3. Le TRAVAIL en élevage et ses MUTATIONS les
ENJEUX pour l’élevage et les éleveurs
Intervention d’Emmanuel BEGUIN
Institut de l’Elevage
Chef du Service Approche Sociale et Travail en Elevage
A partir d’une communication aux 3R 2018
Gérard Servière, Sophie Chauvat, Nathalie Hostiou, Sylvie Cournut
4. 1- Les moteurs de ces mutations
Les attentes des éleveurs
Les transformations des collectifs
de main-d'œuvre
Les attentes sociétales
Les dynamiques territoriales
4
5. Intro : c’est quoi le travail en
élevage ? quelles évolutions des
attentes « travail » des éleveurs ?
6. • Un sujet multi facette, 3 modèles
Pour chaque éleveur, le travail est un mélange des 3
Le travail, 3 dimensions
Le travail ressource
moyen de production
Le travail élément de
l’identité source de
plaisir ou non, vision du
métier …
Le travail combinaison
d’activités des tâches, une
organisation
7. Quelles évolutions des attentes
« travail » des éleveurs ?
• Le choix du métier d’éleveur s’inscrit dans une histoire personnelle :
– Souvent une imprégnation familiale
– Parfois aussi la comparaison avec d’autres expériences professionnelles
Le plaisir (la passion pour la plupart des éleveurs) du travail avec les animaux « j’adore quand les vaches sont en
bâtiment l’hier, comme ca je les ai toutes sous la main » est revendiqué par les éleveurs
Les éleveurs, travailleurs indépendants apprécient la diversité des activités, souvent le défi technique et la
dimension entrepreneuriale
La fonction nourricière est rappelée (et renforcée avec démarche de qualité (AOP, filière d’entreprise…)
• Vivabilité sociale et viabilité économique vont ensemble :
Les éleveurs recherchent des conditions de travail correctes, une
reconnaissance de leur rôle dans la société et aussi un revenu satisfaisant
• Les jeunes générations sont particulièrement sensible à la dimension
conditions de travail / qualité de vie
Prise en compte fréquente de la dimension « travail » dans le projet
d’installation
8. 4 profils d’éleveursAxe stratégie
d’exploitation et
d’élevage
Eleveur pour le
travail avec
l’animal
Eleveur pour la
performance et
la valeur
ajoutée
D : des agriculteurs
entrepreneurs, performance
économique
Des réflexions
sur le temps de
travail et son
organisation
Le temps de
travail n’est
pas
prioritaire
Axe organisation
du travail
B : des agriculteurs qui se
sentent polyculteurs-
éleveurs, veulent optimiser
leur organisationA : des éleveurs avant
tout, veulent améliorer
l’organisation en gardant
l’élevage comme priorité
C : des agriculteurs avec un
système simple et extensif
par conviction et pour
coordonner charge de travail et
moyens limitésSource : enquêtes M. Gédouin, AT-RT, 2008
Enquêtes auprès d’éleveurs en Picardie
9. Le travail est multi facettes et les attentes des
éleveurs vis-à-vis du travail aussi …
Le volume global de travail et la charge quotidienne liée au troupeau (travail d’astreinte) :
certains souhaitent le réduire
Les tâches pénibles physiquement (alimentation, paillage…) : souvent une crainte
(santé/sécurité), même si une nette amélioration est en cours
Les pointes de travail dans l’année
•concurrences élevage / cultures et/ou entre élevages (BL, BV,
Volaille, porc…)
•moins facile de rassembler de la main-d’œuvre pour des travaux
ponctuels
La charge mentale, le stress : multiplicité des tâches à gérer, aléas liés au climat et au
vivant, maîtrise nécessaire des procédures administratives, évolutions du métier dans ses
finalités et son fonctionnement
La capacité à pouvoir se libérer : week-ends, congés, dans la semaine…
La capacité à « gérer les coups durs »
Le sentiment d’isolement parfois, dans les zones où l’élevage est peu présent
Les relations au sein du collectif, l’organisation à plusieurs (association, salariat, Cuma,
entraide…)
10. 2- Quel renouvellement des générations ?
11
Travailler DANS L’ÉLEVAGE
"Un événement se mesure à la quantité de temps qu'il clôt. Or l'humanité devient paysanne
au néolithique, il y a dix mille ans"
Michel Serres
Population active employée par secteur économique
1970-2011, en pourcentage du total
Agriculture Industrie Construction Tertiaire
1970 1980 1990 2000 2011
11. Rappel : l’attractivité des métiers de
l’élevage c’est *
L’attractivité
des métiers
de l’élevage
L’image
des
métiers
Les
conditions
d’exercice du
métier
L’accès au
métier
- Donner envie aux
nouvelles
générations de
devenir éleveur et
salarié en élevage.
- Valoriser l’image du
métier d’éleveurs et
de salarié.
- Le métier est
viable et vivable.
- Pouvoir concrétiser
ses projets .
- Pouvoir s’installer.
*: selon le RMT Travail en Elevage
… Des enjeux individuels et collectifs
12. Une réduction rapide du nombre
d’exploitations laitières (2016/2000)
Nombre d’exploitations par type
d’exploitations (tris successifs, pas de
double comptes)
recensement
agricole 2000
recensement
agricole 2010
Évolution
2000/2010
(%/an)
Enquête
structures
2016
Évolution
2010/2016
(%/an)
Enquête
annuelle
laitière 2016
Enquête annuelle
laitière 2010/2016
(%/an)
Laitières ovines >=25brebisL 5 639 4 879 -1.4% 4 273 -2.2% 3 459 -2.4%
Caprines >=10 chèvres 8 722 6 894 -2.3% 5 253 -4.4% 2 469 -4.5%
Laitières bovines (>=5 puis 10 VL) 118 607 75 636 -4.4% 59 717 -3.9% 58 462 -4.2%
Equines >=8 UGB_Equins (domin.) 6 931 7 942 1.4% 8 560 1.3%
Engraisseurs gros bovins >=25 UGB 2 862 1 981 -3.6% 1 849 -1.1%
Allaitantes bovines >=20 VA 64 300 56 850 -1.2% 55 273 -0.5%
Ovins viande >=150 brebisV 8 068 6 375 -2.3% 5 025 -3.9%
Ensemble avec herbivores (hors petites) 215 129 160 557 -2.9% 139 950 -2.3%
13
Source: Agreste recensements agricoles et enquête structures 2016 - traitement Institut de l'Elevage
Dénombrements 2016 exploitations ovines et caprines, cohérent avec OVINFOS (>50 brebis et >25 chèvres)
Une approche typologique spécifique hors petits/très petits élevages d’herbivores. 64% des détenteurs, 94% des UGB
13. 14
Une diversité des modes d’installations
qui persiste
Nombre
d’Unités Travail Annuel
(UTA)
par exploitation
Comme chef
Comme co-exploitant apparenté
au chef
Comme co-exploitant non
apparenté au chef
Cercles proportionnels
aux effectifs de JA
(1700 jeunes actifs <40 ans par an dont 400 conjoints et
installations simultanées)
Source : Agreste, enquêtes structures – traitement Institut de l’Elevage
Nombre
de
Vaches
Laitières
par
exploitation
14. La plateforme #DevenirÉleveur
Un site de référence pour
susciter des vocations et
échanger sur un métier
offrant de nombreuses
opportunités
15. 3- Gagner sa vie
• Augmenter la productivité du
travail
– Croissance continue des
troupeaux et des surfaces
– Un objectif de 2 SMIC / UMO
rarement atteint
– Plus forte dépendance aux aides
Travailler PLUS VITE
On peut pas tout
maîtriser, on
privilégie la
rusticité à la
productivité
16. Quelques chiffres clés sur
l’évolution des structures
laitières et la productivité de la
main-d'œuvre
17. 20% des vaches dans les
étables<50 vaches (39% des
exploitations)
31% des vaches
dans 8376 étables>100vaches
(15% des exploitations)
Répartition des vaches laitières par classe de taille
Une transformation régulière, rapide,
profonde de la structure des exploitations
Exploitations laitières françaises : une diversité en mouvement
19
Source : Destatis et SPIE/BDNI et Agreste recensement agricole
– traitement Institut de l’Elevage
18. Agrandissement permanent desAgrandissement permanent desAgrandissement permanent desAgrandissement permanent des
exploitations permispermispermispermis parparparpar une hausse de laune hausse de laune hausse de laune hausse de la
productivité du travailproductivité du travailproductivité du travailproductivité du travail
20
Source: DG AGRI RICA UE jusqu’en 2011 puis sources nationales, Exploitations laitières spécialisées – traitement Institut de
l’Elevage
kg Kg/UT
A
Production laitière par
exploitation
Production laitière par UTA
(UTA totales)
19. Raisonner les investissements et leurs financements pour améliorer la robustesse des exploitations bovines laitières
Une productivité apparente de la mainUne productivité apparente de la mainUne productivité apparente de la mainUne productivité apparente de la main----d’œuvred’œuvred’œuvred’œuvre
qui progresse mais moins vite que celle d’autresqui progresse mais moins vite que celle d’autresqui progresse mais moins vite que celle d’autresqui progresse mais moins vite que celle d’autres
pays de l’UEpays de l’UEpays de l’UEpays de l’UE
Source: DG AGRI RICA UE, Exploitations laitières spécialisées (OTEX 45)
20. Croissance de la productivité de la
main-d'œuvre : jusqu’où ? Quels
seuils à ne pas dépasser ?
