ce cours présente les différentes techniques thermiques comme ATD ( analyse thermique différentiel ) et ATG (analyse thermogravimétrie ) et DSC ( analyse différentiel a balayage )
3. INTRODUCTION
Il s’agit de l’étude de l'évolution des propriétés des systèmes physico-
chimiques en fonction de la température. Cette évolution met en jeu de
l'énergie thermique. Ceci implique pour le système une variation de son
énergie interne ou de son entropie qui se manifeste par la modification
des propriétés physico-chimiques. Dans des conditions expérimentales
données, les effets observés sont en général caractéristiques de la
substance étudiée et en relation directe avec son état thermodynamique.
3
4. INTRODUCTION
L'analyse thermique rend donc possible l'étude des changements
d'état d'une substance en fonction de la température.
Les méthodes thermiques reposent toutes sur la mesure en fonction de
la température ou du temps :
soit d'une ou plusieurs grandeurs physiques caractéristiques
(dimension, poids, conductivité électrique etc...)
soit de la quantité de chaleur mise en jeu au cours de la
transformation du système considéré.
4
5. Les techniques d'analyse thermique sont utilisées :
• pour l'étude et la construction des diagrammes de phases.
• pour la caractérisation de substances chimiques, de réactions chimiques ou
de matériaux.
Expl : fusion, déshydratation, polymérisation, oxydation etc...
5
6. Les principales techniques utilisées sont les suivantes :
Analyse thermique directe.
Analyse thermique différentielle.
Analyse enthalpie-métrique différentielle (A.E.D.)
ou differential scanning calorimetry (D.S.C.)
Calorimétrie ( isotherme , adiabatique )
Thermodilatométrie
Analyse thermomécanique TMA, DMA
6
Méthodes
associées à
une variation
de masse
Méthodes
associées à un
changement
de dimension
8. I. Analyse thermique simple.
C’est une méthode dynamique.
La température Te du milieu environnant (four) varie en fonction
du temps selon une loi imposée par l'expérimentateur.
On enregistre en fonction de Te ou du temps, la température du
système considéré (analyse thermique simple) ou la différence de
température entre le système étudié et un système de référence,
placé dans la même enceinte (A.T.D).
8
9. I.1) Appareillage - Principe
9
Te
Tube
d'homogénéisation
Thermocouple
de mesure
Référence 0°
Système d'acquisition de
données
Régulateur
programmateur
Thermocouple
de pilotage
Bloc de
puissance
Echantillon
Four
Ti
Creuset doigt de gant
Schéma du dispositif d'analyse thermique simple
10. On appelle thermocouple un couple thermoélectriques de deux
conducteurs métalliques de nature différentes reliés à leurs extrémités
par une soudure.
Il apparait dans ce circuit un courant dès que les contacts A1 et A2 sont
portés à des températures différentes.
Lorsqu'on ouvre le circuit en un point quelconque on peut mesurer une
fem E lorsque T1 ≠ T2.
Les thermocouples sont des capteurs actifs car l’info est délivrée dans
alimentation, il suffit de chauffer.
10
A1 A2
T1 T2M2
M1
A1 A2
T1 T2E
11. La température du système (échantillon) Ti est donnée en tout point par
la loi de conduction en fonction de Te du milieu environnant (Four).
Pour minimiser le gradient de température au sein du système, on réduit
le plus possible les dimensions de l'échantillon ; ainsi on peut admettre
que la température Ti est uniforme et la mesurer en n'importe quel point
du système.
La loi de variation de la température Ti, mesurée dans le système doit
être la même que celle de Te en l'absence de toute transformation
physico-chimique (droite parallèle).
11
12. Allure d’une courbe en analyse thermique directe au
cours de la fusion d’un corps pur
12
∆T
B
A
t
Consigne du four
T
Pente de la droite AB = Vitesse de
chauffage dT/dt
13. I.2) Exemple de thermogrammes
a-Diagramme de phases hypothétique. d'un système binaire A-B
b- Courbes d'analyse thermique pour les compositions I et II.
13
%
a b
T
T T
Temps
Temps
A B
SA+SB
L+SB
L+SA
L
II
P=Cte
I
I
II
Thermogrammes obtenus au cours du refroidissement d'un système de
deux constituants A et B totalement miscibles à l'état liquide.
14. Diagramme de phases hypothétique.
Formation d'un composé à fusion non congruente.
Courbe d'analyse thermique du mélange de composition X.
14
TempsA B% C
T1
T2
T3
Palier péritectique
Palier eutectique
SA+SC
L
L+SA
L+S
C
L+
SB
T
P
P=Cte
TX
L+SB
15. Des méthodes d’exploitation quantitatives des courbes d’analyse thermique
ont été développées par TAMMAN : calorimétrie des invariants.
Intérêt: détermination de la composition d’un eutectique ou d’un
péritectique.
Soit un système binaire A-B à P=cte. L’invariant met en jeu 3 phases (SA, SB,
L) ; il est représenté sur le diagramme par une ligne horizontale joignant les
3 points figuratifs de ces phases.
Liquide ↔ Solide A + Solide B ∆H < 0 au refroidissement.
La règle des phases nous donne: V=C+2-ϕ
V variance, C nombre de constituants indépendants, ϕ nombre de phases
C=2 ; ϕ=3 ; P=cte ⇒ V=0
I.3) Calorimétrie des invariants
16. Courbe d’analyse thermique obtenue à l’échauffement
T
∆T
D
C
B
A
E
F
t
Courbe d’analyse
thermique directe
traversant un invariant
AB : variation de la température du four
CD : variation de la température de l’échantillon
avant fusion. L’écart de température ∆T est
constant. Le flux de chaleur qui pénètre
l’échantillon est constant. Le flux instantané reçu
par l’échantillon est donné par la relation :
dQ/dt = K. ∆T
K coefficient de transfert de chaleur
Au cours du palier invariant le flux de chaleur
croît, T échantillon est fixée (V=0).
Pour déterminer Q, mise en jeu, il faut mesurer
l’aire hachurée comprise entre la courbe
expérimentale et la droite CF.
