Bulletin d'informations dénommé Echo des bibliothèque N°76

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ECHOS DES
BIBLIOTHEQUES
Echos spécial N° 76
Amis des Bibliothèques
de Villages Africains
www.favl.org
Contacts : 09 BP 938
Ouagadougou 09
Tél : (+226) 50 36 13 41
www.favl.org
Dounko Sanou
Représentant National
FAVL
sanoudoun-
ko@gmail.com
(+226) 76 67 87 51
71 63 61 54
Ce bulletin est la lettre
d’information de Amis
des Bibliothèques de Vil-
lages Africains. Il permet
aux lecteurs des biblio-
thèques, aux communau-
tés, aux maires et con-
seillers municipaux de
s’informer des activités
des différentes biblio-
thèques au Burkina Faso.
Notons que ces biblio-
thèques visent à promou-
voir la lecture
publique en zones ru-
rales, améliorer le rende-
ment scolaire des élèves,
permettre aux commu-
nautés et aux jeunes de
s’instruire à travers le livre.
Nos remerciements vont
à l’endroit de tous les
partenaires, les maires
des collectivités locales,
les enseignants, les lec-
teurs et toute la commu-
nauté qui soutiennent
chaque jour la bonne
marche de ces biblio-
thèques.
Vos suggestions seront la
bienvenue pour l’amélio-
ration de nos services.
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La lecture pour améliorer la condition de vie
Philani Dladla, puisque c’est de lui qu’il s’agit, auteur de 'The Pavement Bookworm', a reçu son
premier livre à l'âge de 11 ans pour son anniversaire. Le cadeau, son tout premier cadeau d'anniver-
saire, est venu de Joseph Castyline, un homme âgé pour qui sa mère travaillait en tant que soignant
dans sa ville natale de Port Shepstone, KwaZulu-Natal. Après la perte de son emploi et de son lo-
gement, il est devenu un SDF et est sombré bien bas. Mais dans le chaos de la rue et des drogues
dures, il est parvenu à remonter la pente. De quelle manière ? En devenant un « Pavement
Bookworm » c’est-à-dire un « rat de bibliothèque du Trottoir ». Il devait mendier pour survivre.
Cependant, il s’est démarqué des autres mendiants. Il récupérait gratuitement des livres, les lisait,
faisait une critique à haute voix aux passants, puis proposait un prix de vente. Plus le livre était
selon lui excellent, plus le prix était élevé. Et cela a fonctionné. Les passants étaient nombreux à
s’arrêter pour l’écouter et ils repartaient avec les livres conseillés par cet incroyable « rat de biblio-
thèque du Trottoir ». Il est devenu célèbre puisque des personnes venaient spécialement écouter ses
recommandations littéraires. La lecture l’a sauvé, l’a changé, l’a bonifié. Et il a voulu que la lec-
ture aide d’autres personnes. Alors, il a créé un club littéraire pour les enfants défavorisés. Il leur
prêtait des livres à condition qu’ils reviennent lui expliquer ce qu’ils avaient appris du livre en
question. Il était convaincu que la lecture pouvait éloigner les jeunes de la rue et des drogues dures.
La situation de Philani Dladla s’est améliorée. Il lit encore et toujours, et il continue de répandre
les bienfaits de la lecture autour de lui.
Kero, l’enfant handicape
Ce livre de Fankani Ina Robert présente un personnage
impoli et irrespectueux. Celui-ci défit parents, éducateurs
et camarades tomba un jour d’un arbre et eut une jambe
fracturée. Cette blessure physique du personnage enseigne
la valeur du respect dans la vie. La valeur de la considéra-
tion mutuelle y est véhiculée car Kéro lui-même suite à ce
handicap devint poli, respectueux et sage. Dans ce livre,
on décèle l’importance des conseils des adultes à l’égard
des jeunes. On remarque également la nécessité que les
jeunes écoutent de temps en temps les adultes. De toute
évidence, Kéro est victime de sa propre conduite. Ce qui
signifie que le prix de l’impolitesse c’est l’échec. Nul ne
voudra collaborer avec une personne impolie, de surcroit
un jeune. Comment peut-on apprendre à grandir dans l’ar-
rogance ?
