BULLETIN D’INFORMATION MUNICIPALE DE LA VILLE DE CLERMONT HORS-SERIE SPÉCIAL ...
Le Poing et la Rose n°167 - élections européennes 2014
1. « L’austérité
en Europe est
une erreur »
Martin Schulz,
candidat du PSE à la présidence
de la Commission européenne
AVEC MARTIN SCHULZCandidat du Parti socialiste européen à la présidence de la Commission européenne
#167 • mai 2014
LE JOURNAL DES SOCIALISTES DES HAUTS-DE-SEINE
Pour une autre Europe
Édito
Bertrand
ROCHERON
secrétaire fédéral
Europe,
candidat suppléant
Fédération PS des Hauts-de-Seine
45 av. Édouard Herriot, 92350
Le Plessis-Robinson
Téléphone : 01 40 83 13 30
fede92@parti-socialiste.fr • ps92.fr
Bulletin interne de la fédération PS
des Hauts-de-Seine
Directeur de la publication : Philippe Sarre
Rédac. Chef : Michel CANET,
secrétaire fédérale à la communication.
Comité de rédaction : Philippe SARRE, Michel
CANET, Laurent MICHON, Nicolas GABORIT,
Philippe BERRÉE, Bertrand ROCHERON,
Lynda BELHADI, Elisabeth HUMBERT-
DORFMÜLLER, Jean-Pierre FERRÉ…
ISSN 0242 2336 – CPPP 54 933
Imprimerie spéciale – Pierre de Lune
Prix au numéro : 0,76 euro
Au sortir de municipales éprouvantes, il est
important de rappeler l’importance des élections
européennes du 25 mai prochain (pour la France
métropolitaine).
Pour mémoire, la France disposera de 74 des 751
sièges qui formeront le Parlement européen élu pour
5 ans. Ces 74 sièges seront répartis entre
8 circonscriptions. La “circonscription Ile-de-
France” sera désormais dotée de 15 sièges (contre 13
précédemment), dans la mesure où les 1,6 millions
de Français établis hors de France ont été ajoutés à
la région francilienne.
Notre première responsabilité consiste à nous
mobiliser pour cette échéance cruciale et à
convaincre les électeurs de son importance. On ne
peut pas entendre, voire répéter, continuellement
que “tout se décide à Bruxelles” et ne pas s’investir
totalement lors d’un tel scrutin.
Pour la première fois, ces élections auront une
influence directe sur le choix du président de la
Commission européenne, élu par le Parlement sur
proposition d’un Conseil européen qui devra tenir
compte de la majorité parlementaire.
L’ambition est donc clairement de susciter un
changement de politique en Europe en portant
Martin Schulz à la présidence de la Commission.
“L’autre allemand” comme il aime à se présenter est
le candidat investi par le Parti socialiste européen
lors du Congrès de Rome, à l’occasion duquel a
également été adopté le Manifesto.
Ce manifeste trace, autour de 10 grands projets,
des perspectives pour une Union “qui avance, qui
protège, et qui agit”. L’emploi est retenu comme
la priorité au regard des 27 millions d’Européens
désireux de travailler. La relance économique plutôt
que l’austérité comme seule fin, la priorité à la
recherche et à l’innovation, la régulation du secteur
bancaire, constituent des axes autour desquels
reposerait une autre politique européenne.
Cette autre Europe est possible.
Les projections par État placent le PSE en bonne
position. À nous de contribuer à cette victoire, à ce
rebond qui s’offre à nous.
2. Les candidats des Hauts-de-Seine
sur la liste des Européennes
Je milite dans les Hauts-de-Seine, et plus
précisément à Issy-les-Moulineaux, depuis
2004. Déléguée fédérale à l’Europe depuis
le dernier Congrès, je suis par ailleurs la
secrétaire de section du SPD Paris (le parti
social-démocrate allemand).
Arrivée en France en 1984 à l’âge de 20 ans
pour mes études supérieures, je ne suis plus
repartie, puisque j’ai épousé un Français avec
lequel j’ai eu trois enfants. Après une dizaine
d’années dans le secteur bancaire, je travaille
aujourd’hui en tant que consultante dans les
affaires franco-allemandes. C’est justement
ma culture franco-allemande et des origines
grecques par ma mère qui font que je perçois
la crise actuelle avec une acuité particulière.
Les dissensions sont fortes au sein
de l’Europe, à commencer par les
incompréhensions entre le Nord du continent
et les pays du Sud qui souffrent beaucoup.
La crise actuelle laissera des traces. Entre
la France et l’Allemagne, un dialogue
permanent est nécessaire, rien n’est jamais
acquis. Je me vois comme un lien entre ces
cultures, et mon désir pour cette élection
européenne serait que les partis du PSE
(dont font partie le PS et le SPD) offrent aux
citoyens une vision unie et porteuse d’espoir.
Âgé de 37 ans, je suis ingénieur en
informatique. Militant au Parti Socialiste
depuis 1996, je me suis engagé dans
nombreux combats, comme la présidentielle
de 2012 dont j’ai coordonné la campagne
porte-à-porte dans le département. Je suis
actuellement secrétaire de la section de
Boulogne-Billancourt, secrétaire fédéral aux
actions militantes à la fédération, et membre
du Conseil National du parti.
