total de ce monde pour une adoration exclusive de Dieu , comme celui de la sainte Marie . La fin de la sourate a alléger ensuite cette consécration ou détachement . Il faut souligner que tous les savants soufis , notamment ibn arabi , al quchayri , faydh al kachani , ibn adjiba, etc.ont tous interprété le "tabatoul" comme le détachement de ce monde pour se consacrer a l'adoration exclusive de Dieu , d'ou d'ailleurs le suivi aveugle de ces interprétations par tous les disciples soufis , sans aucun discernement ,ni esprit critique . A ce titre Ibn Adjiba commente ce verset en disant que " et invoque le nom de ton seigneur " , veut dire poursuit toujours sans interruption , jour et nuit , l'invocation du nom de ton Seigneur , sous n'importe qu'elle forme , de tasbih , de tahlil , de takbir , de lecture du coran et de recherches de sciences et connaissances dans la religion , " et consacre toi " ( tabatal ilayhi ) , et détache toi de tout pour Son adoration exclusive avec toute ton intention profonde et intime motivation . C'est en suivant le sens littéraire de ces commentaires , que les soufis se sont égarés . Cette sourate est la troisiéme révélée au prophète sala allahou aalayhi wa salam , elle enseigne et éduque le prophète et ses quelques compagnons qui se comptaient sur les doigts à l'époque , à se détacher des quraichites et des païens au summum de leurs mécréances et leurs idolâtries .
  • 5. cependant comment peut on accepter litterallemnt ce verset comme commandement eternel et dans son sens absolu en oubliant les milliers autres versets du coran et les hadiths du prophéte qui nous appelent a travailler , a étudier les sciences , a assumer nos responsabiltés familliales , professinnelles et sociales ? N'est -il pas sensé de le prendre comme jsute une pierre des fondations d'éducation et de la construction de l'islam au début de sa révélation ? Dans la même sourate , et dans le dernier verset , Dieu allège même les prières de la nuit et les remplacent par la lecture du coran sachant les multiples besoins qui occuperait l'homme dans sa vie . Il est insensé de s’arrêter a un verset et l'adopter comme strict enseignement sans le confronter aux différents autres commentaires des autres savants sunnites , ni aux autres versets et hadiths qui enseignent le contraire ou incitent a d'autres formes d'invocations et surtout d'oeuvres de bienfaisances , ou tout simplement ne pas le confronter a la réalité de la vie mondaine . Enfin , la khalwa dans le soufisme a été aussi érigée en pratique de purification par une interprétation fausse du hadith ou notre prophète sala allahou aalayhi wa salam ; nous a appelé à l’isolement pour la méditation . Ce hadith , comme d'autres cités dans l'ouvrage d'al bayhaqi ' zuhd al kabir " , ou le prophète sala allahou alayhi wa salam a dit " Qui sont les meilleurs gens ? les compagnons ont répondu O messager de Dieu , ceux qui combattent avec leurs propre personne ( leurs âme ) et leurs argents dans la voie De Dieu...puis il a dit , qui d'autres après eux ? ils répondirent : Dieu et son messager sont plus savants , il dit " Un croyant qui s'isole dans une montagne ou un ruisseau par crainte de Dieu et dans le but d'éviter aux gens son mal ". Et selon un compagnon du prophéte :" Si dans la présence dans les groupes ( jamaa , surtout de prières ) il y'a un privilège et des avantages , il y ' a la paix et la sérénité dans l'isolement ( pour méditation ) "...etc. Le sens vrai de ce hadith , est bien celui de s'isoler pour une retraite pieuse ou spirituelle de temps à autres , en s'adonnant a la méditation , au dhikr , la lecture du coran et les prières sur le prophète sala allahou aalayhi wa salam . Il ne faut pas comprendre qu'il faut faire comme les moines chrétiens qui se détachent de la vie de ce bas monde ou les Ermites qui ont fait le choix de vivre toute leurs vie dans l'isolement et la solitude pour s'adonner uniquement à la prière , à la méditation et l’ascèse . Ces demonstrations que la raison accepte et que l'islam sain et véridique adopte et exhorte , confirment combien la reflexion humaine peut etre envouté par le diable . La philosophie peut subjuguer des coeurs assoifé de connaissances des msystéres ou a la recherche de refuge religieux ou spirituel pour combattre le plus souvent leurs défauts de caractéres , leurs personnalités chavirantes ou un besoin de se differiencier des autres . Afin de mieux exposer l'égarement et le charlatanisme de cette pratique de la khalwa
