❤️[ALIMENTATION DURABLE]♻️ Nous devons aller vers une #alimentation durable en encourageant le développement de la filière des #légumineuses.
✅ Par une #agriculture biologique et raisonnée locale
✅ Par un programme national "#Nutrition #Santé et #Environnement", en lien avec le #sportsanté et une sensibilisation dès le primaire à l'école
Pour une transition #alimentaire et #agroécologique appuyée par un nouvelle Politique venant en aide au circuit court et aux territoires
les formes galéniques.pptxForme sous lequel sont associés principes actifs et...
Vers une Alimentation durable
1. Proposrecueillis
parLaurentAquilo
Pourquoi ce rapport sur l’alimenta-
tiondurable?
Au sein de la délégation à la prospec-
tive, j’ai été amené à faire un travail
sur l’agriculture de demain. Et Fran-
çoise Cartron, sénatrice de Gironde,
travaillait sur l’alimentation. On a
associé nos deux sujets. Depuis sep-
tembre,onaconduitplusde40audi-
tionssurl’alimentationdurable.Ona
rencontré tous les partenaires du
monde agricole, les scientifiques et
chercheurs, l’agriculture biologique
etraisonné,poursortircerapportqui
aboutit sur 20 propositions qui, on
l’espère, pourrait déboucher sur un
projet de loi. Le monde de l’agroali-
mentaire a, lui, été beaucoup plus
Martin Vaugoude
Les légumineuses sont à la mode. Vrai
Haricots, pois chiches et lentilles font partie de notre
patrimoine culinaire. Pourtant, les légumineuses
étaient souvent oubliées dans nos menus. Les temps
changentcarellesapportentdesprotéinesauxconsom-
mateurs,notammentoccidentaux,quionttendanceces
dernières années à manger moins de viande. Riches en
fibres, elles sont intégrées, depuis 2017, dans les recom-
mandations de l’Agence française de l’alimenta-
tion (Anses).
Elles reviennent cher. Faux
Les légumineuses permettent de bien se nourrir en fai-
sant des économies. Avec moins de 3 €, on peut, par
exemple, acheter 100 g de pois chiches ou de lentilles.
Commeellesneproduisentaucundéchet,unkiloacheté
équivautàunkilomangé.Sanscompterqueleurprixest
stable toute l’année.
Elles sont longues à préparer. Faux
Pas forcément ! Certes, pois chiches et haricots secs
demandent impérativement un trempage d’une nuit et
entre une heure et trois heures de cuisson. Mais, en con-
serve, il suffit de les réchauffer. Et les lentilles ne deman-
dent pas de trempage et cuisent rapidement, en moins
de 30 minutes.
Elles permettent de varierles menus. Vrai
Cultivéesetconsomméesdanslemondeentier,cesgrai-
nes sont très nombreuses. Des lentilles corail aux pois
cassés, en passant par les fèves et les haricots rouges, les
passionnés de cuisine ont une infinité de choix, avec de
plus en plus de références disponibles, y compris en
grandesurface.Ànoterqueletrèstendancequinoan’est
pas vraiment une légumineuse mais une plante proche
de la famille des épinards.
Pourquoileslégumineusesontpresquetoutbon
timide. Eux souhaitaient nous pré-
sentercequ’ilsfaisaient,maispasfor-
cémentrépondreànosquestions.
Vous actez dans ce rapport la fin du
modèleagricoletraditionnel…
Lemodèleagricoletelqu’onl’aconnu
ces dernières années vit certaine-
ment ses derniers moments. Le
monde agricole lui-même s’inter-
roge, parce qu’il voit bien que la
demande et le regard que porte le
consommateur ne sont plus du tout
les mêmes. Il faut maintenant aller
vers une réconciliation du consom-
mateuraveclemodèledeproduction
agricole et les agriculteurs. Non pas
qu’ils soient fâchés, mais il y a quand
même de très fortes interrogations
sur la nature de la production. Et si
l’augmentation des surfaces en con-
versionbioestrestéestagnante,ona
vu se développer les circuits courts et
des modifications de comporte-
ments vis-à-vis de l’alimentation. On
voit bien que tous les mouvements
vegan, végétariens, végétaliens, con-
trairement à ce que l’on aurait pu
croire,ontprisunecertaineampleur.
La baisse continue de la consomma-
tion de viande vous paraît-elle
inéluctable?
Le constat, c’est que la consomma-
tion de viande diminue depuis les
années 90, et que la tendance
s’accentue, ce qui, en soi, n’est pas un
mal. On dit, dans le rapport, que l’on
peut diminuer encore de 20 à 30 % la
consommation de viande sans que
cela ne mette en péril l’équilibre ali-
mentaire. On ne propose pas de ne
plus manger de viande, loin de là,
mais on pourrait en remplacer une
partie par les légumineuses (fèves,
haricots, pois… ndlr), très riches en
protéines.Onaabandonnécetypede
production, parce que ce ne sont pas
des cultures faciles… La cohérence
pour nous, c’est de dire que si l’on
diminue la production animale, si on
libère de la surface agricole, on peut
se permettre de faire de la légumi-
neuse.
L’alimentation reste-t-elle
aujourd’hui un marqueur social en
France?
C’est très clair, les produits haute-
ment transformés restent fortement
consommés et appréciés dans les
populationsàrevenusmodestes.Ilya
toujoursunengouementverscetype
de produit pas cher, où il n’y a pas de
cuisineàfaire.Maisdepuislesannées
2000, on voit qu’on a toute une autre
partie de la population, des gens à
revenusaisés,quis’oriententversune
alimentation plus durable, plus sou-
cieuse de la qualité nutritive et de la
santé. Ce que l’on souhaite, c’est que
ceclivage-làdiminue.
«Moinsdeviande,plus
delégumineusespour
maintenirl’apporten
protéines» :dansun
rapport,lesénateurdu
FinistèreJean-
Luc Fichetesquissele
profildeceàquoi
pourraitressembler
l’alimentationde
demain.
Lesnouvellesrecettes
pourl’alimentationdedemain
« Ilfautmaintenantaller
versuneréconciliation
duconsommateuravecle
modèledeproduction
agricoleetles
agriculteurs ».
Jeudi 11 juin 2020 Le Télégramme | 11
« Onnepropose
pasdeneplus
mangerde
viande,loindelà,
maisonpourrait
enremplacerune
partieparles
légumineuses »,
indique le
sénateurJean-
Luc Fichet.
Photo Pixabay