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Lanta - Bayonne doit se poser les bonnes questions
1. CHRISTIAN LANTA - MANAGER DE L’AVIRON BAYONNAIS SATISFAIT DU
MATCH NUL OBTENU PAR SON ÉQUIPE À GRENOBLE QUI PERMET À
L’ÉQUIPE D’AVOIR SON DESTIN EN MAINS EN VUE DU MAINTIEN, IL RESTE
CONCENTRÉ SUR LA VENUE DE CASTRES LORS DE LA DERNIÈRE
JOURNÉE ET NE VEUT PAS ÉVOQUER UN AVENIR PERSONNEL INCERTAIN.
« Le club doit se poser les
bonnes questions »
Propos recueillis par Nicolas AUGOT
nicolas.augot@midi-olympique.fr
Êtes-vous soulagés par le match nul obtenu à
Grenoble ?
Je ne suis pas soulagé car, lors de la prochaine
journée, tous les scénarii sont encore possibles.
Nous étions au courant des résultats d’Oyonnax et
de Perpignan, donc nous savions qu’en cas de
succès à Grenoble, nous aurions pris une véritable
option en vue du maintien. Avec ce match nul, nous
entretenons l’espoir du maintien. Nous sommes
dans l’obligation de prendre des points contre
Castres. Quand je vois les performances du CO à Clermont ou face à Montpellier, je sais
déjà que nous devrons réaliser un exploit. Maintenant, ce sera un dernier match à
domicile avec l’enjeu que l’on connaît.
Avec vingt-quatre heures de recul, quel est votre sentiment sur ce résultat à Grenoble :
satisfait ou déçu ?
Je n’ai pas changé d’avis depuis le coup de sifflet final. Je suis satisfait de décrocher le
nul car nous sommes toujours en course pour le maintien mais je suis aussi très déçu.
Ce match n’aurait jamais dû nous échapper si nous avions mieux maîtrisé la première
période et si nous avions eu plus de réussite (deux pénalités et une transformation
2. manquées, N.D.L.R.). Il est impossible de reprocher quelque chose à Martin Bustos
Moyano. Il a été un des grands artisans de la victoire fondamentale contre le Stade
français et il arrive à inscrire la pénalité du match nul qui était à plus de quarante mètres
et légèrement en biais. Cela prouve que c’est un très bon buteur qui n’a pas eu tout à
fait sa réussite habituelle. C’est un regret car, au regard du calendrier, nous aurions pu
être en très bonne posture.
Vous connaissiez les résultats d’Oyonnax et de Perpignan. Cela a-t-il eu une influence
positive, notamment pour relancer votre équipe en souffrance en début de rencontre ?
Avant la rencontre, nous avons dit aux joueurs que le Stade toulousain avait décroché un match
nul à Oyonnax et, à la mi-temps, nous savions que Perpignan n’avait pas réussi à obtenir le point
de bonus défensif. Nous l’avons indiqué rapidement aux joueurs. Mais je crois surtout que notre
première période s’explique par la succession des deux cartons jaunes qui nous ont beaucoup
handicapés.
Pourtant, votre équipe est revenue transformée après la pause. Savoir que les résultats
des autres rencontres pouvaient vous être bénéfiques ne vous a-t-il pas permis de
relancer vos joueurs, méconnaissables en début de match ?
L’équipe était méconnaissable en début de match car nous prenons des cartons jaunes
et nous sommes énormément sanctionnés. Je crois que nous enchaînons quatre ou cinq
pénalités en l’espace de quelques minutes car l’envie et les intentions étaient là. À partir
du moment où nous sommes de nouveau quinze sur le terrain, le match a pu réellement
commencer. Et après, je pense que nous avons dominé cette rencontre.
Néanmoins, Grenoble a réussi à repasser devant au tableau d’affichage…
(Il coupe) Avec un essai qui n’est pas valable… L’arbitre est de dos et le joueur grenoblois ne
respecte pas la règle (Julien Caminati n’a pas lâché le ballon en jouant une pénalité rapidement).
C’est regrettable que l’arbitre n’ait pas fait appel à la vidéo. Je ne critique pas le garçon qui joue
parfaitement le coup. Mais comme l’arbitre lui tourne le dos et ne peut pas voir ce qu’il se passe, il
aurait pu demander une vérification.
