SlideShare una empresa de Scribd logo
1 de 59
Descargar para leer sin conexión
Chapitre 1 : Comment les revenus et
les prix influencent-ils les choix des
consommateurs ?
I) Comment mesurer le revenu disponible et le pouvoir d’achat des ménages ?
Un revenu pour un ménage:
Un ménage:
Occupant ou ensemble des occupants d'un même logement sans que ces personnes
soient nécessairement unies par des liens de parenté (cohabitation par exemple).
… c’est un flux des richesses perçu par un ménage et mesuré entre deux dates.
Il prend le plus souvent une forme monétaire et il revient avec une certaine
régularité… C’est ce que l’on peut dépenser au cours d’une période sans
s’appauvrir !
Le patrimoine pour un ménage :
Il peut être utilisé pour consommer ou bien être épargné sous différentes formes,
afin d’accroître le patrimoine total de l’agent économique, qui est un stock mesuré à
une date.
C’est la valeur de toutes les choses que possèdent un ménage moins la valeur de ses dettes
Il est mesuré à une date donnée.
A) Du revenu primaire au revenu disponible
Le revenu primaire : est composé des revenus du travail, des revenus du patrimoine et
des revenus mixtes. Le terme primaire s’entend comme « premier », c’est-à-dire avant
que l’Etat ne soit intervenu pour modifier les revenus.
Doc A : Les revenus primaires d'un ménage
Lucas vit, avec son grand frère, chez ses parents. Cette famille forme un ménage. Sa mère travaille dans
une banque et perçoit un salaire de 2 400 € brut par mois. Son père est enseignant et touche un
traitement mensuel de 2 200 € brut. Ces revenus constituent les revenus du travail du ménage.
Par ailleurs, les parents de Lucas possèdent un petit appartement qu'ils louent 600 € par mois. Lucas,
quant à lui, possède un livret jeune qui lui rapporte 5 € par mois. Sa mère, en tant que salarié, possède
des actions de l'entreprise où elle travaille qui lui rapportent mensuellement 10 € de dividendes. Ces
ressources constituent les revenus du patrimoine.
Enfin, son frère a créé depuis deux ans son entreprise de concepteur de sites Web. En tant que travailleur
indépendant, il perçoit environ 2 400 € mais cette somme varie en fonction de ses bénéfices. Ce revenu
rétribue à la fois son travail mais aussi la possession d'un patrimoine (local, ordinateurs...). C'est le
revenu des travailleurs indépendants, ou revenu mixte.
0. Leblanc, © Nathan, 2010.
1) Calculer. Quel est le montant total mensuel des revenus du travail de ce ménage ?
2) Lire. Quels sont les trois exemples de revenus du patrimoine évoqués dans le texte ?
3) Expliquer. Qu'appelle-t-on les revenus mixtes ? Cherchez trois exemples de professions qui en
perçoivent
4) Calculer. À combien s'élèvent les revenus primaires de ce ménage ?
Correction document A
1 Calculer. Quel est le montant total mensuel des revenus du travail de ce ménage ?
Faire le calcul : 2200+2400= 4600 €
Ecrire en toutes lettres : Le montant total des revenus du travail de ce ménage s’élève à
4600€
• Loyer : rémunération d’un bien immobilier
• Intérêt : loyer de l’argent, c’est la rémunération de l’argent prêté
• Dividendes : c’est la partie des bénéfices d’une entreprise qui est versée aux
apporteurs de capitaux, en proportion de leur apport. Les dividendes dépendent
donc des bénéfices de l’entreprise, mais aussi des choix de cette dernière quant à
l’utilisation de ses bénéfices.
2 Lire. Quels sont les trois exemples de revenus du patrimoine évoqués dans le texte ?
3) Qu'appelle-t-on les revenus mixtes ? Cherchez trois exemples de
professions qui perçoivent ce type de revenus.
Le revenu mixte, c’est le revenu des travailleurs indépendants qui sont
propriétaires moyens de production avec lesquels ils travaillent. Pour cette
raison, il est aussi propriétaire de la production et sa rémunération dépend
alors de la vente de cette production. Par exemple : un dentiste qui
possède son cabinet, le propriétaire d’une petite usine qui y travaille 8
heures par jour comme gérant, un agriculteur qui possède la terre qu’il
cultive.
4) À combien s'élèvent les revenus primaires de ce ménage ?
Faire le calcul : 2400+2200+600+5+10+2400= 7615 €
Ecrire en toutes lettres : Le montant total des revenus primaires de ce
ménage s’élève à 7615€
Composition des revenus de
ce ménage :
En valeur absolue En parts relatives
Revenus du travail 4600 60.4%
Revenus du capital 615 8.1%
Revenus mixtes 2400 31.6%
Revenu total 7615 100%
Erreurs fréquentes :
 Des calculs sans phrase qui présente le sens du résultat de votre calcul ! Il faut toujours
avoir ce réflexe.
 Des résultats dans des phrases sans le moindre calcul !
 Vous confondez type de patrimoine et type de revenu du patrimoine.
 Vous ne répondez pas aux questions :
 Certains calculent dès la première question le revenu total alors qu’on demande le total
des revenus du travail
 définir les revenus mixtes, c’est dire ce que sont les travailleurs indépendants,
 donner des exemples, c’est vraiment donner des exemples.
 Sans une définition de profession indépendante et sans exemple, je suppose que vous
expliquez une expression que vous ne comprenez pas par une autre expression que vous
ne comprenez pas !
Revenus du travail et du capital
Revenus des travailleurs salariés qui travaillent pour un employeur
Le salarié utilise des outils de production qui appartiennent de l’entreprise qui les a
acheté avec l’épargne de certains ménages.
Dividendes
L’entreprise achète
des machines pour
produire avec le
capital apporté par
les actionnaires
Actionnaires: apporteurs de capitaux Salariés: apporteurs de travail
Revenus du patrimoine (ou du capital)
Revenus des ménages qui mettent leur épargne à la disposition d’autrui
Revenus mixtes
Revenus des travailleurs indépendants qui possèdent leur outil de travail
Comment se répartissent en moyenne les
revenus primaires?
Des revenus primaires au revenu disponible (1/3)
On retire d’abord les cotisations sociales
Des revenus primaires au revenu disponible (2/3)
On retire ensuite les impôts
Des revenus primaires au revenu disponible (3/3)
On rajoute enfin les prestations sociales en espèces
Remarque: les
cotisations
sociales (29%
des revenus
bruts)
permettent
presque de
financer
l’intégralité des
prestations
sociales (30 %
des revenus
bruts).
Des revenus primaires au revenu disponible: schéma de synthèse
Le revenu disponible d’un ménage représente la somme d’argent qu’il peut dépenser pour
consommer. (Il peut décide de ne pas le dépenser en totalité et d’en conserver une partie: il dira
alors qu’il épargne)
Revenu disponible=
Revenus primaires – prélèvements obligatoires + prestations sociales
Synthèse: Montrez que le revenu disponible des ménages est déterminé par le niveau des
revenus primaires et par l’action de redistribution de l’Etat.
Revenu disponible= Revenus primaires – prélèvements obligatoires + prestations sociales
Synthèse: Montrez que le revenu disponible des ménages est déterminé par le niveau
des revenus primaires et par l’action de redistribution de l’Etat.
12h10-
12h15
Le revenu disponible, c’est la somme d’argent que peuvent dépenser les ménages
pour consommer ou épargner.
Il dépend notamment du niveau des revenus primaires qui sont les revenus perçus par
les ménages avant l’action de redistribution de l’Etat. Ils sont composés en moyenne de
74% de revenus du travail (salaires), de 18% de revenus du capital (dividendes, loyers,
intérêts) et de 8% de revenus mixtes (bénéfices des travailleurs indépendants).
L’Etat redistribue ensuite les revenus en prélevant directement des impôts et des
cotisations sociales qui sont d’autant plus élevés quand les revenus primaires sont
élevés. Ensuite, l’Etat verse des prestations sociales qui sont d’autant plus élevées que
les revenus primaires par personne d’un ménage sont faibles.
Ainsi , le revenu disponible des ménages les plus riches est inférieur à leur revenu
primaire alors que le revenu disponible des ménages les plus pauvres est supérieur à
leur revenu L’a
B) Le niveau de vie: le revenu disponible brut par unités de consommation
Cela signifie que pour l’INSEE, un adulte vivant seul avec 1000 € de revenu
disponible a le même niveau de vie que 2 adultes vivant ensemble avec 1500
€ de revenu disponible.
En effet, dans ce cas, les revenus disponibles par UC sont égaux:
1 500 €/ (1+0,5) UC = 1 000 €/UC
1 000 €/ 1 UC= 1 000 €/ UC
Moralité: deux personnes
seules avec 1000 € de
revenus amélioreront leur
niveau de vie en décidant
d’aménager ensemble! En
effet, 2000/1,5= 1 333,33 €,
soit un niveau de vie en
hausse de 30% pour chaque
personne.
A noter:
Niveau de vie des personnes dans un ménage= RD/nombre d’UC
12h15-
12h25
Composition du ménage Nombre
d’unités de
consommation
(uc)
Revenu
disponible annuel
(en €)
Revenu disponible
annuel par unité de
consommation
(en €/uc)
Ménage 1:
2 adultes et 2 enfants de
moins de 14 ans
2.1 42 000 € 20 000 €/UC
Ménage 2:
2 adultes et 1 enfant de
moins de 14 ans
1,8
39 600 € 22 000 €/UC
Etude du doc C: complétez le tableau et faites une phrase avec les résultats de la
dernière colonne.
Le niveau de vie annuel des personnes du ménage 2 est de 10 % plus élevé
que celui des personnes du ménage 1 alors que le revenu disponible annuel
du ménage 2 est inférieur à celui du ménage 1.
Le niveau de vie des personnes du ménage 2 est équivalent à celui d’une
personne seule ayant un revenu disponible annuel de 22 000€.
12h25-12h30
C) Le pouvoir d’achat (travail sur la vidéo)
Le pouvoir d’achat est la quantité de biens et de services qu’un agent économique peut se
procurer avec son revenu disponible.
Il dépend du revenu disponible ET du niveau des prix de l’ensemble des BS.
+ 5%
- 5%
12h30-12h40
Document D : le pouvoir d’achat de l’ensemble des ménages :
1) Comment a évolué le pouvoir d’achat du revenu disponible de l’ensemble des ménages
en 2015 ?
2) Retrouvez le calcul qui a permis d’obtenir le résultat de la question 1)
3) Comment expliquer que le pouvoir d’achat par ménage augmente moins vite que le
pouvoir d’achat du revenu disponible de l’ensemble des ménages ?
4) Comment expliquer que le pouvoir d’achat par unité de consommation augmente plus
vite que le pouvoir d’achat par ménage ?
Source : Insee
12h40
1) Comment a évolué le pouvoir d’achat du revenu disponible de l’ensemble des ménages?
2) Retrouvez le calcul qui a permis d’obtenir le résultat de la question 1)
3) Comment expliquer que le pouvoir d’achat par ménage augmente moins vite que
le pouvoir d’achat du revenu disponible de l’ensemble des ménages ?
4) Comment expliquer que le pouvoir d’achat par unité de consommation augmente
plus vite que le pouvoir d’achat le pouvoir d’achat par ménage ? (en fonction du temps)
C’est parce que le nombre d’unités de consommation augmente moins vite que le
nombre de ménages. Cela signifie qu’en moyenne, la taille des ménages se réduit
(moins de familles nombreuses, plus de célibataires, de personnes vivant seules
après le décès d’un conjoint…) et que donc en moyenne, le RDB est partagé entre
un nombre de plus en plus petit de personnes dans les ménages. Cela compense
un peu la hausse du nombre des ménages.
C’est parce que le nombre de ménages augmente. Le RDB 2015 est partagé entre
un plus grand nombre de ménages que le RDB 2014.
Le pouvoir d’achat du RDB des ménages a augmenté de 1,6% en 2015.
Evolution du pouvoir d’achat= Evolution du RDB-évolution des prix=
= 1,4%- (-0,2%)= 1,6%
12h40-12h55
Synthèse: Montrez que la hausse du revenu disponible de l’ensemble des ménages ne
