Les bourgeois réactionnaires d'Haiti de concert avec les anarcho populistes ont organise sans succès 4 tentatives de coup d'état contre le gouvernement constitutionnel d'Haiti. Avec une seance de mise en accusation planifiee pour destituer le President Jovenel Moise le 7 Aout 2019 ils reviennent a la charge. L'objectif principal de cette seance est d'éliminer Jovenel, Martelly, le PHTK et leurs allies politiques pour dix ans. L'objectif secondaire en cas d'échec de la seance c'est de créer les conditions pour la violence en Octobre et Novembre pour faire accoucher un coup d'état. Les violences débuteront le 30 Septembre a travers les raretés de produits parlementaires, de dollars et des produits pétroliers qu'ils vont créer. Coute que coute ils veulent l'interruption de l'ordre constitutionnel en Haiti.
Dans sa lette de Février 2019 Reginald Boulos annonçait qu'il allait destituer le President Jovenel Moise
1. LETTRE OUVERTE A LA NATION
Chers concitoyens,
L’heure est grave. La nation est en péril. Le tissu social est déchiré. L’économie est en
lambeaux. La République est fissurée dans tous ses compartiments politiques et
institutionnels. L’insécurité a envahi nos rues et nos demeures, et l’inquiétude nos esprits.
Rares sont les moments de notre histoire où le fondement de notre pays s’est retrouvé
autant ébranlé. La crise est d’un caractère tellement inédit et d’une telle sévérité que
chacun se demande avec anxiété : Quo Vadis, Haïti ? Où va Haïti ? Ki kote peyi a prale ?
La crise fait peur. Des Haïtiens de la diaspora à ceux vivant dans le pays, les
préoccupations sont de tous ordres : L’enfant incapable ou empêché de se rendre à
l’école. Les jeunes livrés à l’oisiveté chronique et sans perspective de meilleurs
lendemains. La femme enceinte qui ne peut se rendre à l’hôpital. Le malade dans
l’impossibilité d’obtenir des soins médicaux. La mère et le nourrisson affaiblis par la faim.
Les foyers durablement privés d’eau, de nourriture et d’électricité. Se nourrir et se loger
sont encore plus difficiles et demeurent, plus qu’avant, des luxes inabordables pour la
majorité de la population. Ici, la vie n’est pas que chère ces temps-ci. Elle est comme
devenue impossible.
Cette crise pluridimensionnelle met en lumière les limites du leadership politique et
économique qui préside aux destinées de la nation. Elle révèle l’handicap de ces élites à
bien cerner les causes profondes du drame social haïtien et à instituer un modèle de
gouvernance et d’équité économique à même de garantir la mobilité sociale des jeunes
par l’éducation et le travail, et de remédier aux multiples souffrances du peuple. Des
souffrances qui ont trop duré et qui sont trop négligées. Le peuple crie parce qu’il a faim.
Le peuple hurle parce qu’il exige des opportunités pour tous. Le peuple manifeste parce
qu’il rejette ce système sociopolitique « peze souse », inhumain, mensonger, et
faussement démocratique. Le peuple réclame le changement et n’acceptera rien d’autre.
Nos élites dirigeantes et dominantes doivent se mettre à l’écoute et au service de la
nation tout entière. La légitimité des revendications des masses l’exige. Le temps est mûr
pour mettre à bas ce système inique, foncièrement criminel, et engager une révolution
tranquille qui refondera la nation sur de nouvelles bases faites de justice sociale,
d’éthique citoyenne et républicaine. Une nouvelle République édifiée à partir des idées
de lumières, de progrès et d’humanisme. Sinon, nous périrons tous comme d’inutiles
2. insensés, de vulgaires profiteurs, de vilains rentiers, et d’insensibles prébendiers
antinationaux.
