L application de la physique classique dans le golf.pptx
Je verrai toujours vos visages
1.
2. Depuis 2014, en France, la Justice Restaurative propose à des personnes victimes et auteurs d’infraction de dialoguer
dans des dispositifs sécurisés, encadrés par des professionnels et des bénévoles comme Judith, Fanny ou Michel.
Nassim, Issa, et Thomas, condamnés pour vols avec violence, Grégoire, Nawelle et Sabine, victimes de homejacking,
de braquages et de vol à l'arraché, mais aussi Chloé, victime de viols incestueux, s’engagent tous dans des mesures de
Justice Restaurative.
Sur leur parcours, il y a de la colère et de l’espoir, des silences et des mots, des alliances et des déchirements, des
prises de conscience et de la confiance retrouvée… Et au bout du chemin, parfois, la réparation...
4. Réalisatrice: Jeanne Herry
0 Fille de Miou-Miou et Julien Clerc,
Jeanne Herry se passionne rapidement
pour la comédie et se forme ainsi à
l'École Internationale du Théâtre.
0 Elle intègre ensuite le prestigieux
Conservatoire national supérieur d'art
dramatique à Paris et joue dans
plusieurs pièces, comme Le Loup-garou
de Roger Vitrac. En parallèle, elle
trouve plusieurs petits rôles au cinéma
(Gabrielle, Jean-Philippe, J'attends
quelqu'un) et à la télévision (Maigret,
Clara Sheller).
Jeanne Herry réalise en 2009 son
premier film avec le court
métrage Marcher porté par Miou-Miou.
Cinq ans plus tard, elle met en scène
son premier long avec Elle l'adore : une
comédie policière où une esthéticienne
bavarde et un peu menteuse (Sandrine
Kiberlain) voit sa vie bouleversée
lorsque le chanteur à succès (Laurent
Lafitte) qu'elle idolâtre depuis 20 ans
sonne à sa porte... Le film connaît un
joli succès avec presque 500 000
entrées
5. 0 Forte de ce cette réussite, Jeanne Herry
poursuit avec deux épisodes de la série
à succès Dix pour cent, puis livre son
second long, Pupille, un drame
émouvant sur le parcours, jamais facile,
de l’adoption. Sandrine Kiberlain, Gilles
Lellouche et Élodie Bouchez portent ce
drame émouvant qui réalise 850 000
entrées sur le sol français.
0 Puis, elle met en scène six épisodes de
la série comique Mouche.
En 2023, Jeanne Herry sort son
troisième long métrage, le drame
intense Je verrai toujours vos visages,
dans lequel des personnes victimes et
auteurs d’infraction dialoguent au sein
de dispositifs sécurisés et encadrés.
0 Le film est emmené par un casting de
très haute volée, comprenant, entre
autres, Adèle Exarchopoulos, Dali
Benssalah, Leïla Bekhti, Elodie Bouchez,
Jean-Pierre Darroussin, Gilles
Lellouche, Fred Testot ou encore Miou-
Miou.
10. Adèle Exarchopoulos
0 Fille d'un prof de guitare et d'une infirmière, Adèle
Exarchopoulos (née à Paris en 1993)prend, dès
l'enfance, des cours de théâtre. La première fois
qu'on la repère au cinéma, c'est dans le film
autobiographique de Jane Birkin, Boxes (2006) :
elle y joue le rôle de la benjamine de la famille,
clairement inspiré de Lou Doillon.
0 En 2011, Adèle Exarchopoulos fait partie des 30
espoirs du cinéma français sélectionnés par
l'Académie des César. Puis, c'est la consécration
avec La Vie d'Adèle (2013) d'Abdellatif Kechiche.
Son rôle, celui d'une adolescente qui s'éveille à
l'amour et à la sexualité grâce à une autre jeune
fille, elle l'a décroché au terme d'un très long
casting. Entre les longues séquences dialoguées, les
larmes, les scènes de sexe très explicites, elle a
accepté de tout donner à l'exigeant Kechiche. Sa
partenaire à l'écran, Léa Seydoux, n'hésitera
d'ailleurs pas à dénoncer les pratiques du
réalisateur. Pour ce rôle, Adèle Exarchopoulos
reçoit 19 prix .
0 En 2014, Adèle Exarchopoulos est en tête d'affiche
du drame Qui Vive de Marianne Tardieu, aux côtés
du très à la mode Reda Kateb. L'année suivante, elle
donne la réplique à un autre acteur d'Un prophète
en la personne de Tahar Rahim en faisant partie
d'un groupe d'anarchistes devant la caméra d'Elie
Wajeman.
11. 0 2021 marque un tournant pour la
comédienne. Elle est à l'affiche de l'un
des plus gros succès de l'année Nord
de Cédric Jimenez, qui suit une bande
de flics dans les quartiers Nord de
Marseille. Mais elle a surtout l'occasion
de montrer une nouvelle facette de son
jeu, plus comique, avec Mandibules de
Quentin Dupieux .Dans La Flamme, qui
parodie les émissions de télé-réalité de
dating type The Bachelor, elle est l'une
des prétendantes de Jonathan Cohen,
qui a subi la greffe d'un coeur de singe.