signifie par forcément une hausse pouvoir d’achat moyen de vie des ménages.
(Pensez à évoquer l’évolution des prix et du nombre des ménages)
12h55-13h05
D) Pouvoir d’achat mesuré et pouvoir d’achat ressenti
Document E : Pouvoir d’achat mesuré et pouvoir d’achat ressenti
Questions :
1) Calculez l’évolution du revenu disponible entre 2012 et 2013 pour l’ensemble des
ménages, puis pour chaque ménage.
2) Comparez l’évolution du revenu disponible pour l’ensemble des ménages avec
l’évolution généralisée du niveau des prix pour la période 2012-2013. Que va en
déduire l’Insee sur l’évolution générale du pouvoir d’achat des ménages à cette
période ?
3) Comparez l’évolution du revenu disponible pour le ménage 1 avec l’évolution
généralisée du niveau des prix pour la période 2012-2013. Comment l’Insee va-t-elle
mesurer l’évolution du pouvoir d’achat du ménage 1 à cette période ? Cela va-t-il
correspondre à l’évolution ressentie par le ménage à cette période ? Utilisez des
chiffres !
4) Comparez l’évolution du revenu disponible pour le ménage 2 avec l’évolution
généralisée du niveau des prix pour la période 2012-2013. Comment l’Insee va-t-elle
mesurer l’évolution du pouvoir d’achat du ménage 2 à cette période ? Cela va-t-il
correspondre à l’évolution ressentie par le ménage à cette période ? Utilisez des
chiffres !
1) Calculez l’évolution du revenu disponible par unité de
consommation entre 2012 et 2013 pour l’ensemble des
ménages, puis pour chaque ménage
• Le revenu disponible par uc a augmenté de 12%
pour l’ensemble des ménages,
[(56-50)/50*100]= 12%;
• celui du ménage 1 a augmenté de 37.5%
[(22-16)/16*100]= 37,5 %
• et celui du ménage 2 a augmenté 0% ; cad qu’il a
stagné.
2)Comparez l’évolution du revenu disponible par unité de consommation pour
l’ensemble des ménages avec l’évolution généralisée du niveau des prix pour la
période 2012-2013. Que va en déduire l’Insee sur l’évolution générale du pouvoir
d’achat des ménages à cette période ?
• Le niveau général des prix a augmenté de
12% entre 2012 et 2013 et le revenu
disponible par uc des ménages a lui aussi
augmenté de 12% au cours de la période.
• L’Insee en déduirait qu’en moyenne, le
pouvoir d’achat des ménages a stagné, les prix
augmentant aussi vite que les revenus.
3) Comparez l’évolution du revenu disponible par unité de consommation pour le ménage 1 avec l’évolution
généralisée du niveau des prix pour la période 2012-2013. Comment l’Insee va-t-elle mesurer l’évolution du
pouvoir d’achat du ménage 1 à cette période ? Cela va-t-il correspondre à l’évolution ressentie par le ménage à
cette période ? Utilisez des chiffres !
• Le niveau général des prix a augmenté de 12% entre
2012 et 2013 alors que le revenu disponible par uc du
ménage 1 a augmenté de 37.5% au cours de la
période.
• L’Insee en déduirait que le pouvoir d’achat du ménage
1 a augmenté de 25,5% (37,5-12=25,5%)
• Pourtant, même avec un revenu supérieur, ce ménage
consomme moins de choses en 2012 qu’en 2013 à
cause de la hausse des prix des produits qu’il
consomme, la baisse du prix des autres produits ne
l’affecte pas. Il a l’impression que son pouvoir d’achat a
baissé !
4) Comparez l’évolution du revenu disponible par unité de consommation pour le ménage 2 avec l’évolution
généralisée du niveau des prix pour la période 2012-2013. Comment l’Insee va-t-elle mesurer l’évolution du
pouvoir d’achat du ménage 2 à cette période ? Cela va-t-il correspondre à l’évolution ressentie par le ménage à
cette période ? Utilisez des chiffres !
• Le niveau général des prix a augmenté de 12% entre
2012 et 2013 alors que le revenu disponible par uc du
ménage 2 a stagné au cours de la période. L’Insee en
déduirait que le pouvoir d’achat du ménage 1 a baissé
de 12%. (0-12=12%)
• Pourtant, même avec un revenu égal, ce ménage
consomme plus de choses en 2012 qu’en 2013 à cause
de la baisse des prix des produits qu’il consomme, la
hausse du prix des autres produits ne l’affecte pas trop.
Il a l’impression que son pouvoir d’achat a augmenté !
Sur le site de l’insee
• http://www.insee.fr/fr/indicateurs/indic_cons
/sip/sip.htm
II) Consommer ou épargner: un
choix difficile?
Epargne des ménages: c’est partie du revenu disponible qui n’est pas
utilisée pour acheter des BS de consommation.
Investissement des ménages= c’est la partie du revenu des ménages
qui est utilisée pour acheter des biens immobiliers (terrains,
bâtiments…). Les biens immobiliers ont pour caractéristique de ne
pas perdre automatiquement leur valeur du fait de leur utilisation.
Epargne financière des ménages= c’est la partie du revenu des
ménages qui n’est ni utilisée pour acheter des BS de consommation,
ni pour acheter des biens immobiliers et qui est conservée sous
forme de monnaie ou de placement financiers.
a) Epargne immobilière et épargne financière
Document 1
Source : INSEE, comptes nationaux base 2010
Taux d’épargne des ménages = (épargne brute des ménages / RDB des ménages) x 100
1) Faites une phrase avec les trois valeurs de l’année 2014.
Taux d’investissement des ménages = (investissement des ménages / RDB des ménages) x 100
Taux d’épargne financière des ménages = (épargne financière des ménages / RDB des ménages) x 100
D’après l’Insee, en 2014, les ménages avaient épargné 15% de leur revenu disponible
D’après l’Insee, en 2014, les ménages ont utilisé 9% de leur revenu disponible pour
acquérir des biens immobiliers.
Il peut s’agir des achats de biens immobiliers dans l’année qui vont représenter pour
une année 10 ou 20 fois le revenu disponible du ménage mais ces dépenses sont
assez rares dans la vie d’un ménage. Il peut s’agir aussi des remboursements
d’emprunts immobiliers.
D’après l’Insee, en 2014, les ménages ont conservé 6 % de leur revenu disponible
sous forme de monnaie ou de placements financiers.
2) Quelle relation mathématique pouvez-vous établir entre les trois variables du
graphique ?
On remarque que:
Taux d’épargne= taux d’investissement+ taux d’épargne financière
Les Français ont peu dépensé l'an passé. La consommation n'a grimpé que de 0,6 % en 2014. Même
si ce chiffre est un peu plus important qu'en 2013, la consommation reste atone. Les Français ont de
nouveau joué la prudence. Ils ont mis de côté 15,8 % de leur revenu disponible au troisième
trimestre 2014. C'est 0,8 point de plus qu'en 2013.
« Le taux d'épargne des Français reste élevé et le resterait encore au cours des prochains trimestres,
affirme Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture à l'Insee. Cela s'explique par la
constitution d'une épargne de précaution. Le marché du travail reste déprimé et la confiance des
ménages français est plus basse que celle de leurs voisins. » Pour lui, « ce mouvement sur le taux
d'épargne est particulier à la France. »
[…]
Dans l'Hexagone, c'est en 2011 que la consommation a clairement marqué le pas. Alors qu'elle avait
augmenté de 1,7 % en 2010, elle a ralenti pour ne grimper que de 0,3 % l'année suivante,
parallèlement à l'évolution des revenus des ménages. Depuis le premier trimestre 2011, la
consommation a stagné alors que la population française a continué à croître. Résultat, « la
consommation par tête a baissé de 2 % depuis le début de 2011 », selon Eric Heyer de l'OFCE. « Le
principal moteur de l'économie française est donc à l'arrêt depuis quatre ans. »
L'année 2015 pourrait cependant marquer un nouveau tournant. La baisse du prix du pétrole
représente une économie espérée pour l'ensemble de l'année de l'ordre de 8 milliards d'euros pour
les ménages. « C'est un gain instantané de 0,6 point de pouvoir d'achat pour l'ensemble des
Français, l'équivalent de 275 euros par ménage. De quoi espérer provoquer un véritable choc de
consommation ! », jugent les économistes de l'institut Xerfi. Avec un pré-requis : que le moral des
Français s'améliore.
G.C. : « Une épargne de précaution toutjours plus forte », Les Échos du 16 février 2015
Document 2
b) Taux d’épargne et motif de précaution
1) Qu’est-ce que l’épargne de précaution?
L’épargne de précaution est une épargne financière réalisée en prévision d’une grosse
dépense future et/ou en prévision d’une baisse du pouvoir d’achat dans le futur
(hausse des prix anticipée, perte d’emploi…) . Elle a pour but de permettre au ménage
de tout de même parvenir à consommer assez pour subvenir à ses besoins même en
cas de problèmes.
2) Quelles sont les conséquences de la stagnation de la consommation finale des ménages
sur l’activité économique?
Si, pour si constituer une épargne de précaution, les ménages consomment moins,
les entreprises auront moins de clients, leurs ventes vont baisser et elles vont sans
doute prendre la décision de moins produire. La production risque donc de baisser.
3) Quel est alors l’effet sur les créations d’emplois?
Si les entreprises décident de réduire leur production, elles vont arrêter de créer des
emplois, voire même licencier des salariés.
(Dans un premier temps, elles ne renouvèleront pas les contrats temporaires, puis envisageront des
suppressions d’emplois de salariés permanents et si leurs production baisse toujours, elles
risqueront la faillite, ce qui conduira à un licenciement de tous les salariés. )
4) Puis sur le nombre de chômeurs ?
Le nombre de chômeurs risque d’augmenter en cas de baisse de la consommation des ménages.
5) En quoi la constitution d’une épargne de précaution peut enclencher un
cercle vicieux?
La baisse de la consommation pour se constituer une épargne financière par
crainte de perdre son emploi risque d’entraîner une montée du chômage.
Face à cette montée du chômage dont les ménages vont prendre conscience, ils
risquent de décider d’accroître leur épargne de précaution, ce qui va aggraver
encore le chômage…
On peut parler de cercle vicieux car évolutions négatives s’entraînent les unes
les autres et la situation économique devient de pire en pire…
Document 3 : Taux d’épargne en 2009
Source: Insee
Taux d’épargne avec
bien durables * (%)
20 % des ménages ayant le niveau de vie le plus
faible -20
20 % des ménages se situant entre les 20% et les
40% de ménages ayant le niveau de plus faible 6
20 % des ménages se situant entre les 40% et les
60% de ménages ayant le niveau de plus faible 10
20 % des ménages se situant entre les 60% et les
80% de ménages ayant le niveau de plus faible 20
20 % des ménages ayant le niveau de vie le plus fort
33
c) Taux d’épargne et niveau de revenu :
* quand l’achat de biens durables est considéré comme de la consommation)
1) Comment le taux d’épargne peut-il être négatif?
2) Faites une phrase avec chacune des deux valeurs soulignées
Le taux d’épargne peut être négatif si les dépenses de consommation dépassent le
revenu disponible. Cela a pour conséquence soit une réduction de l’épargne financière
accumulée dans le passé, soit une augmentation des dettes.
(Ex: achat d’une voiture à crédit…) Ces situations se rencontrent les années où les
ménages réalisent des dépenses de consommations importantes ( Achat de voitures,
scolarisation des enfants dans le supérieur...) ou quand ils connaissent une perte de leur
revenus
D’après l’Insee, en 2009, le taux d’épargne des 20% des ménages ayant le niveau de vie
le plus faible a été de -20%, c’est-à-dire que leur dépenses de consommation ont
dépassé leur revenu disponible de 20%.
(Ils ont du réduire leur patrimoine pour consommer, soit en s’endettant, soit en utilisant
une partie de leur épargne accumulée par le passé.)
D’après l’Insee, en 2009, le taux d’épargne des 20% des ménages ayant le niveau de vie
