GIÁO ÁN DẠY THÊM (KẾ HOẠCH BÀI DẠY BUỔI 2) - TIẾNG ANH 6, 7 GLOBAL SUCCESS (2...
Relativisme "relatif" et relativisme "absolu"
1. L’ANALYSE DES LOGIQUES SUBJECTIVES
Une logique de la déraison, une micro-sémantique du fantasme ...
Relativisme « relatif » et relativisme absolu
Différence entre relativisme relatif et relativisme absolu :
- Relativisme relatif : de l'ordre de l'identification cognitive et de la science.
"Je sais que mon savoir est relatif et peut être remis en question, mais pour le moment,
jusqu'à nouvel ordre et jusqu'à preuve du contraire, on peut s'appuyer sur les
découvertes précédentes".
- Relativisme absolu : de l'ordre de l'identification subjective. Dogmatisme dangereux
(ex : Isabelle Stengers) qui peut déboucher sur le relativisme cognitif à mettre en
relation avec les idéologies totalitaires (livre "La science menacée" de l'astrophysicien
français Evry Schatzmann, voir en bas de page un résumé***) :
Il repose sur un sophisme : Les contenus de la science ne décrivent aucun réel mais se
ramènent aux conditions de leur production. "Tout se vaut", "la théorie de la relativité
est une construction comme une autre, entièrement soumise aux conditions de sa
naissance (origine sociale et personnalité du théoricien, pays où il travaille,
financement de ses recherches etc.)" :
"Le relativisme cognitif considère tous les discours sur le monde comme des fictions
équivalentes: sciences, traditions religieuses et pseudosciences sont ainsi considérées
comme également vraies."
Réfutation ébauchée ici, et développée par Alan Sokal.
Evry Schatzmann décrit ainsi le quasi-négationnisme des relativistes :
"Les formes d'exercice de pouvoir chez les hommes sont certainement plus variées,
souvent plus subtiles que chez les macaques. Par exemple, le désir de domination existe bien.
2. Lorsque je lis, par exemple la description par Sokal et Bricmont de l'attitude de Bruno Latour,
il me semble évident qu'à défaut de pouvoir exercer un pouvoir au sens propre du
terme, Bruno Latour souhaite exercer au moyen du relativisme cognitif, sa supériorité sur
l'ensemble des scientifiques professionnels. Ce besoin d'exercer sa supériorité se retrouve,
dans le numéro déjà mentionné de La Recherche dans un bref article de Bruno Latour. A
propos de la découverte du bacille de Koch en 1882, il laisse flotter l'idée que ce bacille
n'existait pas avant sa découverte. Ce qui consiste à ne pas tenir compte de la découverte
médicale en 1819 des caractéristiques physiologiques de la tuberculose par Laennec. Et dans
l'article publié dans Le Monde au cours des débats avec Sokal, Bruno Latour a formulé l'idée
que le même phénomène pouvait être dû à diverses lois de la nature, ce qui consiste en fait à
rejeter le sens scientifique du terme loi de la nature.
Les raisons de cette recherche d'une domination idéologique sur le milieu des
scientifiques me paraît être un problème encore plus important que la mise en évidence de ces
discours qui vont faire l'objet d'une critique aujourd'hui."
Ce doute systématique peut émaner soit de la personnalité hystérique ("parler
changement/destruction"), soit de la personnalité phobique ("parler hésitant"), avec :
1) le coté "girouette", "retourneur de veste" de l'hystérique, qui sert un maître puis un
autre : fasciné par un savoir, par le dernier qui a parlé, mais éternel insatisfait
("l'herbe est plus verte AILLEURS"), il "brûle ce qu'il a adoré" et soutient, même en
face d'un savoir temporairement éprouvé (par l'expérience), que : "Y'a que les
imbéciles qui changent pas d'avis". Puisque l'inconscient est régi par l'automatisme de
RÉPÉTITION, il répète dogmatiquement qu'il n'a pas de dogme, jusqu'à sa prochaine
conversion passionnelle à tel courant, et l'on sait que "les nouveaux convertis sont les
plus fanatiques" ...