Pour être de la génération qui a vécu
la chute du mur de Berlin et pour avoir
choisi d’achever mes études dans un autre
pays européen puisque je suis Docteur de
l’Université de Manchester, je suis de ceux
pour qui l’Europe est une réalité concrète et
tangible. Vous comprendrez que je combatte
les postures populistes ou opportunistes
de ceux qui désorientent nos citoyens en
alimentant un discours démagogique
anti-européen.
L’Europe n’est pas le problème, c’est la
solution ! C’est avec l’ensemble des pays de
l’Union Européenne que nous pourrons agir
plus efficacement pour l’emploi et la planète,
au service de tous. Et c’est avec une majorité
progressiste au Parlement européen que nous
y parviendrons. Tel est mon engagement.
En bref…
Liste ILE-DE-FRANCE
ET FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
1. Pervenche BErès
2. Guillaume Balas
3. Christine Revault d’Allonnes
4. Jean-Michel Morer
5. Marianne Louis
6. Antoine Varoquié
7. Garance Yayer
8. Maurice Braud
9. Michèle Christophoul
10. Pierre Kanuty
11. Corinne Bord
12. Nicolas Gaborit
13. Elisabeth Humbert-DorfmÜller
14. Aleksander Glogowski
15. Nadia Beaumel
MACHINES À VOTER
Un rapport de la commission des
lois du Sénat remet le doute sur les
machines à voter à l’ordre du jour.
Rendu possible par un arrêté de 2003,
le vote électronique est utilisé dans
11 communes des Hauts-de-Seine.
Ce rapport recommande de « limiter
l’usage du vote électronique et de
renforcer le contrôle des opérations
de vote. L’utilisation doit reposer
sur la confiance qui ne peut pas être
assurée par la démonstration de la
fiabilité du processus ».
Le 92 a le record du nombre de
machines : 11 villes sur 22 en Île-de-
France : Antony, Bois-Colombes,
Boulogne-Billancourt, Châtenay-
Malabry, Courbevoie, Garches, Issy-
les-Moulineaux, Sèvres, Suresnes,
Vaucresson, Ville-d’Avray. Dans ces
11 villes les socialistes ont exprimé
leur inquiétude.
Pour signer la pétition : http://www.
avaaz.org/fr/petition/Le_conseil_
dEtat_de_France_pour_un_vote_
verifie_par_lelecteur_et_non_par_
machine_a_voter/
2 | Le journal des socialistes • PS92
Elisabeth
Humbert-
Dorfmüller
Candidate aux
Européennes
« Il faut une autre politique pour que
l’Europe soit à nouveau un espace de
protection pour ses 500 millions de citoyens.
C’est l’enjeu des mois à venir. »
Pervenche BErÈs
Nicolas
GABORIT
Candidat aux
Européennes
MEETING À CLICHY À 20 h 30
VENDREDI 9 MAI
École Senghor, rue Palloy, Clichy-la-Garenne
Pervenche
BErÈsEn présence de
Tête de liste en Ile-de-France
3. En bref…
Le Premier ministre dans
le 92
M. Valls a visité le 10 avril dernier les
locaux de Gennevilliers de l’entreprise
d’électronique et de défense Thalès
Communication & Security, en
compagnie d’Arnaud Montebourg et
de Najat Vallaud-Belkacem.
Après la découverte de l’entreprise,
les ministres ont rencontré des
jeunes femmes de l’association “Elles
bougent”, dont l’objectif est de
promouvoir les métiers d’ingénieurs et
de techniciennes auprès des femmes.
Enfin, un temps d’échange a été
organisé avec les salariés de Thalès.
ASNIÈRES
Dès le premier Conseil municipal
d’Asnières après le 30 mars, c’est le
retour du système Aeschlimann. Là
comme dans d’autres villes de droite,
est proposée une augmentation de
18 % des indemnités des élus !
Suite à une question sur le cumul
d’indemnités d’élue et d’allocations-
chômage d’une Maire adjointe
(Mme
Aeschlimann), le Maire ose
interpeller une Conseillère municipale,
Marie-Christine Baillet, de la liste
de Sébastien Piétrasanta, en lui
demandant « avec qui elle couchait » !
Parallèlement dans le public, une
ancienne élue de S. Piétrasanta,
Delphine Méric, est frappée
violemment au visage par un partisan
du Maire. La démocratie et la
déontologie politique ont fait un gros
bond en arrière à Asnières.
COLOMBES
Pendant toute la campagne électorale,
Mme
Goueta et la droite n’ont cessé de
caricaturer la gestion de la ville, dans
tous les domaines, mais en particulier
sur la gestion budgétaire. Colombes
était présenté comme quasiment au
bord de la faillite. Nous entendrons
encore ce discours, déjà tenu en 2001
et qui avait servi, à l’époque, à justifier
une hausse d’impôts locaux de 30 %.
Ces propos excessifs et revanchards,
chacun y est malheureusement
habitué.
Mais lors du conseil municipal du
11 avril, Mme
Goueta a pris une
première décision bien curieuse :
l’augmentation de l’enveloppe
des indemnités d’élus !! C’est
incompréhensible. Dans une période
où la gestion des collectivités
est tendue et où des efforts sont
demandés à tous les citoyens, au
personnel et aux services, il s’agit
d’un mauvais signe. Mais de plus
ce geste est contradictoire avec la
description apocalyptique que la
droite a véhiculée ces derniers mois.