17. Cas de la détermination de la composition d’un invariant (eutectique par exemple)
Soit : dT/dt la vitesse de chauffage
t la durée du palier isotherme
c la chaleur spécifique de l’échantillon et m sa masse
Quantité de chaleur absorbée par le système lors de la fusion eutectique :
Q = m.c.t.dT/dt
Q est proportionnelle à la masse du liquide de composition eutectique.
La longueur du palier sur la courbe d’analyse thermique est d’autant plus
grande que l’on est proche de l’eutectique.
Il suffit donc de porter sur un graphe les longueurs de palier en fonction de
la composition pondérale.
Toutes les valeurs étant rapportées à une même masse totale.
18. Diagramme d’équilibre P = cte
Liquide
L+ Sol A
L+Sol B
L ou Q
%
T
A B
E
Droites de Tamman d’un invariant
L longueur des
paliers invariants
19. Remarques :
1) Déformation des courbes d’analyse thermique.
Si la gaine protectrice du thermocouple est trop épaisse ou si la masse de
l’échantillon est trop importante, les courbes présentent des arrondis.
2) Courbes enregistrées au chauffage et au refroidissement.
Le chauffage à régime linéaire fait apparaître les accidents thermiques
correspondant aux équilibres stables.
Les accidents observés au refroidissement correspondent aux équilibres
métastables.
20. 20
La méthode consiste à mesurer la différence de température ∆T entre un
échantillon et une substance de référence, tous deux soumis à une même loi
d'échauffement ou de refroidissement généralement linéaire.
La référence est « inerte » c’est à dire qu’elle ne subit aucune transformation
physique ou chimique dans le domaine de température considéré.
L'enregistrement de ∆T en fonction de la température ou du temps représente
le pic d'ATD, pic qui peut être endothermique (∆T < 0 et ∆H > 0 ) ou
exothermique (∆T > 0 et ∆H < 0) selon la nature de la transformation
considérée.
II. Analyse thermique différentielle (ATD)
II.1) Appareillage - Principe
21. 21
B : bloc d'homogénéisation
de la température
F : four à température Te
R : référence
E : échantillon
F
-
∆Τ
BE R
+ +
22. Courbe théorique type obtenu par ATD
22
∆∆T > 0
0
Température
2
1
3
4
Exothermique
Endothermique
∆H<0
∆H>0
1 phénomène endothermique
2 phénomène exothermique
3 variation de la capacité
calorifique de l'échantillon
4 ligne de base
23. 23
Pour avoir une bonne ligne de base, avant transformation, il faut que le
dispositif soit symétrique par rapport à l’axe du four.
La nature des creusets dépend de la T de travail.
L’ATD permet de mettre en évidence des transformations
endothermiques telles que la fusion, la déshydratation, les réactions de
décomposition et des transformations exothermiques telles que la
cristallisation, la condensation, l’oxydation, la polymérisation …
24. II.2) Interprétation qualitative d'une courbe d'ATD
24
Ligne de base
Exothermique
Endothermique
Température
T° onset
Détermination de la température "onset"
La température du phénomène considéré est la température "onset" T.
Elle correspond au point d'intersection de la tangente tracée au point de plus
grande pente sur la première partie du pic et de la ligne de base extrapolée.
Selon le Comité de Standardisation de la Conférence Internationale d'Analyse
Thermique (ICTA) cette température T° est un point reproductible de la courbe.
25. On admet en général que l'aire S d'un pic est directement
proportionnelle à la grandeur Q de l'effet thermique lui ayant
donné naissance :
S = K Q
Le facteur de proportionnalité K dépend en pratique de la
conductivité thermique de l'échantillon, de sa capacité calorifique,
de la forme et du niveau de remplissage des creusets, des
caractéristiques de l'appareillage, etc…
25
II.3) Interprétation quantitative d'une courbe d'ATD
26. L'écart de température entre l'échantillon et le témoin sera d'autant
plus important que:
la masse de l'échantillon est plus grande
la vitesse de réaction est élevée
le coefficient de transmission K est faible
Remarque : L'ATD ne peut être utilisée comme un calorimètre
pour la détermination des quantités de chaleur. Les mesures sont
peu précises même après étalonnage.
26
Kdt
dQ
mT o
1
**=∆
27. 27
II.4) Facteurs susceptibles de modifier sur les courbes, l'emplacement,
l'importance et la forme des accidents thermiques.
Facteurs relevant de l’appareil
Dimensions, forme et nature des creusets, présence d'un couvercle.
Forme et propriétés thermiques du bloc.
Symétrie du montage de l'ensemble.
Disposition des thermocouples, diamètre des fils des thermocouples.
28. Facteurs relevant de l'environnement
Type d'atmosphère (statique ou renouvelé).Vide.
Propriétés thermiques de l'atmosphère.
Action chimique éventuelle du gaz.
Facteurs relevant de l’échantillon
Masse et volume.
Nature physique, granulométrie, degré de tassement de l'échantillon.
Propriétés thermiques (chaleur spécifique, conductibilité etc...)
Histoire thermique antérieure, conditions de cristallisation etc…
28
29. Expl 1 : Facteur expérimental : vitesse de chauffage ou de refroidissement
29
T1T2 T3
Exo
Endo
Lorsque la vitesse de chauffage augmente, le pic est plus marqué.
Plus la vitesse de chauffage augmente, plus les accidents thermiques sont
décalées vers les hautes températures.
30. 30
∆T
Exo
T°C
a
300 500 700
b
relaxation des contraintes,
variation de Cp
Thermogramme obtenu en ATD pour un matériau vitreux
a) Echantillon trempé b) Echantillon recuit
Expl 2 : facteur échantillon : histoire thermique du matériau
31. Expl 3 : facteur environnement : action chimique du gaz
Oxydation (exo) : 220 °C, NiI2 + ½ O2 → I2 + NiO
Décomposition (endo) : 500 °C, NiI2 + ½ H2 → 2HI + Ni
Tonset ?
Réaction ?
32. Expl 4 : facteur environnement : différentes atmosphères
Sous N2
Sous CO2
MgCO3 → MgO + CO2
CaCO3 → CaO + CO2
CO2 n’est pas inerte, il réagit avec l’oxyde formé
Dans le cas de CaCO3 l’équilibre est déplacé dans le sens 2, la décomposition ne peut se
faire que par un apport d’énergie supplémentaire d’où une T décomposition plus élevée.
