Fondamentaux du journalisme web - session 1 - 2013
1.
2. FONDAMENTAUX DU JOURNALISME WEB
Plan du cours :
Session 1 : Introduction
Partie 1 (06 mars) : Trouver l’information sur le Web
Session 2 : Partie 2 (13 mars) : Produire la « web-
information »
Session 3 : Partie 3 (20 mars) : Post-production et
diffusion
3. INTRODUCTION : QU’EST-CE QUE LE JOURNALISME
WEB, AU FOND ?
Le journalisme Web, une
reconnaissance tardive pour
une longue histoire
Le web-journalisme « éclate » dans l’actualité depuis
seulement trois ans…
> Wikileaks révèle le 25 juillet 2010 plus de 90 000
documents classés confidentiels concernant la
guerre en Afghanistan, dénonçant notamment le
double langage du Pakistan et de nombreuses
bavures militaires. Principal problème dénoncé
alors : la révélation d’identités de sources…
> Le traitement médiatique de ces « cables » est
confié, par « partenariat », à sept média dont « Le
Monde », « Der Spiegel » ou encore le « New York
Times ».
4. INTRODUCTION : QU’EST-CE QUE LE JOURNALISME
WEB, AU FOND ?
Deuxième vague de révélations de
Wikileaks concernant l’Irak, le 23
octobre 2010 : « Le Monde » et
« OWNI » sont sur les rangs pour le
traitement médiatique de près de 400
000 « cables ». Plus de précautions
prises quant aux sources
Après des mois de silence, Wikileaks
vient d’annoncer la révélation de
plus de 5 millions de mails
confidentiels concernant le groupe
de renseignements américain
Stratfor. Traitement médiatique par
25 média internationaux, OWNI est le
seul français
5. INTRODUCTION : QU’EST-CE QUE LE JOURNALISME
WEB, AU FOND ?
Révolutions arabes, mouvements d’indignés…
6.
7.
8. INTRODUCTION : QU’EST-CE QUE LE JOURNALISME
WEB, AU FOND ?
Pour la presse écrite, il est nécessaire de savoir écrire (et prendre des photos
accessoirement)
Pour la radio, il est nécessaire de savoir enregistrer et monter du son
Pour la télévision, il est nécessaire de savoir tourner des images et monter des
vidéos
Pour le Web…
Il est nécessaire de savoir écrire,
Prendre des photos,
Enregistrer et monter du son,
Tourner des images et monter des vidéos,
… Et plus encore ! (Data, infogs…)
Les journalistes Web sont-ils des « journalistes Shiva » ?
Des « pakistanais du Web » ?
9. INTRODUCTION : QU’EST-CE QUE LE JOURNALISME
WEB, AU FOND ?
L’information va-t-elle vraiment plus vite sur le Web ?
Oui
Facilité de faire du live, du temps réel… Jusque dans les URL des sites
d’information -> http://tempsreel.nouvelobs.com est l’URL de base du site du
« Nouvel Observateur » !
Facilité pour trouver des sources (via les réseaux sociaux), d’agréger des
documents de tout type (images, vidéos…)
Besoin d’un flux constant d’information : quitte à en négliger la véracité ?
Non
Le temps long existe sur le Web : l’exemple de ProPublica (et le défunt Owni)
Création de nouveaux formats journalistiques : web-documentaires,
diaporamas sonores…
10. INTRODUCTION : QU’EST-CE QUE LE JOURNALISME
WEB, AU FOND ?
Le support Web permet l’application et l’utilisation des techniques traditionnelles du
journalisme mais, grâce à ses caractéristiques, en autorise d’autres, inédites,
spécifiques au Web.
Curation
Data Journalism
Social Bookmarking
Social Media Management
Réseaux sociaux
Infographies interactives
Slideshows
Live
Webdocus
Commentaires
11.
12.
13. TROUVER L’INFORMATION SUR LE WEB
Sommaire
Veille d’information, outils et agrégateurs
Les data
Comment fouiller le Web
Outils de curation/Social bookmarking
Réseaux sociaux
14. LA VEILLE D’INFORMATION, POUR QUOI FAIRE ?
Avant la veille d’information spécifique au Web, il y a… la veille
d’information tout court !
