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Chapitre 8
: Quels liens sociaux dans une
société où s’affirme le primat de
l’individu ?
1) Qu’est-ce que le lien social ?
Les sociétés modernes produisent de plus en plus de richesses, Cela ne les empêche pas
de connaître à la fois des inégalités variées et des conflits.
Pourtant, finalement, au cours du temps, nos sociétés se perpétuent tout en se
transformant. Comment est-ce possible ?
Autrement dit, la question que nous allons aborder ici consiste à se demander comment
les sociétés « tiennent », c’est à dire ce qui les cimente, ce qui relie les individus les uns
aux autres suffisamment solidement pour que la vie en société ne dégénère pas en
guerre civile.
 Ce ciment, que l’on appelle souvent « lien social » et qui produit de la solidarité entre
les membres d’une société, ne naît pas spontanément.
Définition : lien social = ensemble des liens (des relations) sociaux, économiques,
politiques qui relient les individus d’une société et qui se construisent au cours du
processus d’intégration. Relation qui implique que chacun joue un rôle en respectant des
normes et des valeurs communes.
Introduction : lien social et primat de l’individu
La cohésion sociale :peut-être définie comme étant l’état d’une société unie par des
règles et des valeurs communes, acceptées par tous. En découlent un fort attachement
de l’individu au groupe et une forte solidarité entre les individus du groupe.
Il est le résultat de ce que l’on appelle intégration qui peut être définie comme le
processus qui rend des individus solidaires les uns des autres, ayant chacun vis à vis des
autres des obligations mais aussi des droits.
Cette intégration se construit, elle ne se produit pas « par hasard ». Elle se construit
dans des lieux (exemples : famille, associations, école) et/ou grâce à des dispositifs
(exemple : la protection sociale) précis.
On les désigne aussi par terme d’instances d’intégration ou de socialisation…
Dans ce chapitre nous allons présenter comment se construit la cohésion sociale à
travers deux formes de solidarités décrites par Durkheim, la solidarité mécanique et la
solidarité organique.
Nous verrons ensuite en quoi on peut s’interroger sur l’existence d’un affaiblissement
de la cohésion sociale du fait d’une possible crise des instances d’intégration que sont
le Travail, la Famille et l’Ecole… du fait du primat de l’individu.
2) Le primat de l’individu
 Dans les sociétés modernes, l’autonomie des individus progresse et tend à rendre les
liens sociaux plus personnels, plus électifs et plus contractuels.
Individualisme= processus au cours duquel l’individu s’affranchit de plus en plus des
règles et des valeurs issues de la conscience collective. Ce n’est pas synonyme
d’égoïsme !!!
Cet élargissement de l’autonomie de l’individu est le versant positif de l’individualisme.
Expression synonyme : désinstitutionalisation !
Institution : Ensemble de règles sociales qui s’imposent aux individus… Ex : Famille,
Ecole…
Parler de primat de l’individu signifie donc évoquer la perte d’influence des institutions
socialisatrices traditionnelles  les normes sociales ne seraient plus transmises de façon
automatique…
Le primat de l’individu a des conséquences importantes sur les liens sociaux et comporte
une autre dimension qu’il ne faut pas négliger : l’individualisation s’accompagne
également d’une fragilisation des individus.
L’affaiblissement de ces collectifs entraîne le recul des protections et débouche sur un
individualisme négatif, c’est-à-dire un individualisme par soustraction d’attaches, de
protections, de statut et de reconnaissance.
La désaffiliation décrit ainsi les mécanismes qui amoindrissent l’intégration par le travail
et appauvrissent les liens sociaux et familiaux.
1) Qu’est-ce que la conscience collective ?
La conscience collective : « l’ensemble des croyances et des sentiments communs
à la moyenne des membres d’une société. ». Les individus se ressemblent parce
qu’ils éprouvent les mêmes sentiments, ils ont les mêmes valeurs
Pour Durkheim, la conscience collective est quelque chose de plus que la somme
des consciences individuelles. « Elle reste quand ils passent » Boudon classe
Durkheim parmi les sociologues holistes pour cette raison. Même si on ne peut
pas l’observer, elle est une réalité… La conscience collective contraint les
individus… On peut l’observer indirectement… notamment à travers l’étude du
droit… plus la vie sociale est intense, plus le droit se développe…
I) L’évolution des formes de solidarités sociales
A) La distinction entre solidarité mécanique et solidarité organique
Doc A : le lien social communautaire : la solidarité mécanique
2) Distinguer: en quoi la définition du crime proposée par Durkheim diffère-t-elle de la
définition traditionnelle?
Durkheim propose ici une définition relativiste du crime… C’est un acte contraire aux
états forts de la conscience collective, c’est-à-dire quelque chose qui choque, qui heurte
la conscience collective, la société. D’une société à une autre, les mêmes actes ne seront
pas perçus comme criminels…
Quand un crime a été commis, c’est toute la société qui se sent attaquée, le groupe
punit. C’est un droit répressif. Il vise à sanctionner l’individu (comme le droit pénal) par
l’atteinte à l’homme lui même, à son honneur, sa fortune, sa vie... la sanction implique
une souffrance pour celui qui est punit. Il correspond à une vengeance de la société.
Les règles qui sanctionnent le crime révèlent donc la conscience collective. Le droit
pénal, c’est la société prise comme un tout homogène qui punit, qui se venge… et qui se
protège.
3) Justifier: pourquoi Durkheim qualifie-t-il la solidarité de mécanique?
L’expression solidarité mécanique est une analogie avec la cohésion qui unit entre les
éléments des corps bruts (minéraux…). Les éléments qui forment le tout sont
parfaitement identiques et homogène… C’est une solidarité qui est née des
ressemblances des individus, de ce qu’ils ont en commun, à savoir la conscience
collective. De plus, vue sous cet aspect, la conscience individuelle est une simple
dépendance de la conscience collective… et elle en suit tous les mouvements… Les
consciences individuelles obéissent mécaniquement à la conscience collective… Le
groupe contraint les individus à se conformer. Les règles sociales s’imposent par la
contrainte. L’individualité est nulle et l’individu est directement relié au groupe
4. Déduire: en quoi la solidarité familiale est-elle de type mécanique?
Ensemble d’individus qui partagent une même éducation, les mêmes valeurs, (la
même histoire et le même sang parfois)… et qui forme une communauté basée sur
des relations de dons/contre dons… et non pas des relations marchandes. (Le don
est désintéressé… il est fait par amour, par souci de réduire les souffrances de l’autre
qui est perçu comme un autre moi. Le don implique le contre don, mais pas
immédiatement (c’est une règle morale)… il se crée une dette, qui est en fait un
lien… Le contre don n’est pas strictement équivalent au don, le cycle de la dette n’a
pas de fin… Les individus se sentent reliés entre eux.… les relations sont
chaleureuses… et ils forment une communauté, dans laquelle existe une solidarité
mécanique. Mais on verra que l’on peut discuter de cette analyse… et que Durkheim
lui-même à un point de vue complexe sur le couple.
