Dall'Ispettoria AFO_lingua francese

1. COMMENTAIRE SUR L'ÉVANGILE DU DIMANCHE DE CARÊME
Dimanche 21 février (I Carême). Commentaire sur
l'Évangile de Marc 1 : 12-15
Quelle grande mission Jésus avait : annoncer le
Royaume, c'est-à-dire révéler le désir de Dieu
d'amour, de salut et de liberté pour chacun de
nous. Mais pour cette mission, qui aurait même
exigé le don de la vie, Jésus a dû se préparer, et la
seule façon de le faire était de « passer par le désert », lieu de rencontre avec le
Père, mais aussi de rencontre profonde avec lui-même. Dans cette expérience,
Jésus est accompagné et guidé par l'Esprit, dont il recevra la force « d'habiter » ce
désert et de se préparer à la mission. Aujourd'hui, nous aussi, nous sommes appelés
à traverser et à « habiter » les mille déserts de notre vie et de notre temps, et avec
la grâce du Saint-Esprit nous préparer à la mission que le Seigneur nous confie :
annoncer son amour pour l'humanité.
Dimanche 28 février (II Carême). Commentaire sur
l'Évangile de Marc 9 : 2-10
Celui de la transfiguration est le moment où Dieu « se
déshabille », montre le Fils en son être Dieu, dans toute
sa « beauté » et sa vérité. Cela effraie les trois disciples
parce que, maintenant qu'ils savent que Jésus est
vraiment le Fils de Dieu, ils ne peuvent que l'écouter. En
même temps, Jésus leur demande de ne pas dire ce
qu'ils ont vu et d'attendre. L'événement de la
transfiguration est fondamental pour la mission, car
l'Église, en action missionnaire, est la gardienne de ce
qui est révélé aux disciples et est appelée à annoncer que Jésus est le Fils bien-
aimé de Dieu, et qu'en l'écoutant (c'est-à-dire en ouvrant leur cœur à sa Parole)
trouvent tous le salut. Le missionnaire est celui qui devient le miroir à travers lequel
la lumière de Jésus transfiguré se reflète sur le monde entier.
Dimanche 7 mars (III Carême). Commentaire sur
l'Évangile de Jean 2 : 13-25
La maison du Père est le lieu où vit le Père, où il est
possible de le rencontrer, d'être hébergé et de
rester avec lui. La maison de Dieu est le lieu où
nous aimerions tous pouvoir entrer pour être avec
lui, le regarder dans les yeux et se laisser aimer.
Cette maison n'a pas de billet d'entrée, aucun

2. paiement n'est requis pour y entrer, l'amour de Dieu est gratuit, toujours. Au lieu de
cela, dans cet épisode de l'Évangile, nous voyons Jésus en colère parce que la
maison du Père a été transformée en un marché où l'amour de Dieu devient une
marchandise à acheter. De plus, Jésus, quoique d'une manière qui n'est pas facile
à comprendre, dit qu'il est lui-même le temple, la maison de Dieu. Jésus, le Fils
envoyé par le Père pour que l'amour de Dieu puisse atteindre les extrémités de la
terre, afin que Dieu lui-même peut « changer de maison » et habiter le cœur de
chaque homme et de chaque femme. L'action missionnaire fait partie de cette «
relocalisation », comprise comme ouvrant les portes du cœur de chaque homme
et femme pour que le Père puisse venir y habiter.
Dimanche 14 mars (IV Carême). Commentaire sur
l'Évangile de Jean 3 : 14-21
Mais était-il vraiment nécessaire pour nous d'avoir
la vie éternelle, que Jésus meure crucifié, seul et
abandonné ? Pourtant ce paradoxe de la croix,
humainement inacceptable, révèle la vérité
profonde sur la mission de Jésus : s'aimer soi-même
« jusqu'au bout », nous ouvrir les portes du
Royaume, nous montrer l'amour du Père. En effet, si nous levons les yeux vers le
Crucifix, nous voyons Dieu le Père qui, en donnant son Fils en l'envoyant comme
homme parmi les hommes, nous donne la vie et le salut. Voilà donc que notre «
mission d'être » est de regarder la passion et la mort de Jésus comme une histoire
d'amour, et de témoigner de l'amour de Dieu, un amour si grand qu'il donne la
vie.
Dimanche 21 mars (V Carême). Commentaire sur
l'Évangile de Jean 12 : 20-33
"Nous voulons voir Jésus" est la question de tous
les hommes, de tous les temps et de toutes les
cultures qui demandent, veulent connaître et
rencontrer Jésus. Le monde a soif de quelque
chose de profond, capable de remplir et de
donner un sens à la vie, et notre l'engagement
missionnaire peut être la source d'où nous
pouvons puiser. Mais ici, Jésus décrit avec une grande précision comment il est
possible de « le voir » et quel est le caractère propre de la mission : mourir pour
porter du fruit. Comme un grain de blé, tout chrétien, pour accomplir sa vocation
missionnaire, doit nécessairement tomber, se laisser engloutir par la terre, macérer
et renaître pour produire une vie nouvelle.