le plus élevé a été de 33%, c’est-à-dire après avoir effectué toutes leurs dépenses pour
acheter des biens de consommation, 33% de leur revenu disponible n’avait pas été
encore dépensé. Ils ont donc pu accroître leur patrimoine.
3) Comment évolue le taux d’épargne avec le revenu?
On constate que plus le revenu augmente, plus le taux d’épargne monte.
4) Comment peut-on expliquer l’évolution du taux d’épargne avec le revenu?
En 2009, les ménages les plus pauvres ne parviennent pas épargner car ils doivent
dépenser tout leur revenu disponible en BS de consommation pour satisfaire leurs
besoins. Les 20% les plus pauvres sont même en moyenne obligés de s’endetter
pour consommer durant l’année 2009. Leur endettement risque de réduire leur
capacité à subvenir à leurs besoins dans le futur, car ils vont devoir payer des
intérêts. C’est un cercle vicieux.
Les plus riches parviennent à épargner au moins un 1/3 de leur revenu, ce qui leur
permettra d’accroître leur revenu futur grâce aux revenus du patrimoine.
C’est un cercle vertueux.
On peut se demander si tous les ménages sont véritablement confronté à un choix
entre consommer et épargner: les plus pauvres semblent ne pas avoir le choix.
Est-ce un choix?
d) Les inégalités d’accès aux différents type de produits d’épargne :
En % des ménages Livrets
d'épargne
Épargne
logement Actions
Assurance
vie,
épargne
retraite
Épargne
salariale
Patrimoine
immobilier
Ensemble 83.2 41,3 24,2 43.7 16,7 60,5
Moins de 30 ans 85,4 42,7 13,8 25,5 16,4 17.3
De 50 à 59 ans 82,2 47,5 30,5 51,0 21,9 74,0
Cadres 90,6 65,7 50.3 58,2 39,2 73,8
Ouvriers 80,7 34,1 10 36,3 20,7 44,0
 Livrets d’épargne (dont le taux d’intérêt est réglementé)
Epargne logement (dont le taux est réglementé et qui permet d’emprunter pour
acheter un logement)
Assurance vie/retraites complémentaire
Actions : titre de propriété d’une entreprise
Epargne salariale (une partie du salaire est repris par l’entreprise, qui échange
donne des actions)
 Patrimoine immobilier : biens immobiliers
Taux de détention des produits d’épargne des Français selon l’âge ou la CSP
Source : Insee, Comptes nationaux, 2007
Les produits d’épargne pour lesquels les différences sont les plus grandes en
fonction de l’âge sont l’assurance-vie (ou épargne retraite) et le patrimoine immobilier.
Cela peut s’expliquer par l’insouciance des jeunes … et aussi par le fait qu’il faut de
nombreuses années pour acquérir un patrimoine immobilier.
 Les produits d’épargne pour lesquels les différences sont les plus grandes en
fonction de la CSP sont les actions et le patrimoine immobilier. Cela peut
s’expliquer par le caractère risqué des actions. Seuls les ménages qui peuvent se
permettre de perdre ce qu’ils épargnent sont susceptibles acheter des actions.
 Les inégalités en termes de possession d’un patrimoine immobilier s’expliquent par
le niveau des élevés des prix de l’immobilier en France: le ticket d’entrée est fixé à
un niveau élevé!
Il faut du temps et des revenus élevés pour pouvoir acquérir un patrimoine
immobilier, à moins de bénéficier d’un héritage.
III) Les effets du niveau de revenu et des prix sur la structure de la consommation
globale
A) Les liens entre niveau de revenu et structure de la consommation: formulation de la
loi de Engel
Calcul de l’élasticité-revenu pour un bien ou service :
Er pour un BS = taux de variation des dépenses pour acheter ce BS
taux de variation du revenu disponible
Ernst Engel a proposé une classification des différents BS en fonction de leur élasticité.
Si Er<0, On parle de biens inférieurs.
(la consommation de ce BS baisse quand le revenu augmente. Le BS est considéré comme
inférieur : quand le revenu augmente, les ménages réussissent à le remplacer par un BS
de meilleure qualité, mais plus coûteux.)
Si 0<Er<1, On parle de biens normaux,
(la consommation de ce BS augmente quand le revenu augmente, mais moins vite que le
revenu. Le BS est considéré comme normal.)
Si Er>1, On parle de biens supérieurs,
(la consommation de ce BS augmente quand le revenu augmente, mais plus vite que le
revenu. Le BS est considéré comme un bien de luxe/supérieur.)
Demande en € 2012 2013 Variation
%
élasticité-
revenu
Type de biens
d’après Engel
pommes de
terre
300 200 -33.3% -0.66 Bien inférieur
Vêtement
300 420 + 40% 0.8 Bien normal
Jeux vidéo
300 500 +66.6% 1.3 Bien de luxe
RDB en € 1 000 1 500 +50%
« Quand le revenu augmente, la part des dépenses consacrée à la satisfaction des
besoins vitaux comme l’alimentation a tendance à décroître »
Document 4:
3) Faites une phrase avec chacune de ces élasticités
Si ER jeux vidéo= 1,33 cela signifie qu’une augmentation du revenu de 1%
entraînera une augmentation des dépenses de consommation en jeux vidéo de
1,33%.
Si ER vêtement= 0,8 cela signifie qu’une augmentation du revenu de 1%
entraînera une augmentation des dépenses de consommation en vêtements de
0,8%.
Si ER pommes de terre= -0,66 cela signifie qu’une augmentation du revenu de
1% entraînera une baisse des dépenses de consommation de pommes de terres
de 0,66%
Demande en € 2012 2013 Variation
%
élasticité-
revenu
Type de biens
d’après Engel
pommes de
terre
300 200 -33.3% -0.66 Bien inférieur
Vêtement
300 420 + 40% 0.8 Bien normal
Jeux vidéo
300 500 +66.6% 1.3 Bien de luxe
RDB en € 1 000 1 500 +50%
« Quand le revenu augmente, la part des dépenses consacrée à la satisfaction des
besoins vitaux comme l’alimentation a tendance à décroître »
Document 4:
4) Dans quelle catégorie pouvez-vous ranger chacun de ces biens d’après la classification
proposée par Engel
Types de dépenses 1960 1980 2000 2014
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 21,3 15,8 14,0 13,2
Boissons alcoolisées, tabac 9,4 6,6 4,7 3,1
Articles d'habillement et chaussures 9,4 7,2 5,0 4,3
Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles 20,6 26,2 27,0 25,7
Meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer 5,7 7,1 5,5 5,3
Santé 1,4 1,6 3,2 4,5
Transports 11,5 16,4 15,4 12,5
Communications 0,1 0,5 1,7 4,3
Loisirs et culture 3,3 4,7 6,9 8,7
Enseignement 1,3 0,9 0,9 0,9
Restaurants et hôtels 14,7 8,4 7,1 6,3
Biens et services divers 9,4 10,3 11,7 11,9
Document 5A Part des dépenses de consommation finale des ménages par fonction (en %)
B) La vérification empirique de la loi de Engel
1) Quels sont les types de dépenses des ménages dont la part régresse dans le budget des ménages?
2) Quels sont les types de dépenses des ménages dont la part progresse dans le budget des ménages?
L’alimentation, les boissons alcoolisées, le tabac, l’habillement… sont des produits dont
la part dans le budget des ménages diminue entre 60 et 2014 en France
Communication, loisir et culture…sont des produits dont la part dans le budget des
ménages augmente entre 60 et 2014 en France
Document 5 B: Evolution du pouvoir d’achat du revenu disponible brut (en % de
variation annuelle)
3. Pourriez-vous isoler quelques grandes périodes dans l’évolution du pouvoir d’achat du RDB des ménages?
Entre 1960 et 1980, chaque année, le pouvoir d’achat des ménages augmente en moyenne d’environ
5% par an, alors qu’entre 80 et 2014, l’augmentation est en moyenne plutôt autour de 1,5% par an
4) En utilisant ces 2 documents, pouvez-vous vérifier la loi de Engel?
Il semble qu’effectivement, la baisse de la part de l’alimentation dans le budget des ménages et la hausse
du pouvoir d’achat du revenu sur l’ensemble de la période se produisent en même temps, ce qui semble
confirmer la loi de Engel… Toutefois, d’autres facteurs peuvent expliquer ces évolutions… notamment
l’évolution du prix des BS.
Doc 6: Part budgétaire consacrée à l’alimentation.
2) Il semble exister une corrélation négative forte entre le PIB par habitant et la part du budget des ménages
consacrée à l’alimentation. Vrai dans l’espace (à une même date pour différents pays) et dans le temps (Pour la
France entre 60 et 2005)
3) Il existe beaucoup d’exceptions à cette affirmation: en Slovaquie en 2005, le PIB/habitant était moins élevé qu’en
Hongrie et pourtant la part consacrée à l’alimentation était plus élevée… cela s’explique donc par d’autres raisons
que le niveau moyen des revenus…
1) En Hongrie en 2005,
le PIB/ habitant était de
16 000€ et la part des
dépenses
d’alimentation dans le
budget dans le budget
des ménages était
d’environ 28%.
Part budgétaire consacrée à la communication, aux loisirs et à la culture.
2) Il semble exister une corrélation positive forte entre le PIB par habitant et la part du budget des
ménages consacrée à la communication, aux loisirs… Vrai dans l’espace (à une même date pour
différents pays) et dans le temps (Pour la France entre 60 et 2005)
1) En Hongrie en 2005,
le PIB/ habitant était de
16 000€ et la part des
dépenses culture/loisir
dans le budget des
ménages était d’environ
14%.
3) Il existe là aussi de nombreuses exceptions à cette affirmation
C) L’évolution de la structure de la consommation des ménages dépend aussi
des différences dans l’évolution du prix des BS
 S’il existe des produits de substitution ou que le bien n’est pas indispensable, la hausse du prix
d’un bien fait baisser la part des dépenses consacrées à l’acheter dans le budget des ménages car
les ménages en veulent moins.
 S’il n’existe pas de produits de substitution et que la consommation de ce bien ne peut pas
être réduite car c’est un bien indispensable, la hausse du prix d’un bien fait augmenter la part
des dépenses consacrées à l’acheter dans le budget des ménages car les ménages doivent
dépenser plus pour en avoir autant.
Ex: hausse du prix
de l’essence
Effet prix: le prix unitaire
augmente ce qui fait augmenter
les dépenses à quantités fixes
Effet quantité: moins de gens en
achètent et certains en achètent moins,
ce qui fait baisser les dépenses
Effet indéterminé sur
le niveau total des
dépenses.
On ne sait pas a
priori lequel des deux
effets l’emporte
 La baisse du prix d’un bien non indispensable peut faire augmenter la part des
dépenses consacrées à l’acheter dans le budget des ménages CAR cela permet à des
consommateurs qui ne l’achetaient pas avant de pouvoir l’acheter grâce à la baisse
du prix… ou à ceux qui l’achetaient déjà d’en acheter plus, plus régulièrement…
Ex: augmentation des dépenses consacrées aux communications
 La baisse du prix d’un bien que les ménages ne souhaitent pas consommer
davantage va au contraire peut faire baisser la part des dépenses consacrées à
l’acheter dans le budget des ménages.
Ex: baisse du prix des pommes de terre?
Ex: baisse du prix
des vêtements
Effet prix: le prix unitaire baisse en
moyenne ce qui fait baisser les
dépenses à quantités fixes
Effet quantité: plus de gens en achètent
et certains en achètent plus, ce qui fait
augmenter les dépenses
Effet indéterminé sur
le niveau total des
dépenses.
On ne sait pas a
priori lequel des deux
effets l’emporte
Conclusion: du chapitre 1 :
« Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? »
Les variations du revenu disponible et des prix ont un impact sur le pouvoir d’achat des
ménages.
Cela les conduit à modifier aussi bien la part de leur revenu consacrée à la consommation
(et donc celle consacrée à l’épargne) qu’à modifier la part du budget consommation
consacrée à différents types de biens (inférieurs, normaux, de luxe). (Voir Loi de Engel).
Les variations des prix produisent des effets différents selon que les biens peuvent ou non
être remplacés par d’autres pour satisfaire les besoins des ménages.