2) le côté hésitant du phobique, rationalisé en courant philosophique : le scepticisme,
fondé dans l'Antiquité par Pyrrhon, et repris à la Renaissance par Montaigne. Voir en
bas de page *****
Indices, en utilisant l'A.L.S., de ce balancement hésitant chez Montaigne :
« Certes, c’est un subject merveilleusement vain, divers, et ondoyant, que l’homme ».
(Source : Existe-t-il un style sceptique ? Écriture et pensée du rebond chez Montaigne)
"Le questionnement moral se trouve engagé dans un mouvement de
balancier "iudicio alternante", selon cette formule latine que Montaigne avait fait
graver sur l’une des poutres d’angle de sa librairie." (Marc Foglia)
« Iudicio Alternante » : « alternance du jugement »
« Je la porte (sous-entendu : la loi du « Que sais-je ? ») à la devise d’une balance » :
dans l’« Apologie de Raymond Sebond » (in Essais, Pierre VILLEY (éd.), PUF, « Quadrige »,
1988, II, 12, p. 527), Montaigne rappelle cette phrase, gravée sur une médaille en 1576.
3. Sur l’inscription de maîtres mots du scepticisme antique au plafond de la tour où
les Essais furent composés, voir Alain LEGROS, Essais sur poutres. Inscriptions et
peintures de la tour de Montaigne, berceau des Essais, Paris, Klincksieck, 2003, et
notamment les inscriptions 38, « Solum Certum Nihil esse Certi et Homine Nihil
Miserius aut Superbius », sur une solive de la troisième travée (p. 386-388), ou 51,
« Judicio Alternante », sur une poutre maîtresse (p. 416-418), exégèses françaises de
Pline l’Ancien ou des Hypotyposes Pyrrhoniennes de Sextus Empiricus. (Source : Les
vies du doute, de Descartes à Abélard)
"Solum certum nihil esse certi et homine nihil miserius aut superbius" : "Il n'y a
rien de certain que l'incertitude, et rien plus misérable et plus fier que l'homme".
PLINE, Histoire naturelle.
Le doute "névrotique" de Montaigne n'a rien à voir avec le doute de Descartes (qui est
une des formes du doute scientifique, et qui lui permet de fonder la branche de la
physique appelée Optique).
En effet, Descartes tire de son doute hyperbolique une certitude : « Vous existez, et
vous savez que vous existez, et vous le savez parce que vous doutez » (René
Descartes, La Recherche de la Vérité, in Descartes : Œuvres Philosophiques, éd. cit., t. II, p.
1123)."
Montaigne nous dit :
"Je réponds ordinairement à ceux qui me demandent raison de mes voyages : que je
sais bien ce que je fuis, et non pas ce que je cherche." (contrairement à l'arriviste dans
le "parler constructeur" E I, qui vise un but et invente le chemin pour y parvenir) ...
Or les deux éléments de la personnalité/du caractère phobique décrits par les
cliniciens sont précisément l'état constant d'alerte et le parti-pris de fuite !!! (voir ici
à "Névrose phobique")
Le doute pyrrhonien est stérile, c'est un symptôme, c'est élever à la dimension d'une
sagesse le refus névrotique de l'engagement. Cf Brassens
3) Nous avons volontairement écarté le doute obsessionnel ("ai-je bien fermé la porte,
le gaz ; mes dires n'ont-ils pas offensé mon interlocuteur" etc.) car il est privé, interne
(ruminations), et ne s'exprime pas dans les prises de position conversationnelles ou
les professions de foi ...
.......................
4. *** Extrait du résumé (ici) de "La science menacée" :
La science est confondue avec les grandes entreprises technologiques de notre temps.
C'est une autre raison de la désaffection du public, car on donne ainsi l'idée que la science est
au service du pouvoir. Dans la réalisation de la bombe atomique, des savants se sont
effectivement mis au service du pouvoir politique, ils pensaient servir une bonne cause. Grâce
à l'appui de formidables moyens industriels et financiers, la réalisation de l'arme a été
possible ; mais ce n'était pas une découverte scientifique, seulement une réalisation technique
à partir de découvertes scientifiques antérieures.
