1. Collège de Bois-de-Boulogne
Soins infirmiers psychiatriques, été 2015
Document préparé par Michel Perrier, Inf. B.Sc
La reproduction et l’utilisation de ce document est interdite
sans la permission de l’auteur.
Psychopathologie et
intervention
2. Soins infirmiers, santé mentale
et psychiatrie de Fortinash est
votre livre de référence.
Chapitre 11 : Schizophrénie
Chapitre 28 : Troubles sévères
et persistants
Ma page Facebook
Psychiatrie et société
3. La banalisation de la maladie mentale, un extrait du
billet de Louise Latraverse dans La Presse +
Quand une personne souffre d’un cancer, il faut voir avec quel
empressement on se rue pour l’aider, l’encourager à passer au
travers de cette terrible épreuve.
Quand une personne souffre d’une maladie mentale – la
dépression en fait partie –, le vide se fait autour d’elle. On ne
veut pas s’approcher de peur d’en être atteint. « J’peux pas le
voir, y m’déprime, ou y m’énarve ! ''
Une maladie honteuse dont personne ne veut entendre parler,
dont personne ne veut s’approcher.
Nous aurions besoin d’une révolution dans notre système de
santé pour leur venir en aide. Je continuerai de m’impliquer,
jusqu’à la fin de ma vie, dans toutes les causes qui touchent à
la maladie mentale.
4. Psychopathologie et intervention
Chaque être vit sa maladie d’une façon unique et
spécifique et, même si des traitements efficaces sont
proposés, cette maladie s’inscrit dans une histoire
personnelle et le sujet doit pouvoir se l’approprier.
La maladie mentale ne peut être réglée par le traitement
des symptômes car même s’il fait disparaître les dits
symptômes, ces symptômes ont existés et le sujet doit
pouvoir les intégrer dans sa trajectoires spécifique.
Viviane kovess-Masfety
5. Définition de la santé mentale (OMS)
O n dé finit la santé m e ntale
co m m e un é tat de bie n-ê tre q ui
pe rm e t à chacun de ré alise r so n
po te ntie l, de faire face aux
difficulté s no rm ale s de la vie , de
travaille r ave c succè s e t de
m aniè re pro ductive e t d'ê tre e n
m e sure d'appo rte r une
co ntributio n à la co m m unauté .
Po ur dé finir la santé , l'O MS
so ulig ne dans sa co nstitutio n la
dim e nsio n po sitive de la santé
m e ntale :
« La santé e st un é tat de
co m ple t bie n-ê tre physiq ue ,
m e ntale t so ciale t ne co nsiste
pas se ule m e nt e n une abse nce
de m aladie o u d'infirm ité . »
6. Maladie et santé sont-ils deux
concepts opposés ?
La maladie consiste en une détérioration de l’état de santé.
La santé et la maladie ne sont pas des concepts
entièrement opposés, la maladie fait partie de la santé et
un symptôme peut être un signal d’alarme qui peut nous
permettre de réagir contre un danger potentiel.
Diagnostic : Acte par laquelle le médecin, groupant les symptômes morbides
chez le patient, les rattaches à une maladie ayant sa place dans la
nosographie.
Pronostic : Fait référence à ce qu’on peut prévoir de l’évolution d’une situation
clinique à partir de ce qu’on connaît et, par extension, peut désigner une
conjecture concernant l’avenir.
Étiologie. : Désigne la recherche des causes d’une maladie, ce terme désigne
également la connaissance de la cause d’une maladie.
7. De la folie à la santé mentale,
concept historique
Le premier asile est inauguré en 1845 à Québec (Beauport),
l’asile des aliéné change de nom en 1912 et devient l’Asile Saint-
Michel-Archange.
En 1873, on assiste à la création à Montréal de l’hôpital Saint-
Jean –de-Dieu. La vocation de ces établissement est de fournir
un hébergement par les congrégations religieuses de l’époque.
Le Québec d’alors n’a pas vécu la Révolution tranquille, qui va
permettre une démocratisation de l’accès aux soins et à
l’éducation.
Découverte du premier antipsychotique en 1953.
Naissance du mouvement de désinstitutionalisation en 1962.La
commission Castonguay-Neveu recommande que le déséquilibre
mental soit reconnu comme une maladie.
