1. L’immobilier ralentit ? Vraiment ?
Il est trop tôt, ou peut-être trop tard, pour dire que l’immobilier ralentit. Les reventes de maisons
ont baissé de mars à septembre au Canada, surtout avec la chute hypertrophié du marché de
Vancouver, mais elles ont remonté d’août à septembre. S’agit-il d’une réelle tendance à la
baisse ou d’un creux de vague ? On verra dans les prochains mois.
Chose certaine, les économistes sont prudents : il y a des
signes de ralentissement, mais il y a encore plusieurs chiffres qui confirment que le secteur
demeure extrêmement vigoureux. Et que les Canadiens ne cessent d’augmenter leur
endettement hypothécaire.
Les reventes de maisons au Canada sur 12 mois ont baissé de 15,1 %. Mais, elles ont
augmenté de 2,5 % d’août à septembre. Les prix des maisons continuent de monter : sur 12
mois, hausse de 1,1 %. Ce chiffre est plus élevé si on retire le marché de Vancouver. Dans 18
des 26 grands marchés, les reventes étaient en hausse en septembre, sur une base mensuelle.
La construction demeure vive, les taux d’intérêt sont toujours très bas et alléchants. Et, le
nombre d’inscription de maisons à vendre a bondi de 6,5 % le mois dernier. Est-ce que c’est
un marché qui ralentit, qui a ralentit, qui est en train de rebondir ?
annonces algerie immobilier
Est-ce que le resserrement des règles hypothécaires au Canada limitant le niveau de
refinancement hypothécaire et la période d’amortissement va vraiment produire son effet pour
calmer le marché et surtout l’endettement des Canadiens ? Ou faudra-t-il intervenir de
nouveau, pour une cinquième fois, comme le laissait entendre l’économiste Benoit Durocher, de
Desjardins, hier soir à RDI Économie ?
Le niveau d’endettement est très inquiétant au pays. Le Globe and Mail écrit ce matin que le
taux d’endettement est entré dans une « zone dangereuse ». Pour chaque tranche de 100
dollars de revenu disponible (donc après impôts et cotisations), le ménage moyen canadien a
une dette de crédit et d’hypothèque de 163,40 $. C’est un ratio dette / revenu disponible de
163,4 %, plus élevé qu’en Grande-Bretagne et aux États-Unis avant l’éclatement de la bulle
immobilière à partir de 2006. La bonne nouvelle, c’est qu’en tenant compte de la valeur des
actifs, le ratio d’endettement est plus stable, autour de 24 %.
Le marché immobilier doit absolument ralentir pour que le niveau d’endettement ne cesse
d’augmenter au Canada selon l’économiste Durocher. La Banque du Canada ne peut pas,
1/2
2. dans le contexte économique actuel, augmenter les taux d’intérêt. Ottawa devra-t-il encore
intervenir ?
L’immobilier ralentit ? Vraiment ?
2/2
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)