Se situer entre savoirs et expériences : trouver sa voix propre et l’inter-relier
1. Se situer entre savoirs et expériences :
trouver sa voix propre et l’inter-relier
Jeudi 7 février 2019
Mélodie Faury
2. Parcours et moments de remise en cause de la neutralité
axiologique de la science
1. Etudes en biologie moléculaire et cellulaire
2. S’inscrire dans le champ des études de sciences
3. Recherche doctorale : que signifie être biologiste ?
4. L’absence de poste et de place pour certaines perspecCves
5. Devenir femme à l’université
Þ Dimension sociale du sujet connaissant
+ dimension politique de toute activité de connaissance
3. En recherche par l’absence de poste et de temps de travail légi5me pour construire des
connaissances selon la perspec5ve qui est la mienne - reconnaissance et légi5mité de
l’ac5vité
Femme à l’Université - Sor5r de sa place – se faire reme?re à sa place – conscience des
places (Woolf, 1938 ; Gayatri Chakravorty Spivak, 2009 )
Vécu de la violence ordinaire dans un système de pouvoir – conscience de la violence
ordinaire exercée dans une posi5on dominante (Simon Lemoine, 2017)
Obje5sa5on / silencia5on / re-sujeGsa5on / re-devenir sujet
Expérience vécue : perdre sa voix
4. Une voix différente
De l’expérience au savoir issu de l’expérience
ÞBouleversement par l’expérience vécue
ÞBouleversement épistémologique
Devenir chercheuse
Trouver sa voix
Trouver ses mots
Trouver son regard
Trouver son tact
Déconstruire une évidence à partir des recherches sur la science et de l’expérience vécue (allers-retours) :
la méthode / position / le regard « neutre »
Pas une expérience « de femme » mais une expérience à par4r de la place qui est assignée (historiquement, socialement) aux
femmes
D’où est-ce que je déploie ma perspective ?
Comment je me situe ?
Comment je choisis de regarder le monde / mon objet de connaissance ?
Comment je choisis d’être au contact avec le monde / mon objet de connaissance ?
( Carol Gilligan, 1982)
5. « La ques(on – celle de l’expression de l’expérience : quand et comment faire confiance à son expérience,
trouver la validité propre du par(culier – dépasse la ques(on du genre, car c’est celle de notre vie ordinaire, à
tous, hommes et femmes. L’histoire du féminisme commence précisément par une expérience d’inexpression,–
dont les théories du care rendent compte concrètement, dans leur ambi(on de meBre en valeur une dimension
ignorée, non exprimée de l’expérience. C’est le problème, au-delà du genre, qu’affronte le care et qu’il permet
d’exposer sans métaphysique. John Stuart Mill s’était préoccupé de ceBe situa(on, où l’on n’a pas de voix pour
se faire entendre, parce qu’on a perdu contact avec sa propre expérience. »
« Il s’agit d’une situa(on qui n’est pas propre à la femme, et qui résume toute situa(on de perte de l’expérience
et du concept ensemble (…) – et mo(ve le désir de sor(r de ce8e situa9on de perte de la voix, de reprendre
possession de son langage et de trouver un monde qui en soit le contexte adéquat. »
Sandra Laugier, http://www.raison-publique.fr/article203.html
Ne pas perdre sa voix : garder le contact avec l’expérience vécue
6. • « Tenir les deux bouts du mât de l’objectivité ensemble » (Benedikte Zitouni, 2012)
ce à quoi l’on tient « une meilleure science », « une meilleure scientificité », une science plus fiable
encore, une réalité élargie
• « Trouble de la personnalité multiple » (Benedikte Zitouni, 2012) et nouvelle représentation de l’objectivité /
intersubjectivité, rôle moteur des savoirs situés et de la réflexivité ;
• Vision méta- des enjeux de pouvoir institutionnels dans lesquelles nous sommes pris.es, illégitimité
construites dans un référentiel clos
dilemmes insolubles dans l’isolement => réseaux, renforcement par des collectifs
Voir, dire, être au contact différemment depuis la posi?on subalterne
Inspirée par une remarque de Joëlle Le Marec : ce que l’on voit « d’en bas » qu’on ne voit pas « d’en haut »
Inspirée par l’éthique du care (Pascale Molinier, Sandra Laugier, Patricia Paperman, 2009)
Comment renverser le s?gmate d’un point de vue épistémologique ?