  • 6. dans le soufisme , il est résumé ci aprés 26 regles que le disciple soufi doit adopter dans la khalwa . Al fouti a cité Vingt-six regles de la khalwa chez les soufis qu'il faut rappeler en bref, et au lecteur de détecter l'étendue de la pénétration des idées contraires à l'islam provenat du bouddhiste , de l' hindouisme ou des mystiques chrétiens : 1 - L'entrée de la retraite se fait en présence de Sheikh et sa bénédiction pour lui et pour l'endroit . 2 - Il faut que le mouride rentre avec l'intention que l'entrée en khalwa est destinée à faire éviter les gens de son mal. 3 - En rentrant il faut entrer comme on rentre dans la mosquée avec les mêmes invocations , en utilisant l'esprit de son Cheikh comme intermédiaire. 5 - le Cheikh doit entrer en premier dans le lieu de la khalwa et faire 2 rakaats avant le mouride . 6. Quand le mouride entre dans la retraite spirituelle il doit avoir la certitude en lui que Dieu ne resemble à rien ( Rien ne lui ressemble ) , s'il verra des images ou des hullucinations qui lui disent: Je suis Dieu, il doit répondre : Gloire à Dieu ( soubhane allah ) , je crois en Dieu . 7 - Il ne doit pas etre très désireux de voir des miracles . 8. Il ne doit pas être adossé à un mur ou sur quelque chose ; il doit incliner sa tête en respect à Dieu, il doit fermer ses yeux en se rappelalnt que Dieu a dit " Je suis le compagnon de celui qui m'invoque " , il doit alors imagininer son Cheikh et avoir son image entre ses yeux, car il est avec lui même si le mouride ne le voit pas . 9. il doit occuper son cœur par les invocations ( dhikrs ) , en prenant en compte le sens de l'ihsan ( bienfaisance ) d'adorer de Dieu, comme si tu le voyais. 10 - Il doit poursuivre le jeûne, car il agit sur la réduction des parties térriennes et de l'eau dans le corps , ce qui purifie le cœur. 11. La retraite se fera dans une piéce sombre dans laquelle aucun faisceau de la lumière du jour ne pénètre , afin de fermer ses sens sur le monde sensible et ouvrir les sens de son coeur ( al baçira ) . 13 - La rupture de la parole et l' adoption du silence sauf pour des cas extrémes ou il doit parler juste un peu et il doit parler avec une grande prudence afin de ne pas
  • 7. dépasser le strict necessaire . 14 - la khalwa doit etre etre séparé des voix des gens et de leurs perturbations . 15. S'il doit refaire ses abblutions il doit sortir avec la tête cachée avec une serviétte en inclinant la tête et ses yeux vers le sol sans croiser aucun regard des gens . 16 - Il doit observer la prière du vendredi et celle en communauté ou de prendre un frére pour qu'il fasse la priére en communauté dans sa khalwa . 17 - S'il va prier en communauté il doit retarder son entrée dans la mosquée jusqu'à ce que l'imam prononce le takbir et il doit retouner immédiatement aprés la priére à la khalwa . Shurawrdi a déclaré: « Nous avons vu que des disciples perdent la raison et entrent dans des perturbations psychiques dans la khalwa quand ils se detachent de la priére en communauté " 18 - Maintenir un regime modéré dans la nourriture , ne pas manger à satiété et ne pas atteindre une faim excessive. 19. Le retraitant ne ne doit pas dormir à moins d'être submergé par le sommeil. 20 - Eviter d'avoir des pensées ou des inetentions bonnes ou mauvaises . 21. Relier le cœur et la foi dans le Cheikh spirituel en croyant fermement a l'extension de sa benediction et son amour , avec la ferme conviction que rien de bon ne peut lui arriver sauf par son Sheikh , et s'il perd ce lien spirituel avec son cheikh , il perdra son contrat sprituel . 22. Laisser tomber toute objection au Sheikh, parce qu'il connaît mieux les intérêts du disciple et posséde une plus grande sagesse . 23. Durant la khalwa , le disciple ne doit pas ouvrir la porte de sa cellule aux gens pour venir le visiter ou le bénir, car il faut se méfier des âmes revêtûs par le diable pour le tromper . 24 - Réciter les litanies des invocations selon l'ordre établi et programmé par le cheikh. 25 -Effacer de soi toute déloyauté envers Dieu ( e'riyya ) et renouveler sans cesse la sincerité ( el ikhlass) envers Dieu . 26. De ne pas désigner une date de sortie de la prufication , car l'âme va attendre avec impatience l'expiration de la période, mais il doit entrer avec l'idée qu'il a fini sa vie dans ce bas monde et qu'il est entré dans la vie de sa tombe .