Mme
Goueta démontre par cette
décision que son discours sur la
prétendue faillite budgétaire n’est
qu’un discours creux de propagande
électorale.
Le journal des socialistes • PS92 | 3
Une nouvelle Commission
peut réorienter l’Europe
L’élection du 25 mai est l’affaire de chacun
Il s’agit d’élire 74 eurodéputés français.
Parmi eux, seulement 12 étaient socialistes
jusqu’à présent. Ainsi, la part des socialistes
français dans le groupe socialiste européen
(le Groupe Socialistes et Démocrates) était
très faible (12 sur 184). Malgré cela, le travail
accompli par certains de ces députés français
a fait progresser la législation dans plusieurs
domaines : Amélioration dans la directive de
détachement des travailleurs, mise en place
d’un Fonds européen pour la pêche, maintien
de l’Aide alimentaire aux plus démunis,
renforcement de la Protection des données des
citoyens, un combat inlassable en faveur de la
Taxe sur les transactions financières, etc.
Les choses bougent
Mais au-delà des députés français, les choses
bougent dans tous les pays européens.
Plusieurs sondages récents prévoient une
progression des socialistes dans la prochaine
élection : Un des plus récents voit une
augmentation des sièges du groupe S&D de
184 à 212 et une baisse du groupe PPE (la
droite) de 271 à 212 (Source : PollWatch 2014).
Les deux groupes principaux seraient ainsi
à un niveau égal. D’autres voient le premier
dépasser le second. En tout état de cause,
Martin Schulz aura une coalition à bâtir,
car aucun groupe ne peut avoir la majorité
absolue dans cette Assemblée très complexe.
Le président de la Commission
doit être issu de la majorité du
Parlement européen
Puis, une fois l’élection passée, le nouveau
président de la Commission ne sera plus le
fruit de négociations et marchandages secrets
entre les chefs de gouvernement. Depuis le
Traité de Lisbonne (2009), le président de la
Commission doit être issu de la majorité du
Parlement européen.
Ainsi, l’élection du 25 mai pourrait bien être
à l’origine d’un changement de majorité. Le
nouvel élan politique qui pourrait en résulter
ne doit pas être sous-estimé.
L’Europe aurait à la tête de son
“gouvernement”, la Commission, un homme
de gauche, qui n’a pas cessé de dire, depuis le
début de la crise financière, que l’orientation
actuelle n’était pas la bonne.
Le Manifesto
Le Parti Socialiste Européen (le PSE) s’est
doté d’un programme, le Manifesto. Mais
pour incarner une nouvelle politique, il faut
une personnalité. Il faut aussi une certaine
combativité pour tenir tête aux orientations
fortes que veulent incarner les chefs d’État et
de gouvernement européen. Chacun sait que
José Manuel Barroso avait été un homme
de compromis pour ceux qui l’avaient désigné.
Martin Schulz ne cherche pas les
compromis, il ne cherche pas à plaire à la
chancelière allemande et il a entretenu des
relations d’égal à égal en tant que président du
Parlement européen avec les chefs de l’État et
des gouvernements.
Si nous réussissions ce changement
de majorité et si nous réussissons
à installer Martin Schulz à la
présidence de la Commission
Européenne, nous aurons été les
artisans d’une réorientation de
l’Europe
Je fais confiance à nos eurodéputés pour
continuer à maintenir la pression nécessaire
pour cette réorientation, face aux intérêts
et aux lobbies conservateurs. Et je fais
confiance à Martin Schulz, qui, s’il a le
Parlement derrière lui, pourra débuter une
transformation de notre politique européenne.
Plus d’Europe sociale, plus d’investissements
d’avenir, plus de démocratie et de citoyenneté
active, n’est-ce pas ce qui motive beaucoup
d’entre nous dans notre engagement militant ?
Elisabeth Humbert-Dorfmüller
Candidate aux Européennes
4. Agenda
Parlement européen : mode d’emploi
Depuis juin 1979, les députés européens sont élus
au suffrage universel direct pour une durée de
5 ans.
Le Parlement européen est composé de 766
eurodéputés élus dans les 28 pays membres de
l’Union européenne, depuis l’entrée de la Croatie
en 2013 (754 auparavant). Le Traité de Lisbonne
fixe à 751 le nombre d’eurodéputés à partir des
élections de mai 2014 (96 sièges pour un pays au
maximum ; Art. 14 TUE).
Répartition des sièges
Les sièges sont répartis, en règle générale,
proportionnellement à la population de chaque
pays. Chaque État membre possède un nombre de
sièges fixes.
La parité
La représentation des femmes au sein du
Parlement européen n’a cessé d’augmenter. Un
peu plus d’un tiers des parlementaires sont des
femmes.
Le député européen partage son temps de travail
entre Bruxelles, Strasbourg, et sa circonscription.
À Bruxelles (3 semaines par mois), il participe
aux réunions des commissions parlementaires,
des groupes politiques, et des sessions plénières
additionnelles et à Strasbourg (1 semaine par
mois), il assiste aux douze sessions plénières.
Parallèlement à ces activités principales, il doit,
bien sûr, consacrer du temps à sa circonscription.