Edition spéciale ! Appréciations de livres du stagiaire de
FAVL-BF Ouédraogo François
Chers collègues bibliothécaires et lecteurs, cette édition spéciale d’écho
fait cas des appréciations sur quelques livres CMH, des livres d’auteurs
burkinabé et africains. Elle est faite suite aux résumés des livres concer-
nés. Des messages y sont véhiculés. Ce travail regorge de multiples avan-
tages. On peut vite avoir des idées sur le contenu de ces œuvres à travers
les résumés. Il faut retenir que les interprétations et commentaires relatifs
à ces écrits sont un ensemble de leçons de vie, d’encouragement et d’inci-
tation au travail bien accompli. Au -delà de l’aspect littéraire, le stagiaire
nous décrypte des moyens pour faire usage de notre savoir- être et savoir-
faire dans notre quête quotidienne du bonheur.

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Echos des Bibliothèques Amis des Bibliothèques de Villages Africains
Les amis inséparables
Yaro et Biri étaient des jeunes lycéens. Ils sont du village de
Kayira. L’un était d’une famille riche, et l’autre d’une famille
pauvre. Yaro l’enfant de la famille aisée était impoli. Il n’avait
aucune considération pour personne. Ni pour les personnes âgées,
ni pour les jeunes de sa génération y compris son ami Biri. Par
contre, Biri issu de la famille modeste était un jeune très respec-
tueux. Peut-on dès lors affirmer avec Marx « qu’ils sont ce que
leurs conditions matérielles les font être » ? Autrement dit, l’opu-
lence est-elle une source d’arrogance et la pauvreté celle de la sou-
mission ? La réponse serait non, puisque des nantis gentils et des
pauvres impolis ils en existent partout. Toujours est-il que l’argent
ne résout pas tous les problèmes. Yaro l’aurait compris puisque du
fait de son mauvais comportement il échoua à ses examens sco-
laires. La consommation de l’alcool et la fréquentation des en-
droits indécents ont
résulté l’échec du
jeune nanti. Biri,
dans une conduite
exemplaire a réussi
dans la vie. Il ne lais-
sa pas son ami de
l’enfance tombé. Par
des conseils et des
soins, il réussit à re-
cadrer Yaro qui finit
par prendre cons-
cience de l’impor-
tance des valeurs
essentielles telles que
l’amitié, la solidarité
et l’humanisme.
La Foire Internationale du
Livre de Ouagadougou
(FILO) édition 2021
Dans sa mis-
sion de pro-
motion des
bibliothèques
et de la lecture
au Burkina
Faso, Friends
of African
Villages Li-
brairies FAVL
accompagne
des enfants
dans l’écriture
et l’édition
des livres.
Cette noble
initiative
constitue non
seulement de
faire de la lecture un moyen d’éveil intellectuel chez
l’enfant, mais aussi une promotion des talents lo-
caux. Cela contribue à faire du livre, un outil
d’orientation vers le développement. Pour mieux
impacter avec cette initiative, plus de 50 titres sont
édités en 2021.Cela s’est réalisé grâce au travail
acharné du stagiaire François Ouédraogo en appui
avec le coordonnateur national de FAVL, Sanou
Dounko.Quelques livres CMH ont été exposés lors
de la FILO.FAVL a une fois de plus pris part dans
le but d’atteindre ses objectifs.
Le rêve de Samou
Les jeunes doivent rêver.
C’est ce soutient ce livre de
Koura Hazou Juliette. Ce
jeune Samou qui devait subir
des initiations coutumières a
exprimé son envie d’aller à
l’école. Orphelin de mère, il
vécut avec son père et sa ma-
râtre. Son père respecta le
choix de Samou. Il inscrivit
celui-ci à l’école et Samou
devint le plus brillant élève de
ce lycée. Il obtint ses diplômes
et devint un grand ingénieur.
Il faut accompagner les jeunes
à pouvoir réaliser leurs rêves
pour le progrès de nos socié-
tés.
« Toi et moi savions l’énigme de la foret »
Lisez ce recueil, vous m’en direz plus.