33. P CO2 varie de 20 à 760 mmHg
∆T
Expl 4 : facteur environnement : Influence de la pression partielle de CO2 sur
les courbes d’ATD de la dolomie CaMg(CO3)2
-Lorsque P augmente les pics se
dédoublent.
- 1er
pic, réaction endo tjrs à la même T
quelle que soit P.
CaMg(CO3)2→MgO+CO2+CaCO3
- 2ème
pic, à partir d’une certaine P on a
le décomposition de CaCO3. T se
déplace vers des valeurs plus élevées en
raison de l’apport d’énergie à fournir.
Tonset?
34. Cristallisation de
la mullite
3Al2O3, 2SiO2
Formation
d’alumine γ :
cristallisation
Expulsion des OH
∆T
0
EXO
Départ de H2O
Expl 5 : Physionomie générale des courbes d’ATD des kaolins Al2(OH)4 [Si2O5]
Amorphe
35. Courbes d’ATD de divers kaolins
Le pic exothermique D
traduit l’état de
cristallinité de la
substance :
Plus les particules sont
fines plus grand est le
désordre dans la
disposition des feuillets
structuraux et plus petit
sera le pic d’ATD.
EXO
∆T
A
B
D
T(°C)
36. Allure de thermogrammes obtenus avec un matériau polymère
36
Tg
Tg
Cristallisation
Cristallisation
Fusion
Exo
Fusion
Exo
Endo
Endo
Température
Température
1) Transition vitreuse Tg se traduit par
un changement de la ligne de base
correspondant à une augmentation de la
capacité calorifique du matériau
amorphe lors du passage de l'état
vitreux à l'état caoutchoutique.
2) La fusion des microcristallites du
polymère se présente comme un pic
large (phénomène endothermique au
chauffage).
3) La cristallisation se traduit par un pic
exothermique au refroidissement.
38. I. Analyse thermogravimétrique (A.T.G.)
I.1 Principe - appareillage
Principe :
L'analyse thermogravimétrique consiste à suivre, en continu,
l'évolution du poids ou de la masse d'une substance soumise à un
échauffement ou à un refroidissement selon une loi déterminée.
Le dispositif est appelé thermobalance.
L'A.T.G s'emploie le plus souvent dans l'étude des phénomènes tels
que :
◦ -Décomposition des polymères.
◦ -Corrosion des métaux sous différentes atmosphères.
◦ -Réactions chimiques des composés solides.
◦ -Pyrolyse des huiles, des charbons, etc.
◦ -Hydratation et déshydratation des solides.
38
39. Appareillage
39
E échantillon
F four
B bobine
N noyau de fer
L lampe
P cellule
photoélectrique
S sortie acquisition de
données
V prise de vide
Le signal de variation de poids est enregistré en fonction du temps t ou de la
température T, elle-même fonction de t.
40. 40
L'échantillon, placé dans une nacelle (E) suspendue au fléau (K) d'une
balance, se trouve dans une enceinte à température programmée (F).
Le contrôle de la température de l'enceinte utilise des thermocouples et
l'équilibre de la balance est assurée en permanence par un dispositif de
rattrapage automatique (asservissement électronique sur les appareils
modernes).
Une des manières d'enregistrer la variation de masse consiste à
maintenir le fléau de la balance en position horizontale, et à mesurer la
force nécessaire, donc la différence de poids entre l'ensemble suspente-
échantillon et le contrepoids, pour maintenir cette position.
Pour cela, on utilise des électroaimants (B) : on enregistre le courant
nécessaire pour maintenir l'équilibre. Pour détecter une rupture
d'équilibre, on peut utiliser un système optique : on fixe une plaque
percée sur le fléau, on place une lampe d'un côté (L) et deux capteurs
photoélectriques de l'autre (P). Si le fléau penche d'un côté, la lumière
qui passe dans le trou excite le détecteur, et le régulateur augmente donc
l'intensité du courant afin que le détecteur ne soit plus éclairé.
41. I.2 Allure théorique de courbe obtenue par ATG
41
+
T
∆m
-0
h1
h2
La thermogravimétrie est une méthode quantitative.
Les appareils modernes permettent de mesurer des variations de
masse d'environ 10-6
g.
Précision de 0,5 à 0,1 % selon la thermobalance employée.
42. Courbe expérimentale d’ATG obtenue avec l’oxalate de calcium hydraté
18
46
90
∆m
T
Départ de CO
Départ de CO2
Départ de H2O
0
43. Courbe 1 : pas de décomposition avec perte de masse sur la gamme de
température. Une transformation, une fusion, une polymérisation ou une autre
réaction a pu avoir lieu ; il faut utiliser une autre technique pour en savoir plus
(couplage DSC, par exemple). Aucun produit volatil ne s’est échappé.
Courbe 2 : perte de masse rapide, souvent caractéristique d’une évaporation
ou d’une déshydratation.
I.3 Familles de courbes TG qui peuvent être observées
T
44. courbe 3 : décomposition de l’échantillon en une seule étape. On peut ainsi
définir la limite de stabilité en fonction de la température, et en déduire des
paramètres cinétiques tout comme la stœchiométrie de la réaction.
courbe 4 : décomposition en plusieurs étapes. Un ensemble de températures de
limite de stabilité peut être défini pour chaque étape. Des études
stœchiométriques de réaction et ou cinétiques complexes peuvent être
réalisées.
T
masse
45. courbe 5 : prise de masse liée à la réaction de l’échantillon avec
l’atmosphère, exemple typique d’une oxydation d’un métal
donnant un composé non volatil.
courbe 6 : ensemble de réactions donnant lieu à une prise puis à
une perte de masse (par exemple, une réaction d’oxydation,
l’oxyde se décomposant à plus haute température).
masse
46. La forme des courbes thermogravimétriques dépend comme en ATD, de la
composition chimique de la substance étudiée, et aussi d'un grand nombre
d'autres facteurs (appareil, environnement) comme dans le cas de l'ATD ou de
la DSC.
Facteurs de perturbation supplémentaires:
Existence de poches d'air au sein de l'échantillon.
