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ANATOMIE
Faculté de médecine de RABAT / Internat de médecine 2008
NB : malgré tout le soin apporté à la réalisation de ce support, il est possible qu'une erreur ou une
coquille n'ait pas été corrigée à la lecture des épreuves. L'auteur décline toute responsabilité quant aux
conséquences qui pourraient en résulter.
Tables des matières
ANATOMIE
1. Les voies de conduction nerveuse et sensitive: voies de la sensibilité proprioceptive et voies de
la sensibilité extéroceptive++
2. Les voies de la motricité : volontaire et involontaire.++
3. Le plexus splanchnique coeliaque : constitution et rapports.
4. Vascularisation de l’encéphale : le polygone de Willis.+++
5. Les hémisphères cérébraux : configuration extérieure et les aires fonctionnelles corticales.
6. Les voies de conduction visuelles : origine, trajet, terminaisons.++
7. Le nerf facial : origines, trajet et rapports des différents segments (endocrânien, intrapariétal et
extra-crânien).+++
8. Le creux axillaire : parois et contenu.++++
9. L’articulation scapulo-humérale.
10. Le canal carpien : parois et contenu.
11. Le nerf radial: origine, trajet, rapports, et distribution.++
12. La loge thénar
13. Le nerf crural : origine, trajet, rapport et terminaison.+
14. Le nerf sciatique : origine, trajet, rapports et branches terminales.+
15. L’articulation coxo-fémorale : description et rapports.
16. Le triangle de Scarpa : parois et contenu.++++++
17. L’articulation du genou : description et rapports.
18. Le sein : structure et vascularisation.+++
19. Le coeur : configuration extérieure, configuration intérieure et vascularisation+++
20. Le poumon : segmentation, rapports, vaisseaux et nerfs++++.
21. Le diaphragme : configuration, vascularisation et innervation.+++
22. Le canal inguinal : parois et contenu+++
23. L’oesophage : description, rapport des différentes portions.++
24. L’estomac : description, rapports, vaisseaux et nerfs++++
25. La loge duodéno-pancréatique : contenu et rapports.++++
26. La segmentation hépatique.++++
27. Le pédicule hépatique : constitution et rapports.++++
28. La loge splénique : contenant et contenu.+
29. L’aorte abdominale : origine, trajet, branches collatérales, rapports et terminaison.
30. La loge rénale : parois et contenu.+++
31. La vessie : configurations et rapports.+++
32. Le rectum : configurations, rapports, vaisseaux et nerfs.+++
33. Le canal déférent : origine, trajet, rapport et terminaison.+
34. La loge prostatique : parois et contenu.+
35. L’utérus : configurations, rapports et vaisseaux.+
36. La loge thyroïdienne : parois et contenu.+++
37. La région carotidienne : parois et contenu.+++
38. Le cæcum : configurations et rapports.++++
39. La veine porte : constitution, trajet, rapports et terminaison.+++
40. L’artère hypogastrique : origine, branches collatérales.++
BIOLOGIE
1. Débit cardiaque : facteurs et régulation
2. Régulation de la pression sanguine artérielle (PSA) : facteurs et régulation
3. Physiologie de la ventilation : mécaniq ventilatoire, débits, volumes, capacités , régulation
4. Transport des gaz du sang
5. Système rénine angiotensine et aldostérone
6. Hormones thyroïdiennes : nature, origine, actions physiologiques et régulation de la sécrétion
7. Hormones sexuelles : nature, origine, actions physio, régulation de la sécrétion et exploration
8. Marqueurs tumoraux : définition, classification, principes du dosage et signification
9. Rein : filtration glomérulaire et fonctions tubulaires
10. Compartiments hydriques de l’organisme et leur régulation
11. Fonction biliaire : sécrétion, excrétion et détoxication
12. Sécrétion gastrique : origine et régulation
13. Absorption intestinale : des glucides, des lipides, des protides, hydro électrolytique
14. Motricité digestive : de l’oesophage, de l’estomac, de l’intestin et anorectale
15. Equilibre acido-basique : régulation du pH et de l’équilibre acido-basique
16. Neurotransmission et neuromodulation : neuromédiateurs, récepteurs à action directe et
récepteurs à protéines G
17. Actions biologiques des radiations ionisantes et radioprotection : Actions physico-chimiques
et cellulaires – Effets déterministes – Effets stochastiques – Notions de radioprotection dans le
secteur médical.
18. Immunité humorale : le lymphocyte B, les immunoglobulines et le complément
19. Immunité cellulaire :le lymphocyte T et les cytokines
20. Complexe Majeur d’Histocompatibilité : caractéristiques et propriétés,
21. Immunité anti-infectieuse
22. Techniques cytogénétiques et leurs indications.
23. Chromosome : les anomalies chromosomiques et leurs mécanismes.
24. Différenciation et communication cellulaires : mécanismes cellulaires et moléculaires
25. Apoptose : Mécanismes cellulaires et moléculaires de.
26. Hématopoïèse : les facteurs de régulation
27. Hémolyse : mécanismes et méthodes d’exploration.
28. Systèmes de groupes érythrocytaires et leurs applications : diagnostic ; transfusion et
transplantation.
29. Hémoglobines humaines : aspects biochimiques et génétiques.
30. Hémostase : facteurs ; mécanismes et méthodes d’exploration.
31. Métabolisme phosphocalcique : physiologie, régulation et exploration
32. Equilibre hydro électrolytique : physiologie, régulation et exploration
33. Régulation de la glycémie : physio et explorations biochimiq des hyper et des hypoglycémies
34. Cétogenèse : physiologie et exploration
35. Ammoniogenèse et uréogenèse : physiologie, régulation et exploration
36. Lipoprotéines plasmatiques : structure, métabolisme, exploration et classification des
hyperlipoprotéinémies
37. Bilirubine : métabolisme, méthode d’étude et classification des ictères.
38. Médullosurrénale : physiologie et exploration
39. Axe hypothalamo-hypophysaire : physiologie et exploration
40. Physiologie de la corticosurrénale : gluco, minéralocorticoïdes et androgènes CS
41. Enzymes sériques : enzymes de la cytolyse hépatique, enzymes de la cholestase, enzymes
cardiaques et musculaires et enzymes pancréatiques.
42. Acides nucléiques (ADN et ARN) : structure, rôle, régulation de l'expression génétique, et
différentes anomalies
43. Amniocentèse et choriocentèse dans le Dg prénatal : principe, technique et indications.
44. Exploration biologique de l’inflammation : VS et protéines de l'inflammation
URGENCES MEDICALES
1. Pneumothorax spontané : dg et prise
en charge
2. Asthme aigu grave : dg et traitement
3. Détresse respiratoire aiguë du
nouveau-né, de l’enfant et de l’adulte :
dg et traitement
4. Arrêt cardio-circulatoire de l’adulte :
dg et traitement
5. Douleur thoracique aiguë : conduite à
tenir
6. Syndrome coronarien aigu : dg et
traitement
7. Embolie pulmonaire : dg et traitement
8. Paludisme grave : dg et traitement
9. Méningites purulentes (adultes et
enfants) : dg et traitement
10. Etat de choc : dg et traitement
11. Oedème aigu du poumon
cardiogénique : dg et traitement
12. Complications graves d’une
transfusion sanguine et des produits
sanguins labiles : dg et CAT en urgence
13. Accidents des anticoagulants : dg et
traitement
14. Accident vasculaire cérébral à la
phase aigue : dg et traitement
15. Coma non traumatique : conduite à
tenir
16. Acidocétose diabétique : dg et
traitement
17. Coma hyperosmolaire : dg et
traitement
18. Etat d’agitation aigu : dg et traitement
19. Céphalée aigue : dg et traitement
20. Perte de connaissance brève : conduite
à tenir
21. Etat de mal épileptique chez l’adulte :
dg et traitement
22. Paralysie extensive : conduite à tenir
23. Intoxication aiguë médicamenteuse :
dg et traitement
24. Intoxication aiguë par le monoxyde de
carbone : dg et traitement
25. Intoxication aiguë par la
paraphénylène diamine (Takaout
Roumia) : dg et traitement
26. Intoxication aiguë par les pesticides
organophosphorés : dg et traitement
27. Piqûre de scorpion et morsure de
vipère : dg et traitement
28. Grosse jambe rouge aiguë : conduite à
tenir
29. Insuffisance rénale aiguë : dg et
traitement
30. Hypoglycémie : dg et traitement
31. Insuffisance surrénale aiguë : dg et
traitement
32. Colique hépatique : dg et traitement
33. Colique néphrétique : dg et traitement
34. Oeil rouge et / ou douloureux: dg et
traitement.
35. Eclampsie : dg et traitement
36. Hyperthermie majeure chez l’enfant
et l’adulte : dg et traitement
37. Réanimation du nouveau-né en salle
d’accouchement.
38. Convulsion du nourrisson : dg et
traitement
39. Déshydratation aiguë du nourrisson :
dg et traitement
40. Troubles du rythme ou de conduction
cardiaque : conduite à tenir
41. Hémoptysie : conduite à tenir
42. Hémorragie méningée : conduite à tenir
43. Tétanos de l’adulte : dg et traitement
44. Noyade : conduite à tenir
45. Etat délirant aigu : conduite à tenir
46. Crise d’angoisse : conduite à tenir
URGENCES CHIRURGICALES
1. Brûlures caustiques
oesogastroduodénales: physiopath,
évaluation de la gravité et indications de
la chirurgie en urgence
2. Hémorragie digestive haute : dg et
conduite à tenir
3. Hémorragie digestive basse : dg et
conduite à tenir
4. Abdomen aigu non traumatique en
dehors de la période post opératoire :
dg et conduite à tenir
5. Ulcère duodénal perforé : dg et
conduite à tenir
6. Angiocholites aiguës : dg et conduite à
tenir
7. Appendicites aiguës et leurs
complications : dg et conduite à tenir
8. Pancréatite aiguë : dg, évaluation de la
gravité et prise en charge
9. Occlusion du grêle : physiopathologie,
dg et principes du traitement
10. Occlusion du côlon : physiopathologie,
dg et traitement
11. Invagination intestinale aiguë : dg et
conduite à tenir
12. Volvulus du sigmoïde : dg et CAT
13. Hernies étranglées : dg et CAT
14. Contusion de l’abdomen : dg et
conduite à tenir
15. Plaie pénétrante de l’abdomen : CAT
16. Hémopéritoine post traumatique : dg,
traitement
17. Hématome rétro péritonéal post
traumatique : dg et conduite à tenir
18. Traumatismes fermés du
thorax:physiopathologie, dg et CAT
19. Traumatismes ouverts du thorax:
physiopathologie, dg et conduite à tenir
20. Plaies du coeur : dg et conduite à tenir
21. Traumatisme crânien : dg et CAT
22. Hématome extra dural : dg et CAT
23. Syndrome d’hypertension intra
crânienne : dg et conduite à tenir
24. Abcès encéphalique : dg et CAT
25. Ischémie aiguë des membres
inférieurs : dg et conduite à tenir
26. Traumatismes vasculaires des
membres : dg et conduite à tenir
27. Grosse bourse aiguë : dg et CAT
28. Rétention aiguë d’urine : dg et CAT
29. Les anuries mécaniques : dg et CAT
30. La cellulite périnéo-scrotale : dg et
CAT
31. Traumatisme de l’urètre : dg et CAT
32. Fracture de la rotule : dg et CAT
33. Fractures ouvertes de jambe : dg et
CAT
34. Luxation du coude : dg et CAT
35. Fracture de l’extrémité inférieure du
radius : dg et conduite à tenir
36. Fracture de l’extrémité inférieure de
l’humérus : dg et conduite à tenir
37. Entorses graves de la cheville : dg et
conduite à tenir
38. Entorses du genou : dg et CAT
39. Ruptures du tendon d’Achille : dg et
conduite à tenir
40. Ecrasements des membres : dg et
conduite à tenir
41. Panaris et phlegmon de la main : dg et
CAT
42. Brûlures : physiopathologie, bilan
initial et prise en charge thérapeutique
dans les premières 48 heures
43. Grossesse extra utérine : dg et CAT
44. Hémorragie de la délivrance : dg et
conduite à tenir
45. Placenta praevia : dg et conduite à tenir
46. Hématome rétro placentaire : dg et
conduite à tenir
47. Rupture utérine : dg et conduite à tenir
48. Douleur anale et péri anale aiguë : dg
et conduite à tenir
PATHOLOGIE MEDICALE
Pathologie cardiovasculaire
1. Risque cardio-vasculaire : facteurs et conséquences pathologiques
2. Rhumatisme articulaire aigu: physiopathologie, diagnostic, traitement et prévention
3. Les valvulopathies mitrales :
 Rétrécissement mitral : diagnostic et prise en charge
 Insuffisance mitrale : diagnostic et prise en charge
4. Les valvulopathies aortiques :
 Rétrécissement aortique : diagnostic et prise en charge
 Insuffisance aortique : diagnostic et prise en charge
5. Endocardites infectieuses : physiopathologie, diagnostic et traitement
6. Insuffisance cardiaque : physiopathologie, diagnostic et traitement
7. Péricardites aiguës et chroniques: diagnostic, traitement, évolution
8. Coeur pulmonaire chronique: diagnostic et prise en charge
9. L’hypertension artérielle (HTA) de l’adulte:
 Épidémiologie, physiopathologie, classification,
 Étiologies des HTA secondaires,
 Traitement de l’HTA essentielle, évolution
 Hypertension artérielle de la grossesse: diagnostic, complications, traitement
10. Thromboses veineuses des membres inférieurs : diagnostic et traitement
Pathologie digestive
11. Douleur abdominale chronique chez l’adulte et l’enfant : conduite diagnostique
12. Reflux gastro-oesophagien non compliqué du nourrisson, de l’enfant et de l’adulte:
diagnostic et traitement
13. Maladie ulcéreuse : physiopathologie et conséquences thérapeutiques
14. Hépatites virales :
 Hépatite aiguë virale B: diagnostic et modalités évolutives
 Virus de l’hépatite C:conduite diagnostique devant une sérologie positive en Elisa
 Hépatites chroniques actives : diagnostic et principes thérapeutiques
15. Cirrhoses du foie : diagnostic et principales complications
16. Ictère choléstatique : conduite diagnostique
17. Diarrhée chronique chez l’adulte et l’enfant : conduite diagnostique
18. Parasitoses digestives chez l’adulte et l’enfant : diagnostic, traitement et prévention
19. Colites inflammatoires chroniques non compliquées :
 Recto-colite ulcéro-hémorragique : diagnostic et traitement
 Maladie de Crohn : diagnostic et traitement
20. Tuberculose péritonéale : diagnostic, évolution et traitement
21. Lymphomes digestifs : physiopathologie, classification et traitement
Pathologie infectieuse
22. Fièvre typhoïde : épidémiologie, diagnostic, traitement et prévention
23. Brucellose : épidémiologie, diagnostic, traitement et prévention
24. Choléra : épidémiologie, diagnostic, traitement et prévention
25. Leptospirose ictéro-hémorragique : épidémiologie, diagnostic, traitement et prévention
26. Fièvre boutonneuse méditerranéenne: épidémiologie, diagnostic, traitement et prévention
27. Lèpre : épidémiologie, classification, diagnostic et principes de prise en charge
28. Hyper-éosinophilie : démarche diagnostique
29. Bilharziose uro-génitale : diagnostic, traitement et prévention
30. Infection à VIH:
 Épidémiologie, diagnostic et classification, marqueurs pronostiques biologiques et modes de
prévention.
 Particularités chez la femme enceinte et le nouveau-né
31. Paludisme : épidémiologie, diagnostic, traitement et prévention
32. Toxoplasmose: interprétation des résultats sérologiques, diagnostic et traitement
33. Fièvres prolongées inexpliquées: définition et démarche diagnostique
34. Infections nosocomiales : diagnostic et mesures de prévention
35. Infection urinaire: physiopathologie, diagnostic, traitement et évolution
36. Antibiotiques : modes d’action, mécanisme de résistance, classification, effets indésirables et
règles de prescription
37. Syphilis primo-secondaire : interprétation des résultats sérologiques, diagnostic et traitement.
Dermatologie - vénérologie
38. Ulcération génitale : démarche diagnostique
39. Prurits chez l’adulte et l’enfant : diagnostic et traitement
40. Urticaire chez l’adulte et l’enfant : diagnostic et traitement
41. Onychomycoses : épidémiologie, diagnostic et traitement
42. Ulcère de jambe : diagnostic, prise en charge et évolution
43. Mélanomes malins: épidémiologie, dépistage, diagnostic, évolution et pronostic.
44. Erythème noueux : démarche diagnostique
Hématologie – médecine interne - rhumatologie
45. Anémies
 Anémies : démarche diagnostique et classification
 Anémies hémolytiques : démarche diagnostique et classification
 Anémies mégaloblastiques : physiopathologie, diagnostic et traitement
46. Syndromes myéloprolifératifs : définition et classification
47. Syndromes lymphoprolifératifs
 Gammapathie monoclonale : démarche diagnostique
 Leucémie lymphoïde chronique : diagnostic et principes thérapeutiques
 Myélome multiple : physiopathologie, diagnostic et principes thérapeutiques
48. Leucémies aiguës: circonstances de découverte, moyens diagnostiques et facteurs pronostiques.
49. Lymphomes Hodgkiniens et non Hodgkiniens : circonstances de découverte, diagnostic et
classification
50. Purpura : démarche diagnostique
51. Pancytopénie : démarche diagnostique
52. Amyloïdose : physiopathologie, classification et formes cliniques
53. Maladie lupique : diagnostic et principes du traitement
54. Dermato-polymyosites : classification, diagnostic et principes du traitement
55. Vascularites nécrosantes : diagnostic et classifications
56. Maladie de Behçet : physiopathologie, diagnostic et traitement
57. Spondylodiscite : démarche diagnostique
58. Polyarthrite évoluant depuis plus de 3 mois: démarche diagnostique
59. Spondylarthropathie : démarche diagnostique
60. Polyarthrite rhumatoïde : diagnostic, principes du traitement
61. Ostéoporose : physiopathologie, diagnostic et traitement
62. Ostéomalacie : diagnostic et traitement
63. Anti-inflammatoires non stéroïdiens : mécanismes d’action, classification et principaux effets
indésirables
64. Corticothérapie au long cours : règles de prescription et effets secondaires.
65. Goutte : physiopathologie, diagnostic et traitement
Oncologie
66. Chimiothérapie anti-cancéreuse : modalités de surveillance et complications
67. Radiothérapie : principes et effets indésirables
Endocrinologie
68. Hyperparathyroïdies : diagnostic et traitement
69. Hyperthyroïdies : diagnostic et traitement
70. Hypothyroïdies : diagnostic et traitement
71. Goitre et nodule de la thyroïde : conduite diagnostique
72. Hypercorticismes : physiopathologie, diagnostic et principes du traitement
73. Insuffisances surrénales lentes : diagnostic et traitement
74. Dysfonctionnements érectiles: conduite diagnostique et traitement
75. Diabète sucré chez l’enfant, l’adulte et au cours de la grossesse:
 Classification, physiopathologique et diagnostic,
 Complications et principes du traitement
76. Hyperlipidémies : diagnostic et prise en charge
Pneumologie
77. Infections broncho-pulmonaires non tuberculeuses du nourrisson, de l'enfant et de l'adulte :
diagnostic, traitement
78. Grippe : épidémiologie, diagnostic, traitement et prévention.
79. Tuberculose :
 Tuberculose : épidémiologie et prévention.
 Primo-infection de la Tuberculose : diagnostic et traitement
 Formes pulmonaires de la Tuberculose diagnostic et traitement
 Méningite tuberculeuse : diagnostic et traitement
 Schémas thérapeutiques de la tuberculose au Maroc
80. Asthme : physiopathologie, diagnostic et prise en charge thérapeutique.
81. Pleurésie séro-fibrineuse : conduite diagnostique
82. Sarcoïdose médiastino-pulmonaire : classification et bilan d’extension
83. Syndrome médiastinal : démarche diagnostique
84. Impact de l’environnement sur l’appareil respiratoire :
 Tabagisme, pollution de l’air
 Pathologie respiratoire relevant de la médecine du travail,….
Néphrologie
85. Oedèmes des membres inférieurs : démarche diagnostique
86. Protéinuries : physiopathologie, classification et démarche diagnostique.
87. Insuffisance rénale chronique : diagnostic et principes du traitement
88. Les diurétiques : prescription et effets indésirables
Neurologie
89. Neuropathie périphérique : conduite diagnostique
90. Epilepsies: classification et principes du traitement
91. Tremblement des extrémités: démarche diagnostique et principes du traitement
92. Syndromes parkinsons : diagnostic et traitement
93. Syndrome myasthénique : physiopathologie, diagnostic et traitement
94. Sclérose en plaques : démarche diagnostique et prise en charge
95. Vertige : conduite diagnostique
Psychiatrie
96. Anorexie mentale : démarche diagnostique
97. Syndrome dépressif : conduite diagnostique et principes du traitement
98. Syndrome confusionnel : conduite diagnostique et principes du traitement
Gynécologie – obstétrique
99. Ménopause : diagnostic, conséquences, arguments thérapeutiques et suivi
100. Infertilité du couple : prise en charge
101. Contraception : méthodes, contre-indications, surveillance
102. Grossesse: diagnostic, surveillance, indication des examens complémentaires.
103. Accouchement normal en présentation du sommet
104. Post-partum: surveillance clinique, allaitement et ses complications.
105. Menace d'accouchement prématuré: étiologie, diagnostic, principes du traitement.
106. Immunisation sanguine foeto-maternelle: dépistage, prévention.
Pédiatrie
107. Ictère du nouveau- né : diagnostic et prise en charge
108. Diarrhées aiguës de l’enfant : diagnostic et prise en charge
109. Carences nutritionnelles de l’enfant: diagnostic et prise en charge
110. Angines et pharyngites de l'enfant et de l'adulte et leurs complications diagnostic et
prise en charge
111. Otites aiguës: étiologie, diagnostic et traitement
112. Eruptions fébriles chez l’enfant : diagnostic et prise en charge
113. Vaccination :
 Principes, indications, contre-indications, accidents et efficacité.
 Calendrier vaccinal obligatoire chez l’enfant au Maroc
114. Cardiopathies cyanogènes ou non chez l’enfant:diagnostic et prise en charge
115. Psychoses de l’enfant: diagnostic et principe de prise en charge
PATHOLOGIE CHIRURGICALE
Chirurgie viscérale – générale
1. Hernies : inguinale, crurale et ombilicale : diagnostic, évolution, et principes thérapeutiques
2. Complications des hernies hiatales : diagnostic et principes thérapeutiques
3. sténose peptique de l’oesophage : diagnostic, évolution, et principes thérapeutiques
4. Adénocarcinome du cardia et du bas oesophage : épidémiologie, diagnostic et principes
thérapeutiques.
5. Cancer de l'oesophage : épidémiologie, diagnostic et principes thérapeutiques
6. Cancer de l’estomac : diagnostic, bilan d’extension et principes thérapeutiques
7. Complications de l’ulcère gastro-duodénal : diagnostic et principes thérapeutiques
8. Cancer du côlon: épidémiologie, anatomie pathologique, classification, diagnostic, pronostic,
principes du traitement
9. Cancer du rectum : épidémiologie, anatomie pathologique, classification, diagnostic, pronostic,
principes du traitement
10. Kyste hydatique du foie : épidémiologie, diagnostic, complications, principes du traitement et
prévention
11. Cholécystites aiguës diagnostic et principes thérapeutiques
12. Cancer de la tête du pancréas : diagnostic clinique et paraclinique, bilan d’extension et
principes thérapeutiques
13. Traitement chirurgical des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (Rectocolite
hémorragique et Maladie de Crohn) : bases du traitement, indications et principales méthodes
chirurgicales
Chirurgie pédiatrique viscérale
14. Méga colon congénital : physiopathologie, diagnostic et traitement
15. Sténose hypertrophique du pylore : diagnostic et traitement
16. Diagnostic d’une tumeur abdominale de l’enfant : manifestations cliniques explorations et
diagnostic étiologique
Endocrinologie
17. Traitement chirurgical des goitres : bases du traitement chirurgical, principales méthodes
indications
18. Cancer de la thyroïde : anatomie pathologique, diagnostic et traitement
19. Tumeurs de la surrénale : circonstances de découverte et démarche diagnostique
20. Tumeurs endocrines du pancréas : circonstances de découverte, démarche diagnostique,
principales formes cliniques
Chirurgie gynécologique
21. Cancer du sein épidémiologie, anatomie pathologique et classification, diagnostic, traitement
22. Complications des avortements: diagnostic et prise en charge
23. Hémorragies au cours de la grossesse et du post partum: diagnostic, étiologie, prise en charge
24. Maladie trophoblastique diagnostic et traitement
25. Cancers du col utérin : épidémiologie, dépistage, anatomie pathologique, diagnostic et principes
du traitement.