7. Tenir à la science en tant que
Ce qui importe en science
« La science, à travers ses textes, ses acteurs et ses institutions, est la forme de savoir la plus puissante dans le monde
contemporain » https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/justicecognitive1/front-matter/introduction/
Ce à quoi l’on 4ent, ce qui importe
Espaces pour bien traiter les questions qui nous importe, sans avoir à se battre pour correspondre à la « bonne figure » des
chercheurs et de la recherche (sujets légitimes, façons légitimes de les traiter) => comme espace de liberté intellectuelle
Obstacles : mainJen de l’ordre et enjeux de pouvoir ; Remise en quesJon comme remise en cause ;
Choix de gouvernance et de financements
Enjeux : entretenir la vitalité, le désir de savoir, la sensibilité, la possibilité de se rendre disponible aux autres
En jeu : notre manière d’habiter le monde et de partager les savoirs dans et pour le monde
« Le sujet du care est un sujet sensible en tant qu’il est affecté, pris dans un contexte de relations, dans une forme de vie –
qu’il est attentif, attentionné, que certaines choses, situations, moments ou personnes comptent pour lui. Le centre de
gravité de l’éthique est déplacé, du « juste » à l’« important ». »
Sandra Laugier, hSp://www.raison-publique.fr/arJcle203.html
Sur quoi fonder la puissance ?
(Stengers et Despret, 2011)
8. Tenir les deux bouts du mât de l’objectivité ensemble
« une science de relève qui donne une traduc1on plus juste, plus acceptable, plus riche du monde, pour y vivre
correctement et dans une rela1on cri1que et réflexive à nos propres pra1ques de domina1on et à celles des autres ainsi
qu’aux parts inégales de privilège et d’oppression qui cons1tuent toutes les posi1ons. Dans les catégories
philosophiques tradi1onnelles, c’est peut-être plus une ques1on d’éthique et de poli1que que d’épistémologie. »
(Donna Haraway, 2007)
« Nous avons un problème, dit le Manifeste des savoirs situés. Si nous voulons habiter des savoirs et des corps émancipés
et leur donner une chance d’avenir, il nous faudra grimper le mât de l’objectivité tout en tenant simultanément les deux
extrémités de celui-ci. D’un côté, nous devons continue à analyser la contingence historique de toute construction de
savoirs, la nôtre y comprise, et la soumettre à une critique radicale, voire acerbe. De l’autre côté, nous devrons continuer à
nous engager dans la fabrication de comptes-rendus fidèles d’un monde « réel » - mis au singulier et entre guillemets – et
miser sur cette fidélité afin de nous aider à construire un monde meilleur. » (Benedikte Zitouni, 2012)
Spécula1f et programma1que
=> « Électrochoc épistémologique » / « désir multiple et risque d’amputation »
9. « L’appel aux mondes réels »
« Tenir à l’état-de-fait, savoir reconnaître la monstruosité des sciences ; tenir à la détec:on des rapports de
pouvoir, savoir résister aux abus autoritaires ; tenir au faire, au caractère émancipateur des savoirs ; tenir à
l’objec:vité parce qu’elle dit et aide à construire le monde ; tout cela, état-de-fait, résister, faire, faits, ce
sont les éléments intéressants nichés aux deux extrémités du mât. Tout cela porte un nom : « l’appel aux
mondes réels », mis au pluriel ceFe fois-ci, sans guillemets ajoutés. »
(Benedikte Zitouni, 2012)
Þ évite amputa6on d’un des désirs
- désir de cri6que radicale
- désir de « l’être scien6fique »
10. Or toute remise en ques-on, du point de vue de la pensée et de la pensée cri-que est rejetée par les
système de pouvoir en tant que remise en cause des pouvoirs et des ordres établis.
On se retrouve donc dans un dilemme, où il s’agit de jouer entre le dedans et le dehors, entre la marge et le
centre, le cadre et le hors-cadre, en essayer de garder la cri-que tout en ne s’éloignant pas trop du centre
sous peine de perdre tout espoir de modifica-on systémique et ins-tu-onnelle. L’insulte de « rela-viste »
ou le discrédit jeté sur la parole de celle ou celui qui porte un idéal de dialogue entre les savoirs est facile
dans la mesure où l’on navigue dans un référen-el clos, et que l’on ramène aux critères de légi-mité qu’il
s’agit justement de transformer collec-vement.