21. L’efficacité (apparente) du travail est sous la
dépendance de nombreux facteurs
1-Les Hommes : objectifs / travail,
capacité d’organisation, profils
(perfectionniste, simplificateur…) et
les pratiques
2-La taille du troupeau
« les économies d’échelle »
3-Les équipements : traite (Epi,
Robot, Roto), alimentation
(distributrice, DAC…), raclage-curage-
paillage, … & l’ergonomie des
bâtiments, les circuits (hommes,
animaux, fourrages…)
4-Le système : place du pâturage… et
la structure d’exploitation :
parcellaire, nb. de sites…
22. Productivité de la main-d’œuvre :
proposition de seuils adaptés au contexte
français
Temps de travail hebdomadaire
+ temps libre
Efficacité du travail
moyenne (~60h/VL) *
Efficacité du travail
élevée (~40h/VL)*
1. Chef(s) à 9h/jour , 1 jour libre/semaine,
1 semaine congés/an ~45 VL / UMO lait ~70 VL / UMO lait
2. Chef(s) à 8h/jour , 1 jour libre/semaine,
3 semaines congés/an
ou
Chef à 9h/jour, 1 jour libre/semaine, 1
semaine congés/an et Salarié à
39h/semaine
~40 VL / UMO lait ~60 VL / UMO lait
*Source : projet CasDar Orgue 2016-2019 – Résultats issus d’enquêtes portant sur 49 exploitations laitières
Moyennes : 132 VL - 7,6 heures/1000 L - 60 heures lait / VL - 51 VL/UMO lait.
23. Vous avez la parole…
Au vue de cette première partie, vos questions,
réactions, avis sur :
Les différentes dimensions du travail,
L’attractivité du métier,
La hausse continue de la productivité du travail,
Les seuils de productivité de la main-d’œuvre proposés :
nombre de VL par unité de main-d’œuvre dédié à l’atelier
lait…
….
24. 4- Dégager du temps
• Plus de marge de manœuvre, de souplesse
• Electronisation, robotisation
– Réinvestissement du temps
• production
• analyse de données
• surveillance
– ☺ anticipation de la conduite, métier modernisé,
relation avec les animaux améliorée
– charge mentale, dépendance, remplacement compliqué
Travailler PLUS SEREINEMENT
Le smartphone,
c'est une véritable
révolution !
26. S’équiper pour gagner du temps :
quel rapport coût / bénéfice ?
• Dans les Réseaux d’Elevage, des élevages robotisés plus productifs mais
moins rémunérateurs que les « témoins »
2*93 élevages*années, 2010-12 Robot Pas de Robot
Production laitière par UMO lait
(*1000 l)
420 317
Rémunération de la MO
(€/1000 l)
48 70
Ici, la rémunération du travail par UMO lait est proche avec ou sans
robot => 20-22 k€/UMO
27. Raisonner les investissements et leurs financements pour améliorer la robustesse des exploitations bovines laitières
Le constat : les livraisons augmentent mais
les revenus ne suivent pas !
27 000€
20 000€
380
kl
220
kl
28. Raisonner les investissements et leurs financements pour améliorer la robustesse des exploitations bovines laitières
… d’où la nécessité de raisonner les projets
d’investissement
• Projet en phase avec attentes des éleveurs :
la question du travail est souvent centrale.
• Le montant max d’annuités : nécessaire
mais pas suffisant
• La question de la rentabilité économique
de l’investissement est déterminante
29. Raisonner les investissements et leurs financements pour améliorer la robustesse des exploitations bovines laitières
Calculer des critères de rentabilité
• Le retour sur investissement :
En combien de temps le capital investi est-il compensé
par l’augmentation des résultats ?
• Le coût du temps gagné :
Capital supplémentaire +/- coût de fonctionnement
Temps gagné
30. Raisonner les investissements et leurs financements pour améliorer la robustesse des exploitations bovines laitières
Choisir un type de bâtiment
Type
Logettes
mixte fumier
et lisier
Logettes
caillebotis avec
robot et racleur
Différence
entre les 2
projets
Montant investi /VL 3991 4864 +873/VL
Temps de travail/VL/an 6 4,1 -1,9
Coût travail (base 14,35€/h)/an 86 59 -27
Frais financiers/an/VL 79 99 +20
Frais de fonctionnement hors
travail/VL/an
104,6 57,9 -47
Retour sur investissement logette caillebotis : 873/54 = 16 ans
Coût du temps gagné: (873/15ans)+20-47 = 16,5€/hre
1,9 hres
54€/VL
économie
/an
Source : BRUEL et Al 2016-Coût de fonctionnement des bâtiments pour vaches laitières CA Bretagne PDL et Institut de l’Elevage
31. Raisonner les investissements et leurs financements pour améliorer la robustesse des exploitations bovines laitières
Choisir une installation de traite
Projet
Ecart
d’investissement
Ecart temps
de travail
Heure/jour
Retour sur
investissement
Coût du temps
gagné
Investir dans une
TPA ou améliorer
une EPI
+107 000 € -1 heure 16 ans 23 €/heure
Robot (2 stalles)
ou TPA 2X10)
+39 000 € -2 heures 13 ans 14 €/heure
TPA/amélioration EPI : investissement important pour trop peu de temps gagné
Robot/TPA : santé au travail, astreinte, souplesse
32. Raisonner les investissements et leurs financements pour améliorer la robustesse des exploitations bovines laitières
Distribuer les fourrages :
Miser sur la délégation
Projet
Coût auto-
équipement
Coût
délégation
Surcout lié à
la
délégation
Temps gagné
Coût du
temps
gagné
Déléguer la
distribution
des
fourrages
12 €/1000
litres
16 €/1000
litres
2 800 €/an
0,75 hre/
jour
10,25
€/heure
Sources : FR Cuma de l’Ouest, Centre de formation & conseil agro-équipement Nozay CA 44
Temps nécessaire pour constituer le groupe = investissement immatériel
33. Raisonner les investissements et leurs financements pour améliorer la robustesse des exploitations bovines laitières
Investir dans la formation :
Les échanges de compétences
« Trouver les petits investissements qui dégagent
beaucoup de marge »
Source : Expérience des groupes d’éleveurs du Maine et Loire / Céline MARSOLLIER CA PDL
34. Avec l’élevage de précision, la
robotique, quels
changements dans la relation
homme-animal ?
• Florence Kling-Eveillard (1) Institut de l’Elevage –idele
• Emeline Ganis (1), Aurore Philibert (1), Nathalie Hostiou (2) INRA-UMR Territoires
35. La relation homme-animal
Des interactions quotidiennes qui construisent la relation
Définition :
Niveau de lien (plus ou
moins fort) entre l’animal
et l’homme = leurs
perceptions mutuelles
(Estep et Hetts, 1992)
ELEVEUR
ANIMAL
Contacts physiques,
visuels, voix…
Des conditions de vie
pour l’animal
Des conditions de
travail pour l’éleveur
Crédit photo idele
36. Une diversité de pratiques entre
éleveurs
• La délégation de la tâche ou de la décision
– Complète
– Partielle, l’éleveur choisit de continuer à intervenir
• La routine du matin
– Ordinateur en premier 8 éleveurs sur 10
– Animaux en premier 2 éleveurs sur 10
• L’existence (ou pas) de stratégies de familiarisation des animaux en lien avec
l’équipement
– Tous : habituation des génisses au robot/DAC par passage avant vêlage
– Certains vont intentionnellement au contact des animaux en stabulation
… Qui traduisent une
prise en compte
différente des animaux
La traite
l’observation
L’insémination
37. Eleveurs de vaches laitières avec
robot de traite
Avec le robot, la relation homme-animal est,
selon les éleveurs :
• Meilleure
les + : suivi, anticipation, animaux calmes
• Inchangée
éleveurs distants avec les animaux
• moins bonne
moins de temps passé au contact
L’éleveur
- ne voit plus systématiquement
les vaches deux fois par jour
- peut être amené à se déplacer
fréquemment au milieu du
troupeau pour aller au robot,
pousser certains animaux,
pailler, etc.
