1. ENQUÊTE SUR
LE COÛT DE LA
VIE ETUDIANTE
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Mathieu Landau
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mlandau@unef.fr
Dossier
depresse
2013
2. 2
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
SOMMAIRE
PAGE 3 Introduction
Les principaux chiffres
+ 1,6% : les principales
augmentations
Les non boursiers : un public
particulièrement exposé
Le logement, premier frein à
l’autonomie et à la réussite
universitaire
Le recours aux solidarités
familiales de plus en plus difficile
Les dépense de santé, premier
renoncement des étudiants
Les mesures que revendique
l’UNEF
Méthodes et sources
Qu’est-ce que l’unef ?
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3. 3
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
INTRODUCTION
Pour la
neuvième
année
consécutive,
l’UNEF
publie son
enquête sur
le pouvoir
d’achat des
étudiants.
Pour la neuvième année consécu-
tive, l’UNEF publie son enquête sur
le coût de la vie étudiante pour l’an-
née universitaire qui commence.
Un coût de la vie plus cher de
+1,6% : une année d’étude entre
10 500 et 15 500 euros par an.
Pour l’année universitaire 2013-2014,
le coût de la vie étudiante augmente
de 1,6%, soit un peu plus de 1,5 fois
l’inflation (estimée à 0,9% par l’IN-
SEE). Cela porte le coût d’une an-
née universitaire pour un étudiant
ayant quitté le foyer familial à une
somme variant entre 10 500 et 15
500 euros par an (selon que la situa-
tion de l’étudiant et sa ville d’études).
Les charges locatives et les frais
obligatoires : principaux respon-
sables de l’augmentation du coût
de la vie.
Les étudiants devraient béné-
ficier cette année du dispo-
sitif Duflot censé contenir la
hausse des loyers sous la barre
des 1,2% (contre une augmen-
tation de 10,8% à Paris l’année
dernière). Cependant, cette augmen-
tation modérée est contrebalancée
par l’explosion du coût des charges
locatives (+12,2% pour l’électricité,
+6,7% pour l’assurance habitation).
Le logement reste ainsi le premier
poste de dépense d’un étudiant et
représente 55% de son budget total .
Parallèlement,lesfraisobligatoires(frais
d’inscription, ticket de restauration,
cotisation à la sécurité sociale) pour-
suivent leur augmentation annuelle:
en l’espace de 10 ans, ces derniers
ont augmenté en moyenne de 35% !
Les étudiants non boursiers par-
ticulièrement exposés à la hausse
du coût de la vie.
L’augmentation du coût de la vie
pour l’année universitaire 2013-2014
est en plus mesurée que l’année
dernière (+3,7%), notamment sous
l’effet de la réforme des bourses qui
permet à 92 000 étudiants (5% de la
population totale) de voir leurs condi-
tions de vie s’améliorer. Cependant,
pour les étudiants non concernés par
la réforme (et en particulier les 75%
d’étudiants non boursiers), la situa-
tion se dégrade avec une perte de
pouvoir d’achat de plus de 2%. Pre-
mier poste de dépense à souffrir de
cette baisse de budget : la santé avec
un tiers des étudiants qui renoncent
chaque année à des soins médicaux.
Une année d’étude représente
41% du budget annuel d’un foyer
médian.
Cette dégradation est renforcée par
des difficultés croissantes à faire
appel à la solidarité familiale en pé-
riode de crise. En moyenne, le coût
d’une année d’étude représente en
effet plus de 41 % du budget
annuel total d’un foyer. A ces
difficultés s’ajoute la dimi-
nution des aides fiscales aux
familles, que l’augmentation
des bourses ne permet pour
l’instant pas de compenser.
Des chiffres qui appellent de nou-
velles réponses gouvernemen-
tales.
