1. Université Ibn Tofail
Faculté de lettes et
De sciences humaines
Kénitra
Filière de langue française et diversité linguistique
Master 1
Professeur : Mme : H. BOUARICH
Matière : Grammaire textuelle 2
Présenté par : M. El hachimi Abdelhak
2008-2009
2. P L A N
► Introduction
► I- Notions de textes
► II- Grammaire de texte
► III- Cohérence et progression
► IV- Progression thématique
► V- Les types d'écrits et de textes
► Conclusion.
3. INTRODUCTION
► La grammaire textuelle s’est développée dans les années
1960 avec Benveniste et Grimas et s’est vulgarisée dans
les années 1980-1990 sous l’impulsion des travaux de
Combettes et Adam. Elle travaille sur ce qui contribue à la
cohérence et la cohésion d’un texte. La grammaire
textuelle explique le rôle que jouent les différentes
connecteurs (temporels, logiques…etc.) qui permettent de
bien voir les grandes organisations du texte et les
articulations entre les Différentes phrases. C’est une
discipline riche et assez vaste. L’analyse de discours se
fonde sur elle pour établir le sens.
4. I. NOTION DE TEXTE
► Le texte peut être une unité de longueur variable : une
page extraite d'une oeuvre, un chapitre, un livre…On
pourrait le définir, à la suite de H. Weinrich, comme « une
succession signifiante de signes linguistiques entre deux
ruptures manifestes de la communication ».
► Le principe constituant de la textualité est la cohérence :
le texte est un concept équivalent à celui de la
grammaticalité en ce qui concerne la phrase. Un texte
n'est pas la simple juxtaposition de phrases, mais
tout un lien qui constitue le fil conducteur pour en
assurer la continuité.
5. ► L'analyse d'un texte doit ainsi se faire de
façon ordonnée et méthodique ; celui-ci
est caractérisé par des structures
diverses, complexes.
► Il faut analyser les structures textuelles à
différentes hauteurs :
6. ► 1. La microstructure relève de l'organisation
des phrases entre elles, dans une perspective
interphrastique — reprises, connections...
► - 2. La macrostructure relève de l'organisation
des unités textuelles de tailles variées
(paragraphes, chapitres, texte) caractérisées par
leur possibilité d'être résumées.
► - 3. La superstructure est l'organisation de
base stable que chaque type de texte possède
perspective des types de textes, des genres…
7. ► Enfin, un texte ne peut être lu isolément :
l'intertexte renvoie à l'espace culturel,
aux citations, aux genres, aux textes de
référence.
► Le paratexte : ce qui est à l'entour du
texte, ensemble de données extra-
textuelles: titre, introduction, références,
notes, renseignements divers sur l'oeuvre
et l'auteur...
8. ► La notion de contexte recouvre deux
domaines à distinguer :
- le contexte textuel : ce qui précède ou
suit un passage dans un texte, entourage
linguistique d'un élément — mot, phrase...
- le contexte situationnel : situation
de discours, ensemble des circonstances
au milieu desquelles se déroule un acte
d'énonciation. Tout ignorer de la situation
d'énonciation n'aide guère à comprendre,
interpréter un énoncé.
9. II. GRAMMAIRE DE TEXTES
► Les mots d'une phrase grammaticale
s'enchaînent de manière stricte en
respectant des règles de concaténation, la
syntaxe du français écrit ; de même les
phrases d'un paragraphe, les paragraphes
d'un texte s'enchaînent selon certaines
règles, en effet, les grammairiens ont
analysé les énoncés sans aller au-delà
de l'unité de la phrase.
10. ► On doit cependant considérer les phrases
comme des unités dont le sens dépend
toujours de l'ensemble du texte : s'il
est vrai qu'une phrase peut parfois être
isolée du contexte en gardant un sens
partiel suffisant, généralement la phrase
est liée au texte étroitement et n'en est
pas séparable.
