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INSTITUT SUPERIEUR DES ETUDES
TECHNOLOGIQUES DE SFAX
DEPARTEMENT GENIE CIVIL ‫اﻟﻤﺪﻧﯿﺔ‬ ‫اﻟﮫﻨﺪﺳﺔ‬ ‫ﻗﺴﻢ‬
Préparé par : Samir - ELLOUZE
Wissem - ZOUARI
Année universitaire 2009/2010
ISET
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -2
SOMMAIRE
Chapitre I – Notions Générales sur la théorie des Structures………………………….…....05
I- la théorie des Poutres
1. Définition des Poutres
2. Hypothèses
3. Actions mécaniques extérieures.
4. Equilibre des actions mécaniques.
5. Efforts intérieurs.
II- Etude du degré d’hyperstaticité d’une structure………………………………..………….…..11
1- Introduction
2- Degré d’hyperstaticité
Chapitre II – Déformation des Poutres……………………………………...………..…………17
I. I- Poutres droites isostatiques
1- Formules de NAVIER-BRESSE
2- Formules Usuelles
3- Rotations aux extrémités d’une poutre droite
4- Applications
II- Travées hyperstatiques Encastrées
1- Introduction
2- Détermination des moments d’encastrements
3- Application
III- Notions d’appuis élastiques
Chapitre III – Poutres Continues…………………………………………...…………………36
I-Introduction
II- Notations Utilisées
III- Méthode de Résolution
1- Méthode des Rotations (WILSON-MANEY
2- Méthode des trois Moments (CLAPEYRON)
Chapitre IV – Les théorèmes Energétiques……………….…. ……………….……………..48
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -3
I- Introduction
II- Travail des Forces extérieures, Energie de déformation
1- Poutre soumise à un effort Normal
2- Poutre soumise à un effort tranchant
3- Poutre soumise à un moment fléchissant
4- Poutre soumise à une torsion
III- Les théorèmes Energétiques
1- Théorème de CASTIGNIALO
2- Théorème de la charge fictive
3- Théorème de MENABREA
4- Théorème de réciprocité de MAXWELL-BETTI
IV- Méthodes de Calcul des Intégrales
1- Méthode de VERECHAGUINE
2- Les intégrales de Mohr.
Chapitre V– Résolution des Structures hyperstatiques par la méthode des Forces……...…..66
I- Objectif de cette méthode
II- Principe de la Méthode
III- Etapes de Calculs
Chapitre VI – Les lignes d’influences………………………….………………..…………….73
I- Généralités
II- Définitions
1- Lignes d’influences
2- Lignes enveloppes
III- Applications Aux poutres droites isostatiques
1- Lignes d’influences des réactions d’appuis
2- Lignes d’influences de l’effort tranchant
3- Lignes d’influences de moment fléchissant
4- Détermination des Sollicitations
IV- Applications aux poutres continues hyperstatiques
BIBLIOGRAPHIES
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -4
Chapitre I :
NOTIONS GENERALES SUR LATHEORIE
DES STRUCTURES
I. LA THEORIE DES POUTRES :
I.1. Définitions :
 Poutre :
Solide élastique engendré par une aire plane S dont le centre de gravité G décrit une courbe
L. Le plan de S restant normal à L.
S : section droite,
S0: section origine
S1: section extrémité
L : fibre moyenne. Un point de S décrit une fibre.
Une poutre est liée à d'autres solides par l'un des 3 modes de liaison: appui simple,
articulation, encastrement.
z
y
x
So
S
S1
Go
G
G1
fibre
L
Cas courants:
Si L est gauche, plane ou droite la poutre est dite gauche, plane ou droite.
Les poutres les plus utilisées sont des poutres à plan moyen: le plan de L est un plan de
symétrie géométrique et mécanique.
Si S est constante, la poutre est à section constante. Souvent S varie le long de L pour
proportionner la poutre aux efforts qu'elle supporte: poutre à section variable.
I.2. Les hypothèses de la théorie des poutres :
Les hypothèses de la théorie des poutres résultent du fait que les poutres ont une dimension
prépondérante vis à vis aux autres dimensions. Les dimensions de la section droite doivent être
petites par rapport à la longueur de la courbe (C).
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -5
Si en désignant par :
ht: plus grande dimension transversale de la section droite
b: plus petite dimension transversale de la section droite.
L: longueur développée de la ligne moyenne.
R: rayon de courbure de la poutre.
Il faut :
Arcs
R
ht
Poutres
L
ht
b
ht
........
5
1
100
1
.......
5
1
30
1
10



 Principe de NAVIER - BERNOUILLI :
Les sections planes et normales à la fibre moyenne restent après déformation de la poutre planes et
normales à la fibre moyenne.
Flexion 3 points et sa déformée (amplifiée)
Déformée (amplifiée) avec ligne moyenne et sections
droites
 Principe de saint VENANT :
Dans une section éloignée du point d'application d'une force, les contraintes et les déformations ne
dépendent que de la résultante et du moment fléchissant crée par la force.
En général la distance égale à la plus grande dimension transversale suffit pour remplir cette
condition.
L
b
ht
Go

A
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -6
I.3. Actions mécaniques extérieures.
Si on isole une poutre (ou un tronçon de poutre), on appelle actions mécaniques extérieures les
actions mécaniques appliquées par le milieu extérieur sur la partie isolée.
On distingue deux sortes d'actions mécaniques extérieures :
 Les charges : Ce sont les efforts au quels la poutre doit résister et elles sont considérées comme
étant appliquées sur la ligne moyenne. On distingue :
- Les charges concentrées : Il s'agit des forces et des couples qui s’exercent en un point de la
poutre.
- Les charges réparties : Ce sont des densités linéiques de forces et de moments appliquées sur
une portion de la ligne moyenne.
 Les actions de liaison : Ces actions sont exercées par les liaisons qui maintiennent la poutre en
place. Les réactions et moments d'appuis qui s’opposent aux déplacements et rotations.
 Appui simple : 2 libertés.
Il engendre 1 liaison donc 1 inconnu.
 Articulation: 1 liberté.
Elle engendre 2 liaisons donc 2 inconnus.
 Encastrement: 0 libertés.
Il engendre 3 liaisons donc 3 inconnus.
I.4. Equilibre des systèmes mécaniques.
a. Structure spatiale : Soient oxyz un repère trirectangle.
Les conditions nécessaires et suffisantes pour qu'un système mécanique en général soit en équilibre
sont :
 Le théorème de la résultante :
0

 extF implique
0/
0/
0/



zext
yext
xext
Fproj
Fproj
Fproj



3 équations d’équilibre.
 Le théorème du moment :
0

 extFM implique
0/
0/
0/



zext
yext
xext
FM
FM
FM



3 équations d’équilibre.
On peut écrire en général 6 équations d’équilibre.
M
H
V
H
V
V
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -7
b. Structure plane : Dans le cas d'un système plan, xy par exemple, le système d'équations se
réduit à :
 Le théorème de la résultante :
0

 extF implique
0/
0/


yext
xext
Fproj
Fproj


2 équations d’équilibre.
 Le théorème du moment :
0

 extFM implique 0/  zextFM

1 équation d’équilibre.
Les équations deviennent 3 équations d’équilibre.
I.5. Efforts intérieurs :
 Définition :
Soit une poutre chargée en équilibre. Si on coupe cette poutre par un plan normal à la ligne
moyenne, on obtient une partie dite "partie gauche" et une partie dite "partie droite".
 Repère et convention des signes.
Soit () la section droite de la poutre contiguë aux deux parties, de centre G.
Le repère est lié au centre de gravité G des sections droites :
- Gx est l’axe tangent à la fibre moyenne de la poutre orienté de la gauche vers la droite.
- Les axes Gy et Gz, portés par les axes principaux d’inertie de la section droite.
 Convention de sollicitation
Effort normal positif  compression.
Moment fléchissant positif  le vecteur moment est dirigé vers les y ou les z négatifs
Les fibres inferieures sont tendus Les fibres supérieures sont tendus
0M  0M 
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -8
 Eléments de réduction du torseur des efforts internes :
Les efforts internes dans une section équilibrent les forces externes appliquées sur le corps
et sont déterminés en appliquant les équations d’équilibre au centre de gravité de la
section :
La partie gauche de la poutre agit par un système de forces sur la partie droite, ce système de forces
se réduit au centre de gravité G de la section droite () à un torseur
G
M
R








:R

Résultante générale zVyVxNR zy


:M

Moment résultant zMyMxMM fzfyt


- N : effort normal perpendiculaire à la section, appliqué
au centre de gravité de la section,
- Vy : effort tranchant parallèle à l’axe y, tangentiel à la
section,
- Vz : effort tranchant parallèle à l’axe z, tangentiel à la
section,
- Mx = Mt: moment de torsion autour de l’axe x normal à
la section,
- My = Mfy: moment de flexion autour de l’axe y,
- Mz = Mfz: moment de flexion autour de l’axe z.
La partie droite de la poutre agit au centre de gravité de la section () sur la partie gauche par un
torseur opposé. Soit
G
M
R










En écrivant l'équilibre de la partie gauche on aura :
x/FprojN ext

 x/MprojMt ext


y/FprojV exty

 y/MprojM extfy


z/FprojV extz

 z/MprojM extfz


Donc Mf(x), Mt(x), N(x) et V(x) sont les sommes des sollicitations réduites en G qui s’exercent
sur la partie gauche de la poutre donc à gauche de l'abscisse x.
 Equations intrinsèques des poutres :
)x(V
dx
)x(dM
 )x(p
dx
)x(dV
 )x(p
²dx
)x(M²d

Fn
F1
F2
C1
Cn
w
Vy
N
Vz
MY
MX
MZ
x
y
z
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -9
II. ETUDE DU DEGRE D’HYPERSTATICITE D’UNE STRUCTURE.
Si le nombre des inconnus est supérieur à celui des équations d’équilibre, le système est dit
hyperstatique extérieur d’ordre « d° ».
d°ext= i – e
Tel que : d°ext : degré d’hyperstaticité extérieur
i : nombre d’inconnus extérieurs
e : nombre d’équations.
1. Degré d’hyperstaticité d’une poutre continue
On désigne par :
s : nombre d’appuis simple
a :nombre d’articulation
e :nombre d’encastrement
d° = 1s + 2a + 3e - 3
2. Degré d’hyperstaticité d’un portique
 degré d’hyperstaticité extérieur :
d°ext = 1s + 2a + 3e - 3
 degré d’hyperstaticité intérieur:
On appelle liaisons intérieures des restrictions imposées aux déplacements réciproques des éléments
du cadre.
Si l’on relie les extrémités B et C en créant une articulation on supprime deux possibilités de
mouvement on impose donc deux liaisons intérieures supplémentaires inconnues V et H et le
système devient statiquement indéterminés intérieurement d’ordre 2
Autrement, le degré d’hyperstaticité intérieur correspond au nombre de coupures internes
nécessaires pour rendre la structure isostatique intérieurement, à chaque coupure on libère trois
inconnues.
Le degré d’hyperstaticité total est la somme entre degré d’hyperstaticité intérieur et extérieur.
 Le degré d’hyperstaticité total est deux égal à ; d° = 0 + 2 = 2
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -10
Exemple : Déterminer le degré d’hyperstaticité total de la structure suivante :
d°int= 3
d°hyp= 3
d°ext= 0
3. méthode générale pour la détermination du degré d’hyperstaticité total
 Méthode des Contours fermés
Pour une structure de plusieurs contours fermés, le degré d’hyperstaticité total est :
d°hyp= 3C - Ar - 2As
tel que: C : nombre de contours fermés
Ar : nombre d’articulation (Int+ Ext)
As : nombre d’appuis simple
Exemple
Déterminer le degré d’hyperstaticité total de la structure suivante :
C= 5
Ar=2  d°hyp = 3 x 5 – 2 – 2 x 2 = 9
As= 2
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -11
 Autre Méthode
Le degré d’hyperstaticité total peut-être déterminé par la formule suivante :
d°hyp= qiLi – [3b + pjNj ]
tel que :
qiLi : est le nombre d’inconnus introduits par l’ensemble des liaisons intérieures et extérieures.
pjNj : est le nombre d’équations issues des nœuds.
b : est le nombre de barres dans la structure (à raison de trois équations par barres).
NB :
Le nombre d’équations issues des nœuds est égal à :
 3 équations pour un nœud de type encastrement.
 2 équations pour un nœud de type articulation.
 Une équation pour un nœud de type appui simple.

De même le nombre d’inconnus introduits par l’ensemble des liaisons intérieures et extérieures est :
 3 inconnus pour une liaison de type encastrement.
 2 inconnus pour une liaison de type articulation.
 1 inconnu pour une liaison de type appui simple.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -12
Chapitre II :
DEFORMATION DES POUTRES
En cours de RDM nous avons étudié les déformations dans les poutres à partir de la relation établie
par l’expression suivante : EI y’’
(x) = M(x).
Nous allons maintenant utiliser d’autres méthodes plus générales.
Considérons une poutre droite chargée dans son plan moyen (moment de torsion nul). Soit deux
points G1(x1, y1) et G2(x2, y2) situés sur la fibre moyenne de cette poutre et G(x, y) un point courant
situé sur cette ligne entre G1 et G2.
Sous l’effet de M, N, V et des variations de température, la fibre moyenne se déforme : u et v sont
respectivement les projections du déplacement sur les axes (ox ; oy) et  est l’angle de rotation de
la section droite de la poutre en G.
NAVIER-BRESSE ont établit des relations entre ces divers éléments.
I – POUTRES DROITES ISOSTATIQUES
I.1- Formules de NAVIER-BRESSE
Pour exprimer les déformations globales relatives de G2 par rapport à G1, nous analyserons, dans un
souci de clarté, chaque transformation élémentaire prise séparément.
I.1.1- Poutre indéformable
Supposons que la poutre soit indéformable et libre de ses appuis ; soit  l’angle de G1G2 avec ox,
faisons subir à la poutre un déplacement

 1G de composante u1 et v1, puis une rotation 1, et
exprimons le déplacement résultant :
G 2
-
G 1
.
( Voir figure suivante )
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -13
G1

v1
G1 G2
G’
1
G2
1 v2
u1 G’’
2
G’
2
u2
O X
G2 = G1 + G’’
2G’
2
projection /ox : u2 = u1 -


sin
)12(1 YY 
.sin
projection /oy : v2 = v1 +


cos
)12(1 XX 
.cos
I.1.2 - Poutre déformable
Considérons maintenant une poutre déformable :
 Soumise à un effort normal N
D’après la loi de HOOK, nous avons :
Y
u2 = u1 - 1 (y2 - y1).
v2 = v1 + 1 (x2 – x1).
2 = 1.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -14
G2G1 = u2 = -
ES
N .(x2 – x1 )
G1 G2 N
u1 = 0 u2 = -
ES
N
(x2 – x1)
v1 = 0 v2 = 0
1 = 0 2 = 0
 Soumise à une variation de température
u1 = 0 u2 =  t (x2 – x1)
v1 = 0 v2 = 0
  = 0 2 = 0
  Coefficient de dilatation thermique
 Soumise à un effort tranchant
A partir du loi de Hooke :  = G.
Or : tg 
dx
dy
 dx
Puisque :  1  tg   F
Par la suite :  = G.
dx
dy

S
V  dy
d’où :
dx
dy
=
GS
V
=
)( 12
2
xx
v

v2 =
GS
V .( x2 – x1 )
donc :
u2 = 0
v2 =
GS
V
(x2 – x1)
  2 = 0
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -15
 Soumise à un moment fléchissant
d=
EI
M
.dx  dx
x
x
EI
Md  
2
1
2
1



L’équation de la déformée: y’’
=
EI
M
=
dx
d
dV2 =
EI
M
(x2 – x ).dx
u2 = 0
On a alors : v2 = 
x
x
M
EI
2
1
1 (x2 – x ) dx
 2 =1 + 
x
x
M
EI
2
1
1 .dx
En faisant la sommation des résultats établis nous obtenons des équations connues sous le nom de
formules NAVIER- BRESSE.
I.2 - Formules usuelles
Pratiquement on néglige les termes suivants:
 1 (y2 - y1)  0 : avant déformation la fibre moyenne est portée par l’axe ox.
(y2  y1).
  t (x2 – x1)  0 : la déformation due à la variation de température.