Crise économique importante en 1980 et accentuation de la de
désinstitutionalisation.
Notion de réappropriation du pouvoir de la personne en vue
d’une réinsertion sociale.
8. Approche bio-psycho-social de la
maladie mentale
Le modèle biopsychosocial est élaboré par Engel au cours des
années 70.
L’approche bio-psycho-social de la maladie mentale favorise une
approche holistique afin d’éviter la fragmentation entre les
composantes biologiques et psychosociaux. Le médecin examine
ces différentes composantes dans une compréhension globale de la
vie de son patient.
La composante biologique ne fait plus de doute quant à son
importance dans l’émergence de la maladie mentale. Avec ce
modèle, elle n’est cependant plus perçue comme étant le seul
facteur explicatif d’une étiologie encore inconnue à ce jour. Les
recherches médicales tentent de démontrer la primauté du
biologique sans toutefois être parvenue à l’explication indéniable de
l’apport du biologique sur la maladie mentale.
9. Anormal et pathologique sont-ils des
concepts synonymes ?
Le terme « normal » est ambiguë et renvoie à des concepts de
normes et de moyenne. Il faut éviter de poser le problème de
normalité et d’anormalité en terme trop généraux. Des conduites
jugées anormal amèneront l’individu è certains comportements
adaptatifs et ayant un sens malgré une perception différentes de
l’extérieur.
Il faut être prudent avant d’accoler « anormalité » au pathologique
et comprendre que la science médicale ne défini pas la normalité.
La psychopathologie s’intéresse plus à l’anomalie qu’à l’anormalité.
L’anomalie est en psychopathologie un « marqueur du
comportement » et d’en trouver une genèse.
10. Normalité et anormalité
La norme repose en médecine somatique sur des tests
et des examens précis qui permettent de préciser l’écart
par rapport à une moyenne.
La norme en psychiatrie repose sur des données
culturelles, géographiques, temporelles etc. La norme
n’est que la convention d’un groupe social en un lieu
donné, à un moment donné.
L’homme oscille entre la normalité et le pathologique, il
s’agit d’un continuum variant selon le moment et les
circonstances de la vie.
11. Normalité et anormalité: La folie ailleurs
L’ethnopsychiatrie nous apprend que chaque collectivité
sécrète ses propres modèles de déviance.
Nos modèles de compréhension de la maladie mentale
s’appliquent mal à des collectivités dont les structures
sont différentes des nôtres.
Certains comportements parfaitement admis dans une
culture donnée apparaîtront comme pathologique
ailleurs, et inversement.
12. L’influence des valeurs de la société
Si chacun d’entre nous possédons nos valeurs , nos
propres préjugés. Le choix d’un élément comme indice
de santé mentale est lié aux valeurs d’une société.
Retrait et nouveautés du DSM 3 et du DSM 4
L’APA met en garde sur l’utilisation efficace du DSM.
Lors de l’évaluation du malade, le diagnostique n’aurait
pas de valeur si le patient appartient à un groupe
ethnique autre que le clinicien observateur car la culture
et ses valeurs inhérentes varient et évoluent dans le
temps.
13. Complexité du soins psychiatriques et
alourdissement des clientèles
1. Rapidité des changements
technologiques et problème
d’adaptation
2. Éclatement des famille et du réseau
social
3. Arrivée des immigrants aux valeurs
culturelles et religieuses différentes
4. Augmentation de la toxicomanie et des
comorbidités
5. Mutation du réseau et soucis de
performance
14. Les indices d’évaluation de la santé mentale
Perception de la réalité
Stabilité émotionnelle
Adaptation sociale et
interpersonnelle
Adéquation entre
accomplissement et potentiel
personnel
Estime de soi
Sentiment de bien-être
15. Mal de vivre ou maladie mentale
Névrose : Problème sur le plan
social, émotionnel ou
comportemental, qui affecte la vie
d’un individu et qui l’empêche
d’être fonctionnelle.
Psychose : Perturbation sévère
sur le plan social, émotionnel ou
comportemental, associée à des
délires ou à des hallucinations
ainsi qu’à une désorganisation
grave de la pensée, de la parole
ou du comportement.