Ne serait-ce qu’en parlant de revue de presse…
Multiplicité des sources d’information Multiplication des outils de
veille
Des outils plus adaptés au temps réel…
Et qui permettent d’être les « premiers sur l’info », puisque beaucoup
l’espèrent
… d’autres au « temps long »
Pour se lancer dans des recherches plus poussées
Des veilles avec des enjeux fort différents voire stratégiques, nous nous
arrêterons ici sur une palette d’outils GRATUITS utilisables
IMMEDIATEMENT
15. LES AGREGATEURS
Pour agréger l’info, différents types de revues de presse digitales :
Basique : Google News
RSS : Netvibes, Google Reader
Européenne : Eufeeds
Internationale : PressDisplay, NewspaperMap
Graphiques : NewsMap
Typiquement française : Revue2Presse
Éditorialisée : Youmag
Sous forme d’application uniquement : NewsRepublic
Hybride entre mobile et appli : FlipBoard
Dans votre boîte mail : Summify, Google Alertes (+ Twitter)
Sociale : Muck Rack, RebelMouse, Topsy
Confidentielle : SeenThis…
16.
17. LES DATA : OÙ LES TROUVER ?
Sources publiques :
Data.gouv.fr : http://www.data.gouv.fr/
INSEE : http://www.insee.fr
Certaines villes ont « libéré » leurs data : Rennes fait figure de pionnier mais
aussi Nantes, Montpellier… Paris pas mal (http://opendata.paris.fr), Grenoble
moyen :-/
Google agrège des données publiques/institutionnelles, c’est une source
quasi obligée : http://www.google.com/publicdata/directory
A la source : les institutions comme l’ONU, Eurostat, la Banque Mondiale…
Portails comme DataPublica : http://www.data-publica.com/
> Ou bien les trouver soi-même, tant que vous savez exactement où
vous voulez aller avec vos data (et bien recouper vos sources et
trouvailles Google bien entendu) : ANGLER VOS RECHERCHES
18. LES ARCHIVES DU WEB
Comment fouiner dans le passé et les quelques centaines de milliards de pages
Web déjà existantes ?
Quelques outils :
Google Archive : http://news.google.com/archivesearch
Factiva
Archive.org (« Wayback Machine ») : http://archive.org
Les moteurs de recherche
Google bien entendu : la « recherche avancée » révèle plein de fonctionnalités
amusantes
IceRocket : moteur de recherche de blogs
DuckDuckGo : nouveau blockbuster anti-Google ? Moteur de recherche « libre » et
organisation par « sujets »…
Qwant, le « Google » français, paraît-il. Basé toutefois sur une architecture Bing…
19. DU SOCIAL BOOKMARKING A LA CURATION
Pour trouver de l’information, on peut aussi voir de quelle
manière elle a pu être « organisée », « classée » pour
(re)trouver du contenu intéressant.
Avant il y avait le social bookmarking…
Le principe : les liens sont organisés essentiellement par mot-clé (ou « tag »), on
peut ainsi retrouver un ensemble d’infos grâce à cette donnée
… on a ensuite parlé de curation…
Le principe : au-delà de la sauvegarde des liens, ils sont organisés de manière
intelligente, soit spatiale, soit thématique…
C’est partiellement du social bookmarking puisque les tags sont encore souvent
utilisés
…
… et on tourne en rond ?
Peut-on vraiment « organiser » le Web ?
20. LE SOCIAL BOOKMARKING
Les deux réseaux historiques : StumbleUpon et Delicious
Maintenant : Diigo (successeur annoncé de Delicious), Digg, Reddit
Particularités de StumbleUpon et Reddit :
Dotés d’une fonction communautaire supplémentaire
Possibilité de voter (+ ou -) pour les contenus, les liker
Extrêmement populaires aux Etats-Unis mais quasiment
inusités ailleurs
Ceci étant, le social bookmarking est désormais un VIEUX
MACHIN.
21. LA CURATION
Plus récente, cette « vague » propose un classement des informations plus
thématisé que pour le social bookmarking (+ meilleure interface
visuelle, cf. Pearltrees)
Scoop.it, Pearltrees, Storify sont les principaux outils utilisés.
