1. L'épopée d'Yvain et de Roland
n beau jour d'hiver, le jeune chevalier Roland bien connu pour son adresse à l'arc partit à
la chasse sur son beau cheval blanc. Ce grand et fort chevalier aperçut un sanglier bien
gras à longues cornes blanches qui lui ferait peut-être l'honneur d'être son déjeuner.
Roland, du haut de son cheval, le poursuivit à toute vitesse, il décocha une flèche et tira
mais rata malheureusement sa cible.
Déçu, il se retourna et vit, affolé le panneau frontière qu'il avait dépassé. Il faut savoir
que le seigneur de ce royaume interdisait à quiconque d'entrer ou de sortir de son territoire.
Pendant ce temps là, un groupe de garde avait été attiré par la flèche perdue de
Roland, ceux qui gardaient la frontière! Ils s'approchèrent, suivirent la direction de la flèche
et surprirent le chevalier hors de la frontière du royaume. Tout doucement, ils avancèrent
dans la pénombre d'un arbre et tout d'un coup ils s'élancèrent. Roland en voyant les
sentinelles s'approcher au galop , comprit tout de suite. Les ennuis allaient lui tomber
dessus.
De là, une poursuite acharnée se déroula. Pendant près d'une demi-heure la course ne
s'arrêta pas. Le chevalier commençait à fatiguer et se dit que s'en était finit pour lui, il allait
être pendu et humilié devant tous les nobles et paysans. Mais il lui sembla voir une grotte,
et qui plus est, une grotte assez grande pour le laisser passer passait lui et son cheval! Il y
entra et attendit que la troupe de garde soit assez loin pour sortir...Le jeune chevalier
remonta sur son fidèle cheval et galopa à toute allure jusqu’à ce qu'il entrevit une forte
lumière en haut d'une montagne rouge. C'était un immense château aux dix grandes tours
aux pointes de marbre. En s'approchant, il vit une lourde porte et d'imposantes murailles. La
végétation y était rare, mais quelques bosquets s'y trouvaient ici là. Le ciel ne laissait
entrevoir que des petites taches bleues car les nuages noirs cachaient tout. Il demanda asile
à la sentinelle qui gardait la porte. Ce dernier accepta et le fit entrer.
oland fut ébloui par la beauté de la chapelle car elle était ornée de vitraux de
couleur éblouissante. Le grand puits de pierre, non loin de la chapelle, se trouvait
être le point de jeu des enfants car ceux-ci tournaient autour du puits en chahutant.
Dehors il y avait la place de tournoi décorée de grandes et magnifiques bannières.
Le courageux chevalier demanda à voir le seigneur de ces lieux.
Un garde robuste le conduisit jusqu'au donjon, c'était une grande tour au petites
fenêtres où des plantes avaient grimpé, ce qui donnaient une odeur de parfum délicieuse à
ce donjon. Il entra dans cette tour et rencontra le seigneur accompagné d'un chevalier aux
nobles allures qui se nommait Yvain de la Mer dit la panthère. Roland fut émerveillé par la
beauté de ce lieu et par la riche vaisselle qui avait été servie sur la table. Il expliqua la raison
de sa venue à son hôte:
«- Dans mon royaume, mon cruel seigneur ordonna un jour, sans aucune raison, que plus
personne ne devait ni entrer ni sortir du royaume sans son autorisation. Je chassais le
sanglier dans la forêt, quand sans le savoir, je dépassais la frontière, un groupe de garde
m’aperçut et me poursuivit et me voila ici.»
Après avoir conté son histoire, Roland s'écroula de fatigue, mais par chance Yvain le
rattrapa.
En se réveillant, il constata qu'il avait été placé dans un lit, vêtu de beaux habits
rouge et bleu. Il se leva et alla rejoindre son hôte pour le petit déjeuner:
2. «-Je ne vous ai pas demandé votre nom, veuillez m'en excuser, commença Roland.
- Mon nom est Godefroid dit le pâle, et je voudrais vous informer que les gardes de votre
histoire d'hier sont arrivés ce matin pour savoir si vous étiez là, dit il tout en mangeant du
pain.
- Et que lui avez-vous répondu? s'affola Roland.
- Nous sommes désolés mais nous ne voulons pas d’ennuis, ajouta Yvain d'un air rempli de
pitié.»
Alors Roland se précipita à la fenêtre et vit les mêmes soldats qui l'avait attaqué la veille, il
saisie une épée et un bouclier rouge flamboyant qui étaient accrochés au mur pour défendre
sa vie. Il descendit le donjon a toute vitesse , ouvrit la porte et sauta sur les gardes, il donnait
des coups d'épée tellement forts que les casques et les boucliers de ses ennemis valsaient
dans les airs. Mais il comprit vite qu'ils étaient trop nombreux et il commença à désespéré
quand un garde plus fort que les autres arriva à casser sa défense et éjecta les armes de
Roland, l'homme leva son épée, le cœur du jeune chevalier battait à tout rompre, mais une
épée traversa le corps de l'agresseur par derrière qui tomba raide mort.Alors Roland se
releva et vit son sauveur, c'était Yvain. Les trois gardes restants s'enfuirent, Roland demanda
un arc, que Yvain lui tendit, il décocha trois flèches, en tua deux mais rata le troisième.