La réforme des bourses, déployée
sur les deux rentrées prochaines, doit
permettre de protéger les étudiants
les plus en difficulté. Cependant pour
les 75% d’étudiants exclus du système
de bourses, chaque année d’étude est
plus chère que la précédente. L’UNEF
appelle le gouvernement à accélérer
son action sur le logement étudiant
par : l’exonération de la taxe d’habi-
tation, l’augmentation des aides au
logement de 20% et l’établissement
d’un calendrier clair pour de nouvelles
constructions de logements. De plus,
l’UNEF demande au gouvernement
de mettre fin à la hausse annuelle des
frais obligatoires par un gel de ces
tarifs sur l’ensemble du quinquennat.
75 % des
étudiants
sont exclus
du système
de bourses
4. 4
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
LES PRINCIPAUX
CHIFFRES
+1,6%
C’est l’augmen-
tation du coût
de la vie étu-
diante pour
l’année 2013-
2014
+ 1,6%
c’est l’augmentation des
frais d’inscription pour
l’année 2013
+ 1,9%
C’est l’augmentation de
la cotisation à la sécurité
sociale pour l’année 2013
55 %
C’est la part moyenne du
budget qu’un étudiant
consacre au logement
+ 12,2%
C’est l’augmentation du
prix de l’électricité depuis
la rentrée dernière
+ 6,7%
c’est l’augmentation
moyenne du prix de l’as-
surance logement depuis
l’année dernière
+ 50%
C’estlapartdesressources
issue d’un travail salarié
dans le budget dans un
étudiant non boursier
+ 4,3%
C’est l’augmentation
moyenne du coût des
transports en région, 3%
en Ile-de-France.
(voir méthode et source)
33 %
C’est le poid des études sur
le budget d’une famille au
salaire médian.
5. 5
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
+1,6%: LESPRINCIPALES
AUGMENTATIONS.
L’année universitaire 2013-2014 coûtera aux étudiants ayant quitté le domicile familial entre 10 500 et 15 500
euros par an selon sa situation. Cela représente une augmentation d’1,6% par rapport à l’année dernière. Deux
postes de dépense en particulier sont responsables : le logement et les frais obligatoires.
Source : indice des prix à la consommation, juin 2013, fournis par l’insee
Tableau du coût de la vie pour un étudiant suivant sa situation
L’explosion des charges locatives.
Les étudiants bénéficieront cette année du dispo-
sitif Duflot qui doit permettre aux loyers de ne pas
augmenter de plus d’1,2%. Cependant, cette aug-
mentation modérée est contrebalancée par l’ex-
plosion des charges liées à la location.
Ces dépenses concernent en particulier les frais
liés à l’électricité, qui a subit deux hausse consé-
cutives de 5% de ses tarifs, à l’entretien et à l’assu-
rance habitation.
6. ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
Les frais obligatoires : + 35% depuis 2003.
Deuxième responsable de l'augmentation du coût de la vie, la hausse des frais obligatoires qui
s'inscrit dans la droite ligne des dernières années.
Cette année, les dépenses obligatoires (frais d’inscriptions, cotisation à la sécurité sociale, méde-
cine préventive augmentent, repas au restaurant universitaire) augmentent en effet en moyenne
de 1,6%. Cela porte leur augmentation sur les dix dernières années à plus de 35% ! (En 2002, les
dépenses obligatoires s’élevaient à 668€ pour un étudiant en licence contre 903€ aujourd’hui)
Source : données fournies par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
+ 1,6% : LES PRINCIPALES AUGMENTATION
RENTRÉE 2013
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
6
Zoom sur...
L’Université moins chère qu’ailleurs ? Pas sûr !
Concernant les frais d’inscription :
Contrairement aux idées reçues, les frais universitaires élevés ne sont pas une généralité en Europe,
encore moins une fatalité. La France est bien loin de détenir le record des frais d’inscriptions les plus
bas.