38. Messages clés
Large
satisfaction
des éleveurs :
conduite plus
rigoureuse,
travail facilité
Moins de contraintes
pour éleveurs et pour
animaux
pas forcément
dégradation de la
relation homme-
animal
Les éleveurs ont des
marges de manœuvre
profils
Risque de perte de
compétences en lien avec les
animaux ?
Evolution au cours du temps ?
Certaines modifications des
conditions d’élevage constituent
des opportunités de nouvelles
interactions positives (passer au
milieu des animaux, habituer les
nouveaux animaux à l ’équipement,…)
Des réserves
et des questions
en suspens
Perte d’autonomie ?
Changement de tâches et de
métier, satisfaction inégale
des éleveurs
39. Vous avez la parole…
Au vue de cette seconde partie, vos questions,
réactions, avis sur :
Les questions d’arbitrage, de choix d’investissement
prenant en compte l’économie et le travail
L’incidence des nouvelles technologie sur le métier, le
travail, les relations avec vos animaux ….
….
40. 5- Prendre des week-ends
et des congés
• Un métier passion
• Un indicateur de parité sociale
• Une pratique encore minoritaire
– 43 % des éleveurs (bovins lait) s'absentent moins de 2 j de suite / an
– Pour les 57 % autres : 10 j / an en moyenne
• Une question autant culturelle qu'organisationnelle
– une priorité pour certains
– quelques jours de répit suffisent à d'autres
– un manque pour ceux qui sont "coincés"
Travailler MOINS
Avoir le temps de
souffler et de
s'impliquer
professionnellement
41. Se libérer le week-end ?
Des possibilités et leviers différents
selon les différents types de
collectifs de travail
42. 3 types de collectifs de travail
étudiés
Type 1: Exploitation « unipersonnelle » (ou couple) :
- Forte productivité de la main-d’œuvre grâce à l’élevage de précision,
externalisation de tâches et/ou simplification des pratiques
Type 2: Grand collectif de travail basé sur le salariat
Type 3: Grand collectif de travail avec plusieurs associés
Répartis sur les 3 « France laitière »:
- Grand Est = zone de polyculture élevage
- Massif-Central= zone de montagne
- Bretagne, Pays de la Loire, Normandie = zone de plaine de
l’Ouest
43. Qui sont les 49 exploitations
enquêtées ?
Type Type 1:
Unipersonnel
17
Type 2: Exploitant +
salariés
10
Type 3: Sociétaire
22
Total
49
UMO (Tot) 2,3 5,2 5 4,1
Dont Exploit 1,4 1,4 3,8 2,5
Dont Salariés 0,4 3,4 0,7 1,5
UMO lait (% UMO Tot) 1,7 (79 %) 4,2 (82 %) 3,5 (72 %) 3,0 (76 %)
SAU (SFP) 145 (95) 177 (128) 270 (173) 208 (137)
Litrage (L) 734 300 1 286 900 1 266 000 1 085 800
Nb VL 91 165 151 133
Lait/UMO Lait 483 700 328 900 417 700 421 300
44. Satisfaction selon le type de
collectif de travail
Rappel:
- Type 1: Unipersonnel
- Type 2: Exploitant +
salariés
- Type 3: Sociétaire
Niveau de satisfaction global > du type 3
Ressenti plus difficile pour les exploitations du type 2
45. Relation entre niveau de satisfaction
et journées libres
7
Type de collectif de
travail
Nombre moyen
de WE libres
prévus/mois
Nombre moyen de
jours de congés/an
Type 1 0.6 8.6
Type 2 1.5 9.8
Type 3 1.3 11.1
Niveau de satisfaction bien corrélé au
nombre de jours libres par an
Analyse par type de collectif:
- Type 1 se libère 1 WE tous les 2 mois
- Type 2 et 3 se libèrent 3 WE tous les 2 mois
46. Raisonner les investissements et leurs financements pour améliorer la robustesse des exploitations bovines laitières
Atouts et difficultés des grands
collectifs de travail
Atouts Difficultés rencontrées
Se répartir les tâches et pouvoir se remplacer Complexité pour concilier durées et rythmes de travail
des uns et des autres et obtenir le respect des
procédures par tous
« Ne pas réussir à échanger et à mettre en place une
organisation qui convienne à tous peut être source de
difficultés »
Travailler à plusieurs
c’est pouvoir échanger,
brasser des idées,
se soutenir moralement,
partager les risques
et le stress
Un bémol pour le salariat :
-pas de partage de risques si éleveur seul avec des
salariés
-charge mentale élevée au niveau des prises de
décision
A l’inverse : certains éleveurs aiment décider seul
Entente pas toujours facile entre associés autour du
projet ou des décisions à prendre
Le rythme de travail est
plus soutenu, plus « cadré »
(« comme un entreprise »)
La charge de travail est
particulièrement lourde
quand on est d’astreinte
le WE (grands troupeaux)
Source : CasDar Orgue - Focus Group Eleveurs 2017
47. 6- Tenir jusqu'à la retraite
• La santé physique
– accidents du travail en baisse
– affections péri-articulaires : 78 % des maladies professionnelles
– "prendre soin de soi" reste un comportement minoritaire
• La santé psychique
– sentiment de dévalorisation du métier, de relégation professionnelle
– 20 % de suicides en plus chez les agriculteurs
– "Saisir la main tendue"
Travailler MIEUX
Tirer la sonnette
d’alarme avant
qu'il soit trop
tard !
48. 7- Salariat et féminisation
• Chef(fe)s d'exploitation - Associées de Gaec
– elles redéfinissent le métier : externalisation, ergonomie,
nouvelles compétences, congés
– elles continuent d’être des "planteuses d'hommes"
– la double activité à l'échelle du ménage augmente
• Les trajectoires de salariés
– exécutant - polyvalent - remplaçant - technicien - éleveur
– un métier à réhabiliter
– paternalisme, management improvisé
Travailler AUTREMENT
Un bon salarié,
il faut savoir le
garder !
35% des UTA
sont salariés
22% des installations
aidées concernent
des femmes
49. Des marges de progrès dans la
gestion des ressources humaines en
élevage laitier
D’après les résultats du projet CNIEL / IDELE + 11 partenaires
« Gestion des ressources humaines, salariat et association »
50. Améliorer la gestion des ressources
humaines (salariat)
Mieux définir les besoins pour raisonner l’embauche d’un salarié
Professionnaliser le recrutement, trouver le bon profil pour le besoin de
l’exploitation
Bien accueillir le salarié
Organiser et anticiper le travail du salarié
Communiquer, dialoguer et être clair sur l’objectif attendu
Prendre en compte la santé et sécurité du salarié
51. 53
Mon père part à la retraite, je
m'associe ou j'embauche un salarié ?
• Je m'engage moins (capital, etc.) que si je
m'associe
• Je conserve l'autonomie de décision
– "rester le chef"
– souplesse d'organisation
– coût fixe
• Je trouve rapidement de la main-d'œuvre, alors
que trouver un associé, cela prend du temps.
– Le salarié pourra par la suite devenir associé si
l'entente se passe bien
03 octobre 2018
"Comme j'ai un tempérament de chef
d'entreprise, je ne partage pas
beaucoup les décisions, j'aime bien
avoir des avis, mais j'aime bien trancher
aussi ! Donc pas sûr qu'avec un associé
cela l'aurait fait aussi facilement."
"C'est plus souple qu'un
associé (pour s'organiser), si
on s'était associé avec
quelqu'un, si on veut
s'absenter l'après-midi, il faut
rendre des comptes, alors
que là on ne demande rien à
personne."
"Quand on a pris le salarié, on n'avait pas eu le choix, un associé ça se
trouve pas comme ça. Nous il nous fallait quelqu'un du jour au
lendemain".
Si j'embauche un salarié…
52. 54
Canaux de recrutement
• La plupart du temps, connaissent déjà le salarié
– Ancien apprenti/stagiaire, voisin
Service de remplacement
• Bouche à oreille
• Sinon petites annonces
– Journaux locaux, Anefa/Arefa, Pôle
Emploi, LeBonCoin…
Conférence au Sommet de l'Elevage « Gestion des ressources humaines, un enjeu majeur pour la filière laitière française »03 octobre 2018
"On connaissait ses
qualités, mais aussi ses
défauts … bon il est jeune,
dynamique, bosseur, il ne
peut que s'améliorer, mais
il a ses limites. On le
connaissait."
"Tous ses salariés, il les a eus comme apprentis au
départ, et c'est le top du top. Comme moi avec
mon stagiaire. C'est le meilleur apprentissage
possible. Il se fait à la main de l'entreprise. Il les a
depuis 10 ans, tous d'anciens apprentis… Ça se
fait sans risque : si ça va pas, rupture de stage, si
ça va, ça va."