26. Cancers de l’endomètre : épidémiologie, diagnostic, principes du traitement
27. Fibromyomes utérins : diagnostic, évolution et traitement
28. Tumeurs de l’ovaire: anatomie pathologique, diagnostic et principes du traitement
29. Pelvipéritonites d’origine gynécologique : diagnostic, évolution et traitement
Chirurgie urologique
30. Adénome prostatique : diagnostic, évolution et traitement
31. Cancer de la prostate : diagnostic, évolution et traitement
32. Cancers du testicule: anatomie pathologique, diagnostic, évolution et traitement
33. Cancer du rein de l’adulte : anatomie pathologique, diagnostic, évolution et traitement
34. Tumeurs de vessie : anatomie pathologique, diagnostic, évolution et traitement
35. Lithiase urinaire: étiologie, physiopathologie, diagnostic, évolution et traitement
36. Incontinence urinaire chez la femme : diagnostic et principes du traitement
37. Fistules vésico-vaginales : étiologies, diagnostic et traitement
38. Tuberculose uro-génitale : diagnostic, complications, séquelles et traitement
39. Rétrécissements de l’urètre: épidémiologie, étiologies, diagnostic et traitement
Neurochirurgie
40. Traumatismes vertébro-médullaires cervicaux : diagnostic, complications et traitement
41. Traumatismes vertébro-médullaires dorso-lombaires : diagnostic, complications et traitement
42. Compressions médullaires lentes : diagnostic, évolution et principes thérapeutiques
43. Tumeurs de la fosse cérébrale postérieure : anatomie pathologique, physiopathologie,
diagnostic étiologique et évolution
Traumatologie
44. Fractures de l’anneau pelvien: mécanisme, classification, diagnostic, complications et principes
thérapeutiques
45. Fractures du col du fémur : classification, diagnostic et principes thérapeutiques
46. Fractures des plateaux tibiaux : classification, diagnostic, complications et principes
thérapeutiques
47. Lésions méniscales du genou : classification, diagnostic et principes thérapeutiques
48. Fractures bimalléolaires : mécanismes, classification, diagnostic, complications et principes
thérapeutiques
49. Luxations récentes de l'épaule : mécanismes, classification, diagnostic, complications et
principes thérapeutiques
50. Tumeurs malignes des os : classification, diagnostic et principes thérapeutiques
Traumatologie pédiatrique :
51. Ostéomyélites aiguës de l’enfant : physiopathologie, diagnostic clinique et paraclinique,
évolution et complications, formes cliniques et traitement
52. Luxation congénitale de la hanche avant l’âge de la marche : facteurs étiologiques, diagnostic
et traitement
53. Epiphysiolyse fémorale supérieure: facteurs étiologiques, diagnostic, complications et principes
thérapeutiques
54. Ostéochondrite primitive de la hanche : facteurs étiologiques, diagnostic, évolution et principes
thérapeutiques
Chirurgie vasculaire
55. Artériopathies oblitérantes des membres inférieurs : diagnostic, évolution et principes
thérapeutiques
56. Sténose de la carotide interne extra crânienne : diagnostic, évolution et principes
thérapeutiques
57. Varices des membres inférieurs : diagnostic, évolution et principes thérapeutiques
58. Anévrysmes de l'aorte abdominale sous rénale : étiologie, diagnostic, complications et
traitement
59. Insuffisance entéromésentérique chronique : diagnostic, évolution et principes thérapeutiques
Chirurgie thoracique
60. Kystes hydatiques du poumon : diagnostic et principes thérapeutiques
61. Cancers bronchiques : épidémiologie, anatomie pathologique, diagnostic, évolution et principes
thérapeutiques
ORL
62. Dyspnée laryngée : diagnostic étiologique et traitement
63. Obstruction nasale : diagnostic étiologique et traitement
64. Cancer du cavum : épidémiologie, anatomie pathologique, diagnostic et principes thérapeutiques
Ophtalmologie
65. Cataracte : diagnostic, principes de traitement et de prévention
66. Glaucome primitif à angle fermé : physiopathologie, diagnostic, évolution et traitement
67. Trachome : définition, différents stades, complications et traitement
ANATOMIE
ANATOMIE
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Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008
Q1
Q1
Q1
Q1. Les voies de conduction nerveuse et sensitive : voies de la
sensibilité proprioceptive et voies de la sensibilité extéroceptive
 = ascendantes ou centripètes ou afférentes
 Voies sensitivo – sensorielles qui permet d'acheminer l'influx nerveux des récepteurs périphériques
vers les centres nerveux.
 Passe obligatoirement :
- d'une part par le nerf rachidien pour tout ce qui concerne la sensibilité des mbres, tronc et le cou.
- d'autre part par le nerf crânien pour la sensibilité de l'extrémité céphalique et les organes des sens.
LES VOIES DE LA SENSIBILITE PROPRIOCEPTIVE OU PROFONDE
 Transmet en permanence au centre nerveux la position des différents segments des mb dans l'espace.
 Les récepteurs spécifiques se trouvent en profondeur du corps sur les structures para articulaire
(capsule articulaire, tendon, muscle, ligament, périoste)
 La sensibilité proprioceptive se divise en 2 groupes :
- la sensibilité proprioceptive consciente : arrive au niveau du cortex cérébral.
- la sensibilité proprioceptive inconsciente : se projette sur le cervelet.
I. La sensibilité proprioceptive consciente :
 C'est la voie sensitive principale.
 Voie de conduction rapide, à caractère profonde discriminative et consciente
 Elle comprend 3 neurones :
Le 1er neurone N1:
 Pour le nerf rachidien :
- le corps cellulaire se trouve au niveau du ganglion spinal
- présente un prolongement périphérique, dendrite, qui se termine au contact de récepteur spécifique au
niveau para articulaire.
- un prolongement central, axone, qui traverse la racine post et pénètre dans la ME par le sillon
collatéral post pour rejoindre le cordon post homolatéral est constitue le Fx de Goll et de Burdach.
- le Fx de Goll est constitué par les fibres qui proviennent du membre inf et du tronc.
- le Fx de Burdach est constitué par les fibres qui proviennent du membre sup et du cou
- le cordon post de la ME est organisé selon une somatotopie très précise
- les fibres du Fx de Goll et Burdach remonte dans la ME jusqu'au niveau du bulbe fermé pour se
terminer en faisant synapse avec les noyaux de Goll et Burdach.
 Pour le nerf crânien:
- le corps cellulaire se trouve au niveau du ganglion des nerfs crâniens.
- le prolongement centripète aboutit au noyau gélatineux de Rolando pour la racine sensitive du nerf
trijumeau et au noyau du faisceau solitaire pour les nerfs sensitifs; intermédiaire de Wrisberg VII,
glosso-pharyngien IX et vague X.
ANATOMIE
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Le 2ème neurone :
- représenté par les cellules des noyaux de G et B.
- dont les axones croisent la ligne médiane pour constituer le Ruban de Reil médian.
- à ces axones s'ajoutent les fibres issues des cellules du noyau solitaire et du noyau gélatineux de
Rolando.
- au niveau du bulbe les fibres forment la décussation sensitive.
- le Ruban de Reil médian se place en arrière du Fx pyramidale et traverse les 3 étages du TC et se
termine dans les noyaux thalamiques (noyau ventral postéro-latéral) du coté opposé à son origine ou
a lieu la 2ème
synapse de la voie.
Le 3ème neurone :
- neurone terminal ou thalamo-cortical.
- le corps cellulaire se trouve au niveau du noyau ventral postéro-latéral du thalamus.
- dont les axones traverse le centre ovale et se projette sur le cortex sensitive primaire (aires corticales
3,1 et 2) de la circonvolution pariétale ascendante sur les couches granulaires
- cette terminaison ce fait selon une somatotopie très précise
- la répartition somatotopique est proportionnelle à l'importance fonctionnelle de la région du corps
correspondante.
II. La sensibilité proprioceptive inconsciente :
 Correspond aux voies spino-cérébelleuses.
 Même récepteur périphérique au niveau para articulaire.
 Beaucoup plus rapide que la sensibilité proprioceptive consciente.
 On distingue 2 voies spino-cérébelleuses :
- Directe : comporte 2 neurones :
o Le 1er
est représenté par la cellule du ganglion spinal, dont l’axone se termine à la base de la
corne postérieure dans la colonne de Clarck, particulièrement developpée au niveau de la
moelle dorso-lombo-sacrée, où a lieu la synapse avec le 2ème
neurone.
o Le 2ème
rejoint le cordon latéral homolatéral de la moelle pour former le faisceau spino-
cérébelleux dorsal de Fleschsig. Celui-ci atteint le vermis supérieur par le pédoncule
cérébelleux inférieur.
- Indirecte : comporte 2 neurones :
o Le 1er
est représenté par la cellule du ganglion spinal, dont l’axone se termine à la base de la
corne postérieure dans la colonne de Bechterew, particulièrement developpée au niveau de la
moelle cervicale, où a lieu la synapse avec le 2ème
neurone.
o Le 2ème
croise la ligne médiane, rejoint le cordon latéral de la moelle pour former le faisceau
spino-cérébelleux ventral croisé de Gowers. Celui-ci atteint l’ensemble du vermis par le
pédoncule cérébelleux supérieur.
 Rôle : informe le cervelet sur la position des articulations et des différents segments pour la régulation
du tonus musculaire.
ANATOMIE
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LES VOIES DE SENSIBILITE EXTEROCEPTIVE OU SUPERFICIELLE
 Elle informe le système nerveux sur les différentes propriétés du milieu extérieur grâce à des
récepteurs cutanés, tactiles et thermo-algique.
 La sensibilité extéroceptive est essentiellement consciente.
 La plupart des voies qui véhiculent ce type de sensibilité se terminent dans le cortex cérébral
I. La sensibilité tactile :
On distingue 2 types de tact :
1. Le tact précis = la sensibilité tactile épicritique :
 Précise, discriminative
 Voie très rapide à 3 neurones qui présente une somatotopie très précise et suit exactement la voie
cordonale post (voie de la sensibilité profonde consciente)
Le 1er neurone N1:
- le corps cellulaire se trouve au niveau du ganglion spinal
- présente un prolongement périphérique (dendrite) qui se termine au contact de récepteur spécifique
- Un prolongement central (axone) qui traverse la racine post et pénètre dans la ME par le sillon
collatéral post pour rejoindre le cordon post homolatéral est constitue et constitue avec les fibres de
sensibilité proprioceptive le Fx de Goll et le Fx de Burdach.
- les fibres du Fx de Goll et Burdach remonte ds la ME jusqu'au niveau du bulbe fermé pour se terminer
en faisant synapse avec les noyaux du G et B.
Le 2ème neurone :
- représenté par les cellules des noyaux de G et B.
- dont les axones croisent la ligne médiane pour constituer le Ruban de Reil médian.
- le Ruban de Reil médian se place en arrière du Fx pyramidale et traverse les 3 étages du TC et se
termine dans les noyaux thalamique (noyau ventral postero-latéral) du coté opposé à son origine ou a
lieu la 2ème
synapse de la voie
Le 3ème neurone :
- neurone terminal ou thalamo-cortical.
- le corps cellulaire se trouve au niveau du noyau ventral postero-latéral du thalamus.
- dont les axones se projettent sur le cortex pariétale
2. Le tact grossier = la sensibilité tactile protopathique :
 Montre une précision sur la nature et sur la topographie de la stimulation.
 Voie très lente, poly synaptique. C'est un système dit d'alerte globale.
Le 1er neurone N1 :
- le corps cellulaire se trouve au niveau du ganglion spinal
- la dendrite se termine au contact des récepteurs cutanés.
- l'axone traverse la racine post et pénètre dans la ME par le sillon collatéral post puis pénètre ds la
corne post de la ME pour faire synapse avec les noyaux de la tête.
 Au niveau des noyaux de la tête, l'influx nerveux passe par plusieurs inter-neurones avant que l'axone
croise la ligne médiane pour former un faisceau qui vient se placer en avant de la corne antérieure : le
Fx spino-thalamique ventral.
 Le Fx spino-thalamique ventral remonte le long de la ME, 80 à 90% de ses fibres s'arrête en faisant
synapse au niveau de la substance réticulée du TC (faisceau réticulo-spino-thalamique) et 10 à 20%
des fibres restantes atteignent les noyaux non spécifiques du thalamus (faisceau paléo-spino-
thalamique).
 À partir de ces noyaux, l'influx nerveux se projette sur tout le cortex cérébral.
ANATOMIE
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II. La sensibilité thermo algique :
 Permet la transmission de la sensibilité au froid, chaud et a la douleur.
 Voie rapide, très précise et comporte 3 neurones :
le 1er neurone N1:
- le corps cellulaire se trouve au niveau du ganglion spinal
- la dendrite se termine au contact des récepteurs spécifiques au chaud, froid et à la douleur.
- l'axone traverse la racine post et pénètre dans la ME par le sillon collatéral post puis pénètre dans la
corne post de la ME pour faire synapse au niveau de la substance gélatineuse de Rolando.
le 2ème neurone :
- représenté par les cellules de la substance gélatineuse de Rolando
- dont les axones croisent la ligne médiane pour se placer en avant de la corne antérieure de la ME
formant ainsi le Fx spino-thalamique dorsal qui se place derrière le faisceau spino-thalamique
ventral (faisceau néo-spino-thalamique)..
- ce Fx possède une somatotopie très précise.
- le Fx spino-thalamique dorsal traverse la ME puis le TC et se termine au niveau du thalamus dans la
partie post du noyau ventral postéro latéral.
NB : Les faisceaux spino-thalamiques ventral et dorsal constituent le faisceau de Déjerine
Le 3ème neurone :
- le corps cellulaire se trouve au niveau du noyau ventral postéro-latéral du thalamus.
- dont les axones se projettent sur la circonvolution pariétale ascendante 3, 1 et 2 selon une
somatotopie très précise.
NB : - Système lemniscal = Tact épicritique et Sensibilité profonde proprioceptive
- Système antérolatéral (extra lemniscal) = Sensibilité thermo-algique et Tact protopathique
Conclusion : la connaissance de cette anatomie a de multiples intérêts :
1. Comprendre la genèse de certains troubles cliniques :
La lésion des voies sensitives se traduit par des tb dont le caractère est fonction du niveau lésionnel.
 La lésion du système nerveux périphérique :
- Par traumatisme, compression ou polynévrite : symptômes sensitifs et moteurs.
- Au niveau du ganglion : seule la sensibilité est touchée
 La lésion médullaire :
- Section complète : anesthésie et paralysie sous-jacente.
- Hémisection transverse : paralysie + perte de la sensibilité profonde homolatérale + atteinte de
la sensibilité superficielle du côté opposé = le syndrome de Browne-Sequard.
- Le tabès détermine une dissociation de la sensibilité: anesthésie tactile et perte de la sensibilité
profonde, tandis que les sensibilités thermique et douloureuses sont conservées.
- La syringomyélie : atteinte de la sensibilité thermo-algésique et conservation du tact et de la
sensibilité profonde.
 Les lésions du tronc cérébral (de nature vasculaire ou tumorale): anesthésie croisée,
syndrome pyramidal et paralysie d’un ou de plusieurs nerfs crâniens.
 Enfin, les lésions du thalamus (de nature vasculaire) : atteinte de la sensibilité profonde,
avec troubles extrapyramidaux.
2. Permet des interventions thérapeutiques visant une anesthésie en cas de douleur rebelle :
- Radicotomie post
- Radicellotomie post sélective
- Commissurotomie post
- Cordotomie antéro-latérale
ANATOMIE
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Q2. Les voies de la motricité : volontaire et involontaire.
 Voies descendantes centrifuges, elles vont quitter le SNC pour agir au niveau de la périphérie
(muscles)
 Peuvent être subdivisées schématiquement et artificiellement en 2 types:
- Composante volontaire : qui correspond au déplacement
- Composante involontaire : automatique, précède et accompagne l'exécution du mouvement.
LES VOIES DE MOTRICITE VOLONTAIRE
 C'est la voie pyramidale ou motrice principale.
 Son atteinte est responsable d'un déficit avec une expression clinique variable selon le nv d'atteinte.
 C'est une voie rapide, monosynaptique à 2 neurones :
- Un neurone central N1 (représenté par les cellules pyramidales)
- Un neurone périphérique N2 (représenté d'une part, par les cellules radiculaire des cornes
antérieures de la ME, et d'autre part, par les cellules des noyaux moteur du TC)
 Exploration actuellement possible grâce a l'IRM.
 La voie pyramidale se diviser en deux faisceaux :
I. FAISCEAU GENICULE OU CORTICO – NUCLEAIRE :
 Fx de la voie pyramidale destiné aux noyaux moteurs des nerfs crâniens.
 Passe dans le genou de la capsule interne d’où son nom.
 Innerve les muscles striés de la tête et du cou
A. Origine :
 1/3 inf des aires motrices primaire (4) et secondaire (6) et (8).
 Il existe une somatotopie très précise, illustrée par « l’homonculus de Penfield »
 Les régions les plus représentées sont les régions les plus fonctionnelles (la région péribuccale et
périorbitaire)
B. Trajet et rapports :
 Passe dans le genou de la capsule interne, à ce niveau il est en rapport :
- en dedans : thalamus et noyau caudé
- en dehors : noyau lenticulaire.
- en arrière : le Fx cortico-spinal dans le bras post.
- en avant : le bras ant de la capsule interne
 Ensuite il s'engage dans le pédoncule cérébral juste devant le locus Niger et en dedans du Fx
pyramidale (Fx cortico-spinal).
 Traverse la protubérance et le bulbe de part et d'autre de la ligne médiane, et se termine à la partie
inférieure du bulbe rachidien.
C. Distribution :
 Au fur et à mesure que les axones traversent le TC ils croisent la ligne médiane et se termine au
niveau des noyaux moteurs des nerfs crâniens du coté opposé (corps cellulaire du N2)
 Au niveau du mésencéphale : ils se terminent au niveau du :
- noyau du nerf oculo-moteur commun III
- noyau du nerf pathétique IV.
 Au niveau de la protubérance : ils se terminent au niveau du :
- noyau masticateur Vm
- noyau du nerf occulo-moteur externe VI
ANATOMIE
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- noyau du nerf facial moteur VII.
 Au niveau bulbaire : ils se terminent au niveau du :
- noyau Ambigu (colonne comportant les noyaux des N glosso-pharyngien IX, vague X, et spinale
XI)
- noyau du N grand hypoglosse XII
 Les axones du 2ème neurone (N2) constituent les fibres motrices des nerfs crâniens.
Conclusion :
Son atteinte est responsable d'un déficit avec expression clinique variable selon le niveau de la lésion :
 Une atteinte au niveau du noyau du III ou en aval donne :
- une ophtalmoplégie homolatérale
- avec atteinte de la motricité intrinsèque et extrinsèque.
 Si atteinte en amont de décussation : Ophtalmoplégie controlatérale extrinsèque.
 Atteinte du Fx géniculé destiné au noyau du VII donne une paralysie faciale centrale.
 Atteinte au niveau du noyau lui-même est à l'origine d'une paralysie faciale périphérique.
II. FAISCEAU CORTICO – SPINAL OU FAISCEAU PYRAMIDAL :
 Fx de la voie pyramidale destiné aux noyaux moteurs des nerfs rachidiens.
 innerve la musculature du tronc et des membres
A. Origine :
 2/3 sup. de l'aire motrice primaire (4) et secondaire (6) et (8).
 Il existe une somatotopie très précise, illustrée par « l’homonculus de Penfield » où
- le pied est représenté au niveau du lobule para central,
- la ceinture pelvienne et le tronc au niveau de la partie sup. de FA,
- la région sous jacente est destinée au mb sup. sur laquelle la main est bien représentée surtout le
pouce.
B. Trajet et rapports :
 Passe dans la capsule interne au niveau de son bras post, à ce niveau il est en rapport :
- En dedans : thalamus et noyau caudé.
- En dehors : noyau lenticulaire.
- En arrière : les radiations optiques.
- En avant : le genou de capsule int.
 Puis passe dans le pédoncule cérébral en avant du locus Niger et traverse le TC en dehors du Fx
géniculé, de part et d'autre de la ligne médiane
- Au niveau du mésencéphale : ce Fx est entre le Fx géniculé en dedans et le Fx cortico-pontin en
dehors
- Au niveau de la protubérance antérieure : il va se dissocier en fascicules par les noyaux de pons et
les fibres transversales.
- Au niveau bulbaire : les fibres se regroupent et forment la pyramide bulbaire.
 A l'extrémité inférieure du bulbe le Fx se divise en deux contingents :
- 90% des fibres croisent la ligne médiane en réalisant ainsi la décussation des pyramides pour
former le Fx cortico-spinal croisé (FCSC), qui va cheminer au niveau du cordon latéral de la ME.
- 10% des fibres continuent leur trajet le long du sillon médian antérieur pour former le Fx cortico-
spinal direct (FCSD).
ANATOMIE
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C. Terminaison :
 Les deux Fx vont se terminer au niveau de la corne antérieur de la ME.
 FCSC : fait synapse avec le corps cellulaire du motoneurone α (N2) au niveau de la corne antérieure
homolatérale. Il est destiné à la musculature distale, essentiellement des membres
 FCSD : destiné à la musculature axiale et proximale, il va avoir une double projection,
- la plus part des fibres croisent la ligne médiane pour faire synapse avec les corps cellulaires des
motoneurones α de la corne antérieure controlatérale.
- les autres fibres vont se terminer sur les motoneurones α de la corne antérieure ipsilatérale
(homolatérale)
 Les axones du N2 vont constituer les racines antérieures des nerfs rachidiens qui vont se terminer
dans la plaque motrice.
Conclusion :
 Il est important de connaître cette voie car son atteinte est fréquente dans la pathologie clinique
 Exploration actuellement possible grâce a l'IRM.
 L'atteinte du Fx cortico-spinal est responsable :
- Hémiplégie ou hémiparésie selon le degré de l'atteinte
- Syndrome pyramidal souvent associé.
 L'expression clinique sera différente selon le niveau d'atteinte :
- Sus médullaire : déficit croisé, hémiplégie controlatérale
- Médullaire : déficit homolatéral.
 Association si atteinte encéphalique (Fx géniculé et Fx CS) surtout dans les AVC :
- Atteinte corticale : hémiplégie non proportionnelle (ex : AVC sylvien)
- Atteinte au niveau de la capsule interne : hémiplégie massive proportionnelle
- Atteinte au niveau du TC : Sd alterne :
o Hémiplégie controlatérale
o + Atteinte des nerfs crâniens homolatérale.
Ex : syndrome de Walenberg.
VOIES DE MOTRICITE INVOLONTAIRE OU VOIE EXTRAPYRAMIDALE
 C'est l'ensemble des structures permettant la conception, la programmation, la préparation et
l'accompagnement de l'acte moteur.
 Elle assure :
- la régulation du tonus musculaire (régulation statique)
- l’élaboration des mouvements automatiques et semi-automatiques (régulation dynamique)
- l’inhibition des mouvements involontaires ou parasites (harmonisation de la motricité).
 A la différence de la voie pyramidale, c'est une voie de transmission relativement lente, poly
synaptique car elle met en jeu plusieurs neurones entre le cortex moteur et le muscle effecteur.
A. Origine :
1. Le cortex cérébral extrapyramidal :
 Au niveau du lobe frontal : les aires 6, 8, 46, 10
 Au niveau du lobe pariétal : les aires somesthésiques 3, 1 et 2 + les aires 5 et 7
 Au niveau du lobe temporal : 41, 22
 Au niveau du lobe occipital : 17, et une partie du 19
→ Une partie de l'aire 19 et une partie du 8 vont intervenir dans la régulation des activités automatiques :
mouvement conjugué de la tête et des yeux.
ANATOMIE
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2. Les noyaux gris centraux :
 Néo-Striatum : complexe formé par le noyau caudé et le putamen (la partie lat du noyau lenticulaire).
 Paléo-Striatum : formé par le pallidum (la partie médiale du noyau lenticulaire) et les noyaux sous
thalamique (zone incerta et corps de Luys).
 Le thalamus : principalement son noyau latéro-ventral antérieur
3. Les noyaux gris du tronc cérébral :
Mésencéphale : Pons : Bulbe rachidien :
 Tubercules quadrijumeaux
antérieurs et post.