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Echos des Bibliothèques Amis des Bibliothèques de Villages Africains
Le parcours d’un combattant
Ce livre de Zounogo Léandre Ouédraogo nous relate l’histoire
d’un jeune confronté à des défis énormes. Ces défis sont tant
scolaires, académiques que sociaux. Mamadou puisque c’est de
lui qu’il s’agit, un jeune Yarga a traversé des situations com-
plexes et des moments durs dans son existence. Malgré ces con-
ditions dures, le jeune Yarga ne se décourage point. Au contraire,
l’ensemble de ces défis constituaient pour lui une force pour les
relever. Profondément convaincu quant à la réussite qui lui est
réservée, celui-ci agit en
combattant. D’où certaine-
ment le titre de cette
œuvre. Son parcours est un
exemple pour bien des
jeunes en quête d’un avenir
meilleur. Nous pouvons
rencontrer des obstacles
sur le chemin de notre
quête du bonheur. Mais
ceux-ci quel qu’en soient
leurs degré ne doivent en
aucun cas avoir raison sur
nous. Le courage et la per-
sévérance sont des outils
pour tout jeune ambitieux
pour parvenir au succès
comme ce fut le cas de ce
jeune combattant.
Gérard, l’élève consciencieux
Ce livre est d’un Groupe de filles montre un personnage qui dès
l’enfance prend conscience des différents défis dans l’existence
et se conduit en conséquence. Cela se remarque par le fait que
l’infatigable Gérard combine les tâches. Celui-ci garde les trou-
peaux pendant les vacances, aide ses parents à travailler dans leur
jardin et trouve du temps pour fréquenter la bibliothèque du vil-
lage. Il sait que les efforts fournis produiront certainement des
résultats positifs. Tout jeune, élève ou étudiant doit suivre
l’exemple du Gérard. Un élève consciencieux serait sans doute
studieux, poli, et travailleur. La satisfaction sera en trois dimen-
sions. Le sujet lui-même se fera récompensé par son bon
exemple. Il en sera pareil pour ses éducateurs à l’école car Gé-
rard peut être un modèle et
une référence pour certains de
ses camarades .Cela peut con-
tribuer à l’augmentation des
taux du succès dans les
écoles. Le tout revient aux
parents qui seront contents de
leur fils. Car non seulement
l’élève consciencieux travail à
l’école, mais également il aide
ses parents de temps en temps
à la maison. On peut affirmer
qu’un élève consciencieux
d’aujourd’hui sera un bon
citoyen.
Bitirga
L’univers de Bitirga, personnage central de ce ro-
man est fait de scènes à la fois ordinaires et osées.
Le lecteur qui s’y engage cèdera difficilement à
toute distraction extérieure. Le titre « Bitirga » en
langue moré signifie : jeune bien éduqué, honnête,
travailleur, courageux et digne. Naître dans une fa-
mille pauvre et avoir la chance d’aller à l’école mo-
derne est une grâce. Malgré ses qualités humaines
d’honnête, de sincérité de courage et d’ardeur, ce
fils du paysan va
quitter l’école
comme tout était
contre lui. Le
récit pourtant se
termine en beau-
té car en dépit
de ces incerti-
tudes du lende-
main, l’avenir
s’annonce beau
et radieux pour
le jeune couple
qu’il a fondé.
Inis et l’argent facile
Ce livre de koura K Sylvie relate le cas d’Inis. Une
fille belle, gentille et travailleuse. Mais elle fut reti-
rée de l’école par sa famille du fait de manque de
moyens pour payer ses frais de scolarité en raison
du nombre élevé de leurs enfants. Celle-ci devint
une vendeuse de légumes pour contribuer aux dé-
penses familiales. Mais l’envie du gain a malheu-
reusement conduit Inis à désobéir à ses parents. Elle
voulait à tout prix réussir sans penser aux éventuels
effets. Ainsi, elle épousa un richard qui faisait des
pratiques mystiques pour être riche. La surprise
d’Inis fut étonnante lorsqu’elle se rendit compte que
son homme se transforme en boa lorsqu’il veut di-
ner à la maison. Voilà les conséquences lourdes du
gain facile. Les remords la rongeaient énormément.