  • 8. L'étude de l'origine de la khalwa dans le soufisme , nous appelle a une analyse épistomologique et a une hagiograpfie des initiateurs de cette pratique ainsi que les responsables de son institution dans la tarika soufie de purification . La retraite de quarante jours s’appuie sur deux arguments scripturaires : en référence à Moïse (Cor. VII, 142) et en s’autorisant d’un hadîth du Prophète selon lequel «celui qui se voue totalement à Dieu pendant quarante matins,les fontaines de la sagesse jaillissent de son cœur sur sa langue », , sur ce hadîth qui ne figure pas dans les recueils canoniques ainsi que sur la position d’Ibn Taymiyya, pour qui cette pratique est une bid‘a, innovation blâmable. Cependant, certaines expériences individuelles augurent des développements ultérieurs que connaîtra la pratique, dans le processus de réalisation spirituelle. On attribue, en effet, à un ascète notoire du IIIe /IXe siècle, Abû Hafs ‘Abd al-Jabbâr b. Khâlid al-Sirtî (m. 281/894) , ce propos : « Par le passé, je me retirais afin d’être sauf ; j’en vins après à me retirer pour réaliser un bénéfice [spirituel] de ma retraite ; puis je me retirais afin d’acquérir la science ; par la suite, je me retirais afin de comprendre ; enfin, je me retirais afin d’être gratifié [de Sa Présence] (kuntu akhlû li-aslama, fa-sirtu akhlû li-aghnama, thumma sirtu akhlû li-a‘lama, thumma sirtu akhlû li-afhama, thumma sirtu akhlû li-an‘ama) » La Risâla de Qushayrî (m. 465/1072) n’est pas la première élucidation doctrinale sur la pratique de la khalwa, d’ailleurs non encore distinguée de la ‘uzla, les deux notions étant groupées dans un même chapitre consacré à la retraite et à la solitude (bâb al- khalwa wa l- ‘azl) , où il cite les avis de plusieurs maîtres sur la question ; il y est même question d’un principe qui sera appelé à une grande postérité chez les Naqshbandî : la retraite au milieu de la foule en gardant son être intime (sirr) à l’abri des gens. Dans cette section, toutefois, l’aspect « initiatique » de la pratique, dans le cadre de la relation maître/disciple n’est pas manifeste, bien que Qushayrî évoque, deux types de khalwa ou ‘uzla (la distinction entre les deux termes étant plutôt formelle) du disciple (el-mouride) : l’une au début de son cheminement et l’autre à la fin. Les sources maghrébines donnent un autre indice, un peu plus tardif, sur le caractère encore largement informel, individuel et inscrit dans l’ascèse d’un homme de Dieu, de la pratique de la khalwa et des lieux dans lesquels elle a pris forme ; il s’agit de l’évocation, par les hagiographes d’Abû Madyan (m. 594/1197-8), des retraites que ce dernier faisait lors de son séjour à Fès au Maroc, dans la campagne entourant la cité où il avait une khalwa dans laquelle il avait coutume de se retirer . la khalwa ici fait partie de la tarbiya ( éducation ) par le cheikh de son disciple, voire est
  • 9. l’un des instruments de cette éducation (fa-adkhalahu al-shaykh Ibn Shâfi‘ al-khalwa wa rabbâhu fîhâ bimâ rabbâhu wâliduhu wa futiha ‘alayhi bimâ talaba) . Il est intéressant ici de signaler le lien entre khalwa et « ouverture spirituelle » : la première étant la « méthode » ou la pratique requise pour atteindre la seconde ; cette « ouverture » est soit l’objet de la quête de l’itinérant (wa futiha ‘alayhi bi-mâ talaba), soit ce que le cheikh, par sa préscience, « sait » être imparti à ce mouride (fa futiha ‘alayhi bi-mâ qusima lahu bihi), ou sait devoir être sa réalisation spirituelle ou encore correspond à ce qu’il a invoqué pour lui (fa-wajadahu qad futiha ‘alayhi bi-ma kâna yatlubuhu lahu ). La Risâla de Safî ne donne pas, toutefois, d’indications sur les modalités pratiques de la khalwa ; en tout cas, celle ci se fait à l’initiative d’un maître (wa adkhalahu al-shaykh al- khalwa dukhûlan shadîdan) et sous sa direction, et ce, aussi longtemps et autant de fois que nécessaire . Le