Doc B : Division du travail et solidarité sociale
Le plus remarquable effet de la division du travail n'est pas qu'elle augmente le rendement des fonctions
divisées, mais qu'elle les rend solidaires. Son rôle dans tous ces cas n'est pas simplement d'embellir ou
d'améliorer des sociétés existantes, mais de rendre possibles des sociétés qui, sans elles, n'existeraient
pas. Faites régresser au-delà d'un certain point la division du travail sexuel, et la société conjugale
s'évanouit pour ne laisser subsister que des relations sexuelles éminemment éphémères; si même les
sexes ne s'étaient pas séparés du tout, toute une forme de la vie sociale ne serait pas née. Il est possible
que l'utilité économique de la division du travail soit pour quelque chose dans ce résultat, mais, en tout
cas, il dépasse infiniment la sphère des intérêts purement économiques; car il consiste dans
l'établissement d'un ordre social et moral sui generis [en l'espèce]. Des individus sont liés les uns aux
autres qui, sans cela, seraient indépendants; au lieu de se développer séparément, ils concertent leurs
efforts ; Os sont solidaires et d'une solidarité qui n'agit pas seulement dans les courts instants où les
services s'échangent, mais qui s'étend bien au-delà. La solidarité conjugale, par exemple, telle qu'elle
existe aujourd'hui chez les peuples les plus cultivés, ne fait-elle pas sentir son action à chaque moment
et dans tous les détails de la vie ? [... ] Nous sommes ainsi conduits à nous demander si la division du
travail ne jouerait pas le même rôle dans des groupes plus étendus, si, dans les sociétés contemporaines
où elle a pris le développement que nous savons, elle n'aurait pas pour fonction d'intégrer le corps
social, d'en assurer l'unité.
Emile DURKHEIM, De la division du travail social, PUF, 1991 (1893).
1. Lire: expliquez la phrase soulignée.
2. Illustrer: donnez des exemples de division du travail au sein du couple.
Doc C : Le lien social sociétaire : la solidarité organique.
II faut donc que la conscience collective laisse découverte une partie de la conscience
individuelle, pour que s'y établissent ces fonctions spéciales qu'elle ne peut pas
réglementer; et plus cette région est étendue, plus est forte la cohésion qui résulte de
cette solidarité. En effet, d'une part, chacun dépend d'autant plus étroitement de la
société que le travail est plus divisé, et, d'autre part, l'activité de chacun est d'autant
plus personnelle qu'elle est plus spécialisée. Sans doute, si circonscrite qu'elle soit, elle
n'est jamais complètement originale ; même dans l'exercice de notre profession, nous
nous conformons à des usages, à des pratiques qui nous sont communes avec toute
notre corporation. Mais, même dans ce cas, le joug que nous subissons est autrement
moins lourd que quand la société tout entière pèse sur nous, et il laisse bien plus de
place au libre jeu de notre initiative. Ici donc, l'individualité du tout s'accroît en même
temps que celle des parties; la société devient plus capable de se mouvoir avec en-
semble, en même temps que chacun de ses éléments a plus de mouvements propres.
Cette solidarité ressemble à celle que l'on observe chez les animaux supérieurs.
Chaque organe, en effet, y a sa physionomie spéciale, son autonomie, et pourtant
l'unité de l'organisme est d'autant plus grande que cette individuation des parties est
plus marquée. En raison de cette analogie, nous proposons d'appeler organique la
solidarité qui est due à la division du travail.
Emile DURKHEIM, De la division du travail social, PUF, 1991 (1893).
1. Expliquer: comment la conscience individuelle peut-elle s'autonomiser par rapport
à la conscience collective?
2. Lire: expliquez la phrase soulignée.
B) L’évolution des formes de solidarité selon Durkheim
Sociétés traditionnelles Sociétés modernes
Type de solidarité Solidarité mécanique Solidarité organique
Conscience collective Forte Faible
Autonomie individuelle Faible Forte
division du travail Faible Forte
Type de droit dominant Droit répressif Droit restitutif
Conclusion sur l’évolution des formes de solidarités sociales :
Par exemple, si l’État, selon Durkheim, concourt à l’émancipation des individus vis-à-
vis des allégeances locales, des tutelles traditionnelles et des dépendances
personnelles, il menace de devenir despotique dès lors qu’il a affaire à des individus
isolés, inorganisés et confrontés directement à lui. Les solidarités organiques ne
peuvent donc devenir exclusives : d’autres formes de regroupements, fondés sur une
similitude forte (la famille) ou relative (les organisations professionnelles) sont
nécessaires pour assurer la cohésion sociale. La persistance des liens communautaires
traditionnels, reposant sur des croyances partagées et des valeurs communes, n’est
donc pas totalement absente des analyses de Durkheim.
Ainsi, les « formes anormales » de la division du travail sont des dysfonctionnements
qui empêchent la division du travail de produire de la solidarité. (Chômage
et/exploitation).
Elles affectent les processus de socialisation et de régulation sociale et menacent tant
l’intégration de l’individu à la société, c’est-à-dire son insertion dans les différents
groupes sociaux au sein desquels il doit évoluer, que l’intégration de la société elle-
même, c’est-à-dire sa cohésion.
Doc D: Suicide et religion
« Si l’on jette un coup d’œil sur la carte des suicides européens, on reconnaît à première vue que dans les pays
purement catholiques, comme l’Espagne, le Portugal, l’Italie, le suicide est très peu développé, tandis qu’il est à son
maximum dans les pays protestants, en Prusse, en Saxe, en Danemark. (…) La civilisation de l’Espagne et celle du
Portugal sont bien au-dessous de celle de l’Allemagne ; il peut donc se faire que cette infériorité soit la raison de
celle que nous venons de constater dans le développement du suicide. Si l’on veut échapper à cette cause d’erreur
et déterminer avec plus de précision l’influence du catholicisme et celle du protestantisme sur la tendance au
suicide, il faut comparer les deux religions au sein d’une même société. De tous les grands Etats de l’Allemagne, c’est
la Bavière qui compte, et de beaucoup, le moins de suicides. (…) Or, c’est aussi là que les catholiques sont le plus
nombreux (…). Le protestant est davantage l’auteur de sa croyance. La Bible est mise entre ses mains et nulle
interprétation ne lui est imposée. (…) Nulle part, sauf en Angleterre, le clergé protestant n’est hiérarchisé ; le prêtre
ne relève que de lui-même et de sa conscience, comme le fidèle. C’est un guide plus instruit que le commun des
croyants, mais sans autorité spéciale pour fixer le dogme. (…) De tous les pays protestants, l’Angleterre est celui où
le suicide est le plus faiblement développé (…) Il se trouve que l’Eglise anglicane est bien plus fortement intégrée
que les autres églises protestantes. (…) Le respect des traditions est général et fort en Angleterre (…). Or le
traditionalisme très développé exclut toujours plus ou moins les mouvements propres à l’individu. (…) Plus la vie
religieuse est intense, plus il faut d’hommes pour la diriger. Plus il y a de dogmes et de préceptes dont
l’interprétation n’est pas abandonnée aux consciences particulières, plus il faut d’autorités compétentes pour en
dire le sens ; d’un autre côté, plus ces autorités sont nombreuses, plus elles encadrent de près l’individu et mieux
elles le contiennent. (…) Si le protestantisme ne produit pas [en Angleterre] les mêmes effets que sur le continent,
c’est que la société religieuse y est bien plus fortement constituée et, par là, se rapproche de l’Eglise catholique. (…)
Si [la religion] protège l’homme contre le désir de se détruire, ce n’est pas parce qu’elle lui prêche le respect de la
personne ; c’est parce qu’elle est une société. (…) C’est parce que l’Eglise protestante n’a pas le même degré de
consistance que les autres, qu’elle n’a pas sur le suicide la même action modératrice. »
Durkheim, Le suicide (1897), coll. "Quadrige", PUF, 1985, p.149-173
C) Des formes persistantes de solidarités mécaniques ?