• L’inscription est totalement gratuite dans 5 pays européens : Danemark, Autriche, Finlande,
Suède, Norvège
• L’inscription est inférieure à 100 euros dans 5 pays européens : Belgique, République
Tchèque, Pologne, Slovaquie, Roumanie
Au total, dans 10 pays européens les frais d’inscriptions sont très largement inférieurs à ceux en
France.
Concernant les aides sociales :
• 5 pays européens proposent une aide universelle pour leurs étudiants : Danemark, Malte,
Finlande, Chypre, Suède. 3 d’entre eux ont de plus permis la gratuité de l’enseignement supérieur.
• 5 pays supplémentaires ont un taux de boursiers supérieur à 30% (taux français): Irlande
(43%), Hongrie (40%), Pays Bas (72%), Royaume Unis (60%), Norvège (54%)
7. 7
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
LES NON BOURSIERS:
UN PUBLIC
PARTICULIÈREMENT
EXPOSÉ
Le chiffre de + 1,6 % est une moyenne nationale mais il cache deux réalités bien distinctes.D’un
côté, les étufiants touchés par la réforme des bourses (92 000 personnes) vont voir leur coût de
la vie baisser. De l’autre, et en particulier pour les non boursiers, on constate un perte du pouvoir
d’achat importante, de l’ordre de 2 %.
Les situations sont donc différentes selon que l’étudiant soit, ou non, concerné par la réforme.
5% des étudiants voient leur situation s’améliorer
Avec la création de deux échelons de bourses supplémentaires ( échelon 0 bis et échelon 7), 92
000 étudiants voient leur coût de la vie baisser :
• Echelon 0 bis : il concerne 55 000 étudiants jusqu-ici à la porte du système de bourse. Ces étu-
diants toucheront une aide mensuelle de 100 euros.
• Echelon 7 : il concerne 30 000 étudiants issus des foyers les plus modestes. Il bénéficie d’une
augmentation de 17 % de leurs aides ( 550 € par mois ). Cette augmentation permet à la bourse de
couvrir 52 % des dépenses mensuelles de l’étudiant ( contre 45 % auparavant).
• 7 000 étudiants en situation d’autonomie vont bénéficier d’une aide en fonction de leur situation
propre d’un montant entre 400 et 550 euros par mois.
On observe pour le reste des boursiers ( 20 % de la population étudiante) une stabilisation du coût
de la vie due à la revalorisation des bourses équivalente à l’inflation (+ 1% ).
Part de la bourse maximal dans le budget mensuel d’un étudiant
avant la réforme
8. 8
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
LES NON BOURSIERS :
UN PUBLIC PARTICULIÈREMENT EXPOSÉ
Les étudiants non boursiers vivront une année beaucoup plus chère.
La réforme des bourses permet de protéger 25% des étudiants. Pour autant, aucune mesure ne
s’adresse au 75 % restants. Pour ces étudiants non boursiers, l’augmentation du coût de la vie est
beaucoup plus importante : + 1,9 % soit le double de l’inflation.
Evolution du coût de la vie pour les étudiants non boursiers
9. 9
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
LES NON BOURSIERS :
UN PUBLIC PARTICULIÈREMENT EXPOSÉ
Année 2012-2013
Année 2013-2014
Source : données fournies par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
Source : données fournies par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
Evolution de la population de boursiers en 2012 et 2013
10. 10
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
LE LOGEMENT : PREMIER
FREIN À L’AUTONOMIE
ET À LA RÉUSSITE
UNIVERSITAIRE
Le logement pèse en moyenne 55% du budget annuel total d'un étudiant.
Source : enquête de l’INSEE. Indice des prix à la consommation juin 2013, rapport de l’OLAP 2013.
Répartition du budget d’un étudiant autonome
En région parisienne, il faut compter un loyer mensuel d'une moyenne de 700 euros pour un loge-
ment de petite surface (moins de 25 m2), et de 500 euros par mois en région (source : rapport de
l’OLAP).