16. Les stratégies pour augmenter la résistance au
stress
Hygiène de vie
Relaxation
Sens de l’humour
Soutien social
Sentiment de compétence personnelle
Contrôle de nos comportements
Maîtrise de nos pensées irrationnelles
Affirmation de soi
Capacité à résoudre ses problèmes
Bonne gestion du temps
17. Émotions
Activation · Affection · Angoisse · Ag itatio n · Ale rte · Aliénation ·
Am abilité · Amour · Amusement · Anxiété · Appréhension ·
Arde ur · Attention · Attirance · Ble ssure · Bonheur · Chagrin ·
Colère · Compassion · Contrariété · Culpabilité · Défaitisme ·
Déprime · Déception · Dé dain · Dégoût · Désespoir · Désir ·
Dé tre sse · Effro i · Embarras · Empathie · Eng o ue m e nt · Ennui ·
Enthousiasme · Envie · Épo uvante · Espo ir · Eupho rie ·
Exaltation · Exaspération · Excitatio n · Extase · Férocité · Fierté
· Frisso n · Frustratio n · Fureur · Gaie té · Haine · Ho nte · Ho rre ur
· Ho stilité · Hum iliatio n · Hysté rie · Inq uié tude · Insé curité ·
Insulte · Irritatio n · Iso le m e nt · Iso le m e nt so cial · Jalo usie · Jo ie ·
Jo ie de vivre · Jubilation · Mal du pays · Malaise · Malheur ·
Mé pris · Mé lanco lie · Misère · Morbidité · Mortification ·
Né g lig e nce · Nervosité · O ptim ism e · O rg ue il · Outrage ·
Paniq ue · Passio n · Pe ine · Pe ur · Pitié · Plaisir · Rag e ·
Rancune · Ravissement · Re g re t · Re je t · Re m o rds ·
Re sse ntim e nt · Révulsion · Satisfactio n · Se ntim e nt · So litude ·
So uffrance · Surprise · Sym pathie · Tendresse · Te nsio n ·
Terreur · Tourment · Triste sse · Zè le
18. Point tournant, décision, danger ou
opportunité : la crise
La crise est vécu comme un déséquilibre, à laquelle les
ressources internes d’un individu sont épuisées.
L'émergence de la crise est une expérience intense et
difficile, elle oblige l'individu à rechercher des solutions,
afin de mettre un terme à la tourmente.
L'individu acquiert au terme de la crise, de nouveaux
apprentissages et une meilleure compréhension de ses
capacités d'adaptation.
Les crises sont normales, individuelles et limitées dans
le temps.
La crise s'accompagne de symptômes invalidants et
potentiellement dommageables pour l’individu tels que :
______________________
19. Le DSM
Langage commun
Définition officielle du trouble mental
Approche de catégorisation athéorique
Critères diagnostiques
20. Le DSM
Les tentatives de décrire les maladies mentales origines d’époques
lointaines. De tout temps, l’homme a tenté de classifier en effectuant
des recoupements selon des critères spécifiques, les différentes
choses qui l’entourent. La nosographie actuelle ne se compare en
rien avec les premières tentatives de circonscrire des phénomènes
comportementaux.
L’histoire médicale nous rappelle Hippocrate et sa tentative d’expliquer
la personnalité via les fluides biologiques. D’autres comme
Kretschmer, Eysenck, Pinel, Kraepelin, Bleuler et Freud ont tenté, tour
à tour, de comprendre la maladie et d’élaborer des recoupements de
symptômes. Les différentes classifications répertoriées, permettent de
saisir l’évolution des connaissances selon les périodes de l’histoire.