Le député européen influe, par son action sur
tous les domaines de la vie quotidienne du
citoyen : l’environnement, la protection des
consommateurs, les transports, mais aussi sur
l’éducation, la culture, la santé…
Les pouvoirs des eurodéputés
au Parlement
• Pouvoir de proposer des résolutions.
• Pouvoir de poser des questions aux dirigeants
du parlement, du Conseil européen, du
Conseil des ministres et de la Commission
européenne.
• Pouvoir de proposer un amendement à
n’importe quel texte en comité.
• Pouvoir de justifier leur vote.
• Pouvoir de remettre en cause
“l’ordonnancement”.
• Pouvoir de contester sous forme de question
préalable.
• Pouvoir d’investir le Président, puis l’ensemble
de la Commission, à la majorité absolue des
membres composant l’Assemblée depuis 2009.
• Pouvoir de censurer la Commission si celle-
ci dévie de ses missions (vote aux 2/3 des
suffrages exprimés représentant au moins
50 % des membres du Parlement).
• Pouvoir de voter le budget de l’Union
Européenne en dernier ressort.
• Pouvoir d’autoriser ou non le processus
d’adhésion d’un État, engagé par le Conseil
de l’Union par la procédure d’approbation
obligatoire.
Pouvoirs du Parlement européen
Les pouvoirs du Parlement européen tendent à
se renforcer. Pour rappel, pour la première fois,
les élections européennes auront une influence
directe sur le choix du président de la Commission
européenne, élu par le Parlement sur proposition
d’un Conseil européen qui devra tenir compte de
la majorité parlementaire
Élection Européennes :
Dimanche 25 mai 2014
un seul jour, un seul tour !
En bref…
Les membres du
Parlement européen se
regroupent en fonction
de leurs affinités
politiques et non par
nationalité
734 députés sont répartis en 7
groupes politiques (minimum
25 eurodéputés originaires d’au
moins 7 États-membres de l’UE
pour former un groupe).
*PPE : Droite (dont l’UMP) 274
eurodéputés (tous les États
représentés sauf le Royaume-
Uni). Premier groupe au
Parlement européen.
*S&D : Alliance Progressiste
des socialistes et démocrates
au Parlement européen (PSE +
22 députés du parti démocrate
italien anciennement dans
l’ADLE). 195 sièges actuellement.
*ADLE : Libéraux ; 84
eurodéputés.
*Verts/ALE : 58 eurodéputés.
Délégation française en tête avec
16 députés.
*ECR : Conservateurs et
réformateurs européens issus du
groupe des « antifédéralistes »
créé en 2009. 57 membres.
*GUE/NGL : « Gauche unitaire ».
35 eurodéputés répartis sur
14 États-membres. Délégation
allemande issue de Die Linke en
tête.
*EFD : « Europe de la liberté
et de la démocratie » ; Groupe
souverainiste regroupant 31
eurodéputés, notamment issus
de la Ligue du Nord italienne et
du MPF/Libertas de Philippe de
Villiers (Vice-Pt du groupe).
Non inscrits : 32 eurodéputés, le
plus souvent d’extrême droite, ne
sont rattachés à aucun groupe,
et donc siègent comme « non
inscrits ».
4 | Le journal des socialistes • PS92
Pays Nombre de députés
aujourd’hui après
mai 2014
Allemagne 99 96
France 74 74
Royaume-Uni 73 73
Italie 73 73
Espagne 54 54
Pologne 51 51
Roumanie 33 32
Pays-Bas 26 26
Belgique, Grèce,
Hongrie, Portugal,
Répub. Tchèque
22 21
Suède 20 20
Autriche 19 18
Bulgarie 18 17
Danemark,
Finlande,
Slovaquie
13 13
Lituanie, Irlande,
Croatie
12 11
Lettonie 9 8
Slovénie 8 8
Chypre, Estonie,
Luxembourg,
Malte
6 6
5. Procuration
Le journal des socialistes • PS92 | 7
En avant, avec Martin Schulz !
La campagne des socialistes européens a été
brillamment lancée le 17 avril 2014 par Martin
Schulz, dans un Cirque d’hiver comble et enfiévré
par les intervenants ; le front est dégagé du côté
de notre eurocirconscription “Ile-de-France” avec
la confirmation de Pervenche Berès, députée
européenne d’expérience, à la tête de notre liste.
La réorientation de l’Europe, appelée de vos vœux,
doit permettre une réduction de notre endettement
public, nécessaire, sur une durée plus longue, et
une relance à l’échelle européenne. Cela passe par
une victoire du Parti Socialiste Européen (PSE)
aux prochaines élections européennes : le PSE
doit être devant le Parti Populaire Européen et
majoritaire avec ses partenaires de gauche pour
prétendre ravir la Présidence de la Commission
européenne à la droite, comme le prévoit le
Traité de Lisbonne. Il vous appartient de porter
ce message sur le terrain : cette élection est une
élection européenne, pas un référendum national
relatif au Président de la République ou à la
politique de notre nouveau Gouvernement !
Il nous faut aussi rappeler inlassablement que
l’orientation économique de l’Union Européenne
depuis le début de la crise financière est la
responsabilité de la majorité de droite au Conseil,
composé des représentants des gouvernements
nationaux, mais aussi à la Commission
européenne et au Parlement européen !
