Le calvaire d'Aziza, 7 ans, dans une briquetterie en Afghanistan !
La malédiction des forçats du sel, en inde
1.
2. Le Rann de Kutch est un marais salé saisonnier du Nord-Ouest de l’Inde, dans le district
de Kutch et de l’état du Gujarat, et du Sud-Est du Pakistan, dans la province du Sind.
C’est un immense désert de sel à perte de vue en direction de la frontière
pakistanaise.Lors de la mousson, l’eau envahit le marais, entourant entièrement le reste
du district de Kutch qui forme alors une île temporairement séparée du reste de l’Inde.
le sel de la sueur à Little
3. Au cœur de la principale région indienne productrice
de sel, en plein désert, des milliers de
familles, enfants compris, continuent de récolter le
sel selon des techniques ancestrales au mépris de
leur santé.
4. Depuis des siècles, les
familles indiennes de la
région, se transmettent par
héritage, ces milliers de
bassins où se dépose ce bien
si précieux qu'est le sel
gemme.
20 kg sur la tête
5. A Little Rann of Kutch, dans un désert de terre brunâtre, un centre
salin emploie environ 200.000 personnes qui travaillent nu-pieds
dans des conditions extrêmes, exposées des heures au soleil et aux
dangers du métier. Le sol est d’un blanc éclatant, avec par endroit
une mince couche d’eau sur le dessus, le rendant très éblouissant.
6. Pola Degama et sa femme récoltent le produit
cristallin dans le désert du Gujarat depuis leur
enfance, en creusant des puits salants pour faire
monter l'eau de la saumure à la surface qui
laissera une fine pellicule blanchâtre après
évaporation.
7. "Parce que nous travaillons à la
récolte du sel nos pieds
s'infectent et absorbent le sel.
Personne ne peut vivre au-delà
de 50 ou 60 ans", affirme Pola
Degama. 50 ans, près de sa
cabane où sont alignés plusieurs
pains de sel.
Paludiers
8. Même après leur mort, la
malédiction de cet or blanc
continue de les poursuivre: les
mains et les pieds des
cadavres sont difficiles à faire
brûler pendant la crémation
rituelle parce que leurs
membres contiennent trop de
sel.
Porteuse de sel et le paludier
9. Les bas salaires laissent peu de chances aux enfants
des ouvriers pour échapper au cycle de la pauvreté
et aux problèmes de santé. Chaque année, la
plupart d'entre eux quitte leur village d'octobre à
juin pour aller vivre sur cette terre aride de Little
Rann of Kutch.
10. "Quel est notre avenir ? Ma situation est la
même que celle de mon père et mes enfants
auront la même que la mienne", lâche Pola
Degama. Des courtiers locaux viennent acheter
leur production, utilisée pour l'industrie
alimentaire, environ 50 centimes de dollars
pour 100 kg alors qu'un sel de meilleure qualité
peut se vendre jusqu'à six dollars les 100 kg.
11. "Nous produisons le plus important ingrédient alimentaire mais on
ne fait jamais attention à nous. La pauvreté est notre
destin", résume un autre ouvrier, Daya Ranto, âgé de 48 ans et père
de trois enfants.