plus grand nombre d’occurrences, en la matière, dans la Risâla de Safî concerne le cheikh Abû l-Hasan b. al Sabbâgh et ses disciples , ce qui pointe une pratique spécifique à ce maître , plutôt qu’au milieu madyanî de Qéna, la pratique n’ayant pas été observée chez ces maîtres, ni d’ailleurs au Maghreb, y compris en Ifrîqiya, chez les disciples d’Abû Madyan à la même époque . Toutes les occurrences relevées dans l’hagiographie d’un disciple ifriqiyen d’Abû Madyan, le cheikh Abû Yûsuf al-Dahmânî (m. 621/1224), al-Asrâr al-jaliyya fî l-Manâqib alDahmâniyya renvoient, en effet, à la khalwa comme pratique individuelle de mujâhada (combat spirituel) et de retraite du monde accompagnée généralement de jeûne plus ou moins prolongé, plutôt que comme support d’un processus initiatique de tarbiya et de réalisation spirituelle d’un aspirant sous la conduite d’un cheikh comme on vient de le voir chez l’égyptien Safî al-Dîn b. Abî l-Mansûr. On peut en dire autant dans le cercle de ‘Â’isha al-Mannûbiyya (m. 665/1267) qui fréquentait vraisemblablement le milieu des compagnons de Shâdhilî restés à Tunis après le départ définitif du maître pour l’Orient, puisque c’est encore dans ce sens que l’hagiographe de la sainte lui attribue ce propos à l’adresse de son disciple le plus proche, ‘Uthmân al-Haddâd : « O ‘Uthmân, recherche les lieux inhabités (alkhalâ’) et la retraite (al-khalwa), car si le serviteur vide (khalâ) son cœur du souvenir des hommes, il le remplit [du souvenir de Dieu] » . Ce propos n’est pas sans rappeler la conception d’Ibn ‘Arabî de la khalwa comme un retour au vide originel (khalâ’), la réalisation d’une « vacuité » ontologique que seule la présence divine peut emplir . Ibn ‘Arabî effectuera tout au long de sa vie un nombre incalculable de retraites, de différentes longueurs, dont une de 9 mois ; toutes ces retraites étaient autant d’occasions d’illuminations et d’ouvertures spirituelles .
  • 10. Ainsi la khalwa, même si elle prend dans certains milieux soufis orientaux une dimension initiatique, semble encore, y compris dans cette partie du monde musulman, en l’occurrence l’Egypte et le Maghreb , si l’on en croit la Risâla de Safî al-Dîn, une pratique non codifiée ni assujettie à des prescriptions précises, le caractère laconique voire redondant de son évocation par Safî le montre bien. C’est avec des écrits comme ceux d’Ibn ‘Arabî (m. 638/1240) et les ‘Awârif alma‘ârif de Suhrawardî (m. 632/1234) au VIIe /XIIIe siècle et l’apparition des grandes voies initiatiques, que la pratique connaîtra un début de codification, attestant d’un élargissement de son cercle de diffusion, en même temps que d’une mutation de la pratique, devenue de plus en plus une étape dans l’initiation des disciples, et devant obéir à un certain nombre de règles ; d’ailleurs le propos de Suhrawardî s’inscrit en faux contre les contrefaçons observées à son époque notamment dans l’usage de la khalwa arba‘îniyya . Aussi, le voit-on dégager plusieurs types de pratiques surérogatoires durant la khalwa en fonction des dispositions du retraitant . Ibn ‘Arabî, quant à lui, met en garde contre l’entrée en retraite avant de se soumettre à une riyâda : « Il t’incombe avant d’entrer en retraite de t’être soumis à la discipline initiatique (riyâda), c’est-à-dire d’avoir purifié ton caractère, renoncé à l’insouciance et d’être devenu apte à supporter ce qui te cause du tort », celui dont le fath précède la riyada n’atteindra pas sauf exception la virilité spirituelle . Ibn ‘Arabî met-il en garde, comme Suhrawardî et comme le fera deux siècles plus tard le cheikh Ahmad Zarrûq, contre la pratique de la khalwa sans la direction spirituelle d’un maître ? En tout cas, l’auteur des Futûhât y évoque, dans plusieurs chapitres, la khalwa, et compose au moins deux traités sur cette pratique, notamment Risâlat al-khalwa al-mutlaqa , où non seulement sont clarifiées les qualités