La possibilité ou l’impossibilité de la critique
Faire voir l’invisible et l’invisibilisé
Devenir audible (la VOIX) et crédible (la LEGITIMITE)
au sein d’un référen-el autocentré.
11. Deuil de l’autosuffisance de la science : la chercheuse déprotégée
« conjurer le risque rela/viste, en prônant un pluralisme épistémique des points de vue,
seule manière de me8re en connexion des savoirs rela/fs et de les faire dialoguer. »
Claude Gauthier à par/r de ce que propose Donna Haraway, h8ps://www.youtube.com/watch?v=f0OM2D6s35k&app=desktop
=> Voir aussi les travaux de Léo Coutellec
Ne plus prétendre à l’autosuffisance (individuelle ou collective)
ÞVulnérabilité et interdépendance
ÞSe frotter aux autres et être transformé.e.s
ÞEntretien du monde : conservation et conversation
« le care comme ac/on (taking care, caring for) et comme travail, autant que comme a]tude, comme percep/on et
a8en/on au détail non perçus, ou plutôt présents sous nos yeux, mais non remarqués parce que trop proches, comme fil
conducteur assurant l’entre/en (en plusieurs sens, dont celui de la conversa/on et de la conserva/on) d’un monde
humain. »
Sandra Laugier, h8ps://www.cairn.info/revue-mul/tudes-2010-3-page-112.htm
Des savoirs reliés
Ethique du care, de l’ordinaire dans nos pra/ques de
recherche, dans nos manières de connaître
dans notre rela/on avec nos objets de connaissance
12. Bouleversements épistémologiques et relationnels
Se déprotéger
« Ricoeur disait qu’il faut faire appel à la « capacita3on des personnes », même les plus vulnérables, pour les sor3r,
justement, de leur vulnérabilité. Mais il disait également l’inverse : il faut aussi que les plus capables reconnaissent leur
part de vulnérabilité, et que nous reconnaissions ensemble combien nos ins3tu3ons, nos services publics, nos biens
communs, notre planète sont fragiles, et ont besoin de notre aBen3on, de notre soin. »
(Olivier Abel, 2018)
Se laisser toucher, affecter
(Maria Puig de la Bellacasa, 2012 ; Piron, 1998)
Se rendre disponible / à l’autre
La sensibilité et non l’indifférence
La vulnérabilité comme force épistémologique
« se connecter à d’autres points de vue, c’est-à-dire à d’autres façons de voir et de vivre que les siennes »
(Benedikte Zitouni, 2012)
Alliances, connexions par3elles, savoirs reliés (Maria Puig de la Bellacasa)
13. Les différents niveaux de la réflexivité : l’emboîtement des points
aveugles et l’invention de nouvelles méthodes inter-subjectives
Ce que propose les épistémologies féministes
À la convergence avec d’autres pensées issues de l’expérience de la subalternisa6on, de la co-construc6on des
savoirs ou transformées par l’expérience du terrain
Notamment
La Strong Objec,vity, Sandra Harding
Les savoirs situés, Donna Haraway
Þ Nouvelles manières d’entrer en rela8on avec ses objets de connaissance, avec d’autres
savoirs, avec le monde ;
Þ Nouvelles façons d’écrire, nouveaux mots.
L’objec8vité s’accroît dans le posi8onnement de la chercheuse.
= « réaliser en quoi la situa8on dans laquelle elle est prise crée une
perspec8ve, une façon mais aussi une capacité de voir le monde
différemment »
Þ Fabriquer d’autres récits scien8fiques, une autre objec8vité dans
les sciences
(Benedikte Zitouni, 2012)
14. Emboîtements réflexifs +++ « à la relativité du point de vue d’observation du sujet correspond une
extension de l’objet à connaître. »
ð Quitter l’autosuffisance / autosatisfaction d’une seule perspective (y
compris d’un sujet-communauté) !