Elle n’avait plus d’appé-
tit et commençait à mai-
grir. Elle n’avait surtout
pas le droit de raconter à
qui que ce soit de ce
qu’elle était victime. Ce
livre nous livre un ensei-
gnement sur la prudence
à observer dans nos ini-
tiatives à la recherche de
l’argent et du matériel.

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Echos des Bibliothèques Amis des Bibliothèques de Villages Africains
Folie de jeunesse
Koura Karafahanou Sylvie
évoques les conséquences
néfastes d’une relation amou-
reuse précoce entre Nelson et
Cynthia deux jeunes lycéens
tombés amoureux lors d’une
fête de leur école. Elle veut à
travers ce livre sensibiliser,
orienter et prodiguer des con-
seils aux jeunes scolaires sur
l’imprudence et le mauvais
comportement liés à l’expé-
rience sexuelle en milieu sco-
laire. La leçon à tirer dans ce
livre est qu’un désordre com-
portemental peut conduire à
une destruction de vie et de
destin des jeunes. D’où la
nécessité de sensibiliser ceux-
ci pour une prise de cons-
cience et de responsabilité.
Citation du mois : (Jimmy Yuth )
« La vie est la meilleure des écoles et les leçons qu’elle donne ne sont jamais le fruit du hasard ».
La femme de mon père
n’est pas ma mère
Dans cette œuvre sont contenus 6 scènes
de théâtre. Charlotte, par manipulation a
réussi à faire congédier sa coépouse Ali-
mata. Elle espérait désormais vivre en
harmonie avec son mari Oumarou. Mais
au fil des jours, elle se rend compte qu’il y
a toujours un obstacle qui empêche l’épa-
nouissement de la vie du couple. L’auteur
entreprend avec optimisme de corriger une
des tares des sociétés africaines : la poly-
gamie.
Les frasques d’Ebinto
« Vois-tu, il est des personnes que le mépris d’aimer blesse profondé-
ment et peut conduire au suicide. Je crois que je suis de celles-ci ». Tels
sont les propos de Monique à l’endroit d’Ebinto. Les deux des trois
personnages principaux de ce roman de A. Koné. En effet, Ebinto est
pris dans une situation difficile en matière de sentiments. Que se passe-t
-il exactement avec le jeune lycéen? Ebinto est très amoureux de Mu-
rielle, une fille d’une famille aisée. Cependant, la réciprocité n’est pas
la règle. En même temps, Monique était follement amoureuse d’Ebinto,
mais il ne l’aimait point. Le destin recommanderait-il l’observation de
la règle selon laquelle « Aimes celui qui t’aime et non celui qui te
plait »? En tout Ebinto a préféré aimé celle qui la plait. « Il en est
d’autres que le mépris de l’être aimé révolte avec une violence terrible
et peut conduire au crime. J’aurais voulu être de celles-là. J’aurais vou-
lu faire des folies pour que tu com-
prennes la violence de ma passion ».
Sur ces mots, l’on comprend que
l’amour peut faire mal. On com-
prend qu’on peut aimer sans être
aimer. Et surtout, lorsqu’on n’est pas
aimé, il peut y naître des sentiments
de rejet. L’envie de réagir comme
Monique pourrait jaillir. De ce fait,
doit-on confirmer avec Louis Ara-
gon « qu’il n’y a pas d’amour heu-
reux »? En tout cas rien n'est jamais
acquis à l’homme. Ni sa force ni sa
faiblesse ni son cœur. Et quand il
croit ouvrir ses bras son ombre est
celle d’une croix .Et quand il croit
serrer son bonheur il le broie. Ce que
l’humanité doit comprendre.
Ma vie sans mon avis
Ce livre est du même auteur. Il dé-
nonce certaines mauvaises pratiques
sociales et leurs effets nocifs. Parmi
ces fléaux figurent l’excision, le ma-
riage forcé etc. Comme le titre le dit,
beaucoup de jeunes surtout en Afrique
subissent au dépens de leurs liberté et
consentement certaines violences.
C’est ce que ce livre dénonce dans son
contenu .Ici il y a un appel fait à l’en-
droit des
autorités
coutumières
et adminis-
tratives à
une trêve de
ces faits
néfastes à
l’égard des
jeunes.