requises chez le retraitant (« une bravoure sans défaillance et la capacité de contrôler la faculté imaginative »), mais aussi les dimensions de la cellule réservée à cette retraite, ainsi que la conduite à suivre durant cette dernière . Ainsi, la diffusion de cette pratique se fait à des rythmes différents entre l’Orient et l’Occident musulmans, notamment l’Ifriqiya, où la khalwa comme rituel initiatique et surtout comme rite de transmission de la voie, n’apparaîtra pas avant le Xe /XVIe siècle , tout en sachant que la pratique de la khalwa ne sera pas générale . La pratique de la khalwa comme étape dans l’initiation d’un mouride et dans sa réalisation spirituelle, reste, cependant, une pratique propre à tel cheikh ou à telle voie , qui n'a aucune refrence religieuse du coran ou de la sunna du fait que les appuis cités dans sa deduction , a savoir l'isolemnt de Moise dans la montagne de sinai ou notre prophéte dans la carverne de Hira , n'ont absolument aucun lien avec cette pratique innovante et absolument impertinente par rapport aux exhorations du coran et de la sunnah comme dejà mentionné plus haut .
  • 11. Il apparait clarement maintenant évident à travers cette hagiographie que cette pratique est une création des hommes mystiques dont l'initiateur est abou madian el ghawth pour lui même , mais comme il fût le maître spirituel d'Ibn arabi , ce dernier a developpé les aspects de cette retraite spirituelle en lui assignant plusieurs conditions et mises en garde par les risques qu'elle comporte de perturbations psychiques ou de mort de l'âme en la pacifiant et la purifiant de tout ses penchants et désirs naturels . Dans cet ordre le hadith du prophéte " Mourrez avant de mourir" a aussi été mal interprété et dont sa réalisation est bien recherchée a travers cette retraite spirituelle . Le plus important a signaler donc , est que cette khalwa avec ses conditions et ses objectifs de purification et d'illuminations sont bien préfabriqués par des savants tels que le mystique Harazem footy , ibn arabi , Suhrawardi et Cheikh Najm al-Din al-Bakri et d'autres mystiques endurcis, sans aucunes sources ,references , fondements ou argumentaires véridiques relevant de l'islam authentique . A fortiori , tous ces savants du msyticisme islamiques reconnaissent cette faille jurisprudentielle , et inscrivent la pratique dans le domaine de l'Ijtihad ( reflexion ésotérique ) dans l'silam , et comme une méthododlogie de cheminement vers l'illumination divine . Cette tarika de comportement est a endossée soit par analogie à des pratiques des prophétes de Dieu , ou de hadiths sur la Uzla ( l'isolement spirituel et de méditation ) et leurs métaphores qu'ils disent cachés aux mususlmans non inspirés par Dieu tout puissant à la connaissance métaphysique et mystique . Il ne fait aucun doute que le lecteur prend conscience maintenant de l'impact de ces principes mystiques de la Khalwa en dehors de l'islam, et comment ils ont essayé de l'instituer et de la couvrir avec une couverture islamique . Sinon ou est donc leurs preuves et leurs réferences coraniques et de la sunnah sur ce monastique , dans ces cellules sombres ou aucun rayon de lumiére ne pénétre ? Et ces positions assises sans adossements au mur ou a quoi que ce soit ? Est ce ceci fait partie de l'islam ? ! , Et qu'est ce que cette obéissance aveugle au Cheikh qui devient un intermédiare avec Dieu alors que Dieu n'a rien révélé dans ce sens , et si on devrait obeir aveuglement a quelque chose on doit le faire uniquement à Dieu et à Son messager ?! Tout cela est une hérésie en islam et un crime contre la raison . C'est ausi une humiliation du croyant et quelle humiliation avilissante ! c'est aussi un abus des vrais enseignements de l'Islam et une distorsion de l'image lumineuse de l'islam pour ceux qui ne le connaissent pas . Sadek Kheddache EXPERT EN MANAGEMENT - CHERCHEUR EN SCIENCES ISLAMIQUES .