GS
V
(x2 – x1)  0: la déformation due à l’effort tranchant.
d’où les formules de NAVIER-BRESSE utilisées dans le cas courant sont :
u2 = u1 - 1 (y2 - y1) -
ES
N
(x2 – x1) +  t (x2 – x1)
v2 = v1 + 1 (x2 – x1) +
GS
V
(x2 – x1) + 
x
x
M
EI
2
1
1 (x2 – x ) dx.
2 = 1 + 
x
x
M
EI
2
1
1 dx 
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -16
Ces expressions permettent de calculer les déplacements subis par une poutre comme le fait
l’équation : y’’
(x) =
EI
xM )(
En prenant G1 à l’origine O de l’axe ox et G2 à une distance L de G1.
Les formules de NAVIER-BRESSE deviendront :
Enfin à la droite d’une section d’abscisse x, les déformations ont pour équations : soit G() un point
courant.
u2 = u1 - 
x
x
dx
ES
N
2
1
v2 = v1 + 1 L + 
L
EI
M
0
(L – x ) dx.
2 = 1 + 
L
EI
M
0
dx 
u2 = u1 - 
x
x
dx
ES
N
2
1
v2 = v1 + 1 (x2 – x1) + 
x
x
M
EI
2
1
1 (x2 – x ) dx.
2 = 1 + 
x
x
M
EI
2
1
1 dx 
u(x) = u1 - 
x
x
dx
ES
N
2
1
v(x) = v1 + 1 (x – x1) + 
x
x EI
M
1
(x –  ) d.
2 = 1 + 
x
x EI
M
1
d.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -17
I.3 – Rotations aux extrémités d’une poutre droite
Soit une poutre droite isostatique repose simplement sur deux appuis extrêmes de longueur L et
munies d’une charge quelconque.
1 2
L
Pour : x1 = 0 ; x2 = L ; les déplacements (u1, v1) et (u2, v2) sont nuls, par la suite les relations de
NAVIER-BRESSE prennent la forme suivante:
u(L) = 0 (1)
0 = + 1 L+ 
L
EI
M
0
(L– x ) dx. (2)
 2 = 1 + 
L
EI
M
0
.dx (3)
En utilisant les équations (2) et (3), on déduit finalement que les rotations aux extrémités d’une
poutre quelconque sont :
I.4- Applications
1- Calculer les rotations aux extrémités de la poutre suivante, ainsi que la flèche maximale.
F
1 2
L/2 L /2

1 = - 
L
EI
M
0
(1–
L
x
) dx.
2 = 
L
EI
M
0 L
x
dx.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -18
On a: 1= - 
L
EI
M
0
(1–
L
x
) dx.
0  x <
2
L : M(x) =
2
F .x
2
L  x < L :  M(x) =
2
F .x – F (x-
2
L ) = -
2
F .x + F.
2
L
On a alors 1 = -
EI
1

2/
0
2
L
F .x dx + dxFLxF
L
L
)
22
(
2


de la même façon pour 2
d’où les rotations aux extrémités de cette poutre sont :
 1= -
EI
F L
16
2
 2=
EI
F L
16
2
Les déplacements aux appuis sont nuls (V1 = V2 = 0).
La flèche au milieu (x = L/2).
v(
2
L ) = 1.
2
L + xF
EI
l

2/
0
2
.1 .(L/2– x ) dx.
v(
2
L ) = -
EI
F L
48
3
2 - Calculer les rotations aux extrémités de la poutre suivante, ainsi que la flèche maximale.
p
L
M(x) =
2
.
2
2
xp
x
pL

On trouve : 1 = -
EI
pL
24
3
2 =
EI
pL
24
3
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -19
Les déplacements aux appuis sont nuls (V1 = V2 = 0).
La flèche au milieu (x = L/2).
v(
2
L ) = 1
2
L + dxxL
EI
M
L
)
2
(
2
0

v(
2
L ) = -
EI
PL
384
5 4
3 - Calculer la rotation ainsi que la flèche à l’extrémité de la poutre console suivante :
F
1 2
L
M(x) = - F (L – x)
On trouve alors:
1 = 0
2 = 
L
EI
M
0
dx = -
EI
F L
2
2
v1 = 0
v2 = 
L
EI
M
0
(L – x) dx = -
EI
F L
3
3
II. TRAVEES HYPERSTATIQUES ENCASTREES
II.1- Introduction
Les formules de NAVIER-BRESSE établies pour les poutres isostatiques restent valables pour les
travées hyperstatiques encastrées.
L’expression du moment fléchissant dans une section d’une poutre hyperstatique est obtenue
d’après le théorème de superposition comme suit :
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -20
M1 M2
1 2 = 1 2 + 1 2
M(x) = m(x) + M1(1-
L
x
) - M2
L
x
d’où (1) ( 1 )
La dérivée de cette expression donne l’effort tranchant dans la travée hyperstatique.
(a)
(b)
(c)
Tel que :
 M1 et M2 : Moments extérieurs de la travée considérée.
 M(x) et V(x) : Expressions du moment fléchissant et de l’effort tranchant le long de la travée
hyperstatique.
 m(x) et v(x) : Expressions du moment fléchissant et de l’effort tranchant de la même travée
isostatique associée.
Pour calculer les déformations d’une travée hyperstatique, on pourra donc se servir des formules de
NAVIER-BRESSE, en prenant pour M(x) l’expression (1) ci-dessus, après avoir déterminé les
moments d’encastrement M1 et M2, soit à partir de l’équation différentielle : y’’
(x) =
EI
xM )(
, soit par
une autre méthode (En appliquant les formules de NAVIER-BRESSE ).
Les formules de NAVIER-BRESSE dans ce cas sont des relations de déformation supplémentaires
qui permettent de calculer M1 et M2 plus commodément qu’à partir de l’équation différentielle.
II.2 – Détermination des Moments d’encastrements
Soit une poutre à une travée bi encastrée, soumise à une charge quelconque.
M(x) =m(x) +M1( 1-
L
x
) - M2
L
x
V(x) =v(x) -
L
MM 12

I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -21
1 2
L
On rappelle les formules de NAVIER-BRESSE :
v2 = v1 + 1 L + 
L
EI
M
0
(L– x ) dx. (1)
 2 = 1 + 
L
EI
M
0
dx (2)
En utilisant les expressions (1) et (2) , on obtient :
v2 - v1 = 1 L + 
L
EI
M
0
(L– x ) dx.
de plus : 1 = 2 - 
L
EI
M
0
dx 
On obtient :
v2 – v1 = 2. L - 
L
EI
M
0
.x. dx.
 Premier cas : Appuis de niveaux
1 = - 
L
EI
M
0







L
x
1 dx.
v2 - v1 = 0 
 2 = 
L
EI
M
0 L
x
dx..
Remplaçons :
M(x) =m(x) +M1( 1-
L
x
) - M2
L
x
, l’équation du moment de la travée hyperstatique :
1 = -
 

L
EI
xm
0







L
x
1 dx - 
L
EI
M
0
1
2
1 






L
x
dx + 
L
EI
M
0
2
L
x







L
x
1 dx.
2 =
 

L
EI
xm
0 L
x
dx + 
L
EI
M
0
1
L
x







L
x
1 dx - 
L
EI
M
0
2
2






L
x
dx.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -22
’1 = -
 

L
EI
xm
0







L
x
1 dx
Or : sont les rotations aux extrémités de la travée isostatique associée.
 ’2 =
 

L
EI
xm
0 L
x
dx .
de plus pour une poutre droite à inertie constante, on pose les intégrales suivants par des constantes
a, b et c dites constantes mécaniques :
EI
L
dx
L
x
EI
a
L
3
1
1
0
2






 
EI
L
dx
L
x
L
x
EI
b
L
6
1
1
0






 
EI
L
dx
L
x
EI
c
L
3
1
0
2






 
On aura alors :
1 = ’1 - a M1 + b M2.
2 = ’2 + b M1 - c M2.
c’est un système à deux inconnues M1 et M2, on faisant la résolution on trouve :
b
M ac
bc
2
'
2
'
1
1


 
A noter que 1 = 2 = 0 (Encastrement)
²
'
1
'
2
2
bac
ba
M




Remplaçons a, b et c par leurs valeurs on aura :
Connaissant M1 et M2, nous pouvons tracer M(x) et V(x), ainsi on peut calculer la flèche en chaque
point de la poutre.
 Deuxième cas : Appuis dénivelés
Supposons qu’un appui soit dénivelé par rapport à un autre, C’est à dire : v2 – v1  0
On rappelle que :
M1 =
L
EI2 (2’
1 + ’
2)
 '
1
'
22 2
2
 
L
EI
M
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -23
v2 = v1 + 1 L + 
L
EI
M
0
(L– x ) dx.
v2 = v1 + 2 L - 
L
EI
M
0
x dx.
v2 – v1 = 1 L + 
L
EI
M
0
(L– x ) dx.
v2 – v1 = 2 L - 
L
EI
M
0
x dx.
L
vv 12

= 1 + 
L
EI
M
0







L
x
1 dx.
L
vv 12

= 2 - 
L
EI
M
0 L
x
dx.
On pose :
 =
L
vv 12

On remplace M par l’équation du moment de la travée hyperstatique,
on aura :
 = 2 - ’
2 – b M1 + c M2
 = 1 -’
1 + a M1 - b M2
2 =’
2 + b M1 - c M2 + 
1 =’
1 - a M1 + b M2 +
Or : 1 = 2 = 0, (travée bi encastrée)
De plus pour une travée droite à inertie constante, on aura :
M1= .2
L
EI
L
vv )(
.32 12'
2
'
1


 





 

L
VV
L
EI
M 12'
1
'
22 32
2

Si on compare ces formules à celles pour le cas d’appuis de niveaux, on remarque une variation du
moment de : M =
2
6
L
EI .(v2 – v1 )
Remarques :
 Si plusieurs cas de charges agissent sur la travée, on a en général intérêt à prendre séparément
chaque charge, à calculer les rotations isostatiques puis les moments d’encastrement et on
applique le principe de superposition.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -24
 Dans le cas d’une travée encastrée à l’une de ses extrémités et sur appui simple à l’autre
extrémité, nous disposons d’une donnée nouvelle.
Soit M2 par exemple à l’appui est nul
M(x) s’écrit de la façon suivante :
M(x) = m(x) + M1 (1 -
L
x ) – 0
1 = - 
L
EI
M
0







L
x
1 dx = 0.
Portant M(x) dans cette équation :
1 = -
 

L
EI
xm
0







L
x
1 dx - 
L
EI
M
0
1
2
1 






L
x
dx = 0
On trouve :
M1 =
a

'
1
=
L
EI
'
1
3
On fait de la même façon, si l’origine de la travée est un appui simple (M1 = 0)
D’où : M(x) = m(x) - M2.
L
x
2 = 
L
EI
M
0
.
L
x
dx = 0
Portant M(x) dans cette équation :
2 =
 

L
EI
xm
0
.
L
x dx - 
L
EI
M
0
2
.(
L
x )2
. dx = 0
On trouve : M2 =
c

'
2
=
L
EI
'
2
3
 La valeur du moment d’encastrement d’une travée hyperstatique peut-être déterminée par les
expressions suivantes :
On rappelle que :
M1 =
L
EI2 (2’
1 + ’
2)
 '
1
'
22 2
2
 
L
EI
M
’1 = -
 

L
EI
xm
0







L
x
1 dx = )1(
LEI
S xG

Or :
 ’2 =
 

L
EI
xm
0 L
x
dx = xGEIL
S
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -25
En remplaçant ’1 et  ’2 par leur expression dans les équations des moments d’encastrements M1
et M2, on obtient alors :
]
3
2[2
1 LL
S x
M G

]1
3
[2
2

LL
S x
M G
telque :
 S : l’aire de la surface du diagramme de moment fléchissant de la travée isostatique associée.
 XG: l’abscisse du centre de gravité du diagramme tracé.
 L : la portée de la travée hyperstatique étudiée.
Pour un diagramme symétrique (XG =
2
L ), les moments d’encastrements M1 et M2 deviennent :
L
S
M 1
L
S
M 2
II.3- Applications :
Soit une poutre d’inertie constante, à une travée bi encastrée, soumise à une force concentrée.
1°/ Déterminer les rotations de la travée isostatique associée, en déduire les moments
d’encastrements.
2°/ Trouver l’expression de la flèche au niveau du point d’application de la force F.
F
1 2
a b
L
On trouve :
1°/
EIL
bLFab
6
)('
1


L
bM
Fa
2
2
1

et
EIL
aLFab
6
)('
2


L
aM
Fb
2
2
2

2°/ v =
)2(
2
32
3
2
bL
ba
EI
F


I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -26
III- NOTIONS D’APPUIS ELASTIQUES
Un appui est dit élastique si la réaction qu’il transmet à la poutre est proportionnelle à la flèche au
droit de cet appui :
Fi
0 1 2
F = K.v
Tel que :
 F : force transmise.
 V : déplacement selon l’axe de l’appui élastique
 K : rigidité de l’appui élastique

K
1 : souplesse de l’appui
Exemple :
Soit une poutre à une travée soumise à une charge uniformément répartie q, reposant sur un appui
simple à l’origine et un appui élastique à l’autre extrémité.
1 2 y
+
L x
Trouver la réaction au point 2 (R2) :
Solution :
En utilisant la formule de NAVIER-BRESSE :
 
L
dxxLM
EI
Lvv 0112
).(1. = -
k
R2
Avec M(x) = R2(L-x) –q
2
)(
2
xL
On trouve :
R2 =
)31(2
.
3
Lk
EI
Lq

(v2 = -
K
R2
est négative puisque la flèche et la réaction sont de sens opposées)
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -27
Chapitre III :
POUTRES CONTINUES
I – INTRODUCTION
Une poutre reposant sur plus de deux appuis est dite poutre continue.
Les systèmes comportant plus d’inconnus que d’équations d’équilibres, est donc hyperstatiques.
On cherche dans ce chapitre à déterminer les moments sur appuis intermédiaires de la poutre
continue représentée ci-dessous :
0 1 2 n-1 n
L1 L2 Ln-1 Ln
Pour cela, nous allons étudier deux méthodes basées sur les relations de déformation qui permettent
de déterminer les inconnus hyperstatiques du système :
 Méthode des rotations, basée sur les relations de WILSON-MANEY.
 Méthode des trois moments basée sur les formules de CLAPEYRON.
Dans ce chapitre, on va prendre par hypothèses :
Les déformations dues à l’effort tranchant sont négligeables.
On suppose que l’inertie IGZ peut varier d’une travée à une autre (L’inertie est constant par travée)
de la poutre.
II – NOTATIONS UTILISEES
Soit la poutre continue suivante :
0 1 2 n-1 n
L1 L2 Ln-1 Ln
Par conventions :
- Le tronçon « i-1 ; i », est noté la travée « i » de longueur Li.
-
'
,1 ii
et 
'
1, ii
: désignent les rotations des sections d’extrémités de la travée « i » isostatique
associée :
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -28
* 
'
,1 ii
: représente la rotation gauche de la travée « i » supposée isostatique.
* 
'
1, ii
: représente la rotation droite de la travée « i » supposée isostatique.
- i : représente la rotation de l’appui « i » de la poutre continue.
- Vi : déplacement vertical de l’appui « i ».
III – METHODE DE RESOLUTION
III.1 – Méthode des Rotations
III.1.1- Relations de WILSON – MANEY
Considérons une travée (hyperstatique) d’une poutre continue soumise à une charge quelconque.
M1 M2
1 2
L2
Soient :
 M1 et M2 : les moments extérieurs qui lui sont appliquées.
 1 et 2 : les rotations des appuis 1 et 2.
 V2 – V1 : la valeur de la dénivelée de l’appui 2 par rapport à l’appui 1.
M(x) = m (x) + M1 






L
x
1 - M2
L
x
1° Considération : Supposant que cette travée n’est pas chargée entre ses appuis
dans ce cas : m(x) = 0.
’1 = ’2 = 0.
’1 et ’2 sont les rotations de la poutre isostatique associée à la travée hyperstatique.
D’où : M(x) = M1 






L
x
1 - M2
L
x
.
A partir des formules de NAVIER-BRESSE.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -29
V2 = V1 + 1 L +  dxxL
EI
ML
0
2 = 1 + dx
EI
xML
.
)(
0
 .
Implique :
dx
L
x
EI
xM
L
L
vv ).1(
)(
0
1
12



