Dans ce numéro
Le groupe de chasse ½ Cigognes --------------------------------------------- 3
« Faucons suisses contre Cigognes françaises » ---------------------- 4/5
Au sol : coopération franco-suisse --------------------------------------------- 6
L’aviation : des traditions qui duren -------------------------------------------- 7
Planning des vols ------------------------------------------------------------------- 8
Vos feedbacks suite aux questions « Votre avis nous intéresse » --- 8
2. Dans ce numéro
Le groupe de chasse ½ Cigognes3
« Faucons suisses contre Cigognes françaises » 4 – 5
Au sol : coopération franco-suisse 6
L’aviation : des traditions qui durent 7
Planning des vols 8
Vos feedbacks suite auX questions « Votre avis nous intéresse » 8
Editorial
çais ou helvétique, basé sur des contrats bi- les objectifs fixés : la coopération et l’interac-
nationaux signés au niveau politique. On tion internationale ont été largement exer-
pourrait donc comparer cette campagne à cées. Les pilotes des deux nations ont pu
un camp d’entraînement commun de foot- s’améliorer en « se frottant » à des collègues
balleurs de deux équipes, avec matchs ami- aux commandes d’un avion différent du leur,
caux réguliers ! donc disposant d’autres capacités de vol et
d’armement. De plus, nos pilotes ont pu se
Chères lectrices, Du 16 au 27 avril, la Base de Payerne a ac- familiariser aux ravitaillements en vol.
chers lecteurs, cueilli dans la Broye un détachement d’envi-
ron 50 militaires français, assurant le service Enfin, et ce n’est pas le moins important, ces
Depuis toujours, les pilotes de chasse ont de vol de 5 Mirage 2000-5 et d’un C-160 2 semaines ont permis à des amis de se re-
aimé se mesurer à d’autres, cherchant à deve- Transall (avion ravitailleur carburant, quasi- trouver et de passer du temps ensemble lors
nir meilleurs tout en respectant l’adversaire, ment une station-service volante !). De nom- des soirées communes, officielles ou non, et
un peu comme des chevaliers des temps mo- breux entraînements ont été organisés, du aux hôtes que nous sommes de faire décou-
dernes. Au fil des ans et des conflits inter- simple combat aérien « contre 1 entre
1 » vrir notre belle région à nos voisins.
nationaux, de nombreux exemples en té- un Mirage et un F/A-18 à des missions com-
moignent, des liens se sont tissés au-delà plexes de défense aérienne comprenant plus Dans ce numéro spécial EPERVIER, vous dé-
des frontières qui dans le ciel n’existent pas ! de 10 appareils. Par exemple, l’avion ravitail- couvrirez différentes facettes d’une telle
leur a été intégré à des missions de défense campagne internationale.
Dans ce contexte, une amitié s’est formée aérienne comme « high value air asset », soit
entre l’escadre d’aviation 11 de Payerne et un appareil à haute valeur qu’il s’agit d’es-
l’escadron de chasse 01.002 de l’Armée de corter et de protéger contre des menaces
l’Air française. Chaque année, depuis 10 fictives. Lt-col EMG Jérôme « Geronimo » D’Hooghe
ans, un exercice commun baptisé EPERVIER Cette campagne s’est déroulée sans le Cdt escadre aviation 11
est organisé à tour de rôle sur territoire fran- moindre accroc, permettant d’atteindre tous et Cdt de la Campagne EPERVIER
Base aérienne Payerne – News 2012/2 2
3. Le groupe de chasse ½ Cigognes
Un escadron chargé d’histoire portés sur leur flanc leur emblème à la re- lice du ciel au-dessus de la France. A tout
présentation du célèbre volatile. Après la 2e moment, deux appareils de l’escadron sta-
Le groupe de chasse ½ Cigognes, héritiers des Guerre mondiale, l’escadron s’installe à Dijon tionnés sur une base aérienne française sont
traditions des célèbres as tel Georges Guyne- avant de déménager en août 2011 vers la prêts à décoller en quelques minutes pour
mer, René Fonck ou Roland base de Luxeuil en Haute-Saône. effectuer des missions de sûreté ou d’assis-
Garros, est l’une des plus an- tance en vol.
