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Territoire

  1. L ’orage est dans l’air depuis un certain temps. Il persiste. Mardi il n’y avait pas d’accord. Jeudi non plus. » Le chemin de croix du nouveau code wallon du développement territorial (CoDT) n’est pas terminé. Jeudi, le gouvernement wallon a péni- blement réuni trois ministres au chevet du projet de réforme por- té par le ministre de l’Aménage- ment du territoire, Philippe Henry (Ecolo). « Une ultime ten- tative de rapprocher les points de vue avant les vacances », in- dique un proche du dossier. En vain. Le nouveau code concerne les projets d’aménagement immobi- lier ou urbanistique qu’intro- duisent les particuliers, com- merçants, entrepreneurs ou pou- voirs publics. Il a pour objectif de rendre les règles d’urbanisme et d’aménagement du territoire plus compréhensibles. Il crée de nouvelles procédures, simplifie les démarches et assure une plus grande sécurité juridique. Voilà pour les objectifs. Mais le gou- vernement n’est toujours pas d’accord sur les derniers ré- glages. Le souci, cette fois, réside dans la référence introduite dans le projet de CoDT à un autre ou- til : le Sder, le Schéma de déve- loppement de l’espace régional. Ce dernier est en quelque sorte la bible de l’aménagement du territoire wallon. Il fixe les grands principes concernant l’habitat, le cadre de vie, la mobi- lité, l’implantation des activités, l’urbanisme, la conservation de la nature… Un schéma très contesté Que dit le CoDT ? Que toute décision prise en application du code doit être conforme au Sder. Document stratégique de niveau régional, le Schéma de dévelop- pement pourrait donc s’appli- quer à des actes individuels de portée purement locale, dé- plorent les réticents. Au premier rang desquels on trouve André Antoine (CDH, Budget), mais où l’on trouve aussi des ministres socialistes. Du côté du ministre Henry, on souligne que cette référence existait déjà auparavant et qu’elle ne s’appliquera de ma- nière impérative qu’en l’absence d’un « schéma de structure » communal qui définit une poli- tique d’aménagement du terri- toire au niveau local. Et l’on s’étonne du blocage actuel : « Le dossier a été discuté dans de mul- tiples réunions entre les cabi- nets ! Et il a été adopté en pre- mière lecture le 18 avril. » On soupçonne les opposants de vou- loir supprimer les balises pour revenir au clientélisme politique. Ce qui pose problème, ce n’est pas le code, rétorque un critique, c’est le projet de nouveau Sder qui n’a pas encore fait l’objet d’accord. « Il contient des élé- ments qui posent problème tant au CDH qu’au PS. Difficile d’ac- cepter aujourd’hui de renvoyer à un texte aussi controversé parce que trop prescriptif. Par ailleurs, même s’il s’agit d’un document indicatif, le Conseil d’Etat a plu- sieurs fois dit qu’il fallait s’y conformer. » Solution : rompre le lien entre le CoDT et le Sder ; c’est ce que propose Antoine. Ou accepter le lien en attendant d’amodier radicalement le texte du futur Sder. Ce serait, dit-on, la préférence de Marcourt (PS). Manœuvre de retardement, voire de sabotage pour les uns. Simple logique pour les autres. Une chose est sûre : ça bloque. ■ MICHEL DE MUELENAERE L’avenir du territoire divise le gouvernement wallon WALLONIE Nouvelles escarmouches au sein de l’équipe Demotte autour du projet de nouveau Code du développement territorial
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