1) Quelle est l’hypothèse que formule Durkheim sur les liens entre opinions religieuses et taux de suicide ?
Que la religion protestante protège moins l’individu du suicide.
2) A partir de quelles premières observations va-t-il formuler son hypothèse ?
Dans les pays protestants, on se suicide plus.
3) Durkheim admet que l’on pourrait lui faire une objection. Laquelle ? Comment lève-t-il cette objection ?
Il admet que les pays protestants sont en moyenne plus développés et que c’est le développement qui pourrait
favoriser le suicide. Toutefois, il lève cette objection en montrant qu’en Allemagne, c’est dans les régions catholiques
qu’il y a le moins de suicides.
3) Comment expliquer les différences entre de taux de suicides entre catholiques et protestants ?
Les protestants sont plus « producteurs de leurs normes »… ils interprètent la bible eux-mêmes et ne reconnaissent
pas l’autorité morale du pape. Cela aurait un effet déstabilisant… moins structurant.
4)L’exemple de l’Angleterre pourrait apparaître comme une exception à la règle que formule Durkheim. Pourquoi ?
C’est un pays protestant dans lequel on se suicide peu…
5) Finalement, l’exemple de l’Angleterre révèle une règle plus fondamentale encore pour expliquer les mécanismes
d’intégration sociale. Laquelle et pourquoi ?
Certes, il s’agit d’un pays protestant, mais dans lequel l’Eglise est très hiérarchisée et offre un message assez
uniforme… de plus, c’est un pays où les traditions sont fortes.  Ce qui compte, c’est l’existence de normes sociales
claires et fortes, pour éviter l’anomie.
Déclin marqué de la pratique régulière, occasionnelle. (E:x du déclin du rôle des institutions)
Déclin du sentiment d’appartenance.
Montée de l’athéisme.
Affaiblissement de la solidarité mécanique? (Pas forcément, les athées peuvent bien-sûr
partager bcp de valeurs humanistes avec des croyants…)
C) Des formes persistantes de solidarités mécaniques ? (suite)
Rappel: Pour Dk, l’homogénéité des croyances religieuses peut être productrice de lien
social…
Déclin du respect de
l’Institution , même pour
les catholiques les plus
pratiquants: la position
officielle de l’Eglise et du
pape n’a pas évolué sur la
période et la chasteté
avant le mariage est
toujours prônée.
Exemple du primat de
l’individu: se dire croyant
mais refuser l’autorité de
l’institution et se fabriquer
ses propres croyances…
Déclin de la solidarité
mécanique?
1) Mêmes normes, valeurs, sentiment d’appartenance… relations plus fréquentes entre eux qu’avec
d’autres… règles formelles qui organisent leurs relations…
2) Valorisation de l’individu à qui une « place » est reconnue dans le groupe dès lors qu’il est à la
hauteur des attentes du groupe. Entraide; liens de l’association avec d’autres associations?
Exercice page 213: maintien de solidarité mécanique au sein des familles (évident)
Mais aussi au sein de groupes pro.
Maintien de la solidarité mécanique dans les groupes primaires
Doc 1 page 212:
Doc 3 page 213 : Associations et partage de valeurs communes.
Maintien de la solidarité mécanique dans les groupes secondaires
1) Près d’un français
sur 3 est membre
d’au moins une
association. Certains
sont membres de
plusieurs
associations.
2) Action sanitaire et
sociale, humanitaire,
caritative; Défense de
droits et d’intérêt
commun/ protection de
l’environnement=
investissement citoyen
3) Association religieuse réuni des gens qui ont les mêmes valeurs; membres des
syndicats font preuve de solidarité entre eux… les associations d’investissement
citoyen = solidarité pour l’ensemble de la société. De plus, le bénévolat, même
s’il n’est pas rémunéré… peut donner le sentiment valorisant d’être utile… d’être
donc reliés aux autres… (solidarité aussi…)
4) L’attachement aux différents groupes sociaux est moins fort, on reste moins
par devoir, par habitude membre d’un groupe… l’individu est plus libre de passer
de l’un à l’autre… ce qui lui permet de mieux choisir les personnes avec qui il
veut être… solidaire: bon illustration du fait que l’individualisme ne signifie pas
égoïsme.
Doc 2 page 212: langues et identités sociales
3) Loisirs, danse, musique…
4) Maintien des identités régionales
II) Les formes du lien social aujourd’hui.
3 instances d’intégration en crise? (Famille, Ecole, Travail)
A) La famille rupture ou transformation ? page 214
Remise en cause du modèle de la
famille traditionnelle: couple avec
enfant représentent 80% des
familles; dont environ 10% sont
des familles recomposées… Les
liens familiaux (entre demi-frère,
beau-père…) sont moins
« cadrés » par des normes
sociales
Baisse du nombre de mariages, hausse
du nombre de divorces, hausse de
l’union libre, hausse des naissances
hors-mariage, pluralité des modèles
familiaux…baisse de la taille des
familles
3) Des liens un peu moins nombreux… et plus fragiles… Des rôles
« moins normés », les obligations de solidarité sont moins contractuelles
(avec la hausse des unions libres…)… Et les liens familiaux apparaissent
ainsi plus fragiles… mais plus sincères.
1. Non, en 2011 en France, 40 % des personnes de 16 ans ou plus
ont bien reçu une aide (financière, matérielle ou morale), mais
cette aide peut provenir des amis ou des membres de la famille
au sens large (ce que le document nomme « les proches »), càd
d’une personne hors du ménage.
2) L’entraide familiale peut intervenir dans plusieurs
registres différents et complémentaires : le soutien
domestique (aide ménagère, préparation des repas, garde
d’enfants, démarches administratives, etc.), le soutien
professionnel (l’activation des réseaux pour aider à trouver
un emploi), le soutien économique (dons financiers ou aide
à l’équipement comme, par exemple, l’achat d’une voiture
ou d’une maison) mais aussi le soutien moral (écoute,
attention…).