2 - 1 = dx
EI
xML
.
)(
0
 .
On remplace le moment : M(x) = M1 






L
x
1 - M2
L
x
on obtient :
L
vv 12

= 1 + dx
L
x
L
x
EI
dx
L
x
EI
LL
MM .).1(..1(
0
2
2
0
1
)  
2 - 1 = dx
L
x
EI
dx
L
x
EI
LL
MM
 
0
2
0
1
)1(
On rappelle que :
EI
L
dx
L
x
EI
a
L
3
1
1
0
2






 
EI
L
dx
L
x
L
x
EI
b
L
6
1
1
0






 
EI
L
dx
L
x
EI
c
L
3
1
0
2






 
On a alors :
L
vv 12

= 1 + a M1 – b M2
2 - 1 = MM EI
L
EI
L
21 22

Le système d’équations sera donc :
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -30
M1 – M2 =
L
EI2 (2 - 1)
2 M1 – M2 =
L
EI2 (- 31 + 3
L
vv 12

)
Après résolution , on trouve :
M1 = 










 


L
VV
L
EI 12
21 32
2

M2 = 










 


L
VV
L
EI 12
12 32
2

Si on décompose ces expressions :
M1 =  212
2
 

L
EI
+  12
²
6
VV
L
EI

M2 =  122
2
 

L
EI
+  12
²
6
VV
L
EI

On constate qu’il existe Une partie due au moment extérieur, et une autre partie due à la
dénivellation des appuis.
2° Considération : Nous considérons maintenant que les appuis sont de niveaux (V2 – V1 =0) et
que la travée ne subit pas de rotations c’est à dire qu’elle se comporte comme une poutre encastrée à
ses deux extrémités et si la travée est chargée entre les appuis 1 et 2 :
M
e
1 M
e
2
1 2
L2
M(x) = m(x) +
L
x
L
x
MM
ee
21
)1( 
Par superposition des deux considérations de chargements, les équations fondamentales de
déformations connues par les noms des ingénieurs américains WILSON et MANEY sont.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -31
Si on généralise pour la travée ( i, i+1 ):
III.1.2- Méthode de résolution
Pour la résolution des poutres continues par la méthode des rotations :
1° - On écrit les relations de WILSON–MANEY pour chaque travée.
2° - On remplace les déformations et les sollicitations remarquables par leur valeur :
 Appuis simples et articulations : déplacement V=0 et moment M=0.
 Appui élastique : déplacement V0 et moment M=0.
 Encastrements : déplacement V=0 et rotation =0.
3° - L’équilibre statique de la structure permet d’écrire que la somme des moments autour de
chaque appui est nul (équilibre des nœuds).
Exemple : Equilibre du nœud 2
On écrit M21 + M23 = 0.
4° - On aura à la fin un système d’équations en déformations (  ) qu’on résout.
M1 = e
M
L
VV
L
EI
1
12
21 32
2











 



M2 = e
M
L
VV
L
EI
2
12
12 32
2











 



ML
vv
LM
e
i
i
ii
ii
i
ii
EI 







))(32(2
1
1
1
1
1, 
ML
vv
LM
e
i
i
ii
ii
i
ii
EI
1
1
1
1
1
,1
))(32(2








 
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -32
5° - On remplace les résultas trouvés dans les expressions des moments extérieurs aux appuis.
6° - On déduit enfin les équations et les valeurs des moments fléchissant et des efforts tranchants le
long de la structure étudiée.
III.1.3 – Application
Soit une poutre continue à trois travées, encastrée à ses extrémités A et D et reposant sur des appuis
simples en B et C. Les travées AB et CD sont soumises à une charge ponctuelle centrée F=2400
daN. La travée centrale BC est soumise à une charge uniforme répartie q=1600 daN/m.
On donne :
 AB= CD = 4 m
 BC=5 m
 EI=Cte
.
1 – En utilisant la méthode de WILSON-MANEY, déterminer les moments fléchissant MA, MB,
MC et MD.
2 – Ecrire les équations des moments fléchissant et efforts tranchant le long de la poutre
ABCD ; puis tracer les diagrammes correspondants.
3 - En déduire les actions de liaisons en A, B, C et D.
F q F
A B C D
2 2 5 2 2
III.2 – Méthode des trois Moments
III.2.1 - Formules de CLAPEYRON
Soit la travée (hyperstatique) d’une poutre continue soumise à une charge quelconque :
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -33
M1 M2
1 2
L2
M(x) = m (x) + M1 






L
x
1 + M2
L
x
Tel que : M1 et M2 sont les moments fléchissant appliqués aux nœuds 1 et 2.
 Appuis de niveaux :
Dans le chapitre II (déformations des Poutres page 29), on a écrit le système d’équations en M1 et
M2 (dans cette paragraphe M1 et M2 sont des moments extérieurs).
1= ’1 – a M1 – b M2
2= ’2 + b M1 + c M2
EI
L
dx
L
x
EI
a
L
3
1
1
0
2






 
On rappelle que :
EI
L
dx
L
x
L
x
EI
b
L
6
1
1
0






 
EI
L
dx
L
x
EI
c
L
3
1
0
2






 
Si on étudie la flexion de la poutre continue à n travées de longueurs Li et de moments d’inerties Ii (
avec i allant de 1 à n).
0 1 2 n-1 n
L1 L2 Ln-1 Ln
La condition géométrique de continuité de l’angle de rotation à l’appui i commun aux deux travées
de longueurs Li et L i+1 sous l’effet d’un chargement quelconque sur les travées conduit à écrire :
i,i-1 = i,i+1.
Si on écrit les deux dernières équations pour les travées (i-1, i) et (i, i+1).
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -34
i,i+1= ’i,i+1 – ai+1 Mi – bi+1 Mi+1
i,i-1= ’ i,i-1 + bi Mi-1 + ci Mi
On écrit la condition géométrique de continuité (i,i-1 = i,i+1), on aura :
bi Mi-1 + (ci + ai+1 ) Mi + bi+1 Mi+1 = ’i,i+1 - ’ i,i-1.
Dans le cas où l’inertie serait constant pour toutes les travées de la poutre, on remplace les
paramètres a, b et c par leurs valeurs, on aura l’équation suivante, dite équation des trois moments
ou de CLAPEYRON :
 Appuis dénivelés :
Dans le chapitre II, on a écrit le système d’équations en M1 et M2 (dans cette paragraphe M1 et M2
sont des moments extérieurs).
 = 2 - ’
2 – b M1 – c M2
 = 1 -’
1 + a M1 + b M2
2 = ’
2 + b M1 + c M2 + 
1 = ’
1 - a M1 - b M2 + 
Si on étudie la flexion de la poutre continue à n travées de longueurs Li et de moments d’inerties Ii
(avec i allant de 1 à n).
On écrit les deux dernières équations pour les travées (i-1,i) et (i, i+1).
On pose :
i
ii
i
L
VV 1

1
1
1





i
ii
i
L
VV
Li Mi-1 + 2(Li + Li+1 ) Mi + Li+1 Mi+1 = 6EI(’i,i+1 - ’ i,i-1).
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -35
On trouve :
i,i+1= ’i,i+1 – ai+1 Mi – bi+1 Mi+1 + i+1
i,i-1= ’ i,i-1 + bi Mi-1 + ci Mi + i
On fait le même enchaînement , on obtient :
bi Mi-1 + (ci + ai+1 ) Mi + bi+1 Mi+1 = ’i,i+1 - ’ i,i-1+ 1i - i
Dans le cas où l’inertie serait constante pour toutes les travées de la poutre, on remplace les
paramètres a, b et c par leurs valeurs, on aura l’équation suivante, dite équation des trois moments
ou de CLAPEYRON :
III.2.2 - Méthode de résolution
1° - On écrit cette équation de CLAPEYRON pour toute la poutre.
2° - On obtient un système d’équations dont les inconnus sont les moments fléchissant sur appuis.
3° - On résout ce système
4° - On déduit enfin les équations et les valeurs des moments fléchissant et des efforts tranchants ;
ainsi que les réactions d’appuis.
Remarque :
Dans le cas d’une poutre continue, dont les appuis aux extrémités sont encastrés, on ajoute une
travée fictive non chargée, puis on procède de la même façon, le théorème de CLAPEYRON, en
prenant soin évidemment d’annuler la portée fictive dans l’expression finale.
Exemple :
Soit une poutre à deux travées identiques, soumise à une charge uniformément répartie q, d’inertie
constante, schématisée ci-dessous.
Li Mi-1 + 2(Li + Li+1 ) Mi + Li+1 Mi+1 = 6EI(’i,i+1 - ’ i,i-1+ 1i - i ).
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -36
0 1 2 3
L1 L2 L3
Déterminer les moments sur appuis.
Travée 1 et 2 :
L1M0 + 2(L1 + L2) M1 + L2 M2 = 6EI (
EI
qL
24
3
2

)
Travée 2 et 3:
L2M1 + 2(L2 + L3) M2 + L3 M3 = 6EI (
EI
q
EI
q LL
2424
3
2
3
3


)
Comme: M1 = M3 ; L2 = L3 = L et L1 = 0,
On trouve un système de deux équations à deux inconnus : 2M1 + M2 =
4
2
Lq
M1 + 2M2 =
4
2
Lq
Finalement : M1 = M2 = M3 = -
12
2
Lq
III.2.3 – Application
Soit une poutre continue à trois travées, encastrée à ses extrémités A et D et reposant sur des appuis
simples en B et C. Les travées AB et CD sont soumises à une charge ponctuelle centrée
F=2400daN. La travée centrale BC est soumise à une charge uniforme répartie q=1600daN/m.
On donne :
 AB=CD=4 m
 BC=5 m
 EI=Cte
.
1 – En utilisant la méthode de CLAPEYRON (Méthode des trois moments), déterminer les
moments fléchissant MA, MB, MC et MD.
2 – Ecrire les équations des moments fléchissant et efforts tranchant le long de la poutre
ABCD ; puis tracer les diagrammes correspondants.
3 - En déduire les actions de liaisons en A, B, C et D.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -37
F q F
A B C D
2 2 5 2 2
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -38
Chapitre IV :
LES THEOREMES ENERGETIQUES
I – INTRODUCTION
 Etat initial :
Le poids propre de la poutre est négligé, aucune force n’agit sur le solide.
1 2
L2
 Etat final:
R1 F1 R2
F2 Fn
1 2
L2
Après l’application d’un certain nombre de forces extérieures connues, le solide se déforme et prend
une nouvelle position d’équilibre.
Le théorème d’accroissement d’énergie cinétique appliqué entre les deux instants correspondants à
l’état initial et à l’état final donne :
Le travail des forces extérieures + le travail des forces intérieures = l’énergie cinétique.
D’après les hypothèses de la RDM, les charges agissent lentement donc la vitesse tend vers zéro ce
qui signifie que l’énergie cinétique est nulle.
Wext + Wint = 0
On note par :
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -39
* Wext : Le travail de toutes les forces extérieures appliquées au solide pendant la déformation
élastique de l’état initial à l’état final.
* Wint : Représente le travail des forces intérieures au solide pendant la déformation.
Remarque :
Si les appuis sont fixes c’est à dire que les points d’applications des actions de contact aux appuis
(les forces R1 et R2) sont immobiles, le travail des actions aux appuis est nul d’où :
Wext = W(F1) + W(F2) +…….+ W(Fn).
Par définition :
On appelle énergie de déformation, noté par W , le travail des forces intérieures changé de signe.
W = - Wint
W = Wext
II- TRAVAIL DES FORCES EXTERIEURES, ENERGIE DE DEFORMAION
II.1- Poutre soumise à un effort normal
F F
u
F = k.u
La déformation est élastique implique : 0  F  Fe
dWext = F du
Wext = 
u
Fdu
0
= 
u
kudu
0
Wext =
2
1 F u.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -40
N N
dx du
dW =
2
1 N du
W = 
L
duN
0
.
2
1
Connaissant :
dx
du
=
ES
N
 du =
ES
N
dx.
II.2- Poutre soumise à un effort tranchant
dx V
 j
Wext =
2
1 V j
 =
S
V = G.
 =
GS
V dWext =
2
1 V .
GS
V .dx
j = .dx (<<<1)
Par la suite :
W =
2
1

L
ES
N
0
2
dx.
W =
2
1 . 
L
GS
V
0
2
dx.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -41
II.3 - Poutre soumise à un moment fléchissant
F1 F2 F3
y1 y2 y3
Wext =
2
1

n
i
ii yF1
Par la suite :
II.4 - Poutre soumise à une torsion
Wext =
2
1 C. 
dW =
2
1 C. d
d = .dx avec  = dx
G
C
I0
d’où : dw = dx
GI
C
0
2
2
Par sommation , l’énergie total de déformation s’écrit de la façon suivante :
W =
2
1

L
EI
M
0
2
dx.
W =
2
1

L
GIo
C
0
2
dx.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -42
De plus le travail total des Forces extérieures est :
III - LES THEOREMES ENERGETIQUES
III.1 - Théorème de CASTIGLIANO
La dérivée partielle de l’énergie potentielle d’un système par rapport à une force ; est égale au
déplacement du point d’application de cette force suivant sa ligne d’action.
En fait, il s’agit de la projection du déplacement total suivant la direction considérée.
iF
W


= F
Fi
U
F
Fi
U : Déplacement dans la direction de Fi dû au cas de charge F
Remarque :
B. Ce théorème est général, il s’applique aussi bien à une force qu’à un moment, dans ce
cas F
Fi
U représente alors une rotation.
Applications :
I - A partir de la poutre suivante, d’inertie constante, soumise à une force concentrée F.
En appliquant le théorème de CASTIGLIANO, déterminer l’expression de la flèche (VF), au niveau
du point d’application de la force F.
W=









L
dx
GSEIES GI
CVMN
0
0
2222
).(
2
1
Wext=     iiiiii CyFjVuF.
2
1
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -43
F
A B
a b
VF : déplacement du point d’application de F dans la direction de F
VF =
iF
W


W = dx
EI
M ..
2
1
2

VF =
iF
W


= dx
F
MM
EI
L
...1
0 
 .
o x < a : M(x) = x
L
bF ..
a x < L : M(x) = ).(. xL
L
aF 
d’où l’expression de la flèche est :
VF =
LEI
bFa
3
²²
Cas particulier a = b = L/2 ( F au milieu)
VF =
EI
FL
48
3
II- A partir de la poutre console suivante, d’inertie constante, soumise à un couple C au point B.
En appliquant le théorème de CASTIGLIANO, déterminer la rotation B , à l’extrémité de cette
poutre.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -44
C
A B
L
B = dx
C
MM
EIC
W
L
..1
0
 



0 x<L : M(x) = C
On trouve : B =
EI
CL
III.2 - Théorème de la charge fictive
Le théorème de CASTIGLIANO permet seulement de déterminer le déplacement suivant la
direction de la force considérée.
Par ailleurs, on peut avoir besoin de déterminer les déplacements des points quelconques dans
n’importe quelles directions. Pour cela on peut appliquer en un point voulu, suivant une direction
choisie, une force fictive notée souvent par , puis former l’expression de l’énergie interne du
système y compris la force fictive.
En dérivant l’expression de l’énergie de déformation par rapport à la force fictive on trouve la
valeur de déplacement du point considérée dans la direction de la charge fictive, en prenant soin
évidemment d’annuler la charge fictive dans l’expression finale .
Applications :
I - A partir de la poutre console suivante, d’inertie constante, soumise à une charge répartie q.
En appliquant le théorème de la charge fictive, déterminer l’expression de la flèche (VB), à
l’extrémité de cette poutre.
q 
A B
L
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -45
VB =
EI
1
 
L
MM
0
. dx
0  x < L: M(x) = -  (L-x) – q
2
)(
2
xL
d’où l’expression de la flèche est :
VB =
EI
qL
8
4
II - A partir de la poutre suivante, d’inertie constante, soumise à une charge uniformément répartie
q.
En appliquant le théorème de la charge fictive, déterminer l’expression de la flèche (V), au milieu
de cette poutre.
 q
A B
L
Soit  une charge fictive appliquée au milieu de la poutre (Puisque nous voulons chercher la flèche
au milieu de la poutre)
V =

W
W = dx
EI
M ..
2
1
2

V =

W = dxMM
EI  


.1
o x <
2
L : M(x) =
2
)
22
(
2
xqxLq 

2
L  x < L : M(x) =
2
)
22
(
2
xqxLq 

- )
2
( Lx
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -46
d’où l’expression de la flèche est :
v =
EI
qL
384
5
4
III.3 - Théorème de MENABREA
La dérivée partielle de l’énergie par rapport aux réactions d’appuis immobiles est nulle. (Les
réactions peuvent être des forces et des moments d’encastrements).
iR
W


= 0
Application :
A partir de la poutre suivante, d’inertie constante, soumise à une charge répartie q, reposant
simplement au point A et encastrée au point B.
En appliquant le théorème de MENABREA, déterminer l’expression de la réaction d’appui au point
A de cette poutre.
q
A B
L
0
RA
W
 0.1 
 RA
MM
EI
 0.
0

 
L
AR
MM Avec : o x < L : M(x) = RA . x -
2
.
2
xq
d’où l’expression de la réaction d’appui RA est :
RA =
8
3qL
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -47
III.4 - Théorème de réciprocité de MAXWELL-BETTI
Une structure à deux cas de charges différentes :
 Cas de charge 1 : Fi
 Cas de charge 2 : Qj
Le travail des forces du cas de charge (1) dans le déplacement du cas de charge (2) est égal au
travail des forces du cas de charge (2) dans le déplacement du cas de charge (1).
 iF Qj
FiU =  jQ Fi
QjU
Exemple :
Une charge Fb=900daN agissant en un point b d’une poutre, provoque en trois points a ,c et d des
déplacements respectifs de 3 , 2 et 1mm.
En utilisant le théorème de MAXWELL-BETTI, calculer le déplacement du point b provoqué par
les charges Fa=1300daN ; Fc=600daN et Fd=1300daN, agissant respectivement en a, c, et d.
Fb
A a b c d B
IV- METHODES DE CALCUL D’INTEGRALES
On peut calculer le produit dx
F
MM ..
 