ciennes unités de l’Armée Célébrée dans la bande dessinée
de l’Air française. Si sa no- « Les Chevaliers du Ciel » et leurs hé- L’entrainement à la réalisation de ces mis-
menclature actuelle date de ros Tanguy et Laverdure, elle conti- sions est quotidien, qu’il soit réalisé en in-
l’Entre-deux-Guerres, elle nue aujourd’hui de porter haut les terne au sein de l’escadron ou avec la parti-
puise ces origines aux débuts couleurs de la France ainsi qu’en té- cipation d’autres unités aériennes françaises.
de l’aviation. En juin 1912, moigne sa récente participation à Afin de parfaire l’interopérabilité et l’échange
l’état-major général de l’ar- l’opération Harmattan au-dessus de compétences avec les nations alliées, l’es-
mée décide de former les pre- du ciel libyen. cadron est régulièrement présent lors d’exer-
mières escadrilles de l’aéronautique mili- cices multinationaux comme c’est le cas avec
taire française. L’une d’entre elles, la B.L.
3, Volant aujourd’hui sur Mirages 2000-5, l’es- EPERVIER, en Suisse. Les Cigognes ont éga-
est déployée en Alsace au début de la pre- cadron remplit plusieurs missions de défense lement participé en juin à l’exercice Maple
mière guerre mondiale, durant le printemps. aérienne que ce soit empêcher toute intru- Flag au Canada. Les entrainement à l’utilisa-
Il n’en aura pas fallu plus pour que ces avi- sion aérienne sur un vaste territoire ou as- tion d’armes réelles ne sont pas non plus dé-
ons soient comparés aux « cigognes annon- surer la protection d’un raid massif durant laissés, l’escadron ayant participé en février
ciatrices du printemps en Alsace ». Ainsi, dès une mission de pénétration. Il assure éga- dernier à une campagne de tir canon sur la
1916, les appareils de l’escadron se voient lement quotidiennement la mission de po- base aérienne de Solenzara en Corse.
Les Mirages 2000-5 qui équipent l’unité ½ Cigognes sont des avions exclusivement dédiés à la défense aérienne.
Ils sont munis d’un radar multi cibles permettant d'engager simultanément plusieurs ennemis.
3 Base aérienne Payerne – News 2012/2
4. « Faucons suisses contre Cigognes françaises »
Plongez comme si vous y étiez au coeur d’un et l’objectif donné aucun appareil inconnu
: l’interception, la signature radar des appa-
exercice réalisé durant la campagne EPERVIER, ou étranger ne doit voler dans cette zone du- reils inconnus devient claire il s’agit de Mi-
:
durant lequel de nombreux affrontements rant la patrouille. En cas d’approche, il s’agira rage français. Le capitaine annonce l’identifi-
fictifs entre pilotes français et suisses se sont d’identifier l’intrus dans un premier temps et cation de ces avions de combat à la centrale
déroulés dans le ciel. de l’intercepter ensuite. Pour cette mission, d’engagement. Cette dernière leur demande
quatre F/A-18 seront engagés. Durant une via un contrôle radio de quitter la zone aé-
Jour J-1 heure, le plan de défense concocté la veille rienne où ils se trouvent. Aucune réponse.
Le capitaine Nicolas « Vincent» Rossier, chef est expliqué à l’équipe. En fonction des me- Ces appareils contreviennent à nos ordres,
d’exercices de l’escadre suisse, rencontre naces et des éventuelles attaques, diverses et sont considérés dès lors comme hostiles.
son homologue français. Ensemble, ils éta- variantes sont prévues. « la fin de cette
A Il faut les repousser.