Más contenido relacionado

Similar a Chapitre 1 comment les revenus et les prix influencent ils le choix des consommateurs 1819

Chapitre 3 qui produit des richesses 2017 pour slide share
Chapitre 3 qui produit des richesses 2017 pour slide shareChapitre 3 qui produit des richesses 2017 pour slide share
Chapitre 3 qui produit des richesses 2017 pour slide shareLycée Français de Budapest
 
Formation bourse astuces pour bien gerer son argent
Formation bourse astuces pour bien gerer son argent Formation bourse astuces pour bien gerer son argent
Formation bourse astuces pour bien gerer son argent Sosthene Lasm , MBA
 
Le circuit economique
Le circuit economiqueLe circuit economique
Le circuit economiquezaidmeziani
 
Chapitre 1 les grandes questions que se posent les économistes 2 sur 4 (1)
Chapitre 1 les grandes questions que se posent les économistes 2 sur 4 (1)Chapitre 1 les grandes questions que se posent les économistes 2 sur 4 (1)
Chapitre 1 les grandes questions que se posent les économistes 2 sur 4 (1)Lycée Français de Budapest
 
Le partage de la valeur ajoutée
Le partage de la valeur ajoutéeLe partage de la valeur ajoutée
Le partage de la valeur ajoutéeCalisoles
 
Thème 2 les déterminants de l'investissement 2009 2010
Thème 2   les  déterminants de l'investissement 2009 2010Thème 2   les  déterminants de l'investissement 2009 2010
Thème 2 les déterminants de l'investissement 2009 2010Lafon
 
Economie resumé syllabus ISE
Economie resumé syllabus ISEEconomie resumé syllabus ISE
Economie resumé syllabus ISEClaireISE
 
114 01 caspratiques_cor
114 01 caspratiques_cor114 01 caspratiques_cor
114 01 caspratiques_corJunias Folly
 
Eco chap 3
Eco chap 3Eco chap 3
Eco chap 3STMG1
 
INTRODUCTION A L'ECONOMIE SEMESTRE 1 www.fsjes-td.blogspot.com
INTRODUCTION A L'ECONOMIE SEMESTRE 1 www.fsjes-td.blogspot.comINTRODUCTION A L'ECONOMIE SEMESTRE 1 www.fsjes-td.blogspot.com
INTRODUCTION A L'ECONOMIE SEMESTRE 1 www.fsjes-td.blogspot.comjamal yasser
 
Oui à la solidarité familiale Non à l'individualisation de l'impôt
Oui à la solidarité familiale Non à l'individualisation de l'impôtOui à la solidarité familiale Non à l'individualisation de l'impôt
Oui à la solidarité familiale Non à l'individualisation de l'impôtmldbrosses
 
Viii.ch2
Viii.ch2Viii.ch2
Viii.ch2Iolibet
 
Les revenus primaires
Les revenus primairesLes revenus primaires
Les revenus primairesCalisoles
 
Cours Entrepreneuriat L3 lmd ER2020.pptx
Cours Entrepreneuriat L3 lmd ER2020.pptxCours Entrepreneuriat L3 lmd ER2020.pptx
Cours Entrepreneuriat L3 lmd ER2020.pptxNiass1
 
Syllabus ivsp 4 2013 2014
Syllabus ivsp 4 2013 2014Syllabus ivsp 4 2013 2014
Syllabus ivsp 4 2013 2014gandibleuxmonia
 
La fiscalité de l'économie collaborative
La fiscalité de l'économie collaborativeLa fiscalité de l'économie collaborative
La fiscalité de l'économie collaborativeEnrique Moreira
 

Similar a Chapitre 1 comment les revenus et les prix influencent ils le choix des consommateurs 1819 (20)

Chapitre 3 qui produit des richesses 2017 pour slide share
Chapitre 3 qui produit des richesses 2017 pour slide shareChapitre 3 qui produit des richesses 2017 pour slide share
Chapitre 3 qui produit des richesses 2017 pour slide share
 
Insee en Bref _ Le pouvoir d'achat et l'indice des prix
Insee en Bref _ Le pouvoir d'achat et l'indice des prixInsee en Bref _ Le pouvoir d'achat et l'indice des prix
Insee en Bref _ Le pouvoir d'achat et l'indice des prix
 
Serie td economie_revenus_2016_10_04_15_51_54_624
Serie td economie_revenus_2016_10_04_15_51_54_624Serie td economie_revenus_2016_10_04_15_51_54_624
Serie td economie_revenus_2016_10_04_15_51_54_624
 
Formation bourse astuces pour bien gerer son argent
Formation bourse astuces pour bien gerer son argent Formation bourse astuces pour bien gerer son argent
Formation bourse astuces pour bien gerer son argent
 
Le circuit economique
Le circuit economiqueLe circuit economique
Le circuit economique
 
Chapitre 1 les grandes questions que se posent les économistes 2 sur 4 (1)
Chapitre 1 les grandes questions que se posent les économistes 2 sur 4 (1)Chapitre 1 les grandes questions que se posent les économistes 2 sur 4 (1)
Chapitre 1 les grandes questions que se posent les économistes 2 sur 4 (1)
 
Economie générale
Economie généraleEconomie générale
Economie générale
 
Le partage de la valeur ajoutée
Le partage de la valeur ajoutéeLe partage de la valeur ajoutée
Le partage de la valeur ajoutée
 
Thème 2 les déterminants de l'investissement 2009 2010
Thème 2   les  déterminants de l'investissement 2009 2010Thème 2   les  déterminants de l'investissement 2009 2010
Thème 2 les déterminants de l'investissement 2009 2010
 