Courants de convection dans le four.
Effets inductifs ou électrostatiques.
Condensation des produits de réaction sur différentes parties de la balance.
Poussée d’Archimède (mesure à blanc).
Imperfections de la programmation.
46
I.3 Principaux facteurs affectant les courbes obtenues par ATG
47. I.4 Interprétation cinétique d’une courbe ATG
Equation de vitesse de décomposition :
A: facteur de fréquence
Ea : énergie d’activation
n: ordre de la réaction
W : masse de l’échantillon
En prenant le Ln de l’équation (I) on obtient :
En réalisant deux enregistrements à vitesse de chauffage constante, sur un
échantillon de masse différente on obtient :
na
W
RT
E
A
dt
dW
)exp(−=
Wn
RT
E
A
dt
dW a
lnln)ln( +−=
RT
E
A
dt
dW
Wn a
+−=− ln)ln(ln 1
1
RT
E
A
dt
dW
Wn a
+−=− ln)ln(ln 2
2
(1) (2)
(2) - (1) →
12
12
lnln
)ln()ln(
WW
dt
dW
dt
dW
n
−
−
=
48. En réalisant différentes mesures à des vitesses de chauffage
différentes, on obtient différentes vitesses de perte de masse et
plusieurs valeurs de la température pour une perte de masse
donnée.
TG
∆W2
∆W1
T
V3
V2
V1
T1 T2 T3
Vitesse V3>V2>V1
Si l’ordre reste le même cela signifie qu’une seule réaction est mise en jeu.
Dans le cas contraire, c’est qu’une réaction parallèle est mise en jeu.
49. Pour déterminer A et Ea, il suffit de tracer Ln(dW/dt) - nLnW en
fonction de 1/T
Ln(dW/dt) - nLnW
1/T
-Ea/R
LnA
L’utilisation de ces méthodes est délicate et n’est valable que pour des
vitesses de chauffage raisonnables, afin de négliger les phénomènes de
diffusion thermiques.
50. II. Analyse thermique différentielle et thermogravimétrie
couplées.
II.1 Principe - Appareillage
L'étude des propriétés d'un matériau nécessite généralement l'analyse d'un
phénomène par différentes techniques expérimentales. Il est donc intéressant
et parfois indispensable d'utiliser des techniques couplées pour obtenir des
informations complémentaires avec une parfaite identité des conditions
opératoires et un gain de temps appréciable.
Les appareils permettent d’obtenir simultanément, les courbes d’ATD, TG,
ainsi que les courbes dérivées DTG. Ces dernières donnent le flux de matière
mis en jeu : dm/dt
Ces techniques permettent notamment de déterminer les chemins réactionnels,
les enthalpies et les vitesses de réaction, d’adsorption/désorption, de
changement d’état, etc…
51. Dispositif d'analyse thermique ATD-ATG couplées
∆T
Thermocouple
Creuset échantillon Creuset de référence
Four graphite
Thermocouple
de pilotage
Régulateur de débit
de gaz (Ar et O2 )
2
Canne d'ATD
Tête tricouples
52. Expl 1 : ATD-ATG d’un polyéthylène contenant un additif de mise en
oeuvre
II.1 Etudes de courbes ATD-ATG
1 2
1 : fusion car pas de
perte de masse associée
sur TG. Le vieillissement
augmente Tf.
2 : oxydation car on a
une légère prise de
masse vers 200 °C sur
TG.
En vieillissant oxydation
plus importante à plus
basse T.
53. Expl 2 : Courbes TG et DTG d’un mélange de caoutchouc
Conditions :
Vitesse de chauffage 30°C/min.
Azote de 25 à 550°C; 200 mL/min.
Air de 550 à 800°C ; 200 mL/min.
Pertes de masse:
Composés volatils 3,1%
Caoutchouc naturel 32,7%
Terpolymère (EPDM) 21,6%
Suie et cendres 2,2%
0
(µg/s)
0
54. Expl 3 : Courbes ATD-ATG obtenues pour un échantillon de CuSO4, xH2O
Masse : 66,4 mg
∆m1
∆m2
∆m3
∆m4
mW
55. Calcul de x : CuSO4, xH2O
∆m totale = ∆m1 + ∆m2 + ∆m3 + ∆m4 = 23,8 mg = perte de H2O
Masse CuSO4 anhydre = masse échantillon - ∆m totale= 42,6 mg
Nombre de mole de CuSO4 :
n CuSO4 = m CuSO4 /M CuSO4 = 42,6. 10-3
/ 160 = 2,66.10-4
mol.
A 1 mole de sel correspond x mole d’eau et pour n moles :
n.x.M H2O = ∆m totale
x= ∆m totale / 18* 2,66.10-4
X # 5 mol.
Ou mech = 2,66.10-4
* (160 + 18x)
58. I. Principe :
L'analyse enthalpique différentielle ou D.S.C. est une
technique d'analyse thermique basée sur la mesure du flux
de chaleur différentiel entre un échantillon et une référence
inerte soumis à une même loi d'échauffement ou de
refroidissement linéaires.
59. Deux types d'appareils existent sur le marché
l'un utilise le principe d'une compensation de puissance pour
déterminer l'énergie du phénomène étudié (par exemple le D.S.C.
PERKIN-ELMER),
l'autre basé sur la mesure différentielle de l'effet thermique à
l'aide de deux piles thermoélectriques du type TIAN-CALVET
(D.S.C. SETARAM).
Dans les deux cas l'allure des courbes est analogue à celles des
courbes d' ATD. Les appareils sont très sensibles et permettent
d'étudier de faibles quantités de matière (10 à 20 mg).
Les applications sont celles de l'ATD mais les mesures sont
quantitatives. La D.S.C. permet également la détermination des
données cinétiques et la mesure des chaleurs spécifiques.
II. Appareillage :
61. Le D.S.C. PERKIN-ELMER se compose de deux fours en
platine iridié de faibles masses placées dans un bloc en
aluminium servant de volant thermique.
La température de l'échantillon et celle de la référence sont
maintenues égales et programmées par injection d'énergie
électrique supplémentaire ; soit dans le four contenant
l'échantillon si le phénomène est endothermique, soit dans
celui de la référence si le phénomène est exothermique.