 Locus Niger
 Noyau rouge
 Substance réticulée
 Noyaux du pons
 Substance réticulée
 Olive bulbaire
 Noyaux vestibulaires
 Substance réticulée
B. Connexions :
1. Projection du cortex cérébral sur les noyaux sous corticaux :
 Les instructions corticales décrivent un trajet en boucle : appelée la boucle cortico-strio-thalamo-
corticale.
 Connexion entre le cortex extrapyramidal et le néo-striatum, ce dernier projette les instructions
élaborées sur le pallidum et de là sur le noyau ventro-latéral du thalamus qui les renvoie à son tour
vers le cortex préfrontal.
2. Projections des noyaux gris centraux : la voie de sortie est représentée par le pallidum qui va se
projeter selon 2 Fx :
 Un Fx sup. : Fx lenticulaire : qui se projette sur le thalamus et les noyaux sous thalamique
 Un Fx inf. : anse lenticulaire qui va se projeter sur les noyaux mésencéphalique en particulier sur le
locus Niger et le noyau rouge.
3. Projection des noyaux du TC :
 Les noyaux du TC vont se projeter sur les motoneurone gamma de la corne antérieure de la ME par
l'intermédiaire des Fx :
- La substance réticulée par le Fx réticulo-spinal
- Les tubercules quadrijumeaux par le Fx tecto-spinal
- L'olive bulbaire par le Fx olivo-spinal
- Les noyaux vestibulaires par le Fx vestibulo-spinal
- Le motoneurone gamma intervient dans la régulation du tonus musculaire en permanence (au
repos, en posture et durant la marche)
 Le locus Niger (substance noir) se projette sur le putamen.
 Le noyau rouge se projette sur le motoneurone α par le Fx rubro-spinal au même titre que le Fx
pyramidal (il est modulateur du tonus musculaire)
 Les noyaux du pons vont se projeter sur le néo-cérébellum à travers les pédoncules cérébelleux
moyens (le néo-cérébellum intervient dans la coordination de l'activité motrice).
Conclusion :
Les troubles extrapyramidaux s’expriment à travers de nombreux tableaux cliniques, dont les plus
classiques sont :
 La maladie de Parkinson : serait due à une lésion du locus Niger et du pallidum, ou à un déficit du
neurotransmetteur dopaminique.
 Le syndrome athétosique : est dû à des lésions prédominant sur le noyau caudé et le pallidum.
 Le syndrome choréique : secondaire à des lésions des noyaux centraux et du cervelet
ANATOMIE
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Q3. Le plexus splanchnique cœliaque : constitution et rapport
 Le plexus splanchnique est l'ensemble des filets nerveux qui se placent entre la chaîne sympathique et
le hile de l'organe.
 Le plexus splanchnique cœliaque, abdominal, lombaire ou solaire est le plus important plexus de
l'abdomen, c'est le cerceau végétatif abdominal.
 Situé dans l’étage sus-mésocolique de la cavité abdominale, en avant de l'aorte : il est rétro péritonéal.
 Intérêt :
- Assure le maintient de la vie (viscères, métabolisme…) et la survie (reproduction…)
- Il est à l’origine des douleurs de la région abdominale.
- Système d’équilibre qui assure tout ce qui est involontaire, spontané…
I. CONSTITUTION :
Fait de 3 paires de ganglions qui reçoivent des fibres afférentes et donnent des fibres efférentes.
A. Ganglions : réunis les uns aux autres par des filets nerveux.
 Ganglions semi-lunaires :
- en forme de croissant à concavité supérieure.
- situé de part et d'autre du tronc cœliaque.
- comportent un corps, une corne latérale et une corne médiale.
 Ganglions mésentériques supérieurs : placés de part et d'autre de l'origine de l'AMS.
 Ganglions aortico-rénaux : situés en avant de l'origine des artères rénales.
B. Branches afférentes :
Au contingent sympathique, le plus important, venu des nerfs splanchniques, se surajoutent un contingent
parasympathique, issu du vague droit, et quelques filets des nerfs phréniques.
1. Fibres sympathiques :
 Nerfs grands splanchniques
- naissent du 6ème
au 9 ème ganglion sympathique thoracique.
- traversent le pilier médial du diaphragme à la hauteur de D12.
- et se terminent sur la corne latérale du ganglion semi-lunaire.
 Nerfs petits splanchniques
- naissent des 10ème
et 11ème
ganglions sympathiques thoraciques.
- gagnent l'abdomen en passant entre le pilier médial et le pilier latéral du diaphragme.
- et se divisent en plusieurs filets nerveux qui se rendent aux trois ganglions : semi lunaire,
mésentérique supérieur et aortico-rénal.
 Nerfs splanchniques inférieurs
- naissent du 12ème
ganglion sympathique thoracique,
- passent par le même espace que les précédents
- et se jettent dans les ganglions aortico-rénaux.
NB : les nerfs phréniques, par leurs branches abdominales, envoient également des filets au plexus
solaire, par l'intermédiaire du plexus diaphragmatique inférieur.
2. Fibres parasympathiques :
 Viennent du nerf vague (X) droit qui chemine derrière l'œsophage abdominal et se divise en 2
branches qui rejoignent chacune la corne médiale du ganglion semi-lunaire correspondant, et
constituent avec le nerf grand splanchnique une anse nerveuse anastomotique.
3. Fibres sensitives :
 Proviennent de la paroi des différents organes, elles traversent les plexus ganglionnaires pour aller se
terminer au niveau de la corne latérale de la ME
ANATOMIE
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C. Branches efférentes :
Accompagnent toutes les branches de l'aorte abdominale et apportent le contingent sympathique et vagal
à tous les viscères abdominaux, sous forme de plexus secondaires :
 Le plexus diaphragmatique inférieur : destiné à la coupole diaphragmatique, sans suivre les artères.
 Le plexus cœliaque : se divise en 3 sous plexus :
- Plexus coronaire stomachique ou gastrique, destiné à l'estomac en suivant la faux de l'artère
- Plexus hépatique, disposé en 2 plans :
o antérieur, satellite de l'artère hépatique
o postérieur, satellite de la veine porte et des voies biliaires.
- Plexus splénique, destiné au duodénum, pancréas, la rate et à la grande courbure gastrique.
 Le plexus mésentérique supérieur : destiné au pancréas gauche, les anses grêles et le colon droit.
 Le plexus surrénal : vient de la région de l'artère cœliaque et du ganglion semi-lunaire et converge
vers la glande surrénalienne et la partie supérieure de l'uretère. Il recouvre en avant la terminaison du
nerf grand splanchnique
 Les plexus spermatiques ou utéro-ovariens : satellites des artères homonymes, se détachent de la
partie inférieure du plexus solaire. Il est destiné aux testicules (homme), et aux annexes (femme).
 Le plexus mésentérique inter-mésentérique : correspond aux filets qui descendent en avant et sur les
côtés de l’aorte dans l’intervalle compris entre les artères mésentériques. Il accompagne l'artère et se
distribue au côlon gauche et au rectum.
 Les plexus rénaux : ont une disposition péri artérielle, s’anastomosent avec le plexus mésentérique
inférieur.
II. RAPPORTS
 Le plexus solaire, situé dans la région cœliaque de Lushka, c’est à dire dans la région rétropéritonéale
de l’étage supérieur de l’abdomen, possède donc de nombreux rapports avec les viscères abdominaux
sus-mésocoliques.
 Rapports postérieurs :
- l’aorte abdominale
- le rachis dorso-lombaire, de Th12 à L1
- les artères phréniques inférieures
 Rapports antérieurs :
- le petit épiploon
- l’arrière cavité des épiploons
- le péritoine pariétal
- les branches du tronc cœliaque
- le bord supérieur du pancréas
 Rapports supérieurs (de bas en haut) :
- les artères phréniques inférieures
- les piliers du diaphragme et le hiatus
aortique
- le diaphragme et le hiatus œsophagien
- le tronc cœliaque : il isole les deux
ganglions
- le foie
 Rapports inférieurs :
- l’artère mésentérique supérieure
- la veine splénique
- le bord supérieur du pancréas
- la région pylorique de l’estomac
 Rapports droits :
- le pilier diaphragmatique droit
- la veine cave inférieure
- la glande surrénale droite et le rein droit
- le pédicule hépatique (veine porte, canal
cholédoque, artère hépatique)
- le foie
 Rapports gauches :
- le pilier diaphragmatique gauche
- la glande surrénale gauche et le rein
gauche
- la petite courbure de l’estomac
Conclusion :
 La connaissance de l'anatomie du plexus solaire est capitale afin d'accéder aux ganglions par un geste
invasif notamment les blocs des ganglions cœliaques dans le traitement antalgiques des douleurs
chroniques des cancers de l'étage sous mésocolique (pancréas++, estomac, duodénum, foie, vésicule
biliaire) lorsque la morphinothérapie n'est plus suffisante, ou bien dans la vagotomie bitronculaire
dans le traitement des ulcères gastroduodénaux.
ANATOMIE
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Q4. La vascularisation de l'encéphale : le polygone de Willis
 L’encéphale est la partie supérieure du système nerveux central, constituée par le cerveau, le tronc
cérébral et le cervelet.
 La vascularisation de l'encéphale comporte :
- Une Vx° artérielle, de type terminal, sans anastomoses intra encéphaliques. Il existe 2 systèmes
anastomotiques extra encéphaliques :
o 1er
système : correspond au réseau Cortico-pie-mérien, à partir duquel se détache des artères
perforantes
o 2ème
système : système anastomotique de la base du cerveau = polygone de Willis
- Un réseau veineux très riche : drainé par des veines cérébrales dans des sinus, puis dans les veines
cervicales : faciales ou vertébrales.
- Il n'y a pas de retour lymphatique, mais le LCR peut être assimilé à une circulation lymphatique.
 L’intérêt de l'étude de la vascularisation de l’encéphale est représenté par la fréquence élevée de la
pathologie vasculaire cérébrale (AVC++)
I. LES ARTERES A DESTINEE ENCEPHALIQUE :
1. Le système carotidien :
 Formé par les deux artères carotides interne, dont chacune prend naissance au niveau de la bifurcation
de l’artère carotide primitive en regard de C4.
 Se dirige vers la base du cerveau, passe dans le canal carotidien creusé dans le rocher, traverse la loge
caverneuse avant de se terminer à la base du cerveau, en dehors du chiasma et en regard de l’espace
perforé antérieur, où elle se divise en 2 branches terminales : l’artère cérébrale antérieure et l’artère
cérébrale moyenne (sylvienne).
2. Le système vertébro-basilaire :
 Formé par l'union des 2 artères vertébrales en avant du bulbe rachidien pour former le tronc basilaire.
 Chaque artère vertébrale prend naissance au niveau de l’artère sous Clavière.
 Le tronc basilaire chemine dans la gouttière basilaire et va se terminer à la jonction de la protubérance
annulaire et du mésencéphale, en se divisant en 2 paires de vaisseaux : d’une part les artères
cérébelleuses supérieures, de l’autre les artères cérébrales postérieures.
II. LE POLYGONE DE WILLIS : cercle artériel de la base du cerveau
 Un système artériel anastomotique, d’une part entre le territoire carotidien et vertébro-basilaire,
d’autre part entre les 2 systèmes carotidiens internes droit et gauche.
 Intérêt :
- Anatomique : il permet dans certains cas de pallier l’insuffisance d’une des sources d’irrigation du
cerveau, mais sa morphologie est variable et il n’est complet que chez 25% des individus.
- Physiologique : donne naissance à toutes les artères assurant la vascularisation du cerveau et à de
nombreuses collatérales pour les centres neuro-végétatifs mésencéphaliques, diencéphaliques et
télencéphaliques.
- Pathologique : siège le plus souvent des malformations anévrysmales.
 Bonne connaissance grâce au progrès de l'imagerie : artériographie, IRM, TDM avec ou sans injection
de produit de contraste.
A. Siège :
 Situé dans l'espace sous arachnoïdien dans deux loges :
- Une antérieur, ou lac opto-chiasmatique, où se trouvent les communicantes post.
- Une autre post, ou lac basilaire, avec les cérébrales post.
 Il encadre le losange opto-pédonculaire avec les tubercules mamillaires, les tubes et le chiasma
optique, et encercle la selle turcique.
ANATOMIE
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B. Constitution et rapports :
Le polygone de Willis a 7 côtés que l’on peut considérer en 4 segments :
1. Segment antérieur :
 Constitué par la terminaison des 2 artères carotides internes, droite et gauche en regard de l'espace
perforé antérieur et dehors du chiasma optique.
 L'artère cérébrale antérieure issue de la carotide interne se dirige en avant et en dedans, surcroise le
nerf optique pour rejoindre son homologue par l'artère communicante antérieure en avant du
chiasma optique et passe ensuite dans la scissure inter hémisphérique, et chemine le long du bec du
corps calleux puis se ramifie à la face médiale des lobes frontaux et pariétaux ; elle irrigue les cortex
moteur et sensitif correspondant au membre inférieur.
*** C'est au niveau de l'artère communicante antérieure où les anévrysmes sont fréquents.
2. Segment postérieur :
 Formé par la terminaison du tronc basilaire en regard de l'espace perforé postérieur, qui donne 2
branches terminales; les artères cérébrales postérieures qui contournent la face latérale du
mésencéphale et pré croisent les bandelettes optiques, avant de se terminer dans le sillon calcarin.
Elles se distribuent à la face inférieure du lobe temporal et occipital.
3. Segments latéraux :
 Formé par l'artère communicante postérieure qui naît de la carotide interne, se dirige en arrière en
croisant la face inf de la bandelette optique pour faire anastomose avec l'artère cérébrale postérieure.
C. Autres branches terminales de la carotide interne :
 En plus de l'artère cérébrale antérieure et communicante postérieure.
 L'artère cérébrale moyenne : part en dehors et s'engage dans la scissure de Sylvius = artère
sylvienne, où elle se ramifie en plusieurs branches qui irriguent la surface latérale des lobes frontaux,
pariétaux et temporaux ; le territoire vasculaire de l’artère cérébrale moyenne inclut donc les cortex
moteur et sensitif correspondant à la totalité du corps, excepté les membres inférieurs.
 L'artère choroïdienne antérieure, une petite artère se dirigeant en arrière et en dehors et pénètre dans
la corne temporale du ventricule latéral pour vascularisé le plexus choroïde.
Conclusion :
 Au total le polygone (souvent l’hexagone) de Willis est formé :
- En avant, par les 2 cérébrales antérieures et la communicante antérieure,
- De chaque côté, par les 2 communicantes postérieures,
- En arrière, par les 2 cérébrales postérieures.
 Intérêt de la question en pathologie vasculaire ischémique ou hémorragique et dans la pathologie
tumorale de la base du crâne (adénome, angiome)
 Intérêt pour l'exploration : IRM et surtout l'angio IRM
 Intérêt dans le traitement des anévrysmes par endo-embolisation.
ANATOMIE
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Q5. Les hémisphères cérébraux : configuration extérieure et les
aires fonctionnelles corticales
 Les hémisphères cérébraux occupent la majeure partie de l’étage sus-tentoriel et ils reposent sur la
base du crâne.
 De forme ovoïde à grand axe antéro-postérieur.
 Les 2 hémisphères sont unis entre eux par le corps calleux et le trigone, ils sont creusés d'une cavité
épendymaire, les ventricules latéraux.
 Ils constituent le siège des centres supérieurs.
 Chaque hémisphère contrôle la motricité et la sensibilité de la moitié du corps opposée.
 Intérêt :
- Le cerveau est un organe noble dont toutes les lésions risquent d'être fatales.
- Siège fréquent de pathologie tumorale, traumatique et vasculaire.
I. CONFIGURATION EXTERIEURE :
 La surface des HC est constituée d’un manteau de substance grise superficielle qui constitue le cortex.
 Chaque hémisphère cérébral présente une forme ovoïde à grand axe antéro-postérieur avec 2
extrémités qu'on appelle pôles :
- Pôle frontal : extrémité antérieure
- Pôle occipital : extrémité postérieure
 Les hémisphères cérébraux sont séparés par une fente médiane : la scissure inter-hémisphérique,
interrompue par les commissures inter-hémisphériques (corps calleux, trigone) et le diencéphale.
 On distingue : 3 bords : supérieur, inféro-médial et inféro-latéral
 Ces bords délimitent 3 faces :
- Face latérale : convexe, répond à la voute
- Face médiale : répond à la faux du cerveau et aux structures inter-hémisphériques
- Face inférieure : répond à la tente du cervelet et la dure mère.
A. Face latérale :
 Convexe.
 La surface de l'hémisphère est parcourue d'un grand nombre de sillon : les sillons primaires ou
scissures. Ils vont subdiviser la surface de l'hémisphère en lobes.
 A l'intérieur des lobes, on trouve les sillons secondaires qui vont subdiviser la surface en lobules ou
circonvolutions ou gyrus. A la surface de ces lobules se trouve des sillons superficiels et variables, les
sillons tertiaires.
 Le sillon central (la scissure de Rolando) délimite en avant le lobe frontal qui présente 4 lobules
délimités par 3 sillons secondaires :
- Circonvolution frontale ascendante.
Les 3 autres circonvolutions frontales sont orientées de façon horizontale :
- Frontale supérieure : F1
- Frontale moyenne : F2
- Frontale inférieure : F3 : subdivisée en en 3 parties par 2 petits sillons l’un vertical, l’autre
horizontal, qui constituent le V Sylvien : a ce niveau on distingue d’arrière en avant : le pied
de F3, le cap de F3 (ou partie triangulaire) et la portion orbitaire de F3. Le pied et le cap de F3
correspondent au centre d'expression du langage oral.
 En arrière du lobe frontal se trouve le lobe pariétal dont la limite post n'est pas précise ; il présente 3
circonvolutions :
- Circonvolution pariétale ascendante : parallèle à la FA
Les 2 autres sont disposés horizontalement et sont séparés par un sillon inter pariétal.
- Pariétale supérieur : P1
ANATOMIE
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- Pariétale inférieure P2 : à ce niveau on distingue 2 petits lobules : Gyrus supra marginal qui va
coiffer les terminaisons de la scissure de Sylvius, et le gyrus angulaire. Ces 2 lobules
interviennent dans la compréhension du langage oral et écrit.
 Le 3ème
lobe = lobe occipital : présente 3 circonvolution sur sa face latérale :
- Occipitale supérieure : O1
- Occipitale moyenne : O2
- Occipitale inférieure : O3
 Lobe temporal : présente 3 circonvolution sur la face lat de l'hémisphère séparés par des sillons
parallèles à la scissure de sylvius.
- Temporale supérieure : T1
- Temporale moyenne : T2
- Temporale inférieure : T3
B. Face médiale :
 Plane et verticale, elle comprend 2 parties :
- L'une libre et périphérique : s'étend du bord sup de l'hémisphère au corps calleux. Séparées de
l'hémisphère opposé correspondant par la faux du cerveau.
- Une centrale adhérente : correspond au diencéphale et les commissures inter hémisphériques.
 La scissure calloso-marginale : s'étend du bec du corps calleux au bord supérieur de l'HC
 La face médiale des circonvolutions PA et FA constitue le lobule para central, qui assure le contrôle
de la sensibilité et la motricité des membres inférieurs.
 Sur la face médiale du lobe pariétal se trouve le lobule quadrilatère.
 Sillon parieto-occipitale : sépare le lobe pariétal du lobe occipital.
 Sillon calcarin : passe par le pôle occipital et se termine au niveau du sillon pariéto-occipital.
 Le 4ème
repère de la région médiale : sillon collatéral; temporo-occipital (4ème
sillon temporal), il est
au dessus du 3ème
sillon temporal
 Scissure calcarine et sillon collatéral permettent de délimiter :
- Au lobe occipitale, de haut en bas, 3 autres circonvolutions : O6 (cunéus), O5 et O4.
- Au lobe temporal, de haut en bas, 2 autres circonvolutions : T5, T4.
 Le 5ème
lobe hémisphèrique est le lobe du corps calleux ou lobe limbique : constitué par
- La circonvolution du corps calleux : constituée par le cortex cérébral entourant les structures
inter-hémisphèriques et qui se continue avec la 5ème
circonvolution temporale.
- Formations olfactives : représentées par le bulbe et pédoncule olfactif et se continue en arrière
par les stries olfactives.
- La circonvolution intra limbique (hippocampe) : rôle dans la mémoire.
 Le lobe limbique qui forme un anneau disposé autour du diencéphale et des commissures inter
hémisphérique est fermé en bas et en avant par les formations olfactives (trigone olfactif) et la
bandelette diagonale.
 Les bords du sillon latéral ou scissure de Sylvius dissimulent une dépression qui contient un lobe
particulier appelé lobe de l‘insula.
C. Face inférieure :
 Divisée par une scissure profonde; la scissure de Sylvius, en 2 parties :
- Antérieure frontale ou orbitaire où se trouve le bulbe olfactif
- L'autre postérieure ou temporo-occipitale repose sur l'étage moyen du crâne et sur la tente du
cervelet.
ANATOMIE
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II. LES AIRES FONCTIONNELLES CORTICALES :
Ce sont des zones situées au niveau du cortex cérébral, dont chacune est spécialisée dans une fonction
donnée. Elles sont classées en fonction de la densité cellulaire et les aspects fonctionnels : Classification
de Brodmann.
A. Les aires motrices :
Le cortex moteur est situé à l’arrière du lobe frontal, juste avant le sillon central.
On subdivise le cortex moteur en deux grandes aires :
 Aire motrice primaire (4) :
- la plus grande partie du gyrus pré-central (FA)
- possède une somatotopie en fonction de l'importance fonctionnelle homonculus de Penfield.
- elle assure la contraction élémentaire de tous les muscles
 Aire secondaire (6 et 8) psychomotrice,
- en avant de l'aire (4).
- assure la coordination des contractions élémentaires et leur orientation vers un but précis (praxie).
B. Les aires sensitives = somesthésiques :
Se projettent sur lobe pariétal en arrière du sillon central.
 Primaire : aires 3, 1 et 2 de Brodmann d'avant en arrière sur la circonvolution PA.
 Secondaire : psycho sensitive, en arrière de l'aire sensitive primaire
C. Les aires sensorielles :
 Aire visuelle :
- Iaire (17) sur les lèvres de la scissure calcarine, elle a un rôle de réception des images.
- IIaires (18 et 19) psycho visuelle qui entourent l'aire (17). Elles ont un rôle d’analyse et
d’identification des images.
 Aire auditives :
- Iaire (41) sur la partie moyenne de circonvolution temporal sup = Gyrus de Heschl
- IIaire (42) psycho auditive, entoure l'aire (41). assure l'identification des sons (gnosie).
 Aire gustative : aire (43) qui occupe la partie inf de la circonvolution PA.
 Aire olfactive : représentées sur la face médiale de l'hémisphère au niveau de la circonvolution
limbique, aux nombres de 2 :
- Aire septale : au dessous du genou du corps calleux/
- Aire entorhinale : l’extrémité antérieure de T5.
D. Les aires corticales du langage :
Chez le sujet droitier ces aires sont fonctionnelles que sur l'hémisphère gauche.
 Compréhension du langage :
o Oral :
- fait intervenir les 2 aires fonctionnelle (42) et (22) : (= aire de Wernicke)
- située en arrière des aires auditives.
- sa lésion entraîne l'incompréhension des paroles entendues.
o Ecrit :
- fait intervenir le Gyrus angulaire (l'aire 39) + le Gyrus supra marginale (aire40)
- située dans une zone intermédiaire entre le lobe pariétal et le lobe occipital
- Sa lésion entraîne l’alexie.
- Elles sont inséparables de l’aire de Wernicke car interviennent dans la gestuellle
accompagnant le langage.
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 Expression :
o Orale :
- l'aire (44) pied du F3 + l'aire (45) cap de F3 : = aire de Broca.
- sa lésion provoque l'aphasie.
o Ecrite :
- partie post de la 2ème
circonvolution frontal (une partie de l'aire 6) :
- sa lésion provoque l'agraphie
Conclusion :
 Les hémisphères cérébraux constituent la partie la plus importante du cerveau, siège de la raison et de
la créativité.
 Ils sont divisés en quatre parties ou lobes : le lobe frontal, le lobe occipital, le lobe pariétal et le lobe
temporal.
 Siège de pathologie fréquente surtout tumorale (qui donne des signes de focalisation)
 Exploration par : TDM, IRM.
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Q6. Les voies de conduction visuelles : origine, trajet, terminaison
 Ensemble de structure qui permet de recueillir, transmettre et percevoir les stimulations visuelles.