Economie resumé syllabus ISE
Economie resumé syllabus ISEEconomie resumé syllabus ISE
Economie resumé syllabus ISE
 
114 01 caspratiques_cor
114 01 caspratiques_cor114 01 caspratiques_cor
114 01 caspratiques_cor
 
Eco chap 3
Eco chap 3Eco chap 3
Eco chap 3
 
INTRODUCTION A L'ECONOMIE SEMESTRE 1 www.fsjes-td.blogspot.com
INTRODUCTION A L'ECONOMIE SEMESTRE 1 www.fsjes-td.blogspot.comINTRODUCTION A L'ECONOMIE SEMESTRE 1 www.fsjes-td.blogspot.com
INTRODUCTION A L'ECONOMIE SEMESTRE 1 www.fsjes-td.blogspot.com
 
Oui à la solidarité familiale Non à l'individualisation de l'impôt
Oui à la solidarité familiale Non à l'individualisation de l'impôtOui à la solidarité familiale Non à l'individualisation de l'impôt
Oui à la solidarité familiale Non à l'individualisation de l'impôt
 
Viii.ch2
Viii.ch2Viii.ch2
Viii.ch2
 
Budget personnel et familial
Budget personnel et familial Budget personnel et familial
Budget personnel et familial
 
Les revenus primaires
Les revenus primairesLes revenus primaires
Les revenus primaires
 
Cours Entrepreneuriat L3 lmd ER2020.pptx
Cours Entrepreneuriat L3 lmd ER2020.pptxCours Entrepreneuriat L3 lmd ER2020.pptx
Cours Entrepreneuriat L3 lmd ER2020.pptx
 
Syllabus ivsp 4 2013 2014
Syllabus ivsp 4 2013 2014Syllabus ivsp 4 2013 2014
Syllabus ivsp 4 2013 2014
 
La fiscalité de l'économie collaborative
La fiscalité de l'économie collaborativeLa fiscalité de l'économie collaborative
La fiscalité de l'économie collaborative
 

Más de Lycée Français de Budapest

Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2018
Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2018Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2018
Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2018Lycée Français de Budapest
 
Structure sociale inégalités 2018 deuxième partie final
Structure sociale inégalités 2018 deuxième partie finalStructure sociale inégalités 2018 deuxième partie final
Structure sociale inégalités 2018 deuxième partie finalLycée Français de Budapest
 
Structure sociale inégalités 2018 deuxième partie
Structure sociale inégalités 2018 deuxième partieStructure sociale inégalités 2018 deuxième partie
Structure sociale inégalités 2018 deuxième partieLycée Français de Budapest
 
Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2017-2018
Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2017-2018Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2017-2018
Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2017-2018Lycée Français de Budapest
 
Chapitre 4 imperfections et défaillances de marché
Chapitre 4 imperfections et défaillances de marché Chapitre 4 imperfections et défaillances de marché
Chapitre 4 imperfections et défaillances de marché Lycée Français de Budapest
 

Más de Lycée Français de Budapest (20)

Chapitre 1 les sources de la croissance 1819
Chapitre 1 les sources de la croissance 1819Chapitre 1 les sources de la croissance 1819
Chapitre 1 les sources de la croissance 1819
 
A propos de la dissertation 2018
A propos de la dissertation 2018A propos de la dissertation 2018
A propos de la dissertation 2018
 
Chapitre 7 cours ue 2018 raccourci
Chapitre 7 cours ue 2018 raccourciChapitre 7 cours ue 2018 raccourci
Chapitre 7 cours ue 2018 raccourci
 
Justice sociale 2018 final 1
Justice sociale 2018 final 1Justice sociale 2018 final 1
Justice sociale 2018 final 1
 
Justice sociale 2018
Justice sociale 2018Justice sociale 2018
Justice sociale 2018
 
Cours conflits sociaux 2018
Cours conflits sociaux 2018Cours conflits sociaux 2018
Cours conflits sociaux 2018
 
Chapitre 8 groupes sociaux 2018
Chapitre 8 groupes sociaux 2018Chapitre 8 groupes sociaux 2018
Chapitre 8 groupes sociaux 2018
 
Chapitre 7 socialisation
Chapitre 7 socialisationChapitre 7 socialisation
Chapitre 7 socialisation
 
Chapitre 6 action des pp
Chapitre 6 action des ppChapitre 6 action des pp
Chapitre 6 action des pp
 
Cours chapitre 8 lien social 2018
Cours chapitre 8 lien social 2018Cours chapitre 8 lien social 2018
Cours chapitre 8 lien social 2018
 
Monnaie et financement 2018
Monnaie et financement 2018Monnaie et financement 2018
Monnaie et financement 2018
 
Mobilité sociale 2018
Mobilité sociale 2018Mobilité sociale 2018
Mobilité sociale 2018
 
Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2018
Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2018Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2018
Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2018
 
Structure sociale inégalités 2018 deuxième partie final
Structure sociale inégalités 2018 deuxième partie finalStructure sociale inégalités 2018 deuxième partie final
Structure sociale inégalités 2018 deuxième partie final
 
Structure sociale inégalités 2018 deuxième partie
Structure sociale inégalités 2018 deuxième partieStructure sociale inégalités 2018 deuxième partie
Structure sociale inégalités 2018 deuxième partie
 
Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2017-2018
Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2017-2018Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2017-2018
Chapitre 4 cultures politiques et socialisation politique 2017-2018
 
Chapitre 3 partis politiques et sco
Chapitre 3 partis politiques et sco Chapitre 3 partis politiques et sco
Chapitre 3 partis politiques et sco
 
Chapitre 4 imperfections et défaillances de marché
Chapitre 4 imperfections et défaillances de marché Chapitre 4 imperfections et défaillances de marché
Chapitre 4 imperfections et défaillances de marché
 
Exercice Prix max min surplus
Exercice Prix max min surplusExercice Prix max min surplus
Exercice Prix max min surplus
 
Chapitre 5 croissance et environnement
Chapitre 5 croissance et environnementChapitre 5 croissance et environnement
Chapitre 5 croissance et environnement
 

Chapitre 1 comment les revenus et les prix influencent ils le choix des consommateurs 1819