3. Dimanche 28 mars (dimanche des Rameaux).
Commentaire sur l'Évangile de Marc 14.1 - 15.47
Sans aucun doute, l'histoire de la passion de Jésus
met à rude épreuve notre regard de foi. En lisant
ces lignes, « le scandale et la folie de la croix » nous
sont jetés au visage, et nous ne pouvons-nous
empêcher de reconnaître l'échec de la vie et de
la mission de Jésus. Le même Jésus qui avait guéri,
guéri, sauvé, accueilli et donné l'espoir pour beaucoup, il est maintenant le
protagoniste d'une mort infâme et infructueuse sur la croix. Mais d'où vient la
force, la puissance avec laquelle Jésus a libéré et guéri ? Qu'est-il arrivé à son
charisme prophétique qui lui a fait annoncer le Royaume de Dieu ? Et pourquoi se
laisse-t-il humilier et torturer sans offrir la moindre résistance ? Mais surtout où est
Dieu maintenant, ce Dieu qu'il appelait « papa » et pour qui la vie se joue
maintenant ? Être capable de répondre à ces questions est le but non seulement
du voyage de Carême, mais de tout notre être chrétien. Mais pour ce faire, il faut
être prêt à « regarder avec les mêmes yeux que Jésus ». Jésus avait la foi ; malgré
les peurs, les trahisons, les incertitudes, il continue d'être certain que Dieu est et
restera à ses côtés pour lui donner la force nécessaire à l'accomplissement de sa
mission. Mais ce qui est encore plus beau, c'est que Jésus a également vécu ce
moment terrible en totale liberté, restant fidèle à la mission que Dieu lui avait
confiée, même au prix de sa vie. Cela a été possible parce qu'il a compris que
c'était la seule façon d'aimer le Père et les hommes jusqu'au bout. Le scandale de
la croix, encore aujourd'hui, alourdit notre chemin et met à l'épreuve notre
engagement missionnaire mais dans l'Eucharistie, précisément de ce corps et de
ce sang donnés pour nous, nous recevons nourriture et force pour pouvoir vivre,
comme Jésus, selon la volonté du Père et confiant qu'il sera toujours avec nous, et
certain qu'en tout cas "cela en vaudra la peine".
Dimanche 4 avril (Pâques de la Résurrection).
Commentaire sur l'Évangile de Jean 20 : 1-9
Quelle belle image du tombeau vide ! image de
la victoire de la vie sur la mort, la souffrance et la
douleur. Mais plus belle encore est l'image de la
pierre retirée du tombeau, comme pour indiquer
que le Christ a également vaincu dans la vie tout
ce qui nous empêche de sortir et qu'il voudrait
étouffer l'explosion de la résurrection du Christ dans notre vie. Tout cela semble
presque impossible, au-delà de toute croyance. La mission n'est rien d'autre que
d'annoncer Pâques au monde, c'est-à-dire que « le tombeau est enfin vide et que
la pierre a été enlevée une fois pour toutes ».