 , graphiquement sans passer par une intégration directe.
IV.1 - Méthode de VERECHANGUINE
Le produit de deux intégrales dont l’une au moins linéaire est égal au produit de l’aire de l’épure
non linéaire par l’ordonnée de son centre de gravité mesuré sur l’épure linéaire.
I = 
L
dxxgxf
0
)()( =  g(xG)
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -48
Y
f(x)
() G
0 X
XG
Y
g(x)
g(XG)
0 X
L
Rappel de Certaines Propriétés Géométriques :
 Triangle:
 =
2
.ba
+ G a XG =
3
2b
b YG =
3
a
 Trapèze :
 = Lba .
2
 b
XG =
)(3
)2(
ba
Lba


a + G
YG =
)(33 ba
abba

 L
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -49
 Parabole :
 =
3
.2 ab + G a
XG =
8
.5 b
YG =
8
.3 a L
 =
3
.ba
XG =
4
.3 b a
YG =
4
a + G
b
Application :
A partir de la poutre suivante, d’inertie constante, soumise à une force concentrée F.
En appliquant la méthode de VERECHANGUINE, pour le calcul d’intégrale, déterminer
l’expression de la flèche (VF), au niveau du point d’application de la force F.
F
A B
a b
VF : déplacement du point d’application de F dans la direction de F
VF =
iF
W


= dx
F
MM
EI
L
...1
0 
 .
Diagrammes des Moments :
o x < a : M(x) = x
L
bF ..
a x < L : M(x) = ).(. xL
L
aF 
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -50
F
A B
a b
X
L
abF.
M
X
L
ab
F
M


d’où l’expression de la flèche est :
VF =
LEI
bFa
3
²²
Cas particulier a = b = L/2 ( F au milieu)
VF =
EI
FL
48
3
IV.2 – Les intégrales de Mohr
Connaissant les moments d’extrémités, on peut calculer graphiquement le produit

L
dx
EI MM0 21
..1 , en utilisant les abaques de Mohr. (Voir Annexes 1 et 2 aux pages suivantes).
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -51
Annexe :
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -52
Application :
A partir de la poutre suivante, d’inertie constante, soumise à une force concentrée F.
En appliquant les intégrales de Mohr, déterminer l’expression de la flèche (VF), au niveau du point
d’application de la force F.
F
A B
a b
VF : déplacement du point d’application de F dans la direction de F
VF =
iF
W


= dx
F
MM
EI
L
...1
0 
 .
Diagrammes des Moments :
o x < a : M(x) = x
L
bF ..
a x < L : M(x) = ).(. xL
L
aF 
F
a b
X
L
abF.
M=M2
X
L
ab
F
M

 =M1
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -53
D’où l’expression de la flèche est :
VF =
3
1 M1M2
VF =
LEI
bFa
3
²²
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -54
Chapitre V :
RESOLUTION DES STRUCTURES HYPERSTATIQUES
PAR LA METHODE DES FORCES
I - OBJECTIF DE CETTE METHODE
L’objectif est de résoudre des structures hyperstatiques en utilisant la méthode des Forces.
Cette méthode est intéressante lorsque le degré d’hyperstaticité total d°hyp 2 , mais elle peut
s’appliquer quand le degré d°hyp > 2, seulement il y a trop de diagrammes à tracer.
Cette méthode est basée sur les théorèmes Energétiques vus au chapitre précédent.
II – PRINCIPE DE LA METHODE
Soit une structure « S » , n fois hyperstatique , soumise à des charges quelconques.
Choisissons une structure isostatique fondamentale de référence « S0 » , en effectuant n coupures :
On fait autant de coupure que le degré d’hyperstaticité et on pose X1 , X2 ,……..Xn les réactions
d’appuis ou sollicitations ainsi supprimées.
On appelle :
 Etat « 0 » : la structure isostatique S0 soumise aux mêmes charges que la structure « S ».
 Etat « 1 » : la structure isostatique « S1 » soumise à une force unitaire ou à un couple unitaire
appliqué au niveau de la coupure « 1 ».
 Etat « n » : la structure isostatique « Sn » soumise à une force unitaire ou à un couple unitaire
appliqué au niveau de la coupure « n ».
On obtient ainsi « n+1 » structure isostatique , dont « n » états de charges unitaires.
Associons à chaque état unitaire un facteur Xj ( j = 1 , …….n)
d’où :
Etat hyperstatique = état« 0 » + X1.état « 1 » + X2.état« 2 » + ……. + Xn .état« n »
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -55
On peut écrire donc :
M = m0 + 
n
j
jj mX1
.
N = n0 + 
n
j
jjnX1
V = v0 + 
n
j
jjvX1
III – ETAPES DE CALCULS
On suppose que la structure est soumise aux sollicitations N ,V et M.
A partir du théorème MENABREA :
0
X i
W
 0..1..1..1 
 
dxVV
GS
dxNN
ES
dxMM
EI XXX iii
Avec : i= 1 ,…….n
mi =
X i
M


Or : ni =
X i
N


Vi =
X i
V


En remplaçant M, N et V par leurs équations , on obtient :
0.)(1.)(1.)(1
1
0
1
0
1
0
   
dx
GS
dx
ES
dx
EI vvXvnnXnmmXm ij
n
j
jij
n
j
j
n
j
ijj
Xj dx
GSESEI
vvnnmm jijiji
).(  = - dx
GSESEI
vvnnmm iii
).( 000

On pose : ij = dx
GSESEI
vvnnmm jijiji
).( 
i0 = dx
GSESEI
vvnnmm iii
).( 000

pour i=j :  ij = ii = dx
GSESEI
vnm iii
).(
222

I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -56
On obtient alors le système d’équations de la forme suivante :
ij . Xj = - i0 (i= 1….n , j=1……n)
C’est à dire :
11 . X1 + 12 . X2 +………+ 1n . Xn = -10
21 . X1 + 22 . X2 +………+ 2n . Xn = -20
n1 . X1 + n2 . X2 +………+ nn . Xn = -n0
On peut écrire sous forme Matricielle:
11 12 . 1n X1 10
21 22 . 2n X2 20
. = -
. . . . . . . .. . .
n1 n2 . nn Xn n0
Exemple :
Soit le portique suivant encastré dans un pieds de montant et articulé à l’autre.
F F
= +X1 +X2
1
(S) (S0) (S1) (S2) 1
Remarque:
Le déplacement dû à l’effort tranchant est négligeable devant celle de l’effort normal et moment
fléchissant.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -57
M = m0 + X1.m1 + X2.m2 
X
M
1
m1
et mX
M
2
2


N = n0 + X1.n1 + X2.n2 nX
N
1
1


et nX
N
2
2


En effet :
0
1

X
W 0...1...1
11

 
dxNN
ES
dxMM
EI XX
0
2

X
W 0...1...1
22

 
dxNN
ES
dxMM
EI XX
En remplaçant M et N par leur équation , on obtient :
0.)...(.1.)...(.1
122110122110
  dx
ES
dx
EI nnXnXnmmXmXm
   0.)...(.1.)...(.1
222110222110
dx
ES
dx
EI nnXnXnmmXmXm
X1. dx
ESEI
nm ].[
2
1
2
1
 +X2. dx
ESEI
nnmm ].
..
[ 2121
 = - dx
ESEI
nnmm ].
..
[ 1010

X1. dx
ESEI
nnmm ].
..
[ 2121
 + X2. dx
ESEI
nm ].[
2
2
2
2
 = - dx
ESEI
nnmm ].
..
[ 2020
 
11 = dx
ESEI
nm ].[
2
1
2
1

12 =21 = dx
ESEI
nnmm ].
..
[ 2121

Or : 22 = dx
ESEI
nm ].[
2
2
2
2

10 = dx
ESEI
nnmm ].
..
[ 1010

20 = dx
ESEI
nnmm ].
..
[ 2020
 
Par la suite , on écrit la matrice suivante :
11 12 X1 10
. = -
21 22 X2 20
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -58
IV – APPLICATION
Soit un portique encastré en A et articulé en D, les nœuds B et C sont rigides .Le montant AB est
soumis à une charge ponctuelle centrée horizontale F=3600 daN. La traverse BC est soumise à une
charge répartie uniforme verticale q=1200 daN/m.
q
B C
2
F
2
A D
8.00
On donne :
* AB = CD = 4 m
* BC = 8 m
* IAB = ICD = I
* IBC = 2I
* E = Cte
1- Calculer le degré d’hyperstaticité du portique.
2- Donner les configurations possibles de calcul pour la résolution avec la méthode des forces
et des coupures.
3- Parmi les configurations, on retient celle ou l’appui A est un encastrement.
- Ecrire le système à résoudre (ij .Xj = -i0)
- Tracer les diagrammes M0 ,mi ,… (i varie de 1 au nombre de degré
d’hyperstaticité).
- Calculer les coefficients ij et -i0
- Résoudre le système trouvé. (ij .Xj = -i0)
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -59
4- Tracer alors le diagramme du moment fléchissant M le long du portique.
5- Déterminer le déplacement horizontal au nœud C tel que :
uc =  dxM
EI M ...1
0
M : moment fléchissant de la structure hyperstatique
M0 : moment fléchissant de la structure isostatique associée soumise à une force horizontale unitaire
au nœud C.
Nota : L’énergie de déformation due à l’effort tranchant est négligeable.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -60
Chapitre VI :
LES LIGNES D’INFLUENCES
I – GENERALITES
Lorsqu’une pièce est soumise à l’action d’une charge quelconque fixe, d’abscisse  .On détermine
la valeur d’un effet (qui peut-être déformation, moment fléchissant, effort normal, effort tranchant,
réactions d’appuis…), produit dans ses diverses sections droites d’abscisses variables x.
Cet effet est une fonction de x et de , et l’on peut écrire :
 = f(x,) (1)
Par contre si la pièce est soumise à une charge quelconque mobile , d’abscisse variable  , on
pourra déterminer la valeur de l’effet produit en chaque section droite , choisie à l’avance , et
d’abscisse fixe x ; on écrira :
 = g(,x) (2)
L’étude de la nouvelle fonction (2) , permet en particulier de déterminer la position de la charge qui
provoque, dans une section droite que l’on veut étudier , le plus grand effet produit sur la structure.
II – DEFINITIONS
II.1 – Lignes d’Influences
On appelle ligne d’influence le graphe représentatif d’un effet dû à une charge mobile unitaire
d’abscisse  dans une section fixe d’abscisse x.
II.2 – Lignes Enveloppes
Les lignes d’influences permettent de calculer dans chaque section les valeurs extrêmes des
sollicitations.
En portant les valeurs au droit de chaque section, on obtient les lignes enveloppes ou courbes
enveloppes.
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -61
III – APPLICATION AUX POUTRES DROITES ISOSTATIQUES
III.1 – Lignes d’influences des Réactions d’appuis
Sous l’effet d’une charge verticale unité (F = 1), d’abscisse , les réactions d’appuis ont pour
expression :
RA = (1-
L
 ) (1)
RB =
L
 (2)
 F
A  B
x
L
D’où le diagramme de la ligne d’influence :
y
 F
 x
A B
x
Li (RA)
1
L
x1
L
1 X Ligne d’influence de RA
Li(RB)
1
L
 X
Ligne d’influence de RB
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -62
III.2 – Ligne d’influence de l’effort tranchant
Sous l’effet d’une charge verticale unité (F = 1) d’abscisse , l’effort tranchant dans la section
droite d’abscisse x a pour expression :
 F
A  B
x
L
x   : V(x) = (1-
L
 ) (1)
  x : V(x) = -
L
 (2)
La ligne d’influence de l’effort tranchant est donc définie par:
 L’équation (1) sur l’intervalle [x, L].
 L’équation (2) sur l’intervalle [0, x].
D’où le diagramme de la ligne d’influence :
y
 F
 X
x
Li (V)
1
)1(
L
x
X
-
L
x
-1
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -63
III.3 – Ligne d’influence du moment fléchissant
Sous l’effet d’une charge verticale unité (F = 1) d’abscisse , le moment fléchissant dans la section
droite d’abscisse x a pour expression :

F
A  B
x
L
x   : M(x) = (1-
L
 )x (1)
  x : M(x) = (1-
L
x ) (2)
La ligne d’influence du moment fléchissant est donc définie par:
 L’équation (1) sur l’intervalle [x, L] .
 L’équation (2) sur l’intervalle [0, x] .
D’où le diagramme de la ligne d’influence :
y
 F
 X
x
L
X
Y= )( xL
L
x 
Li (M)
Cas particulier : x =  =
2
L  y =
4
L
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -64
III.4 – Détermination des Sollicitations
 Pour une Charge Concentrée :
Pour une structure soumise à une charge concentrée Fi , l’expression des sollicitations est de la
forme suivante :
- Réaction d’appui : R =  
n
i ii yF1
.
- Effort tranchant : V =  
n
i ii yF1
.
- Moment fléchissant : M =  
n
i ii yF1
.
Tel que :
yi : c’est l’ordonnée de Fi correspondant sur la ligne d’influence respectivement du réaction d’appui
, effort tranchant et moment fléchissant.
 Pour une Charge Répartie :
Pour une structure soumise à une charge répartie q, l’expression des sollicitations est de la forme
suivante :
- Réaction d’appui : R =  
l
l
qdyq yi
2
1
...
- Effort tranchant : V =  
l
l
qdyq yi
2
1
...
- Moment fléchissant : M =  
l
l
qdyq yi
2
1
...
Tel que :
Yi : c’est l’ordonnée de l’origine et extrémité de la charge répartie sur la ligne d’influence,
respectivement du réaction d’appui , effort tranchant et moment fléchissant.
 : c’est l’aire de la surface limitée par la charge répartie sur la ligne d’influence , respectivement
du réaction d’appui , effort tranchant et moment fléchissant.
l1, l2 : c’est la position de l’origine et l’extrémité de la charge répartie.
Remarque :
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -65
Pour une structure, soumise simultanément à une charge concentrée F(i), et une charge répartie
q(). L’effet produit sur cette structure se fait par superposition :
 

l
l
dqQ i
n
i
i
2
1
).().()().(
1
 
IV – APPLICATION AUX POUTRES CONTINUES HYPERSTATIQUES
On ne traite dans ce paragraphe que l’allure des lignes d’influences, afin de déterminer les travées à
charger pour obtenir les moments maximums et minimums en un point de la poutre, sans connaître
les valeurs des moments sur la ligne d’influence.
Exemple 1 :
Ligne d’influence de Mi (Section étudié en i sur appui) :
i-2 i-1 i i+1 i+2
Exemple 2 :
Ligne d’influence de Mf d’une section  de la travée (i-1 ;i) :
i-2 i-1 i i+1 i+2
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -66
V – APPLICATION
Pour la section médiane (x =
2
L ) de la poutre suivante :
A B
L
1- Tracer les lignes d’influences des réactions, de l’effort tranchant et du moment fléchissant.
On donne le chargement composé par le groupe de forces suivant :
P P P P
1 3 1
2- A partir de la ligne d’influence du moment fléchissant déjà tracée , calculer le moment
fléchissant maximal que peut provoquer ce chargement dans la section médiane.
3- Calculer l’effort tranchant correspondant à partir de la ligne d’influence de l’effort
tranchant.
4- Trouver les réactions d’appuis à partir des lignes d’influence.
On donne : P =100 KN
L =10 m
I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -67
BIBLIOGRAPHIE
1- Résistance des matériaux.
Marcel KERGUIGNAS
Guy CAIGNAERT
4° édition
BORDAS, Paris, 1977
ISBN 2-04-010107-1
2 - Résistance des matériaux par la pratiqu .
Jean ROUX
Editions Eyrolles 1995
ISBN 2-212-00520-2
3 – Notions de résistance des matériaux .
Guy VILLARD
N° d’édition :367/74
SNED- Alger 1974
4 – Calcul pratique des Structures.
Wolfgang A. JALIL
Philippe ADER
Editions Eyrolles , 1979 (2° édition)
5 – Structures de Génie Civil
D-Didier
G-Simon
R-Pralat
Edition AFNOR 1998
ISBN AFNOR: 2-12-380213-1