Et l'apprentissage ?
Des difficultés de recrutements ressenties : manque
de candidats "compétents" car métier peu motivant
(astreinte de la traite, déficit d'image).
53. L'organisation du travail
• L'organisation du travail est souvent ressentie comme étant
une des principales difficultés "managériales" rencontrées
par les employeurs débutants
– Cette situation est surtout valable pour les salariés
exécutants, les salariés à temps partiels, les salariés
spécialisés sur les travaux de "dehors"
03 octobre 2018
"Ah tu as fini, mince il reste encore deux heures, qu'est-ce
que je vais te faire faire …"
"Il faut savoir une semaine à l'avance ce qu'il va faire. Il faut une organisation sur
plusieurs semaines. Il faut être soi-même organisé. Les fermes qui tournent, le B. A.-
BA c'est l'organisation. Nous on était 3 générations à travailler ensemble et il était
hors de question de chercher le marteau pendant 3 jours."
54. 56
Le travail les week-ends
• La problématique des week-ends est souvent prise en compte dans la
réflexion autour de la construction du projet d'embauche.
• Le travail est souvent aménagé le week-end.
Dans les plus petits élevages
• Le salarié remplace son employeur quelques week-ends par an
Dans les plus grands élevages
• Les salariés travaillent au moins une partie du week-end, notamment
pour ceux chargés de la traite (les salariés sont inclus dans le
"roulement")
Conférence au Sommet de l'Elevage « Gestion des ressources humaines, un enjeu majeur pour la filière laitière française »03 octobre 2018
"Il ne s'agit pas d'attaquer la
maçonnerie ! Et ceux qui
restent, ils ne sont pas là 8h
par jour : 5h maxi. J'aurais
honte de partir et de leur
laisser tout le boulot."
55. 57
Motiver … pas si compliqué !
• Sanitaires, douche, vestiaire,
salle de repas
• Prêt matériel, souplesse pour
les congés…
• Moments conviviaux
Conférence au Sommet de l'Elevage « Gestion des ressources humaines, un enjeu majeur pour la filière laitière française »03 octobre2018
"Il faut mettre de l'eau dans son vin.
Il faut accepter les différences de
façon de travailler."
Un salaire adapté et motivant De l'autonomie, des responsabilités
Des avantages matériels et
organisationnels
Des tâches attractives
"Un salarié auquel je tiens, qui a envie d'aller chez les voisins
sur les chantiers d'ensilage, c'est pas toujours des heures très
rentables, ça commence tôt le matin, ça finit tard le soir. Ça
coûte cher à l'employeur. Mais le salarié, une fois de temps en
temps, ça lui fait plaisir d'aller ailleurs. Bon, ben on le laisse y
aller."
"Il faut arriver à le payer correctement, mieux
que le SMIC. Il ne faut pas demander
quelqu'un d'autonome, souple, capable de
faire un peu plus d'heures et le payer au
SMIC."
56. Mais aussi communiquer…
Peu cité
• Pauses café
– pour transmettre les consignes, faire le point sur le
travail de la journée, les points de vigilance
• Peu d'éleveurs mettent en place des protocoles de
réalisation des tâches ou des systèmes de "consigne
écrite"
• Points réguliers pour dire ce qui va et ce qui ne va pas
Conférence au Sommet de l'Elevage « Gestion des ressources humaines, un enjeu majeur pour la filière laitière française »03 octobre 2018
"Des fois, dire qu'on est content aux
salariés, ça leur fait du bien je pense."
Reconnaître le travail réalisé
Source : Zlex
"J'en parle de façon assez spontanée, je ne suis pas un
râleur. Mais je dis les choses, pas pour gronder, mais
parce que c'est comme ça qu'on progresse. Il faut
expliquer, reprendre les gens."
"Les stagiaires, ils pourraient me remplacer tous les
jours, même s'ils n'étaient pas venus depuis un mois."
57. 8 - Prendre en compte
les attentes sociétales
• La transition agro-écologique
• Plus de pâturage (Transaé)
– transitions qui impliquent de "composer" avec la nature
– réduction de l'astreinte et écrêtage des pointes de travail
– aménagement (clôtures, points d’eau) des pâtures
– pénibilité des tâches en bâtiments peu modernisés
• La polyculture-élevage se réinvente (RED-SPyCE)
– travail plus varié, plus de valeur ajoutée à l'hectare
– concurrence entre travaux animaux et chantiers végétaux
– plus de connaissances et plus de matériel
Travailler AU VU DE TOUT LE MONDE
Être en cohérence
entre ce qu'on fait
et ce qu'on pense
58. 9-Durabilité sociale et territoriale
• Conditions territoriales d'exercice du métier
– infrastructures (routes, train, internet…)
– services (publics, santé, agricoles…)
– dynamiques d'emploi
• Participation à la vitalité du territoire
– 1,25 emploi associé à chaque emploi en exploitation d'élevage
– valorisation des patrimoines paysager, architectural et culturel
• Les organisations collectives des agriculteurs
– reconfiguration des projets : ex de la Cuma aux Groupements
d'employeurs
– produits "du terroir"
• La montée de l'individualisme et du sentiment d’isolement
Travailler ENSEMBLE
Travailler à
plusieurs c'est plus
tenable que seule !
59. 10-La diversité des systèmes et des
fonctions
• Les synergies entre différentes formes d'agriculture
– taille et composition du collectif (Ex : seul et Gaec à 6 + 1 salarié)
– combinaison d'ateliers (Ex : mixtes et spécialisés)
– filière courte et longue (Ex : les AOP)
– profil d’entrepreneur (reprise ou installation hors cadre, jeune ou en
reconversion, femme ou homme)
• Le travail pour arbitrer la dualité volume/valeur
ajoutée
• La multifonctionnalité et les multi compétences
– les systèmes de cultures (gestion des pointes de travail, des aléas,
de la délégation, de la robotisation)
– les opportunités avec :
• l'artisanat et d'autres TPE
• les communautés de communes
LES AVENIRS du métier
Tout était à inventer,
alors qu’on avait fait une
croix sur l’agriculture
ici !
60. 11-Améliorer le dispositif
d'accompagnement
• Un leitmotiv dans les discours techniques,
professionnels et politiques
• Les désirs et les possibilités du porteur de
projet
– à susciter
– à démêler
– à hiérarchiser
• Des réponses
– non immédiates
– multidimensionnelles
– dans la formation
• L'importance des réseaux
Travailler EN RÉSEAU
61. Différents méthodes d’actions de
conseil
Conseil
individuel
Diffusion de
masse
Conseil de
groupe
Conseil
intégré
Adaptation
aux besoins
individuels
Durée du conseil
Source : Turlot 2018
Conseil centré sur le thème du
travail
Prendre en compte le travail
dans le conseil technique
62. S'inscrire dans une démarche
d'accompagnement
64
Du temps
Méthodes "brise
glace"
Sensibilisation à
la problématique
travail
Expression du
vécu éleveur
Autodiagnostic, animation de groupe,
tracts, Journée porte ouverte…
Diagnostic
Individuel
(collectif)
Objectifs travail, projets,
quantité, pointes de travail,
pénibilité, main-d’œuvre…
Diagnostic approfondi
(Bilan Travail, W/bât,
ergonomie…)
Améliorations
Références
Solutions
63. Vous avez la parole…
Au vue de cette troisième partie, vos questions, réactions,
avis sur :
Les évolutions des collectifs de travail et ses conséquences
sur le travail et le métier
La place du salariat en élevage laitier
Vos besoins d’accompagnement en matière de travail
….
64. Dessins : Erno RIFEU
" "
MERCI de
VOTRE ECOUTE
et de votre
PARTICIPATION
ACTIVE
65. Comment se dégager du
temps sur nos
exploitations laitières ?
