1. Dialogue pour la liberté : Voix
de femmes syriennes en
France
Samedi 22 octobre à Toulouse
2. Invitées :
• Rania Samara, Professeur Emérite de la
littérature arabe Paris III
• Samar Yazbek, Romancière, journaliste
et militante.
• Maram al-Masri, Poétesse syrienne.
3. Présentation de la Littérature syrienne en rébellion par
RANIA SAMARA
• Rania Samara nous a présenté un historique de la
Littérature syrienne de la moitié du XXe siècle jusqu’à
maintenant.
Dans la Littérature arabe, la Littérature syrienne est la
moins traduite vers le français.
• Il existe 4 censures officielles en Syrie : le Ministère de la
Culture, le Ministère de la communication, syndicat des
écrivains et la censure religieuse. L’auteur s’impose
aussi une auto-censure, qui se manifeste par l’utilisation
d’allégories, paraboles, et des courants tels que le
symbolisme, le surréalisme.
4. Nizar Qabbani
• Avant les années 1950, le style poétique était
plutôt anodin, et abordait peu les problèmes,
mais celui-ci changea avec le poète Nizar
Qabbani (1923-1998).
• Ce dernier libéra le langage poétique,
notamment en invoquant la femme et devînt
rapidement le poète le plus populaire du
Monde Arabe. Il écrivit également des
poèmes critiques contre le régime syrien, les
princes du pétrole, etc.
5. Adonis
• Adonis (1930 - ) autre poète syrien, est
très connu, mais surtout pour la dimension
intellectuelle de son écriture, considérée
par certains comme difficilement
accessible.
6. Mohamed El Maghout
• Mohamed El Maghout (1934-2006) appartenait quant à
lui à la poésie libre, très critique et fortement engagée
politiquement.
• D’après Rania Samara se trouve un poète dans l’âme de
chaque syrien.
• En 2000, Bachar el-Assad succède à son père, Hafez,
au poste de Président de la République. De nouveaux
écrivains, dont une majorité de femmes, ont commencé
à écrire des ouvrages touchant à la société. Un nouveau
genre littéraire est né : la Littérature carcérale. Les
prisonniers d’opinion qui sont détenus, torturés, publient
en majorité leurs écrits à l’étranger.
7. Mostafa Khalifa
• L’auteur syrien Mostafa Khalifa,
prisonnier politique en Syrie, écrit « La
Coquille », publié chez Actes Sud. Ce livre
est le journal d’un prisonnier politique
syrien, écrit dans une langue objective. Il
apporte un terrible témoignage sans
équivalent jusqu’à présent, sur la
répression qui s’est abattue sur le pays
durant le long règne du président Assad.
8. Le professeur présente ensuite trois
femmes syriennes qui ont marqué la
Littérature du pays ces dernières années.
9. Rosa Yassin Hassan
• La première, Rosa Yassin Hassan, a publié en 2004 un
ouvrage, « Eben », qui parle d’un coffre de marié qui se
transmet de génération à génération, et parcourt ainsi
tout le 20ème siècle.
• Ce roman reçoit un prix du Ministère de la Culture, mais
est censuré par la suite pour ne pas nommer la ville en
question dans l’ouvrage, et pour les allusions à l’amour.
Elle publia également d’autres ouvrages engagés dans
la critique contre la politique de Assad, notamment
« Négatif » qui traite de l’histoire d’une femme
prisonnière politique en Syrie.
10. Manhal Al-Sarraj
• La deuxième, Manhal Al-Sarraj, originaire
de Hama, femme de courage, secoue les
tabous à travers ses écrits.
11. Samar Yazbek
• La troisième, Samar Yazbek, membre de
la communauté religieuse minoritaire, les
alaouites, critique sa propre société et son
plus grand représentant, Bachar el-Assad.
• Elle est l’auteur de trois romans :
« Argile », « Parfum cannelle » et « Feux
croisés ».
12. « Feux Croisés »
• Ensuite, Soleïma Arabi, Comédienne, lu
un extrait de « Feux Croisés », de Samar
Yazbek, récit des quatre premiers mois de
la Révolution syrienne dont la qualité
littéraire est remarquable et restitue la vie
et l’authenticité d’une actualité poignante,
et ce, sur fond de musique. Public très
ému.
13. Témoignage sur la Révolution
• Samar Yazbek a ensuite pris la parole pour témoigner
de sa vie en Syrie durant les premiers mois de la
Révolution. Elle insiste sur le fait qu’il est très difficile de
parler objectivement de son témoignage de la
Révolution. Pour elle, évoquer un autre sujet que celui-ci
serait une trahison pour son pays.
• La révolte du peuple syrien se fonde sur la soif de liberté
et de démocratie. Avant la Révolution, Samar Yazbek
évoquait déjà le thème de la répression et de
l’autoritarisme dans la société syrienne et celui du statut
de la femme. S’inscrivant dans son travail de journaliste,
elle a tourné plusieurs films documentaires sur la
situation de la femme en Syrie, ou encore sur les prisons
de jeunes.
14. La mobilisation des jeunes
• Les circonstances précédant la Révolution
en Syrie, les soulèvements en Tunisie et
en Egypte l’ont amenés ensuite à écrire
« Feux croisés ».
• Les premiers mobilisés dans la lutte
contre le régime furent les jeunes, selon
Samar, simples et ordinaires, bouleversés
par les tortures et mesures répressives.
15. Témoin d’un mensonge
• Un jour, elle réussit à s’infiltrer dans la banlieue
de Damas, et à assister à une manifestation
pacifique lors de laquelle les protestants
brandissaient des fleurs. Les milices du régime
massacrent les manifestants pacifiques, et le
soir, sur la chaîne nationale, les médias relaient
l’information en parlant de « bandes terroristes »
tuant les manifestants. Choquée, Samar décida
ce soir là de raconter ce qui se passe réellement
en Syrie, la vérité et rien d’autre. Ainsi
commence le récit de « Feux croisés ».
16. L’engagement
• Elle se dédia alors à s’infiltrer comme témoin, enregistrer
tout ce qu’elle pouvait, et publier. Son but était alors de
délier le vrai du faux. Lorsqu’elle-même fut arrêtée, on lui
fi visiter les geôles des tortures pour l’effrayer et la
dissuader de continuer son activité militante.
• Samar Yazbek quitta la Syrie en juillet 2011 en tant que
réfugiée politique, car très inquiétée des menaces du
régime envers sa fille et elle-même. Elle est cependant
retournée deux fois en Syrie depuis son départ.
• En France, elle a créé une association en faveur des
droits des femmes en Syrie, « Souriates ».
17. MARAM AL MASRI
• Ensuite, la poétesse MARAM AL MASRI, auteur
de plusieurs recueils de poésies et d’une
anthologie de femmes poètes du Monde Arabe
prit la parole et récita quelques vers de sa
poésie en arabe extraits de son dernier recueil,
« La robe froissée », lu simultanément en
français par Suleima Arabi.
• Elle est l’auteur de « Les âmes aux pieds nus »,
qui dresse un portrait des femmes victimes de la
violence en France et dans le monde.
18. L’association du printemps
syrien
• Zaki Abdel, président de l’ « association
du printemps syrien » à Toulouse,
présenta brièvement l’association, créée
en mars 2012.
• Site web: http://printemps-syrien.com.
19. Clôture
• Puis le groupe de chant les Chôraleuses,
ont interprété quatre chansons s’inscrivant
dans le thème de la lutte des femmes.
• Et pour finir, dédicace par les auteurs des
ouvrages et pot de l’amitié !