 Les voies optiques comprennent 3 appareils :
- De réception : les cellules visuelles de la rétine
- De transmission : les 3 neurones qui relient la rétine au cortex
- De perception : le cortex du lobe occipital, contenant le 4ème
neurone, intra cortical.
 Intérêt : explication des différentes anomalies du champ visuel
I. ORIGINE :
 Couche des cellules pigmentaire de la rétine : qui a un rôle d'écran sur le quelle va se réfléchir les
influx lumineux vers les cellules sensorielles.
 Couche des cellules sensorielles : spécialisées dans la réception des rayons lumineux :
- Les cônes : très forte concentration au niveau de la région maculaire (macula, fovéa, tache jaune),
et qui sont spécialisé dans la vision diurne (vision précise)
- Les bâtonnets : cellules très sensibles au niveau de la rétine périphérique, spécialisé dans la vision
nocturne.
II. TRAJET ET TERMINAISON :
A. Le 1er neurone N1:
 Compris dans la couche des cellules bipolaire de la rétine.
 Ses dendrites sont en relation avec les cellules sensorielles selon 2 lois :
- la loi de la linéarité au niveau de la rétine centrale : chaque cellule à cône fait synapse avec une
cellule bipolaire.
- La loi de la convergence au niveau de la rétine périphérique : plusieurs cellules sensorielles feront
synapse avec une cellule bipolaire.
 Les axones de ce protoneurone se mettent en relation avec :
B. Le 2ème neurone :
 Son corps cellulaire et ses dendrites sont inclus dans la couche des cellules multipolaires de la rétine.
 Ainsi la dendrite des cellules multipolaires :
- de la rétine centrale fait synapse avec une cellule bipolaire
- et de la rétine périphérique (temporale + nasale) selon la loi de convergence fait synapse avec
plusieurs cellules bipolaires
 Les axones du 2ème
neurone se dirigent vers le pôle post du globe oculaire pour former le nerf optique,
2ème
paire crânienne. Les fibres qui proviennent de la rétine maculaire occupent le centre constituant
le faisceau maculaire. Alors que les fibres provenant de la rétine périphérique s'organisent en 2
faisceaux : temporal et nasal. L'endroit de la convergence des axones du 2ème
neurone s'appelle la
papille ou tache noire.
 Le nerf optique : séparé du tissu cellulo – adipeux par les 3 membranes méningées : la pie mère,
l'arachnoïde, et la dure mère. On lui décrit 3 portions :
- Intra – orbitaire : accompagné par l'artère ophtalmique, son satellite
- Intra – canaliculaire : dans le canal optique, où l'artère lui est externe.
- Intra – crânienne : occupe l'étage moyen de la base du crâne
 Les 2 nerfs optiques se réunissent au niveau d'une bandelette blanche, quadrilatère, le chiasma, aux
angles postérieurs duquel s'échappent les 2 bandelettes optiques.
ANATOMIE
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 Le chiasma optique, est situé à la face inférieure du cerveau, en arrière du tubercule de la selle
turcique, en avant du tuber cinereum. A ce niveau, les fibres optiques subissent une véritable
décussation, par entrecroisement partiel :
- Le faisceau maculaire a une double destinée :
o Un contingent direct suit les fibres temporales
o Un contingent croisé suit les fibres nasales
- Le faisceau temporal (1/3 des fibres) est direct : toujours en position externe, il longe le bord
latéral du chiasma.
- Le faisceau nasal (2/3 des fibres) est croisé; il se divise en 2 fascicules :
o L'un provient du quadrant supéro – interne de la rétine, il longe le bord antérieur et la partie
dorsale du chiasma
o L'autre provient du quadrant inféro – interne et longe le bord post et la partie ventrale du
chiasma.
 Cette disposition des fibres du chiasma explique les symptômes entrainés par sa lésion.
 La bandelette optique : continuant l'angle postérieur du chiasma, elle forme un cordon blanc, aplati,
qui contourne le pédoncule cérébral, et se termine dans les corps genouillés latéraux.
 Chaque bandelette, après la décussation partielle du chiasma, contient 3 faisceaux :
- Le faisceau maculaire, mixte, en, occupe le centre, et gagne après une double projection au niveau
du chiasma optique les corps genouillés latéraux droit et gauche
- Le faisceau temporal, direct, situé dans la partie supéro – externe, et gagne le CG homolatérale.
- Le faisceau nasal, croisé, occupe la partie inféro – interne, et gagne le corps genouillé latérale du
coté opposé par la bandelette optique hétérolatérale
 80% des fibres de la bandelette optique dite fibres visuelles, faisant synapse au niveau du corps
genouillé latérale avec le 3ème neurone N3.
- Ces fibres sont chargées de transmettre les images vers les centres visuels (lobe occipital, aires
17,18.19).
- Les axones du 3ème
neurone quittent le CG latéral, pour aller se projeter sur le cortex visuel
principalement sur l’aire 17. Cette projection se fait selon 2 fx :
 L’un supérieur dit pariétal, conduit les fibres du quadrant supérieur à la rétine et gagne la lèvre
supérieure de la scissure calcarine : sa lésion entraîne une hémianopsie en quadrant inférieur.
 L’autre inférieur dit temporal, conduit les fibres du quadrant inférieur et gagne la lèvre inférieure de
la scissure calcarine : sa lésion se traduit par une hémianopsie en quadrant supérieur.
- L'atteinte globale réalise une hémianopsie latérale homonyme, avec conservation du RPM.
- Ces deux derniers formant les radiations optiques.
 Les 20% des fibres restant dite fibres réflexes, constituent 3 types de fibres, traversant le corps
genouillé latéral pour se terminer soit :
- Dans les tubercules quadrijumeaux antérieurs : où elles font synapse avec un inter neurone qui lui
même va faire synapse au niveau du noyau du III. Dans ce dernier se trouve des neurones
spécifiques appartenant au système parasympathique formant le noyau d’EDINGER
WESTPHAL. Ces neurones cheminent avec les fibres motrices du III pour aller se terminer au
niveau du globe oculaire.
→ Ainsi se trouve réalisé l’arc réflexe : réflexe photo moteur et réflexe d’accommodation convergente.
- Au niveau de l’hypothalamus: elles passent directement vers la paroi latérale du 3ème
ventricule et
jouent un rôle dans le comportement de l’individu avec son environnement.
- Sur 1 noyau associatif du thalamus : LE PULVINAR : elles transmettent les informations
visuelles à tout le cortex cérébral (diffusion de l’information)
Conclusion :
On voit que l’étude anatomique des voies visuelles permet :
- De comprendre les lésions qui peuvent l’atteindre à différents niveaux.
- D’explorer chirurgicalement le N.O, bandelettes et chiasma optique
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Q7. Le nerf facial (VII) : origines, trajet et rapports des différents
segments (endocrânien, intra pariétal et extra crânien)
Septième paire crânienne, le nerf facial est un nerf mixte et sensoriel (gustatif), formé par 2 racines :
 Une racine motrice : le nerf facial proprement dit, innerve les muscles de la mimique faciale
- les muscles peauciers de la face et du cou,
- le muscle stylo hyoïdien,
- le ventre postérieur du muscle digastrique
- le muscle de l'étrier.
 Une racine sensitive : VII bis ou branche intermédiaire de Wrisberg, innerve :
- la moitié postérieure du conduit auditif externe
- la langue en avant du V lingual.
- le tympan et le pavillon de l’oreille.
 Un contingent neurovégétatif pour les sécrétions lacrymales, nasales et salivaires.
 Intérêt :
- Important par ses rapports avec le rocher (trauma crâniens), et en ORL (chirurgie de l'oreille et
de la parotide).
- Ces atteintes sont responsables de la paralysie faciale.
I. ORIGINES
A. Les origines réelles :
 Le noyau moteur : situé dans la partie antéro-latérale de la calotte protubérantielle,
 Le noyau sensitif : situé dans le bulbe et représente le tiers supérieur du noyau solitaire.???
 Les noyaux végétatifs : en arrière du noyau moteur :
- le noyau lacrymo-muco-nasal.
- le noyau salivaire supérieur.
B. Les origines apparentes :
Situées au niveau du sillon bulbo protubérantiel, au niveau de la fossette sus olivaire du bulbe.
 La racine médiale, la plus importante, motrice : située en arrière et en dehors du nerf moteur oculaire
externe (VI).
 La racine latérale (forme le VII bis) : située entre le nerf facial (VII) en avant, et le nerf auditif (VIII)
en arrière.
II. TRAJET
 Du sillon bulbo protubérantiel, au niveau de la fossette sus olivaire du bulbe, le VII accompagné du
VII bis se dirige en haut, en avant et en dehors, vers le conduit auditif interne. Les deux racines
s'engagent dans le canal du facial ou aqueduc de Fallope (au niveau du rocher)
 Le VII au cours de son trajet va décrire 3 segments :
- Intra crânien,
- Intra-pétreux,
- Extra-crânien.
A. Le nerf facial proprement dit (VII): possède 3 segments :
1. Le segment endocrânien (24 à 25 mm) :
 Dans l’étage postérieur de la base du crâne, le nerf facial décrit un trajet horizontal, oblique en avant
et en dehors jusqu'au CAI,
 Puis pénètre dans l'aqueduc de Fallope.
ANATOMIE
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2. Le segment intra pariétal ou pétreux :
Dans l’aqueduc de Fallope, le nerf facial présente 3 portions :
 Portion labyrinthique (3 à 6 mm) :
- horizontale, perpendiculaire à l'axe du rocher, entre cochlée et vestibule, oblique en avant et en
dehors
- commence à l’orifice de l'aqueduc de Fallope et aboutit au genou du nerf facial.
 Portion tympanique (10 à 12 mm) :
- transversale, parallèle à l’axe du rocher, dans la paroi médiale de la caisse du tympan
- oblique en arrière et en dehors du genou au coude du nerf facial.
 Portion mastoïdienne (15 à 20 mm) :
- verticale, perpendiculaire à l'axe du rocher, se situe dans la paroi postérieure de la caisse entre la
caisse et la mastoïde.
- aboutit au trou stylo-mastoidien.
3. Le segment extra crânien (15 a 20 mm) :
 Le nerf VII quitte ensuite le rocher par le foramen stylo mastoïdien, redevient horizontal, oblique en
dehors et en avant, puis passe dans un espace profond de la face : espace retro-styloïdien en avant de
la styloïde du temporal.
 Il traverse la glande parotide en plein parenchyme, en prenant une direction en avant et légèrement en
dehors, la divisant en deux lobes, et donnant ses 2 branches terminales :
- branche supérieure ou temporo-faciale
- branche inférieure ou cervico-faciale
C’est 2 branche innervent les muscles peauciers
B. La branche intermédiaire de Wrisberg (VII bis) :
 Il décrit le même trajet intracrânien.
 Dans le CAI, il s'enroule autour du nerf facial (VII), puis se termine dans le ganglion géniculé (sur le
genou) où il s'unit au nerf facial.
III. RAPPORTS
A. Le segment intra-crânien :
 De son origine apparente au CAI le nerf facial voyage dans l'angle ponto-cérébelleux
 Il représente un axe autour du quel s'enroulent le VII bis et le nerf auditif (VIII), formant ainsi un
paquet vasculo-nerveux avec l’artère auditive interne.
 Il est en rapport :
- en avant : avec la face postéro supérieure du rocher,
- en arrière : avec le flocculus du cervelet.
- en haut : avec
o le pédoncule cérébelleux moyen,
o le nerf trijumeau V,
o les artères cérébelleuses supérieures et moyennes,
o l’artère cérébrale postérieure,
o le nerf pathétique IV.
- en bas : avec
o l'artère auditive interne
o les éléments qui convergent vers le trou déchiré postérieur (le golfe de la jugulaire, le sinus
pétreux inférieur, le nerf glosso-pharyngien (IX), le nerf vague (X), le nerf spinal (XI)),
o le tubercule occipital,
o l’artère cérébelleuse inférieure
o et le trou condylien antérieur où passe le nerf grand hypoglosse (XII).
ANATOMIE
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B. Le segment pariétal ou intra pétreux:
1. La première portion dans le conduit auditif interne :
 Au fond du CAI, le VII et les branches du VIII aboutissent sur une lame osseuse, percée de 5 orifices :
- orifice antéro-supérieur où s'engagent le VII et le VII bis
- orifice antéro-inférieur où passe le nerf cochléaire (VIIIc);
- orifice postéro-supérieur où s’engage la branche utriculaire du nerf vestibulaire
- orifice postéro-moyen où passe la branche sacculaire du nerf vestibulaire.
- orifice postéro-inférieur où passe le nerf ampullaire postérieur du nerf vestibulaire.
 Le nerf facial (VII) est supérieur, en dessous se trouve le VII bis.
 L'artère auditive interne se place contre la paroi antérieure, en avant du VII et VII bis, entourée par 2
ou 3 veines satellites qui gagnent le sinus pétreux inférieur.
2. La deuxième portion passe dans l’aqueduc de Fallope : présente 3 segments :
 Le segment labyrinthique : en rapport avec le vestibule en arrière et en dehors, et le limaçon en
avant et en dedans.
 Le segment tympanique :
- sur la convexité du genou il est en rapport en avant avec le ganglion géniculé.
- entre le vestibule en dedans, et la partie supérieure de la caisse du tympan en dehors.
- en haut : se trouve l'ampoule du canal semi-circulaire latéral.
- en bas : se logent des formations de la paroi médiale de la caisse du tympan (la fenêtre ovale, la
fenêtre ronde et le muscle du marteau
*** Les parois de l'aqueduc de Fallope sont minces à cet endroit si bien que le nerf facial peut entrer en
contact avec l'oreille interne et l'oreille moyenne, d'ou les dangers pathologiques et chirurgicaux.
 Le segment mastoïdien :
- au niveau du coude il est en rapport :
o en dedans avec la partie postérieure du canal semi-circulaire latéral,
o et en dehors avec 1’additus ad antrum.
- en arrière, avec
o la partie descendante du sinus latéral,
o la partie médiale de l’antre mastoïdien.
- en dedans et de haut en bas : avec le labyrinthe osseux, et la fosse jugulaire.
- en avant : avec
o la paroi postérieure de l'extrémité médiale du conduit auditif externe;
o la paroi postérieure de la caisse du tympan : la pyramide et le muscle de l'étrier;
- en dehors et de haut en has : l'additus ad antrum et les cellules mastoïdiennes.
C. Le segment extra-crânien :
 Dans la loge parotidienne il est entre le muscle stylo-hyoïdien en dedans et le ventre postérieur du
muscle digastrique en dehors.
 Il décrit une courbe à concavité antéro-interne, embarrassant la carotide externe et la jugulaire ext.
 La bifurcation du VII se fait le plus svt à l’endroit où il croise la face latérale de la veine jugulaire ext.
Conclusion :
 Une lésion du nerf facial se manifeste par la paralysie unilatérale des muscles de la mimique.
 En fonction du siège de la lésion du nerf facial, on peut voir aussi des altérations de la gustation, de
l’audition et de la salivation.
 Possibilité d'atteint du VII au niveau :
- de l'angle ponto cérébelleux (tumeur)
- du rocher (infection, fracture…)
- du ganglion géniculé.
 Enfin, la connaissance de ses rapports est indispensable avant tte chirurgie otologique et parotidienne.
ANATOMIE
22
Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008
Q8. Le creux axillaire : parois et contenu
 Région de passage entre le tronc et le membre supérieur, le creux axillaire ou région de l'aisselle, se
définit comme l'ensemble des parties molles situées dans l'espace compris entre l'articulation scapulo-
humérale en dehors, et la paroi externe du thorax en dedans.
 Il constitue non seulement un lieu de passage des éléments nobles VN, mais assure aussi le drainage
lymphatique des régions adjacentes.
 L’étude anatomique du creux axillaire revêt plusieurs intérêts :
- Anatomique : l’importance du pédicule axillaire principale hile vasculaire du membre supérieur
- Clinique : palpation du pouls axillaire et des adénopathies axillaires
- Para clinique : artériographie par voie axillaire en cas de contre indication à la voie fémorale.
- Pathologique : lésions du plexus brachial lors des luxations antéro interne de l’épaule.
- Chirurgical : chirurgie carcinologique du sein, Drainage des pneumothorax.
I. PAROIS :
 Il comprend 4 parois, un sommet et une base, ainsi qu’une cavité ou fosse axillaire.
A. La paroi antérieure : musculo-aponévrotique et comprend 2 plans :
1. Un plan superficiel : constitué par :
 Le muscle grand pectoral :
*** Le bord inférieur du grand pectoral est un excellent repère d’anatomie de surface et forme la limite
superficielle et inférieure du creux axillaire.
 Le muscle deltoïde :
 Peau et tissus sous cutané.
2. Un plan profond : formé par :
 Le muscle petit pectoral
 Le muscle sous-clavier
 L’aponévrose clavi-pectoro-axillaire
NB : le plan profond est séparé du muscle grand pectoral et de son aponévrose par une nappe de tissus
cellulo-adipeux, dans laquelle passent les vaisseaux et nerfs du muscle grand pectoral.
B. La paroi interne ou thoracique : formée par 2 plans :
 Un plan profond : formé par la partie latérale de la cage thoracique correspondante aux 5premiers
côtes et aux 4 premiers espaces intercostaux
*** Ce plan costo-intercostal sépare le creux axillaire du fascia endothoracique, de la plèvre et du
poumon, ce qui explique les exsufflations des pneumothorax au niveau du creux axillaire.
 Un plan musculaire : formé principalement par le muscle grand dentelé, qui s’insère sur la face
latérale des dix premières côtes, et le bord spinal de l’omoplate.
C. La paroi postérieure : constituée par :
 Plan osseux : face antérieure de l’omoplate
 Plan musculaire :
- Le muscle sous-scapulaire
- Le muscle grand rond et grand dorsal.
 Entre ces 2 derniers et le 1er
(avec le muscle petit rond en arrière de lui), se trouve un espace
triangulaire dit scapulo-huméral, divisé par le tendon du long triceps en 2 orifices:
- En dehors : huméro-tricipital par où passent les vaisseaux circonflexes et le nerf circonflexe.
- En dedans : Omo-tricipital, livre passage à la branche postérieure de l’artère scapulaire inférieure.
*** Le nerf circonflexe, innervant le muscle deltoïde, est situé immédiatement sous l’articulation scapulo
humérale, d’où le risque de paralysie deltoïdienne lors des luxations antéro interne de l’épaule.
ANATOMIE
23
Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008
D. La paroi externe ou humérale : constituée par :
 Plan osseux : extrémité supérieure de l'humérus
 Plan musculaire : Le muscle coraco-brachial et la courte portion du muscle biceps.
E. La base du creux axillaire : on lui reconnaît 3 plans :
Correspond en anatomie de surface à la zone cutanée plus au moins excavée qui forme le creux de
l’aisselle.
 L’aponévrose axillaire, qui représente l'enchevêtrement des différentes aponévroses des muscles
tendues entre les parois de la pyramide et livrant passage au pédicule vasculo-nerveux axillaire.
 Le tissu sous cutané
 La peau
F. Le sommet : tronqué, il est limité :
 En avant : par la clavicule et le muscle sous clavier.
 En arrière et en dehors : par le bord supérieur de l’omoplate et l’apophyse coracoïde.
 En dedans : par la 1ère
digitation du muscle grand dentelé.
Traversé par le paquet VN axillaire, cet orifice constitue un véritable hile vasculaire, et fait communiquer
le creux axillaire avec la région sus claviculaire.
II. CONTENU : +++
 Représenté par le paquet vasculo-nerveux axillaire qui traverse la pyramide axillaire, de son sommet
a la partie latérale de sa base.
 Est constitué par :
A. L’artère axillaire :
 Représente l’axe du paquet vasculo-nerveux.
 Prend naissance au-dessous du milieu de la clavicule où elle fait suite à l’artère sous-clavière,
 Se termine à la hauteur du bord inférieur du muscle grand pectoral où elle devient artère humérale.
 Elle donne les collatérales suivantes :
- l’artère thoracique supérieure,
- l’artère acromio-thoracique,
- l’artère mammaire externe ou thoracique inférieure,
- l’artère scapulaire inférieure
- l’artère circonflexe postérieure
- l’artère circonflexe antérieure
*** Lors de la ligature de l’artère axillaire, les collatérales assurent, par leur nombreuses anastomoses,
la continuité des communications entre le cou l’épaule, le membre supérieure et le thorax.
B. La veine axillaire :
 Elle naît à la hauteur bord inférieur du muscle grand pectoral, de la confluence des 2 veines humérales
et de la veine basilique.
 Doublée d'un canal veineux collatéral.
 Située sur le flanc médial de l’artère axillaire,
 Traverse en diagonale le creux axillaire.
 Se termine sous la clavicule, en devenant veine sous-clavière.
*** La bonne connaissance de la veine axillaire est nécessaire lors de la ponction centrale par voie sous
clavière, et dans l’interprétation d’une phlébographie.
ANATOMIE
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C. Le plexus brachial et ses branches terminales : +++
 Le plexus brachial est un volumineux tronc nerveux formé par la réunion des branches ventrales des
nerfs spinaux de C5 à T1.
1. Tronc nerveux secondaires et branches collatérales :
 A son entrée dans le creux axillaire, le plexus brachial est représenté par 3 troncs secondaires avec des
branches collatérales :
- Tronc secondaire antéro-externe.
- Tronc secondaire antéro-interne.
- Tronc secondaire postérieure.
 Les branches collatérales au niveau du creux axillaire :
o les nerfs du muscle grand et petit pectoral,
o les nerfs des muscles sous-scapulaire, grand dorsal, grand rond et grand dentelé.
2. Les branches terminales : se disposent autour de l'artère.
 Le tronc secondaire antéro-latéral : se divise pour donner :
- le nerf musculo-cutané.
- et la racine latérale du nerf médian : se dirige en dedans en croisant la face antérieur de l'artère.
 Le tronc secondaire antéro-médial : se divise et donne
- la racine médiale du nerf médian : qui va rejoindre, sur la face antérieure de l’artère axillaire, la
racine latérale pour former le nerf médian.
- le nerf cubital, brachial cutané interne et l’accessoire du brachial cutané interne.
 Le tronc secondaire postérieur :
- reste postérieur par rapport à l’artère axillaire
- se divise en nerf radial et en nerf circonflexe.
*** Le plexus brachial est aussi fréquemment siège de lésions dues aux luxations de l’épaule, vue les
rapports étroits avec l’articulation scapulo-humérale.
D. Les lymphatiques :
 Résument la circulation lymphatique du membre supérieur, d’une partie des parois thoracique et
abdominale et surtout de la glande mammaire. (importance en chirurgie carcinologique mammaire)
 Se répartissent en 5 groupes, dont 3 sont échelonnés le long de la face interne du paquet VN :
- Le groupe brachial.
- Le groupe intermédiaire.
- Le groupe sous-claviculaire.
 Et 2 placés sur le trajet de l’artère mammaire externe et de l’artère scapulaire inférieure.
- Le groupe mammaire externe.
- Le groupe de la gouttière dorso-scapulaire.
Conclusion :
 Le creux axillaire est une région complexe, par ses branches vasculo-nerveuses anastomosées, ce qui
explique la gravité des traumatismes axillaires.
 Elle est très importante aussi bien en pathologie vasculaire (cure d’un anévrysme), qu’en pathologie
carcinologique en matière du cancer du sein.
 C’est une région d’abord chirurgical délicat vu les contacts intimes avec le paquet VN.
ANATOMIE
25
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Q9. L'articulation scapulo-humérale
 Articulation sphéroïde qui unit la tête humérale à la cavité glénoïde de l’omoplate.
 Caractérisée par :
- La disproportion entre les surfaces articulaires.
- La faiblesse des moyens d’union classiques, à savoir ; capsule et ligaments.
- Une stabilité qui n’est possible que grâce aux muscles environnants.
 L'intérêt de l'étude réside essentiellement :
- Ses rapports anatomiques avec le creux axillaire : ses éléments peuvent être lésés au cours des
traumatismes ou de la chirurgie intéressant cette région.
- Son rôle fonctionnel fondamental
- Fréquence et richesse de la pathologie touchant cette articulation : traumatique surtout les
luxations, dégénérative et rhumatismale.
I. Les surfaces articulaires :
 La tête humérale:
- Revêtue d'une couche uniforme de cartilage, limité par lèvre interne du col anatomique
- Présente 2 reliefs : grosse et petite tubérosité (trochin et trochiter).
- Présente au dessus du tubercule mineur une échancrure angulaire : fossette supra – tuberculaire du
ligament gléno – huméral.
- 2 cols : anatomique et chirurgical
 La cavité Glénoïde de l’omoplate.