ð Projet passionnant intellectuellement, politiquement difficile
- Des sujets connaissants situés ;
- Des connaissances situées et posi9vement rela9ves ;
- Construire les espaces et condi9ons de possibilités de
la mise en rela9on, de la mise en perspec9ve.
1. Le premier niveau est celui du projet de recherche individuel du type thèse, qui peut durer toute la vie
2. Synthèse d’un ensemble de recherche suscitées ou traversées par une problémaMque parMculière.
Le renoncement à une montée en généralité et la radicalisaMon de l’exigence de gagner en précision
3. Construction d’un collectif interdisciplinaire Þ Inter - « points de vues » au sens de la
standpoint épistemology
Þ Mise en dialogue de savoirs situés
Construc9on progressive
(Joëlle Le Marec, 2002)
15. Point de vue et responsabilité
« Être responsable, c’est donc, sur le plan pra2que et poli2que, assumer la singularité du point de vue de
connaissance qui est le nôtre, en tant qu’il implique des effets toujours singuliers, qui peuvent nous
avantager ou en désavantager bien d’autres. Revendiquer le point de vue de nulle part, ou du truc divin,
c’est délibérément se désengager de toute responsabilité. »
« la ques2on de la neutralité n’est pas seulement celle du sujet, mais enveloppe des EFFETS sur la NATURE de
l’OBJET. »
« c’est la nature même du partage SUJET / OBJET qui se trouve ici remise en cause. »
=> Voir notamment les travaux de Donna Haraway, de Vinciane Despret, de Florence Piron
Claude Gauthier faisant référence aux travaux de Donna Haraway en 2009
hTps://www.youtube.com/watch?v=f0OM2D6s35k&app=desktop
16. « Le grand avantage des mises en crises opérées par les épistémologies féministes dites du point de
vue, c’est de contraindre à élargir la discussion cri8que, non pas seulement du côté de l’iden8fica8on de
ce que peut être le sujet connaissant, en tant que sujet communauté-connaissant, mais aussi du côté de
la remise en cause de ce qui EST connu, à proprement parler. La ques8on de la réflexivité ne peut donc
pas être seulement celle du sujet, elle doit aussi envelopper un effort de réflexion sur les effets qui
concernent ceFe fois-ci l’objet de connaissance. QuiFe à remeFre en cause si nécessaire le grand
partage moderne « sujet / objet ». »
Claude Gauthier à propos de Donna Haraway
hFps://www.youtube.com/watch?v=f0OM2D6s35k&app=desktop
Une mise en crise épistémologique :
comment savons mais aussi QUE savons-nous ?
17. Retrouver, trouver la voix pour dire et (re)construire ce qui importe
La construction d’un « nous » par la constellation des marges
Le collec&f comme nécessité épistémologique
Le collec&f comme nécessité éthique, poli&que, sociale
La collec<on « Réflexivités et expérimenta<ons épistémologiques »
h5ps://www.edi&onscienceetbiencommun.org/?page_id=996
Réflexivité(s), sous la direction de Mélodie Faury et Marie-Anne Paveau (à
paraître en mars 2019)
Dschang Paris Garoua, par Léonie Metangmo Tatou (à paraître en mars 2019)
Dire le vrai, sous la direction de Caroline Muller et Mélodie Faury
Thèse ouverte, par Mélissa Lieutenant-Gosselin
18. « Faire des cabanes en tous genres – inventer, jardiner les possibles ; sans craindre d’appeler « cabanes » des hu:es de
phrases, de papier, de pensée, d’ami=é, de nouvelles façons de se représenter l’espace, le temps, l’ac=on, les liens, des
modalités de la pra=que. Faire des cabanes pour occuper autrement le terrain ; c’est-à-dire toujours, aujourd’hui, pour se
me:re à plusieurs.
Pas pour prendre place, se refaire une place là où ça ne gênerait pas trop, mais pour accuser ce monde de places – de places
faites, de places refusées, de places prises ou à prendre. »,
Marielle Macé, 2018
« « Être de ce monde, c’est aussi songer individuellement à ce à quoi l’on contribue, se poser la ques=on de quel monde
édifie-t-on par son ac=on. Mon geste, reproduit-il les condi=ons de l’iniquité, de la domina=on, et de la dévasta=on, ou rend-il
ce monde plus fécond, plus ouvert, et plus vivifiant ? ».
