2. S'étourdir de culture face à la mer Égée
• Ouvert en août 2016, le Centre Culturel de la
Fondation Stavros Niarchos (SNFCC) dresse ses
21 hectares de verdure et de verre face à la
baie de Phalère, port autrefois illustre, avant la
fortification du Pirée, au Ve siècle. Imaginé par
le cabinet d'architecture de Renzo Piano, ce
projet ambitieux abrite, sous une colline
artificielle plantée d'essences
méditerranéennes et bordée d'un canal d'eau de
mer, les nouveaux bâtiments de l'Opéra national
et de la Bibliothèque nationale. Deux cubes
contigus, tout en transparence, soigneusement
dissimulés sous un parc de 17 hectares,
réhabilitant ainsi le nom du quartier sur lequel
ils sont implanté : "Kallithea".
3. Voir l'Acropole sous un nouveau jour
• Avec son architecture
contemporaine signée Bernard
Tschumi, le musée de l'Acropole,
ouvert en 2009, allie avec subtilité
héritage antique et modernité.
Posé sur pilotis, il dévoile, sous les
pieds des visiteurs, le site
archéologique de l'ancienne cité
antique, et met en lumière, par
une scénographie dépouillée, les
trésors issus des fouilles de
l'Acropole, dont l'émouvante frise
dédiée à la Déesse Athéna.
4. Prendre un bain de Street art à Exarhia...
• Faubourg d'artisans et de maçons au début du
XIXe siècle, Exarhia se meut en repaire
d'artistes, d'intellectuels et d'étudiants engagés,
avec l'implantation de l'Université Polytechnique
d'Athènes (NTUA) à la fin du XIXe siècle. En
novembre 1973, il est la scène d'un soulèvement
étudiant contre le régime des Colonels,
s'étendant rapidement en révolte populaire,
qui, bien que réprimée par la force, amorcera
la chute de la dictature militaire un an plus
tard. Cet esprit contestataire anime encore le
quartier et s'exprime notamment en
vociférations chromatiques, sur ses murs
tapissés de graffitis. Cette profusion de Streets
art est un excellent prétexte pour flâner dans
ses rues ombragées, émaillées de petits cafés,
restaurants et librairies. La balade vous mènera
au pied de la colline de Strefi où s'ébruite, le
samedi matin, un autre charivari coloré, celui
du marché de fruits et légumes.
5. Admirer le coucher du soleil depuis les toits
• Parmi la kyrielle de rooftops
athéniens, seule une petite poignée
se targue d'offrir un panorama à
360°C sur la ville. Pour goûter à ce
luxe, à l'heure de l'apéro, l'un des
meilleurs spots reste le Galaxy Bar,
juché au 12e étage de l'hôtel Hilton,
dans le quartier de Kolonaki. Autre
belvédère de choix, situé à deux pas,
l'esplanade de la chapelle d'Agios
Georgios, sur la colline de Lycabette.
Elle se gravit via un funiculaire ou
mieux, à pied, pour s'enivrer des
effluves des pins.
6. Se faire une toile sous les étoiles
• À l'arrivée des beaux jours,
plusieurs salles de cinéma
athéniennes étirent leurs écrans en
extérieur. Deux d'entre elles, Cine
Thision et Cine Paris, sont
implantées au pied de l'Acropole et
jouissent d'une jolie vue sur le
Parthénon. Leur programmation est
plus ou moins pointue selon les
soirs et les films sont diffusés en
version originale (souvent en
anglais), sous-titrés en grec.
7. S'échapper sur l'île d'Hydra
• À deux heures seulement du Pirée en
hydroglisseur, cette petite île du golfe Saronique
constitue une escapade enchanteresse. Parmi ses
nombreux attraits : l'absence de véhicules
motorisés. L'ouïe s'y emplit d'un silence, que
seuls - luxe suprême - les pépiements des
oiseaux et quelques hennissements d'équidés
pourraient perturber. mportante puissance
navale dès le XVIIe siècle, Hydra joua un rôle
déterminant pendant la Révolution grecque de
1821 et sa libération du joug ottoman en 1822.
De cet âge d'or, elle conserve intact de belles
demeures d'armateurs, tantôt reconverties en
musée, comme celle de Lazaros Koundouriotis, à
la jolie façade ocre, tantôt en hôtel, comme
l'Orloff Boutique Hotel, chaleureuse maison
familiale qui a conservé son cachet historique.
8. • Un brin jet-set et assurément bohème, elle
attire les artistes depuis le début des années
1960 - Léonard Cohen y rencontra sa muse,
Marianne Ihlen -, lorsque Sophia Loren,
néréide anatomique, s'illustra en pêcheuse
d'éponges dans le film Ombres sous la mer. Son
port abrite aujourd'hui une annexe de l'école
des Beaux-Arts d'Athènes et de la Fondation
d'art contemporain Deste, et déploie une belle
programmation culturelle en été.
• Enfin, sa côte septentrionale mène à de
charmants villages de pêcheurs, où s'égrènent
pins, figuiers de barbarie, citronniers et
moulins à vent, ainsi qu'un chapelet de petits
bars et restaurants, et quelques trouées
merveilleuses