3) Si la protection sociale peut couvrir un certain nombre de risques sociaux maladie, perte d’emploi,
dépendance, pauvreté…), elle ne protège pas pleinement les individus et l’entraide familiale a encore un rôle à
jouer comme l’exemple donné dans le texte de cette femme qui s’occupe de son père de 85 ans.
4) Les évolutions économiques et sociales qui peuvent avoir renforcé les liens familiaux : allongement des
études (phénomène « Tanguy »), chômage (doc. 3B), allongement de l’espérance de vie (lien
intergénérationnel), baisse de la natalité, travail des femmes (garde d’enfants), crise du logement…
B) L’exclusion par l’Ecole
Doc 1: L’Ecole, quelle fonction d’intégration?
1) En théorie : L’école contribue à la cohésion sociale de plusieurs manières.
Elle transmet d’abord des normes et des valeurs qui servent de base à la culture commune. « Elle vise à
cultiver le sentiment d’appartenance à la communauté des citoyens »; Nos ancêtres les Gaulois,
l’importance du drapeau, des valeurs républicaines de participation citoyenne… (Solidarité Mécanique)
Elle diffuse ensuite des savoirs et des qualifications qui permettent aux individus de trouver SA place dans
la division du travail. (Solidarité Organique)
4) L’Ecole transmet à une plus grande
proportion d’élèves d’une génération des
connaissances, compétences COMMUNES
attestées par des diplômes: cela peut participer
à la construction du lien social tissé par la
solidarité mécanique.
De plus la montée du niveau de diplôme permet
d’assurer une insertion sur le marché de
l’emploi… malgré une difficulté à permettre à
tous d’obtenir un diplôme qui garantisse l’accès
à l’emploi.
En effet, dans un contexte de disparition des
emplois non-qualifiés, l’absence de diplôme est
un très grand obstacle à l’intégration sociale et
le développement de la solidarité organique.
3) La difficulté
d’insertion sur le
marché du travail…
semble s’expliquer en
grande partie par
l’absence de diplôme:
à peine 1/3 des sans
diplômes ont une
activité pro de 1 à 4
ans après leur sortie
de formation…
L’Ecole exclut?
Doc 4 page 217
Inégalités scolaires plus grandes que les inégalités sociales à l’origine! L’Ecole
accroît l’écart.
Si tout le monde à le bac, ne pas l’avoir est bcp plus grave… donc ne pas l’avoir
aujourd'hui est bcp plus grave qu’avant… car cela accroît fortement le risque de ne
pas accéder à l’emploi stable
Anomie: situation où les normes sociales ne s’imposent pas bien aux individus.
L’Ecole échoue à faire respecter les normes sociales à tous les élèves… et ils n’intériorisent
pas les normes scolaires communes… l’échec scolaire est perçu comme un stigmate et vécu
comme une forme de mépris. L’institution scolaire est alors le théâtre de diverses
manifestations anomiques : violences, absentéisme, décrochage scolaire et déscolarisation.
B) Les relations de travail remplissent une fonction de socialisation secondaire et influencent la sociabilité des individus. Apprentissage d’un rôle à jouer
dans le travail.
C) Par ailleurs, les relations professionnelles donnent accès à diverses formes de participation sociale (syndicats, associations professionnelles). Dans
des sociétés confrontées à un pluralisme culturel croissant, le travail apparaît ainsi comme un facteur de cohésion décisif. Apprentissage d’un rôle à
jouer dans une sphère liée au travail
D) Le travail assure un revenu d’activité qui conditionne l’accès à la société de consommation. L’activité professionnelle facilite alors le développement
de liens marchands et de liens électifs souvent associés aux loisirs. L’utilité sociale se concrétise aussi par un revenu.
E) Le travail donne accès à des droits sociaux qui concourent à la protection des individus face aux différents risques de la vie sociale. ( En plus de
l’épargne personnelle, ces droits sociaux protège l’individu contre des risques de ruptures en contrepartie notamment de son utilité sociale: le retraité
est celui qui a mérité sa retraite parce qu’il a joué son rôle de travailleur dans la société)
C) Le travail, toujours facteur d’intégration ?
1) Dans les sociétés à solidarité organique, le travail est une instance clé d’intégration.
1. A) Le travail constitue une
expérience sociale singulière dans
laquelle l’individu est confronté au
réel et sommé de donner la mesure
de ses qualités et de ses
compétences. Par l’intermédiaire de
son travail, il fait la preuve de la
maîtrise qu’il a sur un
environnement qui peut être
technique, naturel, relationnel etc. Il
en retire une estime de soi et un
sentiment d’épanouissement qui
contribuent à asseoir sa
personnalité et la confiance en soi.
Le travail fait donc logiquement
l’objet d’un investissement affectif
important.
2) Risques de pauvreté (éco), d’isolement (social), de dévalorisation de son utilité (symbolique)
Page 218
1) Les trois étapes de disqualification qui
peuvent conduire à la marginalisation
a) Fragilité : perte d’estime de soi,
sentiment d’échec professionnel
b) Dépendance: Résignation à son
nouveau statut de dépendant des
services de l’assistance sociale.
Renoncement à chercher un emploi.
Ici « dépendance » = double sens
(nécessité d’être aidé Et addiction)
c) Rupture: évènement(s) qui font cesser
le lien avec les services d’assistance.
(Dépression sévère, maladie, perte de
logement et donc d’adresse, perte de
papiers, rejet de la famille…)
2) L’enchaînement de ces phases (qui n’a rien de certain!) se produit par une intériorisation de plus en plus grande
d’une identité peu valorisante, puis honteuse et enfin impossible à assumer face aux autres.
D’où l’expression « disqualification » qui est donc une perte progressive de son statut social
2) Le chômage à l’Origine de la disqualification (Paugam) et de la désaffiliation (Castel)
Page 219
Doc 2 page 218
La désaffiliation est un processus de dissolution du lien social qui concernent les individus sans
travail et isolés socialement.
1. et 2. Être « désaffilié », pour
R. Castel, c’est avoir subi un
double processus d’isolement
social et de non-intégration par
le travail. Préférant le terme de
« désaffiliation » à celui trop
général d’exclusion, le
sociologue la définit comme
étant « le décrochage par
rapport aux régulations à
travers lesquelles la vie
sociale se reproduit et se
reconduit » La désaffiliation
correspond donc au déficit
d’affiliation, conséquence d’une
perte ou d’un manque de
travail, mais aussi au déficit de
filiation, c’est-à-dire d’insertion
dans les liens sociaux (familiaux,
associatifs…).
3. Parmi les causes possibles, on peut citer la perte d’emploi (chômage), des difficultés
financières (fin de droits, surendettement…), des difficultés familiales (divorce, décès…) ou
des problèmes de santé (maladie, handicap…).