Prochaine édition du DSM en October 2013
21. Principales classifications
Troubles psychotiques
Troubles de l’humeur
Troubles anxieux
Troubles de la personnalité
Troubles de l’adaptation
Troubles somatoformes
Troubles dissociatifs
Troubles factices
Troubles sexuels et troubles de l’identité sexuelle
Trouble de l’alimentation
Démences et troubles cognitifs
Troubles lié à une substance
22. Le DSM a beaucoup évolué au
cours des années…
DSM-I 1952 130 pages, 106 maladies
DSM-II 1968 134 pages, 182 maladies
DSM-III 1980 494 pages, 265 maladies
DSM-IV 1994 886 pages, 297 maladies
DSM-5 2013 947 pages, 300 maladies
http://biblio.uqo.ca/flash-nouveautes/dsm-5.php
23. Principaux changements du nouveau
DSM-5
Le diagnostic de trouble dysphorique prémenstruel, classé parmi les
troubles dépressifs. Le syndrome, qui peut être qualifié de forme sévère de
syndrome prémenstruel, est principalement caractérisé par des symptômes
de labilité émotionnelle (variabilité anormale), d'irritabilité et de colère qui
surviennent au cours de la phase lutéale du cycle menstruel (de l'ovulation
au début des règles).
Les termes autisme et syndrome d'Asperger disparaissent. Les troubles
qu'ils désignent sont désormais regroupés sous une seule appellation de
trouble du spectre autistique qui inclut aussi les diagnostics actuels de
trouble désintégratif de l'enfance et de trouble envahissant du
développement non spécifié.
Le diagnostic d’hyperphagie boulimique est un trouble caractérisé par des
épisodes d'orgie alimentaire, mais sans geste compensatoire
(vomissements, usage de laxatifs ou de diurétiques, etc.), suivis également
de sentiments de honte et de culpabilité. Le syndrome d'hyperphagie est
souvent lié aux régimes amaigrissants et/ou à la dépression.
Le diagnostic de trouble d'accumulation compulsive est un trouble qui se
définit par l’accumulation d’objets qu’un œil extérieur jugerait inutiles au
point de causer de la détresse, soit parce que la personne ne peut plus
utiliser certaines pièces de sa maison, trop encombrées, soit parce qu’elle
est incapable de se débarrasser de certains objets sans vivre des épisodes
d’anxiété sévère.
24. Principaux changements du nouveau
DSM-5
La possibilité de poser plus tôt un diagnostic de dépression en cas de deuil
(tout en conseillant aux cliniciens de faire la distinction avec le deuil
normal).
Le diagnostic de trouble de dérégulation dit d'humeur explosive pour les
enfants de plus de 6 ans qui présentent de fréquents accès de colère avec
irritabilité chronique. Ce diagnostic viserait à réduire les surdiagnostics de
trouble bipolaire chez les enfants.
Les critères du stress post-traumatique seront modifiés pour ajouter un
quatrième groupe de symptômes aux trois existants. Ce trouble ne serait
plus classé parmi les troubles anxieux mais constituerait une catégorie en
soi.
Combinaison en un seul diagnostic de trouble d'utilisation de substance les
diagnostics d'abus de substance et de dépendance à une substance du
DSM-IV.
Une nouvelle organisation des diagnostics est proposée pour la nouvelle
édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, le
DSM-5.
25. Construction du diagnostic
Axe 1 : Trouble mental
Axe 2 : Trouble de la personnalité
Axe 3 : Troubles physiques
Axe 4 : Problèmes psychosociaux
Axe 5 : Échelle du fonctionnement (EGF)
26. De la folie à la santé mentale, concept
historique (suite)
À l’époque de Émil Kraepelin, on répertorie 10 problèmes de
santé mentale. Il existe aujourd’hui autour de 400 regroupés
en 16 groupes distincts.
L’apport de l’antipsychiatrie ; les psychiatres donnent la
parole aux schizophrènes et on questionne la relation
psychiatre-patient.
La désinstitutionalisation des patients en milieu psychiatrique
et leur intégration dans la communauté s’amorcent au début
des années 60.
Évolution des traitements :
Approches biologiques
Approches psycho-sociales
27. Approche psychanalytique de la
maladie mentale
L’approche psychanalytique naît au
début du 20E siècle, elle est inventée
par Sigmund Freud. Selon Freud, la
psychopathologie est le fruit
d’événements psychiques survenus
dans l’histoire antérieur de l’individu à
certaines étapes de son
développement.
La notion de structure réfère à une
hypothèse relativement au
fonctionnement humain. Freud
élabore la structure de la pathologie à
propos de la névrose obsessionnelle.