La solution à nos maux ne viendra pas du dehors. Le salut national réside dans le réveil
citoyen collectif et dans l’effort conjoint de tous pour un nouveau départ. Il est urgent
que des femmes et des hommes de bonne foi de la vie nationale se portent volontaires
pour une médiation entre les différents secteurs antagoniques de la crise politique. Le
dialogue multisectoriel s’impose comme une nécessite incontournable dans le contexte
actuel de violentes agitations sociales et de forte polarisation politique. Il est grand temps
que le président de la République sorte de sa posture conflictuelle pour tendre une main
sincère et honnête à ceux qui le combattent et réclament vigoureusement son départ. Il
est temps que nos leaders comprennent que l’avenir du pays et de sa jeunesse importe
davantage que leurs ambitions politiques partisanes. Les acteurs de l’opposition ne
doivent point assimiler les cris de rage d’un peuple dans la misère à une validation de
leurs positions de refus systématique des règles du jeu démocratique.
La société civile élargie, les syndicats, les associations patronales et professionnelles, le
secteur religieux, les instances politiques d’obédience diverse, doivent se dynamiser,
comprendre que l’heure est au dialogue non seulement avec le pouvoir mais aussi entre
eux. Ils doivent accompagner le peuple haïtien dans son éternel combat pour un mieux-
être et un autre Haïti juste et prospère ; rejeter publiquement les déclarations
incendiaires des anarchistes antirépublicains, notamment les actes violents venant de
groupes armés et dirigés contre les demeures et les entreprises de paisibles citoyens. Le
débarquement au pays de mercenaires étrangers équipés d’armes de guerre n’est pas
pour rassurer les esprits. Ce fait, à la fois condamnable et surprenant, témoigne d’une
volonté maléfique et ténébreuse à régner par la terreur et à davantage semer la panique
dans nos rues et le deuil dans nos familles. La justice se doit d’instruire cette affaire en
toute liberté et impartialité, et surtout avec sérieux et diligence. La nation attend d’en
être édifiée.
Nous devons tous crier : halte là ! Le peuple a trop souffert de l’incivisme de ses élites, de
l’impréparation et de l’aveuglement de nos politiques. Les protagonistes politiques de la
crise sont comme deux « ploum » dans une gaguère qui, fatigués de se battre et
incapables de vaincre l’adversaire, se retrouvent en panne d’initiatives gagnantes et
porteuses d’avenir. Le gouffre dans lequel gît actuellement le pays est la résultante de ces
déchirements perpétuels et sans grandeur entre ses fils et filles sous le regard amusé de
l’étranger calomniateur. Le Chef de l’État doit tout entreprendre pour que le dialogue
national se tienne dans les meilleurs délais dans l’honnêteté et avec civilité, ce, dans le
3. respect des valeurs de liberté, de dignité et de fierté qui caractérisent notre nation.
L’intérêt national bien compris, nous devons tous nous rendre à l’évidence que le temps
de la diversion et des stratégies du dilatoire est révolu.
1) Ce dialogue passe d’abord par des pourparlers entre le Chef de l’État et son
Premier ministre aux fins d’harmoniser les rapports institutionnels entre ces
deux hautes autorités, des rapports aujourd’hui ouvertement conflictuels. Ces
discussions pourraient être conduites sous les bons offices des présidents des
deux Chambres du Parlement.
2) Je propose, en cas d’impasse dans les pourparlers, la formation d’une
commission présidentielle chargée d’initier des négociations politiques entre les
différents secteurs de la vie nationale. Cette commission sera constituée de tous
les anciens Chefs d’État d’Haïti, et coordonnée par l’ex-président Ertha Pascale
Trouillot. Les négociations entamées devront aboutir à une résolution définitive
de la crise dans l’intérêt supérieur de la nation, des masses souffrantes et de la
population en général.
3) En cas de boycott systématisé et provoqué des initiatives proposées, et dans le
dessein de toujours favoriser une solution institutionnelle, il reviendra
ultimement au Parlement d’assumer ses prérogatives et de déclencher la
procédure constitutionnelle de destitution d’un président défaillant, non
soucieux de ses responsabilités de gardien de la paix, de la bonne marche des
institutions et de la stabilité globale du pays.
L’avenir est aux Haïtiens patriotes qui disent non à la violence, à la déchéance sociale et
économique de leur pays, et qui embrassent les valeurs de modernité, de prospérité, de
paix, de justice et de réconciliation pour l’avènement de la Nouvelle Haïti.
Vivre Haïti !
Dr. Réginald Boulos
Entrepreneur / Citoyen engagé
Port-au-Prince
20 février 2019