Ces deux notions diffèrent très nettement dans la mesure où, même si elles désignent
toutes deux des processus, et concernent finalement des ensembles de personnes qui
peuvent être largement similaires, elles ne les «examinent» pas selon la même perspective:
 Avec Serge Paugam, la notion de disqualification sociale met l'accent sur le regard porté
sur la pauvreté et sur les effets d'étiquetage (pour employer un terme emprunté à la
sociologie interactionniste) qui conduisent à l'élaboration de la définition sociale de la
pauvreté; il insiste sur les interactions entre l'individu et la société qui, par sa réaction
(l'étiquetage), amène l'individu à intérioriser l'image de soi qu'elle lui renvoie et à
l'enfermer dans sa situation. L'exclusion est alors vue comme une « carrière morale » au
cours de laquelle la personnalité des individus se transforme en se conformant aux
attentes sociales.
 R. Castel insiste sur les mutations du travail (notamment la précarisation) et les
transformations familiales qui affaiblissent la cohésion à l'échelle de la société.
 Robert Castel insiste plus sur la perte des liens, des relations et donc sur le recul de la
sociabilité qui conduit à l’isolement et s’interroge moins sur le regard que la société ou
l’individu porte sur lui-même.
D) Une crise des protections sociales: quels enjeux pour la société? (doc 3 page 267)
1) Effets ciseaux : moins de cotisations et plus de
dépenses sociales.
2) Dualisation: processus de formation de groupes qui
deviendraient de plus en plus homogènes (à l’intérieur
de chaque) et de plus en plus distincts l’un par rapport à
l’autre. Ici, l’opposition serait entre les stables, et es
précaires.
3) Dualisation: remise en cause de la cohésion sociale.
Le choix de donner la priorité à la lutte contre la
pauvreté… peut conduire à l’apparition d’une système
où certains payent (toujours les mêmes) et d’autres
reçoivent sans avoir contribuer (toujours les mêmes)…
et casse la logique selon laquelle tous donnent et tous
reçoivent… car nous sommes tous interdépendants…)

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Cours chapitre 8 lien social

  • 1. Chapitre 8 : Quels liens sociaux dans une société où s’affirme le primat de l’individu ?
  • 2. 1) Qu’est-ce que le lien social ? Les sociétés modernes produisent de plus en plus de richesses, Cela ne les empêche pas de connaître à la fois des inégalités variées et des conflits. Pourtant, finalement, au cours du temps, nos sociétés se perpétuent tout en se transformant. Comment est-ce possible ? Autrement dit, la question que nous allons aborder ici consiste à se demander comment les sociétés « tiennent », c’est à dire ce qui les cimente, ce qui relie les individus les uns aux autres suffisamment solidement pour que la vie en société ne dégénère pas en guerre civile.  Ce ciment, que l’on appelle souvent « lien social » et qui produit de la solidarité entre les membres d’une société, ne naît pas spontanément. Définition : lien social = ensemble des liens (des relations) sociaux, économiques, politiques qui relient les individus d’une société et qui se construisent au cours du processus d’intégration. Relation qui implique que chacun joue un rôle en respectant des normes et des valeurs communes. Introduction : lien social et primat de l’individu
  • 3. La cohésion sociale :peut-être définie comme étant l’état d’une société unie par des règles et des valeurs communes, acceptées par tous. En découlent un fort attachement de l’individu au groupe et une forte solidarité entre les individus du groupe. Il est le résultat de ce que l’on appelle intégration qui peut être définie comme le processus qui rend des individus solidaires les uns des autres, ayant chacun vis à vis des autres des obligations mais aussi des droits. Cette intégration se construit, elle ne se produit pas « par hasard ». Elle se construit dans des lieux (exemples : famille, associations, école) et/ou grâce à des dispositifs (exemple : la protection sociale) précis. On les désigne aussi par terme d’instances d’intégration ou de socialisation… Dans ce chapitre nous allons présenter comment se construit la cohésion sociale à travers deux formes de solidarités décrites par Durkheim, la solidarité mécanique et la solidarité organique. Nous verrons ensuite en quoi on peut s’interroger sur l’existence d’un affaiblissement de la cohésion sociale du fait d’une possible crise des instances d’intégration que sont le Travail, la Famille et l’Ecole… du fait du primat de l’individu.
  • 4. 2) Le primat de l’individu  Dans les sociétés modernes, l’autonomie des individus progresse et tend à rendre les liens sociaux plus personnels, plus électifs et plus contractuels. Individualisme= processus au cours duquel l’individu s’affranchit de plus en plus des règles et des valeurs issues de la conscience collective. Ce n’est pas synonyme d’égoïsme !!! Cet élargissement de l’autonomie de l’individu est le versant positif de l’individualisme. Expression synonyme : désinstitutionalisation ! Institution : Ensemble de règles sociales qui s’imposent aux individus… Ex : Famille, Ecole… Parler de primat de l’individu signifie donc évoquer la perte d’influence des institutions socialisatrices traditionnelles  les normes sociales ne seraient plus transmises de façon automatique…
  • 5. Le primat de l’individu a des conséquences importantes sur les liens sociaux et comporte une autre dimension qu’il ne faut pas négliger : l’individualisation s’accompagne également d’une fragilisation des individus. L’affaiblissement de ces collectifs entraîne le recul des protections et débouche sur un individualisme négatif, c’est-à-dire un individualisme par soustraction d’attaches, de protections, de statut et de reconnaissance. La désaffiliation décrit ainsi les mécanismes qui amoindrissent l’intégration par le travail et appauvrissent les liens sociaux et familiaux.
  • 6. 1) Qu’est-ce que la conscience collective ? La conscience collective : « l’ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne des membres d’une société. ». Les individus se ressemblent parce qu’ils éprouvent les mêmes sentiments, ils ont les mêmes valeurs Pour Durkheim, la conscience collective est quelque chose de plus que la somme des consciences individuelles. « Elle reste quand ils passent » Boudon classe Durkheim parmi les sociologues holistes pour cette raison. Même si on ne peut pas l’observer, elle est une réalité… La conscience collective contraint les individus… On peut l’observer indirectement… notamment à travers l’étude du droit… plus la vie sociale est intense, plus le droit se développe… I) L’évolution des formes de solidarités sociales A) La distinction entre solidarité mécanique et solidarité organique Doc A : le lien social communautaire : la solidarité mécanique
  • 7. 2) Distinguer: en quoi la définition du crime proposée par Durkheim diffère-t-elle de la définition traditionnelle? Durkheim propose ici une définition relativiste du crime… C’est un acte contraire aux états forts de la conscience collective, c’est-à-dire quelque chose qui choque, qui heurte la conscience collective, la société. D’une société à une autre, les mêmes actes ne seront pas perçus comme criminels… Quand un crime a été commis, c’est toute la société qui se sent attaquée, le groupe punit. C’est un droit répressif. Il vise à sanctionner l’individu (comme le droit pénal) par l’atteinte à l’homme lui même, à son honneur, sa fortune, sa vie... la sanction implique une souffrance pour celui qui est punit. Il correspond à une vengeance de la société. Les règles qui sanctionnent le crime révèlent donc la conscience collective. Le droit pénal, c’est la société prise comme un tout homogène qui punit, qui se venge… et qui se protège.