Les interrogations, voire l’hostilité, d’une partie
des militants et de nos électeurs sur l’orientation
de la politique du nouveau gouvernement
sont compréhensibles, après la lourde défaite
infligée aux élections municipales. Toutefois,
aucun militant socialiste ne peut accepter que
le Front National, qui caracole devant le PS
depuis plusieurs mois dans les sondages pour ces
élections européennes, soit le grand vainqueur
de ces élections le 25 mai au soir, du fait de notre
abstention collective ou d’un vote de colère !
En cette année de commémoration du centenaire
de la guerre 14-18 et du 70e
anniversaire du
débarquement de 1944, nous ne pouvons
pas laisser le parti de la guerre devancer les
socialistes, qui ont tant œuvré en faveur de la
paix et du projet européen. Alors, utilisons notre
colère dans ce combat des Européennes et soyons
nombreux sur le terrain et sur les réseaux sociaux !
Le vote par procuration permet de se faire
représenter, le jour d’une élection, par un
électeur de son choix. L’électeur choisi (le
mandataire), pour voter à sa place, doit :
être inscrit dans la même commune que la
personne donnant procuration (le mandant),
mais pas obligatoirement dans le même
bureau de vote, ne pas avoir reçu plus d’une
procuration, sauf si la procuration a été établie
à l’étranger (dans ce cas, le mandataire peut
recevoir 2 procurations, l’une établie en
France et l’autre établie à l’étranger, ou 2
procurations établies à l’étranger).
Motifs :
Vacances, obligations professionnelles ou suivi
d’une formation empêchant le mandant de
se rendre dans son bureau de vote le jour du
scrutin, état de santé, handicap, ou assistance
à une personne malade ou infirme, inscription
sur les listes électorales d’une autre commune
que celle de la résidence.
Établissement de la procuration :
Le mandant doit se présenter en personne :
- au commissariat de police ou à la brigade de
gendarmerie du lieu de résidence ou du lieu
de travail,
- au tribunal d’instance du lieu de résidence
ou du lieu de travail.
- Pour les personnes résidant à l’étranger,
s’adresser à l’ambassade ou au consulat.
Pièces à fournir
Le mandant doit fournir un justificatif
d’identité (carte nationale d’identité,
passeport, permis de conduire…).
Lors de l’établissement de la procuration,
un formulaire particulier doit être rempli où
sont précisées plusieurs informations sur le
mandataire (nom, prénom, adresse, date et
lieu de naissance).
Ce formulaire inclut une attestation
sur l’honneur mentionnant le motif de
l’empêchement.
En bref…
CLAMART
Sitôt élus, le nouveau Maire de Clamart
et sa majorité affichent leurs priorités.
La semaine dernière, les premières
décisions prises par les élus UMP/UDI
au sein du Conseil municipal ont été les
suivantes :
- Doublement du budget pour les
indemnités des élus de la majorité
en utilisant pour cela l’ensemble des
leviers disponibles. Ce budget passe
de 200 000 à 430 000 €. Avec 115 %
d’augmentation, on s’approche des
140 % que s’était octroyés M. Sarkozy
à l’Élysée en 2007.
- Éviction de l’opposition de l’ensemble
des commissions ou des organismes
où elle était jusque-là représentée. En
effet, que ce soit sous les mandatures
de M. Foucher et de Mme
Lambotte,
ou lorsque Ph. Kaltenbach était Maire
de Clamart, l’opposition a toujours
eu un représentant au sein de l’office
du tourisme, du comité des fêtes,
de l’office municipal des sports ou
encore du conseil d’administration de
Clamart Habitat. Le candidat UMP
promettait de respecter l’opposition.
Le nouveau Maire “fait le ménage” !
- Modification du Plan Local
d’Urbanisme (PLU) dans la plus
grande précipitation afin de démarrer
le plus rapidement possible la
densification de Clamart. Après
le Plessis-Robinson, notre ville va
devenir le nouvel “Eldorado” des
promoteurs immobiliers privés. On
n’en attendait pas moins de celui qui
dirigeait il y a seulement encore 2
mois la société d’aménagement de
cette commune.
Avenir des CIO dans des
Hauts-de-Seine
Philippe Kaltenbach, Sénateur
des Hauts-de-Seine a interrogé le
Ministre de l’Éducation nationale
Benoît Hamon sur l’avenir des CIO
dans le département. Dans notre
département, nous avons été
nombreux à nourrir des inquiétudes
devant les fermetures effectives
ou programmées de Centres
d’Information et d’Orientation (CIO).
Celles-ci interviennent notamment
après que la majorité UMP/UDI du
Conseil général des Hauts-de-Seine ait
décidé d’interrompre ses financements
aux CIO qui couvraient jusqu’ici les
loyers des locaux ainsi qu’une partie
des frais de fonctionnement. M. Hamon
m’a assuré qu’il partageait le souci qui
est le nôtre de préserver la qualité
de l’orientation. Le rectorat procède
actuellement à une remise à plat de
la carte départementale des CIO. Un
renforcement de l’accompagnement
qui existe actuellement au sein des
établissements du secondaire et
universitaires est en outre programmé.
Je demeurerai vigilant afin que cette
nouvelle répartition des CIO soit bien
le gage d’une plus grande performance
du service public de l’orientation dans
les Hauts-de-Seine.
Le journal des socialistes • PS92 | 5
Philippe BERRÉE
Représentant de la Fédération
au Comité régional de campagne
Membre du Bureau exécutif du
Mouvement Européen-France
6. La parole aux motions…
Un nouveau
gouvernement au
service des Français !
