3. La compétence…
Forme opératoire des connaissances, qui permettent
d’agir avec succès dans une classe de situations
Exemple : être capable de piloter le bateau sans perdre
de vue le HLM
Être capable d’identifier d’où vient le vent
Au sens plus commun du terme, la compétence peut
aussi être définie comme une expertise socialement
reconnue
Exemple : c’est un bon marin
La compétence est « contextuelle (ce qui vaut ici dans ces
conditions ne vaut peut-être pas dans d’autres…
4. Les connaissances….
Les savoirs associés : Ils peuvent être énoncés. Ils
constituent un objectif concret d’apprentissage c’est-àdire « ce qu’il y a à apprendre»
Exemple : les dangers de l’immersion longue, la
chronologie d’actions pour le HLM, la durée de
ralentissement de mon bateau selon sa vitesse
Leur complexe articulation et leur mobilisation face à une
situation, permet à la compétence de s’exprimer donc à
la personne de faire avec efficacité.
5. La performance….
C’est le résultat de l’action
Exemple : l’accostage, bateau stoppé parallèle au quai et
suffisamment près pour débarquer en toute sécurité
Leur complexe articulation et leur mobilisation face à une
situation, permet à la compétence de s’exprimer donc à
la personne de faire avec efficacité.
Si la performance est reproductible, si elle est stabilisée, si elle
peut-être reproduite, il sera possible de dire alors que l’apprenant
est compétent pour accoster !
7. L’évaluation…
signifie donner de la valeur à…(pas seulement
sanctionner ou contrôler)
mise en relation d’un référent (niveau attendu)
avec un référé observable (niveau produit) ;
c’est un moment d’observation d’une
performance dans un contexte et à un moment
donné
la performance évaluée est la partie visible de la
compétence
8. L’évaluation…
Formative : mesure l’état de la compétence à
partir de la performance observée
Exemple : casser l’erre du bateau insuffisante sur
une prise de coffre
Certificative : comparaison des observables
avec la grille de notation quand la personne
possède la compétence
Exemple : la tenue d’un cap à +/- 5°
9. La certification…
Implique un engagement (prise de risque) de
l’évaluateur sur une partie non encore totalement
observable de la compétence (observable sur la
seule performance)
Il est question d’une « attestation de réussite », pas
d’une attestation de compétence...
Valide surtout le suivi avec succès de l’ensemble de
la formation, l’expérience faisant le reste
C’était le sens de la proposition du « lâché » !
10. L’évaluation, une prise de risque…
La compétence mesurée par une performance est
forcément contextuelle : dans un endroit donné, à un
moment donné, etc…
La projection se fait sur une compétence stabilisée !
Comment évaluer avec conviction aujourd’hui, pour l’activité de
demain dans un contexte qui sera forcément différent (autre
bateau, autre site, autres conditions météo…) ?
11. Être évalué et apprendre en même
temps ?
C’est difficile…voire impossible !
Montrer que l’on sait faire (se conformer/stabiliser)
est contraire à apprendre (se former/essayer)
Centration sur le résultat et pas sur le processus
d’apprentissage
Centration sur l’évaluateur et pas sur la résolution de
la situation
La centration sur la réussite immédiate ne permet
plus d’accepter d’entrer dans des situations
temporairement décontextualisées et de faire des
erreurs
Refus de l’aide (perçue alors comme un échec)
Perte de moyens, perte de confiance en soi,
émotions négatives, donc freins à l’Apprentissage
12. La légitimité de l’évaluateur
Comment être juge (évaluateur) et partie
(formateur) ?
« La formation n’est pas sanctionnée par un
examen, c’est au cours de l’apprentissage que
seront progressivement validés les objectifs de la
formation »
Il est difficile de certifier et de former en même
temps : comment guider et sanctionner ?
13. L’évaluation devrait donc…
Être un moment distinct et différé par rapport à
celui de la formation
Être critériée pour être partageable donc
négociable ou discutable avec autrui
Porter sur une performance stable (nombre de
répétitions, énoncé fiable de la procédure) pour
espérer être reproductible
14. L’objectivité du jugement ?
Ou comment avoir un jugement
fiable et partageable ?
En définissant le contexte minimum ou fiable
d’une situation d’évaluation (fiche
d’évaluation, critères de notation…)
En acceptant de partager la nécessaire
subjectivité de la performance avec d’autres
15. Le partage de la subjectivité
En définissant des critères observables :
trajectoires, angles, vitesses…
En fixant des indicateurs : distance, temps,
durée, fréquence, nombre,
La mesure de la performance devient alors
objective car visible par tous
16. Le contrat pédagogique…
Précise les grilles d’évaluation aux apprentis
Délimite la position de certification par rapport
à celle de formation
Précise et dissocie les temps d’évaluation de
ceux de la certification
Le problème de l’évaluation ne se pose que lorsque la
certification se passe mal