2. La civilisation carthaginoise ou civilisation punique [1] est une ancienne civilisation située dans le bassin méditerranéen et à l’origine de l’une des plus grandes puissances commerciales et militaires de cette région dans l’ Antiquité . Civilisation carthaginoise
3. Civilisation carthaginoise Cette civilisation résulte du mélange de la culture indigène , constituée par les Berbères en Afrique, et de la civilisation qu’apportèrent avec eux les colons phéniciens [2] . Il n’est ainsi pas aisé de distinguer ce qui relève des Puniques de ce qui relève des Phéniciens dans le produit des fouilles archéologiques [3] , dont le dynamisme depuis les années 1970 a ouvert de vastes champs d’études où apparaît l’unité de cette civilisation en dépit de particularismes locaux. Malgré ces progrès, de nombreuses inconnues sur la civilisation non-matérielle perdurent, liées à la nature des sources : toujours secondaires, par la perte de toute la littérature punique, lacunaires et souvent subjectives.
4. Phéniciens en Afrique L’ Afrique du Nord qui, au départ, n’est vraisemblablement pour les Phéniciens qu’une simple étape sur la route des métaux d’ Espagne , connaît des installations phéniciennes permanentes de façon très précoce, comme Utique qui est fondée en 1101 av. J.-C. selon Pline l’Ancien [4] . Le XII e siècle av. J.-C. aurait vu également une installation à Lixus au Maroc [5] et la fondation de Gadès en Espagne [6] . La date de la fondation de Carthage par Didon , une princesse tyrienne , a toujours fait l’objet d’un débat, non seulement durant l’Antiquité mais encore de nos jours.
6. Culture carthaginois L’essentiel des éléments conservés jusqu’à nos jours est lié à un usage funéraire. D’autres sculptures existent, mais de taille réduite, comme la Dame de Galera ou le protomé de lion de Sant’Antioco. Les cippes et stèles , parfois en forme de bétyles ou « maison du dieu », laissent apparaître une évolution stylistique. Sculptés dans le grès au départ, ces éléments sont conçus par la suite en calcaire , parfois flanqués d’ acrotères et de motifs incisés à l’influence grecque marquée : motifs animaliers, végétaux, humains et surtout symboles. À partir des Ve et IVe siècles av. J.-C.,
7. Mosaïque Mais si vous visitez Carthage, vous allez découvrir une civilisation et une culture enrichies par des évènements qui s'étalent sur des millénaires.
8. Sculptures carthaginois Figuration d’un navire punique sur une stèle tardive du tophet de Carthage exposée au Musée national de Carthage , IIIe-IIe siècle av. J.-C.
9. Les sarcophages sont très représentatifs du métissage propre aux Phénico-puniques : le type anthropoïde originellement présent en Phénicie a évolué en Méditerranée occidentale. Outre en Afrique, des exemples bien conservés ont été retrouvés en Sicile et dans la péninsule Ibérique. Au IVe siècle av. J.-C. , le type change en Tunisie pour figurer au-dessus une statue du défunt [95] . Les sarcophages de Sainte-Monique, dénommés du prêtre et de la prêtresse et conservés au Musée national de Carthage , sont particulièrement intéressants par le traitement du drapé et l’attitude des deux personnages : le prêtre a la main droite levée en un geste de bénédiction [96] , Masques carthaginois
11. Masques carthaginois Masque provenant de Carthage au département des antiquités orientales du Musée du Louvre , fin du VII e -début du VI e siècle av. J.-C.
13. La guerre carthaginois À la fin de l’année 218 , Hannibal quitte l’ Espagne avec son armée et traverse les Pyrénées , puis les Alpes pour gagner le nord de l’ Italie . Pourtant, il ne parvient pas à prendre Rome . Selon certains historiens, Hannibal ne possède alors pas le matériel nécessaire à l’attaque et au siège de la ville [7 ] .
14. Hannibal Hannibal Barca (en phénicien Hanni-baal signifie « qui a la faveur de Baal [1] » et Barca , « foudre [2] »), généralement appelé Annibal ou Hannibal, né en 247 av. J.-C. à Carthage (au nord-est de l'actuelle Tunis en Tunisie ) et mort par suicide en 183 av. J.-C. [3] , [4] , [5] , [6] en Bithynie (près de l’actuelle Bursa en Turquie ), est un général et homme politique carthaginois , généralement considéré comme l’un des plus grands tacticiens militaires de l’histoire.
15. L’enfance de Hannibal Caricature du serment que fait Hannibal à son père consistant à jurer de rester à jamais un ennemi de Rome. Hannibal Barca est le fils aîné du général Hamilcar Barca [16] , [17] . « Barca » n'est pas un nom de famille mais il est néanmoins porté par son fils [18] . Les historiens désignent la famille de Hamilcar sous le nom de Barcides afin d’éviter la confusion avec d’autres familles carthaginoises où les mêmes prénoms (Hannibal, Hasdrubal, Hamilcar, Magon, etc.) sont fréquemment portés.
16. Le voyage de Hannibal Après avoir agrandi son territoire, Hamilcar enrichit sa famille et, par la même occasion, Carthage elle-même [14] . Poursuivant ce but, Hamilcar, s’appuyant sur la cité de Gadès (Hispanie) près du détroit de Gibraltar , commence à assujettir les tribus ibères . Carthage, à
17. Les qualité de Hannibal Son apprentissage de la pratique de l’action militaire intervient rapidement sur le terrain sous l’égide de son père puis de son beau-frère Hasdrubal le Beau [21] qui succède à Hamilcar tué sur le champ de bataille contre des rebelles espagnols [17] en 229 [10] ou en 230 [22] et le nomme à la tête de la cavalerie [3] , [23] . Dans ce domaine, Hannibal dévoile très tôt son endurance et son sang-froid [24] , sachant également se faire apprécier et admirer de ses soldats [25] . Hasdrubal poursuit quant à lui une politique de consolidation des intérêts ibériques de Carthage [10] .
18. Commandant en chef Hannibal est alors choisi par l’armée carthaginoise pour succéder à Hadrusbal en tant que commandant en chef [22] . Il est ensuite confirmé dans cette fonction par le gouvernement [24] , [29] malgré l’opposition de Hannon (riche aristocrate carthaginois) [30] . Il a alors à peine 25 ans [3] . Tite-Live donne à cette époque cette description du jeune général carthaginois :
19. Commerce Les Carthaginois, tout comme leurs ancêtres phéniciens, étaient d’excellents marins et commerçants. L’historien latin Pline l’Ancien écrit à leur propos que « les Puniques inventèrent le commerce » [84] . Comme Tyr, Carthage faisait le négoce des métaux, en recherchant surtout des matières premières qui lui ont permis d’asseoir sa richesse et de développer son réseau commercial : argent , mais aussi cuivre et étain en provenance des comptoirs du sud de l’ Hispanie (royaume de Tartessos ). Dans cette région, les mines étaient à la fois facilement exploitables et accessibles. L’étain se trouvait également dans les îles Cassitérides (actuelle Grande-Bretagne ).
20. Commerce et exploration Les voyages d’exploration s’expliquent par la recherche de minerais et de nouveaux débouchés commerciaux : l’étain de Grande-Bretagne et d’Hispanie, l’or ou d’autres matières premières en Afrique subsaharienne . Certains produits servant au négoce étaient fabriqués par les ateliers carthaginois.