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  • 1. INSTITUT SUPERIEUR DES ETUDES TECHNOLOGIQUES DE SFAX DEPARTEMENT GENIE CIVIL ‫اﻟﻤﺪﻧﯿﺔ‬ ‫اﻟﮫﻨﺪﺳﺔ‬ ‫ﻗﺴﻢ‬ Préparé par : Samir - ELLOUZE Wissem - ZOUARI Année universitaire 2009/2010 ISET
  • 2. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -2 SOMMAIRE Chapitre I – Notions Générales sur la théorie des Structures………………………….…....05 I- la théorie des Poutres 1. Définition des Poutres 2. Hypothèses 3. Actions mécaniques extérieures. 4. Equilibre des actions mécaniques. 5. Efforts intérieurs. II- Etude du degré d’hyperstaticité d’une structure………………………………..………….…..11 1- Introduction 2- Degré d’hyperstaticité Chapitre II – Déformation des Poutres……………………………………...………..…………17 I. I- Poutres droites isostatiques 1- Formules de NAVIER-BRESSE 2- Formules Usuelles 3- Rotations aux extrémités d’une poutre droite 4- Applications II- Travées hyperstatiques Encastrées 1- Introduction 2- Détermination des moments d’encastrements 3- Application III- Notions d’appuis élastiques Chapitre III – Poutres Continues…………………………………………...…………………36 I-Introduction II- Notations Utilisées III- Méthode de Résolution 1- Méthode des Rotations (WILSON-MANEY 2- Méthode des trois Moments (CLAPEYRON) Chapitre IV – Les théorèmes Energétiques……………….…. ……………….……………..48
  • 3. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -3 I- Introduction II- Travail des Forces extérieures, Energie de déformation 1- Poutre soumise à un effort Normal 2- Poutre soumise à un effort tranchant 3- Poutre soumise à un moment fléchissant 4- Poutre soumise à une torsion III- Les théorèmes Energétiques 1- Théorème de CASTIGNIALO 2- Théorème de la charge fictive 3- Théorème de MENABREA 4- Théorème de réciprocité de MAXWELL-BETTI IV- Méthodes de Calcul des Intégrales 1- Méthode de VERECHAGUINE 2- Les intégrales de Mohr. Chapitre V– Résolution des Structures hyperstatiques par la méthode des Forces……...…..66 I- Objectif de cette méthode II- Principe de la Méthode III- Etapes de Calculs Chapitre VI – Les lignes d’influences………………………….………………..…………….73 I- Généralités II- Définitions 1- Lignes d’influences 2- Lignes enveloppes III- Applications Aux poutres droites isostatiques 1- Lignes d’influences des réactions d’appuis 2- Lignes d’influences de l’effort tranchant 3- Lignes d’influences de moment fléchissant 4- Détermination des Sollicitations IV- Applications aux poutres continues hyperstatiques BIBLIOGRAPHIES
  • 4. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -4 Chapitre I : NOTIONS GENERALES SUR LATHEORIE DES STRUCTURES I. LA THEORIE DES POUTRES : I.1. Définitions :  Poutre : Solide élastique engendré par une aire plane S dont le centre de gravité G décrit une courbe L. Le plan de S restant normal à L. S : section droite, S0: section origine S1: section extrémité L : fibre moyenne. Un point de S décrit une fibre. Une poutre est liée à d'autres solides par l'un des 3 modes de liaison: appui simple, articulation, encastrement. z y x So S S1 Go G G1 fibre L Cas courants: Si L est gauche, plane ou droite la poutre est dite gauche, plane ou droite. Les poutres les plus utilisées sont des poutres à plan moyen: le plan de L est un plan de symétrie géométrique et mécanique. Si S est constante, la poutre est à section constante. Souvent S varie le long de L pour proportionner la poutre aux efforts qu'elle supporte: poutre à section variable. I.2. Les hypothèses de la théorie des poutres : Les hypothèses de la théorie des poutres résultent du fait que les poutres ont une dimension prépondérante vis à vis aux autres dimensions. Les dimensions de la section droite doivent être petites par rapport à la longueur de la courbe (C).
  • 5. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -5 Si en désignant par : ht: plus grande dimension transversale de la section droite b: plus petite dimension transversale de la section droite. L: longueur développée de la ligne moyenne. R: rayon de courbure de la poutre. Il faut : Arcs R ht Poutres L ht b ht ........ 5 1 100 1 ....... 5 1 30 1 10     Principe de NAVIER - BERNOUILLI : Les sections planes et normales à la fibre moyenne restent après déformation de la poutre planes et normales à la fibre moyenne. Flexion 3 points et sa déformée (amplifiée) Déformée (amplifiée) avec ligne moyenne et sections droites  Principe de saint VENANT : Dans une section éloignée du point d'application d'une force, les contraintes et les déformations ne dépendent que de la résultante et du moment fléchissant crée par la force. En général la distance égale à la plus grande dimension transversale suffit pour remplir cette condition. L b ht Go  A
  • 6. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -6 I.3. Actions mécaniques extérieures. Si on isole une poutre (ou un tronçon de poutre), on appelle actions mécaniques extérieures les actions mécaniques appliquées par le milieu extérieur sur la partie isolée. On distingue deux sortes d'actions mécaniques extérieures :  Les charges : Ce sont les efforts au quels la poutre doit résister et elles sont considérées comme étant appliquées sur la ligne moyenne. On distingue : - Les charges concentrées : Il s'agit des forces et des couples qui s’exercent en un point de la poutre. - Les charges réparties : Ce sont des densités linéiques de forces et de moments appliquées sur une portion de la ligne moyenne.  Les actions de liaison : Ces actions sont exercées par les liaisons qui maintiennent la poutre en place. Les réactions et moments d'appuis qui s’opposent aux déplacements et rotations.  Appui simple : 2 libertés. Il engendre 1 liaison donc 1 inconnu.  Articulation: 1 liberté. Elle engendre 2 liaisons donc 2 inconnus.  Encastrement: 0 libertés. Il engendre 3 liaisons donc 3 inconnus. I.4. Equilibre des systèmes mécaniques. a. Structure spatiale : Soient oxyz un repère trirectangle. Les conditions nécessaires et suffisantes pour qu'un système mécanique en général soit en équilibre sont :  Le théorème de la résultante : 0   extF implique 0/ 0/ 0/    zext yext xext Fproj Fproj Fproj    3 équations d’équilibre.  Le théorème du moment : 0   extFM implique 0/ 0/ 0/    zext yext xext FM FM FM    3 équations d’équilibre. On peut écrire en général 6 équations d’équilibre. M H V H V V
  • 7. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -7 b. Structure plane : Dans le cas d'un système plan, xy par exemple, le système d'équations se réduit à :  Le théorème de la résultante : 0   extF implique 0/ 0/   yext xext Fproj Fproj   2 équations d’équilibre.  Le théorème du moment : 0   extFM implique 0/  zextFM  1 équation d’équilibre. Les équations deviennent 3 équations d’équilibre. I.5. Efforts intérieurs :  Définition : Soit une poutre chargée en équilibre. Si on coupe cette poutre par un plan normal à la ligne moyenne, on obtient une partie dite "partie gauche" et une partie dite "partie droite".  Repère et convention des signes. Soit () la section droite de la poutre contiguë aux deux parties, de centre G. Le repère est lié au centre de gravité G des sections droites : - Gx est l’axe tangent à la fibre moyenne de la poutre orienté de la gauche vers la droite. - Les axes Gy et Gz, portés par les axes principaux d’inertie de la section droite.  Convention de sollicitation Effort normal positif  compression. Moment fléchissant positif  le vecteur moment est dirigé vers les y ou les z négatifs Les fibres inferieures sont tendus Les fibres supérieures sont tendus 0M  0M 
  • 8. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -8  Eléments de réduction du torseur des efforts internes : Les efforts internes dans une section équilibrent les forces externes appliquées sur le corps et sont déterminés en appliquant les équations d’équilibre au centre de gravité de la section : La partie gauche de la poutre agit par un système de forces sur la partie droite, ce système de forces se réduit au centre de gravité G de la section droite () à un torseur G M R         :R  Résultante générale zVyVxNR zy   :M  Moment résultant zMyMxMM fzfyt   - N : effort normal perpendiculaire à la section, appliqué au centre de gravité de la section, - Vy : effort tranchant parallèle à l’axe y, tangentiel à la section, - Vz : effort tranchant parallèle à l’axe z, tangentiel à la section, - Mx = Mt: moment de torsion autour de l’axe x normal à la section, - My = Mfy: moment de flexion autour de l’axe y, - Mz = Mfz: moment de flexion autour de l’axe z. La partie droite de la poutre agit au centre de gravité de la section () sur la partie gauche par un torseur opposé. Soit G M R           En écrivant l'équilibre de la partie gauche on aura : x/FprojN ext   x/MprojMt ext   y/FprojV exty   y/MprojM extfy   z/FprojV extz   z/MprojM extfz   Donc Mf(x), Mt(x), N(x) et V(x) sont les sommes des sollicitations réduites en G qui s’exercent sur la partie gauche de la poutre donc à gauche de l'abscisse x.  Equations intrinsèques des poutres : )x(V dx )x(dM  )x(p dx )x(dV  )x(p ²dx )x(M²d  Fn F1 F2 C1 Cn w Vy N Vz MY MX MZ x y z
  • 9. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -9 II. ETUDE DU DEGRE D’HYPERSTATICITE D’UNE STRUCTURE. Si le nombre des inconnus est supérieur à celui des équations d’équilibre, le système est dit hyperstatique extérieur d’ordre « d° ». d°ext= i – e Tel que : d°ext : degré d’hyperstaticité extérieur i : nombre d’inconnus extérieurs e : nombre d’équations. 1. Degré d’hyperstaticité d’une poutre continue On désigne par : s : nombre d’appuis simple a :nombre d’articulation e :nombre d’encastrement d° = 1s + 2a + 3e - 3 2. Degré d’hyperstaticité d’un portique  degré d’hyperstaticité extérieur : d°ext = 1s + 2a + 3e - 3  degré d’hyperstaticité intérieur: On appelle liaisons intérieures des restrictions imposées aux déplacements réciproques des éléments du cadre. Si l’on relie les extrémités B et C en créant une articulation on supprime deux possibilités de mouvement on impose donc deux liaisons intérieures supplémentaires inconnues V et H et le système devient statiquement indéterminés intérieurement d’ordre 2 Autrement, le degré d’hyperstaticité intérieur correspond au nombre de coupures internes nécessaires pour rendre la structure isostatique intérieurement, à chaque coupure on libère trois inconnues. Le degré d’hyperstaticité total est la somme entre degré d’hyperstaticité intérieur et extérieur.  Le degré d’hyperstaticité total est deux égal à ; d° = 0 + 2 = 2
  • 10. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -10 Exemple : Déterminer le degré d’hyperstaticité total de la structure suivante : d°int= 3 d°hyp= 3 d°ext= 0 3. méthode générale pour la détermination du degré d’hyperstaticité total  Méthode des Contours fermés Pour une structure de plusieurs contours fermés, le degré d’hyperstaticité total est : d°hyp= 3C - Ar - 2As tel que: C : nombre de contours fermés Ar : nombre d’articulation (Int+ Ext) As : nombre d’appuis simple Exemple Déterminer le degré d’hyperstaticité total de la structure suivante : C= 5 Ar=2  d°hyp = 3 x 5 – 2 – 2 x 2 = 9 As= 2
  • 11. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -11  Autre Méthode Le degré d’hyperstaticité total peut-être déterminé par la formule suivante : d°hyp= qiLi – [3b + pjNj ] tel que : qiLi : est le nombre d’inconnus introduits par l’ensemble des liaisons intérieures et extérieures. pjNj : est le nombre d’équations issues des nœuds. b : est le nombre de barres dans la structure (à raison de trois équations par barres). NB : Le nombre d’équations issues des nœuds est égal à :  3 équations pour un nœud de type encastrement.  2 équations pour un nœud de type articulation.  Une équation pour un nœud de type appui simple.  De même le nombre d’inconnus introduits par l’ensemble des liaisons intérieures et extérieures est :  3 inconnus pour une liaison de type encastrement.  2 inconnus pour une liaison de type articulation.  1 inconnu pour une liaison de type appui simple.
  • 12. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -12 Chapitre II : DEFORMATION DES POUTRES En cours de RDM nous avons étudié les déformations dans les poutres à partir de la relation établie par l’expression suivante : EI y’’ (x) = M(x). Nous allons maintenant utiliser d’autres méthodes plus générales. Considérons une poutre droite chargée dans son plan moyen (moment de torsion nul). Soit deux points G1(x1, y1) et G2(x2, y2) situés sur la fibre moyenne de cette poutre et G(x, y) un point courant situé sur cette ligne entre G1 et G2. Sous l’effet de M, N, V et des variations de température, la fibre moyenne se déforme : u et v sont respectivement les projections du déplacement sur les axes (ox ; oy) et  est l’angle de rotation de la section droite de la poutre en G. NAVIER-BRESSE ont établit des relations entre ces divers éléments. I – POUTRES DROITES ISOSTATIQUES I.1- Formules de NAVIER-BRESSE Pour exprimer les déformations globales relatives de G2 par rapport à G1, nous analyserons, dans un souci de clarté, chaque transformation élémentaire prise séparément. I.1.1- Poutre indéformable Supposons que la poutre soit indéformable et libre de ses appuis ; soit  l’angle de G1G2 avec ox, faisons subir à la poutre un déplacement   1G de composante u1 et v1, puis une rotation 1, et exprimons le déplacement résultant : G 2 - G 1 . ( Voir figure suivante )
  • 13. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -13 G1  v1 G1 G2 G’ 1 G2 1 v2 u1 G’’ 2 G’ 2 u2 O X G2 = G1 + G’’ 2G’ 2 projection /ox : u2 = u1 -   sin )12(1 YY  .sin projection /oy : v2 = v1 +   cos )12(1 XX  .cos I.1.2 - Poutre déformable Considérons maintenant une poutre déformable :  Soumise à un effort normal N D’après la loi de HOOK, nous avons : Y u2 = u1 - 1 (y2 - y1). v2 = v1 + 1 (x2 – x1). 2 = 1.
  • 14. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -14 G2G1 = u2 = - ES N .(x2 – x1 ) G1 G2 N u1 = 0 u2 = - ES N (x2 – x1) v1 = 0 v2 = 0 1 = 0 2 = 0  Soumise à une variation de température u1 = 0 u2 =  t (x2 – x1) v1 = 0 v2 = 0   = 0 2 = 0   Coefficient de dilatation thermique  Soumise à un effort tranchant A partir du loi de Hooke :  = G. Or : tg  dx dy  dx Puisque :  1  tg   F Par la suite :  = G. dx dy  S V  dy d’où : dx dy = GS V = )( 12 2 xx v  v2 = GS V .( x2 – x1 ) donc : u2 = 0 v2 = GS V (x2 – x1)   2 = 0