25. TUMBLR, DU LOL (MAIS PAS QUE)
Tumblr permet un partage de l’information aussi
rapide que Twitter, avec son propre vocable :
Différenciation du post en fonction du contenu
(image, lien, texte…)
Ajout de mots-clés (qui remplacent les hashtags)
On peut « liker » les posts (équivalent au « like » de
Facebook et dans une moindre mesure au
« favorite » de Twitter)
Le « retweet » de Twitter devient le « reblog »
Exemples : le Guardian, le NYT, le Mouv…
Le dernier né des « gros » médias sociaux joue la
carte du visuel :
Constitution de « boards », des tableaux thématiques
où sont classées des images
Ces images peuvent être – ou pas – liées à une URL
Le retweet/reblog devient « repin »
A mi-chemin entre réseau social et curation
Exemples : iTele, TETU, Atlantico, TF1…
PINTEREST, TOUT EN IMAGES
26. LES RÉSEAUX SOCIAUX
Essentiels au journalisme Web ? Probablement
http://www.erwanngaucher.com/27022012-Tous-les-eleves-des-ecoles-de-
journalisme-devraient-twitter-,1.media?a=826
Ces réseaux sont de plusieurs types :
Professionnels : Viadeo, Linkedin, YuPeek…
Rapport à un type de média particulier : Youtube, Instagram, Snapchat, Flickr,
Soundcloud, Myspace… (Deezer, Last.fm, Spotify, GetGlue, SensCritique…)
Propre à un média : Huffington Post, BuzzFeed
Hybrides : Tumblr, Pinterest, Reddit, Pheed, StumbleUpon… que nous avons vu juste
avant
Généralistes : Twitter, Facebook, Google+
C’est sur cette dernière catégorie que nous allons
d’abord nous focaliser.
28. UTILISER FACEBOOK… DE MANIÈRE
PROFESSIONNELLE
A partir du Facebook personnel que (presque) tout à chacun utilise,
il y a possibilité d’y appliquer quelques pratiques professionnelles :
Lancer des appels à témoins
Suivre des pages d’informations
Suivre des personnes non amies – « Subscribe », fonctionnalité reprise de Twitter
Ajouter des commentaires (cette fonctionnalité existe également sur Google+ ; sur
Twitter, commenter se fait « dans le flux », pas dans un « lieu » précis comme un article)
« Facebook for journalists » : page créée il y a près de deux ans par Facebook pour
contrer l’influence de Twitter, réseau jusque là privilégié par les journalistes
Mais pour l’heure, peu de pratiques journalistiques innovantes
29. TWITTER : PRINCIPES ET UTILITÉ
Twitter, à quoi ça sert (professionnellement parlant hein) ?
Partager de l’information
Recevoir de l’information via sa timeline
Des liens
Du direct (livetweets, évènements en live…)
Se constituer une communauté
Une communauté qui peut devenir un réseau personnel : nouvelles sources
d’information, contacts privilégiés
… et professionnel : beaucoup de journalistes y sont, ce qui fait de Twitter un
Pole Emploi amélioré pour notre métier (et pas que pour les journalistes
d’ailleurs…)
30. TWITTER : PETIT LEXIQUE PRATIQUE
Tweet
Abonnement/Following
Abonné/Follower
Biographie
Lien raccourci
Hashtag / Mot-croisillon
Mention
DM = message privé
MAIS AUSSI RT = retweet
Les listes
Tw-… => Twunch, Twapéro, Twitterholic
31. TWITTER : LE HASHTAG (PARDON, MOT-
CROISILLON) EST TON ALLIÉ
Cliquer sur un hashtag permet de voir le flux des tweets utilisant ce même
hashtag : ces successions constituent ainsi de véritables flux
d’information.
(Ils peuvent d’ailleurs être transformés en flux RSS)
Applications multiples :
Livetweets
« Nom de code »
Un peu de LOL aussi
(#NonMaisAlloQuoi…)
Du moins LOL également
(Hashtags homophobes,
racistes…)
32. TWITTER : LES MOTEURS SONT TES AMIS
> Pour suivre une multitude de flux (hashtags et/ou listes), utiliser un
moteur permet d’éviter d’avoir une infinité d’onglets Twitter ouverts sur
son navigateur.
> Les principaux : Hootsuite, Tweetdeck, Echofon, Janetter…
33. GOOGLE+ : LE DERNIER VENU
Pour contrer le succès grandissant de Facebook (qui est
devenu le site le plus visité au niveau mondial, devant
même Google), le géant de Mountain View a lancé
(avec retard ?) son propre réseau social : Google+.
Google+ et Facebook sont clairement concurrents et
partagent un grand nombre de fonctionnalités
communes : chat, vidéo, partage de liens, « cercles »…
Une seule caractéristique reprise de Twitter : le hashtag,
pardon, mot-croisillon.
Il est pleinement intégré à l’ensemble de la suite Google :
synchronisation des services (mail, chat, Docs…) et
des résultats de recherche.