En outre, il élabore 3 structures
principales : la psychose, la névrose et
la perversion. La notion de structure
peut être regardée comme un modèle
conceptuel.
28. Le diagnostic psychiatrique
En psychiatrie, on ne dispose pas d’examens biologiques,
électriques ou radiologiques permettant de diagnostiquer de
manière indiscutable la maladie mentale.
Tous les symptômes psychiques sont purement subjectifs à
l’œil de l’observateur. Ils lui sont transmit par le support des
comportements, des mots utilisés et de l’humeur du client
L’évaluation de l’état mental d’une personne est un acte lourd
de conséquence
l’exercice d’évaluer pose le risque d’un glissement vers
l’étiquetage au détriment d’une reconnaissance de
l’expérience subjective du patient. Il est important de préciser
(qui dit cela?) que l’approche catégorielle du DSM, n’évalue
pas des personnes mais plutôt la présence d’une maladie via
des signes et symptômes d’une maladie.
29. Examen mental
L’examen mental se déroule parallèlement à l’entrevue, la description
détaillée des signes et symptômes permet l’établissement d’un
diagnostic médical par le psychiatre. On apporte alors une attention
particulière aux comportements, à l’humeur ainsi qu’à la pensée du
client au cours de la maladie actuelle.
L’examen mental constitue un processus d’analyse, une décomposition
d’un tout en ses diverses parties. L’infirmière en psychiatrie doit être
en mesure d’observer le comportement verbal et non verbal de son
client ainsi que de pouvoir vérifier l’exactitude de ses perceptions. Elle
doit rapporter les faits de façon claire, précise et correspondant à la
réalité vécue et exprimée par le client.
30. Dimension de la maladie mentale
La santé mentale comporte 3 dimensions
Biologique
Psychologique
Sociale
32. Signe et symptôme
Les symptômes sont des problèmes perçus et signalés
par le patient. Il s’agit de plaintes subjectives qui
appartiennent à l’histoire du patient.
Les signes sont des manifestations objectives
découvertes par le médecin au cours d’un examen
mental.
33. Traitement bio-psycho-social
Biologie : Un symptôme clinique observable du
fonctionnement cérébral et qui débouche sur un
traitement médicamenteux.
Psychologique : Le sens du symptôme est propre à
chaque individu et repose sur une théorie psychologique
et renvoie à une forme de psychothérapie.
Social : Analyse des systèmes de communication du
client et approche thérapeutiques systémiques, familiale
ou de couples.
34. Comorbidité psychiatrique
Définition de la comorbidité : l’existence ou l’apparition
d’un autre trouble quel qu’il soit ; au cours de l’évolution
clinique d’un patient présentant déjà une problématique
de santé mentale.
L’apparition du terme comorbidité dans les articles
psychiatriques est récente et remonte au milieu des
années 80.
Bon nombre de personnes atteintes de schizophrénie
souffrent également de détresse, d'anxiété et de
dépression, d’abus de substances
35. Équipe de soins
Psychiatre
Infirmière
Psychologue
Travailleur social
Ergothérapeute
Neuropsychologue
Psycho-éducateur
À la base, nous sommes
tous égaux : il n’y a pas
de « nous » et « d’eux ».
36. Michel Perrier, Bacc es science, BDEB, été 2012
Psychopathologie et
intervention
Notas del editor
Santé mental versus maladie mentale, folie, anormal, inadapté, débile, maladie mentale éveille suspicion
La maladie mentale est difficile à définir: elle est l’absence d’une maladie
Difficile à circonscrire la maladie mentale
Maladie mentale est relié principalement à la souffrance subjective
Maladie mentale présuppose distinction corps esprit
(il y a beaucoup de physique dans les troubles mentaux et beaucoup de mentale dans les troubles physiques)
Trouble versus maladie puisque l’étiologie est inconnue :
Trouble : ensemble de symptômes + comportements relié a une détresse et qui perturbe le fonctionnement
OMS 1 pers sur 5 souffrira de maladie mentale
20000 lits d,hébergement au Québec à cette époque
Engel propose alors une conceptualisation nouvelle de la maladie en s’éloignant du modèle médical en vogue. Il élabore une approche qui tient compte de l’importance des diverses composantes de la personne Il intègre les aspects psychologiques et sociaux à la composante biologique. Il soutient également que ses composantes sont en constante interaction.