À la 74e minute, vous aviez six points de retard. Vous décidez alors de tenter le but et de
ne pas chercher la pénaltouche. Cela peut laisser penser que vous cherchiez seulement
le match nul…
Cela veut surtout dire qu’il restait encore beaucoup de temps. Six minutes, ça peut être très long et
nous n’étions pas à l’abri d’un contre grenoblois. Il faut aussi prendre en compte que nous n’étions
pas très performants sur les ballons portés. Il faut savoir être pragmatiques, assurer un point de
bonus et conserver du temps pour convertir la moindre opportunité. Je crois surtout que tout le
monde était d’accord avec cette option. Tous les joueurs et le staff voulaient tenter cette pénalité.
3. C’est important car si tout le monde n’est pas d’accord avec ce choix, cela donne toujours des fins
de matchs pourries.
Effectivement, votre équipe apparaît très soudée depuis deux matchs. Comment
l’expliquez-vous ?
L’équipe fait preuve d’un bel état d’esprit. Contre le Stade français, elle avait déjà eu
cette capacité à tenir le score alors que les Parisiens revenaient. Tout le monde est
investi à fond mais, quelque part, c’est quelque chose de normal. Il ne faut pas toujours
faire du comportement quelque chose d’exceptionnel. Je peux simplement dire que
l’état d’esprit est excellent et que tout le monde s’accroche. D’ailleurs, les entrées en
jeu des remplaçants ont été fondamentales. La dernière action où nous réussissons à
faire reculer les Grenoblois, qui tiennent le ballon, jusqu’à les pousser à la faute
témoigne de l’état d’esprit du groupe.
Un état d’esprit irréprochable qui peut faire naître des regrets sur l’ensemble de la
saison ?
Quelle que soit l’issue de cette saison, et nous espérons qu’elle soit positive, nous
aurons énormément de regrets.
L’intégration de nombreux jeunes joueurs originaires de Bayonne vous a-t-elle permis
de cimenter un nouvel état d’esprit ?
Ollivon, Ugalde, Etrillard mais aussi O’Connor, qui est déjà plus confirmé, ou Rouet, qui est plus
âgé mais qui a dû arrêter deux ans en raison de blessures, nous ont surtout apporté en termes de
performance, de niveau de jeu. Après, ils ont aussi amené une certaine ambiance. Ils ont vingt ans
et une vraie joie de vivre. Qu’ils soient Bayonnais est forcément un plus. Mais contrairement à ce
qu’on peut entendre, ça ne sert à rien de faire jouer des jeunes seulement pour faire jouer des
jeunes. Après, certains peuvent vous apporter une plus-value dans un groupe, à l’image d’un
Ugalde à côté d’un Rokocoko, d’un Ollivon encadré par Chisholm et Haare, d’Etrillard toujours
remarquable quand il entre et d’un Rouet qui s’affirme de plus en plus.
Comment expliquez-vous que l’Aviron bayonnais doive se retrouver au pied du mur pour
se resserrer et avancer ?
C’est la première fois que je vis personnellement cette situation avec l’Aviron mais c’est vrai que
c’est arrivé souvent ces dernières années. Je crois que le club doit se poser les bonnes questions
car, pour l’instant, je ne pense pas pouvoir l’analyser. Je suis au cœur de l’action et je suis
concentré sur notre avenir qui nous appartient. À condition de sortir le match de l’année contre
Castres.
4. Vous êtes maintenant en position de force. Le plus dur, dans les prochains jours, ne va-
t-il pas être de freiner un optimisme logique ?
Nous allons maintenir l’équipe sous une cloche pendant quinze jours. Les garçons
doivent rester dans leur bulle mais ils savent très bien où nous voulons aller. Nous
allons continuer à vivre ensemble. Nous avons beaucoup vécu ensemble ces dernières
semaines et nous en tirons notre force actuelle.
Vous bénéficiez d’un week-end de repos avant cet ultime défi face à Castres. Depuis le
début de la saison, vous prévoyez toujours des entraînements différents quand vous
n’avez pas de match le week-end. Qu’allez-vous faire de spécial cette fois ?
Je ne sais pas encore… Il va se passer un petit truc, c’est certain. Il faut savoir se préparer en se
cachant par moments.
Un changement de staff technique est souvent évoqué ces derniers jours pour la saison
prochaine. Le match contre Castres sera-t-il votre dernier à la tête de l’Aviron bayonnais
?
On en parlera après.
Cette agitation autour du staff technique de l’Aviron ne vous empêche-t-elle pas de bien
travailler en ce moment ?
Cette agitation ne me gêne pas pour travailler. Je n’y prête pas attention et je suis totalement
concentré sur la fin de saison. L’objectif est de maintenir l’Aviron bayonnais en Top 14. Après, on
verra ce qui se passera…
« Je suis
au cœur de l’action et je suis concentré sur notre avenir qui nous appartient.
À condition de sortir le match de l’année
contre Castres. »
Christian LANTA
Manager de Bayonne