blissent les lignes directrices de l’exercice séance de préparation, tout doit être clair
d’interception qu’ils commanderont le len- pour les pilotes. Dans le ciel, aucun doute 11:15
demain quelles facultés veulent-ils entrai-
: et aucune erreur ne sont permis. Ils doivent Les deux binômes de F/A-18 se séparent. Les
ner chez leurs pilotes, quelle attitude – sécu- pouvoir réagir très rapidement à des ordres rôles et les mouvements sont établis en fonc-
ritaire ou agressive – auront les attaquants, courts et rapides », insiste le capitaine. tion du positionnement des adversaires. Le
etc. Une fois ce briefing effectué, le capi- chef d’exercice décide de commencer par ti-
taine Rossier prépare sa donnée d’ordre qui De leur côté, les Français procèdent au rer des missiles longue portée. En fonction
aura lieu demain matin. même type de briefing. Leur mission sera de de la réaction des Français, Il faudra adopter
conquérir la zone aérienne protégée par les une nouvelle tactique. « Tout se passe très
Comment exploiter les faiblesses de l’ennemi chasseurs suisses. En clair : ils doivent contrô- vite. En live, on re-cible nos attaques ou on
et en même temps, tirer profit de nos forces ? ler cet espace aérien. se défend pour éviter de se faire toucher et
Il faut pour cela se documenter sur l’adver- d’être hors-jeu », explique « Vincent ». «Dans
saire. Non seulement sur ses avions, mais 10 :15 le cas présent, nous avons attaqués les pre-
aussi son armement, sa technologie radar et Trente minutes avant le début de l’exercice, miers, ce qui a obligé les Français à stopper
sa philosophie de combat. Le pilote « Vin- les pilotes se rendent aux boxes et effectuent leur offensive et adopter une position de dé-
cent explique que «
» chaque nation ayant la prise des avions. Mise en route des réac- fense. » La mêlée commence. C’est comme
des facultés différentes, il est primordial de teurs, vérification de tous les systèmes de vol un jeu d’échec où chacun place et replace
rechercher dans nos archives tout ce que l’on (ndlr : un article complet sur le service de vol ses unités en fonction de la réaction de l’en-
sait sur les chasseurs français. Par exemple, est disponible dans notre précédente édi- nemi et de ses opportunités. « Cela se dé-
le fait de savoir que le Mirage peut atteindre tion) et décollage. roule à 1'000 km/heure », sourit-il, en termi-
une vitesse supérieure à celle des F/A-18, nant son récit.
alors qu’il est plus faible en combat rappro- 10 :45
ché, me fera adopter une stratégie évitant L’action commence Les chasseurs dé-
! 11 :45
les courses-poursuites aériennes ». collent en deux patrouilles de deux avions. Ce combat a duré trente intenses minutes à
Ils montent dans le secteur d’entrainement. la suite desquelles l’exercice est interrompu.
Le jour J Payerne-Martigny se fait en 8 minutes. Les Les avions des deux camps rentrent à la Base
08 :30 F/A-18 se positionnent en patrouille au-des- aérienne de Payerne.
Dès son arrivée sur la base aérienne de sus de Sion et attendent. Ils sont désor-
Payerne, le capitaine Rossier passe par la mais opérationnels pour leur mission de sur- 13 :00
tour de contrôle. Il s’enquièrt des informa- veillance, prêts à réagir si quelqu’un passe la Les équipes se retrouvent après un rapide re-
tions concernant l’espace aérien qui sera uti- frontière Nord (fictive) établie à la hauteur du pas pour analyser les performances de cha-
lisé, auprès des contrôleurs. Il accorde une lac de Sarnen, en Suisse centrale. cun lors du combat matinal. Les données de
grande attention à la météo, qui peut in- vols et les tirs sont détaillés. On observe aus-
fluencer les tactiques de vol. Après seulement 5 minutes de surveillance, si les informations de combat des appareils
quatre avions inconnus pénètrent dans l’es- adverses pour évaluer les tactiques respec-
09 :15 pace interdit. « Via nos radars, j’observe leur tives et si les missiles ont touchés leurs cibles.
Dans la salle de briefing, les pilotes suisses formation. Nous devons aller à leur ren- Quels étaient les idées et objectifs de départ ?
sont réunis autour de la table et écoutent at- contre décortique le capitaine Rossier. A
», Ont-ils été respectés Ce briefing commun
?
tentivement « Vincent » leur expliquer le scé- ce moment là, nous ne savons pas encore permet d’échanger et partager les stratégies
nario de la mission du jour : une surveillance de qui il s’agit. Je distribue les tâches à cha- mises en œuvre. Ensuite, les pilotes suisses
d’un secteur aérien dont le centre est situé cun des membres de mon équipe. Le but est prennent congés de leurs camarades fran-
au-dessus du Valais. La menace est décrite d’identifier les arrivants. Sur le chemin de
» çais pour revoir méticuleusement les vidéos
Base aérienne Payerne – News 2012/2 4
5. enregistrées de tous les cockpits des F/A-
18. En effet, les informations « internes
»
telles que données d’ordres rapides, don-
nées spécifiques du radars ou d’armements
sont classifiées et ne se partagent pas avec
d’autres nations, même amies. Les images
sont synchronisées avec les trajectoires des
avions, les manœuvres, les tirs effectués,
… lors d’un débriefing complet. Le travail
de chaque pilote est analysé point par point
afin de constamment améliorer les tactiques
et les performances lors des prochains exer-
cices.