Journée Lait – 5 Février 2019
66. Enquêtes sur le travail en
élevage laitier en
Mayenne
Résultats de 35 enquêtes qualitatives
Emilie HERCE - Pauline PHILIPPE
Chambre d’agriculture de la Mayenne
67. Objectifs de l’enquête
Etat des lieux du travail en élevage laitier
Identifier les solutions mises en place et/ou envisagées
pour optimiser le travail sur l’exploitation
Connaître leurs ressentis sur :
Conditions Temps
Volume
Organisation
Identifier les méthodes de travail et d’organisation
68. 35 éleveurs laitiers enquêtés
1 à 3 éleveurs enquêtés en
fonction de la densité laitière
du canton*
1h30 d’entretien en moyenne
* Hormis 3 cantons dans l’est du département (Sainte
Suzanne, Evron, Montsûrs)
70. Des exploitations très différentes…
78 vaches
(35 – 140)
620 000 L
(218 000 – 1 080 000)
8 012 L
(4 775 – 10 000)
78 ha
(34 – 165)
78 ha
(0 – 150)
8 171 L/ha SFP
(4 113 – 13 673)
8
116 ha
(34 - 250)
9
23
71. ... mais avec les objectifs similaires
16
9
7
6
5
Augmenter le temps libre
Diminuer la pénibilité
Diminuer la charge de travail
Prendre davantage de congés
Continuer comme ça
• Objectifs en terme de travail
74. Les conditions de travail à la traite
1
1618
Plutôt insatisfaisant
Plutôt satifaisant
Satisfaisant
• Ressenti des conditions de travail à la traite
Solutions mises en places
Nouvelles salles de
traite, robot ou roto
(15)
Aménagements (11)
Main d’œuvre
(salarié / associé) (2)
Solutions envisagées
Robotisation /
Agrandissement salle de
traite (6)
Complexe laitier neuf (2)
Matériel supplémentaire
ou aménagement (6)
Salariat (2)
75. Les conditions de travail autour
des veaux
1 5
17
12
Insatisfaisant
Plutôt insatisfaisant
Plutôt satifaisant
Satisfaisant
• Ressenti des conditions de travail autour des veaux
Solutions mises en places
Distribution du lait (11)
Nurserie neuve ou
aménagements (8)
Logement (7)
Changement
d’alimentation (4)
Solutions envisagées
Distribution du lait (4)
Nurserie neuve ou
aménagements (13)
76. 1
6
10
18
Insatisfaisant
Plutôt insatisfaisant
Plutôt satifaisant
Satisfaisant
• Ressenti des conditions de travail autour de l’alimentation
Solutions mises en places
Matériel (14)
Aménagements (7)
Délégation (3)
Changement
d’alimentation (3)
Solutions envisagées
Matériel (3)
Aménagements (8)
Délégation (4)
Les conditions de travail autour de
l’alimentation
77. 1 5
11
18
Insatisfaisant
Plutôt insatisfaisant
Plutôt satifaisant
Satisfaisant
• Ressenti des conditions de travail autour du suivi du troupeau
Solutions mises en places
Outils/équipements (18)
Outils informatiques (6)
Gestion par lots (3)
Solutions envisagées
Outils/équipements
(6)
Embauche (3)
Les conditions de travail autour du
suivi du troupeau
78. Conditions de travail - charge mentale
“ Au niveau de la pression
financière, on est de jeunes
investisseurs. Le stress est
maximum avec la
conjoncture.”
“On a toujours peur de ne
pas y arriver
financièrement. Il y en a
ras le bol de ne pas
pouvoir prendre de congés
ou de temps libre pour
profiter de sa famille”
“La pression financière… Il ne faudrait pas une autre crise,
il y en a ras le bol. Il faut être rémunéré pour son travail”
“Côté réglementaire
c'est stressant. Pour la
charge administrative, il
faut être à l'affût de
tout.”
Charge
travail
(4)
Baisse de
motivation (2)
Pression
adm.
(5)
Inquiet
(9)
Pression
financière
(12)
Plutôt bien
mais…
(9)
Bien ou
plutôt bien
(10)
“Ca va. On prend le
temps de souffler de
temps en temps mais
on a du travail.”
80. Organisation – main d’œuvre salariale
10/35 éleveurs enquêtés
ont un salarié
Objectif initial : charge de travailObjectif initial : charge de travail
Polyvalence des tâchesPolyvalence des tâches
Polyvalence des modalités d’embauche (nombre
d’heures travaillées)
Polyvalence des modalités d’embauche (nombre
d’heures travaillées)
Nombre d’heure travaillées par semaine
4
2
2
1
1
Diminuer la charge de travail
Remplacement d'un UTH
Temps libre le week-end
Exploitation fonctionne en son
absence
Goût moins prononcé pour
l'administratif
6
5
4
4
5
21
Traite
Veaux
Alimentation
Conduite du troupeau laitier
Travaux des champs
Autre atelier
Administratif
4
3
3 10h ou moins
15 à 20h
35h ou plus
81. Organisation – Pointes d’activités
Pointes d’activités :
principalement liées aux travaux des
champs
Gestion :
hausse du travail pour la plupart
15
216
20
5
Pointes d'activités
Semis
Travaux des champs
Vêlages
Récoltes
Autres
28
2
5
3 21
Gestion de ces hausses d'activités
Hausse du travail
Entraide
MO supplémentaire
Délégation
Simplification des tâches
Salarié fait astreinte
82. Organisation – travail d’astreinte le week-end et congés
Peu de congés et de week-end de repos
14
7
3
11
Fréquence des week-end
Aucun
1 à 4 week-end/an
5 à 10 week-end/an
1 week-end/2 à 1 week-
end/2
13
12
8
10
2
Tâches anticipées pour le week-end
Aucune
Paillage
Alimentation
Génisses
Silo
7
1
15
6
6
Fréquence des congés
Aucun
Aléatoire
1 semaine/an ou moins
1 à 2 semaines/an
3 semaines/an et plus
83. Temps de travail
Qualification du volume de travail :
Qualification de l’équilibre entre la vie
professionnelle et personnelle :
Le volume de travail dégrade l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle.
Impact sur la charge mentale
Le volume de travail dégrade l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle.
Impact sur la charge mentale
3
4
12
16
Insatisfaisant
Plutôt insatisfaisant
Plutôt satisfaisant
Satisfait
4
2
2
1
Diminuer la charge
de travail
Remplacement d'un
UTH
84. Des projets multiples pour avancer !
11
9
98
8
6
6
Projets pour les prochaines années
Investissement
Maintien de la structure
Augmenter la SAU
Installation autre associé
Transmettre
Embauche
Diminuer la charge et la pénibilité du
travail ou optimisation
85. Conclusion et perspectives
Diversité d’exploitations et de systèmes
Satisfaction des conditions de travail mais avec une inquiétude par
rapport à la conjoncture
Pression financière évoquée spontanément par beaucoup d’éleveurs
Impact sur la charge mentale et l’équilibre vie personnelle et
professionnelle par le volume de travail
Objectifs : optimiser les conditions et le temps de travail
Différentes possibilités existent
87. Comment se dégager du
temps sur nos
exploitations laitières ?
Journée Lait – 5 Février 2019
88. Des solutions pour optimiser
l’organisation du travail en élevage laitier
« S’organiser pour bien vivre son métier »
95
Emmanuel Béguin
Institut de l’Elevage
89. Quels leviers mobiliser ?
Mettre en œuvre des solutions adaptées :
• Simplifier ses pratiques (flexibilité)
Rythme de traite, alimentation des VL, des veaux…
• Déléguer / Recomposer la main d’œuvre
Group. employeur, mise en pension de génisses…
• S’équiper / Automatiser
Déssileuse automotrice, Hydocurage, Robot…
Fonction de ses objectifs, des compromis
Fonction de la technicité requise, de la
flexibilité, des Coûts/ Gain de temps
90. Une vaste liste des leviers
disponibles…
Et le chien de troupeau ?
Simplifier / Réorganiser Déléguer / Recomposer la MO S’équiper / Automatiser
Regrouper ; Etaler les vêlages ; Avoir un / des taureaux ;
avoir un boute-en-train, allonger l’IVV (lactation plus longue)
; Avancer l’âge au premier vêlage (V à 2 ans)
Association / regroupement exploitation ; association pour
l’atelier lait (SCL, GIE…) ; Assolement en commun, adhérer à
CUMA avec désileuse automotrice (avec chauffeur)
Aménagement Bât, regrouper tous les lots sous 1 bâtiment,
ergonomie bâtiment, passages d’homme, parc de contention
mobile / en bâtiment, vidéo surveillance, box de vélage,
Barrières pour bâtiment (portail télécommandé, barrière
canadienne, rideau électrifié…..)