- Située au niveau de l'angle supéro-latéral de l'omoplate, ovalaire, à grosse extrémité inférieure,
elle regarde dans le sens inverse de la tête humérale
- Présente au centre, une éminence, le tubercule glénoïde.
- Sa légère concavité est loin de s'adapter à la courbure sphérique de la tête de l'humérus.
L'adaptation exacte est réalisée par le bourrelet glénoïdien.
 Le bourrelet glénoïdien :
- Fibrocartilage qui s’insère au pourtour de la cavité glénoïde et destiné à augmenter la profondeur
de celle – ci.
- Vu en coupe, il est triangulaire. On lui reconnaît 3 faces : périphérique, externe ou articulaire et
interne ou adhérente.
- Il augmente la profondeur de la cavité glénoïde, mais il n'en accroît que très peu l'étendue. La tête
humérale, plus grande que la cavité glénoïde entourée du bourrelet, n'est donc que partiellement
reçue dans cette cavité, d'où la fréquence des luxations à ce niveau.
II. Les moyens d’union :
L'humérus et la scapula sont unis : 1° par une capsule articulaire ; 2° par des ligaments qui renforcent
cette capsule; 3° par les muscles périarticulaires.
A. Les moyens d’union passifs :
1. La capsule :
 Elle a la forme d'un manchon fibreux, lâche et extensible.
 Se fixe sur la face périphérique du bourrelet, le rebord osseux de la glène et sur le col de l'humérus.
*** La rétraction capsulaire est fréquente et rapide lors des immobilisations prolongées en mauvaise
position =épaule bloquée.
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  • 1. ANATOMIE Faculté de médecine de RABAT / Internat de médecine 2008 NB : malgré tout le soin apporté à la réalisation de ce support, il est possible qu'une erreur ou une coquille n'ait pas été corrigée à la lecture des épreuves. L'auteur décline toute responsabilité quant aux conséquences qui pourraient en résulter.
  • 2. Tables des matières ANATOMIE 1. Les voies de conduction nerveuse et sensitive: voies de la sensibilité proprioceptive et voies de la sensibilité extéroceptive++ 2. Les voies de la motricité : volontaire et involontaire.++ 3. Le plexus splanchnique coeliaque : constitution et rapports. 4. Vascularisation de l’encéphale : le polygone de Willis.+++ 5. Les hémisphères cérébraux : configuration extérieure et les aires fonctionnelles corticales. 6. Les voies de conduction visuelles : origine, trajet, terminaisons.++ 7. Le nerf facial : origines, trajet et rapports des différents segments (endocrânien, intrapariétal et extra-crânien).+++ 8. Le creux axillaire : parois et contenu.++++ 9. L’articulation scapulo-humérale. 10. Le canal carpien : parois et contenu. 11. Le nerf radial: origine, trajet, rapports, et distribution.++ 12. La loge thénar 13. Le nerf crural : origine, trajet, rapport et terminaison.+ 14. Le nerf sciatique : origine, trajet, rapports et branches terminales.+ 15. L’articulation coxo-fémorale : description et rapports. 16. Le triangle de Scarpa : parois et contenu.++++++ 17. L’articulation du genou : description et rapports. 18. Le sein : structure et vascularisation.+++ 19. Le coeur : configuration extérieure, configuration intérieure et vascularisation+++ 20. Le poumon : segmentation, rapports, vaisseaux et nerfs++++. 21. Le diaphragme : configuration, vascularisation et innervation.+++ 22. Le canal inguinal : parois et contenu+++ 23. L’oesophage : description, rapport des différentes portions.++ 24. L’estomac : description, rapports, vaisseaux et nerfs++++ 25. La loge duodéno-pancréatique : contenu et rapports.++++ 26. La segmentation hépatique.++++ 27. Le pédicule hépatique : constitution et rapports.++++ 28. La loge splénique : contenant et contenu.+ 29. L’aorte abdominale : origine, trajet, branches collatérales, rapports et terminaison. 30. La loge rénale : parois et contenu.+++ 31. La vessie : configurations et rapports.+++ 32. Le rectum : configurations, rapports, vaisseaux et nerfs.+++ 33. Le canal déférent : origine, trajet, rapport et terminaison.+ 34. La loge prostatique : parois et contenu.+ 35. L’utérus : configurations, rapports et vaisseaux.+ 36. La loge thyroïdienne : parois et contenu.+++ 37. La région carotidienne : parois et contenu.+++ 38. Le cæcum : configurations et rapports.++++ 39. La veine porte : constitution, trajet, rapports et terminaison.+++ 40. L’artère hypogastrique : origine, branches collatérales.++
  • 3. BIOLOGIE 1. Débit cardiaque : facteurs et régulation 2. Régulation de la pression sanguine artérielle (PSA) : facteurs et régulation 3. Physiologie de la ventilation : mécaniq ventilatoire, débits, volumes, capacités , régulation 4. Transport des gaz du sang 5. Système rénine angiotensine et aldostérone 6. Hormones thyroïdiennes : nature, origine, actions physiologiques et régulation de la sécrétion 7. Hormones sexuelles : nature, origine, actions physio, régulation de la sécrétion et exploration 8. Marqueurs tumoraux : définition, classification, principes du dosage et signification 9. Rein : filtration glomérulaire et fonctions tubulaires 10. Compartiments hydriques de l’organisme et leur régulation 11. Fonction biliaire : sécrétion, excrétion et détoxication 12. Sécrétion gastrique : origine et régulation 13. Absorption intestinale : des glucides, des lipides, des protides, hydro électrolytique 14. Motricité digestive : de l’oesophage, de l’estomac, de l’intestin et anorectale 15. Equilibre acido-basique : régulation du pH et de l’équilibre acido-basique 16. Neurotransmission et neuromodulation : neuromédiateurs, récepteurs à action directe et récepteurs à protéines G 17. Actions biologiques des radiations ionisantes et radioprotection : Actions physico-chimiques et cellulaires – Effets déterministes – Effets stochastiques – Notions de radioprotection dans le secteur médical. 18. Immunité humorale : le lymphocyte B, les immunoglobulines et le complément 19. Immunité cellulaire :le lymphocyte T et les cytokines 20. Complexe Majeur d’Histocompatibilité : caractéristiques et propriétés, 21. Immunité anti-infectieuse 22. Techniques cytogénétiques et leurs indications. 23. Chromosome : les anomalies chromosomiques et leurs mécanismes. 24. Différenciation et communication cellulaires : mécanismes cellulaires et moléculaires 25. Apoptose : Mécanismes cellulaires et moléculaires de. 26. Hématopoïèse : les facteurs de régulation 27. Hémolyse : mécanismes et méthodes d’exploration. 28. Systèmes de groupes érythrocytaires et leurs applications : diagnostic ; transfusion et transplantation. 29. Hémoglobines humaines : aspects biochimiques et génétiques. 30. Hémostase : facteurs ; mécanismes et méthodes d’exploration. 31. Métabolisme phosphocalcique : physiologie, régulation et exploration 32. Equilibre hydro électrolytique : physiologie, régulation et exploration 33. Régulation de la glycémie : physio et explorations biochimiq des hyper et des hypoglycémies 34. Cétogenèse : physiologie et exploration 35. Ammoniogenèse et uréogenèse : physiologie, régulation et exploration 36. Lipoprotéines plasmatiques : structure, métabolisme, exploration et classification des hyperlipoprotéinémies 37. Bilirubine : métabolisme, méthode d’étude et classification des ictères. 38. Médullosurrénale : physiologie et exploration 39. Axe hypothalamo-hypophysaire : physiologie et exploration 40. Physiologie de la corticosurrénale : gluco, minéralocorticoïdes et androgènes CS
  • 4. 41. Enzymes sériques : enzymes de la cytolyse hépatique, enzymes de la cholestase, enzymes cardiaques et musculaires et enzymes pancréatiques. 42. Acides nucléiques (ADN et ARN) : structure, rôle, régulation de l'expression génétique, et différentes anomalies 43. Amniocentèse et choriocentèse dans le Dg prénatal : principe, technique et indications. 44. Exploration biologique de l’inflammation : VS et protéines de l'inflammation URGENCES MEDICALES 1. Pneumothorax spontané : dg et prise en charge 2. Asthme aigu grave : dg et traitement 3. Détresse respiratoire aiguë du nouveau-né, de l’enfant et de l’adulte : dg et traitement 4. Arrêt cardio-circulatoire de l’adulte : dg et traitement 5. Douleur thoracique aiguë : conduite à tenir 6. Syndrome coronarien aigu : dg et traitement 7. Embolie pulmonaire : dg et traitement 8. Paludisme grave : dg et traitement 9. Méningites purulentes (adultes et enfants) : dg et traitement 10. Etat de choc : dg et traitement 11. Oedème aigu du poumon cardiogénique : dg et traitement 12. Complications graves d’une transfusion sanguine et des produits sanguins labiles : dg et CAT en urgence 13. Accidents des anticoagulants : dg et traitement 14. Accident vasculaire cérébral à la phase aigue : dg et traitement 15. Coma non traumatique : conduite à tenir 16. Acidocétose diabétique : dg et traitement 17. Coma hyperosmolaire : dg et traitement 18. Etat d’agitation aigu : dg et traitement 19. Céphalée aigue : dg et traitement 20. Perte de connaissance brève : conduite à tenir 21. Etat de mal épileptique chez l’adulte : dg et traitement 22. Paralysie extensive : conduite à tenir 23. Intoxication aiguë médicamenteuse : dg et traitement 24. Intoxication aiguë par le monoxyde de carbone : dg et traitement 25. Intoxication aiguë par la paraphénylène diamine (Takaout Roumia) : dg et traitement 26. Intoxication aiguë par les pesticides organophosphorés : dg et traitement 27. Piqûre de scorpion et morsure de vipère : dg et traitement 28. Grosse jambe rouge aiguë : conduite à tenir 29. Insuffisance rénale aiguë : dg et traitement 30. Hypoglycémie : dg et traitement 31. Insuffisance surrénale aiguë : dg et traitement 32. Colique hépatique : dg et traitement 33. Colique néphrétique : dg et traitement 34. Oeil rouge et / ou douloureux: dg et traitement. 35. Eclampsie : dg et traitement 36. Hyperthermie majeure chez l’enfant et l’adulte : dg et traitement 37. Réanimation du nouveau-né en salle d’accouchement. 38. Convulsion du nourrisson : dg et traitement 39. Déshydratation aiguë du nourrisson : dg et traitement 40. Troubles du rythme ou de conduction cardiaque : conduite à tenir 41. Hémoptysie : conduite à tenir 42. Hémorragie méningée : conduite à tenir 43. Tétanos de l’adulte : dg et traitement 44. Noyade : conduite à tenir 45. Etat délirant aigu : conduite à tenir 46. Crise d’angoisse : conduite à tenir
  • 5. URGENCES CHIRURGICALES 1. Brûlures caustiques oesogastroduodénales: physiopath, évaluation de la gravité et indications de la chirurgie en urgence 2. Hémorragie digestive haute : dg et conduite à tenir 3. Hémorragie digestive basse : dg et conduite à tenir 4. Abdomen aigu non traumatique en dehors de la période post opératoire : dg et conduite à tenir 5. Ulcère duodénal perforé : dg et conduite à tenir 6. Angiocholites aiguës : dg et conduite à tenir 7. Appendicites aiguës et leurs complications : dg et conduite à tenir 8. Pancréatite aiguë : dg, évaluation de la gravité et prise en charge 9. Occlusion du grêle : physiopathologie, dg et principes du traitement 10. Occlusion du côlon : physiopathologie, dg et traitement 11. Invagination intestinale aiguë : dg et conduite à tenir 12. Volvulus du sigmoïde : dg et CAT 13. Hernies étranglées : dg et CAT 14. Contusion de l’abdomen : dg et conduite à tenir 15. Plaie pénétrante de l’abdomen : CAT 16. Hémopéritoine post traumatique : dg, traitement 17. Hématome rétro péritonéal post traumatique : dg et conduite à tenir 18. Traumatismes fermés du thorax:physiopathologie, dg et CAT 19. Traumatismes ouverts du thorax: physiopathologie, dg et conduite à tenir 20. Plaies du coeur : dg et conduite à tenir 21. Traumatisme crânien : dg et CAT 22. Hématome extra dural : dg et CAT 23. Syndrome d’hypertension intra crânienne : dg et conduite à tenir 24. Abcès encéphalique : dg et CAT 25. Ischémie aiguë des membres inférieurs : dg et conduite à tenir 26. Traumatismes vasculaires des membres : dg et conduite à tenir 27. Grosse bourse aiguë : dg et CAT 28. Rétention aiguë d’urine : dg et CAT 29. Les anuries mécaniques : dg et CAT 30. La cellulite périnéo-scrotale : dg et CAT 31. Traumatisme de l’urètre : dg et CAT 32. Fracture de la rotule : dg et CAT 33. Fractures ouvertes de jambe : dg et CAT 34. Luxation du coude : dg et CAT 35. Fracture de l’extrémité inférieure du radius : dg et conduite à tenir 36. Fracture de l’extrémité inférieure de l’humérus : dg et conduite à tenir 37. Entorses graves de la cheville : dg et conduite à tenir 38. Entorses du genou : dg et CAT 39. Ruptures du tendon d’Achille : dg et conduite à tenir 40. Ecrasements des membres : dg et conduite à tenir 41. Panaris et phlegmon de la main : dg et CAT 42. Brûlures : physiopathologie, bilan initial et prise en charge thérapeutique dans les premières 48 heures 43. Grossesse extra utérine : dg et CAT 44. Hémorragie de la délivrance : dg et conduite à tenir 45. Placenta praevia : dg et conduite à tenir 46. Hématome rétro placentaire : dg et conduite à tenir 47. Rupture utérine : dg et conduite à tenir 48. Douleur anale et péri anale aiguë : dg et conduite à tenir
  • 6. PATHOLOGIE MEDICALE Pathologie cardiovasculaire 1. Risque cardio-vasculaire : facteurs et conséquences pathologiques 2. Rhumatisme articulaire aigu: physiopathologie, diagnostic, traitement et prévention 3. Les valvulopathies mitrales : Rétrécissement mitral : diagnostic et prise en charge Insuffisance mitrale : diagnostic et prise en charge 4. Les valvulopathies aortiques : Rétrécissement aortique : diagnostic et prise en charge Insuffisance aortique : diagnostic et prise en charge 5. Endocardites infectieuses : physiopathologie, diagnostic et traitement 6. Insuffisance cardiaque : physiopathologie, diagnostic et traitement 7. Péricardites aiguës et chroniques: diagnostic, traitement, évolution 8. Coeur pulmonaire chronique: diagnostic et prise en charge 9. L’hypertension artérielle (HTA) de l’adulte: Épidémiologie, physiopathologie, classification, Étiologies des HTA secondaires, Traitement de l’HTA essentielle, évolution Hypertension artérielle de la grossesse: diagnostic, complications, traitement 10. Thromboses veineuses des membres inférieurs : diagnostic et traitement Pathologie digestive 11. Douleur abdominale chronique chez l’adulte et l’enfant : conduite diagnostique 12. Reflux gastro-oesophagien non compliqué du nourrisson, de l’enfant et de l’adulte: diagnostic et traitement 13. Maladie ulcéreuse : physiopathologie et conséquences thérapeutiques 14. Hépatites virales : Hépatite aiguë virale B: diagnostic et modalités évolutives Virus de l’hépatite C:conduite diagnostique devant une sérologie positive en Elisa Hépatites chroniques actives : diagnostic et principes thérapeutiques 15. Cirrhoses du foie : diagnostic et principales complications 16. Ictère choléstatique : conduite diagnostique 17. Diarrhée chronique chez l’adulte et l’enfant : conduite diagnostique 18. Parasitoses digestives chez l’adulte et l’enfant : diagnostic, traitement et prévention 19. Colites inflammatoires chroniques non compliquées : Recto-colite ulcéro-hémorragique : diagnostic et traitement Maladie de Crohn : diagnostic et traitement 20. Tuberculose péritonéale : diagnostic, évolution et traitement 21. Lymphomes digestifs : physiopathologie, classification et traitement Pathologie infectieuse 22. Fièvre typhoïde : épidémiologie, diagnostic, traitement et prévention 23. Brucellose : épidémiologie, diagnostic, traitement et prévention 24. Choléra : épidémiologie, diagnostic, traitement et prévention 25. Leptospirose ictéro-hémorragique : épidémiologie, diagnostic, traitement et prévention 26. Fièvre boutonneuse méditerranéenne: épidémiologie, diagnostic, traitement et prévention
  • 7. 27. Lèpre : épidémiologie, classification, diagnostic et principes de prise en charge 28. Hyper-éosinophilie : démarche diagnostique 29. Bilharziose uro-génitale : diagnostic, traitement et prévention 30. Infection à VIH: Épidémiologie, diagnostic et classification, marqueurs pronostiques biologiques et modes de prévention. Particularités chez la femme enceinte et le nouveau-né 31. Paludisme : épidémiologie, diagnostic, traitement et prévention 32. Toxoplasmose: interprétation des résultats sérologiques, diagnostic et traitement 33. Fièvres prolongées inexpliquées: définition et démarche diagnostique 34. Infections nosocomiales : diagnostic et mesures de prévention 35. Infection urinaire: physiopathologie, diagnostic, traitement et évolution 36. Antibiotiques : modes d’action, mécanisme de résistance, classification, effets indésirables et règles de prescription 37. Syphilis primo-secondaire : interprétation des résultats sérologiques, diagnostic et traitement. Dermatologie - vénérologie 38. Ulcération génitale : démarche diagnostique 39. Prurits chez l’adulte et l’enfant : diagnostic et traitement 40. Urticaire chez l’adulte et l’enfant : diagnostic et traitement 41. Onychomycoses : épidémiologie, diagnostic et traitement 42. Ulcère de jambe : diagnostic, prise en charge et évolution 43. Mélanomes malins: épidémiologie, dépistage, diagnostic, évolution et pronostic. 44. Erythème noueux : démarche diagnostique Hématologie – médecine interne - rhumatologie 45. Anémies Anémies : démarche diagnostique et classification Anémies hémolytiques : démarche diagnostique et classification Anémies mégaloblastiques : physiopathologie, diagnostic et traitement 46. Syndromes myéloprolifératifs : définition et classification 47. Syndromes lymphoprolifératifs Gammapathie monoclonale : démarche diagnostique Leucémie lymphoïde chronique : diagnostic et principes thérapeutiques Myélome multiple : physiopathologie, diagnostic et principes thérapeutiques 48. Leucémies aiguës: circonstances de découverte, moyens diagnostiques et facteurs pronostiques. 49. Lymphomes Hodgkiniens et non Hodgkiniens : circonstances de découverte, diagnostic et classification 50. Purpura : démarche diagnostique 51. Pancytopénie : démarche diagnostique 52. Amyloïdose : physiopathologie, classification et formes cliniques 53. Maladie lupique : diagnostic et principes du traitement 54. Dermato-polymyosites : classification, diagnostic et principes du traitement 55. Vascularites nécrosantes : diagnostic et classifications 56. Maladie de Behçet : physiopathologie, diagnostic et traitement 57. Spondylodiscite : démarche diagnostique 58. Polyarthrite évoluant depuis plus de 3 mois: démarche diagnostique 59. Spondylarthropathie : démarche diagnostique
  • 8. 60. Polyarthrite rhumatoïde : diagnostic, principes du traitement 61. Ostéoporose : physiopathologie, diagnostic et traitement 62. Ostéomalacie : diagnostic et traitement 63. Anti-inflammatoires non stéroïdiens : mécanismes d’action, classification et principaux effets indésirables 64. Corticothérapie au long cours : règles de prescription et effets secondaires. 65. Goutte : physiopathologie, diagnostic et traitement Oncologie 66. Chimiothérapie anti-cancéreuse : modalités de surveillance et complications 67. Radiothérapie : principes et effets indésirables Endocrinologie 68. Hyperparathyroïdies : diagnostic et traitement 69. Hyperthyroïdies : diagnostic et traitement 70. Hypothyroïdies : diagnostic et traitement 71. Goitre et nodule de la thyroïde : conduite diagnostique 72. Hypercorticismes : physiopathologie, diagnostic et principes du traitement 73. Insuffisances surrénales lentes : diagnostic et traitement 74. Dysfonctionnements érectiles: conduite diagnostique et traitement 75. Diabète sucré chez l’enfant, l’adulte et au cours de la grossesse: Classification, physiopathologique et diagnostic, Complications et principes du traitement 76. Hyperlipidémies : diagnostic et prise en charge Pneumologie 77. Infections broncho-pulmonaires non tuberculeuses du nourrisson, de l'enfant et de l'adulte : diagnostic, traitement 78. Grippe : épidémiologie, diagnostic, traitement et prévention. 79. Tuberculose : Tuberculose : épidémiologie et prévention. Primo-infection de la Tuberculose : diagnostic et traitement Formes pulmonaires de la Tuberculose diagnostic et traitement Méningite tuberculeuse : diagnostic et traitement Schémas thérapeutiques de la tuberculose au Maroc 80. Asthme : physiopathologie, diagnostic et prise en charge thérapeutique. 81. Pleurésie séro-fibrineuse : conduite diagnostique 82. Sarcoïdose médiastino-pulmonaire : classification et bilan d’extension 83. Syndrome médiastinal : démarche diagnostique 84. Impact de l’environnement sur l’appareil respiratoire : Tabagisme, pollution de l’air Pathologie respiratoire relevant de la médecine du travail,…. Néphrologie 85. Oedèmes des membres inférieurs : démarche diagnostique 86. Protéinuries : physiopathologie, classification et démarche diagnostique. 87. Insuffisance rénale chronique : diagnostic et principes du traitement 88. Les diurétiques : prescription et effets indésirables
  • 9. Neurologie 89. Neuropathie périphérique : conduite diagnostique 90. Epilepsies: classification et principes du traitement 91. Tremblement des extrémités: démarche diagnostique et principes du traitement 92. Syndromes parkinsons : diagnostic et traitement 93. Syndrome myasthénique : physiopathologie, diagnostic et traitement 94. Sclérose en plaques : démarche diagnostique et prise en charge 95. Vertige : conduite diagnostique Psychiatrie 96. Anorexie mentale : démarche diagnostique 97. Syndrome dépressif : conduite diagnostique et principes du traitement 98. Syndrome confusionnel : conduite diagnostique et principes du traitement Gynécologie – obstétrique 99. Ménopause : diagnostic, conséquences, arguments thérapeutiques et suivi 100. Infertilité du couple : prise en charge 101. Contraception : méthodes, contre-indications, surveillance 102. Grossesse: diagnostic, surveillance, indication des examens complémentaires. 103. Accouchement normal en présentation du sommet 104. Post-partum: surveillance clinique, allaitement et ses complications. 105. Menace d'accouchement prématuré: étiologie, diagnostic, principes du traitement. 106. Immunisation sanguine foeto-maternelle: dépistage, prévention. Pédiatrie 107. Ictère du nouveau- né : diagnostic et prise en charge 108. Diarrhées aiguës de l’enfant : diagnostic et prise en charge 109. Carences nutritionnelles de l’enfant: diagnostic et prise en charge 110. Angines et pharyngites de l'enfant et de l'adulte et leurs complications diagnostic et prise en charge 111. Otites aiguës: étiologie, diagnostic et traitement 112. Eruptions fébriles chez l’enfant : diagnostic et prise en charge 113. Vaccination : Principes, indications, contre-indications, accidents et efficacité. Calendrier vaccinal obligatoire chez l’enfant au Maroc 114. Cardiopathies cyanogènes ou non chez l’enfant:diagnostic et prise en charge 115. Psychoses de l’enfant: diagnostic et principe de prise en charge
  • 10. PATHOLOGIE CHIRURGICALE Chirurgie viscérale – générale 1. Hernies : inguinale, crurale et ombilicale : diagnostic, évolution, et principes thérapeutiques 2. Complications des hernies hiatales : diagnostic et principes thérapeutiques 3. sténose peptique de l’oesophage : diagnostic, évolution, et principes thérapeutiques 4. Adénocarcinome du cardia et du bas oesophage : épidémiologie, diagnostic et principes thérapeutiques. 5. Cancer de l'oesophage : épidémiologie, diagnostic et principes thérapeutiques 6. Cancer de l’estomac : diagnostic, bilan d’extension et principes thérapeutiques 7. Complications de l’ulcère gastro-duodénal : diagnostic et principes thérapeutiques 8. Cancer du côlon: épidémiologie, anatomie pathologique, classification, diagnostic, pronostic, principes du traitement 9. Cancer du rectum : épidémiologie, anatomie pathologique, classification, diagnostic, pronostic, principes du traitement 10. Kyste hydatique du foie : épidémiologie, diagnostic, complications, principes du traitement et prévention 11. Cholécystites aiguës diagnostic et principes thérapeutiques 12. Cancer de la tête du pancréas : diagnostic clinique et paraclinique, bilan d’extension et principes thérapeutiques 13. Traitement chirurgical des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (Rectocolite hémorragique et Maladie de Crohn) : bases du traitement, indications et principales méthodes chirurgicales Chirurgie pédiatrique viscérale 14. Méga colon congénital : physiopathologie, diagnostic et traitement 15. Sténose hypertrophique du pylore : diagnostic et traitement 16. Diagnostic d’une tumeur abdominale de l’enfant : manifestations cliniques explorations et diagnostic étiologique Endocrinologie 17. Traitement chirurgical des goitres : bases du traitement chirurgical, principales méthodes indications 18. Cancer de la thyroïde : anatomie pathologique, diagnostic et traitement 19. Tumeurs de la surrénale : circonstances de découverte et démarche diagnostique 20. Tumeurs endocrines du pancréas : circonstances de découverte, démarche diagnostique, principales formes cliniques Chirurgie gynécologique 21. Cancer du sein épidémiologie, anatomie pathologique et classification, diagnostic, traitement 22. Complications des avortements: diagnostic et prise en charge 23. Hémorragies au cours de la grossesse et du post partum: diagnostic, étiologie, prise en charge 24. Maladie trophoblastique diagnostic et traitement 25. Cancers du col utérin : épidémiologie, dépistage, anatomie pathologique, diagnostic et principes du traitement. 26. Cancers de l’endomètre : épidémiologie, diagnostic, principes du traitement 27. Fibromyomes utérins : diagnostic, évolution et traitement