0 Un rôle qu'elle reprendra en 2022 dans
Le Flambeau, les aventuriers de
Chupacabra, qui s'attaque cette fois à
Survivor et Koh-Lanta. Elle continue de
s'épanouir dans ce registre burlesque
avec Fumer fait tousser de Dupieux. La
même année, elle est à l'affiche de deux
drames : l'énigmatique et fantastique
Les Cinq Diables, et le désabusé Rien à
foutre. Sa performance d'hôtesse de
l’air dans une compagnie low-cost lui
vaut une nomination au César de la
meilleure actrice.
12. Dali Benssalah
0 Après l'obtention de son baccalauréat, Dali Bensalah
(né à rennes en 1992) suit une licence d’éco-gestion
à l’université de Rennes et, parallèlement, s’entraîne
intensément pour divers championnats de boxe
thaïlandaise. En 2012, il quitte l'université et se
rend à Paris avec une réelle envie de faire du
cinéma.
0 Dali poursuit sa formation au Théâtre National de la
Colline puis à celui de Strasbourg avec Stanislas
Nordey et à la Fabrica d’Avignon avec Olivier Py. En
2017, il est révélé au grand public grâce au clip de
The Blaze, Territory, un clip qui remporte une
multitude de prix.
0 Ainsi, Dali Bensalah tourne dans Nox de Mabrouk El
Mechri, L'Homme fidèle de Louis Garrel, Interrail de
Carmen Alessandrin, Banlieusards de Kery James et
Leïla Sy et dans la création originale de Canal+, Les
Sauvages, série réalisée par Rebecca Zlotowski, avec
Roschdy Zem. Pour autant, il ne délaisse pas le
théâtre et retrouve Olivier Py avec la pièce Pur
présent au Festival d’Avignon et en tournée.
0 Après une apparition dans le James Bond Mourir
peut attendre via le rôle de Primo Cyclope, Dali
trouve plusieurs rôles forts dans Mes frères et moi,
Tropique de la violence, La Ligne et surtout Athena.
Dans ce film choc sur la banlieue, l'acteur campe un
soldat de retour dans sa cité qui devient l'un des
principaux leaders d'une émeute sanglante. On le
voit ensuite en détenu dans Je verrai toujours vos
visages.
13. Leïla Bekhti
0 Leïla Bekhti naît en 1984 et grandit en
banlieue parisienne. Passionnée par le
théâtre, elle obtient son bac littéraire et
suit des cours dans diverses écoles de
théâtre.
0 En 2005, elle passe le casting du film
Sheitan avec Vincent Cassel et se voit
offrir l’un des rôles importants du film.
Leïla Bekhti joue ensuite dans le
téléfilm Harkis avec Smaïn et
redécouvre l’histoire de l’Algérie, le
pays dont est originaire sa famille.
0 On retrouve Leïla Bekhti dans Paris, je
t’aime puis dans le premier film de
Roschdy Zem Mauvaise Foi.
0 Plus récemment, son amie Géraldine
Nakache lui offre le rôle principal à ses
côtés dans Tout ce qui brille, véritable
succès au box-office, qui lui vaut un
César du meilleur espoir féminin.
0 En 2011, elle joue dans Toi, Moi, Les
autres et dans Itinéraire Bis. Après La
source des femmes, Leïla Bekhti revient
à l’écran dans Une vie meilleure avec
Guillaume Canet en janvier 2012.
14. Birane Ba
0 Birane Ba est un comédien français.
Artiste auxiliaire à la Comédie-
Française depuis septembre 2018, puis
pensionnaire à partir de février 2019, à
24 ans, il est l’un des plus jeunes
pensionnaires de l'institution.
0 Il est fils d'une femme de ménage et
d'un ouvrier, tous deux sénégalais. Il
grandit aux côtés de six sœurs et un
frère à Vernon, en Normandie.
0 Il découvre l'amour de la littérature au
collège. Son professeur de français, un
« ange gardien» le pousse à s'inscrire
au club théâtre. Birane Ba se souvient
de sa première expérience théâtrale:
0 « Je me souviens de notre première
représentation à la cantine. J’étais
comme un poisson dans l’eau. J’ai su
que c’était ça que je voulais faire » Son
professeur emmène la classe voir, à la
Comédie-Française, La Grande Magie
d'Eduardo De Filippo, un autre choc
théâtral pour le jeune garçon.
15. 0 Il entre au conservatoire municipal de Vernon,
puis au conservatoire régional de Rouen, tout
en préparant un baccalauréat ES puis un BTS
en commerce international et en travaillant
dans une boutique de téléphonie. Il intègre
ensuite la classe libre du Cours Florent, puis le
Conservatoire national supérieur d'art
dramatique en 2016.
