3. Biographie
0 Inès Longevial, née le 20 novembre 19901 à Agen, est une
peintre française.
0 Originaire du Sud-Ouest de la France, Inès Longevial
encouragée par sa mère peint ses premiers tableaux à 8 ans.
« Hormis une petite période où j’hésitais entre cosmonaute
et styliste, j’ai toujours voulu peindre », dit-elle. Elle passe
un baccalauréat STI Arts Appliqués et un DSAA à Toulouse.
0 À 23 ans, elle s'installe à Paris. À son arrivée, elle comprend
à quel point la campagne l'inspire et est une source
intarissable dans son travail.
0 En 2016, ses toiles sont exposées à la galerie M à Toulouse.
L'exposition collective s'intitule « L'Amour et la violence ».
0 Elle expose seule pour la première fois, « Sous le soleil » à
Los Angeles à HVW8 Gallery en 20176. Par la suite, elle fait
la couverture du magazine Juxtapoz.
0 En 2018, elle expose à nouveau seule à la galerie M de
Toulouse « Je Pleure comme je ris ».
4. 0 Par la suite, elle est de nouveau
dans une exposition collective à
Berlin avec la galerie HVW8. La
peintre effectue une résidence /
exposition intitulée « Je suis une
couleur » en Octobre 2018 à San
Francisco pour la galerie Chandran.
0 La même année, elle est choisie
pour designer la nouvelle bouteille
Evian et Badoit en édition limitée
avec l'agence BETC.
0 En 2019, elle organise sa première
exposition parisienne, auto-
produite, qui rassemble des
œuvres inédites, à la galerie des
Tournelles.
0 En 2020, elle s'engage contre les
violences policières en participant
à la collecte de dons pour Adama
Traoré
5. L’univers de cette jeune peintre française est chaleureux, rond et calme, marqué d’une
douce mélancolie. Ses toiles nous plongent dans l’intériorité et l’émotion de personnages
féminins que l’on voit toujours d’assez près – des femmes brunes, qui ressemblent
beaucoup à leur créatrice. On y retrouve de belles palettes de couleurs souvent assez
douces et mates, assez « terrestres », et très subtiles notamment dans les tons des chairs,
mêlées à quelques touches plus vives (bleus, rouges…). Les lumières et les ombres sont
formées par des contrastes d’aplats de couleurs sans contour, aux formes courbes mais
bien définies. Comme on peut le voir quand Inès montre son atelier, certaines de ses toiles
ont une échelle vraiment impressionnante, comme des fresques murales, qui donnent une
puissance particulière à ces figures intimes.
7. « Je trouvais logique de
travailler sur ce titre – “Je
suis une couleur” – car quel
est le point de départ
constant de mon travail ?
Toujours la couleur. »
« Je peins pour combler le
manque d’espace. »
8. 0 Les deux dernières années
ont été un tourbillon : une
exposition à Los Angeles, la
première d'envergure, et une
résidence d'un mois suivie
d'une exposition de 34 pièces,
Je suis une couleur, à San
Francisco, à l'été 2018.
0 Tout a été vendu. "La
première semaine, j'ai flippé,
reconnaît Inès Longevial.
0 Les conditions étaient
exceptionnelles, il fallait que
je sois à la hauteur.
0 Après cela, je n'arrivais pas à
m'arrêter de peindre."
9.
10. 0 "Je veux atteindre une sorte de non-
genre dans mes peintures,
revendique-t-elle. Parce que je ne me
reconnais pas trop dans les
représentations très sexy, ou douces
et poétiques, qu'on peut voir sur
Instagram. Je voudrais proposer
encore plus de nuances."
0 Je veux atteindre une sorte de non-
genre dans mes peintures.
0 Et pour dégenrer, elle a voulu se
concentrer sur les visages : "C'était
aussi une manière de gommer le
corps, et de revenir à l'essence d'être
une femme. Est-ce que c'est le corps ?
Pourquoi est-ce qu'on est attiré par ça
à chaque fois ? Pourquoi est-ce que
c'est ça qui définit la femme à chaque
fois ? Je voulais un égal. J'aurais fait ça
pour un homme, donc je le fais aussi
pour une femme. Et parfois d'ailleurs,
les gens croient que ce sont des mecs
sur mes peintures."
16. Avec ses toiles emplies de douceur, souvent dominées par
un rose couleur chair, Inès Longevial s'affirme comme l'une
des peintres françaises les plus fascinantes de sa génération.