  • 1. Chapitre 1 : Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ?
  • 2. I) Comment mesurer le revenu disponible et le pouvoir d’achat des ménages ? Un revenu pour un ménage: Un ménage: Occupant ou ensemble des occupants d'un même logement sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté (cohabitation par exemple). … c’est un flux des richesses perçu par un ménage et mesuré entre deux dates. Il prend le plus souvent une forme monétaire et il revient avec une certaine régularité… C’est ce que l’on peut dépenser au cours d’une période sans s’appauvrir ! Le patrimoine pour un ménage : Il peut être utilisé pour consommer ou bien être épargné sous différentes formes, afin d’accroître le patrimoine total de l’agent économique, qui est un stock mesuré à une date. C’est la valeur de toutes les choses que possèdent un ménage moins la valeur de ses dettes Il est mesuré à une date donnée.
  • 3. A) Du revenu primaire au revenu disponible Le revenu primaire : est composé des revenus du travail, des revenus du patrimoine et des revenus mixtes. Le terme primaire s’entend comme « premier », c’est-à-dire avant que l’Etat ne soit intervenu pour modifier les revenus. Doc A : Les revenus primaires d'un ménage Lucas vit, avec son grand frère, chez ses parents. Cette famille forme un ménage. Sa mère travaille dans une banque et perçoit un salaire de 2 400 € brut par mois. Son père est enseignant et touche un traitement mensuel de 2 200 € brut. Ces revenus constituent les revenus du travail du ménage. Par ailleurs, les parents de Lucas possèdent un petit appartement qu'ils louent 600 € par mois. Lucas, quant à lui, possède un livret jeune qui lui rapporte 5 € par mois. Sa mère, en tant que salarié, possède des actions de l'entreprise où elle travaille qui lui rapportent mensuellement 10 € de dividendes. Ces ressources constituent les revenus du patrimoine. Enfin, son frère a créé depuis deux ans son entreprise de concepteur de sites Web. En tant que travailleur indépendant, il perçoit environ 2 400 € mais cette somme varie en fonction de ses bénéfices. Ce revenu rétribue à la fois son travail mais aussi la possession d'un patrimoine (local, ordinateurs...). C'est le revenu des travailleurs indépendants, ou revenu mixte. 0. Leblanc, © Nathan, 2010. 1) Calculer. Quel est le montant total mensuel des revenus du travail de ce ménage ? 2) Lire. Quels sont les trois exemples de revenus du patrimoine évoqués dans le texte ? 3) Expliquer. Qu'appelle-t-on les revenus mixtes ? Cherchez trois exemples de professions qui en perçoivent 4) Calculer. À combien s'élèvent les revenus primaires de ce ménage ?
  • 4. Correction document A 1 Calculer. Quel est le montant total mensuel des revenus du travail de ce ménage ? Faire le calcul : 2200+2400= 4600 € Ecrire en toutes lettres : Le montant total des revenus du travail de ce ménage s’élève à 4600€ • Loyer : rémunération d’un bien immobilier • Intérêt : loyer de l’argent, c’est la rémunération de l’argent prêté • Dividendes : c’est la partie des bénéfices d’une entreprise qui est versée aux apporteurs de capitaux, en proportion de leur apport. Les dividendes dépendent donc des bénéfices de l’entreprise, mais aussi des choix de cette dernière quant à l’utilisation de ses bénéfices. 2 Lire. Quels sont les trois exemples de revenus du patrimoine évoqués dans le texte ?
  • 5. 3) Qu'appelle-t-on les revenus mixtes ? Cherchez trois exemples de professions qui perçoivent ce type de revenus. Le revenu mixte, c’est le revenu des travailleurs indépendants qui sont propriétaires moyens de production avec lesquels ils travaillent. Pour cette raison, il est aussi propriétaire de la production et sa rémunération dépend alors de la vente de cette production. Par exemple : un dentiste qui possède son cabinet, le propriétaire d’une petite usine qui y travaille 8 heures par jour comme gérant, un agriculteur qui possède la terre qu’il cultive. 4) À combien s'élèvent les revenus primaires de ce ménage ? Faire le calcul : 2400+2200+600+5+10+2400= 7615 € Ecrire en toutes lettres : Le montant total des revenus primaires de ce ménage s’élève à 7615€
  • 6. Composition des revenus de ce ménage : En valeur absolue En parts relatives Revenus du travail 4600 60.4% Revenus du capital 615 8.1% Revenus mixtes 2400 31.6% Revenu total 7615 100% Erreurs fréquentes :  Des calculs sans phrase qui présente le sens du résultat de votre calcul ! Il faut toujours avoir ce réflexe.  Des résultats dans des phrases sans le moindre calcul !  Vous confondez type de patrimoine et type de revenu du patrimoine.  Vous ne répondez pas aux questions :  Certains calculent dès la première question le revenu total alors qu’on demande le total des revenus du travail  définir les revenus mixtes, c’est dire ce que sont les travailleurs indépendants,  donner des exemples, c’est vraiment donner des exemples.  Sans une définition de profession indépendante et sans exemple, je suppose que vous expliquez une expression que vous ne comprenez pas par une autre expression que vous ne comprenez pas !
  • 7. Revenus du travail et du capital Revenus des travailleurs salariés qui travaillent pour un employeur Le salarié utilise des outils de production qui appartiennent de l’entreprise qui les a acheté avec l’épargne de certains ménages. Dividendes L’entreprise achète des machines pour produire avec le capital apporté par les actionnaires Actionnaires: apporteurs de capitaux Salariés: apporteurs de travail
  • 8. Revenus du patrimoine (ou du capital) Revenus des ménages qui mettent leur épargne à la disposition d’autrui
  • 9. Revenus mixtes Revenus des travailleurs indépendants qui possèdent leur outil de travail
  • 10. Comment se répartissent en moyenne les revenus primaires?
  • 11. Des revenus primaires au revenu disponible (1/3) On retire d’abord les cotisations sociales
  • 12. Des revenus primaires au revenu disponible (2/3) On retire ensuite les impôts
  • 13. Des revenus primaires au revenu disponible (3/3) On rajoute enfin les prestations sociales en espèces
  • 14. Remarque: les cotisations sociales (29% des revenus bruts) permettent presque de financer l’intégralité des prestations sociales (30 % des revenus bruts). Des revenus primaires au revenu disponible: schéma de synthèse Le revenu disponible d’un ménage représente la somme d’argent qu’il peut dépenser pour consommer. (Il peut décide de ne pas le dépenser en totalité et d’en conserver une partie: il dira alors qu’il épargne) Revenu disponible= Revenus primaires – prélèvements obligatoires + prestations sociales Synthèse: Montrez que le revenu disponible des ménages est déterminé par le niveau des revenus primaires et par l’action de redistribution de l’Etat.
  • 15. Revenu disponible= Revenus primaires – prélèvements obligatoires + prestations sociales
  • 16. Synthèse: Montrez que le revenu disponible des ménages est déterminé par le niveau des revenus primaires et par l’action de redistribution de l’Etat. 12h10- 12h15 Le revenu disponible, c’est la somme d’argent que peuvent dépenser les ménages pour consommer ou épargner. Il dépend notamment du niveau des revenus primaires qui sont les revenus perçus par les ménages avant l’action de redistribution de l’Etat. Ils sont composés en moyenne de 74% de revenus du travail (salaires), de 18% de revenus du capital (dividendes, loyers, intérêts) et de 8% de revenus mixtes (bénéfices des travailleurs indépendants). L’Etat redistribue ensuite les revenus en prélevant directement des impôts et des cotisations sociales qui sont d’autant plus élevés quand les revenus primaires sont élevés. Ensuite, l’Etat verse des prestations sociales qui sont d’autant plus élevées que les revenus primaires par personne d’un ménage sont faibles. Ainsi , le revenu disponible des ménages les plus riches est inférieur à leur revenu primaire alors que le revenu disponible des ménages les plus pauvres est supérieur à leur revenu L’a
  • 17. B) Le niveau de vie: le revenu disponible brut par unités de consommation Cela signifie que pour l’INSEE, un adulte vivant seul avec 1000 € de revenu disponible a le même niveau de vie que 2 adultes vivant ensemble avec 1500 € de revenu disponible. En effet, dans ce cas, les revenus disponibles par UC sont égaux: 1 500 €/ (1+0,5) UC = 1 000 €/UC 1 000 €/ 1 UC= 1 000 €/ UC Moralité: deux personnes seules avec 1000 € de revenus amélioreront leur niveau de vie en décidant d’aménager ensemble! En effet, 2000/1,5= 1 333,33 €, soit un niveau de vie en hausse de 30% pour chaque personne. A noter: Niveau de vie des personnes dans un ménage= RD/nombre d’UC 12h15- 12h25
  • 18. Composition du ménage Nombre d’unités de consommation (uc) Revenu disponible annuel (en €) Revenu disponible annuel par unité de consommation (en €/uc) Ménage 1: 2 adultes et 2 enfants de moins de 14 ans 2.1 42 000 € 20 000 €/UC Ménage 2: 2 adultes et 1 enfant de moins de 14 ans 1,8 39 600 € 22 000 €/UC Etude du doc C: complétez le tableau et faites une phrase avec les résultats de la dernière colonne. Le niveau de vie annuel des personnes du ménage 2 est de 10 % plus élevé que celui des personnes du ménage 1 alors que le revenu disponible annuel du ménage 2 est inférieur à celui du ménage 1. Le niveau de vie des personnes du ménage 2 est équivalent à celui d’une personne seule ayant un revenu disponible annuel de 22 000€. 12h25-12h30
  • 19. C) Le pouvoir d’achat (travail sur la vidéo) Le pouvoir d’achat est la quantité de biens et de services qu’un agent économique peut se procurer avec son revenu disponible. Il dépend du revenu disponible ET du niveau des prix de l’ensemble des BS. + 5% - 5% 12h30-12h40
  • 20. Document D : le pouvoir d’achat de l’ensemble des ménages : 1) Comment a évolué le pouvoir d’achat du revenu disponible de l’ensemble des ménages en 2015 ? 2) Retrouvez le calcul qui a permis d’obtenir le résultat de la question 1) 3) Comment expliquer que le pouvoir d’achat par ménage augmente moins vite que le pouvoir d’achat du revenu disponible de l’ensemble des ménages ? 4) Comment expliquer que le pouvoir d’achat par unité de consommation augmente plus vite que le pouvoir d’achat par ménage ? Source : Insee 12h40
  • 21. 1) Comment a évolué le pouvoir d’achat du revenu disponible de l’ensemble des ménages? 2) Retrouvez le calcul qui a permis d’obtenir le résultat de la question 1) 3) Comment expliquer que le pouvoir d’achat par ménage augmente moins vite que le pouvoir d’achat du revenu disponible de l’ensemble des ménages ? 4) Comment expliquer que le pouvoir d’achat par unité de consommation augmente plus vite que le pouvoir d’achat le pouvoir d’achat par ménage ? (en fonction du temps) C’est parce que le nombre d’unités de consommation augmente moins vite que le nombre de ménages. Cela signifie qu’en moyenne, la taille des ménages se réduit (moins de familles nombreuses, plus de célibataires, de personnes vivant seules après le décès d’un conjoint…) et que donc en moyenne, le RDB est partagé entre un nombre de plus en plus petit de personnes dans les ménages. Cela compense un peu la hausse du nombre des ménages. C’est parce que le nombre de ménages augmente. Le RDB 2015 est partagé entre un plus grand nombre de ménages que le RDB 2014. Le pouvoir d’achat du RDB des ménages a augmenté de 1,6% en 2015. Evolution du pouvoir d’achat= Evolution du RDB-évolution des prix= = 1,4%- (-0,2%)= 1,6% 12h40-12h55
  • 22. Synthèse: Montrez que la hausse du revenu disponible de l’ensemble des ménages ne signifie par forcément une hausse pouvoir d’achat moyen de vie des ménages. (Pensez à évoquer l’évolution des prix et du nombre des ménages) 12h55-13h05