Cette approche en rupture avec les conceptions de l’étiologie des maladies mentales de l’époque, suscite l’adhésion de plusieurs écoles de pensée
La dimension psychologique fait appel aux ressources internes de la personne. On fait appel à différentes approche afin de permettre l’évolution et la réadaptation de l’aidé. Le modèle biopsychosocial conçoit l’approche psychologique sur l’exploration et l’introspection de l’aidé, en regard de son problème.
La dimension sociale postule que la personne évolue au sein d’un environnement particulier. Cette argumentation sur la composante sociale et environnementale, confère une importance jusqu’alors nier. Selon le modèle, la dimension sociale est nécessaire dans l’éclosion de la maladie mentale. La capacité d’adaptation de l’individu et les conditions sociales améliorées, sont considérés comme étant des facteurs de protection. Cependant, aucune étude sociologique ne conclut que cette dimension est un facteur de causalité déterminante à l’éclosion des maladies mentales.
Une question importante est bien sûr celle de savoir comment les dimensions respectivement biologique, psychologique et sociale de la maladie s'articulent les unes aux autres. Le modèle biopsychosocial postule qu'il importe d'approcher les aspects idiosyncrasique, interpersonnel et social de la vie du malade, avec la même rigueur et la même acuité critique que celle que l'on applique aux phénomènes biologiques. On note cependant la difficulté de démontrer la fiabilité du modèle lors de la clinique.
Modèle médical : signes et symptômes, diagnostic, traitement.
La limite entre la normalité et le pathologique est difficile à tracer
Qui est toxicomane ? ROH, cigarette, pers.âgée et dépendance jeu et anxiolytique
Qui est anorexique ? Maigreur versus maigre
Qu’elle est la norme en matière sexuelle
Norme et risque de qualifier de pathos toute les différences et marginalité
NORMAL----------------ANORMAL---------------------SURNATUREL
Afrique : La folie était considérée comme l’expression d’une grande sagesse
Le fou était l’élu de Dieu
Sicile : le Tarantisme est une hystérie collective attribuée à la redoutable piqûre d’une araignée saisonnière (la tarentule). La personne qui prétend avoir été piqué danses et se contorsionne frénétiquement.
Antilles : Origine sur surnaturelle/sortilège jeté sur la mère ou l,enfant au cours de la grossesse
Sénégal : Ensorcellement/possession par un mauvais esprit
Alqonquin : Le Windigo est un mauvais esprit causant la folie et qui pousse au cannibalisme
Amazonie : On noie et enterre les fous puis on s,enfuit rapidement
Personne ne colle à la définition d’un trouble mental
Retrait : Homosexualité est une dysfonction mentale en 1970 et accepté en 1980
bredouillement, transsexualité, personnalité passive-agressive
Ajout : Trouble de l,alimentation, trouble bipolaire 2, ESPT, etc.
Ex : Alain consomme 3 café par jour, Annie un paquet de cigarette par jour et robert un litre de Vodka par jour > selon les normes sociales nous risquons de poser un jugement de valeurs
Pas assez de données pour poser un diagnostic
Alain se lève avec une migraine et celle-ci n’arrête pas tant qu’il n’a pas pris son café. Annie est enceinte et elle sait que c,est dommageable pour son bébé mais ne peut s’arrêter, Robert est centenaire, il consomme un litre de vodka depuis l’âge de 20 ans et n’a jamais entraîner de conséquence grave
Existe t’il des société malade ?Il semblerait que les société industrielles - beaucoup moins sécurisantes que les société agraire - apportent un surcroît de tension et de mal-être
Comment expliquer l’alourdissement
Perception de la réalité : perception adéquate versus hallucination et délire
Stabilité émotionnelle : en accord avec la signification et intensité des situations de vie
Adaptation sociale et interpersonnelle : importance des contacts sociaux versus absence
Adéquation entre accomplissement et potentiel personnel :
Estime de soi : confiance en soi, assurance et amour de soi
Sentiment de bien-être : subjectif et personnel
La systémie repose sur les relations et sur le maintien de l’équilibre, au sein d’un groupe. La notion de système intègre la souffrance de la personne en crise ainsi que de celle de son entourage, également tributaire des hauts et des bas de l’un ses membres. Caplan introduit la notion de l’homéostasie au sein d’un système et ce, afin de maintenir l’équilibre dans le groupe. Caplan conçoit la crise comme un déséquilibre soudain et qui entrave le fonctionnement du sujet. Les mécanistes usuels de résolution de problème apparaissent déficients, le sujet mobilise ses énergies en vue de solutionner ses problèmes avec un succès relatif. Les solutions individuelles afin de contrecarrer la crise, permettront un retour à un fonctionnement antérieur ou au contraire, surajouteront à ses difficultés. Selon Lazarus, le sujet utilise deux types de stratégies de coping, la première est axée vers la résolution du problème et le contrôle des émotions, la seconde vers une modification de la perception de la situation.