  • 15. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -15  Soumise à un moment fléchissant d= EI M .dx  dx x x EI Md   2 1 2 1    L’équation de la déformée: y’’ = EI M = dx d dV2 = EI M (x2 – x ).dx u2 = 0 On a alors : v2 =  x x M EI 2 1 1 (x2 – x ) dx  2 =1 +  x x M EI 2 1 1 .dx En faisant la sommation des résultats établis nous obtenons des équations connues sous le nom de formules NAVIER- BRESSE. I.2 - Formules usuelles Pratiquement on néglige les termes suivants:  1 (y2 - y1)  0 : avant déformation la fibre moyenne est portée par l’axe ox. (y2  y1).   t (x2 – x1)  0 : la déformation due à la variation de température.  GS V (x2 – x1)  0: la déformation due à l’effort tranchant. d’où les formules de NAVIER-BRESSE utilisées dans le cas courant sont : u2 = u1 - 1 (y2 - y1) - ES N (x2 – x1) +  t (x2 – x1) v2 = v1 + 1 (x2 – x1) + GS V (x2 – x1) +  x x M EI 2 1 1 (x2 – x ) dx. 2 = 1 +  x x M EI 2 1 1 dx 
  • 16. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -16 Ces expressions permettent de calculer les déplacements subis par une poutre comme le fait l’équation : y’’ (x) = EI xM )( En prenant G1 à l’origine O de l’axe ox et G2 à une distance L de G1. Les formules de NAVIER-BRESSE deviendront : Enfin à la droite d’une section d’abscisse x, les déformations ont pour équations : soit G() un point courant. u2 = u1 -  x x dx ES N 2 1 v2 = v1 + 1 L +  L EI M 0 (L – x ) dx. 2 = 1 +  L EI M 0 dx  u2 = u1 -  x x dx ES N 2 1 v2 = v1 + 1 (x2 – x1) +  x x M EI 2 1 1 (x2 – x ) dx. 2 = 1 +  x x M EI 2 1 1 dx  u(x) = u1 -  x x dx ES N 2 1 v(x) = v1 + 1 (x – x1) +  x x EI M 1 (x –  ) d. 2 = 1 +  x x EI M 1 d.
  • 17. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -17 I.3 – Rotations aux extrémités d’une poutre droite Soit une poutre droite isostatique repose simplement sur deux appuis extrêmes de longueur L et munies d’une charge quelconque. 1 2 L Pour : x1 = 0 ; x2 = L ; les déplacements (u1, v1) et (u2, v2) sont nuls, par la suite les relations de NAVIER-BRESSE prennent la forme suivante: u(L) = 0 (1) 0 = + 1 L+  L EI M 0 (L– x ) dx. (2)  2 = 1 +  L EI M 0 .dx (3) En utilisant les équations (2) et (3), on déduit finalement que les rotations aux extrémités d’une poutre quelconque sont : I.4- Applications 1- Calculer les rotations aux extrémités de la poutre suivante, ainsi que la flèche maximale. F 1 2 L/2 L /2  1 = -  L EI M 0 (1– L x ) dx. 2 =  L EI M 0 L x dx.
  • 18. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -18 On a: 1= -  L EI M 0 (1– L x ) dx. 0  x < 2 L : M(x) = 2 F .x 2 L  x < L :  M(x) = 2 F .x – F (x- 2 L ) = - 2 F .x + F. 2 L On a alors 1 = - EI 1  2/ 0 2 L F .x dx + dxFLxF L L ) 22 ( 2   de la même façon pour 2 d’où les rotations aux extrémités de cette poutre sont :  1= - EI F L 16 2  2= EI F L 16 2 Les déplacements aux appuis sont nuls (V1 = V2 = 0). La flèche au milieu (x = L/2). v( 2 L ) = 1. 2 L + xF EI l  2/ 0 2 .1 .(L/2– x ) dx. v( 2 L ) = - EI F L 48 3 2 - Calculer les rotations aux extrémités de la poutre suivante, ainsi que la flèche maximale. p L M(x) = 2 . 2 2 xp x pL  On trouve : 1 = - EI pL 24 3 2 = EI pL 24 3
  • 19. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -19 Les déplacements aux appuis sont nuls (V1 = V2 = 0). La flèche au milieu (x = L/2). v( 2 L ) = 1 2 L + dxxL EI M L ) 2 ( 2 0  v( 2 L ) = - EI PL 384 5 4 3 - Calculer la rotation ainsi que la flèche à l’extrémité de la poutre console suivante : F 1 2 L M(x) = - F (L – x) On trouve alors: 1 = 0 2 =  L EI M 0 dx = - EI F L 2 2 v1 = 0 v2 =  L EI M 0 (L – x) dx = - EI F L 3 3 II. TRAVEES HYPERSTATIQUES ENCASTREES II.1- Introduction Les formules de NAVIER-BRESSE établies pour les poutres isostatiques restent valables pour les travées hyperstatiques encastrées. L’expression du moment fléchissant dans une section d’une poutre hyperstatique est obtenue d’après le théorème de superposition comme suit :
  • 20. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -20 M1 M2 1 2 = 1 2 + 1 2 M(x) = m(x) + M1(1- L x ) - M2 L x d’où (1) ( 1 ) La dérivée de cette expression donne l’effort tranchant dans la travée hyperstatique. (a) (b) (c) Tel que :  M1 et M2 : Moments extérieurs de la travée considérée.  M(x) et V(x) : Expressions du moment fléchissant et de l’effort tranchant le long de la travée hyperstatique.  m(x) et v(x) : Expressions du moment fléchissant et de l’effort tranchant de la même travée isostatique associée. Pour calculer les déformations d’une travée hyperstatique, on pourra donc se servir des formules de NAVIER-BRESSE, en prenant pour M(x) l’expression (1) ci-dessus, après avoir déterminé les moments d’encastrement M1 et M2, soit à partir de l’équation différentielle : y’’ (x) = EI xM )( , soit par une autre méthode (En appliquant les formules de NAVIER-BRESSE ). Les formules de NAVIER-BRESSE dans ce cas sont des relations de déformation supplémentaires qui permettent de calculer M1 et M2 plus commodément qu’à partir de l’équation différentielle. II.2 – Détermination des Moments d’encastrements Soit une poutre à une travée bi encastrée, soumise à une charge quelconque. M(x) =m(x) +M1( 1- L x ) - M2 L x V(x) =v(x) - L MM 12 
  • 21. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -21 1 2 L On rappelle les formules de NAVIER-BRESSE : v2 = v1 + 1 L +  L EI M 0 (L– x ) dx. (1)  2 = 1 +  L EI M 0 dx (2) En utilisant les expressions (1) et (2) , on obtient : v2 - v1 = 1 L +  L EI M 0 (L– x ) dx. de plus : 1 = 2 -  L EI M 0 dx  On obtient : v2 – v1 = 2. L -  L EI M 0 .x. dx.  Premier cas : Appuis de niveaux 1 = -  L EI M 0        L x 1 dx. v2 - v1 = 0   2 =  L EI M 0 L x dx.. Remplaçons : M(x) =m(x) +M1( 1- L x ) - M2 L x , l’équation du moment de la travée hyperstatique : 1 = -    L EI xm 0        L x 1 dx -  L EI M 0 1 2 1        L x dx +  L EI M 0 2 L x        L x 1 dx. 2 =    L EI xm 0 L x dx +  L EI M 0 1 L x        L x 1 dx -  L EI M 0 2 2       L x dx.
  • 22. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -22 ’1 = -    L EI xm 0        L x 1 dx Or : sont les rotations aux extrémités de la travée isostatique associée.  ’2 =    L EI xm 0 L x dx . de plus pour une poutre droite à inertie constante, on pose les intégrales suivants par des constantes a, b et c dites constantes mécaniques : EI L dx L x EI a L 3 1 1 0 2         EI L dx L x L x EI b L 6 1 1 0         EI L dx L x EI c L 3 1 0 2         On aura alors : 1 = ’1 - a M1 + b M2. 2 = ’2 + b M1 - c M2. c’est un système à deux inconnues M1 et M2, on faisant la résolution on trouve : b M ac bc 2 ' 2 ' 1 1     A noter que 1 = 2 = 0 (Encastrement) ² ' 1 ' 2 2 bac ba M     Remplaçons a, b et c par leurs valeurs on aura : Connaissant M1 et M2, nous pouvons tracer M(x) et V(x), ainsi on peut calculer la flèche en chaque point de la poutre.  Deuxième cas : Appuis dénivelés Supposons qu’un appui soit dénivelé par rapport à un autre, C’est à dire : v2 – v1  0 On rappelle que : M1 = L EI2 (2’ 1 + ’ 2)  ' 1 ' 22 2 2   L EI M
  • 23. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -23 v2 = v1 + 1 L +  L EI M 0 (L– x ) dx. v2 = v1 + 2 L -  L EI M 0 x dx. v2 – v1 = 1 L +  L EI M 0 (L– x ) dx. v2 – v1 = 2 L -  L EI M 0 x dx. L vv 12  = 1 +  L EI M 0        L x 1 dx. L vv 12  = 2 -  L EI M 0 L x dx. On pose :  = L vv 12  On remplace M par l’équation du moment de la travée hyperstatique, on aura :  = 2 - ’ 2 – b M1 + c M2  = 1 -’ 1 + a M1 - b M2 2 =’ 2 + b M1 - c M2 +  1 =’ 1 - a M1 + b M2 + Or : 1 = 2 = 0, (travée bi encastrée) De plus pour une travée droite à inertie constante, on aura : M1= .2 L EI L vv )( .32 12' 2 ' 1             L VV L EI M 12' 1 ' 22 32 2  Si on compare ces formules à celles pour le cas d’appuis de niveaux, on remarque une variation du moment de : M = 2 6 L EI .(v2 – v1 ) Remarques :  Si plusieurs cas de charges agissent sur la travée, on a en général intérêt à prendre séparément chaque charge, à calculer les rotations isostatiques puis les moments d’encastrement et on applique le principe de superposition.
  • 24. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -24  Dans le cas d’une travée encastrée à l’une de ses extrémités et sur appui simple à l’autre extrémité, nous disposons d’une donnée nouvelle. Soit M2 par exemple à l’appui est nul M(x) s’écrit de la façon suivante : M(x) = m(x) + M1 (1 - L x ) – 0 1 = -  L EI M 0        L x 1 dx = 0. Portant M(x) dans cette équation : 1 = -    L EI xm 0        L x 1 dx -  L EI M 0 1 2 1        L x dx = 0 On trouve : M1 = a  ' 1 = L EI ' 1 3 On fait de la même façon, si l’origine de la travée est un appui simple (M1 = 0) D’où : M(x) = m(x) - M2. L x 2 =  L EI M 0 . L x dx = 0 Portant M(x) dans cette équation : 2 =    L EI xm 0 . L x dx -  L EI M 0 2 .( L x )2 . dx = 0 On trouve : M2 = c  ' 2 = L EI ' 2 3  La valeur du moment d’encastrement d’une travée hyperstatique peut-être déterminée par les expressions suivantes : On rappelle que : M1 = L EI2 (2’ 1 + ’ 2)  ' 1 ' 22 2 2   L EI M ’1 = -    L EI xm 0        L x 1 dx = )1( LEI S xG  Or :  ’2 =    L EI xm 0 L x dx = xGEIL S
  • 25. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -25 En remplaçant ’1 et  ’2 par leur expression dans les équations des moments d’encastrements M1 et M2, on obtient alors : ] 3 2[2 1 LL S x M G  ]1 3 [2 2  LL S x M G telque :  S : l’aire de la surface du diagramme de moment fléchissant de la travée isostatique associée.  XG: l’abscisse du centre de gravité du diagramme tracé.  L : la portée de la travée hyperstatique étudiée. Pour un diagramme symétrique (XG = 2 L ), les moments d’encastrements M1 et M2 deviennent : L S M 1 L S M 2 II.3- Applications : Soit une poutre d’inertie constante, à une travée bi encastrée, soumise à une force concentrée. 1°/ Déterminer les rotations de la travée isostatique associée, en déduire les moments d’encastrements. 2°/ Trouver l’expression de la flèche au niveau du point d’application de la force F. F 1 2 a b L On trouve : 1°/ EIL bLFab 6 )(' 1   L bM Fa 2 2 1  et EIL aLFab 6 )(' 2   L aM Fb 2 2 2  2°/ v = )2( 2 32 3 2 bL ba EI F  
  • 26. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -26 III- NOTIONS D’APPUIS ELASTIQUES Un appui est dit élastique si la réaction qu’il transmet à la poutre est proportionnelle à la flèche au droit de cet appui : Fi 0 1 2 F = K.v Tel que :  F : force transmise.  V : déplacement selon l’axe de l’appui élastique  K : rigidité de l’appui élastique  K 1 : souplesse de l’appui Exemple : Soit une poutre à une travée soumise à une charge uniformément répartie q, reposant sur un appui simple à l’origine et un appui élastique à l’autre extrémité. 1 2 y + L x Trouver la réaction au point 2 (R2) : Solution : En utilisant la formule de NAVIER-BRESSE :   L dxxLM EI Lvv 0112 ).(1. = - k R2 Avec M(x) = R2(L-x) –q 2 )( 2 xL On trouve : R2 = )31(2 . 3 Lk EI Lq  (v2 = - K R2 est négative puisque la flèche et la réaction sont de sens opposées)
  • 27. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -27 Chapitre III : POUTRES CONTINUES I – INTRODUCTION Une poutre reposant sur plus de deux appuis est dite poutre continue. Les systèmes comportant plus d’inconnus que d’équations d’équilibres, est donc hyperstatiques. On cherche dans ce chapitre à déterminer les moments sur appuis intermédiaires de la poutre continue représentée ci-dessous : 0 1 2 n-1 n L1 L2 Ln-1 Ln Pour cela, nous allons étudier deux méthodes basées sur les relations de déformation qui permettent de déterminer les inconnus hyperstatiques du système :  Méthode des rotations, basée sur les relations de WILSON-MANEY.  Méthode des trois moments basée sur les formules de CLAPEYRON. Dans ce chapitre, on va prendre par hypothèses : Les déformations dues à l’effort tranchant sont négligeables. On suppose que l’inertie IGZ peut varier d’une travée à une autre (L’inertie est constant par travée) de la poutre. II – NOTATIONS UTILISEES Soit la poutre continue suivante : 0 1 2 n-1 n L1 L2 Ln-1 Ln Par conventions : - Le tronçon « i-1 ; i », est noté la travée « i » de longueur Li. - ' ,1 ii et  ' 1, ii : désignent les rotations des sections d’extrémités de la travée « i » isostatique associée :
  • 28. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -28 *  ' ,1 ii : représente la rotation gauche de la travée « i » supposée isostatique. *  ' 1, ii : représente la rotation droite de la travée « i » supposée isostatique. - i : représente la rotation de l’appui « i » de la poutre continue. - Vi : déplacement vertical de l’appui « i ». III – METHODE DE RESOLUTION III.1 – Méthode des Rotations III.1.1- Relations de WILSON – MANEY Considérons une travée (hyperstatique) d’une poutre continue soumise à une charge quelconque. M1 M2 1 2 L2 Soient :  M1 et M2 : les moments extérieurs qui lui sont appliquées.  1 et 2 : les rotations des appuis 1 et 2.  V2 – V1 : la valeur de la dénivelée de l’appui 2 par rapport à l’appui 1. M(x) = m (x) + M1        L x 1 - M2 L x 1° Considération : Supposant que cette travée n’est pas chargée entre ses appuis dans ce cas : m(x) = 0. ’1 = ’2 = 0. ’1 et ’2 sont les rotations de la poutre isostatique associée à la travée hyperstatique. D’où : M(x) = M1        L x 1 - M2 L x . A partir des formules de NAVIER-BRESSE.
  • 29. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -29 V2 = V1 + 1 L +  dxxL EI ML 0 2 = 1 + dx EI xML . )( 0  . Implique : dx L x EI xM L L vv ).1( )( 0 1 12    2 - 1 = dx EI xML . )( 0  . On remplace le moment : M(x) = M1        L x 1 - M2 L x on obtient : L vv 12  = 1 + dx L x L x EI dx L x EI LL MM .).1(..1( 0 2 2 0 1 )   2 - 1 = dx L x EI dx L x EI LL MM   0 2 0 1 )1( On rappelle que : EI L dx L x EI a L 3 1 1 0 2         EI L dx L x L x EI b L 6 1 1 0         EI L dx L x EI c L 3 1 0 2         On a alors : L vv 12  = 1 + a M1 – b M2 2 - 1 = MM EI L EI L 21 22  Le système d’équations sera donc :