En Lors des élections
municipales les Français se
sont exprimés. Le pays,
durement éprouvé par la
crise économique, sociale et
par une perte de confiance,
est en colère. Le Président
de la République a entendu
le message des Français. Il a
désigné un nouveau Premier
ministre, chargé de former
un gouvernement de
combat. Manuel Valls a
tenu un discours fondé sur
trois principes : vérité,
confiance et efficacité.
Évoquant une exigence de
vérité due aux Français, le
Premier ministre a dressé
un constat lucide sur l’état
de notre pays, mais
également lucide sur les
attentes des Français, leurs
difficultés actuelles et leur
état d’esprit. Reconnaissant
une “feuille de paie trop
faible et d’une feuille
d’impôts trop lourde”, le
Premier ministre a montré
son souci d’écouter les
Français.
Afin de redonner confiance
aux Français, le Premier
ministre a affirmé la
priorité à l’emploi et son
soutien aux entreprises et
aux salariés à travers le
Pacte de responsabilité et de
solidarité. Manuel Valls a
rappelé l’importance de
toutes nos entreprises –
notamment les PME-PMI
– et de leur compétitivité,
pour que notre économie
soit plus forte, et qu’elle
affronte mieux la
concurrence internationale.
Enfin, le besoin d’efficacité,
qui passe par la mise en
place d’une équipe de
combat, avec un
gouvernement resserré et
solidaire. L’efficacité
également avec un
Parlement respecté. Les
partenaires sociaux et les
collectivités territoriales,
eux aussi des acteurs
essentiels dans les réformes
nécessaires de notre pays.
Le peuple de gauche
comprend que nous sommes
dans un moment
économique où tout n’est
pas possible. Il comprend
qu’il faut changer et
accélérer les réformes. Mais
il attend du sens, un horizon
de sortie de crise et des
résultats. Toutes les
réformes doivent servir un
seul but : la modernisation
de la justice sociale, pour
rendre efficace notre lutte
contre les inégalités ici et
maintenant.
Alexis BACHELAY
Député des Hauts-de-Seine
Faire de la pédagogie
et tenir un discours
clair au citoyen
Cette tribune n’est pas
seulement celle de la
représentante de la
motion 2, mais avant tout
celle d’une militante du
Parti Socialiste qui œuvre
depuis 2006, au temps de
l’espoir Royal.
De spectatrice, j’ai décidé
de m’engager dans la vie
politique locale afin de faire
plus que de glisser un
bulletin de vote dans l’urne
de manière ponctuelle.
Mon engagement s’explique
par mon envie de défendre
les valeurs et les idées
portées par le Parti
Socialiste, idées qui n’ont
pas été entendues par les
électeurs de gauche lors des
élections municipales de
mars dernier.
En effet, les électeurs ont
envoyé un signal fort en ne
se déplaçant pas, faisant de
ces élections municipales
une défaite nationale.
Cette vive déception est
d’autant plus grande que
l’élection de François
Hollande était porteuse
d’espoir après les années
Sarkozy, années marquées
par les clivages et les
inégalités.
Aujourd’hui, plus de 80 %
des Français estiment que
leurs préoccupations ne sont
pas prises en compte.
Le désamour des électeurs
de gauche est
compréhensible tant la ligne
adoptée par le
gouvernement est
inintelligible.
Il faut donner envie aux
citoyens de nous rejoindre
afin de leur permettre de
participer et de faire
entendre leur voix. Faciliter,
simplifier et démocratiser
l’accès à la politique et
donner une vraie place aux
sympathisants qui auraient
envie de s’investir.
Enfin valoriser le militant
afin qu’il se sente utile et
non utilisé. Redonnons du
sens au mot “camarade”.
La politique comme on la
pratique aujourd’hui, est
celle de nos aïeux avec des
méthodes nouvelles comme
le numérique, mais
l’humain dans tout cela, où
est-il ?
Dès lors, que doit faire en
urgence le Parti Socialiste
afin que les élections
européennes ne
reproduisent le cuisant
échec des municipales ?
Faire de la pédagogie et
tenir un discours clair aux
citoyens.
L’Europe n’est pas une
menace mais une protection
et une chance pour notre
pays.
Nous ne devons pas nous
replier sur nous-mêmes et
devons coûte que coûte
avancer et nous ouvrir aux
autres.
Chantal Pariente
Conseillère fédérale
Motion1-MobiliserlesFrançaispourréussirlechangementMotion2-Questiondeprincipes
6 | Le journal des socialistes • PS92
7. Pour une Europe
sociale et
démocratique
Alors que l’Europe a
toujours été un sujet de
division au sein du Parti
Socialiste, le texte adopté
le 6 juin 2013 plaide pour
« la réorientation de
l’Europe en faveur de la
Croissance par une
confrontation politique
entre progressistes et
conservateurs ».
Les amendements de
Maintenant la Gauche ont
été adoptés
majoritairement par les
militants à l’issue du débat
et ont abouti à des prises
de position du PS
notamment contre la
logique du Traité
transatlantique.