Les températures sont mesurées à l'aide de thermomètres à
résistance de platine (de -175 °C à 725 °C).
La précision des mesures calorimétriques est d'environ 1%.
62. II.2 Appareil basé sur la mesure différentielle de l'effet thermique
Dans ce cas les deux cellules identiques (mesure et référence) sont
placées dans un même bloc programmé en température.
La mesure différentielle du flux thermique est réalisée par deux
capteurs thermiques plans montés en opposition. Les détecteurs
sont constitués par des thermocouples.
La limite de détection est de 15 µW en isotherme et de 30 µW en
programmation dynamique.
Le domaine de mesure standard s'étend de la température
ambiante à 600°C et avec un dispositif subambiant de -140 °C à
+600 °C ; la précision calorimétrique est d'environ 1%.
63. Schéma de la cellule du DSC SETARAM
creuset porte-
échantillon RE
détecteur
bloc en argent
couvercle
bouchon de
fermeture
sonde de platine
élément chauffant
64. Thermogramme type obtenu avec un DSC
onset
Ligne de base
Exothermique
Endothermique
Température
Heat flow
65. III. Applications : détermination des chaleurs spécifiques Cp
Rappel :
On appelle chaleur spécifique d'un corps, la quantité de chaleur,
exprimée en joules, qu'il faut fournir à un gramme de ce corps pour
élever sa température de 1°K. La chaleur spécifique est aussi
appelée chaleur massique (J.Kg-1
K-1
.).
La capacité calorifique molaire d'une substance est la chaleur
nécessaire pour élever une mole de substance de 1°K (J.mol-1
K-1
.)
66. III. Applications : détermination des chaleurs spécifiques Cp
Pour les transformations à pression constante
Pour les transformations à volume constant
La capacité calorifique d'un échantillon à pression constante est
donnée par la relation :
Cp = dH = m Cp dT m = masse de l'échantillon en gramme
Cette relation peut s'écrire :
dH/dt = m Cp dT/dt dT /dt = vitesse de chauffage
T
Q
C p
p
∆
=
T
Q
C v
v
∆
=
67. L’équation dH/dt = m Cp dT/dt peut être utilisée pour
obtenir les valeurs de Cp directement, mais des erreurs de
lecture sur le flux de chaleur et sur l'exactitude des
vitesses de chauffage diminuent la précision.
Pour minimiser ces erreurs, la mesure est répétée avec une
masse connue de saphir (dont la chaleur spécifique est
bien établie).
Deux mesures seulement du signal enregistré S et S' à la
même température sont nécessaires pour obtenir le rapport
des Cp:
Précision 0,3%
S
S
mC
Cm
p
p
''
'
=
Sm
mS
C
C
p
p
'
''
=
68. Thermolyse par ATD-ATG du complexe Pb[HfThermolyse par ATD-ATG du complexe Pb[Hf0,50,5TiTi0,50,5O(CO(C22OO44))22], 2H], 2H22OO
sous airsous air
Oxydation de CO en CO2
69. Thermolyse par ATD-ATG du complexe Pb[HfThermolyse par ATD-ATG du complexe Pb[Hf0,50,5TiTi0,50,5O(CO(C22OO44))22],],
2H2H22O sous balayage d'azoteO sous balayage d'azote
70. Thermogramme obtenu par ATD-ATG coupléeThermogramme obtenu par ATD-ATG couplée
d'un complexe oxalique Hd'un complexe oxalique H22[HfO(C[HfO(C22OO44))22],5H],5H22OO
Flux thermique (mW)
ATD
TG
TG %
-2 H2O
-(3H2O + 2CO)
-2(CO2 + H2O)
Vitesse de chauffage
10Kmin-1
Température (°C)
0
-10
-20
-30
-40
-50
-60
175 225 325 425 525 625
Endo
28
Décomposition de l’oxycarbonate en
HfO2 amorphe
Cristallisation de HfO2
71. Dispositif de diffraction X à température variableDispositif de diffraction X à température variable
72. Diffraction X à température variable du complexeDiffraction X à température variable du complexe
Pb[HfPb[Hf0,50,5TiTi0,50,5O(CO(C22OO44))22], 2H], 2H22OO
74. Temps (h)
76543210
Température(°C)
1000
800
600
400
200
0
TGcor(%)
0
-5
-10
-15
-20
-25
-30
-35
-40
HeatFlow|s(µV)
70
60
50
40
30
20
10
0
Ts : 788 (°C)
Onset : 812 (°C)
T : 24 et 306. (°C)
∆m1 (%) -18.02
T : 306 et 627 (°C)
∆m2 : -9.61 (%)
T : 627 et 951 (°C)
∆m3 (%) -12.06
T : 948 et 30 (°C)
∆m4 (%) 1.42
Exo
T : 41 et 255 (°C)
Ts: 183 (°C)
Ts : 468.0(°C)
Onset : 420 (°C)
Ts : 911 (°C)
Onset : 871 (°C)
Thermogramme obtenu sous air, par ATD-ATG avec un échantillon du
complexe Sr[Co0,8Fe0,2O1,1(C2O4)], 3H2O précurseur de l’oxyde SrCo0,8Fe0,2O 3-δ.
V=5Kmin-1
m = 51,6 mg
75. Calculs pour justifier la formule du complexeCalculs pour justifier la formule du complexe
Calculs pour justifier la formule du
complexe :
La perte d’eau enregistrée est de 18,024%. La
masse molaire du complexe hydraté est de
(251,5358+18x)
en g. Avec x le nombre de moles d’eau.
Pour une mole, la perte d’eau s’écrit :
18x*100/(251,535+18x) = 18,024
D’ou x= 3,07 mol.
la formule du complexe est donc :
Sr[Co0,8Fe0,2O1,1(C2O4)], 3H2O
76. RésultatsRésultats
∆m1= -18,02% est associée à un phénomène endothermique
(Ts°= 136°C); correspond à la déshydratation du précurseur selon la
réaction :
Sr[Co0,8Fe0,2O1,1(C2O4)], 3H2O → Sr[Co0,8Fe0,2 O1,1 (C2O4)] + 3H2O
∆m2= -9,61% correspond à la formation perte de CO, elle est associée à
un pic exothermique (T°= 420°C) correspond à la réaction
CO+ ½ O2→ CO2
avec formation de l’oxycarbonate mixte SrCo0,8Fe0,2O1,1CO3 selon la réaction
globale :
Sr[Co0,8Fe0,2O1,1(C2O4)] → Sr[Co0,8Fe0,2O1,1(CO3)] + CO
En supposant le cobalt et le fer avec des degrés d’oxydation II et III
respectivement.