13 traites / semaine ; Monotraite an. / saisonnière ;
Fermeture SdT & vêl. groupés ; simplifier la traite via
l’hygiène ; réduire l’intervalle de traite
Embauche d’un salarié ; Salariat partagé ; Embauche de
salariés occasionnels ; apprentis ; stagiaire
Adhérer à un groupement d’employeurs
Adhérer au Service de remplacement
Salle de Traite ergonomique, robot de traite, robot de traite
mobile, roto, roto robotisé, griffe avec trempage et rinçage
automatique, chien électrique, Barrière poussante…
Tout herbe ; zéro pâturage ; simplifier le pâturage ; sortie
précoce au pâturage ; Fermer les silos ; réduire le nb. de
distribution journalière (VL, GL, veaux), suppression
hebdomadaire d’une distribution par semaine, insertion
concentrés et/ou co-produits dans le silo ; ration identique
pour tous les lots (jouer sur les quantités données) ;
simplifier l’alimentation des génisses (ration sèche, 3
distributions par semaine) ; rationnaliser les déplacements
(hommes, fourrages, animaux…)
Mise en pension des génisses ; achat de génisses
(amouillantes) / Vaches ; achat de rations prêtes à l’emploi,
achat de fourrages
DAL ; Charriot à lait/ taxi à lait, double lactoduc, milk Bar
DAC, distribution mécanisée / automatisée /robotisée de la
ration (bol, tapis d’alimentation, automates, repousse
ration…), séchage en grange, Abreuvoirs facilement
nettoyables
Chemin d’accès au pâturage stabilisé, bien choisir sa clôture
(High tensile, araignée de prairie…), barrières automatique,
passage canadien, cannes électrifiées…
Allaitement veaux : lait Yogourt, 6 repas /sem., plan
d’allaitement constant, veaux sous la mère ; Faire pâturer les
veaux dès les 1ères semaines
Externaliser les travaux de saisons (CUMA avec chauffeur,
ETA), la gestion des effluents d’élevage, Déléguer le travail
administratifs
Hydrocurage des aires d’ex. ; racleur automatique, robot,
nettoyage logettes mécanisé,
Distribution mécanisée de la paille, paillage /affouragement
par passerelle
Décanteur…
Chien de troupeau ; formation (manipulation, dressage des
animaux)
Entraide ; banque d’échange de travail & services,
remplacement organisé entre éleveurs
Elevage de précision : capteurs surveillance des vêlages et
détection des chaleurs ; détection des troubles de la santé et
pilotage de l’alimentation, Identification électronique,
automates
Technique culturale simplifiée, aménagement parcellaire,
Rationnaliser ses déplacements (sur la route )
Aménagement bureau, classement des informations,
Informatique /logiciels d’élevage
91. Réduire le
Travail de Saison
Réduire le
Travail
d ’Astreinte
Recours Force de
travail Extérieure
Diminuer le
besoin en travail
du système
Mise en pension
Génisses /Estive
Achat de fourrage
Regroupement
vêlages
Réduction
fréquence de traite
Simplification
conduites culturales
Rythme
d’alimentation
Classification des leviers
ETA pour cultures
Travaux
administratifs
Entraide /
Banque de W
Regroupement
Service de
remplacement
Salarié seul ou en
Groupement
Cuma avec MO
JC Moreau - 2004
Simplifier
Déléguer
S’équiper
Salle de traite,
Robot (type,
dimension)
Equipement
culture
performant
Equipements élevage &
aménagements bâtiment
Equipement
d’alimentation
Elevage de Précision,
Informatique
92. Des leviers qui impactent différentes
dimensions du travail…
Incidence sur :
-Conditions de travail : pénibilité, stress (charge mentale)
-Temps d’astreinte, volume de travail
-Pointes de travail
-Temps libre
-Sécurisation de la main-d’œuvre
…et dont les conditions de mise en œuvre nécessitent plus ou moins de
technicité/compétences, délais de mise en œuvre et contre parties
financières (coût direct ou induit)
93. Pour changer, il est important de …
L’accepter
Savoir d’où on part
Clarifier son objectif
Puis viendra le temps du … comment ?
96. 1. Un double enjeu
- Aider les éleveurs à exprimer leurs objectifs et leurs
besoins en termes de travail mais aussi les orienter
vers des pistes d’amélioration
- Rebooster le conseil en élevage sur la thématique
du travail
• Il n’existe pas une démarche pour y répondre mais
plusieurs (productions de références, expériences,
conseil, fiches papiers, …)
Nécessité d’une forme dynamique
(faciliter l’accès à ces données)
97. 2. Les objectifs de Déclic travail
- Sensibiliser les éleveurs aux questions relatives au travail en élevage
- Aider l’éleveur à se situer : auto-évaluation
- Préciser ses attentes : quels sont mes objectifs ?
- Mettre à disposition une banque de solutions (fiches thématiques)
- Faire le lien avec le conseil sur le terrain : faciliter l’accompagnement
des techniciens sur le travail en élevage
Plateforme accessible, rapide
et actualisée !
98. Conférence au SPACE « Gestion des ressources humaines, un enjeu majeur pour la filière laitière française »12 septembre 2018
99. Conférence au SPACE « Gestion des ressources humaines, un enjeu majeur pour la filière laitière française »12 septembre 2018
15 fiches sur le salariat et
l’association
« Organiser le travail sur mon élevage. Des
leviers pour bien travailler ensemble. »
Synthèse de l’étude freins et motivations au salariat
« Améliorer la gestion des ressources humaines, un enjeu majeur pour la
filière laitière française – Des éleveurs laitiers témoignent de leurs pratiques
d’employeur »
Plaquettes d’informations sur les
enjeux du travail en élevage laitier
et les actions à conduire :
« Les nouveaux enjeux du travail sur les
élevages laitiers »
« Améliorer la gestion des ressources
humaines, un enjeu majeur pour la filière
laitière française – Propositions d’actions à
conduire »
Sites internet :
https://pedago.produits-laitiers.com/metiers-
formations/
http://devenir-eleveur.com/
100. Hier Demain
SOCIEL : un apport décisif à l’évaluation de la durabilité
sociale des élevages dans leur territoire
Sens du métier
Qualité de vie
(privée/professionnelle)
Santé
Organisation du travail
Participation à la
vitalité territoriale
Conditions
territoriales
Réseaux
101. « Indicateurs » de Durabilité :
détail des registres
Qualité de vie
Organisation du
travail
Sens du métier
Santé• infrastructures (routes,
internet, service)
• dynamique de l’emploi
• techniques, entreprendre…
• passion des animaux, du pays
• valeur (famille, transmettre)
• charges de travail
• relations humaines (associés,
salarié)
• équipement, bâtiments
• physique (pénibilité, TMS)
• psychique (stress, prédation)
• temps libre (week-ends,
congés, autres activités)
• équilibre métier /famille
• cadre de vie
Réseaux
Participation à la
vitalité territoriale
Conditions
territoriales
professionnel,
associatifs,
familiaux, de
voisinage
activité économique
patrimoine paysager,
architectural, culturel
102. Comment se dégager du
temps sur nos
exploitations laitières ?
Journée Lait – 5 Février 2019
109. Les A PRIORIS
Coûts plus élevés …
Travaux non
réalisés à temps…
Intervention en mauvaises
conditions météo …
Perte de pouvoir de
décision …
Moins bonne qualité du
travail réalisé …
110. Des outils de stratégies
- Mécaflash : un repère en moins de 15 mn
accessible sur le site www.ouest.cuma.fr
- Mécagest : un diagnostic global de mécanisation et
des prix de revient par matériels. Prévisionnel possible
- D’autres outils : guide prix de revient, références chantiers...
112. Simulation
3 UTH - 700 000 l de lait
70 ha de maïs
60 ha de prairie 180 ha de SAU
50 ha de céréales
Equipement individuel : traction, épandage, travail du sol, semis….
Matériels Cuma : Ensilage, Moisson, semoir maïs, faucheuse
Matériels ETA : Pressage Big Baller
Stratégie de mécanisation classique …
113. Simulation
Coût de mécanisation de l’exploitation
Mécaflash : 438 €/ha
Mécagest : 504 €/ha
4 Tracteur de 100 à 170 cv 2000 he
par an
deEcart de
12 000 €
par an !!
Un équipement tracteur sur-dimensionné
114. Et si on déléguait les chantiers
en prestation complète CUMA ?
CHANTIERS Quantité
Débit
chantier
Coût chantier
Cuma
prestation
complète
Heures
chantier
déléguées
Déchaumage 5 m 120 ha 3ha/he 35 €/ha 48
Labour 7 corps 70 ha 1,5 ha/he 60 €/ha 56
Semis mais combiné
4,5 m 70 ha 1,2ha/he 65€/ha 70
Semis céréales
combiné 4,5 m 50 ha 1,33ha/he 60€/ha 46
Epandage fumier 2000 T 120 T/he 1,5 €/to (3) 60
Epandage lisier 1500m3 2 voyages/he 2 €/m3 45
Transport silo maïs 70 ha 2,5 ha/he 75 €/he (2) 67
Tassage silo maïs 70 ha 2,5 ha/he 65 €/he 35
115. Simulation
Le coût de mécanisation diminue et ils
économisent 430 heures de travail !
Avant Après
Coût /ha 509 € 475 €
Carburant /ha 135 l 115 l
% travaux par tiers 20 % 53 %
Des exploitations qui délèguent beaucoup…..
…….suppose des prestataires qui répondent
aux besoins !
116. Economie de charges
La délégation garantie une mécanisation performante :
le cocktail gagnant !