15 :00
Le capitaine Nicolas « Vincent » Rossier peut
mettre un terme à cette mission. « suisJe
content de mon team Il a réussi à empê-
!
cher l’adversaire d’atteindre son but, l’aé-
roport de Sion. Cependant, j’ai perdu deux
avions et surtout deux hommes alors que je
voulais accomplir cette mission sans perte.
Les Français sont bien entraînés et ont du
matériel de pointe. Malgré cela, cette fois
ils n’ont pas réussi à atteindre leur cible. De
plus, ils ont aussi subi des pertes. Nous avons
touché deux de leurs chasseurs. »
Les Suisses ont « gagné » dans le sens où les
ennemis n’ont pas réussi à détruire leur cible
et que l’espace aérien est toujours resté sous
contrôle. Cependant, il n’est pas question de
se reposer sur ses quelques lauriers. Ces en-
traînements, et surtout leur répétition, per-
met aux pilotes de rester toujours prêts, au
cas où une telle situation devait un jour être
réelle. Se frotter à d’autres pilotes, à d’autres
types d’avions, à d’autres tactiques n’est pas
un jeu mais une obligation. Grâce à cela,
nos pilotes sont toujours à jour et perfor-
mants. Ce qu’ils démontrent régulièrement
lors des exercices multinationaux auxquels
ils participent chaque année.
5 Base aérienne Payerne – News 2012/2
6. Au sol : coopération franco-suisse
Afin de garantir une disponibilité complète pendant que les pilotes sont en exercice afin C’est aussi l’occasion de fraterniser dans un
de leurs avions, les pilotes français engagés d’optimiser les temps de rétablissement des cadre un peu moins strict et minutieux que
dans l’exercice EPERVIER ne sont pas venus avions et la disponibilité de son personnel. celui du travail quotidien.
seuls sur le territoire helvétique. Une équipe
de maintenance les accompagne. Il s’agit de Camaraderie franco-suisse « L’accueil suisse est formidable. C’est la
spécialistes qui assurent le bon fonctionne- deuxième année que je viens ici et c’est
ment des moyens engagés par l‘Armée de Durant ces deux semaines d’exercices en agréable une telle courtoisie s’exclame
»,
l’Air française. commun, les équipes françaises et suisses le major Compayré. Il ajoute : « Nous par-
apprennent à mieux se connaître, au travail lons la même langue, c’est une facilité ex-
Un soutien apprécié certes mais aussi durant des moments de re- traordinaire pour coopérer. Cela nous per-
pos et de loisirs. Un apéritif de bienvenue met d’avoir une grande efficacité pour la
Afin de pouvoir travailler dans des condi- est organisé en l’honneur des représentants réalisation de nos missions. Durant le week-
tions optimales, le personnel français se bleu-blanc-rouge durant la première se- end, j’ai aussi découvert des endroits magni-
voit mettre à disposition par les Forces aé- maine. Une soirée officielle, où s’échangent fiques, tels la ville de Gruyère et la chocolat-
rienne suisses des bâtiments et du person- notamment fanions et autres objets sym- terie de Broc, où je me réjouis de revenir avec
nel. six hangars sont alloués aux chasseurs bolisant la coopération franco-suisse, anime ma famille.»