La guerre des étoiles est un exemple plus probant de prise d'autorité du politique sur la
science. Le projet Manhattan de bombe atomique, et le projet Apollo de l'homme sur la lune,
ont été des projets nains à côté du projet IDS[10], dit de guerre des étoiles : la mise en orbite
d'un système de satellites détecteurs et destructeurs de missiles. Sur le plan idéologique ce
projet apparut comme celui de la science triomphante, mais c'était une caricature de ce qu'on
peut imaginer sur le rôle de la science. En réalité, le projet tendait à mettre les hommes de
science sous la dépendance du pouvoir politique. Avec l'apparence d'une science toute
puissante nous avions en fait une science asservie. Face à cette situation, des milliers de
scientifiques travaillant dans des laboratoires américains, publièrent un serment de ne jamais
travailler pour l'IDS. Au plan psychologique, le politique faisait appel à la bonne conscience
du citoyen, pour sa défense contre la terreur nucléaire. On sait qu'en réalité ce projet,
apparemment défensif, rendait au contraire possible la confrontation nucléaire jusque là
improbable, en donnant au détenteur du bouclier la capacité de frapper le premier, puisqu'il
aurait eu le moyen de parer la riposte. La question se pose, du contrôle démocratique sur de
tels projets.
Il y eut aussi une conception hitlérienne de la science. Au refus d'objectivité de la
science s'ajoutait alors la notion de consensus au sein d'un groupe dominant. On arrivait
ainsi à la conception hitlérienne de la science, fondée sur son utilité politique. Heidegger
expliquait que la science ne pense pas, qu'elle dépend de ce que le philosophe pense.
Par la même démarche on est arrivé aux notions de science bourgeoise et de science
prolétarienne. La définition de la science comme associée à un groupe, ethnique,
religieux, social ou autre, aboutit à des conceptions similaires à celle du nationalsocialisme . C'est le point de vue totalitaire de l'utilité et de l'exploitation politiques de la
science."
A rapprocher de cette surprenante citation de Mussolini :
"Si le relativisme signifie mépris des catégories fixées et des hommes qui se prétendent
porteurs d’une vérité extérieure objective, alors il n’y a rien de plus relativiste que les attitudes
fascistes." ... "Du seul fait que les idéologies sont d’égale valeur, que les idéologies ne sont
que fictions, le relativiste moderne infère que chacun a le droit de créer pour lui-même sa
propre idéologie et de chercher à la renforcer avec toute l’énergie dont il est capable. "
5. **** Extrait d'un texte de Didier Moulinier :
l
-
Les
formes
communes
ou
«
pré-philosophiques
»
du
doute
1) Les formes psychologiques et affectives du doute :
a) Je doute de mes capacités ou de la valeur de mes actions lorsque j'ai peur (éprouver le
«trac» quand on se donne en représentation).
b) Je peux douter de mes pensées, de mes souvenirs, de mes paroles: l'inconscient se manifeste
dans ces troubles que seul le vaniteux semble ignorer (un spécialiste du doute existentiel : le
névrosé « obsessionnel »).
2) Les formes idéologiques et sceptiques du doute : a) l'incrédulité, qui consiste à refuser
systématiquement toute pensée autre et revient à une croyance intenable ("j'ai toujours
raison"), et le relativisme vulgaire ("à chacun son opinion"), intolérant en fait puisqu'il veut
rendre l'opinion (la sienne) inattaquable. b) Le scepticisme universel ou « pyrrhonien », du
nom de Pyrrhon d'Elis : s'inspirant du relativisme du sophiste Protagoras, les pyrrhoniens
reconnaissent l'impossibilité de distinguer le vrai et du faux et opposent leur méthode
chercheuse ou « zététique » à l'attitude dogmatique (reconnaissance d'une vérité absolue).