∆m3 = -12,06% corroborée par un pic endothermique (Ts=911°C),
correspond à la perte de CO2, avec formation de l’oxyde mixte
SrCo0,8Fe0,2O3-δ selon la réaction :
Sr[Co0,8Fe0,2O1,1(CO3)] → SrCo0,8Fe0,2O2,1 +CO2
77. Différents types d’analyseurs thermiquesDifférents types d’analyseurs thermiques
∆T
Une seule source
de chaleur ATD
Une seule source
de chaleur ATD
Deux sources de
chaleur DSC
80. Chaleur de réaction.Chaleur de réaction.
Thermogrammes obtenus par DSC pour une résine époxyde
au cours de 2 cycles de chauffage.
a- Réaction de polycondensation.
b-Détermination de la température de transition vitreuse.
Tg
81. PolycondensationPolycondensation
La figure précédente (cycle 1) montre le thermogramme
obtenu lors de la réaction de polycondensation d'une résine
époxyde (Diglycidyléthéther-bisphénol A fluorée) avec un
durcisseur à l’état solide (4,4'-diaminodiphényl méthane).
Le premier pic endothermique correspond à la fusion du
mélange.
Le second, exothermique est associé à la réaction de
polycondensation.
Un second cycle de chauffage effectué sur le même
échantillon après une cuisson de 3 heures à 160 °C, permet de
déterminer la température de transition vitreuse : Tg = 170 °C.
(cycle 2).
82. Fusion des polymères semicristallinsFusion des polymères semicristallins
Dans le cas des polymères semi-cristallins, le
pic endothermique obtenu au cours de la
fusion est très large.
Ceci est dû :
d'une part à la mauvaise conductibilité
thermique du matériau
d'autre part à la distribution des lamelles
cristallines ; les lamelles les plus fines
fondent à plus basse température.
84. Cristallinité des polymèresCristallinité des polymères
Il faut évidemment supposer un modèle avec deux phases
distinctes (amorphe et cristalline). La détermination de la
cristallinité des polymères est basée sur les mesures d'enthalpie de
fusion.
Le taux de cristallinité est calculé de la manière suivante:
τ% = (∆HF / ∆HF100% )*100
∆HF100% représente l'enthalpie de fusion du polymère 100%
cristallin.
La méthode est rapide et sa relative précision est suffisante dans
la majorité des cas. Les logiciels actuels permettent de calculer
tout au long de la fusion, le pourcentage de matière fondue à la
température T. Les résultats obtenus sont très utiles dans le
domaine industriel pour l'interprétation des phénomènes liés à la
soudabilité des films ou l'extrusion de granulés par exemple.
86. Cristallisation-cristallisation froideCristallisation-cristallisation froide
Les polymères, comme la plupart des matériaux sont
caractérisés par une cristallisation qui n'est pas
instantanée, mais qui implique les phénomènes de
nucléation puis de croissance.
La cristallinité dépend donc de la vitesse de
refroidissement du matériau après fusion, par rapport à
la cinétique propre de cristallisation du polymère.
Le refroidissement rapide (trempe) conduit à un
polymère complètement amorphe. Au cours d'un second
chauffage effectué sur le même échantillon, le polymère
cristallise après la transition vitreuse ; c'est ce que l'on
appelle la cristallisation froide.
88. Influence de la vitesse de chauffage sur les courbes obtenuesInfluence de la vitesse de chauffage sur les courbes obtenues
en DSC (DuPont) I et en calorimétrie (ARION) IIen DSC (DuPont) I et en calorimétrie (ARION) II
50 70 90 T(°C)60 70 80 90 T(°C)
89. ThermodilatométrieThermodilatométrie
L'analyse thermodilatométrique consiste à suivre, en
continu, l'évolution des dimensions d'une substance soumise
à un échauffement ou à un refroidissement selon une loi
déterminée.
Les variations dimensionnelles sont transmises à un capteur
de déplacement par l’intermédiaire d’une tige poussoir.
89
90.
91. Schéma de principe d’un dilatomètre
30
EchantillonColonne
Tige poussoir
Thermocouple
Vers Capteur
de déplacement
92. Courbes thermodilatométriques du verre de siliceCourbes thermodilatométriques du verre de silice
et de la cristobaliteet de la cristobalite
1000
96. Schéma du corps d’un dilatomètreSchéma du corps d’un dilatomètre
1) Capteur de déplacement ; 2) Tige poussoir ; 3) Vis micrométrique ;
4) Support en INVAR (Alliage 64%m.Fe 36%m.Ni)
97. 97
Visse de réglage
Sonde de fixation
Support de l’échantillon
Sonde
Tube d’alumine
Plaque de chargement
Anneau mobile
Aimant
Cœur du transformateur
Transformateur différentiel
Thermocouples de contrôle de
température
Echantillon
98. Courbes de thermodilatométrie obtenues pour un verreCourbes de thermodilatométrie obtenues pour un verre
ordinaire au cours de deux cycles de chauffageordinaire au cours de deux cycles de chauffage
R : rémanence associée à
une masse volumique du
verre dans l’état trempé,
plus faible que dans l’état
initial
TR température de
ramollissement
Cycle 2 après trempe
99. Courbes de thermodilatométrie obtenues avec des fibres de verreCourbes de thermodilatométrie obtenues avec des fibres de verre
au cours de 2 cycles de chauffage successifs désignés par les indicesau cours de 2 cycles de chauffage successifs désignés par les indices
1 et 21 et 2
Fibre non vieillie
Fibre vieillie
Epaisseur du revêtement
65µm.
