4. • Deux vecteurs principaux :
– École nationale de l’humour
– Juste pour rire
• Association des professionnels de l’industrie de
l’humour (APIH)
• Gala Les Olivier
• Quatre festivals
• Humour à la télévision (SRC, TVA)
• Humour à radio (À la semaine prochaine, Les
Grandes Gueules)
• Présence (décrirée) des humoristes dans les
médias
• Bars et soirées d’humour
• Revues d’humour (Safarir et Délire)
5. Les 3 fonctions de l’humour au Québec
1- Carnavalesque
(rire, se divertir)
2- Hygiénique
3- Communion
6. Qu’est-ce qui poussent les Québécois à
renouveler leur expérience des
représentations humoristiques, lieu de
rassemblement ?
7. Chercheurs (axe «littéraire»)
• Articles universitaires et monographies : Lucie
Joubert (1998, 2002...), Élisabeth Pillet (2000),
Jean-Marc Defays (1997, 1999), etc.
• Thèses : Marie Mazalto (2000), Geneviève
Michaud (2005), etc.
→ Vision de plus en plus positive
8. Quelques spectacles de la dernière
décennie
• Martin Matte, Condamné à l’excellence (2008)
• Sol (Marc Favreau), Prêtez-moi une oreille à tentative
(2005)
• Patrick Huard, Face à face (2001)
• François Léveillée, François Léveillée (2004)
• Louis-José Houde, Suivre la parade (2008)
• Nabila Ben Youssef, Drôlement libre (2012)
• Yvon Deschamps. Comment ça, 2000… 2001… 2002?
(2003)
• André Sauvé, André Sauvé (2009)
• Laurent Paquin, Tout est relatif (2007)
• Etc.: 103 spectacles recensés par l’Association des
professionnels de l’humour (APIH)
9. Humour/religieux
• «Le spectacle est la reconstruction matérielle
de l’illusion religieuse.» (Guy Debord, La
société du spectacle, 1967)
• Pour Thomas De Koninck (2010), à la suite de
Søren Kierkegaard (1949), il y a un parallèle
entre foi / prière et humour.
• Les humoristes sont peut-être nos nouveaux
prêtres, à l’heure de la défection des églises!
10. Le besoin de communion
• Remue-ménage dynamique d’idées communes où
tout peut se produire : humour du quotidien de L.-
J. Houde ou humour social de G. Nantel, etc.
• Semblable à une soirée en famille
• Doivent être incohérents, être une prémisse à une
«révolution»
• Mémoire collective : Yvon Deschamps
• Le besoin de comique démontre un besoin de
« vivre ensemble ».
11. Un «joyeux ressourcement du
langage »
• Temps d’arrêt pour permettre à la pensée d’éclore
• Le Québécois se vide de toute animosité,
permettant de se confronter à la réalité et de
résister à l’assimilation, selon M. Mazalto
• Célébration et acclamation de l’anodin, de
l’ordinaire, du quotidien (culture du banal)
• Ouvrent la voie au questionnement personnel
et collectif
12. Le discours des humoristes
• Tradition héritée du Moyen âge, jusqu’au
cabarets burlesques
• Formes générales : monologue et stand-up
• Emprunts à de nombreux genres/formes :
conte, fable, chronique journalistique, chanson,
poème, théâtre, manifeste, nouvelle.
• Besoin de référents communs pour faire rire
→ tomber dans le banal
13. • Le besoin de se reconnaître dans le discours
• Reflets multiples, effet de prisme : Où se termine
le spectacle et où commence le sociétal?
• Se conforter dans ce que nous sommes, recherche
de soi, d’une identité
• « le monologue est d’abord une quête d’identité et
d’unité » (Laurent Mailhot et Doris-Michel
Montpetit, Monologues québécois,1980)
14. Les lieux communs et leurs
détournements
• Le discours aborde soit des lieux communs
(banal) ou les détourne : points sensibles
– LIEUX COMMUNS :
• Humour
• Hiver, froid
• Politique
• Relation hommes/femmes
• Famille
• Argent
• Etc.
15. – DÉTOURNEMENTS :
• Avortement
• Pauvreté
• Autochtones
• Religion
• Langue
• Etc.
→Donc, le discours veut faire rire, mais parfois veut aller
plus loin, du côté de la réflexion.
16. Conclusion :
Question identitaire
• Identité problématique du Québec : origine
double
– Française
– Britannique
• Selon Normand Leroux : «un humour nécessaire,
démystifiant, et qui s’étend à toute la Province en
train de devenir un pays» (« Humour québécois et
identité nationale », 1988)