Les idéations suicidaires, une hausse de la consommation de drogues ou d'alcool, une difficulté de gestion des affects et du comportement, une incapacité à soutirer l'aide nécessaire dans la résolution des problèmes, sont manifestes du déséquilibre présupposant la crise
Véritable révolution via APA (american psychiatrique association) de la création d’un guide afin de standardisé la classification psychiatrique
Trouble versus maladie à c. étiologie inconnue
Symptômes sens contexte
Classification des troubles et ne suppose pas de causalité pour l’identification du trouble
Permet à tous, quelques soit l’école de pensée une accessibilité
Un critère est une manifestation, un symptôme d’un trouble, un signe basé dur le comportement, l’humeur et la pensée
Un symptôme seul ne constitue pas un trouble
Anxiété : TP, TA schizo etc
Catatonie : dépression, schizo
Délire : schizo, dépression, bipolaire
Hallu : intox, démence, schizo,
1948 CIM 6 DSM 11968 CIM 8 DSM 21974 CIM 9 DSM 31987 DSM 3R1992-94 CIM 10 DSM 42000 DSM 4R
La première version du Manuel diagnostique et statistiques des troubles mentaux, le DSM-1, voit le jour en 1952. L’initiative de catégoriser la maladie mentale revient au gouvernement fédéral des États-unis. C’est au cours du recensement de 1840 que l’on retrouve l’idiotie, à laquelle englobent les différentes formes de la folie comme seule catégorie de maladie mentale. Les motivations du gouvernement américain étaient multiples, selon les recensements, on note une portée tantôt ségrégationniste ou simplement compréhensive du phénomène des maladies mentales. Dès 1913, on dénombre 22 catégories de troubles mentaux et on voit l’apparition d’un ouvrage intitulé le Manuel statistiques à l’usage des institutions pour aliénés. La période suivant la seconde guerre mondiale, fut un moment de grands bouleversements dans la façon de concevoir et de traiter la maladie mentale. À cette époque, les approches théoriques foisonnent et on se tourne vers une conception environnementale et psychodynamique pour expliquer la folie. Le DSM-1, publié par l’American Psychiatric Association (APA), ne répond plus à des motivations gouvernementales mais à des perspectives médicales.
C’est à l’axe 1 et 2 que le Diagnostic Médicale est posé
AXE 1
Description du trouble mental + toxicomanie à l’aide de critères qui sous-tendent le diagnostic – la personne est plus qu’une série de critères et plus qu’un diagnostic psychiatrique.
Il y a un début et une fin via la crise ou exacerbation d’une maladie existente
AXE 2
Troubles de la personnalité + déficience intellectuelle. la personnalité colore l’axe 1 et permet de comprendre les différence entre des patient souffrant d’une même pathologie.
Permanence dans le temps, rigidité des structures permet d’expliquer le trouble de personnalité.
AXE 3
Troubles physiques associés à l’axe 1 ou 2 ou qui a un impact sur le choix du traitement.
AXE 4
Problèmes psychosociaux et environnementaux soient les problèmes économiques, d’hébergement, occupationnel, judiciaires etc.