11. 11
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
LE LOGEMENT : PREMIER FREIN À L’AUTONOMIE
ET À LA RÉUSSITE UNIVERSITAIRE
Des frais hors loyers exorbitants.
Au loyer mensuel s'ajoutent les frais d'accès à la location (caution, frais d’agence,...), les charges loca-
tives (entretiens, assurance et électricité) et la taxe d'habitation qui constitue souvent un 13ème mois
de loyer. A Paris, l'ensemble de ces dépense supplémentaires dépassent les 600 euros par an.
Evolution des dépenses liées au logement
Source : INSEE : indice des prix à la consommation juin 2013
12. ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 201312
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
LE LOGEMENT : PREMIER FREIN À L’AUTONOMIE
ET À LA RÉUSSITE UNIVERSITAIRE
Un parc de logement public très insuffisant.
Malgré l'indécence des prix du parce locatif privé, le logement public du CROUS, dont les loyers
sont à tarif sociaux, ne permet d'accueillir que 7% des étudiants (3% en Ile de France). La pro-
messe du gouvernement de construire 40 000 logements CROUS nouveaux sur le quinquennat,
nécessite une accélération importante du rythme des constructions (à hauteur de 9 000 par an).
ZOOM sur...
La cité universitaire Jean ZAY à Antony.
Alors que le manque de logement est criant en région parisienne, la Communauté d’Agglo-
mération des Hauts de Bièvres (CAHB) a programmé la destruction de plusieurs centaines de
logements étudiants, portant le nombre de chambres disponibles de 1500 à 1080.
Non seulement cette décision est une aberration à l'heure où seulement 3% des étudiants
d'Ile de France ont accès à un logement social du CROUS, mais elle entre en plus en contra-
diction avec les engagements pris par le ministère de maintenir 1200 logements sur site.
Les étudiants de région parisienne ont besoin de ces chambres pour accéder à un logement
social proche de leur lieu d’étude.
L'UNEF n'acceptera pas la destruction de nouvelles chambres de ce qui était la plus grande
cité universitaire d'Europe. Détruire des logements étudiants est un luxe qu'on ne peut pas
se permettre. L'UNEF dénonce de plus le silence du gouvernement et l'appelle à mettre fin
à ces destructions.
L'UNEF rappelle notamment à Cécile Duflot qu'elle s'était elle même engagée en 2009,
comme candidates aux élections régionales d'Ile de France, à maintenir 1500 chambres
étudiantes à Antony.
13. 13
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
LE RECOURS AUX
SOLIDARITÉS FAMILIALES
DE PLUS EN PLUS
DIFFICILE
Une année universitaire représente le tiers du budget total d’une famille au sa-
laire médian.
Le coût des études pour un étudiant ayant quitté le foyer familial (c’est le cas de plus de 60% des étu-
diants) varie entre 1 050 et 1550 euros par mois selon sa situation, soit entre 10 500 et 15 500 euros
par an.
Source : Salaire médian fourni par l’insee
Pour illustrer ce que représente cette somme, il suffit de prendre un exemple : celui d’une famille
dont les deux parents touchent le salaire médian. Les critères de bourse, même après la réforme ne
permettent pas à leur enfant de bénéficier d’une aide mensuelle.
Part du coût des études dans le budget annuel d’un foyer
Coût des études pour un foyer
14. 14
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
LE RECOURS AUX SOLIDARITÉS FAMILIALES DE
PLUS EN PLUS DIFFICILE
Le salariat, première source de financement des études
Parts des ressources pour les étudiants boursiers
(avant la réforme)
Pour un étudiant non boursier, le salariat représente plus de la moitié de ses res-
sources. Les seules aides auxquelles un étudiant non boursier peut avoir droit sont
les aides au logement, qui n’ont pas été revalorisées depuis 20 ans.