Vieillissement : immersion
dans de l’eau distillée
durant 7 jours
100. Courbes de thermodilatométrie obtenues pour des films deCourbes de thermodilatométrie obtenues pour des films de
polypropylène brut (courbes en pointillés) et aprèspolypropylène brut (courbes en pointillés) et après
traitement thermique à 125°C pendant 8H (courbes en traittraitement thermique à 125°C pendant 8H (courbes en trait
plein)plein)
er
cycle
2ème cycle
1er
cycle
2ème
cycle
101. Courbes de thermodilatométrie obtenues avec des échantillons deCourbes de thermodilatométrie obtenues avec des échantillons de
polyéthylène contenant 0,2% de paraphénylène diamine.polyéthylène contenant 0,2% de paraphénylène diamine.
Matériau initial
Matériau vieilli (10 kV, 50 H)
102. Courbes de thermodilatométrie obtenues avec des échantillons deCourbes de thermodilatométrie obtenues avec des échantillons de
polyéthylène ne contenant qu’un additif de mise en oeuvrepolyéthylène ne contenant qu’un additif de mise en oeuvre
1 échantillon initial
2 échantillon vieilli (17 kV, 157 H)
1’ et 2’ cycle 2
103. Courbe dilatométrique d’un échantillon de zircone pureCourbe dilatométrique d’un échantillon de zircone pure
(ZrO(ZrO22))
ZrO2 α ↔ ZrO2 β
1410°C
Monoclinique ↔ Quadratique
Cette transformation s’accompgne d’une
variation de volume d’environ 5%. D’où l’intérêt
de stabiliser la phase quadratique par addition de
CaO, MgO ou Y2O3
104. Courbe thermodilatométrique d’un éhantillonCourbe thermodilatométrique d’un éhantillon
de fer de grande puretéde fer de grande pureté
C : Point de Curie 768°C
Feα ferro↔Feα para
A 900°C
Feα (CC) ↔ Feγ (CFC)
L’augmentation de la compacité
entraine une contraction du métal
105. Courbe dilatométrique des échantillonsCourbe dilatométrique des échantillons
polycristallins d’uranium laminéspolycristallins d’uranium laminés
Le laminage perturbe l’arrangement
atomique par déformation selon un axe.
Les défauts (dislocations) s’éliminent
progressivement lorsque T augmente.
106. Matériaux pulvérulentsMatériaux pulvérulents
Comportement thermomécanique des matériaux
pulvérulents au cours du frittage.
Départ du liant.
Frittage vers 900 à 1000°C
Agglomération des particules de poudre et diminution
du nombres de pores au sein du matériau.
107. Courbes thermodilatométriques obtenues pour unCourbes thermodilatométriques obtenues pour un
échantillon d’alumine agglomérée avec un liantéchantillon d’alumine agglomérée avec un liant
1 frittage anisotherme
2 retrait isotherme à 1300°C
108. Frittage fluoroapatite CaFrittage fluoroapatite Ca1010(PO(PO44))66FF22
Le densification qui se produit pendant le processus de frittage permet d’obtenir
des matériaux, thermiquement et mécaniquement stables. Cependant, les propriétés
des matériaux peuvent être encore améliorées en maintenant constante la vitesse de
retrait pendant le frittage (pas trop rapide).
Processus d'agglomération à un taux constant de retrait, le taux de balayage de la
température étant commandé simultanément
109. Vue en coupe de la colonne du dilatomètre-Vue en coupe de la colonne du dilatomètre-
conductimètreconductimètre
C colonne ; P Tige poussoir ; R et R’ ressorts ; M et M’
électrodes ; E échantillon ; G enclume ; Y sorties
électriques
111. Courbes thermodilatométriques etCourbes thermodilatométriques et
thermoconductrimétriques couplées obtenues pour unethermoconductrimétriques couplées obtenues pour une
résine époxy au cours de 3 cycles de chauffagerésine époxy au cours de 3 cycles de chauffage
L : mesures dilatomètriques
R mesures conductimétriques
112. Courbes thermodilatométriques-thermoconductrimétriques obtenuesCourbes thermodilatométriques-thermoconductrimétriques obtenues
sous air dans le cas d’une poudre de fer compactée.sous air dans le cas d’une poudre de fer compactée.
I et 1 : Compactage 750 bar
I I et 2 : Compactage 1500 bar
I II et 3 : Compactage 3000 bar
113. Courbes thermodilatométriques-thermoconductrimétriques obtenuesCourbes thermodilatométriques-thermoconductrimétriques obtenues
sous argon dans le cas d’une poudre de fer compactée à 1500 bar.sous argon dans le cas d’une poudre de fer compactée à 1500 bar.
Dilatométrie
Conductimétrie
114. Mesures magnétiques et thermodilatométriques coupléesMesures magnétiques et thermodilatométriques couplées
Vue en coupe du dispositif de mesureVue en coupe du dispositif de mesure
Alimentation HF
Tige poussoir
115. Mesures d’impédance (courbe I) et de thermodilatométrieMesures d’impédance (courbe I) et de thermodilatométrie
(courbe II) couplées avec un échantillon de poudre de fer(courbe II) couplées avec un échantillon de poudre de fer
compactée à 1000 bar.compactée à 1000 bar.
X Point de Curie de
Fe3O4 crée in situ
Y , Y’ Point de
Curie du fer à
900°C
Z Transformation α
↔ γ du fer
116. Mesures d’impédance (I) et de thermodilatométrieMesures d’impédance (I) et de thermodilatométrie
(II) couplées avec un échantillon d’oxyde Fe(II) couplées avec un échantillon d’oxyde Fe33OO44 compacté. Lescompacté. Les
courbes I’ et II’ correspondent au refroidissement.courbes I’ et II’ correspondent au refroidissement.
117. Courbes simultanées de thermodilatométrie (L) et magnétométrieCourbes simultanées de thermodilatométrie (L) et magnétométrie
(M) d’un oxyde de fer (III) sous forme de poudre compactées.(M) d’un oxyde de fer (III) sous forme de poudre compactées.