AXE 5
Échelle global du fonctionnement – note de l’examinateur sur le fonctionnement du patient face à lui-même dans les différentes phases de sa maladie
. Fait intéressant, la possibilité d’intégrer un 6E axe fut envisagée afin d’y inclure une dimension culturelle au diagnostique psychiatrique. Cette proposition fut cependant rejetée lors de la création du DSM-4 comme le souligne Bibeau.
Né en Europe > Dr Laing, Cooper, Esterson
Les psychiatres donnent la parole aux schizophrènes
On question la relation psychiatre -patient
On question le regard que porte le psychiatre sur le patient
Tentative d’interpréter à partir de l’expérience de l’autre via la communication
La psychiatrie doit prendre en considération le comportement, l’expérience, l’interaction et l’inter expérience.
TRAITEMENTS : lobotomie, choc insulinique, bain glacé
Approches psychosociales: Écoute attentive, empathie, conscience de soi, perception juste de l’autre, réponse reflet
cognitivo-comortementale, familiale, de groupe, habileté sociale. Cognitive etc.
Le diagnostic diffère selon l’observateur malgré les tentatives de classification des symptômes
En 1970 la fréquence des troubles de l’humeur et des schizophrénie dans un rapport inverse aux US et en UK soit prédominance de trouble de l’humeur en UK et schizo aux US. Exercice de procéder à un examen conjoint des malades et 2 fois plus de chances d’être diagnostiqué humeur/schizo selon les différences des 2 pays
Amélioration avec le DSM 4 : critères simplifiés, innovation méthologique
Traitement bio-psycho-social
Biologie : Un symptôme clinique observable du fonctionnement cérébral et qui débouche sur un traitement médicamenteux.
Psychologique : Le sens du symptôme est propre à chaque individu et repose sur une théorie psychologique et renvoie à une forme de psychothérapie.
Social : Analyse des systèmes de communication du client et approche thérapeutiques systémiques, familiale ou de couples.
Composantes génétiques ou physiologiques
Composantes affectives, cognitives
Composantes relationnelles en relation avec son milieu
Capacité d’utiliser ses émotions de façon approprié dans les actions posées(affectif0, capacité de raisonner afin d’adapter ses gestes aux circonstances (cognitif) et de composer avec son environnement (relationnelle)
Pour un sens plein du terme, la guérison d’un trouble mental doit être composer d’une triple approche thérapeutique axée également sur la prise de conscience et la résolution de crise et tenant compte du contexte
Il ne suffit pas d’administrer simplement une médication
Facteur influencent la santé mentale voir tableau p. 10
Mécanisme d’adaptation voir tableau p.12
Une vulnérabilité biologique favoriserait une décompensation psychiatrique de divers ordres
> génétique, dysfonction neuronale, anomalie cerveau
Pas de marqueurs fiable
Les événements de la vie négatifs et positifs peuvent être tenus pour potentiellement déclencheurs de la maladie psychiatrique
alcool, drogue, pression sociale, tension familiale, peu de soutien etc.
AVQ, ROH, drogue, pression sociale
Facteurs de protection : RX, éducation pt et famille, habileté sociale, soutien
BIO PSYCHO SOCIAL
La résolution de problème permet un retour à la normalité
AVQ, ROH, drogue, pression sociale
Le diagnostic psychiatrique repose sur une triple démarche
Biologie : Un symptôme clinique observable du fonctionnement cérébral (anxiété, dépression, hallucinations, dépression, délire, agitation etc.) et qui débouche sur un traitement médicamenteux
La seule disparition du symptôme n’est pas suffisant pour définir la guérison
Le sens du symptôme est propre à chaque individu et repose sur une théorie psychologique et renvoie à une forme de psychothérapie
L’événement pénible est mis en mot et en situation, il prend un sens au yeux du malade ( l’apport de Freud )
La personne doit restituée une image valorisante de soi et travailler sur les éléments précipitants*
La souffrance psychique n’est pas nécessairement un trouble mental, la personne mérite toutefois d’être aidée
Analyse des systèmes de communication du client et approche thérapeutiques systémiques, familiale ou de couples ( concept de la systémie est plus récent)
Consiste que la personne restaure une image positive envers son entourage témoin de sa décompensation
L'intervention optimale consiste à proposer le traitement à la fois de la psychose et de la toxicomanie dans le cadre d'un seul programme.