Part des ressources pour les étudiants
non boursiers
Source : Enquête repères de l’O.V.E 2011
Source : Enquête repères de l’O.V.E 2011
Pour un étudiant boursier, la solidarité familiale ne couvre que 25 % des dépenses
contre 34 % pour les revenues du salariat
15. 15
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
LE RECOURS AUX SOLIDARITÉS FAMILIALES DE
PLUS EN PLUS DIFFICILE
Le salariat : passage quasi obligé pour les étudiants de milieu modeste.
Aucune famille n'est en mesure de consacrer le tiers de son budget total aux études de son enfant. Il
faut donc que les étudiants trouvent d'autres sources de financement pour payer leur études, la pre-
mière d'entre elle étant le salariat. On recense ainsi plus d'1 millions d'étudiants qui cumulent sala-
riat et étude au cours d'une année universitaire. Le salariat reste pourtant l'un des premiers facteurs
d'échec à l'université.
Des aides à l'autonomie qui doivent monter en puissance.
Pour répondre à la situation de ces étudiants, le gouvernement a crée cette année 7 000 aides à l'au-
tonomie d'un montant variant de 450 à 550 euros et délivrées sur critères propres à l'étudiant, et non
plus sur des critères parentaux. Cependant, ce chiffre reste très insuffisant pour endiguer durablement
la précarité étudiante.
L'UNEF revendique la montée en puissance pluri annuelle de ces aides pour atteindre le chiffre de 300
000 étudiants bénéficiaires à la fin du quinquennat.
16. 16
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
LES DÉPENSES DE SANTÉ :
PREMIER RENONCEMENT
DES ÉTUDIANTS
Sans protection sociale, sans ressources, les étudiants doivent souvent trouver au jour le jour com-
ment financer leur année universitaire. Cela se traduit par une tendance accrue au salariat, mais
aussi par une obligation d'arbitrer entre plusieurs dépenses faute de moyens suffisants.
Premier renoncement des étudiants : les dépense de santé. En effet, l'année dernière, près de 30%
des étudiants déclaraient avoir renoncé à des soins médicaux pour des raisons financières (source
enquête EPSE 2012). De plus, 19% des étudiants n'ont pas de complémentaire santé et voient ainsi
le coût de leur panier de soin s'allourdir.
Source : Les comptes de la Santé 2011
Répartition des dépenses de santé
Le reste à charge santé ( ce que l’étudiant paye de sa poche) est à 9,6% pour un étudiant possédant
une complémentaire santé. Pour les étudiants n’en possédant pas, le reste à charge santé repré-
sente 23% du coût de la dépense. Les étudiants privés de complémentaires sont les premiers à
renoncer à des soints médicaux.
17. 17
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
LES REVENDICATIONS DE
L’UNEF
La réforme des bourses annoncée cet été permet l’amélioration des conditions de
vie de certains étudiants parmi les plus précaires. Cependant, pour la grande majo-
rité des étudiants, la situation continue de se dégrader. L’autonomie est devenue
inaccessible pour une grande partie d’entre eux.
L’UNEF appelle le gouvernement à renforcer son action auprès de ces publics en
faisant de l’autonomie et du logement sa priorité.
Aides sociales
• la création de 300 000 aides à l’auto-
nomie d’ici 2017. Ces aides doivent per-
mettre aux étudiants indépendants d’être
protéger quelque soit leur situation fami-
liale.
Logement :
Il est possible d’agir pour faciliter l’accès
des étudiants à un logement. Cela né-
céssite :
• L’exonération de la taxe d’habitation
pour les étudiants.
• L’encadrement du coût des loyers.
• La revalorisation de 20% des APL, qui
n’ont pas été augmentés depuis 1993.
• La Construction de 40 000 logements
CROUS sur quatre ans, à raison de 10
000 logements par an.
• La mise en place d’un système de cau-
tionnement solidaire universel.
Dépenses obligatoires
Le gouvernement doit mettre fin à plus
de 10 ans d’augmentation continue des
frais obligatoires (+ 35 % d’augmenta-
tion). L’UNEF exige :
• Le gel des frais d’inscription pour toute
la durée du quinquennat.
