2. Éros
Πάλιν οὖν ὁ Φιλητᾶς ἔφη·« θεός ἐστιν, ὦ
παῖδες, ὁ Ἔρως, νέος καὶ καλὸς καὶ
πετόμενος· διὰ τοῦτο καὶ νεότητι χαίρει καὶ
κάλλος διώκει καὶ τὰς ψυχὰς ἀναπτεροῖ.
Δύναται δὲ τοσοῦτον ὅσονοὐδὲ ὁ Ζεύς.
Κρατεῖ μὲν στοιχείων, κρατεῖ δὲ ἄστρων,
κρατεῖ δὲ τῶν ὁμοίων θεῶν ».
Longus, Daphnis et Chloé, II, 7
« Amour est un Dieu, mes enfants. Il
est jeune, beau, a des ailes; pourquoi il
se plaît avec la jeunesse, cherche la
beauté et ravit les âmes, ayant plus de
pouvoir que Jupiter même. Il règne sur
les astres, sur les éléments, gouverne le
monde, et conduit les autres Dieux ».
(trad. P. L. Courier)
Musée du Louvre, Paris
3. Aphrodite, Éros et Himéros
τῇ δ' Ἔρος ὡμάρτησε καὶ Ἵμερος ἔσπετο
καλὸςγεινομένῃ τὰ πρῶτα θεῶν τ' ἐς φῦλον ἰούσῃ·
Hésiode, Théogonie, vv. 201-202
« Accompagné e de l'Amour et du beau Dé sir,
le mê jour de sa naissance, elle (Aphrodite)
me
se rendit à la cé leste assemblé e ».
(trad. A. Bignan)
Paris, Musée du
Louvre
(photo Archive Beazley)
4. Himéros et Pothos
Himéros et Pâris,
Antikensammlung,
Eros, Himéros et Pothos,
Berlin
British Museum, Londres
5. les Érotes
ἡ λύρη γὰρ
μόνους ἔρωτας ᾄδει.
(Anacréontiques, XXIII, 11-12)
« Ma lyre ne chante
que les amours ».
Peintre de Meidias, Aphrodite et Erotes,
Museo Archeologico Etrusco, Florence
6. Éros musicien
« καὶ ἐδόκει καλὸς αὐτῇ συρίττων πάλιν,
καὶ αὖθις αἰτίαν ἐνόμιζε τὴν μουσικὴν
τοῦ κάλλους, ὥστε μετ´ ἐκεῖνον καὶ αὐτὴ
τὴν σύριγγα ἔλαβεν, εἴ πως γένοιτο καὶ
αὐτὴ καλή ».
Longus, Daphnis et Chloé, I, 13
« Il lui semblait beau comme il jouait de nouveau
de la flûte, et pensant que ce fût la musique qui le
faisait paraître ainsi, elle prenait la flûte après lui,
pour voir d'être belle comme lui ».
Peintre de la Providence,
Museum of Fine Arts, Boston
7. Amour et musique : Θέλω λέγειν Ἀτρείδας,θέλω
δὲ Κάδμον ᾄδειν,ὁ βάρβιτος
le symposium δὲ χορδαῖςἔρωτα μοῦνον
ἠχεῖ.
(Anacréontiques, XXIII, 1-4)
« Je voudrais chanter les
Atrides, de Cadmus
volontiers je dirais les
exploits, mais ma lyre,
inhabile aux ré cits
homicides, à l’Amour seul
garde sa voix ».
(trad. A. Lacaussade)
Musée du Louvre, Paris
9. Amour et Psyché
Canova rappelle le mythe de Psyché, femme
d'Eros qui ne devait pas regarder le visage
de son mari. Mais la curiosité lui fait braver
l'interdit et Eros s'enfuit. Par jalousie, Psyché
est endormie par un parfum magique dont
seul l'amour peut annuler l'effet. Canova a
choisi de représenter le moment le plus fort
de l'histoire, celui où Eros, reconnaissable
au carquois qu'il porte sur son dos, sort sa
bien aimé du sommeil.
Antonio Canova,
Amour et Psyché, 1793
10. Réalisé par R. Marseglia
Pour approfondir :
P. Grimal, Dictionnaire de la Mythologie grecque et romaine, Paris 1999
T. H. Carpenter, Les Mythes dans l’art grec, trad. fr., Paris 2003
Les images sont tirées des sites suivants :
www.theoi.com
beazley.ox.ac.uk