  • 11. 28. Tumeurs de l’ovaire: anatomie pathologique, diagnostic et principes du traitement 29. Pelvipéritonites d’origine gynécologique : diagnostic, évolution et traitement Chirurgie urologique 30. Adénome prostatique : diagnostic, évolution et traitement 31. Cancer de la prostate : diagnostic, évolution et traitement 32. Cancers du testicule: anatomie pathologique, diagnostic, évolution et traitement 33. Cancer du rein de l’adulte : anatomie pathologique, diagnostic, évolution et traitement 34. Tumeurs de vessie : anatomie pathologique, diagnostic, évolution et traitement 35. Lithiase urinaire: étiologie, physiopathologie, diagnostic, évolution et traitement 36. Incontinence urinaire chez la femme : diagnostic et principes du traitement 37. Fistules vésico-vaginales : étiologies, diagnostic et traitement 38. Tuberculose uro-génitale : diagnostic, complications, séquelles et traitement 39. Rétrécissements de l’urètre: épidémiologie, étiologies, diagnostic et traitement Neurochirurgie 40. Traumatismes vertébro-médullaires cervicaux : diagnostic, complications et traitement 41. Traumatismes vertébro-médullaires dorso-lombaires : diagnostic, complications et traitement 42. Compressions médullaires lentes : diagnostic, évolution et principes thérapeutiques 43. Tumeurs de la fosse cérébrale postérieure : anatomie pathologique, physiopathologie, diagnostic étiologique et évolution Traumatologie 44. Fractures de l’anneau pelvien: mécanisme, classification, diagnostic, complications et principes thérapeutiques 45. Fractures du col du fémur : classification, diagnostic et principes thérapeutiques 46. Fractures des plateaux tibiaux : classification, diagnostic, complications et principes thérapeutiques 47. Lésions méniscales du genou : classification, diagnostic et principes thérapeutiques 48. Fractures bimalléolaires : mécanismes, classification, diagnostic, complications et principes thérapeutiques 49. Luxations récentes de l'épaule : mécanismes, classification, diagnostic, complications et principes thérapeutiques 50. Tumeurs malignes des os : classification, diagnostic et principes thérapeutiques Traumatologie pédiatrique : 51. Ostéomyélites aiguës de l’enfant : physiopathologie, diagnostic clinique et paraclinique, évolution et complications, formes cliniques et traitement 52. Luxation congénitale de la hanche avant l’âge de la marche : facteurs étiologiques, diagnostic et traitement 53. Epiphysiolyse fémorale supérieure: facteurs étiologiques, diagnostic, complications et principes thérapeutiques 54. Ostéochondrite primitive de la hanche : facteurs étiologiques, diagnostic, évolution et principes thérapeutiques
  • 12. Chirurgie vasculaire 55. Artériopathies oblitérantes des membres inférieurs : diagnostic, évolution et principes thérapeutiques 56. Sténose de la carotide interne extra crânienne : diagnostic, évolution et principes thérapeutiques 57. Varices des membres inférieurs : diagnostic, évolution et principes thérapeutiques 58. Anévrysmes de l'aorte abdominale sous rénale : étiologie, diagnostic, complications et traitement 59. Insuffisance entéromésentérique chronique : diagnostic, évolution et principes thérapeutiques Chirurgie thoracique 60. Kystes hydatiques du poumon : diagnostic et principes thérapeutiques 61. Cancers bronchiques : épidémiologie, anatomie pathologique, diagnostic, évolution et principes thérapeutiques ORL 62. Dyspnée laryngée : diagnostic étiologique et traitement 63. Obstruction nasale : diagnostic étiologique et traitement 64. Cancer du cavum : épidémiologie, anatomie pathologique, diagnostic et principes thérapeutiques Ophtalmologie 65. Cataracte : diagnostic, principes de traitement et de prévention 66. Glaucome primitif à angle fermé : physiopathologie, diagnostic, évolution et traitement 67. Trachome : définition, différents stades, complications et traitement
  • 14. ANATOMIE 1 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 Q1 Q1 Q1 Q1. Les voies de conduction nerveuse et sensitive : voies de la sensibilité proprioceptive et voies de la sensibilité extéroceptive = ascendantes ou centripètes ou afférentes Voies sensitivo – sensorielles qui permet d'acheminer l'influx nerveux des récepteurs périphériques vers les centres nerveux. Passe obligatoirement : - d'une part par le nerf rachidien pour tout ce qui concerne la sensibilité des mbres, tronc et le cou. - d'autre part par le nerf crânien pour la sensibilité de l'extrémité céphalique et les organes des sens. LES VOIES DE LA SENSIBILITE PROPRIOCEPTIVE OU PROFONDE Transmet en permanence au centre nerveux la position des différents segments des mb dans l'espace. Les récepteurs spécifiques se trouvent en profondeur du corps sur les structures para articulaire (capsule articulaire, tendon, muscle, ligament, périoste) La sensibilité proprioceptive se divise en 2 groupes : - la sensibilité proprioceptive consciente : arrive au niveau du cortex cérébral. - la sensibilité proprioceptive inconsciente : se projette sur le cervelet. I. La sensibilité proprioceptive consciente : C'est la voie sensitive principale. Voie de conduction rapide, à caractère profonde discriminative et consciente Elle comprend 3 neurones : Le 1er neurone N1: Pour le nerf rachidien : - le corps cellulaire se trouve au niveau du ganglion spinal - présente un prolongement périphérique, dendrite, qui se termine au contact de récepteur spécifique au niveau para articulaire. - un prolongement central, axone, qui traverse la racine post et pénètre dans la ME par le sillon collatéral post pour rejoindre le cordon post homolatéral est constitue le Fx de Goll et de Burdach. - le Fx de Goll est constitué par les fibres qui proviennent du membre inf et du tronc. - le Fx de Burdach est constitué par les fibres qui proviennent du membre sup et du cou - le cordon post de la ME est organisé selon une somatotopie très précise - les fibres du Fx de Goll et Burdach remonte dans la ME jusqu'au niveau du bulbe fermé pour se terminer en faisant synapse avec les noyaux de Goll et Burdach. Pour le nerf crânien: - le corps cellulaire se trouve au niveau du ganglion des nerfs crâniens. - le prolongement centripète aboutit au noyau gélatineux de Rolando pour la racine sensitive du nerf trijumeau et au noyau du faisceau solitaire pour les nerfs sensitifs; intermédiaire de Wrisberg VII, glosso-pharyngien IX et vague X.
  • 15. ANATOMIE 2 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 Le 2ème neurone : - représenté par les cellules des noyaux de G et B. - dont les axones croisent la ligne médiane pour constituer le Ruban de Reil médian. - à ces axones s'ajoutent les fibres issues des cellules du noyau solitaire et du noyau gélatineux de Rolando. - au niveau du bulbe les fibres forment la décussation sensitive. - le Ruban de Reil médian se place en arrière du Fx pyramidale et traverse les 3 étages du TC et se termine dans les noyaux thalamiques (noyau ventral postéro-latéral) du coté opposé à son origine ou a lieu la 2ème synapse de la voie. Le 3ème neurone : - neurone terminal ou thalamo-cortical. - le corps cellulaire se trouve au niveau du noyau ventral postéro-latéral du thalamus. - dont les axones traverse le centre ovale et se projette sur le cortex sensitive primaire (aires corticales 3,1 et 2) de la circonvolution pariétale ascendante sur les couches granulaires - cette terminaison ce fait selon une somatotopie très précise - la répartition somatotopique est proportionnelle à l'importance fonctionnelle de la région du corps correspondante. II. La sensibilité proprioceptive inconsciente : Correspond aux voies spino-cérébelleuses. Même récepteur périphérique au niveau para articulaire. Beaucoup plus rapide que la sensibilité proprioceptive consciente. On distingue 2 voies spino-cérébelleuses : - Directe : comporte 2 neurones : o Le 1er est représenté par la cellule du ganglion spinal, dont l’axone se termine à la base de la corne postérieure dans la colonne de Clarck, particulièrement developpée au niveau de la moelle dorso-lombo-sacrée, où a lieu la synapse avec le 2ème neurone. o Le 2ème rejoint le cordon latéral homolatéral de la moelle pour former le faisceau spino- cérébelleux dorsal de Fleschsig. Celui-ci atteint le vermis supérieur par le pédoncule cérébelleux inférieur. - Indirecte : comporte 2 neurones : o Le 1er est représenté par la cellule du ganglion spinal, dont l’axone se termine à la base de la corne postérieure dans la colonne de Bechterew, particulièrement developpée au niveau de la moelle cervicale, où a lieu la synapse avec le 2ème neurone. o Le 2ème croise la ligne médiane, rejoint le cordon latéral de la moelle pour former le faisceau spino-cérébelleux ventral croisé de Gowers. Celui-ci atteint l’ensemble du vermis par le pédoncule cérébelleux supérieur. Rôle : informe le cervelet sur la position des articulations et des différents segments pour la régulation du tonus musculaire.
  • 16. ANATOMIE 3 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 LES VOIES DE SENSIBILITE EXTEROCEPTIVE OU SUPERFICIELLE Elle informe le système nerveux sur les différentes propriétés du milieu extérieur grâce à des récepteurs cutanés, tactiles et thermo-algique. La sensibilité extéroceptive est essentiellement consciente. La plupart des voies qui véhiculent ce type de sensibilité se terminent dans le cortex cérébral I. La sensibilité tactile : On distingue 2 types de tact : 1. Le tact précis = la sensibilité tactile épicritique : Précise, discriminative Voie très rapide à 3 neurones qui présente une somatotopie très précise et suit exactement la voie cordonale post (voie de la sensibilité profonde consciente) Le 1er neurone N1: - le corps cellulaire se trouve au niveau du ganglion spinal - présente un prolongement périphérique (dendrite) qui se termine au contact de récepteur spécifique - Un prolongement central (axone) qui traverse la racine post et pénètre dans la ME par le sillon collatéral post pour rejoindre le cordon post homolatéral est constitue et constitue avec les fibres de sensibilité proprioceptive le Fx de Goll et le Fx de Burdach. - les fibres du Fx de Goll et Burdach remonte ds la ME jusqu'au niveau du bulbe fermé pour se terminer en faisant synapse avec les noyaux du G et B. Le 2ème neurone : - représenté par les cellules des noyaux de G et B. - dont les axones croisent la ligne médiane pour constituer le Ruban de Reil médian. - le Ruban de Reil médian se place en arrière du Fx pyramidale et traverse les 3 étages du TC et se termine dans les noyaux thalamique (noyau ventral postero-latéral) du coté opposé à son origine ou a lieu la 2ème synapse de la voie Le 3ème neurone : - neurone terminal ou thalamo-cortical. - le corps cellulaire se trouve au niveau du noyau ventral postero-latéral du thalamus. - dont les axones se projettent sur le cortex pariétale 2. Le tact grossier = la sensibilité tactile protopathique : Montre une précision sur la nature et sur la topographie de la stimulation. Voie très lente, poly synaptique. C'est un système dit d'alerte globale. Le 1er neurone N1 : - le corps cellulaire se trouve au niveau du ganglion spinal - la dendrite se termine au contact des récepteurs cutanés. - l'axone traverse la racine post et pénètre dans la ME par le sillon collatéral post puis pénètre ds la corne post de la ME pour faire synapse avec les noyaux de la tête. Au niveau des noyaux de la tête, l'influx nerveux passe par plusieurs inter-neurones avant que l'axone croise la ligne médiane pour former un faisceau qui vient se placer en avant de la corne antérieure : le Fx spino-thalamique ventral. Le Fx spino-thalamique ventral remonte le long de la ME, 80 à 90% de ses fibres s'arrête en faisant synapse au niveau de la substance réticulée du TC (faisceau réticulo-spino-thalamique) et 10 à 20% des fibres restantes atteignent les noyaux non spécifiques du thalamus (faisceau paléo-spino- thalamique). À partir de ces noyaux, l'influx nerveux se projette sur tout le cortex cérébral.
  • 17. ANATOMIE 4 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 II. La sensibilité thermo algique : Permet la transmission de la sensibilité au froid, chaud et a la douleur. Voie rapide, très précise et comporte 3 neurones : le 1er neurone N1: - le corps cellulaire se trouve au niveau du ganglion spinal - la dendrite se termine au contact des récepteurs spécifiques au chaud, froid et à la douleur. - l'axone traverse la racine post et pénètre dans la ME par le sillon collatéral post puis pénètre dans la corne post de la ME pour faire synapse au niveau de la substance gélatineuse de Rolando. le 2ème neurone : - représenté par les cellules de la substance gélatineuse de Rolando - dont les axones croisent la ligne médiane pour se placer en avant de la corne antérieure de la ME formant ainsi le Fx spino-thalamique dorsal qui se place derrière le faisceau spino-thalamique ventral (faisceau néo-spino-thalamique).. - ce Fx possède une somatotopie très précise. - le Fx spino-thalamique dorsal traverse la ME puis le TC et se termine au niveau du thalamus dans la partie post du noyau ventral postéro latéral. NB : Les faisceaux spino-thalamiques ventral et dorsal constituent le faisceau de Déjerine Le 3ème neurone : - le corps cellulaire se trouve au niveau du noyau ventral postéro-latéral du thalamus. - dont les axones se projettent sur la circonvolution pariétale ascendante 3, 1 et 2 selon une somatotopie très précise. NB : - Système lemniscal = Tact épicritique et Sensibilité profonde proprioceptive - Système antérolatéral (extra lemniscal) = Sensibilité thermo-algique et Tact protopathique Conclusion : la connaissance de cette anatomie a de multiples intérêts : 1. Comprendre la genèse de certains troubles cliniques : La lésion des voies sensitives se traduit par des tb dont le caractère est fonction du niveau lésionnel. La lésion du système nerveux périphérique : - Par traumatisme, compression ou polynévrite : symptômes sensitifs et moteurs. - Au niveau du ganglion : seule la sensibilité est touchée La lésion médullaire : - Section complète : anesthésie et paralysie sous-jacente. - Hémisection transverse : paralysie + perte de la sensibilité profonde homolatérale + atteinte de la sensibilité superficielle du côté opposé = le syndrome de Browne-Sequard. - Le tabès détermine une dissociation de la sensibilité: anesthésie tactile et perte de la sensibilité profonde, tandis que les sensibilités thermique et douloureuses sont conservées. - La syringomyélie : atteinte de la sensibilité thermo-algésique et conservation du tact et de la sensibilité profonde. Les lésions du tronc cérébral (de nature vasculaire ou tumorale): anesthésie croisée, syndrome pyramidal et paralysie d’un ou de plusieurs nerfs crâniens. Enfin, les lésions du thalamus (de nature vasculaire) : atteinte de la sensibilité profonde, avec troubles extrapyramidaux. 2. Permet des interventions thérapeutiques visant une anesthésie en cas de douleur rebelle : - Radicotomie post - Radicellotomie post sélective - Commissurotomie post - Cordotomie antéro-latérale
  • 18. ANATOMIE 5 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 Q2. Les voies de la motricité : volontaire et involontaire. Voies descendantes centrifuges, elles vont quitter le SNC pour agir au niveau de la périphérie (muscles) Peuvent être subdivisées schématiquement et artificiellement en 2 types: - Composante volontaire : qui correspond au déplacement - Composante involontaire : automatique, précède et accompagne l'exécution du mouvement. LES VOIES DE MOTRICITE VOLONTAIRE C'est la voie pyramidale ou motrice principale. Son atteinte est responsable d'un déficit avec une expression clinique variable selon le nv d'atteinte. C'est une voie rapide, monosynaptique à 2 neurones : - Un neurone central N1 (représenté par les cellules pyramidales) - Un neurone périphérique N2 (représenté d'une part, par les cellules radiculaire des cornes antérieures de la ME, et d'autre part, par les cellules des noyaux moteur du TC) Exploration actuellement possible grâce a l'IRM. La voie pyramidale se diviser en deux faisceaux : I. FAISCEAU GENICULE OU CORTICO – NUCLEAIRE : Fx de la voie pyramidale destiné aux noyaux moteurs des nerfs crâniens. Passe dans le genou de la capsule interne d’où son nom. Innerve les muscles striés de la tête et du cou A. Origine : 1/3 inf des aires motrices primaire (4) et secondaire (6) et (8). Il existe une somatotopie très précise, illustrée par « l’homonculus de Penfield » Les régions les plus représentées sont les régions les plus fonctionnelles (la région péribuccale et périorbitaire) B. Trajet et rapports : Passe dans le genou de la capsule interne, à ce niveau il est en rapport : - en dedans : thalamus et noyau caudé - en dehors : noyau lenticulaire. - en arrière : le Fx cortico-spinal dans le bras post. - en avant : le bras ant de la capsule interne Ensuite il s'engage dans le pédoncule cérébral juste devant le locus Niger et en dedans du Fx pyramidale (Fx cortico-spinal). Traverse la protubérance et le bulbe de part et d'autre de la ligne médiane, et se termine à la partie inférieure du bulbe rachidien. C. Distribution : Au fur et à mesure que les axones traversent le TC ils croisent la ligne médiane et se termine au niveau des noyaux moteurs des nerfs crâniens du coté opposé (corps cellulaire du N2) Au niveau du mésencéphale : ils se terminent au niveau du : - noyau du nerf oculo-moteur commun III - noyau du nerf pathétique IV. Au niveau de la protubérance : ils se terminent au niveau du : - noyau masticateur Vm - noyau du nerf occulo-moteur externe VI
  • 19. ANATOMIE 6 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 - noyau du nerf facial moteur VII. Au niveau bulbaire : ils se terminent au niveau du : - noyau Ambigu (colonne comportant les noyaux des N glosso-pharyngien IX, vague X, et spinale XI) - noyau du N grand hypoglosse XII Les axones du 2ème neurone (N2) constituent les fibres motrices des nerfs crâniens. Conclusion : Son atteinte est responsable d'un déficit avec expression clinique variable selon le niveau de la lésion : Une atteinte au niveau du noyau du III ou en aval donne : - une ophtalmoplégie homolatérale - avec atteinte de la motricité intrinsèque et extrinsèque. Si atteinte en amont de décussation : Ophtalmoplégie controlatérale extrinsèque. Atteinte du Fx géniculé destiné au noyau du VII donne une paralysie faciale centrale. Atteinte au niveau du noyau lui-même est à l'origine d'une paralysie faciale périphérique. II. FAISCEAU CORTICO – SPINAL OU FAISCEAU PYRAMIDAL : Fx de la voie pyramidale destiné aux noyaux moteurs des nerfs rachidiens. innerve la musculature du tronc et des membres A. Origine : 2/3 sup. de l'aire motrice primaire (4) et secondaire (6) et (8). Il existe une somatotopie très précise, illustrée par « l’homonculus de Penfield » où - le pied est représenté au niveau du lobule para central, - la ceinture pelvienne et le tronc au niveau de la partie sup. de FA, - la région sous jacente est destinée au mb sup. sur laquelle la main est bien représentée surtout le pouce. B. Trajet et rapports : Passe dans la capsule interne au niveau de son bras post, à ce niveau il est en rapport : - En dedans : thalamus et noyau caudé. - En dehors : noyau lenticulaire. - En arrière : les radiations optiques. - En avant : le genou de capsule int. Puis passe dans le pédoncule cérébral en avant du locus Niger et traverse le TC en dehors du Fx géniculé, de part et d'autre de la ligne médiane - Au niveau du mésencéphale : ce Fx est entre le Fx géniculé en dedans et le Fx cortico-pontin en dehors - Au niveau de la protubérance antérieure : il va se dissocier en fascicules par les noyaux de pons et les fibres transversales. - Au niveau bulbaire : les fibres se regroupent et forment la pyramide bulbaire. A l'extrémité inférieure du bulbe le Fx se divise en deux contingents : - 90% des fibres croisent la ligne médiane en réalisant ainsi la décussation des pyramides pour former le Fx cortico-spinal croisé (FCSC), qui va cheminer au niveau du cordon latéral de la ME. - 10% des fibres continuent leur trajet le long du sillon médian antérieur pour former le Fx cortico- spinal direct (FCSD).
  • 20. ANATOMIE 7 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 C. Terminaison : Les deux Fx vont se terminer au niveau de la corne antérieur de la ME. FCSC : fait synapse avec le corps cellulaire du motoneurone α (N2) au niveau de la corne antérieure homolatérale. Il est destiné à la musculature distale, essentiellement des membres FCSD : destiné à la musculature axiale et proximale, il va avoir une double projection, - la plus part des fibres croisent la ligne médiane pour faire synapse avec les corps cellulaires des motoneurones α de la corne antérieure controlatérale. - les autres fibres vont se terminer sur les motoneurones α de la corne antérieure ipsilatérale (homolatérale) Les axones du N2 vont constituer les racines antérieures des nerfs rachidiens qui vont se terminer dans la plaque motrice. Conclusion : Il est important de connaître cette voie car son atteinte est fréquente dans la pathologie clinique Exploration actuellement possible grâce a l'IRM. L'atteinte du Fx cortico-spinal est responsable : - Hémiplégie ou hémiparésie selon le degré de l'atteinte - Syndrome pyramidal souvent associé. L'expression clinique sera différente selon le niveau d'atteinte : - Sus médullaire : déficit croisé, hémiplégie controlatérale - Médullaire : déficit homolatéral. Association si atteinte encéphalique (Fx géniculé et Fx CS) surtout dans les AVC : - Atteinte corticale : hémiplégie non proportionnelle (ex : AVC sylvien) - Atteinte au niveau de la capsule interne : hémiplégie massive proportionnelle - Atteinte au niveau du TC : Sd alterne : o Hémiplégie controlatérale o + Atteinte des nerfs crâniens homolatérale. Ex : syndrome de Walenberg. VOIES DE MOTRICITE INVOLONTAIRE OU VOIE EXTRAPYRAMIDALE C'est l'ensemble des structures permettant la conception, la programmation, la préparation et l'accompagnement de l'acte moteur. Elle assure : - la régulation du tonus musculaire (régulation statique) - l’élaboration des mouvements automatiques et semi-automatiques (régulation dynamique) - l’inhibition des mouvements involontaires ou parasites (harmonisation de la motricité). A la différence de la voie pyramidale, c'est une voie de transmission relativement lente, poly synaptique car elle met en jeu plusieurs neurones entre le cortex moteur et le muscle effecteur. A. Origine : 1. Le cortex cérébral extrapyramidal : Au niveau du lobe frontal : les aires 6, 8, 46, 10 Au niveau du lobe pariétal : les aires somesthésiques 3, 1 et 2 + les aires 5 et 7 Au niveau du lobe temporal : 41, 22 Au niveau du lobe occipital : 17, et une partie du 19 → Une partie de l'aire 19 et une partie du 8 vont intervenir dans la régulation des activités automatiques : mouvement conjugué de la tête et des yeux.