•Le gel du prix du repas au restaurant
universitaire
Santé
• La mise en place d’un chèque santé na-
tional, pour permettre aux étudiants de
souscrire à une complémentaire santé.
18. 18
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
MÉTHODE ET SOURCES
Dépenses de transport en région
Depenses de transport en province
Les dépenses de logement sont estimées pour un loyer moyen de 334 euros par mois en pro-
vince et 657,8 euros par mois à Paris. L’évolution du loyer à Paris se base sur le rapport l’indice des
loyers à la relocation fourni par l’INSEE suite à l’entrée en vigueur du dispositif Duflot. En province,
l’évolution des loyers se base sur l’indice de référence des loyers pour les villes concernées par le
dispositif Duflot. Une pondération est effectuée entre les villes en prenant l’évolution constatée
dans le rapport de l’OLAP.
Le coût des repas universitaires est calculé sur 160 repas annuels. Le prix du ticket restaurant uni-
versitaire est communiqué par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (3.15
euros, +1,6% par rapport à 2012).
Les dépenses de transport en région parisienne est basée sur la hausse du prix de la carte Imagin’R
(3 zones). Les dépenses en province correspondent au prix moyen d’une carte d’abonnement
annuelle.
Évolution du coût de la carte imagin’R sur 5 ans
19. 19
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
MÉTHODE ET SOURCES
Le montant des bourses sur critères
sociaux est fourni par le CNOUS. Nous
nous basons sur une bourse échelon
6. Il s’agit de la bourse échelon
maximal, dans lequel la concentration
du nombre de boursiers est la plus
importante.
Le barème des bourses est au journal
officiel. Les effectifs de boursiers sont
communiqués chaque année par le
CNOUS.
Lesfraisobligatoires(fraisd’inscription,
de médecine préventive et de sécurité
sociale étudiante) sont fournis par le
MESR.
Le montant des aides aux logements
est fourni par la CAF.
Les autres augmentations hors
frais obligatoires et loyers sont
calculées selon l’indice des prix à la
consommation de l’INSEE pour chaque
poste de dépense.
Les frais de mutuelle sont calqués sur
ceux d’une formule « tous soin » de
la LMDE, mutuelle étudiante la plus
utilisée par les étudiants.
L’enquête 2011 sur la vie étudiante de
l’Observatoire de laVie étudiante (OVE)
nousdonnelesélémentsderépartition
des ressources d’un étudiant (aides
familiales, aides sociales, ressources
salariales). Dans la même enquête
nous pouvons trouver les chiffres
relatifs au nombre d’étudiants salariés.
Le salaire médian 2012 nous est fourni
par l’INSEE.
Calcul de l’augmentation du coût de la
vie étudiante
Frais d’inscription
Cotisation à la sécurité sociale
Mutuelle étudiante
Reste à charge santé (dépenses de
santé non remboursées)
Médecine préventive
Restauration universitaire
Alimentation (autre repas au RU)
Logement
EDF
Transports
Assurance logement
Produits d’entretien
Equipement informatique
Vêtements
Livres
Téléphone
Loisirs
Internet
20. 20
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
MÉTHODE ET SOURCES
Définir les profils étudiants dont le pouvoir
d’achat n’est pas le même
Niveau de ressources :
Boursiers / Non boursiers
Niveau de dépenses :
Boursiers / non boursier : exonérés de frais obligatoires
Cohabitant / Décohabitants
Paris / province
Licence / Master
Définition de profils étudiants :
Nous définissons 4 profils :
- Etudiant non boursier en Master à Paris : dépenses les plus élevées /
absence de ressources
- Etudiant boursier logé en cité-U CROUS : dépenses les moins élevées /
ressources
- Etudiant boursier en province : situation intermédiaire dépenses faibles /
ressources
Etudiant non boursier en Master qui habite chez ses parents : situation
