Mairies communes du Pays de Fouesnant -php a-hujem
La Guerre au Pays de Fouesnant - emcg4
1. BENODET
LES BATTERIES COTIERES DE BENODET
Comme d'autres endroits de la côte bretonne, l'estuaire de l'Odet était protégé sous
l'ancien régime par des batteries côtières qui avaient pour objectif de repousser toute
attaque".ennemie, anglaise en particulier.
Dès 1722, on relève dans la revue des milices et garde côtes, que le port et le fort de
Bénodet étaient placés sous le commandement de Kersalaün Euzeno, seigneur du Cosquer en
Combrit, qui avait sous ses ordres un capitaine du nom de Penesquin, et 20 fusiliers, 31
picquiers, 25 jeunes gens.
Le service de garde était à la charge des paroisses voisines de Perguet, Gouesnac'h,
Clohars, Pleuven, Locmaria et le Petit-Ergué.
Logement du gardien
Corps de
garde
Guérite
Magasin à poudre
« La batterie de Bénodet est établie au fond de la baie sur la rive à l'est, à l'entrée de la
rivière, et son feu direct se répand sur toute la baie et sur une plage de sable qui joint la
batterie à l'est et qui serait assez propre à exécuter une descente."
Un rapport fait le 19 février 1793 an II de la République en parle en ces termes :
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2. " La batterie est armée de 2 pièces de 8 avec affûts de côtes, 50 boulets; elle est de forme
circulaire, fermée à la gorge par un mur très peu élevé et qui ne peut servir à sa défense. Cette
batterie renferme un corps de garde couvert en ardoises. La poudrerie est éloignée de quelques
pas du corps de garde. Elle est en très bon état. "
Corps de garde
En
1788,
on
peut
remarquer que, si les canons sont
dans le corps de garde, les affûts
eux sont placés à l'abri à l'intérieur l'église Saint Thomas ( au port ).
Sous le second empire, il fut décidé de renforcer la protection de la rivière de Quimper, et on
peut lire dans les registres de délibérations du Conseil Municipal de Perguet, qu'un décret
impérial du 27 mars 1861 a déclaré d'utilité publique l'acquisition de parcelles de terrain
nécessaires à l'établissement de la nouvelle batterie de Bénodet. Celle-ci fut construite en
1862 sur un terrain appartenant à Achille de Kernaflen de Kergos.
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3. Le fort et Le quartier du meneyer vers 1910
Ce fort, protégé par une imposante levée de terre artificielle n'a jamais eu de valeur militaire.
En 1962, le maire de Bénodet, Mr Faou, avait entrepris auprès des services de la marine,
propriétaires du fort et du terrain, des démarches pour l'acquisition de ce bien. Mais, à la
grande déception du Conseil municipal de l'époque, c'est le Yacht Club de l'Odet qui obtint
l'occupation du site et du bâtiment.
Le fort du groasguen
En 1747, on peut lire un rapport indiquant que le lieu le plus propice à l'installation d'une
nouvelle batterie serait sur Saint Gilles, pointe de l'est de la baie de Bénodet, opposée à la
batterie de Combrit ; mais plusieurs roches sous l'eau, au sud et à l'est de l'entrée, défendent
suffisamment cette partie, conjointement avec le feu de Combrit.
Au début de la période révolutionnaire (1792), craignant un coup de force de la flotte
anglaise, on installa un poste d'observation à la pointe du groasguen.
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4. En 1803, sur cette même pointe, le premier consul, Bonaparte, ordonna la construction d'une
batterie. On sait qu'il avait toute formé le projet d’envahir l'Angleterre, et que pour transporter
les troupes, il avait prévu la construction en différents points de la côte d’une grande quantité
de bateaux. Pour concentrer toute cette flottille à Boulogne il fallait le protéger des escadres
anglaises et c’est la raison pour laquelle Bonaparte, par arrêté du 28 mars, créa toute une série
de batteries s’échelonnant sur le littoral.
Il s'agit d'une batterie semi-circulaire dont les épaulements sont en terre et gazon.
L'armement y est de 2 canons de 18 sur affûts de côte et les bâtiments sont constitués d’un
corps de garde couvert en ardoises, d’une poudrière et d’une guérite en pierre.
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5. En 1848, les bâtiments de la batterie sont en ruines. Elle fut vendue en 1895 à un
certain Henri Le Pape, négociant à Ploemeur (Morbihan) pour la somme de 20 francs.
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