Mirage 2000 et deux sont réservés au per- la deuxième semaine de l’exercice EPERVIER.
sonnel. De plus, trois mécaniciens suisses
sont à disposition des équipes françaises en
cas de besoin pour effectuer des tâches de
maintenance spécifiques à l’image du rem-
plissage des bouteilles d’oxygènes que les
pilotes français utiliseront. Benoit Péclat,
coordinateur suisse pour l’équipe française
au sol, explique : « Nous sommes la liaison
entre le détachement français et les artisans
locaux. Nous travaillons à l’année sur la Base
aérienne de Payerne, c’est donc avec plaisir
que nous facilitons le travail de nos cama-
rades français durant tout leur séjour. »
Un engagement sans faille
L’équipage « » du détachement français
sol
travaille de manière autonome sur le site de
Payerne. Ils sont venus avec leur propre ma-
tériel et 28 mécaniciens qui s’occcupent de
l’entretien des cellules, des moteurs, de l’avi-
onique comme du système d’armes.
Les opérations de préparation et de mainte-
nance au sol se déroulent en trois phases :
• Préparation des avions avant les exercices
en vol
• Suivi et mémorisation des missions
• Restitution et rétablissement des chas-
seurs
Le major Compayré, chef de hangar, coor-
donne les opérations de maintenance. Il doit
anticiper les travaux de réparation à venir
Base aérienne Payerne – News 2012/2 6
7. L’aviation : des traditions qui durent
La Fauconnerie pour se rassembler ganiser une journée d’activités pour tous les
membres (ainsi que leurs conjointes) autour
Le 12 janvier 1963, le faucon est officielle- du thème suivant : Le faucon est dans le livre
ment désigné comme emblème de l'esca- des records, et vous ? Les candidats devront
drille lors d'un cérémonial solennel. Le même être créatifs pour occuper leurs camarades
soir naît dans l'émotion la confrérie de l'es- durant une journée entière en respectant les
cadrille, baptisée la Fauconnerie. Cette so- objectifs suivants Ne jamais s’ennuyer, ne
:
ciété, parallèle à l’escadrille, est civile. Elle est jamais avoir faim et ne jamais avoir soif !
exclusivement composée de pilotes et offi-
ciers de renseignement qui sont ou ont été Une fois cette « épreuve passée, ils
»
incorporés au sein de l’unité. La fauconnerie pourront eux aussi s’approprier le cri de
Deux escadrilles de jets de combat résident compte aujourd’hui 55 membres ! rassemblement de l’escadrille 17 :
sur la Base aérienne de Payerne. Il s’agit des Un fauconnier préside l’association. Il est en- « A la chasse bordel ! »
Faucons (escadrille 17) et des Panthères (es- touré d’un trésorier et d’un chroniste. Le ca-
cadrille 18), cette dernière étant militaire- pitaine Julien «Teddy» Meister, actuel fau-
ment basée à Sion. connier, explique ce qui se cache derrière ce
nom un peu barbare : « Le chroniste a un
Ces deux unités volent sur des F/A-18 entre- rôle primordial au sein de notre fraternité. Il
nus par des collaborateurs de l’équipe Ser- est le garde-mémoire de notre escadrille, un
vice de vol et maintenance de la base chroniqueur. C’est lui qui a la responsabilité
broyarde. Et même si deux chasseurs ar- de tenir le journal intime de la compagnie,
borent fièrement les couleurs de ces esca- qui se remet de chroniste en chroniste. Il y
drilles, il n’y a pas de différence entre les relate la vie militaire et civile de l’escadrille
machines, pas plus qu’entre les pilotes, qui au travers de récits et photos. »
s’entraînent quotidiennement ensemble.
Ce précieux ouvrage regorge d’histoires et
La distinction existe cependant, sur un plan d’anecdotes qui, pour certaines, font au-
symbolique et honorifique. Elle se matéria- jourd’hui sourire. « y a, par exemple, une
Il
lise par une vie associative et fraternelle photo prise à Zurich dans les années 70, où
forte et ancrée dans l’histoire. Gros plan sur des civils qui observent les tirs au canon ef-
la vie à l’intérieur de l’escadrille 17. fectués par les chasseurs dans la rade se font
presque éclabousser par l’impact des balles.