Felwine Sarr, 2017.
« l’habitant est [plutôt] quelqu’un qui, de l’intérieur, par=cipe au monde en train de se faire et qui, en traçant un chemin de
vie, contribue à son =ssage et à son maillage »,
Tim Ingold, 2007
19. La collec(on « Réflexivités et expérimenta(ons épistémologiques »
• Boucles réflexives et pas de côté : situer sa propre perspec5ve (standpoint epistemology) dans le geste
de construc5on de la connaissance ;
• Donner accès aux matériaux, aux témoignages pour perme?re le croisement des perspec5ves, la
réflexivité collec5ve et la discussion scien5fique pour la construc5on d’une inter-subjec5vité ;
• Explorer les formes de l’écriture numérique augmenté au bénéfice de savoirs ouverts et dialogiques ;
• Explorer les formes et les styles d’écritures liées à la recherche – interroger et déconstruire les
« normes classiques » pour retrouver le sens des pra5ques normées et/ou développer une créa5vité
dans les formes de partage et de construc5on de la connaissance – et la place du « je » du sujet
connaissant dans l’écriture ;
• Explorer des co-écritures pour la co-construc5on de connaissances, aux croisements de divers savoirs ;
20. S’inscrire dans l’un des élans épistémologiques suivants (1/2) :
• Mise en dialogue de différents types de savoirs avec les savoirs académiques : savoirs d’expériences,
savoirs de vie, savoirs d’action des professionnels,…
• Donner à entendre la voix de sujets connaissants peu audibles (sans voix, invisibles, indicible, infra-
ordinaire) via les possibilités de l’écriture, et notamment de l’écriture numérique ;
• Transformer le rapport au terrain ou à « l’objet » de connaissance : tact, contact, émotions, place du corps,
des émotions ;
• Partager – dans un mouvement réflexif – un parcours de recherche, une expérience vécue de la recherche
ou d’un contact avec la recherche ;
• Partager des écritures intermédiaires donnant à voir le chemin d’une pensée ;
• Partager un « journal de bord » de la recherche au quotidien ;
• Développer de nouvelles formes de critiques des sciences.
La collec=on « Réflexivités et expérimenta=ons épistémologiques »
21. Invita'on à la Villa Réflexive
faury@unistra.fr
• Formes du savoir en santé et dans les « sciences participatives »
• La production « scientifique » du savoir
En 2019, la Villa sera située ou ne sera pas !
En 2019, nous ouvrons la Villa réflexive pour accueillir les savoirs situés.
h>ps://reflexivites.hypotheses.org
22. Ressources
Laurence Brière, Mélissa Lieutenant-Gosselin et Florence Piron (dirs.), Et si la recherche scien,fique ne pouvait pas être neutre ?, Edi;ons
science et bien commun, 2019
Jade Lindgaard (coord.), Éloge des mauvaises herbes – Ce que nous devons à la ZAD, Les Liens qui Libèrent, Paris, 2018.
Léo Coutellec, De la démocra,e dans les sciences. Epistémologie, éthique et pluralisme. Edi;ons Matériologiques, 2013
Elsa Dorlin et Eva Rodriguez (dirs.), Penser avec Donna Haraway, Paris, Presses Universitaires de France, 2012
Claude Gauthier, « Féminisme, épistémologie du point de vue, expérience et réflexivité », Interven;on dans le laboratoire GenERe,
décembre 2015. https://www.youtube.com/watch?v=f0OM2D6s35k&app=desktop
GenERe, Épistémologies du genre. Croisements des disciplines, intersec,ons des rapports de domina,on, Lyon, ENS Édi;ons, 2018.
Sandra Harding, « Rethinking Standpoint Epistemology : What is Strong Objec;vity ? », dans Linda Alcoff et Elizabeth Pocer (dir.), Feminist
Epistemologies, New York & London, Routledge, 1993. pp. 49-82.
Donna Haraway, « Situated knowledges : the science ques;on in feminism and the privilege of par;al perspec;ve », Feminist Studies, 14 (3),
1988. pp. 575-599.
Donna Haraway : « Savoirs situés : la ques;on de la science dans le féminisme et le privilège de la perspec;ve par;elle » in Manifeste cyborg
et autres essais, Exils, 2007 (p.112-113).
