L’accompagnement lors de l’annonce d’un handicap ne se limite, donc, pas à un moment ponctuel. Il se poursuit tout au long d’une relation, pendant laquelle un lien se crée. C’est certainement grâce à ce lien que le patient va pouvoir se sentir soutenu et progressivement prendre confiance.
Le premier besoin du patient, en état de choc, n’est-il pas, en effet, de pouvoir se « raccrocher » à un autre plus solide ? Un soignant, une équipe, qui va le guider. De sentir cette équipe solide, car elle même confiante. Non forcement dans la guérison, mais dans le bénéfice du soin, de la thérapie mise en place.
« N’est-ce pas, en effet, de la confiance du soignant qu’émane celle du patient ? ».
A son tour, le soignant, pour accéder à cette « solidité thérapeutique », doit pouvoir se sentir lui aussi dans un cadre thérapeutique sécurisant, dans lequel il existe une reconnaissance mutuelle entre lui et le patient. Une relation, dans laquelle il a « sa place en tant que soignant » pour alors guider le patient et l’aider à retrouver lui-même « sa place » auprès des autres.
Enfin, le soignant doit avoir la garantie que ce lien thérapeutique instauré prendra fin. Pour ne pas se sentir, ainsi, enfermé dans cette relation. C’est la raison pour laquelle, travailler avec le patient sur la « séparation thérapeutique » a, également, tout son intérêt.
En espérant avoir apporté quelques pistes de réflexion pour vous sentir, si ce n’est déjà le cas, « confiant et par là même aidant dans cette démarche d’information ».
reseauprosante.fr
1. Alter Ego n°34 – Juin 2013Alter Ego n°34 – Juin 2013
1er
prix
« ANNONCE DU HANDICAP / DIMENSION PSYCHOLOGIQUE »
2ème
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« EXPERIENCE DE PRISE EN SOINS DANS UNE UNITE DEDIEE POUR
DES PATIENTS EN ETAT VEGETATIF PERMANENT OU EN ETAT PAUCI
RELATIONNEL »
3ème
prix
« INFIRMIERE SPECIALISTE CLINIQUE EN SOINS DE READAPTATION :
FIL CONDUCTEUR DANS L’ACCOMPAGNEMENT »
Juliette LONGATTE
Psychologue clinicienne
CMPR de BAGNOLES DE L’ORNE
AVANT-PROPOS
-
-
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- : Voilà le secret
professionnelle
du vais
Voilà certainement ce que chacun d’entre nous pourrait ressentir dans une semblable situation.
représente
le patient
1. PRESENTATION D’UNE ANNONCE
Objectif d’une annonce
l’on se bat mieux lorsque l’on
sait contre quoi
2. 76
Une annonce : « Les mots et la manière »
Une annonce, ce sont des mots dûment choisis avec soin
Car, « de nos jours, on se demande moins s’il faut dire la vérité au patient, mais plutôt comment on doit
la lui dire ».
Trouver une formulation protectrice
Ne dit-on pas, d’ailleurs, « y mettre les formes » ?
Un exercice bien complexe
» face au désarroi
relation intersubjective
Une relation d’interdépendance prend naissance
Raison pour laquelle, on peut penser qu’« une annonce appartient certainement autant à celui qui écoute
qu’à celui qui parle ».
patient, au moment même de l’annonce
2. VECU DU PATIENT
La capacité d’un patient à « accueillir », puis à « contenir » une annonce est donc fonction de sa
« problématique personnelle ».
à ce moment précis
Véritable ébullition émotionnelle
« Contenir subitement une violente charge émotionnelle, voilà donc le combat psychique que le patient
va tenter de mener, lors de l’annonce ».
« Il ne va, donc, pas devoir se défendre contre l’événement traumatique en soi (il ne peut pas changer
la situation de handicap), mais contre les émotions que cette réalité engendre en lui (pour, à un moment
donné, mieux vivre cette situation de handicap) ».
Plusieurs étapes
Le temps de la « sidération » Le choc
Un « blocage » émotionnel -) « blocage » cognitif
prise de conscience
mentalisation
Le temps de l’adaptation
3. ACCOMPAGNEMENT THERAPEUTIQUE DU PATIENT AUTOUR DE L’ANNONCE
le
solide » face à l’épreuve, et
Faire corps autour du patient
reformulation mettre
un sens
étayage thérapeutique le patient,
soutien moral » :
une capacité de mettre tout en lien
RDV
3. lors du moment de l’annonce
4. VECU DU SOIGNANT
tout dire clairement
pour chacun de ne
Mais, au fait, pourquoi dire « simplement la vérité » (comme nous le préconise une grande partie de la
littérature) est si peu aisé dans la pratique ?
de l’annonce
dire écouter l’autre avec ses doutes, ses peurs et
du coup entendre aussi nos propres peurs concernant l’impuissance médicale
, La toute puissance thérapeutique
Relation « soignant/soigné » : « la relation miroir »
Rappel : et
5. ATTITUDE THERAPEUTIQUE : « LA BIENVEILLANCE »
« L’on prend mieux soin de l’autre lorsque l’on sait bien
prendre soin de soi »
une certaine distance thérapeutique
Mais, quelle peut bien être « la bonne » distance ?
Tel le
», « souplesse
thérapeutique » « M’est-il possible de m’éloigner du patient
tout autant que je m’en approche ? »
posture thérapeutique
En Mettant « du sens » sur sa pratique
En assumant ce « fameux » lien avec le patient, un temps donné
Prendre peur de cette réciprocité émotionnelle entre soi et le patient nous empêche justement de la cerner et
S’autoriser une « démarche introspective bienveillante ».
CONCLUSION GENERALE
elle même
mutuelle
par là même
aidant dans cette démarche d’information