► La liaison des phrases dans un énoncé
s'opère par certains mots, souvent
grammaticaux :
11. ► a) mots outils : organisateurs et connecteurs
divers (chronologiques, logiques), pronoms
démonstratifs, personnels...
► b) mots clefs (en rapport avec le thème du
texte exp: Le pétrole... ce produit... ce
liquide...etc.
► Les procédés de l'anaphore, de la substitution,
de la cataphore reprennent et annoncent des
éléments du texte ; des liaisons de sens, des
relations sémantiques sont ainsi établies entre
divers éléments du texte. Ce système des
réseaux co-référentiels est essentiel dans la
cohésion d'un texte.
12. III. COHERENCE ET
PROGRESSION
► Pour qu'un texte soit cohérent, il doit comporter
dans son développement linéaire des éléments à
récurrence stricte ; les phénomènes de reprise
sont régis par cette règle de répétition
(pronoms, substituts, périphrases) et permettent
d'enchaîner les phrases…
► Pour qu'un texte soit cohérent, il doit y avoir
cohésion et apport constant d'informations
nouvelles ; c'est la règle de progression .
Souvent, on allonge un texte, mais il y a redite et
cela tourne en rond : une économie acceptable
pour un texte, demande de ne pas répéter
inutilement plusieurs fois la même chose.
13. ► Pour qu'un texte soit cohérent, il faut choisir un mode
d'organisation adapté, un ordre de présentation
pertinent des informations.
► Pour qu'un texte soit cohérent, il doit énoncer tout ce qui
est nécessaire pour faire comprendre ce qu'on veut dire.
Certes, il peut y avoir des ellipses, des sous-entendus
avec la volonté d'obtenir un effet, mais l'implicite doit être
bien géré. De même, un texte doit respecter la règle de
non-contradiction : son développement ne doit
introduire aucun élément sémantique contredisant un
contenu posé (énoncé explicitement) ou présupposé par
une occurrence antérieure, un passage en amont, ou
déductible par inférence de celle-ci.
Exemple d'incohérence interne à un énoncé :
► Monsieur Jean Duval est veuf. Hier, j'ai rencontré sa
femme.
14. ► Enfin, un texte cohérent respecte la règle
de relation : les faits qu'il dénote dans le
monde représenté sont censés être reliés.
► Exp : Ma soeur Mélanie a acheté une
armoire Henri III : elle a des migraines
terribles.
► Exp : François est malade : il a passé
deux heures sous la pluie, sans parapluie .
On déduit naturellement ici par inférence :
il s'est mouillé, a pris froid.
15. IV. PROGRESSION THEMATIQUE
► La dynamique d'un texte repose sur le
choix des thèmes : le thème est ce que je
pose dans mon texte, ce dont je veux
parler. Ensuite, je dis quelque chose de ce
que j'ai posé : c'est le rhème ,
l'information nouvelle, l'apport.
► Il existe trois grands types de base de
progression thématique.
16. 1) La progression à thème constant ou continu
Elle fonctionne sur le schéma suivant :
17. ► Le même thème est conservé dans l'énoncé.
C'est parfois maladroit, mais cette structure de
base convient bien à la narration, par sa
progression linéaire, chronologique : le sujet
grammatical se confond avec le thème, repris de
phrase en phrase. On suit ainsi les différentes
actions successives accomplies par un
personnage ; la focalisation est maintenue sur
lui.
► Exp : Frédéric lisait les journaux. Un matin il
trouva une offre d'emploi. Frédéric alla aussitôt
au siège de la société. Le jeune homme se
présenta à l'accueil(...)
19. ► Chaque fin de phrase relance la suite.
Cette structure, difficile pour la narration,
semble plus conforme à la description : on
présente les éléments que l'on découvre
successivement.
► Exp : Dans une pièce, il y avait une table.
Sur cette table étaient disposées des
fleurs. A côté de ces fleurs dormait un
chat.
► Exp : Le vieux monsieur promène son
chien. L'animal poursuit un chat. La
pauvre bête se réfugie dans un arbre...
