1. Le Louvre : Les grands chefs-d’œuvre / A la recherche du Beau idéal
Etape 1 : Direction Sully. Après le contrôle, allez tout droit vers les fossés du Louvre médiéval. Avant d'y pénétrer, vous trouverez sur votre
gauche deux maquettes. L'une d'elles, en bas, vous permet de vous situer, celle du dessus montre le Louvre sous le règne de Charles V au
XIVe siècle.
Vestiges des fossés du Louvre de Philippe Auguste et de Charles V
Vers 1200, craignant une invasion anglaise venue de Normandie, le roi de France
Philippe Auguste construit une forteresse qui garde l'entrée ouest de la ville. Sous
François Ier, à la Renaissance, le donjon est rasé au niveau du sol et les fossés
sont ainsi comblés de terre. Puis les derniers vestiges disparaîtront sous le règne de
Louis XIV au XVIIe siècle.
Etape 2 : Le Grand Sphinx de Tanis en granite accueille les visiteurs du département des antiquités égyptiennes. Prenez l’escalier sur votre
droite et traversez la salle des antiquités grecques et romaines. A mi-chemin se trouve la Vénus de Milo.
La Venus de Milo
Retrouvée en 1820 sur l’île de Melos. La nudité de son buste permit de reconnaître Aphrodite,
? la Vénus des Romains, déesse de l'amour et de la beauté, née de la mer. Elle est datée aux
alentours de 100 av. J.-C.
Hors du temps et des émotions, son visage est composé par un jeu de proportions : il mesure
trois fois la hauteur du nez qui prolonge le front en ce " profil grec " que, bien sûr, les Grecs n'avaient
pas réellement ! C'est la beauté des dieux, celle des Idées de Platon, que l'on cherche à figurer et non
pas la réalité du monde.
Etape 3 : Continuez jusqu’au fond de la salle où quelques marches mènent au grand escalier de la Victoire de Samothrace.
La Victoire de Samothrace
? Cette statue grecque, sans doute détruite par un tremblement de terre, fut retrouvée en
d'innombrables morceaux en 1863 dans l'île de Samothrace, au nord-est de la mer Égée.
Elle était sur un bateau en haut d’une colline et était ainsi visible de loin par les navires
s'approchant de l'île. Des chercheurs pensent qu’elle a été offerte par des Rhodiens pour
remercier les dieux après une victoire navale, vers 190 av. J.-C.
Etape 4 : Tournez le dos à la Victoire, descendez 12 marches puis remontez sur la gauche ou la droite vers la grande salle aux murs
rouges. Sur votre gauche, le Serment des Horaces.
Le serment des Horaces – Jacques Louis DAVID (1784)
? Les révolutionnaires, prônant le sacrifice à la patrie, ont recherché des épisodes marquants
de l’histoire romaine pouvant servir leur idéologie.
Ici, les 3 frères Horaces jurent devant leur père fidélité à Rome avant de partir combattre les
Curiaces de la cité d’Albe. Un seul en reviendra vivant et tuera sa sœur Camille pour lui avoir reproché
le meurtre de son fiancé, un Curiace !
Etape 5 : Sur le mur opposé se trouve le Sacre de Napoléon.
Le Sacre de Napoléon - Jacques Louis DAVID (1806)
? Cette oeuvre fut commandée par Napoléon Ier pour immortaliser son couronnement le 2
décembre 1804 à Notre-Dame de Paris. Comme toute oeuvre de propagande politique, on y
remarque certains arrangements avec la vérité : On peut voir la mère de l'empereur, au
centre sur un trône, pourtant absente ce jour-là car fâchée avec son fils ; Napoléon est plus grand et
plus mince qu’en réalité et Joséphine a été rajeunie.
2. Etape 6 : Avancez vers le fond de la salle. Passez le salon Denon puis entrez dans la salle sur votre gauche. Devant vous se trouve le plus
grand tableau du Louvre, Les Noces de Cana de Véronèse. Retournez-vous …
La Monna Lisa (Joconde) – Léonard de Vinci (1503-1506)
? Acquise par François Ier en 1518, c’est surtout au XXe siècle que La Joconde acquiert sa
notoriété, notamment suite à son vol en 1911. Le sourire et le regard sont deux éléments
énigmatiques qui ont contribué au développement du mythe. Il s’agit d’un portrait idéal, reflet
des recherches platoniciennes du temps qui voient dans la beauté du corps celle de l'âme.
Le peintre utilise des couches de couleur très diluées, presque transparentes pour modeler les formes et
joue avec l'ombre et la lumière en estompant les contours. Il s'agit probablement du portrait de Monna
Lisa Gherardini del Giocondo, mais certains pensent que ce serait un autoportrait travesti !
Etape 7 : Revenez dans le salon Denon puis entrez dans la salle de gauche consacrée au mouvement romantique (s.77). Sur votre gauche,
un peu plus loin, se trouve Le Radeau de la Méduse.
Le Radeau de la Méduse – Théodore Géricault (1819)
? Ce tableau fait scandale au Salon de 1819, car pour la première fois, un artiste représente
sans commande un événement de l'histoire contemporaine et met en scène des anonymes.
Le sujet est une critique du gouvernement en place : le naufrage, en 1816, de La Méduse est
due à l'incompétence d'un capitaine revenu à son poste par faveur politique. Manquant de
canots de sauvetage, cent quarante-neuf personnes se tassèrent sur un radeau qui dériva pendant
douze jours et seuls quinze survécurent, rescapés des massacres, de la folie et du cannibalisme ! On
distingue, au fond à droite, la minuscule silhouette de L'Argus, qui leur portera secours. Cette toile
évoque la tragédie et tous les états psychologiques : le désespoir de l'homme tenant son fils mort, le
sursaut de l'agonisant se redressant et l'espoir de ceux faisant signe au sauveteur éventuel.
Etape 9 : Sur la droite, toujours sur le même mur, se trouve La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix.
La Liberté guidant le Peuple – Eugène Delacroix (1831)
? En juillet 1830, trois journées d'émeutes révolutionnaires, " les Trois Glorieuses ", chassent
Charles X du trône et y installent Louis-Philippe malgré la vaine tentative du peuple parisien
de rétablir la République, le 28 juillet, jour ici célébré. Coiffée du bonnet phrygien et fusil à la
main, l'allégorie de la République brandit le drapeau tricolore, invitant le peuple à la suivre.
Les différentes classes sociales sont figurées par les costumes des personnages. Le jeune garçon à
droite préfigure le Gavroche de Victor Hugo, conscience politique qui prend son destin en main malgré
son jeune âge. Le peintre fait de la République non pas une image symbolique mais une femme réelle,
sale, déshabillée et même poilue ce qui fit scandale à l’époque !
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Dans cette salle, fais le croquis d’un détail d’une œuvre au choix.