  • 21. ANATOMIE 8 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 2. Les noyaux gris centraux : Néo-Striatum : complexe formé par le noyau caudé et le putamen (la partie lat du noyau lenticulaire). Paléo-Striatum : formé par le pallidum (la partie médiale du noyau lenticulaire) et les noyaux sous thalamique (zone incerta et corps de Luys). Le thalamus : principalement son noyau latéro-ventral antérieur 3. Les noyaux gris du tronc cérébral : Mésencéphale : Pons : Bulbe rachidien : Tubercules quadrijumeaux antérieurs et post. Locus Niger Noyau rouge Substance réticulée Noyaux du pons Substance réticulée Olive bulbaire Noyaux vestibulaires Substance réticulée B. Connexions : 1. Projection du cortex cérébral sur les noyaux sous corticaux : Les instructions corticales décrivent un trajet en boucle : appelée la boucle cortico-strio-thalamo- corticale. Connexion entre le cortex extrapyramidal et le néo-striatum, ce dernier projette les instructions élaborées sur le pallidum et de là sur le noyau ventro-latéral du thalamus qui les renvoie à son tour vers le cortex préfrontal. 2. Projections des noyaux gris centraux : la voie de sortie est représentée par le pallidum qui va se projeter selon 2 Fx : Un Fx sup. : Fx lenticulaire : qui se projette sur le thalamus et les noyaux sous thalamique Un Fx inf. : anse lenticulaire qui va se projeter sur les noyaux mésencéphalique en particulier sur le locus Niger et le noyau rouge. 3. Projection des noyaux du TC : Les noyaux du TC vont se projeter sur les motoneurone gamma de la corne antérieure de la ME par l'intermédiaire des Fx : - La substance réticulée par le Fx réticulo-spinal - Les tubercules quadrijumeaux par le Fx tecto-spinal - L'olive bulbaire par le Fx olivo-spinal - Les noyaux vestibulaires par le Fx vestibulo-spinal - Le motoneurone gamma intervient dans la régulation du tonus musculaire en permanence (au repos, en posture et durant la marche) Le locus Niger (substance noir) se projette sur le putamen. Le noyau rouge se projette sur le motoneurone α par le Fx rubro-spinal au même titre que le Fx pyramidal (il est modulateur du tonus musculaire) Les noyaux du pons vont se projeter sur le néo-cérébellum à travers les pédoncules cérébelleux moyens (le néo-cérébellum intervient dans la coordination de l'activité motrice). Conclusion : Les troubles extrapyramidaux s’expriment à travers de nombreux tableaux cliniques, dont les plus classiques sont : La maladie de Parkinson : serait due à une lésion du locus Niger et du pallidum, ou à un déficit du neurotransmetteur dopaminique. Le syndrome athétosique : est dû à des lésions prédominant sur le noyau caudé et le pallidum. Le syndrome choréique : secondaire à des lésions des noyaux centraux et du cervelet
  • 22. ANATOMIE 9 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 Q3. Le plexus splanchnique cœliaque : constitution et rapport Le plexus splanchnique est l'ensemble des filets nerveux qui se placent entre la chaîne sympathique et le hile de l'organe. Le plexus splanchnique cœliaque, abdominal, lombaire ou solaire est le plus important plexus de l'abdomen, c'est le cerceau végétatif abdominal. Situé dans l’étage sus-mésocolique de la cavité abdominale, en avant de l'aorte : il est rétro péritonéal. Intérêt : - Assure le maintient de la vie (viscères, métabolisme…) et la survie (reproduction…) - Il est à l’origine des douleurs de la région abdominale. - Système d’équilibre qui assure tout ce qui est involontaire, spontané… I. CONSTITUTION : Fait de 3 paires de ganglions qui reçoivent des fibres afférentes et donnent des fibres efférentes. A. Ganglions : réunis les uns aux autres par des filets nerveux. Ganglions semi-lunaires : - en forme de croissant à concavité supérieure. - situé de part et d'autre du tronc cœliaque. - comportent un corps, une corne latérale et une corne médiale. Ganglions mésentériques supérieurs : placés de part et d'autre de l'origine de l'AMS. Ganglions aortico-rénaux : situés en avant de l'origine des artères rénales. B. Branches afférentes : Au contingent sympathique, le plus important, venu des nerfs splanchniques, se surajoutent un contingent parasympathique, issu du vague droit, et quelques filets des nerfs phréniques. 1. Fibres sympathiques : Nerfs grands splanchniques - naissent du 6ème au 9 ème ganglion sympathique thoracique. - traversent le pilier médial du diaphragme à la hauteur de D12. - et se terminent sur la corne latérale du ganglion semi-lunaire. Nerfs petits splanchniques - naissent des 10ème et 11ème ganglions sympathiques thoraciques. - gagnent l'abdomen en passant entre le pilier médial et le pilier latéral du diaphragme. - et se divisent en plusieurs filets nerveux qui se rendent aux trois ganglions : semi lunaire, mésentérique supérieur et aortico-rénal. Nerfs splanchniques inférieurs - naissent du 12ème ganglion sympathique thoracique, - passent par le même espace que les précédents - et se jettent dans les ganglions aortico-rénaux. NB : les nerfs phréniques, par leurs branches abdominales, envoient également des filets au plexus solaire, par l'intermédiaire du plexus diaphragmatique inférieur. 2. Fibres parasympathiques : Viennent du nerf vague (X) droit qui chemine derrière l'œsophage abdominal et se divise en 2 branches qui rejoignent chacune la corne médiale du ganglion semi-lunaire correspondant, et constituent avec le nerf grand splanchnique une anse nerveuse anastomotique. 3. Fibres sensitives : Proviennent de la paroi des différents organes, elles traversent les plexus ganglionnaires pour aller se terminer au niveau de la corne latérale de la ME
  • 23. ANATOMIE 10 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 C. Branches efférentes : Accompagnent toutes les branches de l'aorte abdominale et apportent le contingent sympathique et vagal à tous les viscères abdominaux, sous forme de plexus secondaires : Le plexus diaphragmatique inférieur : destiné à la coupole diaphragmatique, sans suivre les artères. Le plexus cœliaque : se divise en 3 sous plexus : - Plexus coronaire stomachique ou gastrique, destiné à l'estomac en suivant la faux de l'artère - Plexus hépatique, disposé en 2 plans : o antérieur, satellite de l'artère hépatique o postérieur, satellite de la veine porte et des voies biliaires. - Plexus splénique, destiné au duodénum, pancréas, la rate et à la grande courbure gastrique. Le plexus mésentérique supérieur : destiné au pancréas gauche, les anses grêles et le colon droit. Le plexus surrénal : vient de la région de l'artère cœliaque et du ganglion semi-lunaire et converge vers la glande surrénalienne et la partie supérieure de l'uretère. Il recouvre en avant la terminaison du nerf grand splanchnique Les plexus spermatiques ou utéro-ovariens : satellites des artères homonymes, se détachent de la partie inférieure du plexus solaire. Il est destiné aux testicules (homme), et aux annexes (femme). Le plexus mésentérique inter-mésentérique : correspond aux filets qui descendent en avant et sur les côtés de l’aorte dans l’intervalle compris entre les artères mésentériques. Il accompagne l'artère et se distribue au côlon gauche et au rectum. Les plexus rénaux : ont une disposition péri artérielle, s’anastomosent avec le plexus mésentérique inférieur. II. RAPPORTS Le plexus solaire, situé dans la région cœliaque de Lushka, c’est à dire dans la région rétropéritonéale de l’étage supérieur de l’abdomen, possède donc de nombreux rapports avec les viscères abdominaux sus-mésocoliques. Rapports postérieurs : - l’aorte abdominale - le rachis dorso-lombaire, de Th12 à L1 - les artères phréniques inférieures Rapports antérieurs : - le petit épiploon - l’arrière cavité des épiploons - le péritoine pariétal - les branches du tronc cœliaque - le bord supérieur du pancréas Rapports supérieurs (de bas en haut) : - les artères phréniques inférieures - les piliers du diaphragme et le hiatus aortique - le diaphragme et le hiatus œsophagien - le tronc cœliaque : il isole les deux ganglions - le foie Rapports inférieurs : - l’artère mésentérique supérieure - la veine splénique - le bord supérieur du pancréas - la région pylorique de l’estomac Rapports droits : - le pilier diaphragmatique droit - la veine cave inférieure - la glande surrénale droite et le rein droit - le pédicule hépatique (veine porte, canal cholédoque, artère hépatique) - le foie Rapports gauches : - le pilier diaphragmatique gauche - la glande surrénale gauche et le rein gauche - la petite courbure de l’estomac Conclusion : La connaissance de l'anatomie du plexus solaire est capitale afin d'accéder aux ganglions par un geste invasif notamment les blocs des ganglions cœliaques dans le traitement antalgiques des douleurs chroniques des cancers de l'étage sous mésocolique (pancréas++, estomac, duodénum, foie, vésicule biliaire) lorsque la morphinothérapie n'est plus suffisante, ou bien dans la vagotomie bitronculaire dans le traitement des ulcères gastroduodénaux.
  • 24. ANATOMIE 11 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 Q4. La vascularisation de l'encéphale : le polygone de Willis L’encéphale est la partie supérieure du système nerveux central, constituée par le cerveau, le tronc cérébral et le cervelet. La vascularisation de l'encéphale comporte : - Une Vx° artérielle, de type terminal, sans anastomoses intra encéphaliques. Il existe 2 systèmes anastomotiques extra encéphaliques : o 1er système : correspond au réseau Cortico-pie-mérien, à partir duquel se détache des artères perforantes o 2ème système : système anastomotique de la base du cerveau = polygone de Willis - Un réseau veineux très riche : drainé par des veines cérébrales dans des sinus, puis dans les veines cervicales : faciales ou vertébrales. - Il n'y a pas de retour lymphatique, mais le LCR peut être assimilé à une circulation lymphatique. L’intérêt de l'étude de la vascularisation de l’encéphale est représenté par la fréquence élevée de la pathologie vasculaire cérébrale (AVC++) I. LES ARTERES A DESTINEE ENCEPHALIQUE : 1. Le système carotidien : Formé par les deux artères carotides interne, dont chacune prend naissance au niveau de la bifurcation de l’artère carotide primitive en regard de C4. Se dirige vers la base du cerveau, passe dans le canal carotidien creusé dans le rocher, traverse la loge caverneuse avant de se terminer à la base du cerveau, en dehors du chiasma et en regard de l’espace perforé antérieur, où elle se divise en 2 branches terminales : l’artère cérébrale antérieure et l’artère cérébrale moyenne (sylvienne). 2. Le système vertébro-basilaire : Formé par l'union des 2 artères vertébrales en avant du bulbe rachidien pour former le tronc basilaire. Chaque artère vertébrale prend naissance au niveau de l’artère sous Clavière. Le tronc basilaire chemine dans la gouttière basilaire et va se terminer à la jonction de la protubérance annulaire et du mésencéphale, en se divisant en 2 paires de vaisseaux : d’une part les artères cérébelleuses supérieures, de l’autre les artères cérébrales postérieures. II. LE POLYGONE DE WILLIS : cercle artériel de la base du cerveau Un système artériel anastomotique, d’une part entre le territoire carotidien et vertébro-basilaire, d’autre part entre les 2 systèmes carotidiens internes droit et gauche. Intérêt : - Anatomique : il permet dans certains cas de pallier l’insuffisance d’une des sources d’irrigation du cerveau, mais sa morphologie est variable et il n’est complet que chez 25% des individus. - Physiologique : donne naissance à toutes les artères assurant la vascularisation du cerveau et à de nombreuses collatérales pour les centres neuro-végétatifs mésencéphaliques, diencéphaliques et télencéphaliques. - Pathologique : siège le plus souvent des malformations anévrysmales. Bonne connaissance grâce au progrès de l'imagerie : artériographie, IRM, TDM avec ou sans injection de produit de contraste. A. Siège : Situé dans l'espace sous arachnoïdien dans deux loges : - Une antérieur, ou lac opto-chiasmatique, où se trouvent les communicantes post. - Une autre post, ou lac basilaire, avec les cérébrales post. Il encadre le losange opto-pédonculaire avec les tubercules mamillaires, les tubes et le chiasma optique, et encercle la selle turcique.
  • 25. ANATOMIE 12 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 B. Constitution et rapports : Le polygone de Willis a 7 côtés que l’on peut considérer en 4 segments : 1. Segment antérieur : Constitué par la terminaison des 2 artères carotides internes, droite et gauche en regard de l'espace perforé antérieur et dehors du chiasma optique. L'artère cérébrale antérieure issue de la carotide interne se dirige en avant et en dedans, surcroise le nerf optique pour rejoindre son homologue par l'artère communicante antérieure en avant du chiasma optique et passe ensuite dans la scissure inter hémisphérique, et chemine le long du bec du corps calleux puis se ramifie à la face médiale des lobes frontaux et pariétaux ; elle irrigue les cortex moteur et sensitif correspondant au membre inférieur. *** C'est au niveau de l'artère communicante antérieure où les anévrysmes sont fréquents. 2. Segment postérieur : Formé par la terminaison du tronc basilaire en regard de l'espace perforé postérieur, qui donne 2 branches terminales; les artères cérébrales postérieures qui contournent la face latérale du mésencéphale et pré croisent les bandelettes optiques, avant de se terminer dans le sillon calcarin. Elles se distribuent à la face inférieure du lobe temporal et occipital. 3. Segments latéraux : Formé par l'artère communicante postérieure qui naît de la carotide interne, se dirige en arrière en croisant la face inf de la bandelette optique pour faire anastomose avec l'artère cérébrale postérieure. C. Autres branches terminales de la carotide interne : En plus de l'artère cérébrale antérieure et communicante postérieure. L'artère cérébrale moyenne : part en dehors et s'engage dans la scissure de Sylvius = artère sylvienne, où elle se ramifie en plusieurs branches qui irriguent la surface latérale des lobes frontaux, pariétaux et temporaux ; le territoire vasculaire de l’artère cérébrale moyenne inclut donc les cortex moteur et sensitif correspondant à la totalité du corps, excepté les membres inférieurs. L'artère choroïdienne antérieure, une petite artère se dirigeant en arrière et en dehors et pénètre dans la corne temporale du ventricule latéral pour vascularisé le plexus choroïde. Conclusion : Au total le polygone (souvent l’hexagone) de Willis est formé : - En avant, par les 2 cérébrales antérieures et la communicante antérieure, - De chaque côté, par les 2 communicantes postérieures, - En arrière, par les 2 cérébrales postérieures. Intérêt de la question en pathologie vasculaire ischémique ou hémorragique et dans la pathologie tumorale de la base du crâne (adénome, angiome) Intérêt pour l'exploration : IRM et surtout l'angio IRM Intérêt dans le traitement des anévrysmes par endo-embolisation.
  • 26. ANATOMIE 13 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 Q5. Les hémisphères cérébraux : configuration extérieure et les aires fonctionnelles corticales Les hémisphères cérébraux occupent la majeure partie de l’étage sus-tentoriel et ils reposent sur la base du crâne. De forme ovoïde à grand axe antéro-postérieur. Les 2 hémisphères sont unis entre eux par le corps calleux et le trigone, ils sont creusés d'une cavité épendymaire, les ventricules latéraux. Ils constituent le siège des centres supérieurs. Chaque hémisphère contrôle la motricité et la sensibilité de la moitié du corps opposée. Intérêt : - Le cerveau est un organe noble dont toutes les lésions risquent d'être fatales. - Siège fréquent de pathologie tumorale, traumatique et vasculaire. I. CONFIGURATION EXTERIEURE : La surface des HC est constituée d’un manteau de substance grise superficielle qui constitue le cortex. Chaque hémisphère cérébral présente une forme ovoïde à grand axe antéro-postérieur avec 2 extrémités qu'on appelle pôles : - Pôle frontal : extrémité antérieure - Pôle occipital : extrémité postérieure Les hémisphères cérébraux sont séparés par une fente médiane : la scissure inter-hémisphérique, interrompue par les commissures inter-hémisphériques (corps calleux, trigone) et le diencéphale. On distingue : 3 bords : supérieur, inféro-médial et inféro-latéral Ces bords délimitent 3 faces : - Face latérale : convexe, répond à la voute - Face médiale : répond à la faux du cerveau et aux structures inter-hémisphériques - Face inférieure : répond à la tente du cervelet et la dure mère. A. Face latérale : Convexe. La surface de l'hémisphère est parcourue d'un grand nombre de sillon : les sillons primaires ou scissures. Ils vont subdiviser la surface de l'hémisphère en lobes. A l'intérieur des lobes, on trouve les sillons secondaires qui vont subdiviser la surface en lobules ou circonvolutions ou gyrus. A la surface de ces lobules se trouve des sillons superficiels et variables, les sillons tertiaires. Le sillon central (la scissure de Rolando) délimite en avant le lobe frontal qui présente 4 lobules délimités par 3 sillons secondaires : - Circonvolution frontale ascendante. Les 3 autres circonvolutions frontales sont orientées de façon horizontale : - Frontale supérieure : F1 - Frontale moyenne : F2 - Frontale inférieure : F3 : subdivisée en en 3 parties par 2 petits sillons l’un vertical, l’autre horizontal, qui constituent le V Sylvien : a ce niveau on distingue d’arrière en avant : le pied de F3, le cap de F3 (ou partie triangulaire) et la portion orbitaire de F3. Le pied et le cap de F3 correspondent au centre d'expression du langage oral. En arrière du lobe frontal se trouve le lobe pariétal dont la limite post n'est pas précise ; il présente 3 circonvolutions : - Circonvolution pariétale ascendante : parallèle à la FA Les 2 autres sont disposés horizontalement et sont séparés par un sillon inter pariétal. - Pariétale supérieur : P1
  • 27. ANATOMIE 14 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 - Pariétale inférieure P2 : à ce niveau on distingue 2 petits lobules : Gyrus supra marginal qui va coiffer les terminaisons de la scissure de Sylvius, et le gyrus angulaire. Ces 2 lobules interviennent dans la compréhension du langage oral et écrit. Le 3ème lobe = lobe occipital : présente 3 circonvolution sur sa face latérale : - Occipitale supérieure : O1 - Occipitale moyenne : O2 - Occipitale inférieure : O3 Lobe temporal : présente 3 circonvolution sur la face lat de l'hémisphère séparés par des sillons parallèles à la scissure de sylvius. - Temporale supérieure : T1 - Temporale moyenne : T2 - Temporale inférieure : T3 B. Face médiale : Plane et verticale, elle comprend 2 parties : - L'une libre et périphérique : s'étend du bord sup de l'hémisphère au corps calleux. Séparées de l'hémisphère opposé correspondant par la faux du cerveau. - Une centrale adhérente : correspond au diencéphale et les commissures inter hémisphériques. La scissure calloso-marginale : s'étend du bec du corps calleux au bord supérieur de l'HC La face médiale des circonvolutions PA et FA constitue le lobule para central, qui assure le contrôle de la sensibilité et la motricité des membres inférieurs. Sur la face médiale du lobe pariétal se trouve le lobule quadrilatère. Sillon parieto-occipitale : sépare le lobe pariétal du lobe occipital. Sillon calcarin : passe par le pôle occipital et se termine au niveau du sillon pariéto-occipital. Le 4ème repère de la région médiale : sillon collatéral; temporo-occipital (4ème sillon temporal), il est au dessus du 3ème sillon temporal Scissure calcarine et sillon collatéral permettent de délimiter : - Au lobe occipitale, de haut en bas, 3 autres circonvolutions : O6 (cunéus), O5 et O4. - Au lobe temporal, de haut en bas, 2 autres circonvolutions : T5, T4. Le 5ème lobe hémisphèrique est le lobe du corps calleux ou lobe limbique : constitué par - La circonvolution du corps calleux : constituée par le cortex cérébral entourant les structures inter-hémisphèriques et qui se continue avec la 5ème circonvolution temporale. - Formations olfactives : représentées par le bulbe et pédoncule olfactif et se continue en arrière par les stries olfactives. - La circonvolution intra limbique (hippocampe) : rôle dans la mémoire. Le lobe limbique qui forme un anneau disposé autour du diencéphale et des commissures inter hémisphérique est fermé en bas et en avant par les formations olfactives (trigone olfactif) et la bandelette diagonale. Les bords du sillon latéral ou scissure de Sylvius dissimulent une dépression qui contient un lobe particulier appelé lobe de l‘insula. C. Face inférieure : Divisée par une scissure profonde; la scissure de Sylvius, en 2 parties : - Antérieure frontale ou orbitaire où se trouve le bulbe olfactif - L'autre postérieure ou temporo-occipitale repose sur l'étage moyen du crâne et sur la tente du cervelet.
  • 28. ANATOMIE 15 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 II. LES AIRES FONCTIONNELLES CORTICALES : Ce sont des zones situées au niveau du cortex cérébral, dont chacune est spécialisée dans une fonction donnée. Elles sont classées en fonction de la densité cellulaire et les aspects fonctionnels : Classification de Brodmann. A. Les aires motrices : Le cortex moteur est situé à l’arrière du lobe frontal, juste avant le sillon central. On subdivise le cortex moteur en deux grandes aires : Aire motrice primaire (4) : - la plus grande partie du gyrus pré-central (FA) - possède une somatotopie en fonction de l'importance fonctionnelle homonculus de Penfield. - elle assure la contraction élémentaire de tous les muscles Aire secondaire (6 et 8) psychomotrice, - en avant de l'aire (4). - assure la coordination des contractions élémentaires et leur orientation vers un but précis (praxie). B. Les aires sensitives = somesthésiques : Se projettent sur lobe pariétal en arrière du sillon central. Primaire : aires 3, 1 et 2 de Brodmann d'avant en arrière sur la circonvolution PA. Secondaire : psycho sensitive, en arrière de l'aire sensitive primaire C. Les aires sensorielles : Aire visuelle : - Iaire (17) sur les lèvres de la scissure calcarine, elle a un rôle de réception des images. - IIaires (18 et 19) psycho visuelle qui entourent l'aire (17). Elles ont un rôle d’analyse et d’identification des images. Aire auditives : - Iaire (41) sur la partie moyenne de circonvolution temporal sup = Gyrus de Heschl - IIaire (42) psycho auditive, entoure l'aire (41). assure l'identification des sons (gnosie). Aire gustative : aire (43) qui occupe la partie inf de la circonvolution PA. Aire olfactive : représentées sur la face médiale de l'hémisphère au niveau de la circonvolution limbique, aux nombres de 2 : - Aire septale : au dessous du genou du corps calleux/ - Aire entorhinale : l’extrémité antérieure de T5. D. Les aires corticales du langage : Chez le sujet droitier ces aires sont fonctionnelles que sur l'hémisphère gauche. Compréhension du langage : o Oral : - fait intervenir les 2 aires fonctionnelle (42) et (22) : (= aire de Wernicke) - située en arrière des aires auditives. - sa lésion entraîne l'incompréhension des paroles entendues. o Ecrit : - fait intervenir le Gyrus angulaire (l'aire 39) + le Gyrus supra marginale (aire40) - située dans une zone intermédiaire entre le lobe pariétal et le lobe occipital - Sa lésion entraîne l’alexie. - Elles sont inséparables de l’aire de Wernicke car interviennent dans la gestuellle accompagnant le langage.
  • 29. ANATOMIE 16 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 Expression : o Orale : - l'aire (44) pied du F3 + l'aire (45) cap de F3 : = aire de Broca. - sa lésion provoque l'aphasie. o Ecrite : - partie post de la 2ème circonvolution frontal (une partie de l'aire 6) : - sa lésion provoque l'agraphie Conclusion : Les hémisphères cérébraux constituent la partie la plus importante du cerveau, siège de la raison et de la créativité. Ils sont divisés en quatre parties ou lobes : le lobe frontal, le lobe occipital, le lobe pariétal et le lobe temporal. Siège de pathologie fréquente surtout tumorale (qui donne des signes de focalisation) Exploration par : TDM, IRM.