21. ► Le thème à valeur englobant, l'hyperthème,
est repris en sous-parties, ce qui entraîne une
variété dans les rhèmes. C'est le type idéal pour
la structure tabulaire de la description : on
découvre les parties constitutives d'un tout.
L'hyperthème peut être implicite.
► Exp : - Monsieur Duval a deux animaux
domestiques. Son chien aime le confort de la
maison. Son chat préfère les courses à travers
la campagne.
► Variante :
► Exp : Les élèves travaillent à l'étude. Jean
écrit. Paul réfléchit sur son cahier. Jacques
trace un cercle avec son compas.
22. V) LES TYPES D'ECRITS ET DE
TEXTES
► TYPOLOGIE DES ECRITS
► Les diverses formes d'écrits sociaux
utilisent divers supports (livre, affiche,
journal, lettre ...) et possèdent leurs
caractéristiques propres.
► Un même type d'écrit peut relever de
différents types de textes :
► Une publicité, une lettre…etc, peut ainsi
être narrative, explicative ou
argumentative
23. TYPOLOGIE DES TEXTES
► 1) Descriptif
► Ce type présente surtout des arrangements dans
l'espace et asserte des énoncés d'état; les
éléments rapportés sont situés dans l'espace.
Parmi ses caractéristiques :
► - prédominance de l'Imparfait et des verbes d'état
► - progression thématique à thèmes éclatés
► - abondance des adjectifs et circonstanciels de
lieux.
24. ► 2) Narratif
► Un texte narratif est concentré sur des
déroulements dans le temps et asserte
des énoncés de faire. Dynamique par
définition, il se caractérise par :
► - l'emploi prédominant du Passé Simple et
des verbes d'action
► - la progression thématique en ligne
► - l'abondance des circonstanciels de
temps, des marqueurs de temps.
25. ► 3) Informatif et explicatif
► Un texte informatif communique un savoir, des
données: il vise à combler des lacunes, sans prétendre
changer l'opinion du lecteur, destinataire. L'objectif est
donc d'informer.
► Le texte explicatif , cherche à faire comprendre, c'est à
dire à éclairer un problème, à en faciliter la
compréhension. C'est ainsi souvent un texte qui résoud
un paradoxe, explique un problème apparent; il répond
fréquemment à un "pourquoi?", à un "comment?".
Exemples : Pourquoi le Soleil ne nous para ît-il
pas plus gros que la lune, alors qu'on le sait
gigantesque ? Comment les dinosaures ont-ils
disparu ?
26. ► 4) Argumentatif
► Centré sur une prise de position, le texte
argumentatif vise à transmettre une opinion, à
modifier celle du lecteur (convaincre et
persuader). Ainsi se place-t-on dans le domaine
du débat d'idées : il s'agit de défendre une thèse,
d'en réfuter une autre...
5) Injonctif
► Il accomplit un acte d'ordre, il amène à faire agir le
destinataire : le texte injonctif formule des ordres,
des consignes, des conseils... Ce type présente
des analogies avec le texte explicatif (prise en
compte des capacités du lecteur, besoin
d'exhaustivité, d'ordre dans les informations
fournies). Indices textuels fréquents : impératifs,
infinitifs ; structure algorithmique...
27. ► 6) Rhétorique
► Un type textuel rhétorique pourrait
englober toutes les productions où domine
la fonction poétique, telle que la définit
Jakobson.. Prédominance du jeu sur les
mots, rythme déterminant...
28. Conclusion
► La grammaire du texte constitue un nouveau
défi pour l’enseignement c’est que le texte,
littéraire ou non, est souvent une unité
complexe , constituée d'un ensemble de
séquences textuelles différenciées : leurs
limites peuvent souvent être repérées grâce au
découpage en paragraphes, à l'emploi des
temps, aux indices d'énonciation... enfin nous
espérons que nous avons touché l’essentiel lors
de notre analyse de la grammaire textuelle.