Le chevalier Roland remercia Yvain et lui proposa un marché
«Anéantissons le seigneur de ces soldats et je vous promets son château et
la reconnaissance de ces habitants.
- Je suis d'accord pour vous aider et je peux même engager quelques
soldats. »
insi l'alliance de Roland et de Yvain commença.
près avoir recrutés une vingtaine d'hommes, ils sortirent du château en galopant. Quand la
nuit arriva, ils firent un feu à la lisière d'une forêt, les deux chevaliers discutèrent:
,«Mais comment comptes tu t'y prendre? demanda Yvain à Roland.
- J'ai ma petite idée, répondit Roland avec suspense.
Le lendemain, ils continuèrent à travers une forêt sombre réputé pour être habité par des
sauvages. Des cris menaçants retentirent dans toute la forêt et effrayèrent les soldats. Tout
d'un coup deux gardes tombèrent dans un trou hérissés de pics, ils moururent sur le coup.
Des boules de pierre roulèrent et écrasèrent trois hommes. Sur l'ordre d'Yvain ils se
regroupèrent en cercle et se préparèrent pour le combat. Des flèches sifflèrent mais les
hommes étaient bien entraînés et ils levèrent leurs boucliers, unis par un même geste, les
pointes se figèrent dans les boucliers. Roland hurla :
« Sortez vos épées!!!»
Le courage des chevaliers était sans limite et ils étaient tous près à se battre jusqu’à la mort.
Des hommes à moitié nue surgirent en poussant des cris strident, ils étaient armés de lances
et de boucliers en bois. Et le bain de sang commença, les épées des chevaliers explosèrent
les boucliers de leurs ennemis et tranchaient les têtes, Roland et Yvain se battaient comme
des lions. Roland transperça le corps d'un de ses ennemis et en assomma un autre avec son
bouclier, un sauvage cinq fois plus musclé et plus grand que la moyenne se jetta sur Roland,
il était armé d'une énorme massue en bois entouré de pics de hérisson, le géant fit tournoyé
sa massue et éjecta deux hommes qui vinrent se cognaient contre un arbre. D'un regard,
Roland et Yvain mirent au point une stratégie, ils l'attaquèrent de chaque côté, Yvain
3. transperça d'un coup d'épée le bras droit du géant et Roland lui coupa la jambe gauche, le
géant hurla de douleur, Yvain le tua pour abréger ses souffrances.
Il restait une quinzaine d'hommes en état de se battre. Après qu'ont est soigné les
blessés, ils s’élancèrent vers le château du seigneur malveillant. Roland vit que les troupes
étaient démoralisés par la perte de leurs amis:
« Je sais que vous êtes abattus par ce qui s'est passé dans la forêt, mais il y a des centaine
d'habitants qui compte sur nous pour les délivrer car eux, ils ne peuvent pas aller
où bon leur semble. Est ce que vous êtes avec moi?!
- OUI!!! répondirent les soldats d'une même voix ».
Alors les chevaux ruèrent, les chevaliers crièrent, et la troupe se mit en route.
n arrivant au château, ils décidèrent d'abord de parler pour éviter le bain de sang.
Yvain cria au sentinelle de lui ouvrir la porte car il devait parler à son seigneur. Pour toute
réponse, une flèche vola et tua un des chevaliers d'Yvain. Roland ordonna à dix chevaliers
de lever leurs boucliers pour protéger les cinq autres qui coupèrent du bois pour faire un
bélier. Quand le bélier fut construit, ils s'avancèrent tout doucement car les porteurs devaient
être protéger par les boucliers. Ils arrivèrent à la porte, firent cogner plusieurs fois le bélier
contre celle-ci, qui par céder. Les chevaliers entrèrent en hurlant pour se donner du courage.
Pendant ce temps, Yvain et Roland coururent jusqu'au donjon pour mettre fin au règne
épouvantable du seigneur. Derrière eux, la bataille faisait rage. Ils entrèrent et quatre gardes
les attendaient là, armes sortis. Les deux chevaliers sortirent leurs épées et donnèrent des
coups impitoyables, les soldats ne résistèrent qu'une poignée de secondes. Ils trouvèrent le
seigneur assis sur sont trône:
« Je te propose un combat singulier, commença Roland.
- A mais je te connais toi, tu m'as causé bien du tort en sortant de mon royaume, des
dizaines d'habitants, en apprenant la nouvelle on crut cela possible et voulèrent sortir, j'ai du
en pendre quelque uns pour calmer les émeutes.
- Accepte tu mon duel, insista Roland?
- Oui, je l'accepte, dit il en se levant et en sortant son épée».
Les épées des deux chevaliers tintèrent, coups à droite, coups à gauche, malgré toute
l’expérience de Roland le seigneur parait toute ses attaques mais tout d'un coup, d'un coup
d'épée bien placé, Roland transperça le corps du seigneur. Il poussa un cri de victoire bientôt
rejoint par celui d'Yvain et par ceux de tout les chevaliers qui les avaient énormément aidés
pendant leur épopée.
Après cela, un banquet somptueux se prépara, même les paysans y étaient conviés.
Des mets étaient disposés sur les tables ainsi que de la viande, de la soupe et du grand cru
sortit directement des caves personnels de l'ancien seigneurs.
Roland et Yvain se trouvèrent chacun une dame, se marièrent et eurent beaucoup d'enfants.
Baptiste et Josselin