Réduction du temps de travail
Rapidité d’exécution des chantiers
La réussite de la délégation passe par un contrat
sécurisé et perenne avec le prestataire
Un cocktail gagnant !
117. Témoignage de Thierry Sauvé
• Exploitation individuelle à Chemazé
• 1UTH
• SAU : 66 ha
• 370 000 litres de lait produits
• Equipements :
– Tracteur 80 CV + Chargeuse 8000he (350he/an)
– Pulvérisateur 12 m
– Semoir à engrais 12 m
– Pailleuse
118. • Travaux avec la CUMA de la Riantière
– Cultures
– Désilage
• Coût moyen sur 2 ans :
31 640 € soit 468 € / ha - 85 €/1000l
• Facture CUMA : 25 709 €/an
dont 6 840 € pour le désilage
Témoignage de Thierry Sauvé
119. Comment se dégager du
temps sur nos
exploitations laitières ?
Journée Lait – 5 Février 2019
124. HISTOIRE…
100
300
500
700
900
1100
1300
1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014
Développement
exponentiel jusqu’à la
mise en place des
quotas
Les quotas ont
conduit les
NAISSEURS à
élever leur
génisses
Les mises aux normes
ont permis la
construction de
nouveaux bâtiments
pour les VL, les
génisses ont valorisés
les anciens
Nouvelles
perspectives
laitières.
125. AUJOURD’HUI…Qui délègue?
Charge de travail
Limiter les investissements bâtiment
Développement lait
Améliorer son coût de renouvellement
Réduire la pression azote organique/ha
10%
35%
35%
20%
127. ELEVEURS
Envoi des lots
Déclare les
naissances femelles
CA ou Commission
adhérents
CAHIER DES CHARGES SANITAIRES
Obligation d’achat GL 40 jrs avant vêlage
Achète veaux à 20 jrs
Avant
adhésion
Engagement
Transport des animaux
Avant
adhésion
Engagement
NAISSEURS
Secrétariat
WebGénisse.fr
Fonctionnement
128. ELEVEURS
Différentes capacités
d’accueils
Si éleveur 1
20GL/lot
Si éleveur 2
15GL/lot
20
1ère déclarations
de délégation
15 déclarations
de délégation
suivantes
Lot 1
éleveur 1
Lot 1
éleveur 2
Calendrier
d’allotement
Déclaration de
délégation des
NAISSEURS
NAISSEURS
Prévision vêlages
WebGénisse.fr
Gestion des lots
129. 3 Niveaux de vigilances:
• Avant l’adhésion,
• En condition d’élevage,
• Pour tous les achats extérieures ou autres
ateliers
En partenariat avec le
CHARTE SANITAIRE
130. ELEVEUR NAISSEUR
Maladies réputées
légalement contagieuses
IBR, Brucellose, Leucose,
Tuberculose
Qualification indemne des élevages obligatoire
BVD
Dépistage par analyses
Objectif : Mesurer le risque de présence d’une des
maladies sur les cheptelsParatuberculose
AVANT L’ADHESION
131. ELEVEUR NAISSEUR
Maladies réputées
légalement contagieuses
IBR Brucellose Leucose
Tuberculose
Maintien de la qualification indemne des élevages
obligatoire
Prophylaxie annuelle Analyses lait de tank
BVD
Vaccination systématique
des génisses
Bouton auriculaire
Paratuberculose Obligation de reprise par le naisseur
EN CONDITION D’ÉLEVAGE
133. J0 Vêlage
Naisseur
Naisseur
En élevage chez l’Eleveur
Entre 20 et 30 jours
départ chez l’éleveur
40 jours avant terme,
retour chez le
naisseur
• Démarrer la petite
génisse
• Limiter les risques de
troubles digestifs
• Préparer la transition
• Intégrer l’animal dans son nouvel environnement
• Préparer le vêlage
• Un rumen capable de valoriser la ration VL
• Qualité colostrum
• Vêlage 24-26 mois
• Insémination à partir de 400kg
• Atelier rentable
• Génisses de qualité
Objectifs Objectifs Objectifs
La FORCE du COLLECTIF
Chacun ses missions POUR un même but
134. De la naissance
à 20 jours
OBJECTIFS
Démarrer la petite génisse
ET
Préparer la transition
ChezleNAISSEUR…avantledépartdelagénisse
135. 100% poudre de lait
Distribution manuelle ou DAL.
❶ Phase lactée :
Logement en case collective.
1er repas des petites génisses avec un
sachet réhydratant.
Chez l’ELEVEUR
136. Fourrages:
• Paille de l’arrivée à 6 mois,
Concentrés:
• Dés l’arrivée = Aliment floconné
• Ensuite = Aliment 2ème âge.
UN PROCESS COMMUN
à tous les ELEVEURS
❷ Ration sèche jusqu’à 6 mois :
Chez l’ELEVEUR
137. ❸ Phase 6 mois au départ:
Alimentation des génisses:
L’objectif principal est d’allier optimisation technique et
économique.
La stratégie de rationnement est fixé avec le conseiller spécialisé, en fonction des
disponibilités et contraintes de l’exploitation.
Rations à base de fourrages verts, conservés ou de fourrages secs.
Obligation de sortir au moins une saison les
génisses au pâturage au cours de la période
d’élevage.
Chez l’ELEVEUR
138. Chez l’ELEVEUR
Mise à la reproduction :
IA en fonction du poids -> mini 400kg
Toutes races confondues
Par un centre d’insémination reconnu
Diagnostic de gestation obligatoire.
Dynamique vêlage 24 mois, au-delà de 30 mois le Naisseur n’est pas
obligé de reprendre sa génisse.
Gestion des accouplements:
Le NAISSEUR réalise l’accouplement de ses génisses
Plusieurs possibilités:
Dose conventionnelle
Dose sexée
Dose extérieure
Génotypage
139. Chez l’ELEVEUR
Divers:
Pose d’un aimant pour chaque génisse, avant la mise
au pâturage.
Logement en cases collectives.
Contrôle des croissances obligatoire (4x/an)
Sanitaire:
Durant les périodes de pâturage:
Un protocole de vermifugation
Un insecticide
Vaccination BVD.
140. 1 INTÉRÊT COMMUN → L’élevage des génisses
INDEXATION entre les produits de la MB lait et le coût de
production d’une génisse
Pour un NAISSEUR :
• Le prix d’une génisse doit être en
lien avec la marge brute de l’atelier
lait.
Pour un ÉLEVEUR :
• Une rentabilité de l’atelier génisses.
• Etre assuré de la commercialisation
des génisses quelque soit le
contexte.
Actualisation annuelle
Fixé par le conseil d’administration ou commission adhérents
Applicable pour les 12 prochains mois
PRIX DES GÉNISSES
141. Bétaillère GESS Transporteur de bestiaux Véhicule personnel
Camion ou moyen de transport propre
et désinfecté, avant et après chaque utilisation.
Garantir un transport sans rupture de charge.
Pas de mélange d’animaux autre que des génisses en délégation
pendant un transport.
TRANSPORT DES GÉNISSES
143. Sur
L’ensemble de
l’entreprise
Orientations stratégiques de
l’entreprise
Eléments
financier/Comptable
Réflexion à
mener en
fonction
Choix de vie
• Temps travail
• Ratio vie privé /
vie pro
• Faisabilité
économique
• Evolutions de l’entreprise
• Spécialisation de production
• Opportunités parallèles
APPROCHE ÉCONOMIQUE
144. 1 420 €
Transport
DélegGénisse
GESS
Achat génisse1 500 €
60 €
60 €
Vente génisse- 200 €
Delta
De 215
à 710€
PDL ou lait
42kg x 1,9€
400 L x 0,25€
Aliments
0,8 à 1,2T x 280€
45kg AMV x 500€
Fourrages
0,2ha/GL x 550€
0,5ha/GL x 200€
Paille
2 à 3T x 40 à 80 €
80 à 100 €
250 à 335 €
200 à 280 €
100 à 250 €
80 à 240 €
FV et FE
50 à 100 € véto
50 à 140 € repro
710 à 1 205 €
Charges
Opérationnelles
Charges de structures
Méca, Bâti, Foncier,
Divers structure, MSA
+/- = aux
Charges OP
Temps de travail ≈ 300€/GL
Chez VOUSDans le cadre d’une délégation
Investissement
pour 25 GL,
de 5 000 à 18 000€
POUR UN NAISSEUR 25GL/an en délégation
145. En parallèle… Plusieurs scénarios…
❶ SFP des génisses en
cultures de ventes =
1,4GL/ha = 0,7ha/GL
Pour 25GL = 17,5ha
10 ha à 500€ MB/ha = +5 000€
Soit pour 25GL/an un investissement de 5000- 18 000 €,
hors CS et travail
IMPACTS COMPTABLE
de –13 000 à + 12 000 €
❷ 100 000L de lait en plus et SFP GL en cultures de ventes =
+100 000L de lait
de +500 à +20 000€
17 ha à 1 000€ MB/ha = +17 000€
1000€ MB/ha = +5 000€
200€ MB/1000L = +20 000€
160€ MB/1000L = +16 000€
5 ha SFP en cultures
500€ MB/ha = +2 500€
146. En parallèle… Plusieurs scénarios…
Investissement bâtiment pour génisses =
Annuités en moins
de 4 000 à 8 000 €
en fonction investissements
1GL = 20 heures • Pression travail moins importante,
• Equivaut à - 9 300 € dans salariat
25GL => 500 heures/an
Charge de travail =
Investissements
A financer
(15 ans à 2%)
4 Travées pour 32 GL à 1 500€/place ≈ 50 000 €
Ensemble bât GL :
- Regroupement de site
- Développement atelier lait
Mini 100 000 €
1 salarié = 1 620 heures/an = 30 000€
• Mises aux normes,
• Capacité de stockage en fonction du projet.
