Les stratégies d'amélioration de la compréhension orale
1. Je parle avec ma correspondante
française sur Skype
Je parle le français tout le temps avec Sophia. On se connaît très bien et on
parle deux ou trois fois par semaine, au moins deux heures chaque fois. Elle
peut m’aider avec mon vocabulaire, ma prononciation et la vitesse à laquelle
je parle.
Un exemple récent de cette stratégie : elle m’a parlé des « embrayeurs de
conversation » c’est-à-dire, les expressions de remplissages : les mots comme
‘enfin’, ‘ben écoute’, ‘bof’ et ‘bah’. Ce sont des mots ou expressions qui n’ont
pas vraiment de signification au sens propre du terme mais qui ont plusieurs
fonctions communicatives (maintenir la communication entre la personne qui
parle et la personne qui écoute, donner à la personne qui parle le temps de
réfléchir).
Si on peut maîtriser ces mots, le français que l’on parle serait plus fluide.
Maintenant je me sens plus confortable en utilisant ces mots parce qu’elle m’a
beaucoup aidé.
2. Je parle en français avec mes amis à
Warwick
Il faut pratiquer avec une personne dont il est la langue maternelle : le
meilleur moyen d’apprendre est de se tromper et d’être corrigé. Je parle
avec mes amis parce que c’est en pratiquant le français qu’on peut
progresser.
On organise les petites soirées françaises où ne parle que le français entre
nous, on mange de le nourriture française ou on regarde un film français.
Moi j’apprends la langue si je l’entends souvent. De plus, si je fais une
erreur, mes amis me corrigent. Par exemple, je confonds souvent la
prononciation de ‘plus’ (on prononce le ‘s’) et plus (on ne le prononce
pas) : mais grâce à mes amis, je connais la différence maintenant.
J’ai au minimum une conversation par jour en français avec mes amis
francophones ou mes amis qui étudient le français. Cette stratégie aide
avec la confiance.
3. Je lis à haute voix
Je lis les journaux et les textes littéraires à haute voix pour pratiquer ma
prononciation. Je relis si je fais une erreur.
J’analyse les pauses que je fais : j’essaie de mettre le doigt sur les mots
difficiles et je les répète. Pour moi, les mots difficiles sont toujours ceux avec
trois voyelles : accueillant, écureuil, brouillant. La différence entre mangé et
mangeait est très subtile pour les anglophones. Bien qu’ils soient des mots
simples la prononciation précise des mots comme tu et tous, vu et vous, est
toujours difficile à perfectionner.
Je répète les virelangues encore et encore pour maitriser les complexités de la
prononciation dans une conversation fluide : Les chaussettes de
l’archiduchesse, sont elles sèches ou archi sèches, par exemple.
Le français, c’est une langue assez monotone : on n’a pas la même liberté
qu’on a en anglais en ce qui concerne l’intonation. Si je lis à haute voix je
peux pratiquer une intonation correcte.
4. Je voyage en France
et dans le monde francophone
Je crois que l’une des meilleures stratégies pour mieux apprendre une
langue, c’est de voyager et rencontrer les gens. Au cours de l’année
dernière uniquement, je suis allé à Paris, à Lyon et à Fort-de-France. Dans
chaque ville j’ai parlé beaucoup de français. A Paris j’ai des amis avec
lesquelles je ne parle que le français.
Parfois, si je rencontre des gens dans une auberge de jeunesse, je prétends
être Allemand. Comme ça, ils ne me parlent pas en anglais, donc on peut
parler que le français.
5. Si je regarde un film français, j’utilise
les sous-titres français
Je fais une pause dans le film, je répète les mots ou les phrases. Parfois
j’enregistre ma voix, je compare ma prononciation avec celle du
personnage dans le film : je répète cet exercice.
Je profite de chaque occasion pour entrer en contact avec la langue même
si ne ne comprends pas tout.
6. J’écoute les podcasts
• Quand je fais de l’exercice physique j’écoute mes podcasts de langue
française pour pratiquer la grammaire et la prononciation. Je répète ce
qu’ils disent.
7. J’essaie de dépasser la barrière de gêne
Il faut avoir une bonne dose de confiance en soi. On se gêne souvent : ce
n’est pas la langue maternelle. Moi j’ai peur de me tromper quand je parle
le français mais on doit communiquer autant que possible. Plus on parle,
plus on parlera. Cela m’est égal si je fais une erreur : je veux apprendre la
langue et j’apprends de mes erreurs.
8. Les mouvements de la bouches et des
lèvres
Les mouvements de la bouche, des lèvres et de la langue sont très
importants pour la prononciation correcte. Après avoir vécu en Allemagne
je trouve que l’accent allemand est plus facile à imiter, mais avec cette
stratégie, la prononciation correcte en français devient de plus en plus
facile. J’observe les positionnements des lèvres des Français avec lesquels
je parle : les lèvres vont légèrement vers l’avant et la bouche n’est pas
grande ouverte.
9. Décrire les mots qu’on ne connaît pas
Souvent si je ne connais pas un mot en français, la solution facile c’est de
dire le mot en anglais. Pourtant, ce que je trouve très utile, c’est de décrire
le mot, de périphraser, en utilisant les mots que je connais.
10. « Rectifiez mes erreurs »
Je demande toujours aux gens de rectifier mes erreurs : je veux savoir si je
fais une faute. Je veux connaître mes faiblesses quelles qu’elles soient (un
mauvais accent, une faute de prononciation), pour que je puisse améliorer
mon niveau de français.
11. Listes / carnet de vocabulaire
J’ai un carnet de vocabulaire pour les mots que je ne connais pas et une
liste des mots que j’oublie chaque fois. Comme ça je peux apprendre des
nouveaux mots.
12. Penser en français
Peu importe l’endroit où je me trouve j’essaie de penser en français. Au
supermarché, dans le bus, chez moi, cela m’est égal. Je décris tout ce
que je fais et tout ce que je vois. C’est une stratégie très utile pour moi,
bien que ce soit un peu bizarre aussi.