  • 8. 3) Justifier: pourquoi Durkheim qualifie-t-il la solidarité de mécanique? L’expression solidarité mécanique est une analogie avec la cohésion qui unit entre les éléments des corps bruts (minéraux…). Les éléments qui forment le tout sont parfaitement identiques et homogène… C’est une solidarité qui est née des ressemblances des individus, de ce qu’ils ont en commun, à savoir la conscience collective. De plus, vue sous cet aspect, la conscience individuelle est une simple dépendance de la conscience collective… et elle en suit tous les mouvements… Les consciences individuelles obéissent mécaniquement à la conscience collective… Le groupe contraint les individus à se conformer. Les règles sociales s’imposent par la contrainte. L’individualité est nulle et l’individu est directement relié au groupe
  • 9. 4. Déduire: en quoi la solidarité familiale est-elle de type mécanique? Ensemble d’individus qui partagent une même éducation, les mêmes valeurs, (la même histoire et le même sang parfois)… et qui forme une communauté basée sur des relations de dons/contre dons… et non pas des relations marchandes. (Le don est désintéressé… il est fait par amour, par souci de réduire les souffrances de l’autre qui est perçu comme un autre moi. Le don implique le contre don, mais pas immédiatement (c’est une règle morale)… il se crée une dette, qui est en fait un lien… Le contre don n’est pas strictement équivalent au don, le cycle de la dette n’a pas de fin… Les individus se sentent reliés entre eux.… les relations sont chaleureuses… et ils forment une communauté, dans laquelle existe une solidarité mécanique. Mais on verra que l’on peut discuter de cette analyse… et que Durkheim lui-même à un point de vue complexe sur le couple.
  • 10. Doc B : Division du travail et solidarité sociale Le plus remarquable effet de la division du travail n'est pas qu'elle augmente le rendement des fonctions divisées, mais qu'elle les rend solidaires. Son rôle dans tous ces cas n'est pas simplement d'embellir ou d'améliorer des sociétés existantes, mais de rendre possibles des sociétés qui, sans elles, n'existeraient pas. Faites régresser au-delà d'un certain point la division du travail sexuel, et la société conjugale s'évanouit pour ne laisser subsister que des relations sexuelles éminemment éphémères; si même les sexes ne s'étaient pas séparés du tout, toute une forme de la vie sociale ne serait pas née. Il est possible que l'utilité économique de la division du travail soit pour quelque chose dans ce résultat, mais, en tout cas, il dépasse infiniment la sphère des intérêts purement économiques; car il consiste dans l'établissement d'un ordre social et moral sui generis [en l'espèce]. Des individus sont liés les uns aux autres qui, sans cela, seraient indépendants; au lieu de se développer séparément, ils concertent leurs efforts ; Os sont solidaires et d'une solidarité qui n'agit pas seulement dans les courts instants où les services s'échangent, mais qui s'étend bien au-delà. La solidarité conjugale, par exemple, telle qu'elle existe aujourd'hui chez les peuples les plus cultivés, ne fait-elle pas sentir son action à chaque moment et dans tous les détails de la vie ? [... ] Nous sommes ainsi conduits à nous demander si la division du travail ne jouerait pas le même rôle dans des groupes plus étendus, si, dans les sociétés contemporaines où elle a pris le développement que nous savons, elle n'aurait pas pour fonction d'intégrer le corps social, d'en assurer l'unité. Emile DURKHEIM, De la division du travail social, PUF, 1991 (1893). 1. Lire: expliquez la phrase soulignée. 2. Illustrer: donnez des exemples de division du travail au sein du couple.
  • 11. Doc C : Le lien social sociétaire : la solidarité organique. II faut donc que la conscience collective laisse découverte une partie de la conscience individuelle, pour que s'y établissent ces fonctions spéciales qu'elle ne peut pas réglementer; et plus cette région est étendue, plus est forte la cohésion qui résulte de cette solidarité. En effet, d'une part, chacun dépend d'autant plus étroitement de la société que le travail est plus divisé, et, d'autre part, l'activité de chacun est d'autant plus personnelle qu'elle est plus spécialisée. Sans doute, si circonscrite qu'elle soit, elle n'est jamais complètement originale ; même dans l'exercice de notre profession, nous nous conformons à des usages, à des pratiques qui nous sont communes avec toute notre corporation. Mais, même dans ce cas, le joug que nous subissons est autrement moins lourd que quand la société tout entière pèse sur nous, et il laisse bien plus de place au libre jeu de notre initiative. Ici donc, l'individualité du tout s'accroît en même temps que celle des parties; la société devient plus capable de se mouvoir avec en- semble, en même temps que chacun de ses éléments a plus de mouvements propres. Cette solidarité ressemble à celle que l'on observe chez les animaux supérieurs. Chaque organe, en effet, y a sa physionomie spéciale, son autonomie, et pourtant l'unité de l'organisme est d'autant plus grande que cette individuation des parties est plus marquée. En raison de cette analogie, nous proposons d'appeler organique la solidarité qui est due à la division du travail. Emile DURKHEIM, De la division du travail social, PUF, 1991 (1893). 1. Expliquer: comment la conscience individuelle peut-elle s'autonomiser par rapport à la conscience collective? 2. Lire: expliquez la phrase soulignée.
  • 12. B) L’évolution des formes de solidarité selon Durkheim
  • 13. Sociétés traditionnelles Sociétés modernes Type de solidarité Solidarité mécanique Solidarité organique Conscience collective Forte Faible Autonomie individuelle Faible Forte division du travail Faible Forte Type de droit dominant Droit répressif Droit restitutif
  • 14. Conclusion sur l’évolution des formes de solidarités sociales : Par exemple, si l’État, selon Durkheim, concourt à l’émancipation des individus vis-à- vis des allégeances locales, des tutelles traditionnelles et des dépendances personnelles, il menace de devenir despotique dès lors qu’il a affaire à des individus isolés, inorganisés et confrontés directement à lui. Les solidarités organiques ne peuvent donc devenir exclusives : d’autres formes de regroupements, fondés sur une similitude forte (la famille) ou relative (les organisations professionnelles) sont nécessaires pour assurer la cohésion sociale. La persistance des liens communautaires traditionnels, reposant sur des croyances partagées et des valeurs communes, n’est donc pas totalement absente des analyses de Durkheim. Ainsi, les « formes anormales » de la division du travail sont des dysfonctionnements qui empêchent la division du travail de produire de la solidarité. (Chômage et/exploitation). Elles affectent les processus de socialisation et de régulation sociale et menacent tant l’intégration de l’individu à la société, c’est-à-dire son insertion dans les différents groupes sociaux au sein desquels il doit évoluer, que l’intégration de la société elle- même, c’est-à-dire sa cohésion.