L’aile gauche du PS qui
souhaitait aller plus loin a
plutôt parlé de « texte de
compromis » et « que l’on
passe des paroles aux
actes » selon Emmanuel
Maurel… et d’ajouter
sur les prochaines
échéances électorales
européennes : « Est-ce
qu’il faut plus de rigueur,
ou est-ce qu’il faut mettre
le paquet sur la
croissance ? Moi je pense
qu’il faut investir sur
l’Avenir, il faut relancer la
consommation. Le
Parlement européen est à
droite depuis de trop
nombreuses années. Il y a
une chance historique
qu’il passe à Gauche, pour
qu’on puisse construire
une autre Europe (…). La
question c’est : Austérité,
STOP ou ENCORE ? ».
Comment ne pas conclure
cet article par les propos
de Martin Schulz :
« Ma première priorité
comme Président de la
Commission sera l’emploi.
Je veux réduire le fossé
entre les riches et les
pauvres, entre les grands
pays et les petits pays (…).
Nous avons perdu
l’optimisme sur notre
avenir, il est temps d’agir,
de combattre pour une
Europe Sociale et
Démocratique.
Maintenant la Gauche se
lève et applaudit des deux
mains.
Sadia MAZNI
Conseillère fédérale
MLG 92
Des municipales
aux Européennes
Le Parti Socialiste a subi les
23 et 30 mars un choc dont il
n’attendait pas l’ampleur,
même si les pronostics
laissaient anticiper un net
recul lors de ces élections
municipales. S’agissant des
Hauts-de-Seine, la perte de
quatre des cinq villes
dirigées par les socialistes
nous a ramenés des années en
arrière.
Le fait que plusieurs maires
de droite plongés dans les
affaires crapuleuses soient
malgré tout réélus dès le 1er
tour, et l’arrivée de
conseillers municipaux
d’extrême-droite restent
décevants et inquiétants.
La démonstration de notre
bonne gestion, en particulier
la réduction des emprunts
toxiques et de l’endettement
des communes, n’a pas suffi
aux citoyens.
Il ne suffit plus de leur
affirmer qu’il faut faire la
différence entre la gestion
locale et le national. Ce serait
se défausser de notre
responsabilité.
Or la gestion nationale n’a
pas, en mars dernier, joué en
notre faveur. Quoi de plus
visible en effet que les lois
non abouties promises par le
Président de la République au
Bourget ? Ainsi :
• La séparation des activités
de banques spéculatives et
de banques de dépôt ;
• Le droit de vote des
étrangers, qui nous a
manqué dans nos
porte-à-porte dans les
quartiers populaires…
Quoi de plus visible depuis
lors qu’un détestable jeu de
chaises musicales après le
scrutin pour essayer de
“recaser” certains camarades
voire apparatchiks, dont on a
pourtant estimé qu’ils avaient
failli.
Néanmoins, tout cela ne doit
pas nous décourager de nous
battre afin de faire gagner la
gauche aux élections
européennes, pour plusieurs
raisons :
• D’abord parce que nous
constatons à l’occasion de
ce scrutin que la
démocratie y progresse :
l’élection du Président de
la Commission, où se situe
le véritable pouvoir de
proposition et d’exécution
dans l’UE, dépendra
directement des choix du
Parlement européen, et
donc des résultats du vote
du 25 mai.
• Ensuite parce que nous
avons la chance de
pouvoir privilégier un
candidat qui a démontré
tout son attachement à une
orientation sociale de la
construction européenne :
Martin Schulz, face à
un candidat de droite,
Jean-Claude Juncker,
ex 1er
ministre du
Luxembourg, pays qui
reste encore un paradis
fiscal au sein de notre
continent.
• Enfin parce que l’Europe
est au cœur du projet
socialiste, parce que cette
Europe peut nous protéger
(notamment en ce moment
du traité transatlantique,
qui pourrait léser nos
emplois, notre économie
et notre liberté), si nous
avons la capacité de la
faire vivre.
Jusqu’au 25 mai, battons-
nous sur le front de l’Europe
au service des peuples. Le
25 mai, faisons voter pour les
candidats socialistes.
Les signataires
Motion 4
Motion3-MaintenantlagaucheMotion4-Oser.Plusloin,plusvite
Le journal des socialistes • PS92 | 7
8. Laurent MICHON
Président du Conseil fédéral
Conseil fédéral et les élections
municipales des 23 et 30 mars
Les conseillers fédéraux étaient venus en
nombre ce lundi 7 avril pour tirer un premier
bilan des dimanches 23 et 30 mars derniers
que bon nombre des 22 intervenants ont
qualifié de “désastre électoral” ou “claque
sans précédent”.
Après le propos introductif de Philippe
Sarre, Premier secrétaire fédéral
remerciant l’ensemble des candidats et
militants pour leur investissement, les
orateurs sont principalement intervenus sur
trois points politiques.
Désaveu net de la politique nationale
Tout d’abord, tous ont souligné le désaveu net
de la politique nationale, qui bien qu’attendu
pour des élections de mi-mandat, n’a pu ou su
être quantifié quant à sa puissance et ampleur,
emportant quatre de nos municipalités pour
lesquelles chacun s’accorde à reconnaître le
bilan de mandature plus que satisfaisant.
Et ce sans omettre la qualité des campagnes et
candidats socialistes dans des villes où nous
avions objectivement quelques espoirs de
conquête au regard des résultats depuis 2008.