  • 23. D) Pouvoir d’achat mesuré et pouvoir d’achat ressenti Document E : Pouvoir d’achat mesuré et pouvoir d’achat ressenti
  • 24. Questions : 1) Calculez l’évolution du revenu disponible entre 2012 et 2013 pour l’ensemble des ménages, puis pour chaque ménage. 2) Comparez l’évolution du revenu disponible pour l’ensemble des ménages avec l’évolution généralisée du niveau des prix pour la période 2012-2013. Que va en déduire l’Insee sur l’évolution générale du pouvoir d’achat des ménages à cette période ? 3) Comparez l’évolution du revenu disponible pour le ménage 1 avec l’évolution généralisée du niveau des prix pour la période 2012-2013. Comment l’Insee va-t-elle mesurer l’évolution du pouvoir d’achat du ménage 1 à cette période ? Cela va-t-il correspondre à l’évolution ressentie par le ménage à cette période ? Utilisez des chiffres ! 4) Comparez l’évolution du revenu disponible pour le ménage 2 avec l’évolution généralisée du niveau des prix pour la période 2012-2013. Comment l’Insee va-t-elle mesurer l’évolution du pouvoir d’achat du ménage 2 à cette période ? Cela va-t-il correspondre à l’évolution ressentie par le ménage à cette période ? Utilisez des chiffres !
  • 25. 1) Calculez l’évolution du revenu disponible par unité de consommation entre 2012 et 2013 pour l’ensemble des ménages, puis pour chaque ménage • Le revenu disponible par uc a augmenté de 12% pour l’ensemble des ménages, [(56-50)/50*100]= 12%; • celui du ménage 1 a augmenté de 37.5% [(22-16)/16*100]= 37,5 % • et celui du ménage 2 a augmenté 0% ; cad qu’il a stagné.
  • 26. 2)Comparez l’évolution du revenu disponible par unité de consommation pour l’ensemble des ménages avec l’évolution généralisée du niveau des prix pour la période 2012-2013. Que va en déduire l’Insee sur l’évolution générale du pouvoir d’achat des ménages à cette période ? • Le niveau général des prix a augmenté de 12% entre 2012 et 2013 et le revenu disponible par uc des ménages a lui aussi augmenté de 12% au cours de la période. • L’Insee en déduirait qu’en moyenne, le pouvoir d’achat des ménages a stagné, les prix augmentant aussi vite que les revenus.
  • 27. 3) Comparez l’évolution du revenu disponible par unité de consommation pour le ménage 1 avec l’évolution généralisée du niveau des prix pour la période 2012-2013. Comment l’Insee va-t-elle mesurer l’évolution du pouvoir d’achat du ménage 1 à cette période ? Cela va-t-il correspondre à l’évolution ressentie par le ménage à cette période ? Utilisez des chiffres ! • Le niveau général des prix a augmenté de 12% entre 2012 et 2013 alors que le revenu disponible par uc du ménage 1 a augmenté de 37.5% au cours de la période. • L’Insee en déduirait que le pouvoir d’achat du ménage 1 a augmenté de 25,5% (37,5-12=25,5%) • Pourtant, même avec un revenu supérieur, ce ménage consomme moins de choses en 2012 qu’en 2013 à cause de la hausse des prix des produits qu’il consomme, la baisse du prix des autres produits ne l’affecte pas. Il a l’impression que son pouvoir d’achat a baissé !
  • 28. 4) Comparez l’évolution du revenu disponible par unité de consommation pour le ménage 2 avec l’évolution généralisée du niveau des prix pour la période 2012-2013. Comment l’Insee va-t-elle mesurer l’évolution du pouvoir d’achat du ménage 2 à cette période ? Cela va-t-il correspondre à l’évolution ressentie par le ménage à cette période ? Utilisez des chiffres ! • Le niveau général des prix a augmenté de 12% entre 2012 et 2013 alors que le revenu disponible par uc du ménage 2 a stagné au cours de la période. L’Insee en déduirait que le pouvoir d’achat du ménage 1 a baissé de 12%. (0-12=12%) • Pourtant, même avec un revenu égal, ce ménage consomme plus de choses en 2012 qu’en 2013 à cause de la baisse des prix des produits qu’il consomme, la hausse du prix des autres produits ne l’affecte pas trop. Il a l’impression que son pouvoir d’achat a augmenté !
  • 29. Sur le site de l’insee • http://www.insee.fr/fr/indicateurs/indic_cons /sip/sip.htm
  • 30. II) Consommer ou épargner: un choix difficile?
  • 31.
  • 32.
  • 33. Epargne des ménages: c’est partie du revenu disponible qui n’est pas utilisée pour acheter des BS de consommation. Investissement des ménages= c’est la partie du revenu des ménages qui est utilisée pour acheter des biens immobiliers (terrains, bâtiments…). Les biens immobiliers ont pour caractéristique de ne pas perdre automatiquement leur valeur du fait de leur utilisation. Epargne financière des ménages= c’est la partie du revenu des ménages qui n’est ni utilisée pour acheter des BS de consommation, ni pour acheter des biens immobiliers et qui est conservée sous forme de monnaie ou de placement financiers. a) Epargne immobilière et épargne financière
  • 34. Document 1 Source : INSEE, comptes nationaux base 2010
  • 35. Taux d’épargne des ménages = (épargne brute des ménages / RDB des ménages) x 100 1) Faites une phrase avec les trois valeurs de l’année 2014. Taux d’investissement des ménages = (investissement des ménages / RDB des ménages) x 100 Taux d’épargne financière des ménages = (épargne financière des ménages / RDB des ménages) x 100 D’après l’Insee, en 2014, les ménages avaient épargné 15% de leur revenu disponible D’après l’Insee, en 2014, les ménages ont utilisé 9% de leur revenu disponible pour acquérir des biens immobiliers. Il peut s’agir des achats de biens immobiliers dans l’année qui vont représenter pour une année 10 ou 20 fois le revenu disponible du ménage mais ces dépenses sont assez rares dans la vie d’un ménage. Il peut s’agir aussi des remboursements d’emprunts immobiliers. D’après l’Insee, en 2014, les ménages ont conservé 6 % de leur revenu disponible sous forme de monnaie ou de placements financiers. 2) Quelle relation mathématique pouvez-vous établir entre les trois variables du graphique ? On remarque que: Taux d’épargne= taux d’investissement+ taux d’épargne financière
  • 36. Les Français ont peu dépensé l'an passé. La consommation n'a grimpé que de 0,6 % en 2014. Même si ce chiffre est un peu plus important qu'en 2013, la consommation reste atone. Les Français ont de nouveau joué la prudence. Ils ont mis de côté 15,8 % de leur revenu disponible au troisième trimestre 2014. C'est 0,8 point de plus qu'en 2013. « Le taux d'épargne des Français reste élevé et le resterait encore au cours des prochains trimestres, affirme Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture à l'Insee. Cela s'explique par la constitution d'une épargne de précaution. Le marché du travail reste déprimé et la confiance des ménages français est plus basse que celle de leurs voisins. » Pour lui, « ce mouvement sur le taux d'épargne est particulier à la France. » […] Dans l'Hexagone, c'est en 2011 que la consommation a clairement marqué le pas. Alors qu'elle avait augmenté de 1,7 % en 2010, elle a ralenti pour ne grimper que de 0,3 % l'année suivante, parallèlement à l'évolution des revenus des ménages. Depuis le premier trimestre 2011, la consommation a stagné alors que la population française a continué à croître. Résultat, « la consommation par tête a baissé de 2 % depuis le début de 2011 », selon Eric Heyer de l'OFCE. « Le principal moteur de l'économie française est donc à l'arrêt depuis quatre ans. » L'année 2015 pourrait cependant marquer un nouveau tournant. La baisse du prix du pétrole représente une économie espérée pour l'ensemble de l'année de l'ordre de 8 milliards d'euros pour les ménages. « C'est un gain instantané de 0,6 point de pouvoir d'achat pour l'ensemble des Français, l'équivalent de 275 euros par ménage. De quoi espérer provoquer un véritable choc de consommation ! », jugent les économistes de l'institut Xerfi. Avec un pré-requis : que le moral des Français s'améliore. G.C. : « Une épargne de précaution toutjours plus forte », Les Échos du 16 février 2015 Document 2 b) Taux d’épargne et motif de précaution
  • 37. 1) Qu’est-ce que l’épargne de précaution? L’épargne de précaution est une épargne financière réalisée en prévision d’une grosse dépense future et/ou en prévision d’une baisse du pouvoir d’achat dans le futur (hausse des prix anticipée, perte d’emploi…) . Elle a pour but de permettre au ménage de tout de même parvenir à consommer assez pour subvenir à ses besoins même en cas de problèmes. 2) Quelles sont les conséquences de la stagnation de la consommation finale des ménages sur l’activité économique? Si, pour si constituer une épargne de précaution, les ménages consomment moins, les entreprises auront moins de clients, leurs ventes vont baisser et elles vont sans doute prendre la décision de moins produire. La production risque donc de baisser. 3) Quel est alors l’effet sur les créations d’emplois? Si les entreprises décident de réduire leur production, elles vont arrêter de créer des emplois, voire même licencier des salariés. (Dans un premier temps, elles ne renouvèleront pas les contrats temporaires, puis envisageront des suppressions d’emplois de salariés permanents et si leurs production baisse toujours, elles risqueront la faillite, ce qui conduira à un licenciement de tous les salariés. ) 4) Puis sur le nombre de chômeurs ? Le nombre de chômeurs risque d’augmenter en cas de baisse de la consommation des ménages.
  • 38. 5) En quoi la constitution d’une épargne de précaution peut enclencher un cercle vicieux? La baisse de la consommation pour se constituer une épargne financière par crainte de perdre son emploi risque d’entraîner une montée du chômage. Face à cette montée du chômage dont les ménages vont prendre conscience, ils risquent de décider d’accroître leur épargne de précaution, ce qui va aggraver encore le chômage… On peut parler de cercle vicieux car évolutions négatives s’entraînent les unes les autres et la situation économique devient de pire en pire…
  • 39. Document 3 : Taux d’épargne en 2009 Source: Insee Taux d’épargne avec bien durables * (%) 20 % des ménages ayant le niveau de vie le plus faible -20 20 % des ménages se situant entre les 20% et les 40% de ménages ayant le niveau de plus faible 6 20 % des ménages se situant entre les 40% et les 60% de ménages ayant le niveau de plus faible 10 20 % des ménages se situant entre les 60% et les 80% de ménages ayant le niveau de plus faible 20 20 % des ménages ayant le niveau de vie le plus fort 33 c) Taux d’épargne et niveau de revenu : * quand l’achat de biens durables est considéré comme de la consommation)
  • 40. 1) Comment le taux d’épargne peut-il être négatif? 2) Faites une phrase avec chacune des deux valeurs soulignées Le taux d’épargne peut être négatif si les dépenses de consommation dépassent le revenu disponible. Cela a pour conséquence soit une réduction de l’épargne financière accumulée dans le passé, soit une augmentation des dettes. (Ex: achat d’une voiture à crédit…) Ces situations se rencontrent les années où les ménages réalisent des dépenses de consommations importantes ( Achat de voitures, scolarisation des enfants dans le supérieur...) ou quand ils connaissent une perte de leur revenus D’après l’Insee, en 2009, le taux d’épargne des 20% des ménages ayant le niveau de vie le plus faible a été de -20%, c’est-à-dire que leur dépenses de consommation ont dépassé leur revenu disponible de 20%. (Ils ont du réduire leur patrimoine pour consommer, soit en s’endettant, soit en utilisant une partie de leur épargne accumulée par le passé.) D’après l’Insee, en 2009, le taux d’épargne des 20% des ménages ayant le niveau de vie le plus élevé a été de 33%, c’est-à-dire après avoir effectué toutes leurs dépenses pour acheter des biens de consommation, 33% de leur revenu disponible n’avait pas été encore dépensé. Ils ont donc pu accroître leur patrimoine.