  • 15. Doc D: Suicide et religion « Si l’on jette un coup d’œil sur la carte des suicides européens, on reconnaît à première vue que dans les pays purement catholiques, comme l’Espagne, le Portugal, l’Italie, le suicide est très peu développé, tandis qu’il est à son maximum dans les pays protestants, en Prusse, en Saxe, en Danemark. (…) La civilisation de l’Espagne et celle du Portugal sont bien au-dessous de celle de l’Allemagne ; il peut donc se faire que cette infériorité soit la raison de celle que nous venons de constater dans le développement du suicide. Si l’on veut échapper à cette cause d’erreur et déterminer avec plus de précision l’influence du catholicisme et celle du protestantisme sur la tendance au suicide, il faut comparer les deux religions au sein d’une même société. De tous les grands Etats de l’Allemagne, c’est la Bavière qui compte, et de beaucoup, le moins de suicides. (…) Or, c’est aussi là que les catholiques sont le plus nombreux (…). Le protestant est davantage l’auteur de sa croyance. La Bible est mise entre ses mains et nulle interprétation ne lui est imposée. (…) Nulle part, sauf en Angleterre, le clergé protestant n’est hiérarchisé ; le prêtre ne relève que de lui-même et de sa conscience, comme le fidèle. C’est un guide plus instruit que le commun des croyants, mais sans autorité spéciale pour fixer le dogme. (…) De tous les pays protestants, l’Angleterre est celui où le suicide est le plus faiblement développé (…) Il se trouve que l’Eglise anglicane est bien plus fortement intégrée que les autres églises protestantes. (…) Le respect des traditions est général et fort en Angleterre (…). Or le traditionalisme très développé exclut toujours plus ou moins les mouvements propres à l’individu. (…) Plus la vie religieuse est intense, plus il faut d’hommes pour la diriger. Plus il y a de dogmes et de préceptes dont l’interprétation n’est pas abandonnée aux consciences particulières, plus il faut d’autorités compétentes pour en dire le sens ; d’un autre côté, plus ces autorités sont nombreuses, plus elles encadrent de près l’individu et mieux elles le contiennent. (…) Si le protestantisme ne produit pas [en Angleterre] les mêmes effets que sur le continent, c’est que la société religieuse y est bien plus fortement constituée et, par là, se rapproche de l’Eglise catholique. (…) Si [la religion] protège l’homme contre le désir de se détruire, ce n’est pas parce qu’elle lui prêche le respect de la personne ; c’est parce qu’elle est une société. (…) C’est parce que l’Eglise protestante n’a pas le même degré de consistance que les autres, qu’elle n’a pas sur le suicide la même action modératrice. » Durkheim, Le suicide (1897), coll. "Quadrige", PUF, 1985, p.149-173 C) Des formes persistantes de solidarités mécaniques ?
  • 16. 1) Quelle est l’hypothèse que formule Durkheim sur les liens entre opinions religieuses et taux de suicide ? Que la religion protestante protège moins l’individu du suicide. 2) A partir de quelles premières observations va-t-il formuler son hypothèse ? Dans les pays protestants, on se suicide plus. 3) Durkheim admet que l’on pourrait lui faire une objection. Laquelle ? Comment lève-t-il cette objection ? Il admet que les pays protestants sont en moyenne plus développés et que c’est le développement qui pourrait favoriser le suicide. Toutefois, il lève cette objection en montrant qu’en Allemagne, c’est dans les régions catholiques qu’il y a le moins de suicides. 3) Comment expliquer les différences entre de taux de suicides entre catholiques et protestants ? Les protestants sont plus « producteurs de leurs normes »… ils interprètent la bible eux-mêmes et ne reconnaissent pas l’autorité morale du pape. Cela aurait un effet déstabilisant… moins structurant. 4)L’exemple de l’Angleterre pourrait apparaître comme une exception à la règle que formule Durkheim. Pourquoi ? C’est un pays protestant dans lequel on se suicide peu… 5) Finalement, l’exemple de l’Angleterre révèle une règle plus fondamentale encore pour expliquer les mécanismes d’intégration sociale. Laquelle et pourquoi ? Certes, il s’agit d’un pays protestant, mais dans lequel l’Eglise est très hiérarchisée et offre un message assez uniforme… de plus, c’est un pays où les traditions sont fortes.  Ce qui compte, c’est l’existence de normes sociales claires et fortes, pour éviter l’anomie.
  • 17. Déclin marqué de la pratique régulière, occasionnelle. (E:x du déclin du rôle des institutions) Déclin du sentiment d’appartenance. Montée de l’athéisme. Affaiblissement de la solidarité mécanique? (Pas forcément, les athées peuvent bien-sûr partager bcp de valeurs humanistes avec des croyants…) C) Des formes persistantes de solidarités mécaniques ? (suite) Rappel: Pour Dk, l’homogénéité des croyances religieuses peut être productrice de lien social…
  • 18. Déclin du respect de l’Institution , même pour les catholiques les plus pratiquants: la position officielle de l’Eglise et du pape n’a pas évolué sur la période et la chasteté avant le mariage est toujours prônée. Exemple du primat de l’individu: se dire croyant mais refuser l’autorité de l’institution et se fabriquer ses propres croyances… Déclin de la solidarité mécanique?
  • 19. 1) Mêmes normes, valeurs, sentiment d’appartenance… relations plus fréquentes entre eux qu’avec d’autres… règles formelles qui organisent leurs relations… 2) Valorisation de l’individu à qui une « place » est reconnue dans le groupe dès lors qu’il est à la hauteur des attentes du groupe. Entraide; liens de l’association avec d’autres associations? Exercice page 213: maintien de solidarité mécanique au sein des familles (évident) Mais aussi au sein de groupes pro. Maintien de la solidarité mécanique dans les groupes primaires Doc 1 page 212:
  • 20. Doc 3 page 213 : Associations et partage de valeurs communes. Maintien de la solidarité mécanique dans les groupes secondaires 1) Près d’un français sur 3 est membre d’au moins une association. Certains sont membres de plusieurs associations. 2) Action sanitaire et sociale, humanitaire, caritative; Défense de droits et d’intérêt commun/ protection de l’environnement= investissement citoyen 3) Association religieuse réuni des gens qui ont les mêmes valeurs; membres des syndicats font preuve de solidarité entre eux… les associations d’investissement citoyen = solidarité pour l’ensemble de la société. De plus, le bénévolat, même s’il n’est pas rémunéré… peut donner le sentiment valorisant d’être utile… d’être donc reliés aux autres… (solidarité aussi…) 4) L’attachement aux différents groupes sociaux est moins fort, on reste moins par devoir, par habitude membre d’un groupe… l’individu est plus libre de passer de l’un à l’autre… ce qui lui permet de mieux choisir les personnes avec qui il veut être… solidaire: bon illustration du fait que l’individualisme ne signifie pas égoïsme.