  • 30. ANATOMIE 17 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 Q6. Les voies de conduction visuelles : origine, trajet, terminaison Ensemble de structure qui permet de recueillir, transmettre et percevoir les stimulations visuelles. Les voies optiques comprennent 3 appareils : - De réception : les cellules visuelles de la rétine - De transmission : les 3 neurones qui relient la rétine au cortex - De perception : le cortex du lobe occipital, contenant le 4ème neurone, intra cortical. Intérêt : explication des différentes anomalies du champ visuel I. ORIGINE : Couche des cellules pigmentaire de la rétine : qui a un rôle d'écran sur le quelle va se réfléchir les influx lumineux vers les cellules sensorielles. Couche des cellules sensorielles : spécialisées dans la réception des rayons lumineux : - Les cônes : très forte concentration au niveau de la région maculaire (macula, fovéa, tache jaune), et qui sont spécialisé dans la vision diurne (vision précise) - Les bâtonnets : cellules très sensibles au niveau de la rétine périphérique, spécialisé dans la vision nocturne. II. TRAJET ET TERMINAISON : A. Le 1er neurone N1: Compris dans la couche des cellules bipolaire de la rétine. Ses dendrites sont en relation avec les cellules sensorielles selon 2 lois : - la loi de la linéarité au niveau de la rétine centrale : chaque cellule à cône fait synapse avec une cellule bipolaire. - La loi de la convergence au niveau de la rétine périphérique : plusieurs cellules sensorielles feront synapse avec une cellule bipolaire. Les axones de ce protoneurone se mettent en relation avec : B. Le 2ème neurone : Son corps cellulaire et ses dendrites sont inclus dans la couche des cellules multipolaires de la rétine. Ainsi la dendrite des cellules multipolaires : - de la rétine centrale fait synapse avec une cellule bipolaire - et de la rétine périphérique (temporale + nasale) selon la loi de convergence fait synapse avec plusieurs cellules bipolaires Les axones du 2ème neurone se dirigent vers le pôle post du globe oculaire pour former le nerf optique, 2ème paire crânienne. Les fibres qui proviennent de la rétine maculaire occupent le centre constituant le faisceau maculaire. Alors que les fibres provenant de la rétine périphérique s'organisent en 2 faisceaux : temporal et nasal. L'endroit de la convergence des axones du 2ème neurone s'appelle la papille ou tache noire. Le nerf optique : séparé du tissu cellulo – adipeux par les 3 membranes méningées : la pie mère, l'arachnoïde, et la dure mère. On lui décrit 3 portions : - Intra – orbitaire : accompagné par l'artère ophtalmique, son satellite - Intra – canaliculaire : dans le canal optique, où l'artère lui est externe. - Intra – crânienne : occupe l'étage moyen de la base du crâne Les 2 nerfs optiques se réunissent au niveau d'une bandelette blanche, quadrilatère, le chiasma, aux angles postérieurs duquel s'échappent les 2 bandelettes optiques.
  • 31. ANATOMIE 18 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 Le chiasma optique, est situé à la face inférieure du cerveau, en arrière du tubercule de la selle turcique, en avant du tuber cinereum. A ce niveau, les fibres optiques subissent une véritable décussation, par entrecroisement partiel : - Le faisceau maculaire a une double destinée : o Un contingent direct suit les fibres temporales o Un contingent croisé suit les fibres nasales - Le faisceau temporal (1/3 des fibres) est direct : toujours en position externe, il longe le bord latéral du chiasma. - Le faisceau nasal (2/3 des fibres) est croisé; il se divise en 2 fascicules : o L'un provient du quadrant supéro – interne de la rétine, il longe le bord antérieur et la partie dorsale du chiasma o L'autre provient du quadrant inféro – interne et longe le bord post et la partie ventrale du chiasma. Cette disposition des fibres du chiasma explique les symptômes entrainés par sa lésion. La bandelette optique : continuant l'angle postérieur du chiasma, elle forme un cordon blanc, aplati, qui contourne le pédoncule cérébral, et se termine dans les corps genouillés latéraux. Chaque bandelette, après la décussation partielle du chiasma, contient 3 faisceaux : - Le faisceau maculaire, mixte, en, occupe le centre, et gagne après une double projection au niveau du chiasma optique les corps genouillés latéraux droit et gauche - Le faisceau temporal, direct, situé dans la partie supéro – externe, et gagne le CG homolatérale. - Le faisceau nasal, croisé, occupe la partie inféro – interne, et gagne le corps genouillé latérale du coté opposé par la bandelette optique hétérolatérale 80% des fibres de la bandelette optique dite fibres visuelles, faisant synapse au niveau du corps genouillé latérale avec le 3ème neurone N3. - Ces fibres sont chargées de transmettre les images vers les centres visuels (lobe occipital, aires 17,18.19). - Les axones du 3ème neurone quittent le CG latéral, pour aller se projeter sur le cortex visuel principalement sur l’aire 17. Cette projection se fait selon 2 fx :  L’un supérieur dit pariétal, conduit les fibres du quadrant supérieur à la rétine et gagne la lèvre supérieure de la scissure calcarine : sa lésion entraîne une hémianopsie en quadrant inférieur.  L’autre inférieur dit temporal, conduit les fibres du quadrant inférieur et gagne la lèvre inférieure de la scissure calcarine : sa lésion se traduit par une hémianopsie en quadrant supérieur. - L'atteinte globale réalise une hémianopsie latérale homonyme, avec conservation du RPM. - Ces deux derniers formant les radiations optiques. Les 20% des fibres restant dite fibres réflexes, constituent 3 types de fibres, traversant le corps genouillé latéral pour se terminer soit : - Dans les tubercules quadrijumeaux antérieurs : où elles font synapse avec un inter neurone qui lui même va faire synapse au niveau du noyau du III. Dans ce dernier se trouve des neurones spécifiques appartenant au système parasympathique formant le noyau d’EDINGER WESTPHAL. Ces neurones cheminent avec les fibres motrices du III pour aller se terminer au niveau du globe oculaire. → Ainsi se trouve réalisé l’arc réflexe : réflexe photo moteur et réflexe d’accommodation convergente. - Au niveau de l’hypothalamus: elles passent directement vers la paroi latérale du 3ème ventricule et jouent un rôle dans le comportement de l’individu avec son environnement. - Sur 1 noyau associatif du thalamus : LE PULVINAR : elles transmettent les informations visuelles à tout le cortex cérébral (diffusion de l’information) Conclusion : On voit que l’étude anatomique des voies visuelles permet : - De comprendre les lésions qui peuvent l’atteindre à différents niveaux. - D’explorer chirurgicalement le N.O, bandelettes et chiasma optique
  • 32. ANATOMIE 19 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 Q7. Le nerf facial (VII) : origines, trajet et rapports des différents segments (endocrânien, intra pariétal et extra crânien) Septième paire crânienne, le nerf facial est un nerf mixte et sensoriel (gustatif), formé par 2 racines : Une racine motrice : le nerf facial proprement dit, innerve les muscles de la mimique faciale - les muscles peauciers de la face et du cou, - le muscle stylo hyoïdien, - le ventre postérieur du muscle digastrique - le muscle de l'étrier. Une racine sensitive : VII bis ou branche intermédiaire de Wrisberg, innerve : - la moitié postérieure du conduit auditif externe - la langue en avant du V lingual. - le tympan et le pavillon de l’oreille. Un contingent neurovégétatif pour les sécrétions lacrymales, nasales et salivaires. Intérêt : - Important par ses rapports avec le rocher (trauma crâniens), et en ORL (chirurgie de l'oreille et de la parotide). - Ces atteintes sont responsables de la paralysie faciale. I. ORIGINES A. Les origines réelles : Le noyau moteur : situé dans la partie antéro-latérale de la calotte protubérantielle, Le noyau sensitif : situé dans le bulbe et représente le tiers supérieur du noyau solitaire.??? Les noyaux végétatifs : en arrière du noyau moteur : - le noyau lacrymo-muco-nasal. - le noyau salivaire supérieur. B. Les origines apparentes : Situées au niveau du sillon bulbo protubérantiel, au niveau de la fossette sus olivaire du bulbe. La racine médiale, la plus importante, motrice : située en arrière et en dehors du nerf moteur oculaire externe (VI). La racine latérale (forme le VII bis) : située entre le nerf facial (VII) en avant, et le nerf auditif (VIII) en arrière. II. TRAJET Du sillon bulbo protubérantiel, au niveau de la fossette sus olivaire du bulbe, le VII accompagné du VII bis se dirige en haut, en avant et en dehors, vers le conduit auditif interne. Les deux racines s'engagent dans le canal du facial ou aqueduc de Fallope (au niveau du rocher) Le VII au cours de son trajet va décrire 3 segments : - Intra crânien, - Intra-pétreux, - Extra-crânien. A. Le nerf facial proprement dit (VII): possède 3 segments : 1. Le segment endocrânien (24 à 25 mm) : Dans l’étage postérieur de la base du crâne, le nerf facial décrit un trajet horizontal, oblique en avant et en dehors jusqu'au CAI, Puis pénètre dans l'aqueduc de Fallope.
  • 33. ANATOMIE 20 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 2. Le segment intra pariétal ou pétreux : Dans l’aqueduc de Fallope, le nerf facial présente 3 portions : Portion labyrinthique (3 à 6 mm) : - horizontale, perpendiculaire à l'axe du rocher, entre cochlée et vestibule, oblique en avant et en dehors - commence à l’orifice de l'aqueduc de Fallope et aboutit au genou du nerf facial. Portion tympanique (10 à 12 mm) : - transversale, parallèle à l’axe du rocher, dans la paroi médiale de la caisse du tympan - oblique en arrière et en dehors du genou au coude du nerf facial. Portion mastoïdienne (15 à 20 mm) : - verticale, perpendiculaire à l'axe du rocher, se situe dans la paroi postérieure de la caisse entre la caisse et la mastoïde. - aboutit au trou stylo-mastoidien. 3. Le segment extra crânien (15 a 20 mm) : Le nerf VII quitte ensuite le rocher par le foramen stylo mastoïdien, redevient horizontal, oblique en dehors et en avant, puis passe dans un espace profond de la face : espace retro-styloïdien en avant de la styloïde du temporal. Il traverse la glande parotide en plein parenchyme, en prenant une direction en avant et légèrement en dehors, la divisant en deux lobes, et donnant ses 2 branches terminales : - branche supérieure ou temporo-faciale - branche inférieure ou cervico-faciale C’est 2 branche innervent les muscles peauciers B. La branche intermédiaire de Wrisberg (VII bis) : Il décrit le même trajet intracrânien. Dans le CAI, il s'enroule autour du nerf facial (VII), puis se termine dans le ganglion géniculé (sur le genou) où il s'unit au nerf facial. III. RAPPORTS A. Le segment intra-crânien : De son origine apparente au CAI le nerf facial voyage dans l'angle ponto-cérébelleux Il représente un axe autour du quel s'enroulent le VII bis et le nerf auditif (VIII), formant ainsi un paquet vasculo-nerveux avec l’artère auditive interne. Il est en rapport : - en avant : avec la face postéro supérieure du rocher, - en arrière : avec le flocculus du cervelet. - en haut : avec o le pédoncule cérébelleux moyen, o le nerf trijumeau V, o les artères cérébelleuses supérieures et moyennes, o l’artère cérébrale postérieure, o le nerf pathétique IV. - en bas : avec o l'artère auditive interne o les éléments qui convergent vers le trou déchiré postérieur (le golfe de la jugulaire, le sinus pétreux inférieur, le nerf glosso-pharyngien (IX), le nerf vague (X), le nerf spinal (XI)), o le tubercule occipital, o l’artère cérébelleuse inférieure o et le trou condylien antérieur où passe le nerf grand hypoglosse (XII).
  • 34. ANATOMIE 21 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 B. Le segment pariétal ou intra pétreux: 1. La première portion dans le conduit auditif interne : Au fond du CAI, le VII et les branches du VIII aboutissent sur une lame osseuse, percée de 5 orifices : - orifice antéro-supérieur où s'engagent le VII et le VII bis - orifice antéro-inférieur où passe le nerf cochléaire (VIIIc); - orifice postéro-supérieur où s’engage la branche utriculaire du nerf vestibulaire - orifice postéro-moyen où passe la branche sacculaire du nerf vestibulaire. - orifice postéro-inférieur où passe le nerf ampullaire postérieur du nerf vestibulaire. Le nerf facial (VII) est supérieur, en dessous se trouve le VII bis. L'artère auditive interne se place contre la paroi antérieure, en avant du VII et VII bis, entourée par 2 ou 3 veines satellites qui gagnent le sinus pétreux inférieur. 2. La deuxième portion passe dans l’aqueduc de Fallope : présente 3 segments : Le segment labyrinthique : en rapport avec le vestibule en arrière et en dehors, et le limaçon en avant et en dedans. Le segment tympanique : - sur la convexité du genou il est en rapport en avant avec le ganglion géniculé. - entre le vestibule en dedans, et la partie supérieure de la caisse du tympan en dehors. - en haut : se trouve l'ampoule du canal semi-circulaire latéral. - en bas : se logent des formations de la paroi médiale de la caisse du tympan (la fenêtre ovale, la fenêtre ronde et le muscle du marteau *** Les parois de l'aqueduc de Fallope sont minces à cet endroit si bien que le nerf facial peut entrer en contact avec l'oreille interne et l'oreille moyenne, d'ou les dangers pathologiques et chirurgicaux. Le segment mastoïdien : - au niveau du coude il est en rapport : o en dedans avec la partie postérieure du canal semi-circulaire latéral, o et en dehors avec 1’additus ad antrum. - en arrière, avec o la partie descendante du sinus latéral, o la partie médiale de l’antre mastoïdien. - en dedans et de haut en bas : avec le labyrinthe osseux, et la fosse jugulaire. - en avant : avec o la paroi postérieure de l'extrémité médiale du conduit auditif externe; o la paroi postérieure de la caisse du tympan : la pyramide et le muscle de l'étrier; - en dehors et de haut en has : l'additus ad antrum et les cellules mastoïdiennes. C. Le segment extra-crânien : Dans la loge parotidienne il est entre le muscle stylo-hyoïdien en dedans et le ventre postérieur du muscle digastrique en dehors. Il décrit une courbe à concavité antéro-interne, embarrassant la carotide externe et la jugulaire ext. La bifurcation du VII se fait le plus svt à l’endroit où il croise la face latérale de la veine jugulaire ext. Conclusion : Une lésion du nerf facial se manifeste par la paralysie unilatérale des muscles de la mimique. En fonction du siège de la lésion du nerf facial, on peut voir aussi des altérations de la gustation, de l’audition et de la salivation. Possibilité d'atteint du VII au niveau : - de l'angle ponto cérébelleux (tumeur) - du rocher (infection, fracture…) - du ganglion géniculé. Enfin, la connaissance de ses rapports est indispensable avant tte chirurgie otologique et parotidienne.
  • 35. ANATOMIE 22 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 Q8. Le creux axillaire : parois et contenu Région de passage entre le tronc et le membre supérieur, le creux axillaire ou région de l'aisselle, se définit comme l'ensemble des parties molles situées dans l'espace compris entre l'articulation scapulo- humérale en dehors, et la paroi externe du thorax en dedans. Il constitue non seulement un lieu de passage des éléments nobles VN, mais assure aussi le drainage lymphatique des régions adjacentes. L’étude anatomique du creux axillaire revêt plusieurs intérêts : - Anatomique : l’importance du pédicule axillaire principale hile vasculaire du membre supérieur - Clinique : palpation du pouls axillaire et des adénopathies axillaires - Para clinique : artériographie par voie axillaire en cas de contre indication à la voie fémorale. - Pathologique : lésions du plexus brachial lors des luxations antéro interne de l’épaule. - Chirurgical : chirurgie carcinologique du sein, Drainage des pneumothorax. I. PAROIS : Il comprend 4 parois, un sommet et une base, ainsi qu’une cavité ou fosse axillaire. A. La paroi antérieure : musculo-aponévrotique et comprend 2 plans : 1. Un plan superficiel : constitué par : Le muscle grand pectoral : *** Le bord inférieur du grand pectoral est un excellent repère d’anatomie de surface et forme la limite superficielle et inférieure du creux axillaire. Le muscle deltoïde : Peau et tissus sous cutané. 2. Un plan profond : formé par : Le muscle petit pectoral Le muscle sous-clavier L’aponévrose clavi-pectoro-axillaire NB : le plan profond est séparé du muscle grand pectoral et de son aponévrose par une nappe de tissus cellulo-adipeux, dans laquelle passent les vaisseaux et nerfs du muscle grand pectoral. B. La paroi interne ou thoracique : formée par 2 plans : Un plan profond : formé par la partie latérale de la cage thoracique correspondante aux 5premiers côtes et aux 4 premiers espaces intercostaux *** Ce plan costo-intercostal sépare le creux axillaire du fascia endothoracique, de la plèvre et du poumon, ce qui explique les exsufflations des pneumothorax au niveau du creux axillaire. Un plan musculaire : formé principalement par le muscle grand dentelé, qui s’insère sur la face latérale des dix premières côtes, et le bord spinal de l’omoplate. C. La paroi postérieure : constituée par : Plan osseux : face antérieure de l’omoplate Plan musculaire : - Le muscle sous-scapulaire - Le muscle grand rond et grand dorsal. Entre ces 2 derniers et le 1er (avec le muscle petit rond en arrière de lui), se trouve un espace triangulaire dit scapulo-huméral, divisé par le tendon du long triceps en 2 orifices: - En dehors : huméro-tricipital par où passent les vaisseaux circonflexes et le nerf circonflexe. - En dedans : Omo-tricipital, livre passage à la branche postérieure de l’artère scapulaire inférieure. *** Le nerf circonflexe, innervant le muscle deltoïde, est situé immédiatement sous l’articulation scapulo humérale, d’où le risque de paralysie deltoïdienne lors des luxations antéro interne de l’épaule.
  • 36. ANATOMIE 23 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 D. La paroi externe ou humérale : constituée par : Plan osseux : extrémité supérieure de l'humérus Plan musculaire : Le muscle coraco-brachial et la courte portion du muscle biceps. E. La base du creux axillaire : on lui reconnaît 3 plans : Correspond en anatomie de surface à la zone cutanée plus au moins excavée qui forme le creux de l’aisselle. L’aponévrose axillaire, qui représente l'enchevêtrement des différentes aponévroses des muscles tendues entre les parois de la pyramide et livrant passage au pédicule vasculo-nerveux axillaire. Le tissu sous cutané La peau F. Le sommet : tronqué, il est limité : En avant : par la clavicule et le muscle sous clavier. En arrière et en dehors : par le bord supérieur de l’omoplate et l’apophyse coracoïde. En dedans : par la 1ère digitation du muscle grand dentelé. Traversé par le paquet VN axillaire, cet orifice constitue un véritable hile vasculaire, et fait communiquer le creux axillaire avec la région sus claviculaire. II. CONTENU : +++ Représenté par le paquet vasculo-nerveux axillaire qui traverse la pyramide axillaire, de son sommet a la partie latérale de sa base. Est constitué par : A. L’artère axillaire : Représente l’axe du paquet vasculo-nerveux. Prend naissance au-dessous du milieu de la clavicule où elle fait suite à l’artère sous-clavière, Se termine à la hauteur du bord inférieur du muscle grand pectoral où elle devient artère humérale. Elle donne les collatérales suivantes : - l’artère thoracique supérieure, - l’artère acromio-thoracique, - l’artère mammaire externe ou thoracique inférieure, - l’artère scapulaire inférieure - l’artère circonflexe postérieure - l’artère circonflexe antérieure *** Lors de la ligature de l’artère axillaire, les collatérales assurent, par leur nombreuses anastomoses, la continuité des communications entre le cou l’épaule, le membre supérieure et le thorax. B. La veine axillaire : Elle naît à la hauteur bord inférieur du muscle grand pectoral, de la confluence des 2 veines humérales et de la veine basilique. Doublée d'un canal veineux collatéral. Située sur le flanc médial de l’artère axillaire, Traverse en diagonale le creux axillaire. Se termine sous la clavicule, en devenant veine sous-clavière. *** La bonne connaissance de la veine axillaire est nécessaire lors de la ponction centrale par voie sous clavière, et dans l’interprétation d’une phlébographie.
  • 37. ANATOMIE 24 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 C. Le plexus brachial et ses branches terminales : +++ Le plexus brachial est un volumineux tronc nerveux formé par la réunion des branches ventrales des nerfs spinaux de C5 à T1. 1. Tronc nerveux secondaires et branches collatérales : A son entrée dans le creux axillaire, le plexus brachial est représenté par 3 troncs secondaires avec des branches collatérales : - Tronc secondaire antéro-externe. - Tronc secondaire antéro-interne. - Tronc secondaire postérieure. Les branches collatérales au niveau du creux axillaire : o les nerfs du muscle grand et petit pectoral, o les nerfs des muscles sous-scapulaire, grand dorsal, grand rond et grand dentelé. 2. Les branches terminales : se disposent autour de l'artère. Le tronc secondaire antéro-latéral : se divise pour donner : - le nerf musculo-cutané. - et la racine latérale du nerf médian : se dirige en dedans en croisant la face antérieur de l'artère. Le tronc secondaire antéro-médial : se divise et donne - la racine médiale du nerf médian : qui va rejoindre, sur la face antérieure de l’artère axillaire, la racine latérale pour former le nerf médian. - le nerf cubital, brachial cutané interne et l’accessoire du brachial cutané interne. Le tronc secondaire postérieur : - reste postérieur par rapport à l’artère axillaire - se divise en nerf radial et en nerf circonflexe. *** Le plexus brachial est aussi fréquemment siège de lésions dues aux luxations de l’épaule, vue les rapports étroits avec l’articulation scapulo-humérale. D. Les lymphatiques : Résument la circulation lymphatique du membre supérieur, d’une partie des parois thoracique et abdominale et surtout de la glande mammaire. (importance en chirurgie carcinologique mammaire) Se répartissent en 5 groupes, dont 3 sont échelonnés le long de la face interne du paquet VN : - Le groupe brachial. - Le groupe intermédiaire. - Le groupe sous-claviculaire. Et 2 placés sur le trajet de l’artère mammaire externe et de l’artère scapulaire inférieure. - Le groupe mammaire externe. - Le groupe de la gouttière dorso-scapulaire. Conclusion : Le creux axillaire est une région complexe, par ses branches vasculo-nerveuses anastomosées, ce qui explique la gravité des traumatismes axillaires. Elle est très importante aussi bien en pathologie vasculaire (cure d’un anévrysme), qu’en pathologie carcinologique en matière du cancer du sein. C’est une région d’abord chirurgical délicat vu les contacts intimes avec le paquet VN.
  • 38. ANATOMIE 25 Faculté de médecine de RABAT / INTERMED 2008 Q9. L'articulation scapulo-humérale Articulation sphéroïde qui unit la tête humérale à la cavité glénoïde de l’omoplate. Caractérisée par : - La disproportion entre les surfaces articulaires. - La faiblesse des moyens d’union classiques, à savoir ; capsule et ligaments. - Une stabilité qui n’est possible que grâce aux muscles environnants. L'intérêt de l'étude réside essentiellement : - Ses rapports anatomiques avec le creux axillaire : ses éléments peuvent être lésés au cours des traumatismes ou de la chirurgie intéressant cette région. - Son rôle fonctionnel fondamental - Fréquence et richesse de la pathologie touchant cette articulation : traumatique surtout les luxations, dégénérative et rhumatismale. I. Les surfaces articulaires : La tête humérale: - Revêtue d'une couche uniforme de cartilage, limité par lèvre interne du col anatomique - Présente 2 reliefs : grosse et petite tubérosité (trochin et trochiter). - Présente au dessus du tubercule mineur une échancrure angulaire : fossette supra – tuberculaire du ligament gléno – huméral. - 2 cols : anatomique et chirurgical La cavité Glénoïde de l’omoplate. - Située au niveau de l'angle supéro-latéral de l'omoplate, ovalaire, à grosse extrémité inférieure, elle regarde dans le sens inverse de la tête humérale - Présente au centre, une éminence, le tubercule glénoïde. - Sa légère concavité est loin de s'adapter à la courbure sphérique de la tête de l'humérus. L'adaptation exacte est réalisée par le bourrelet glénoïdien. Le bourrelet glénoïdien : - Fibrocartilage qui s’insère au pourtour de la cavité glénoïde et destiné à augmenter la profondeur de celle – ci. - Vu en coupe, il est triangulaire. On lui reconnaît 3 faces : périphérique, externe ou articulaire et interne ou adhérente. - Il augmente la profondeur de la cavité glénoïde, mais il n'en accroît que très peu l'étendue. La tête humérale, plus grande que la cavité glénoïde entourée du bourrelet, n'est donc que partiellement reçue dans cette cavité, d'où la fréquence des luxations à ce niveau. II. Les moyens d’union : L'humérus et la scapula sont unis : 1° par une capsule articulaire ; 2° par des ligaments qui renforcent cette capsule; 3° par les muscles périarticulaires. A. Les moyens d’union passifs : 1. La capsule : Elle a la forme d'un manchon fibreux, lâche et extensible. Se fixe sur la face périphérique du bourrelet, le rebord osseux de la glène et sur le col de l'humérus. *** La rétraction capsulaire est fréquente et rapide lors des immobilisations prolongées en mauvaise position =épaule bloquée.