Carol Gilligan, Une voix différente – Pour une éthique du care, Flammarion, 2008 (1982).
23. Ressources
Mélodie Faury, « Que signifie être chercheuse? Du désir d’objec=vité au désir de réflexivité » dans Laurence Brière, Mélissa Lieutenant-
Gosselin et Florence Piron (dirs.), Et si la recherche scien,fique ne pouvait pas être neutre ?, Edi=ons science et bien commun, 2019, chapitre
18. En ligne : hTps://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/neutralite/chapter/faury/
Baudouin Jurdant, « Parler la science ? », Alliage, 59, 2006. pp. 57-63. En ligne :
hTp://www.tribunes.com/tribune/alliage/59/page6/page6.html
Sandra Laugier, « Le care : enjeux poli=ques d’une éthique féministe », Raison publique, 5 février 2010. hTp://www.raison-
publique.fr/ar=cle203.html
Sandra Laugier, « L'éthique du care en trois subversions », Mul,tudes, 2010/3 (n° 42), p. 112-125. URL : hTps://www.cairn.info/revue-
mul=tudes-2010-3-page-112.htm
Joëlle Le Marec, « Le public, le tact et les savoirs de contact », Communica,on & langages, 2013 (1), n°175, pp. 3-25. En ligne :
hTps://www.cairn.info/revue-communica=on-et-langages1-2013-1-page-3.htm
Joëlle Le Marec, Ce que le « terrain » fait aux concepts : Vers une théorie des composites. Cinéma, communica=on et informa=on. Paris,
Université Paris 7, 2002. Habilita=on à diriger des recherches: 165. Quéré, L. , Des miroirs équivoque : aux origines de la communica,on
modernes, Paris : Aubier Montaigne, 1982.
Simon Lemoine, Micro-violences. Le régime du pouvoir au quo,dien, Paris, CNRS, 2017, 176 p.
Pascale Molinier, Sandra Laugier, Patricia Paperman, Qu’est-ce que le care ? Souci des autres, sensibilité, responsabilité, Pe=te bibliothèque
Payot, 2009.
24. Ressources
Florence Piron, Samuel Regulus, Marie Sophie Djiboune Madiba (dir.), Jus$ce cogni$ve, libre accès et savoirs locaux. Pour une science ouverte
juste, au service du développement local durable, Québec, Édi@ons Science et bien commun, 2016, 462 p.,
Florence Piron, « Médita@on haï@enne. Répondre à la violence séparatrice de l’épistémologie posi@viste par l’épistémologie du lien »,
Sociologie et sociétés, Vol. XLIX, no 1, printemps 2017, p. 33-60.
Florence Piron « Responsabilité pour autrui et refus de l’indifférence dans trois dialogues avec de jeunes québécois et dans l’écriture
scien@fique – Essai anthropologique de l’expérience éthique » Thèse de philosophie, Université de Laval, Québec, 1998.
Maria Puig de la Bellacasa, « Technologies touchantes, visions touchantes. La récupéra@on de l’expérience sensorielle et la poli@que de la
pensée spécula@ve. » in Penser avec Donna Haraway, Paris, Presses Universitaires de France, 2012.
Maria Puig de la Bellacasa, Poli$ques féministes et construc$on des savoirs – Penser nous devons !, Paris, L’Harmaban, 2012.
Felwine Sarr, Habiter le monde. Essai de poli$que rela$onnelle, Montréal, Mémoire d’encrier, 2017.
Gayatri Chakravorty Spivak, Les subalternes peuvent-elles parler ?, Editions Amsterdam, Paris, 2009.
Isabelle Stengers et Vinciane Despret (dir.), Les faiseuses d'histoires: que font les femmes à la pensée ?, La découverte, Paris, 2011.
Virginia Woolf, Trois guinées, Les presses du réel, Paris, 2012 (1938).
Benedikte Zitouni, « With whose blood were my eyes craNed ? (D. Haraway) Les savoirs situés comme la proposi@on d’une autre objec@vité» in
Elsa Dorlin et Eva Rodriguez (dirs.), Penser avec Donna Haraway, Paris, Presses Universitaires de France, 2012, pp.46-63.