Les premiers à voler sur F/A-18 Une telle situation aujourd’hui serait inima-
ginable, pour des raisons évidentes de sé-
Les Faucons trouvent leur origine dans la curité ! »
compagnie de chasse aérienne 17 fondée
en 1925. Pendant toute la durée de la Deu- Une fraternité active
xième Guerre mondiale, cette unité effectua
de nombreuses missions sur divers types de Pour rejoindre la Fauconnerie, il y a un exa-
machines. Ce n’est pourtant qu’en 1952 que men d’entrée qui est organisé chaque an-
l'escadrille 17 voit officiellement le jour. En née. Symbolique lui aussi – les candidats
1967, le Mirage III S est introduit à la troupe. ne peuvent pas le rater, mais peuvent être
Le groupe volera sur cette machine durant amenés à le refaire si les résultats obtenus
plus de trente ans. 1998 marque un tournant ne sont pas satisfaisants –, il évalue la mo-
pour les Faucons. Ce seront les premiers en tivation et la détermination des nouveaux
Suisse a être opéré sur l'un des avions les membres de l’escadrille invités à rejoindre
plus modernes de notre époque le chas-
: l’association.
seur F/A-18. A cette occasion, l’escadrille 17
est passée du statut d'escadrille mixte com- Le thème de l’examen cette année, qui se
posée de pilotes militaires professionnels et déroulera sous la forme un exercice récréatif,
de milice à un statut d'escadrille de pilotes a déjà été fixé. Il s’agit, pour les quatre nou-
militaires de métier. veaux pilotes incorporés dans la « 17 », d’or-
7 Base aérienne Payerne – News 2012/2
8. Planning des vols
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Lundi 2 9 16 23 30 6 13 20 27 5 12 19 26 2 9 16 23 30 7 14 21 28 4 11 18 25 2 9 16 23 30 6 13 20 27 3 10 17 24 1 8 15 22 29 5 12 19 26 3 10 17 24
Semaine 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52
Fermeture
WEF
F-5 Tiger de piste CR
vol de nuit vol de nuit
F/A-18 Hornet Fermeture
WEF
CR
de piste
Fermeture
Jets étrangers de piste
Fin S vol vendredi, 14.12.2012
vol de nuit vol de nuit
Hélicoptères Vols héli CR
réduits
Fermeture
Avions à hélices de piste
Drones ADS
Forel
Pas d'activités avec jets de combat Tirs avions planifiés à Forel Place de tir de Forel ouverte Vols drones planifiés Vols drones possibles CR = cours de répétition
F-5 TIGER F/A-18 Hornet Super Puma EC635 NCPC-7 (Pilatus PC-7) Porter (Pilatus PT-6) ADS-95 (Drone)
Vos feedbacks suite auX questions « Votre avis nous intéresse »
Merci pour vos retours ! impression générale d’Aéronews. Certains sayer de vous en mettre en plein les yeux à
passionnés regrettent que le titre ne com- chaque numéro !
84.029 f 09.2012 35000 866017241
Dans le précédent numéro d’Aéronews porte que huit pages et ne paraît que deux
(2012/1) nous vous invitions à nous commu- fois par an. Aéronews est élaboré par des mi- Pour nous, cette enquête a valeur à la fois
niquer votre opinion à propos de notre pu- liciens, et il serait difficile d’apporter plus de d’état de situation et de perspectives d’ave-
blication. Nous vous remercions pour vos contenus, plus d’éditions sans professionna- nir. Nous continuerons donc à vous propo-
feedbacks. Nous avons reçu des dizaines de liser la production du magazine. Ce n’est pas ser cette publication sous forme de tout-mé-
coupons-réponses ! notre objectif pour l’instant. nage et au format électronique sur notre site
internet. Aussi, c’est très volontiers que nous
Les données qui ressortent de notre son- Les sujets ainsi que leurs illustrations continuerons à recueillir vos réactions et vos
dage auprès des lecteurs affichent des ré- plaisent. Au niveau des photographies, vous propositions de sujets par voie postale ou
sultats très réjouissants. C’est ainsi que 85% nous avez fait part d’un désir d’être encore électronique.
des personnes interrogées ont une bonne plus au cœur de l’action Promis, on va es-
!
Impressum
Concept et édition : Service Communication Impression : CIB SA Centre d’Impression Base aérienne de Payerne
des Forces aériennes en collaboration avec la de la Broye SA, Estavayer-le-Lac Aérodrome militaire, 1530 Payerne
Base aérienne de Payerne Numéro : 2012/2 (septembre) Centrale : 026 662 21 11
Layout : Centre électronique des médias de la Tirage : 17 000 exemplaires, distribués gra- Fax : 026 662 22 80
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