  • 30. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -30 M1 – M2 = L EI2 (2 - 1) 2 M1 – M2 = L EI2 (- 31 + 3 L vv 12  ) Après résolution , on trouve : M1 =                L VV L EI 12 21 32 2  M2 =                L VV L EI 12 12 32 2  Si on décompose ces expressions : M1 =  212 2    L EI +  12 ² 6 VV L EI  M2 =  122 2    L EI +  12 ² 6 VV L EI  On constate qu’il existe Une partie due au moment extérieur, et une autre partie due à la dénivellation des appuis. 2° Considération : Nous considérons maintenant que les appuis sont de niveaux (V2 – V1 =0) et que la travée ne subit pas de rotations c’est à dire qu’elle se comporte comme une poutre encastrée à ses deux extrémités et si la travée est chargée entre les appuis 1 et 2 : M e 1 M e 2 1 2 L2 M(x) = m(x) + L x L x MM ee 21 )1(  Par superposition des deux considérations de chargements, les équations fondamentales de déformations connues par les noms des ingénieurs américains WILSON et MANEY sont.
  • 31. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -31 Si on généralise pour la travée ( i, i+1 ): III.1.2- Méthode de résolution Pour la résolution des poutres continues par la méthode des rotations : 1° - On écrit les relations de WILSON–MANEY pour chaque travée. 2° - On remplace les déformations et les sollicitations remarquables par leur valeur :  Appuis simples et articulations : déplacement V=0 et moment M=0.  Appui élastique : déplacement V0 et moment M=0.  Encastrements : déplacement V=0 et rotation =0. 3° - L’équilibre statique de la structure permet d’écrire que la somme des moments autour de chaque appui est nul (équilibre des nœuds). Exemple : Equilibre du nœud 2 On écrit M21 + M23 = 0. 4° - On aura à la fin un système d’équations en déformations (  ) qu’on résout. M1 = e M L VV L EI 1 12 21 32 2                 M2 = e M L VV L EI 2 12 12 32 2                 ML vv LM e i i ii ii i ii EI         ))(32(2 1 1 1 1 1,  ML vv LM e i i ii ii i ii EI 1 1 1 1 1 ,1 ))(32(2          
  • 32. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -32 5° - On remplace les résultas trouvés dans les expressions des moments extérieurs aux appuis. 6° - On déduit enfin les équations et les valeurs des moments fléchissant et des efforts tranchants le long de la structure étudiée. III.1.3 – Application Soit une poutre continue à trois travées, encastrée à ses extrémités A et D et reposant sur des appuis simples en B et C. Les travées AB et CD sont soumises à une charge ponctuelle centrée F=2400 daN. La travée centrale BC est soumise à une charge uniforme répartie q=1600 daN/m. On donne :  AB= CD = 4 m  BC=5 m  EI=Cte . 1 – En utilisant la méthode de WILSON-MANEY, déterminer les moments fléchissant MA, MB, MC et MD. 2 – Ecrire les équations des moments fléchissant et efforts tranchant le long de la poutre ABCD ; puis tracer les diagrammes correspondants. 3 - En déduire les actions de liaisons en A, B, C et D. F q F A B C D 2 2 5 2 2 III.2 – Méthode des trois Moments III.2.1 - Formules de CLAPEYRON Soit la travée (hyperstatique) d’une poutre continue soumise à une charge quelconque :
  • 33. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -33 M1 M2 1 2 L2 M(x) = m (x) + M1        L x 1 + M2 L x Tel que : M1 et M2 sont les moments fléchissant appliqués aux nœuds 1 et 2.  Appuis de niveaux : Dans le chapitre II (déformations des Poutres page 29), on a écrit le système d’équations en M1 et M2 (dans cette paragraphe M1 et M2 sont des moments extérieurs). 1= ’1 – a M1 – b M2 2= ’2 + b M1 + c M2 EI L dx L x EI a L 3 1 1 0 2         On rappelle que : EI L dx L x L x EI b L 6 1 1 0         EI L dx L x EI c L 3 1 0 2         Si on étudie la flexion de la poutre continue à n travées de longueurs Li et de moments d’inerties Ii ( avec i allant de 1 à n). 0 1 2 n-1 n L1 L2 Ln-1 Ln La condition géométrique de continuité de l’angle de rotation à l’appui i commun aux deux travées de longueurs Li et L i+1 sous l’effet d’un chargement quelconque sur les travées conduit à écrire : i,i-1 = i,i+1. Si on écrit les deux dernières équations pour les travées (i-1, i) et (i, i+1).
  • 34. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -34 i,i+1= ’i,i+1 – ai+1 Mi – bi+1 Mi+1 i,i-1= ’ i,i-1 + bi Mi-1 + ci Mi On écrit la condition géométrique de continuité (i,i-1 = i,i+1), on aura : bi Mi-1 + (ci + ai+1 ) Mi + bi+1 Mi+1 = ’i,i+1 - ’ i,i-1. Dans le cas où l’inertie serait constant pour toutes les travées de la poutre, on remplace les paramètres a, b et c par leurs valeurs, on aura l’équation suivante, dite équation des trois moments ou de CLAPEYRON :  Appuis dénivelés : Dans le chapitre II, on a écrit le système d’équations en M1 et M2 (dans cette paragraphe M1 et M2 sont des moments extérieurs).  = 2 - ’ 2 – b M1 – c M2  = 1 -’ 1 + a M1 + b M2 2 = ’ 2 + b M1 + c M2 +  1 = ’ 1 - a M1 - b M2 +  Si on étudie la flexion de la poutre continue à n travées de longueurs Li et de moments d’inerties Ii (avec i allant de 1 à n). On écrit les deux dernières équations pour les travées (i-1,i) et (i, i+1). On pose : i ii i L VV 1  1 1 1      i ii i L VV Li Mi-1 + 2(Li + Li+1 ) Mi + Li+1 Mi+1 = 6EI(’i,i+1 - ’ i,i-1).
  • 35. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -35 On trouve : i,i+1= ’i,i+1 – ai+1 Mi – bi+1 Mi+1 + i+1 i,i-1= ’ i,i-1 + bi Mi-1 + ci Mi + i On fait le même enchaînement , on obtient : bi Mi-1 + (ci + ai+1 ) Mi + bi+1 Mi+1 = ’i,i+1 - ’ i,i-1+ 1i - i Dans le cas où l’inertie serait constante pour toutes les travées de la poutre, on remplace les paramètres a, b et c par leurs valeurs, on aura l’équation suivante, dite équation des trois moments ou de CLAPEYRON : III.2.2 - Méthode de résolution 1° - On écrit cette équation de CLAPEYRON pour toute la poutre. 2° - On obtient un système d’équations dont les inconnus sont les moments fléchissant sur appuis. 3° - On résout ce système 4° - On déduit enfin les équations et les valeurs des moments fléchissant et des efforts tranchants ; ainsi que les réactions d’appuis. Remarque : Dans le cas d’une poutre continue, dont les appuis aux extrémités sont encastrés, on ajoute une travée fictive non chargée, puis on procède de la même façon, le théorème de CLAPEYRON, en prenant soin évidemment d’annuler la portée fictive dans l’expression finale. Exemple : Soit une poutre à deux travées identiques, soumise à une charge uniformément répartie q, d’inertie constante, schématisée ci-dessous. Li Mi-1 + 2(Li + Li+1 ) Mi + Li+1 Mi+1 = 6EI(’i,i+1 - ’ i,i-1+ 1i - i ).
  • 36. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -36 0 1 2 3 L1 L2 L3 Déterminer les moments sur appuis. Travée 1 et 2 : L1M0 + 2(L1 + L2) M1 + L2 M2 = 6EI ( EI qL 24 3 2  ) Travée 2 et 3: L2M1 + 2(L2 + L3) M2 + L3 M3 = 6EI ( EI q EI q LL 2424 3 2 3 3   ) Comme: M1 = M3 ; L2 = L3 = L et L1 = 0, On trouve un système de deux équations à deux inconnus : 2M1 + M2 = 4 2 Lq M1 + 2M2 = 4 2 Lq Finalement : M1 = M2 = M3 = - 12 2 Lq III.2.3 – Application Soit une poutre continue à trois travées, encastrée à ses extrémités A et D et reposant sur des appuis simples en B et C. Les travées AB et CD sont soumises à une charge ponctuelle centrée F=2400daN. La travée centrale BC est soumise à une charge uniforme répartie q=1600daN/m. On donne :  AB=CD=4 m  BC=5 m  EI=Cte . 1 – En utilisant la méthode de CLAPEYRON (Méthode des trois moments), déterminer les moments fléchissant MA, MB, MC et MD. 2 – Ecrire les équations des moments fléchissant et efforts tranchant le long de la poutre ABCD ; puis tracer les diagrammes correspondants. 3 - En déduire les actions de liaisons en A, B, C et D.
  • 37. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -37 F q F A B C D 2 2 5 2 2
  • 38. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -38 Chapitre IV : LES THEOREMES ENERGETIQUES I – INTRODUCTION  Etat initial : Le poids propre de la poutre est négligé, aucune force n’agit sur le solide. 1 2 L2  Etat final: R1 F1 R2 F2 Fn 1 2 L2 Après l’application d’un certain nombre de forces extérieures connues, le solide se déforme et prend une nouvelle position d’équilibre. Le théorème d’accroissement d’énergie cinétique appliqué entre les deux instants correspondants à l’état initial et à l’état final donne : Le travail des forces extérieures + le travail des forces intérieures = l’énergie cinétique. D’après les hypothèses de la RDM, les charges agissent lentement donc la vitesse tend vers zéro ce qui signifie que l’énergie cinétique est nulle. Wext + Wint = 0 On note par :
  • 39. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -39 * Wext : Le travail de toutes les forces extérieures appliquées au solide pendant la déformation élastique de l’état initial à l’état final. * Wint : Représente le travail des forces intérieures au solide pendant la déformation. Remarque : Si les appuis sont fixes c’est à dire que les points d’applications des actions de contact aux appuis (les forces R1 et R2) sont immobiles, le travail des actions aux appuis est nul d’où : Wext = W(F1) + W(F2) +…….+ W(Fn). Par définition : On appelle énergie de déformation, noté par W , le travail des forces intérieures changé de signe. W = - Wint W = Wext II- TRAVAIL DES FORCES EXTERIEURES, ENERGIE DE DEFORMAION II.1- Poutre soumise à un effort normal F F u F = k.u La déformation est élastique implique : 0  F  Fe dWext = F du Wext =  u Fdu 0 =  u kudu 0 Wext = 2 1 F u.
  • 40. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -40 N N dx du dW = 2 1 N du W =  L duN 0 . 2 1 Connaissant : dx du = ES N  du = ES N dx. II.2- Poutre soumise à un effort tranchant dx V  j Wext = 2 1 V j  = S V = G.  = GS V dWext = 2 1 V . GS V .dx j = .dx (<<<1) Par la suite : W = 2 1  L ES N 0 2 dx. W = 2 1 .  L GS V 0 2 dx.
  • 41. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -41 II.3 - Poutre soumise à un moment fléchissant F1 F2 F3 y1 y2 y3 Wext = 2 1  n i ii yF1 Par la suite : II.4 - Poutre soumise à une torsion Wext = 2 1 C.  dW = 2 1 C. d d = .dx avec  = dx G C I0 d’où : dw = dx GI C 0 2 2 Par sommation , l’énergie total de déformation s’écrit de la façon suivante : W = 2 1  L EI M 0 2 dx. W = 2 1  L GIo C 0 2 dx.
  • 42. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -42 De plus le travail total des Forces extérieures est : III - LES THEOREMES ENERGETIQUES III.1 - Théorème de CASTIGLIANO La dérivée partielle de l’énergie potentielle d’un système par rapport à une force ; est égale au déplacement du point d’application de cette force suivant sa ligne d’action. En fait, il s’agit de la projection du déplacement total suivant la direction considérée. iF W   = F Fi U F Fi U : Déplacement dans la direction de Fi dû au cas de charge F Remarque : B. Ce théorème est général, il s’applique aussi bien à une force qu’à un moment, dans ce cas F Fi U représente alors une rotation. Applications : I - A partir de la poutre suivante, d’inertie constante, soumise à une force concentrée F. En appliquant le théorème de CASTIGLIANO, déterminer l’expression de la flèche (VF), au niveau du point d’application de la force F. W=          L dx GSEIES GI CVMN 0 0 2222 ).( 2 1 Wext=     iiiiii CyFjVuF. 2 1
  • 43. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -43 F A B a b VF : déplacement du point d’application de F dans la direction de F VF = iF W   W = dx EI M .. 2 1 2  VF = iF W   = dx F MM EI L ...1 0   . o x < a : M(x) = x L bF .. a x < L : M(x) = ).(. xL L aF  d’où l’expression de la flèche est : VF = LEI bFa 3 ²² Cas particulier a = b = L/2 ( F au milieu) VF = EI FL 48 3 II- A partir de la poutre console suivante, d’inertie constante, soumise à un couple C au point B. En appliquant le théorème de CASTIGLIANO, déterminer la rotation B , à l’extrémité de cette poutre.
  • 44. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -44 C A B L B = dx C MM EIC W L ..1 0      0 x<L : M(x) = C On trouve : B = EI CL III.2 - Théorème de la charge fictive Le théorème de CASTIGLIANO permet seulement de déterminer le déplacement suivant la direction de la force considérée. Par ailleurs, on peut avoir besoin de déterminer les déplacements des points quelconques dans n’importe quelles directions. Pour cela on peut appliquer en un point voulu, suivant une direction choisie, une force fictive notée souvent par , puis former l’expression de l’énergie interne du système y compris la force fictive. En dérivant l’expression de l’énergie de déformation par rapport à la force fictive on trouve la valeur de déplacement du point considérée dans la direction de la charge fictive, en prenant soin évidemment d’annuler la charge fictive dans l’expression finale . Applications : I - A partir de la poutre console suivante, d’inertie constante, soumise à une charge répartie q. En appliquant le théorème de la charge fictive, déterminer l’expression de la flèche (VB), à l’extrémité de cette poutre. q  A B L
  • 45. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -45 VB = EI 1   L MM 0 . dx 0  x < L: M(x) = -  (L-x) – q 2 )( 2 xL d’où l’expression de la flèche est : VB = EI qL 8 4 II - A partir de la poutre suivante, d’inertie constante, soumise à une charge uniformément répartie q. En appliquant le théorème de la charge fictive, déterminer l’expression de la flèche (V), au milieu de cette poutre.  q A B L Soit  une charge fictive appliquée au milieu de la poutre (Puisque nous voulons chercher la flèche au milieu de la poutre) V =  W W = dx EI M .. 2 1 2  V =  W = dxMM EI     .1 o x < 2 L : M(x) = 2 ) 22 ( 2 xqxLq   2 L  x < L : M(x) = 2 ) 22 ( 2 xqxLq   - ) 2 ( Lx
  • 46. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -46 d’où l’expression de la flèche est : v = EI qL 384 5 4 III.3 - Théorème de MENABREA La dérivée partielle de l’énergie par rapport aux réactions d’appuis immobiles est nulle. (Les réactions peuvent être des forces et des moments d’encastrements). iR W   = 0 Application : A partir de la poutre suivante, d’inertie constante, soumise à une charge répartie q, reposant simplement au point A et encastrée au point B. En appliquant le théorème de MENABREA, déterminer l’expression de la réaction d’appui au point A de cette poutre. q A B L 0 RA W  0.1   RA MM EI  0. 0    L AR MM Avec : o x < L : M(x) = RA . x - 2 . 2 xq d’où l’expression de la réaction d’appui RA est : RA = 8 3qL
