2. DÉFINITION
CONTREVENTEMENT
• Les contreventements sont des dispositifs conçus pour reprendre
les efforts du vent dans la structure et les descendre au sol. Ils
sont disposés soit en toiture dans le plan des versants (poutres
aux vent), soit en façades (palées de stabilité), et doivent
reprendre les efforts du vent appliqués tant sur les pignons que
sur les long-pans, La stabilité est ainsi assurée dans les trois
directions de l’espace. On distingue trois type essentiels de
contreventements :
• Triangulation (treillis) : il s’agit du type le plus fréquent; les treillis
en N conviennent bien lorsqu’il n’y a pas d’inversions d’efforts.
Lorsque l’on est en présence d’inversions d’efforts possibles on
préfère les croix de Saint André.
• Cadre-portique : ils se justifient pleinement lorsque l’on doit
laisser le passage libre ou pour éviter les diagonales inesthétiques
ou bien parfois pour laisser une plus grande liberté pour une
modification de la structure.
• Remplissage (voile) : on utilise des voiles en béton pour les fortes
sollicitations, Pour les faibles sollicitations des voiles en
maçonnerie conviennent. Lorsqu’il existe un noyau ou un mur de
refend celui-ci peut bien sur servir de contreventements (il s’agit
surtout d’un cas pour les bâtiments à étages). Il est imprudent
d’estimer que des bardages ou couvertures en tôles puissent faire
office de contreventements.
3. TRIANGULATION
CROIX DE SAINT ANDRE
La croix de St André est un dispositif de contreventement
constitué de deux barres obliques en X appelées branches.
Réalisée avec des éléments de faibles dimensions ne résistant
qu’en la traction. Le seul brin sollicité sous l’action horizontale le
deuxième brin se détend et devient inopérant. Si l'effort
s’inverse, le premier brin se détend, et c’est le second qui remplit
l’office de contreventement. C’est une triangulation à 4 angles.
Recherché pour leur discrétion afin de les laisser dans leur seul
rôle logique de stabilisation.
L’exemple ci-dessus provient d’une photo de chantier du
Bâtiment MAPA à Geispolsheim, on remarque que c’est une
charpente métallique en acier en croix de saint André.
4. TRIANGULATION
BIELLE DE CONTREVENTEMENT
Que ce soit pour des raisons constructives ou
d’encombrement, le système à 2 câbles en croix ne
convient pas toujours ; on peut le remplacer par un
élément unique travaillant en traction ET compression. Il
fonctionnera aussi bien pour les efforts venant de gauche
à droite que de droite à gauche. Cette disposition s’appelle
un contreventement par “bielle” et est très utilisée dans la
construction bois.
L’exemple utilisé ci-dessus d Gymnase de la Varenne
démontre que la bielle est un élément sûr malgré le fait
qu’il y est une seule barres oblique.
5. TRIANGULATION
CONTREVENTEMENT EN K
Souvent en construction bois et parfois en acier, on adopte
un contreventement un peu particulier qui vise à
raccourcir la bielle et à faciliter la mise en oeuvre sur site.
Ce sont les contreventements en “K”.
En contrepartie, le poteau recevant le K est plus sollicité
par les demi-bielles et son confortement s’impose. Le K
peut être également tourné pour former un A.
L’exemple provient du Gymnase Roger Antoine à Palaiseau,
on y voir au fond à droite un contreventement en K
accompagnant la stabilité du pan de droite.
6. ENCASTRER
CADRE PORTIQUE / POTEAU ENCASTRE
Permet de rigidifier les éléments constructifs. On peut
encastrer la poutre et le poteau ; d'un côté ou des 2
côtés. L'appellation “poteau/poutre” change puisqu’il
n’y a plus d’assemblages articulés et on parle alors de
portique ou de demi-portique On peut également
encastrer les poteaux dans le sol ; d'un côté ou des 2
côtés. On dit alors que la stabilité s'effectue par
“poteau encastré”.
On peut enfin encastrer toutes les liaisons si on désire
augmenter la rigidité de la structure. On parle de
“Structure en cadre”.
On remarque sur la structure des Halles de Freyssinet
à Paris que la liaison poteau poutre se relie par
encastrement afin de solidifier la structure.
7. REMPLISSAGE
VOILE OU MUR DE REFEND
Ce type de contreventement consiste à tirer parti de la fonction
“Porter” avec les murs pour assurer la fonction contreventer. En
effet ils ont la capacité de faire transiter les efforts horizontaux vers
les fondations, et ceci, que la charge horizontale vienne de gauche
ou de droite. La sollicitation est une compression qui suit la
diagonale et qu’on appelle “bielle de compression”. Ces dispositions
constructives prennent le nom de voile de stabilité ou mur de
refend. Le béton est un matériau bien adapté à ce type de
contreventement et est capable de prendre des charges
horizontales très importantes. La maçonnerie l’est également
lorsque les surfaces de façade offertes au vent ne sont pas trop
grandes. Depuis une dizaine d’année, notamment avec la
fiabilisation des procédés de fabrication, les panneaux en bois
contrecollés remplissent parfaitement ce rôle.
Une vue sur un chantier en cours d’HLM à Boulogne sur Mer, pour
les grands ensembles on privilège le voile béton.