  • 41. 3) Comment évolue le taux d’épargne avec le revenu? On constate que plus le revenu augmente, plus le taux d’épargne monte. 4) Comment peut-on expliquer l’évolution du taux d’épargne avec le revenu? En 2009, les ménages les plus pauvres ne parviennent pas épargner car ils doivent dépenser tout leur revenu disponible en BS de consommation pour satisfaire leurs besoins. Les 20% les plus pauvres sont même en moyenne obligés de s’endetter pour consommer durant l’année 2009. Leur endettement risque de réduire leur capacité à subvenir à leurs besoins dans le futur, car ils vont devoir payer des intérêts. C’est un cercle vicieux. Les plus riches parviennent à épargner au moins un 1/3 de leur revenu, ce qui leur permettra d’accroître leur revenu futur grâce aux revenus du patrimoine. C’est un cercle vertueux. On peut se demander si tous les ménages sont véritablement confronté à un choix entre consommer et épargner: les plus pauvres semblent ne pas avoir le choix. Est-ce un choix?
  • 42. d) Les inégalités d’accès aux différents type de produits d’épargne : En % des ménages Livrets d'épargne Épargne logement Actions Assurance vie, épargne retraite Épargne salariale Patrimoine immobilier Ensemble 83.2 41,3 24,2 43.7 16,7 60,5 Moins de 30 ans 85,4 42,7 13,8 25,5 16,4 17.3 De 50 à 59 ans 82,2 47,5 30,5 51,0 21,9 74,0 Cadres 90,6 65,7 50.3 58,2 39,2 73,8 Ouvriers 80,7 34,1 10 36,3 20,7 44,0  Livrets d’épargne (dont le taux d’intérêt est réglementé) Epargne logement (dont le taux est réglementé et qui permet d’emprunter pour acheter un logement) Assurance vie/retraites complémentaire Actions : titre de propriété d’une entreprise Epargne salariale (une partie du salaire est repris par l’entreprise, qui échange donne des actions)  Patrimoine immobilier : biens immobiliers Taux de détention des produits d’épargne des Français selon l’âge ou la CSP Source : Insee, Comptes nationaux, 2007
  • 43. Les produits d’épargne pour lesquels les différences sont les plus grandes en fonction de l’âge sont l’assurance-vie (ou épargne retraite) et le patrimoine immobilier. Cela peut s’expliquer par l’insouciance des jeunes … et aussi par le fait qu’il faut de nombreuses années pour acquérir un patrimoine immobilier.  Les produits d’épargne pour lesquels les différences sont les plus grandes en fonction de la CSP sont les actions et le patrimoine immobilier. Cela peut s’expliquer par le caractère risqué des actions. Seuls les ménages qui peuvent se permettre de perdre ce qu’ils épargnent sont susceptibles acheter des actions.  Les inégalités en termes de possession d’un patrimoine immobilier s’expliquent par le niveau des élevés des prix de l’immobilier en France: le ticket d’entrée est fixé à un niveau élevé! Il faut du temps et des revenus élevés pour pouvoir acquérir un patrimoine immobilier, à moins de bénéficier d’un héritage.
  • 44.
  • 45.
  • 46.
  • 47. III) Les effets du niveau de revenu et des prix sur la structure de la consommation globale A) Les liens entre niveau de revenu et structure de la consommation: formulation de la loi de Engel
  • 48. Calcul de l’élasticité-revenu pour un bien ou service : Er pour un BS = taux de variation des dépenses pour acheter ce BS taux de variation du revenu disponible Ernst Engel a proposé une classification des différents BS en fonction de leur élasticité. Si Er<0, On parle de biens inférieurs. (la consommation de ce BS baisse quand le revenu augmente. Le BS est considéré comme inférieur : quand le revenu augmente, les ménages réussissent à le remplacer par un BS de meilleure qualité, mais plus coûteux.) Si 0<Er<1, On parle de biens normaux, (la consommation de ce BS augmente quand le revenu augmente, mais moins vite que le revenu. Le BS est considéré comme normal.) Si Er>1, On parle de biens supérieurs, (la consommation de ce BS augmente quand le revenu augmente, mais plus vite que le revenu. Le BS est considéré comme un bien de luxe/supérieur.)
  • 49.
  • 50. Demande en € 2012 2013 Variation % élasticité- revenu Type de biens d’après Engel pommes de terre 300 200 -33.3% -0.66 Bien inférieur Vêtement 300 420 + 40% 0.8 Bien normal Jeux vidéo 300 500 +66.6% 1.3 Bien de luxe RDB en € 1 000 1 500 +50% « Quand le revenu augmente, la part des dépenses consacrée à la satisfaction des besoins vitaux comme l’alimentation a tendance à décroître » Document 4:
  • 51. 3) Faites une phrase avec chacune de ces élasticités Si ER jeux vidéo= 1,33 cela signifie qu’une augmentation du revenu de 1% entraînera une augmentation des dépenses de consommation en jeux vidéo de 1,33%. Si ER vêtement= 0,8 cela signifie qu’une augmentation du revenu de 1% entraînera une augmentation des dépenses de consommation en vêtements de 0,8%. Si ER pommes de terre= -0,66 cela signifie qu’une augmentation du revenu de 1% entraînera une baisse des dépenses de consommation de pommes de terres de 0,66%
  • 52. Demande en € 2012 2013 Variation % élasticité- revenu Type de biens d’après Engel pommes de terre 300 200 -33.3% -0.66 Bien inférieur Vêtement 300 420 + 40% 0.8 Bien normal Jeux vidéo 300 500 +66.6% 1.3 Bien de luxe RDB en € 1 000 1 500 +50% « Quand le revenu augmente, la part des dépenses consacrée à la satisfaction des besoins vitaux comme l’alimentation a tendance à décroître » Document 4: 4) Dans quelle catégorie pouvez-vous ranger chacun de ces biens d’après la classification proposée par Engel
  • 53. Types de dépenses 1960 1980 2000 2014 Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 21,3 15,8 14,0 13,2 Boissons alcoolisées, tabac 9,4 6,6 4,7 3,1 Articles d'habillement et chaussures 9,4 7,2 5,0 4,3 Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles 20,6 26,2 27,0 25,7 Meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer 5,7 7,1 5,5 5,3 Santé 1,4 1,6 3,2 4,5 Transports 11,5 16,4 15,4 12,5 Communications 0,1 0,5 1,7 4,3 Loisirs et culture 3,3 4,7 6,9 8,7 Enseignement 1,3 0,9 0,9 0,9 Restaurants et hôtels 14,7 8,4 7,1 6,3 Biens et services divers 9,4 10,3 11,7 11,9 Document 5A Part des dépenses de consommation finale des ménages par fonction (en %) B) La vérification empirique de la loi de Engel 1) Quels sont les types de dépenses des ménages dont la part régresse dans le budget des ménages? 2) Quels sont les types de dépenses des ménages dont la part progresse dans le budget des ménages? L’alimentation, les boissons alcoolisées, le tabac, l’habillement… sont des produits dont la part dans le budget des ménages diminue entre 60 et 2014 en France Communication, loisir et culture…sont des produits dont la part dans le budget des ménages augmente entre 60 et 2014 en France
  • 54. Document 5 B: Evolution du pouvoir d’achat du revenu disponible brut (en % de variation annuelle) 3. Pourriez-vous isoler quelques grandes périodes dans l’évolution du pouvoir d’achat du RDB des ménages? Entre 1960 et 1980, chaque année, le pouvoir d’achat des ménages augmente en moyenne d’environ 5% par an, alors qu’entre 80 et 2014, l’augmentation est en moyenne plutôt autour de 1,5% par an 4) En utilisant ces 2 documents, pouvez-vous vérifier la loi de Engel? Il semble qu’effectivement, la baisse de la part de l’alimentation dans le budget des ménages et la hausse du pouvoir d’achat du revenu sur l’ensemble de la période se produisent en même temps, ce qui semble confirmer la loi de Engel… Toutefois, d’autres facteurs peuvent expliquer ces évolutions… notamment l’évolution du prix des BS.
  • 55. Doc 6: Part budgétaire consacrée à l’alimentation. 2) Il semble exister une corrélation négative forte entre le PIB par habitant et la part du budget des ménages consacrée à l’alimentation. Vrai dans l’espace (à une même date pour différents pays) et dans le temps (Pour la France entre 60 et 2005) 3) Il existe beaucoup d’exceptions à cette affirmation: en Slovaquie en 2005, le PIB/habitant était moins élevé qu’en Hongrie et pourtant la part consacrée à l’alimentation était plus élevée… cela s’explique donc par d’autres raisons que le niveau moyen des revenus… 1) En Hongrie en 2005, le PIB/ habitant était de 16 000€ et la part des dépenses d’alimentation dans le budget dans le budget des ménages était d’environ 28%.
  • 56. Part budgétaire consacrée à la communication, aux loisirs et à la culture. 2) Il semble exister une corrélation positive forte entre le PIB par habitant et la part du budget des ménages consacrée à la communication, aux loisirs… Vrai dans l’espace (à une même date pour différents pays) et dans le temps (Pour la France entre 60 et 2005) 1) En Hongrie en 2005, le PIB/ habitant était de 16 000€ et la part des dépenses culture/loisir dans le budget des ménages était d’environ 14%. 3) Il existe là aussi de nombreuses exceptions à cette affirmation
  • 57. C) L’évolution de la structure de la consommation des ménages dépend aussi des différences dans l’évolution du prix des BS  S’il existe des produits de substitution ou que le bien n’est pas indispensable, la hausse du prix d’un bien fait baisser la part des dépenses consacrées à l’acheter dans le budget des ménages car les ménages en veulent moins.  S’il n’existe pas de produits de substitution et que la consommation de ce bien ne peut pas être réduite car c’est un bien indispensable, la hausse du prix d’un bien fait augmenter la part des dépenses consacrées à l’acheter dans le budget des ménages car les ménages doivent dépenser plus pour en avoir autant. Ex: hausse du prix de l’essence Effet prix: le prix unitaire augmente ce qui fait augmenter les dépenses à quantités fixes Effet quantité: moins de gens en achètent et certains en achètent moins, ce qui fait baisser les dépenses Effet indéterminé sur le niveau total des dépenses. On ne sait pas a priori lequel des deux effets l’emporte
  • 58.  La baisse du prix d’un bien non indispensable peut faire augmenter la part des dépenses consacrées à l’acheter dans le budget des ménages CAR cela permet à des consommateurs qui ne l’achetaient pas avant de pouvoir l’acheter grâce à la baisse du prix… ou à ceux qui l’achetaient déjà d’en acheter plus, plus régulièrement… Ex: augmentation des dépenses consacrées aux communications  La baisse du prix d’un bien que les ménages ne souhaitent pas consommer davantage va au contraire peut faire baisser la part des dépenses consacrées à l’acheter dans le budget des ménages. Ex: baisse du prix des pommes de terre? Ex: baisse du prix des vêtements Effet prix: le prix unitaire baisse en moyenne ce qui fait baisser les dépenses à quantités fixes Effet quantité: plus de gens en achètent et certains en achètent plus, ce qui fait augmenter les dépenses Effet indéterminé sur le niveau total des dépenses. On ne sait pas a priori lequel des deux effets l’emporte
  • 59. Conclusion: du chapitre 1 : « Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs ? » Les variations du revenu disponible et des prix ont un impact sur le pouvoir d’achat des ménages. Cela les conduit à modifier aussi bien la part de leur revenu consacrée à la consommation (et donc celle consacrée à l’épargne) qu’à modifier la part du budget consommation consacrée à différents types de biens (inférieurs, normaux, de luxe). (Voir Loi de Engel). Les variations des prix produisent des effets différents selon que les biens peuvent ou non être remplacés par d’autres pour satisfaire les besoins des ménages.