  • 47. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -47 III.4 - Théorème de réciprocité de MAXWELL-BETTI Une structure à deux cas de charges différentes :  Cas de charge 1 : Fi  Cas de charge 2 : Qj Le travail des forces du cas de charge (1) dans le déplacement du cas de charge (2) est égal au travail des forces du cas de charge (2) dans le déplacement du cas de charge (1).  iF Qj FiU =  jQ Fi QjU Exemple : Une charge Fb=900daN agissant en un point b d’une poutre, provoque en trois points a ,c et d des déplacements respectifs de 3 , 2 et 1mm. En utilisant le théorème de MAXWELL-BETTI, calculer le déplacement du point b provoqué par les charges Fa=1300daN ; Fc=600daN et Fd=1300daN, agissant respectivement en a, c, et d. Fb A a b c d B IV- METHODES DE CALCUL D’INTEGRALES On peut calculer le produit dx F MM ..    , graphiquement sans passer par une intégration directe. IV.1 - Méthode de VERECHANGUINE Le produit de deux intégrales dont l’une au moins linéaire est égal au produit de l’aire de l’épure non linéaire par l’ordonnée de son centre de gravité mesuré sur l’épure linéaire. I =  L dxxgxf 0 )()( =  g(xG)
  • 48. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -48 Y f(x) () G 0 X XG Y g(x) g(XG) 0 X L Rappel de Certaines Propriétés Géométriques :  Triangle:  = 2 .ba + G a XG = 3 2b b YG = 3 a  Trapèze :  = Lba . 2  b XG = )(3 )2( ba Lba   a + G YG = )(33 ba abba   L
  • 49. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -49  Parabole :  = 3 .2 ab + G a XG = 8 .5 b YG = 8 .3 a L  = 3 .ba XG = 4 .3 b a YG = 4 a + G b Application : A partir de la poutre suivante, d’inertie constante, soumise à une force concentrée F. En appliquant la méthode de VERECHANGUINE, pour le calcul d’intégrale, déterminer l’expression de la flèche (VF), au niveau du point d’application de la force F. F A B a b VF : déplacement du point d’application de F dans la direction de F VF = iF W   = dx F MM EI L ...1 0   . Diagrammes des Moments : o x < a : M(x) = x L bF .. a x < L : M(x) = ).(. xL L aF 
  • 50. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -50 F A B a b X L abF. M X L ab F M   d’où l’expression de la flèche est : VF = LEI bFa 3 ²² Cas particulier a = b = L/2 ( F au milieu) VF = EI FL 48 3 IV.2 – Les intégrales de Mohr Connaissant les moments d’extrémités, on peut calculer graphiquement le produit  L dx EI MM0 21 ..1 , en utilisant les abaques de Mohr. (Voir Annexes 1 et 2 aux pages suivantes).
  • 51. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -51 Annexe :
  • 52. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -52 Application : A partir de la poutre suivante, d’inertie constante, soumise à une force concentrée F. En appliquant les intégrales de Mohr, déterminer l’expression de la flèche (VF), au niveau du point d’application de la force F. F A B a b VF : déplacement du point d’application de F dans la direction de F VF = iF W   = dx F MM EI L ...1 0   . Diagrammes des Moments : o x < a : M(x) = x L bF .. a x < L : M(x) = ).(. xL L aF  F a b X L abF. M=M2 X L ab F M   =M1
  • 53. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -53 D’où l’expression de la flèche est : VF = 3 1 M1M2 VF = LEI bFa 3 ²²
  • 54. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -54 Chapitre V : RESOLUTION DES STRUCTURES HYPERSTATIQUES PAR LA METHODE DES FORCES I - OBJECTIF DE CETTE METHODE L’objectif est de résoudre des structures hyperstatiques en utilisant la méthode des Forces. Cette méthode est intéressante lorsque le degré d’hyperstaticité total d°hyp 2 , mais elle peut s’appliquer quand le degré d°hyp > 2, seulement il y a trop de diagrammes à tracer. Cette méthode est basée sur les théorèmes Energétiques vus au chapitre précédent. II – PRINCIPE DE LA METHODE Soit une structure « S » , n fois hyperstatique , soumise à des charges quelconques. Choisissons une structure isostatique fondamentale de référence « S0 » , en effectuant n coupures : On fait autant de coupure que le degré d’hyperstaticité et on pose X1 , X2 ,……..Xn les réactions d’appuis ou sollicitations ainsi supprimées. On appelle :  Etat « 0 » : la structure isostatique S0 soumise aux mêmes charges que la structure « S ».  Etat « 1 » : la structure isostatique « S1 » soumise à une force unitaire ou à un couple unitaire appliqué au niveau de la coupure « 1 ».  Etat « n » : la structure isostatique « Sn » soumise à une force unitaire ou à un couple unitaire appliqué au niveau de la coupure « n ». On obtient ainsi « n+1 » structure isostatique , dont « n » états de charges unitaires. Associons à chaque état unitaire un facteur Xj ( j = 1 , …….n) d’où : Etat hyperstatique = état« 0 » + X1.état « 1 » + X2.état« 2 » + ……. + Xn .état« n »
  • 55. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -55 On peut écrire donc : M = m0 +  n j jj mX1 . N = n0 +  n j jjnX1 V = v0 +  n j jjvX1 III – ETAPES DE CALCULS On suppose que la structure est soumise aux sollicitations N ,V et M. A partir du théorème MENABREA : 0 X i W  0..1..1..1    dxVV GS dxNN ES dxMM EI XXX iii Avec : i= 1 ,…….n mi = X i M   Or : ni = X i N   Vi = X i V   En remplaçant M, N et V par leurs équations , on obtient : 0.)(1.)(1.)(1 1 0 1 0 1 0     dx GS dx ES dx EI vvXvnnXnmmXm ij n j jij n j j n j ijj Xj dx GSESEI vvnnmm jijiji ).(  = - dx GSESEI vvnnmm iii ).( 000  On pose : ij = dx GSESEI vvnnmm jijiji ).(  i0 = dx GSESEI vvnnmm iii ).( 000  pour i=j :  ij = ii = dx GSESEI vnm iii ).( 222 
  • 56. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -56 On obtient alors le système d’équations de la forme suivante : ij . Xj = - i0 (i= 1….n , j=1……n) C’est à dire : 11 . X1 + 12 . X2 +………+ 1n . Xn = -10 21 . X1 + 22 . X2 +………+ 2n . Xn = -20 n1 . X1 + n2 . X2 +………+ nn . Xn = -n0 On peut écrire sous forme Matricielle: 11 12 . 1n X1 10 21 22 . 2n X2 20 . = - . . . . . . . .. . . n1 n2 . nn Xn n0 Exemple : Soit le portique suivant encastré dans un pieds de montant et articulé à l’autre. F F = +X1 +X2 1 (S) (S0) (S1) (S2) 1 Remarque: Le déplacement dû à l’effort tranchant est négligeable devant celle de l’effort normal et moment fléchissant.
  • 57. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -57 M = m0 + X1.m1 + X2.m2  X M 1 m1 et mX M 2 2   N = n0 + X1.n1 + X2.n2 nX N 1 1   et nX N 2 2   En effet : 0 1  X W 0...1...1 11    dxNN ES dxMM EI XX 0 2  X W 0...1...1 22    dxNN ES dxMM EI XX En remplaçant M et N par leur équation , on obtient : 0.)...(.1.)...(.1 122110122110   dx ES dx EI nnXnXnmmXmXm    0.)...(.1.)...(.1 222110222110 dx ES dx EI nnXnXnmmXmXm X1. dx ESEI nm ].[ 2 1 2 1  +X2. dx ESEI nnmm ]. .. [ 2121  = - dx ESEI nnmm ]. .. [ 1010  X1. dx ESEI nnmm ]. .. [ 2121  + X2. dx ESEI nm ].[ 2 2 2 2  = - dx ESEI nnmm ]. .. [ 2020   11 = dx ESEI nm ].[ 2 1 2 1  12 =21 = dx ESEI nnmm ]. .. [ 2121  Or : 22 = dx ESEI nm ].[ 2 2 2 2  10 = dx ESEI nnmm ]. .. [ 1010  20 = dx ESEI nnmm ]. .. [ 2020   Par la suite , on écrit la matrice suivante : 11 12 X1 10 . = - 21 22 X2 20
  • 58. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -58 IV – APPLICATION Soit un portique encastré en A et articulé en D, les nœuds B et C sont rigides .Le montant AB est soumis à une charge ponctuelle centrée horizontale F=3600 daN. La traverse BC est soumise à une charge répartie uniforme verticale q=1200 daN/m. q B C 2 F 2 A D 8.00 On donne : * AB = CD = 4 m * BC = 8 m * IAB = ICD = I * IBC = 2I * E = Cte 1- Calculer le degré d’hyperstaticité du portique. 2- Donner les configurations possibles de calcul pour la résolution avec la méthode des forces et des coupures. 3- Parmi les configurations, on retient celle ou l’appui A est un encastrement. - Ecrire le système à résoudre (ij .Xj = -i0) - Tracer les diagrammes M0 ,mi ,… (i varie de 1 au nombre de degré d’hyperstaticité). - Calculer les coefficients ij et -i0 - Résoudre le système trouvé. (ij .Xj = -i0)
  • 59. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -59 4- Tracer alors le diagramme du moment fléchissant M le long du portique. 5- Déterminer le déplacement horizontal au nœud C tel que : uc =  dxM EI M ...1 0 M : moment fléchissant de la structure hyperstatique M0 : moment fléchissant de la structure isostatique associée soumise à une force horizontale unitaire au nœud C. Nota : L’énergie de déformation due à l’effort tranchant est négligeable.
  • 60. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -60 Chapitre VI : LES LIGNES D’INFLUENCES I – GENERALITES Lorsqu’une pièce est soumise à l’action d’une charge quelconque fixe, d’abscisse  .On détermine la valeur d’un effet (qui peut-être déformation, moment fléchissant, effort normal, effort tranchant, réactions d’appuis…), produit dans ses diverses sections droites d’abscisses variables x. Cet effet est une fonction de x et de , et l’on peut écrire :  = f(x,) (1) Par contre si la pièce est soumise à une charge quelconque mobile , d’abscisse variable  , on pourra déterminer la valeur de l’effet produit en chaque section droite , choisie à l’avance , et d’abscisse fixe x ; on écrira :  = g(,x) (2) L’étude de la nouvelle fonction (2) , permet en particulier de déterminer la position de la charge qui provoque, dans une section droite que l’on veut étudier , le plus grand effet produit sur la structure. II – DEFINITIONS II.1 – Lignes d’Influences On appelle ligne d’influence le graphe représentatif d’un effet dû à une charge mobile unitaire d’abscisse  dans une section fixe d’abscisse x. II.2 – Lignes Enveloppes Les lignes d’influences permettent de calculer dans chaque section les valeurs extrêmes des sollicitations. En portant les valeurs au droit de chaque section, on obtient les lignes enveloppes ou courbes enveloppes.
  • 61. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -61 III – APPLICATION AUX POUTRES DROITES ISOSTATIQUES III.1 – Lignes d’influences des Réactions d’appuis Sous l’effet d’une charge verticale unité (F = 1), d’abscisse , les réactions d’appuis ont pour expression : RA = (1- L  ) (1) RB = L  (2)  F A  B x L D’où le diagramme de la ligne d’influence : y  F  x A B x Li (RA) 1 L x1 L 1 X Ligne d’influence de RA Li(RB) 1 L  X Ligne d’influence de RB
  • 62. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -62 III.2 – Ligne d’influence de l’effort tranchant Sous l’effet d’une charge verticale unité (F = 1) d’abscisse , l’effort tranchant dans la section droite d’abscisse x a pour expression :  F A  B x L x   : V(x) = (1- L  ) (1)   x : V(x) = - L  (2) La ligne d’influence de l’effort tranchant est donc définie par:  L’équation (1) sur l’intervalle [x, L].  L’équation (2) sur l’intervalle [0, x]. D’où le diagramme de la ligne d’influence : y  F  X x Li (V) 1 )1( L x X - L x -1
  • 63. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -63 III.3 – Ligne d’influence du moment fléchissant Sous l’effet d’une charge verticale unité (F = 1) d’abscisse , le moment fléchissant dans la section droite d’abscisse x a pour expression :  F A  B x L x   : M(x) = (1- L  )x (1)   x : M(x) = (1- L x ) (2) La ligne d’influence du moment fléchissant est donc définie par:  L’équation (1) sur l’intervalle [x, L] .  L’équation (2) sur l’intervalle [0, x] . D’où le diagramme de la ligne d’influence : y  F  X x L X Y= )( xL L x  Li (M) Cas particulier : x =  = 2 L  y = 4 L
  • 64. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -64 III.4 – Détermination des Sollicitations  Pour une Charge Concentrée : Pour une structure soumise à une charge concentrée Fi , l’expression des sollicitations est de la forme suivante : - Réaction d’appui : R =   n i ii yF1 . - Effort tranchant : V =   n i ii yF1 . - Moment fléchissant : M =   n i ii yF1 . Tel que : yi : c’est l’ordonnée de Fi correspondant sur la ligne d’influence respectivement du réaction d’appui , effort tranchant et moment fléchissant.  Pour une Charge Répartie : Pour une structure soumise à une charge répartie q, l’expression des sollicitations est de la forme suivante : - Réaction d’appui : R =   l l qdyq yi 2 1 ... - Effort tranchant : V =   l l qdyq yi 2 1 ... - Moment fléchissant : M =   l l qdyq yi 2 1 ... Tel que : Yi : c’est l’ordonnée de l’origine et extrémité de la charge répartie sur la ligne d’influence, respectivement du réaction d’appui , effort tranchant et moment fléchissant.  : c’est l’aire de la surface limitée par la charge répartie sur la ligne d’influence , respectivement du réaction d’appui , effort tranchant et moment fléchissant. l1, l2 : c’est la position de l’origine et l’extrémité de la charge répartie. Remarque :
  • 65. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -65 Pour une structure, soumise simultanément à une charge concentrée F(i), et une charge répartie q(). L’effet produit sur cette structure se fait par superposition :    l l dqQ i n i i 2 1 ).().()().( 1   IV – APPLICATION AUX POUTRES CONTINUES HYPERSTATIQUES On ne traite dans ce paragraphe que l’allure des lignes d’influences, afin de déterminer les travées à charger pour obtenir les moments maximums et minimums en un point de la poutre, sans connaître les valeurs des moments sur la ligne d’influence. Exemple 1 : Ligne d’influence de Mi (Section étudié en i sur appui) : i-2 i-1 i i+1 i+2 Exemple 2 : Ligne d’influence de Mf d’une section  de la travée (i-1 ;i) : i-2 i-1 i i+1 i+2
  • 66. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -66 V – APPLICATION Pour la section médiane (x = 2 L ) de la poutre suivante : A B L 1- Tracer les lignes d’influences des réactions, de l’effort tranchant et du moment fléchissant. On donne le chargement composé par le groupe de forces suivant : P P P P 1 3 1 2- A partir de la ligne d’influence du moment fléchissant déjà tracée , calculer le moment fléchissant maximal que peut provoquer ce chargement dans la section médiane. 3- Calculer l’effort tranchant correspondant à partir de la ligne d’influence de l’effort tranchant. 4- Trouver les réactions d’appuis à partir des lignes d’influence. On donne : P =100 KN L =10 m
  • 67. I-S-E-T de SFAX NOTES DE COURS DE STRUCTURE septembre 2009 Page - -67 BIBLIOGRAPHIE 1- Résistance des matériaux. Marcel KERGUIGNAS Guy CAIGNAERT 4° édition BORDAS, Paris, 1977 ISBN 2-04-010107-1 2 - Résistance des matériaux par la pratiqu . Jean ROUX Editions Eyrolles 1995 ISBN 2-212-00520-2 3 – Notions de résistance des matériaux . Guy VILLARD N° d’édition :367/74 SNED- Alger 1974 4 – Calcul pratique des Structures. Wolfgang A. JALIL Philippe ADER Editions Eyrolles , 1979 (2° édition) 5 – Structures de Génie Civil D-Didier G-Simon R-Pralat Edition AFNOR 1998 ISBN AFNOR: 2-12-380213-1