Nos dirigeants avaient privilégié une
campagne avant tout Municipale s’appuyant
sur les bilans le plus souvent très positifs des
municipalités de gauche ; nos concitoyens,
quand ils se sont déplacés (l’abstention fut
aussi un vote sanction), nous ont répondu par
leur vécu quotidien : le chômage et la hausse
des impôts !
Les intervenants ont souligné que cette
réalité s’imposait à nous afin de répondre
avant tout aux attentes sociales, plus proches
des citoyens, qui ont vu leur pouvoir d’achat
s’amoindrir, quand ce n’est pas la perte
d’acquis sociaux (prestations sociales, titre de
transport, etc.) supprimés du fait de délivrance
antérieure sous plafond d’imposition.
S’ajoute à cette observation partagée au
Conseil fédéral, l’impact électoral de certaines
réformes, dont nous sommes pourtant fiers :
le “Mariage pour Tous” qui a mobilisé contre
nous dans certains quartiers, la réforme des
Rythmes Scolaires imparfaitement expliquée
aux parents d’élèves et surtout exploitée par
l’UMP, Paris Métropole qui a, notamment
dans le sud, été dévoyé dans un sens
anxiogène par Devedian dans certaines zones
pavillonnaires, etc.
De même, quelques intervenants ont insisté
sur la nécessité d’une mise en perspective
urgente des responsabilités politiques de notre
Parti, à tous les niveaux, afin d’éviter que les
mêmes erreurs ne se reproduisent pour les
élections européennes de mai prochain. Il a
même été précisé qu’il en allait de la fonction
même de notre Parti.
L’absence de “cap politique clair”
En second lieu, les orateurs ont mentionné
l’absence de “cap politique clair” depuis 2012,
donnant l’impression d une navigation parfois
à vue.
Des mesures comme le Pacte de responsabilité
ou la hausse de la TVA n’étaient pas inscrits
au programme Présidentiel 2012, quand
d’autres sur lesquelles nous nous étions
engagés ont été volontairement retardées
(non-cumul des mandats… pour 2017 !) ou
momentanément écartées faute de majorité
politique, voire d’engagement fort dès le début
du quinquennat (droit de vote des résidents
étrangers réguliers aux municipales).
Mais les intervenants ont surtout insisté sur
l’absence, dès septembre 2012, de la première
de toutes les réformes : la réforme fiscale qui
doit répondre tant à la justice sociale qu’à
l’assainissement des finances publiques.
Esquisse d’un certain nombre de pistes
Enfin, les Conseillers fédéraux ont esquissé
un certain nombre de pistes, qui seront
relayées dans nos instances nationales par nos
représentants fédéraux y siégeant :
► Fonction nouvelle du Parlement qui ne peut
demeurer une institution d’enregistrement.
► Meilleure écoute militante de la part de
notre Direction nationale dont la fonction
d’explication plus claire de la politique
gouvernementale doit s’accompagner
d’une réelle remontée de terrain auprès
des Ministères trop souvent cloisonnés par
leurs conseillers.
► Équipe gouvernementale plus solidaire et
collégiale.
► Renouer avec la jeunesse dont nous avons
constaté le fort taux d’abstention dans des
quartiers pourtant a priori favorables.
► Retrouver des tribuns socialistes qui
parlent mieux aux Français…
Et surtout, rester rassemblés,
objectif premier rappelé par tous
lors des interventions
La convocation prochaine, annoncée
par Philippe Sarre, d’une réunion des
secrétaires de sections et des têtes de listes,
avant celle plus large pour tous les adhérents,
participera à cet objectif d’échanges plus
exhaustifs et de reconquête collective de notre
département.
Courage à toutes
et à tous
Nous nous relevons d’une campagne
municipale menée partout de façon
très active par l’ensemble des
militants et qui a pourtant débouché
sur les résultats plus que décevants
que nous connaissons.
Même si chaque section aura à
analyser de près les résultats de sa
commune et à affiner ses analyses, il
est clair que la sanction nationale a
pesé pour beaucoup, en particulier
à travers les abstentions et les votes
blancs et nuls dans des bureaux
des quartiers populaires. Il est donc
légitime que beaucoup d’entre nous
ressentent un sentiment d’injustice,
car nous avons la conviction que nos
équipes n’ont pas démérité, que nos
candidats n’ont pas été rejetés et
que ni nos projets ni nos bilans n’ont
été rejetés par les électeurs.
Mais la déception que nous
ressentons ne doit pas se
transformer en découragement. Il y
aura d’autres moments plus heureux
dans notre vie politique et nous
devons dès maintenant les préparer.
Dans les semaines qui viennent
nous avons une échéance
importante : l’élection européenne.
Nous, militants socialistes, devons
y prendre toute notre part. La
mobilisation est nécessaire pour
changer de politique en Europe,
et cela est indispensable car le
succès de nos politiques nationales,
les réponses qu’attendent nos
concitoyens en matière de croissance
ou d’emploi, passent par une
réorientation de l’Europe et par
la désignation de Martin Schulz
à la présidence de la Commission
européenne.
J’invite donc tous les militants de la
Fédération à montrer à la droite de
ce département et aux électeurs,
notre détermination à poursuivre
le combat pour nos valeurs, pour la
justice sociale, dans nos villes, dans
le pays et en Europe.
8 | Le journal des socialistes • PS92
Philippe SARRE
Premier secrétaire
fédéral