260 MPa
90 MPa
S BET (Fe2O3) = 32 m2
.g-1
118. Courbes simultanées de thermodilatométrie (L) et magnétométrieCourbes simultanées de thermodilatométrie (L) et magnétométrie
(M) obtenues avec des échantillons d’un oxyde de fer (III) sous(M) obtenues avec des échantillons d’un oxyde de fer (III) sous
forme de poudre de surfaces spécifiques différentesforme de poudre de surfaces spécifiques différentes
119. Vertical design
Constant and significant
load up to 350g(=3.5N)
◦ Thermomechanical Analysis
Negligable mechanical load
as low as 1g (=0.01N)
◦ Dilatometry
122. Calorimètre adiabatiqueCalorimètre adiabatique
Un échantillon du matériau dont
on étudie le comportement
thermique est placé dans une
cellule de mesure S. Celle-ci est
entourée d'une enceinte C, munie
d'une résistance électrique,
assurant le chauffage de
l'échantillon.
Une seconde enceinte A est
constamment maintenue à une
température identique à celle de C,
grâce à une régulation
électronique. Dans le cas idéal, les
échanges thermiques entre A et C
sont supposés nuls.
C
SS
A
123. Température
Temps
Ti
Tf
ΔT
Calorimétrie adiabatique idéale
ΔT : durée du chauffage
Calorimétrie adiabatique
La quantité d'énergie électrique fournie Q, est
donnée par Q=Uit.
La variation de température ΔT correspond à la
différence des températures initiale, Ti et finale, Tf.
La quantité d'énergie fournie Q sert à la fois à
élever la température de l'échantillon et celle du
système calorimétrique de mesure (creuset,
résistance chauffante, sondes thermométriques,
etc.) Il faut donc déterminer la capacité calorifique
Co du système de mesure sans échantillon.
On a alors :
Q=(mC+Co) ΔT
Ou m masse de l'échantillon et C, sa capacité
calorifique. Pour une température donnée, on a :
C= m
)Co
T
Q
(
1
−
∆
124. Remarque
Pour connaître avec précision la variation de la capacité
calorifique sur un large intervalle de température, il faut
le diviser en un grand nombre d'intervalles élémentaires,
pour l'un de ceux-ci, la température finale d'équilibre
devient la température initiale de l'intervalle suivant. On
détermine ainsi la capacité calorifique moyenne dans
chaque intervalle.
Calorimétrie adiabatique
125. Les pertes thermiques d'une cellule-laboratoire étant difficiles à
supprimer, l'idée originale de TIAN (1924) fut de mesurer le flux
thermique entre la cellule et l'enceinte en interposant entre les
deux un fluxmètre très sensible. Dans ce cas, la température de
l'échantillon suit celle de la première enceinte grâce à la conduction
du fluxmètre thermique.
L'élément détecteur est une pile thermoélectrique, assemblage d'un
grand nombre de thermocouples disposés en série, de manière à ce
qu'une série de jonctions soit en contact avec la paroi interne de
l'enceinte et que l'autre série de jonctions soit en contact avec la
surface externe de la cellule laboratoire.
La f.e.m. aux bornes de la pile est proportionnelle à la puissance
calorifique échangée entre la cellule et l'enceinte calorimétrique.
Calorimétrie isotherme. Calorimètre à flux thermique
129. THERMOCOUPLESTHERMOCOUPLES
Définition :
Deux conducteurs métalliques de nature différente M1 et M2, reliés à
leurs extrémités par une soudure.
M2
M1 i
A1
T1
A2
T2
Il apparaît dans le circuit un courant i dés que les contacts A1 et A2 sont
portées à une température différente T1≠T2.
130. THERMOCOUPLESTHERMOCOUPLES
Ouverture du circuit :
E
on peut mesurer une force électromotrice E en un point
quelconque.
E ne dépend que de la nature des conducteurs et des
températures T1 et T2
Les couples thermoélectriques sont des capteurs de température
« passifs » (information délivrée sans alimentation d’aucune sorte)
A2
T2
A1
T1
M1
M2
M2
132. Symbole Nature du thermocouple Polarité Domaine
d’utilisation T °C
Sensibilité
moyenne
en µV/°C
K Chromel-(Ni90Cr10)
Alumel
(Ni95Mn2AL2,div.2)
+
-
-200 à +1000
en courte durée
+1200
41
N Nicrosil (Ni Cr14,2% Si 1,4%)-
Nisil (Ni-Si 4,4% Mg0,1%)
+
-
-40 à +1300 39 à 900°C
36 à 1300°C
J Fer-
Constantan (Cu55Ni45)
+
-
-40 à + 750 55
E Chromel-Constantan +
-
-200 à +900 68
S Platine rhodium 10%-
Platine
+
-
0 à +1600 12
R Platine rhodium 13%-
Platine
+
-
0 à +1600 14
B Platine rhodium 30%-
Platine rhodium 6%
+
-
0 à +1700 10
134. Caractéristiques des thermocouples pour les très hautesCaractéristiques des thermocouples pour les très hautes
températurestempératures
Nature du couple Pouvoir
thermoélectrique
Domaine
d’utilisation
Carbure de
silicium/Carbone
300µV.K-1 500 à 1800°C
Molybdène-
Fer/Tungstène
8µV.K-1 500 à 2000°C
Tungstène-
5%Rhénium/Tungst
ène-26% Rhénium
17µV.K-1 500 à 2300°C
Carbone Tungstène 20µV.K-1 500 à 2400°C
W-Mo-Fe/W 2µV.K-1 500 à 3000°C
La limite de 500°C n’est pas obligatoire, mais il existe
d’autres thermocouples plus précis
135. Caractéristiques des thermocouples pour les trèsCaractéristiques des thermocouples pour les très
basses températuresbasses températures
Cuivre/Or-2,1% at. Co
4 µV.K-1
à 4K
16 µV.K-1
à 20K
4 à 50K
Argent/Or-0,03%at.Fer 10 µV.K-1
à 1K
23 à µV.K-1
50K
1 à 50K
Nickel-Chrome/Or-0,03.% at.Fer 10 µV.K-1
à 1K
17 µV.K-1
à 1K
14 µV.K-1
à 1K
1à 50K
Cuivre/Cuivre-6,6.10-3
%at. Etain 6 µV.K-1
de 4 à 20K
0,5µV.K-1
à 200K
4 à 200K