3. *En collaboration avec le Museo Nacional Centro
de Arte Reina Sofia et en partenariat avec le
Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir, Paris,
le musée vous propose une exposition sur
l’histoire culturelle et visuelle du féminisme en
France à travers le regard de l’actrice et
réalisatrice Delphine Seyrig.
4. *Delphine Seyrig est une
actrice française et
militante féministe, née
le 10 avril 1932 à
Beyrouth et morte le 15
octobre 1990 à Paris.
*Héroïne entre autres
d'Alain Resnais,
Marguerite Duras et
François Truffaut au
cinéma.
5. * Delphine Seyrig passe son enfance dans
plusieurs pays dont le Liban où elle est
scolarisée au Collège protestant
français.
* Dès seize ans, elle prend des cours
d'art dramatique.À vingt ans, elle
obtient son premier rôle dans l'Amour
en papier de Louis Ducreux.
* Elle part pour les États-Unis et après
avoir pris des cours à l'Actors Studio, y
tourne son premier film, Pull My Daisy,
de Robert Frank (1958).
* Elle travaille avec Alain Resnais
dans L'Année dernière à Marienbad
dans Muriel, ou le temps d'un retour.
* Au théâtre, elle interprétera Jean-
Claude Carrière (L'Aide-
Mémoire), Harold Pinter (La
Collection, L'Amant), Peter Handke (La
Chevauchée sur le lac de Constance),
le plus souvent sous la direction
d'André Barsacq ou de Claude Régy.
6. En 1968, François Truffaut l’engage pour jouer dans Baisers volés.
Au cinéma, elle tourne avec les meilleurs : William Klein (Qui êtes-vous, Polly
Maggoo ?, 1966 et Mister Freedom, 1968) ; Marguerite Duras (La Musica, 1966,
India Song; Joseph Losey (Accident, 1967) ; Jacques Demy (Peau d'Âne, 1970) ;
Luis Buñuel (La Voie lactée, 1969 et Le Charme discret de la bourgeoisie, 1972) ;
Chantal Akerman (Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles, 1975).
Elle joue avec Sami Frey, son compagnon, dans Le Journal d'un suicidé de
Stanislav Stanojevic, sélectionné à Cannes et à Venise en 1972.
7. *Parallèlement à sa carrière
artistique, elle mène aussi,
souvent aux côtés de
Marguerite Duras, une vie de
militante.
*La première démonstration
de l'avortement par la
Méthode de Karman a lieu en
présence de militantes du
MLF, dans son appartement
en août 1972 6, en présence
du médecin à qui elle doit
son nom, Harvey Karman ,
psychologue et militant pour
la liberté de l'avortement en
Californie depuis les années
19508.
8. *
Delphine Seyrig entre cinéma et
vidéo féministe présente la diversité
des activités de l’actrice, ainsi que
celles des femmes partageant ses
engagements, à la croisée de
l’histoire du cinéma, de la vidéo et
du mouvement féministe en France
et propose ainsi de revenir sur son
parcours de femme engagée, devant
et derrière la caméra.
9. * La rencontre avec Carole Roussopoulos
en 1974 est à l’origine de l’intérêt de
Delphine Seyrig pour la vidéo. Avec
Ioana Wieder, elles fondent le collectif
Les Insoumuses et réalisent des vidéos
dans une économie de moyens qui leur
permet de s’exprimer librement.
* Les archives audiovisuelles conservées
au Centre Audiovisuel Simone de
Beauvoir à Paris, fondé en 1982 par le
collectif Les Insoumuses, fournissent
un large panel d’archives venant
documenter les luttes de l’époque : le
droit à l’IVG et à la liberté sexuelle, la
dénonciation des conditions de vie des
travailleuses du sexe, les droits des
prisonnières politiques, mais aussi les
actions menées contre la guerre au
Vietnam.
*
10. L’exposition propose de revenir sur l’histoire du
féminisme en France à partir de sa dimension visuelle
et médiatique à l’aide d’un ensemble de vidéos, de
photographies et de documents inédits issus
d’archives personnelles et publiques.
11. *Delphine Seyrig joue de
la diversité de ses
positions pour trouver
une expression
personnelle qui renvoie
aux liens inextricables
entre art et politique.
*Sa trajectoire, marquée
par le continuum entre
l’actrice et l’activiste,
rappelle ainsi le slogan
phare des manifestations
féministes des années
1970 : « Le personnel est
politique ».