intermédiaire : peu de dépenses / absence de ressource
• Calculer évolutiondesdépensesentrenet n-1pourchaqueprofilétudiant
• Calcul du coût de la vie moyen pondéré et calcul de l’évolution moyenne
du coût de la vie
Ce qui nous permet de caculer:
• L’évolution des dépenses entre n et n-1 pour chaque profil étudiant
• Le coût de la vie moyen pondéré et calcul de l’évolution moyenne du
coût de la vie
21. 21
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
MÉTHODE ET SOURCES
Détail du panier social étudiant
22. 22
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
MÉTHODE ET SOURCES
ANNEXE 1 - Détail du panier de biens type d’un étudiant
23. 23
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
MÉTHODE ET SOURCES
ANNEXE 2 - Evolution des dépenses liées au logement
ANNEXE 3
Source : INSEE
Source : Conseil Régional d’Ile de France
24. 24
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
MÉTHODE ET SOURCES
ANNEXE 4
25. 25
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
MÉTHODE ET SOURCES
ANNEXE 5 -
Part de l’aide familiale dans le budget d’un étudiant
Part des aides sociales ( bourses, aides au logement) dans le
budget d’un étudiant
Part du revenu du salariat dans le budget d’un étudiant
26. 26
ENQUÊTE SUR LE COÛT DE LA VIE ÉTUDIANTE
RENTRÉE 2013
QU’EST-CE QUE
L’UNEF ?
L’Union Nationales des Etudiants de
France est la première organisation
de jeunesse de France. Seul syndicat
présent dans tous les établissements
d’enseignement supérieur, l’UNEF est
un acteur incontournable dans le pay-
sage universitaire. Indépendante des
partis politiques comme des gouver-
nements, l’UNEF intervient pour infor-
mer, défendre et représenter les étu-
diants.
L’UNEF : Le syndicat
étudiant
Présentesurl’ensembledesUniversités
de France, l’UNEF (Union Nationale des
Étudiants de France) est la première
organisation syndicale étudiante. In-
dépendante des partis politique, elle
fonde son engagement autour de la
défense des intérêts matériels et mo-
raux des étudiants.
Pour l’égalité, contre les
discriminations !
L’UNEF intervient pour défendre l’éga-
lité de tous face au savoir aussi bien en
terme d’accès qu’en terme de réussite
concrète de chacun et chacune. Pour
cela, nous défendons l’idée d’une uni-
versité démocratisée, gratuite, laïque
et métissée dans le cadre d’un véri-
table service public de l’enseignement
supérieur.
S’informer
Connaître ses droits, c’est pouvoir les
défendre. C’est pourquoi l’UNEF orga-
nise pour ses adhérents des réunions
d’information sur le fonctionnement
de l’université, les modalités d’exa-
mens et de passage dans l’année su-
périeure... ceci dès la rentrée et tout
au long de l’année. En plus, chaque
adhérent reçoit le mensuel Étudiants
de France, qui rassemble toute l’actua-
lité universitaire, les réformes en cours,
les droits nouveaux, les mobilisations...
Défendre nos droits
Seul syndicat étudiant, l’UNEF défend
les droits des étudiants au quotidien.
Obtention d’une bourse, d’un loge-
ment au CROUS, règlement d’un pro-
blème d’examen..., l’action collective
nous permet de faire respecter nos
droits et d’en gagner de nouveaux.
La solidarité à l’université
L’UNEF, par le biais de ses coopératives
est présente pour organiser de façon
concrète la solidarité à l’Université
(bourse aux livres, photocopies, carte
de réduction et de service ISIC...) mais
aussi pour animer la vie des campus en
organisant des conférences, des initia-
tives culturelles...
S’engager sur des questions
de société
En tant qu’étudiants, nous voulons in-
tervenir sur des sujets de société : lutte
contre l’extrême droite, lutte pour les
droits des femmes, contre la mondiali-
sation libérale...