0 En 2018, il intègre la Comédie-Française, un
rêve « depuis le collège » selon lui. Il est
d'abord artiste-auxiliaire de l'institution, puis,
depuis février 2019, pensionnaire. Il est l'un
des plus jeunes pensionnaires de l'institution.
Pour lui, c'est « rentrer dans une maison qui
paraît impénétrable. Cela m’a fait bizarre. J’y
pensais depuis des années... »
0 Il participe à diverses activités de la Comédie-
Française pendant le confinement et la
fermeture du théâtre, dont la lecture d'À la
recherche du temps perdu de Proust.
0 Selon la journaliste Léa Iribarnegaray, du
Monde, il représente une nouvelle génération
qui « forme désormais la richesse et la
diversité du théâtre ». C'est le cinquième
comédien noir de l'histoire de la Comédie-
Française depuis sa création
16. Suliane Brahim
0 Suliane Brahim, née en1978 à Chartres , est
une actrice française. Pensionnaire de la
Comédie-Française depuis 2009, elle a été
nommée sociétaire de cette institution à
compter du 1er janvier 2016.
0 Son père est d'origine marocaine mais son
prénom est breton comme sa mère. Elle
passe son enfance et son adolescence à
Bourges, où elle obtient un bac option
théâtre.
0 Puis elle enchaîne à la fois des études de
lettres à l'Institut national des langues et
civilisations orientales, où elle étudie le
swahili, souhaitant à l'époque travailler
dans l'humanitaire, et de théâtre à l'École
nationale supérieure des arts et techniques
du théâtre à partir de 1998.
0 À 20 ans, elle travaille au bar du foyer du
public de la Comédie-Française (Foyer
Pierre-Dux). À partir de 1996, elle joue ses
premières pièces importantes. Elle devient
pensionnaire de la Comédie-Française en
2009, puis est nommée sociétaire à compter
du 1er janvier 2016.
17. “Je verrai toujours
vos visages”, une
fiction généreuse sur
le pardon et la
guérison
« Des victimes dialoguant avec des
criminels... La justice restaurative,
explorée dans un film qui a du cœur,
comme sa réalisatrice Jeanne Herry.
Une envie de dire ce qu’on a sur le
cœur s’épanouit dans ce film bien
dans l’air du temps. Il n’y est pas
question de #MeToo mais de la
justice restaurative. »
Télérama
18.
19. Ariane Allard en est ressortie déconcertée
et émue
0 La journaliste pour Causette pense que,
sans attaquer le fond du film, on peut
malgré tout se poser des questions
parce que c'est une proposition qui est
à la fois forte et assez troublante dans
l'écriture : "C'est un film qui est très
écrit, très documenté, très
pédagogique, ce qu'elle avait déjà fait
dans "Pupilles" qui m'avait un peu
gênée. Là, ça m'a à nouveau gênée, mais
cette fois-ci, j'ai été très vite rattrapée
par ce faux naturalisme des comédiens
très connus qui jouent des gens très
ordinaires, par l'émotion, par ce qui se
dit, par ce qu'on entend. Ça marche
parce que la mise en scène est très
cohérente dans le fait de mettre la
parole au cœur du film, de filmer
l'écoute comme les silences. C'est un
film déconcertant".
20. Jean-Marc Lalanne s'est senti comme pris en otage
par un film qui n'aurait jamais dû en être un
0 Chez Les Inrocks, on n'a pas vraiment aimé.
Bien que le sujet soit passionnant, le
critique regrette que ce ne soit pas un
documentaire, car en film, il semble
publicitaire et pointe du doigt une fausseté
globale, des acteurs comme des dialogues :
"Sa façon de solliciter l'identification, donne
l'impression que l'émotion cherche toujours
à vendre quelque chose, ses bons
sentiments.
0 Je me sens tout le temps un peu pris en
otage par le film. Surtout, il y a une
distinction à faire entre deux parties du film.
Celle que vraiment, je n'aime pas du tout,
qu'est la partie chorale qui aboutit sur une
forme de pansement de la souffrance et de
la culpabilité, une forme de réconciliation
que je trouve très faible, mal jouée et assez
racoleuse dans la manière d'aller chercher
l'émotion.
0 L'autre partie qui aboutit à une fin de non-
recevoir qui est la partie plus consensuelle
et supérieure avec Adèle Exarchopoulos, qui
est une comédienne géniale, extraordinaire
dans le film, une partie beaucoup plus
rêche".
21. Charlotte Lipinska salue un grand film sur
la force de la parole
0 Il y avait tout, selon la critique de
Vogue, pour que ce soit un film
dossier et pédagogique. Le film est
admirable dans la manière dont il
explique comment fonctionne cet
outil de la justice restauratrice :
"La mise en scène est d'une
extrême cohérence avec son sujet
puisqu'il n'est question que de
paroles et elle arrive à filmer ses
comédiens dans des assez longs
monologues admirables,
touchants où il y a de l'écoute.
C'est un film passionnant sur la
force de la parole comme
réparation éventuelle".