• Peut libérer des heures « bénévole » ou de main d’œuvre familiale (parents retraités…)
147. En parallèle… Plusieurs scénarios…
Environnement => Gestion de la pression N/ha
- 2 350 unités d’N/an
Spécialisation métier € MB/1 000 L ???
Points divers difficilement estimable =❻
❺❺❺❺
Âge moyen au vêlage = 30 mois
optimisation et plus de technicité
meilleurs résultats
Suppressions de tâches
métiers
Veaux à alimenter au lait entier matin et soir
Ecornage
Transfert des animaux dans bâtiments
Paillage
Surveillance des chaleurs et retours
Mise à l’herbe des génisses
Complémentation des génisses et tour des parcelles l’été
Transport avec la bétaillère
Plus de questions sur la gestion du parasitisme des génisses à l’herbe
GL < à 1 an 25 unités
GL de 1 à 2 ans 42,5 unités
24 < GL < 30 mois 27 unités
94 UN x 25 GL
• Convenance personnelle
• €/an ???
Plus de temps pour l’atelier lait
148. Témoignage de Mr Palicot
Installé à la morinière à Sacé
2 UTH
70 vaches laitières 600 000 l de lait
25 vaches allaitantes naisseur
engraisseur (Blondes d’aquitaine)
SAU 110 Ha Maïs 25 Ha
Prairies 55 Ha
Culture 30 Ha
Adhésion à Déleg génisses Avril 2016 : 17 GL/ An
149. Pourquoi déléguer l’élevage des Génisses ?
Augmentation de la référence laitière + 10 VL et la suite
Un choix à faire : conserver les vaches allaitantes ou les GL
►les vaches allaitantes sont mieux adaptées pour valoriser les pâtures
de l’exploitation
►forte motivation pour les VA , permet de diversifier le travail
Bâtiments saturés, pas de construction envisagée
150. Pourquoi déléguer l’élevage des Génisses?
13 premières génisses mise en délégation en 2016
►Dés l’adhésion, anticipation d’un besoin de trésorerie de 25 000 € en
croisière
Ce besoin de trésorerie se fait progressivement
►En contre partie plus de lait produit sur l’exploitation, et baisse des
charges alimentaires sur les génisses.
►Meilleure gestion du renouvellement + de croisement
151. Pourquoi déléguer l’élevage des Génisses?
Concrètement comment se passe cette délégation ?
► Déclaration des petites génisses à
déléguer
► Précautions particulières sur les veaux
avant départ
► Transport des veaux
► Plan d’accouplement des génisses
► Relation avec les éleveurs
► Retour de génisses
152. Pourquoi déléguer l’élevage des Génisses?
2018 : Retour des 12 premières génisses
► Age moyen au vêlage 25 mois 11 jours 26,6 kg lait (27 mois pour les
génisses élevées sur l’exploitation)
► Génisses calmes, bonne intégration dans le troupeau laitier
• Temps de travail sur les veaux nettement diminué
• Gain de temps sur la surveillance des IA
• Gain de temps sur la distribution des fourrages 35 GL en moins
153. Comment se dégager du
temps sur nos
exploitations laitières ?
Journée Lait – 5 Février 2019
154. Des pistes pour optimiser
le temps de distribution
ALIMENTATION
Jean-Luc ROMEJON - Seenovia
155. Qu’est-ce que je recherche ?
Est-ce que l’amélioration des conditions de
travail et la facilitation de mon remplacement
font partie de mes objectifs ?
Qu’est-ce que j’accepte ?
Qu’est-ce que je recherche ?
Est-ce que l’amélioration des conditions de
travail et la facilitation de mon remplacement
font partie de mes objectifs ?
Qu’est-ce que j’accepte ?
ORGANISATION
REDUCTION
Travailler
autrement
159. SIMPLIFIER L’ALIMENTATION
DES VACHES LAITIÈRES
Minuteur sur vis de reprise
d’aliment
Concentrés à proximité
Rassemblement des
minéraux et autres additifs
Incorporation des
minéraux dans le
correcteur azoté
160. SIMPLIFIER L’ALIMENTATION
DES VACHES LAITIÈRES
Un mélange sec pour 1 semaine 80 VL
PRÉPARATION DE PREMIX :
Kg / J / VL Qté totale Proportion
Foin (< 5 cm) 1,20 672 15,9%
Tx Colza 2,50 1400 33,1%
Tx Soja 2,00 1120 26,5%
Blé 1,50 840 19,9%
CMV 0,24 134,4 3,2%
Sel 0,03 16,8 0,4%
Bicarbonate 0,08 44,8 1,1%
Total 7,55 4228 100%
7 pesées quotidiennes
1 pesée quotidienne
=
604 kg
161. SIMPLIFIER L’ALIMENTATION
DES VACHES LAITIÈRES
La ration des vaches
toutes catégories d’animaux
Vaches taries
1 ration VL
=
3 à 4 taries selon
la concentration
Additifs ??
Fibres ??
Génisses
10 GL
500 kg
800 PDI
10 GL
400 kg
720 PDI
10 GL
300 kg
650 PDI
Moyenne des lots
21 700 PDI / 2 760 (ration VL)
=
8 rations VL pour les 30 GL
Soit 1 ration VL pour 3 à 4 GL
162. SIMPLIFIER L’ALIMENTATION
DES VACHES LAITIÈRES
Facteurs de réussite :
o Plutôt en période hivernale (T°<15°C)
o Silo bien stabilisé et bien tassé (> 220 kg MS/m3)
o Attention aux fourrages < 30 % MS (compactage et échauffement)
o Largeur d’auge …entassement (2 cordons)
o Penser à l’acide Propionique (printemps, été)
Distribution 1 fois par jour
Plus intéressant si tout peut être distribué en 1 fois
En pratique :
o Ration du samedi doublée ou augmentation dès le vendredi et décalage des
heures de distribution
o Bien enlever les refus le lundi matin
o Volumes de fourrages importants à repousser
DIMINUER LES DISTRIBUTIONS :
Supprimer la distribution du dimanche
164. SIMPLIFIER L’ALIMENTATION
DES GENISSES LAITIÈRES
RATIONS SECHES A BASE DE PAILLE ET/OU DE FOIN
Croissance hivernale modérée : 600 à 700 g/j.
Croissance compensatrice au pâturage
Adapter la quantité de concentrés à la valeur du fourrage
Valeur du fourrage
(UFL/kg MS)
Type de fourrage Besoins en concentrés (kg)
(pour génisses de 12 à 18 mois)
= 0,8
= 0,7
= 0,6
= 0,5
= 0,4
Bon foin (RGA – TB)
Foin moyen
Foin médiocre
Paille de pois
Paille de blé
0,2 kg + 50 g AMV
0,5 à 1,0 kg + 50 à 100 g AMV
1,0 à 2,0 kg + 50 à 100 g AMV
2,0 à 3,0 kg + 50 à 100 g AMV
2,5 à 3,5 kg + 50 à 100 g AMV
165. SIMPLIFIER L’ALIMENTATION
DES GENISSES LAITIÈRES
RATIONS SECHES POUR PLUSIEURS JOURS
Facteurs de réussite :
Risque de démélange et donc
possibilité de sécuriser avec
l’emploi d’un liant de type
mélasse de canne.
Exemple :
Ration pour 1 semaine avec
repousse tous les jours
166. TOUTES LES SOLUTIONS NE
CONVIENNENT PAS À TOUT LE MONDE…
Goût de chacun
Performances techniques
Conception initiale
Environnement
Situation économique
MERCI POUR VOTRE ATTENTION
167. Comment se dégager du
temps sur nos
exploitations laitières ?
Journée Lait – 5 Février 2019