  • 21. Doc 2 page 212: langues et identités sociales 3) Loisirs, danse, musique… 4) Maintien des identités régionales
  • 22. II) Les formes du lien social aujourd’hui. 3 instances d’intégration en crise? (Famille, Ecole, Travail) A) La famille rupture ou transformation ? page 214 Remise en cause du modèle de la famille traditionnelle: couple avec enfant représentent 80% des familles; dont environ 10% sont des familles recomposées… Les liens familiaux (entre demi-frère, beau-père…) sont moins « cadrés » par des normes sociales Baisse du nombre de mariages, hausse du nombre de divorces, hausse de l’union libre, hausse des naissances hors-mariage, pluralité des modèles familiaux…baisse de la taille des familles 3) Des liens un peu moins nombreux… et plus fragiles… Des rôles « moins normés », les obligations de solidarité sont moins contractuelles (avec la hausse des unions libres…)… Et les liens familiaux apparaissent ainsi plus fragiles… mais plus sincères.
  • 23.
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  • 27. 1. Non, en 2011 en France, 40 % des personnes de 16 ans ou plus ont bien reçu une aide (financière, matérielle ou morale), mais cette aide peut provenir des amis ou des membres de la famille au sens large (ce que le document nomme « les proches »), càd d’une personne hors du ménage. 2) L’entraide familiale peut intervenir dans plusieurs registres différents et complémentaires : le soutien domestique (aide ménagère, préparation des repas, garde d’enfants, démarches administratives, etc.), le soutien professionnel (l’activation des réseaux pour aider à trouver un emploi), le soutien économique (dons financiers ou aide à l’équipement comme, par exemple, l’achat d’une voiture ou d’une maison) mais aussi le soutien moral (écoute, attention…). 3) Si la protection sociale peut couvrir un certain nombre de risques sociaux maladie, perte d’emploi, dépendance, pauvreté…), elle ne protège pas pleinement les individus et l’entraide familiale a encore un rôle à jouer comme l’exemple donné dans le texte de cette femme qui s’occupe de son père de 85 ans. 4) Les évolutions économiques et sociales qui peuvent avoir renforcé les liens familiaux : allongement des études (phénomène « Tanguy »), chômage (doc. 3B), allongement de l’espérance de vie (lien intergénérationnel), baisse de la natalité, travail des femmes (garde d’enfants), crise du logement…
  • 28. B) L’exclusion par l’Ecole Doc 1: L’Ecole, quelle fonction d’intégration? 1) En théorie : L’école contribue à la cohésion sociale de plusieurs manières. Elle transmet d’abord des normes et des valeurs qui servent de base à la culture commune. « Elle vise à cultiver le sentiment d’appartenance à la communauté des citoyens »; Nos ancêtres les Gaulois, l’importance du drapeau, des valeurs républicaines de participation citoyenne… (Solidarité Mécanique) Elle diffuse ensuite des savoirs et des qualifications qui permettent aux individus de trouver SA place dans la division du travail. (Solidarité Organique)
  • 29. 4) L’Ecole transmet à une plus grande proportion d’élèves d’une génération des connaissances, compétences COMMUNES attestées par des diplômes: cela peut participer à la construction du lien social tissé par la solidarité mécanique. De plus la montée du niveau de diplôme permet d’assurer une insertion sur le marché de l’emploi… malgré une difficulté à permettre à tous d’obtenir un diplôme qui garantisse l’accès à l’emploi. En effet, dans un contexte de disparition des emplois non-qualifiés, l’absence de diplôme est un très grand obstacle à l’intégration sociale et le développement de la solidarité organique.
  • 30. 3) La difficulté d’insertion sur le marché du travail… semble s’expliquer en grande partie par l’absence de diplôme: à peine 1/3 des sans diplômes ont une activité pro de 1 à 4 ans après leur sortie de formation… L’Ecole exclut?
  • 31.
  • 32. Doc 4 page 217
  • 33. Inégalités scolaires plus grandes que les inégalités sociales à l’origine! L’Ecole accroît l’écart. Si tout le monde à le bac, ne pas l’avoir est bcp plus grave… donc ne pas l’avoir aujourd'hui est bcp plus grave qu’avant… car cela accroît fortement le risque de ne pas accéder à l’emploi stable Anomie: situation où les normes sociales ne s’imposent pas bien aux individus. L’Ecole échoue à faire respecter les normes sociales à tous les élèves… et ils n’intériorisent pas les normes scolaires communes… l’échec scolaire est perçu comme un stigmate et vécu comme une forme de mépris. L’institution scolaire est alors le théâtre de diverses manifestations anomiques : violences, absentéisme, décrochage scolaire et déscolarisation.
  • 34. B) Les relations de travail remplissent une fonction de socialisation secondaire et influencent la sociabilité des individus. Apprentissage d’un rôle à jouer dans le travail. C) Par ailleurs, les relations professionnelles donnent accès à diverses formes de participation sociale (syndicats, associations professionnelles). Dans des sociétés confrontées à un pluralisme culturel croissant, le travail apparaît ainsi comme un facteur de cohésion décisif. Apprentissage d’un rôle à jouer dans une sphère liée au travail D) Le travail assure un revenu d’activité qui conditionne l’accès à la société de consommation. L’activité professionnelle facilite alors le développement de liens marchands et de liens électifs souvent associés aux loisirs. L’utilité sociale se concrétise aussi par un revenu. E) Le travail donne accès à des droits sociaux qui concourent à la protection des individus face aux différents risques de la vie sociale. ( En plus de l’épargne personnelle, ces droits sociaux protège l’individu contre des risques de ruptures en contrepartie notamment de son utilité sociale: le retraité est celui qui a mérité sa retraite parce qu’il a joué son rôle de travailleur dans la société) C) Le travail, toujours facteur d’intégration ? 1) Dans les sociétés à solidarité organique, le travail est une instance clé d’intégration. 1. A) Le travail constitue une expérience sociale singulière dans laquelle l’individu est confronté au réel et sommé de donner la mesure de ses qualités et de ses compétences. Par l’intermédiaire de son travail, il fait la preuve de la maîtrise qu’il a sur un environnement qui peut être technique, naturel, relationnel etc. Il en retire une estime de soi et un sentiment d’épanouissement qui contribuent à asseoir sa personnalité et la confiance en soi. Le travail fait donc logiquement l’objet d’un investissement affectif important. 2) Risques de pauvreté (éco), d’isolement (social), de dévalorisation de son utilité (symbolique) Page 218
  • 35. 1) Les trois étapes de disqualification qui peuvent conduire à la marginalisation a) Fragilité : perte d’estime de soi, sentiment d’échec professionnel b) Dépendance: Résignation à son nouveau statut de dépendant des services de l’assistance sociale. Renoncement à chercher un emploi. Ici « dépendance » = double sens (nécessité d’être aidé Et addiction) c) Rupture: évènement(s) qui font cesser le lien avec les services d’assistance. (Dépression sévère, maladie, perte de logement et donc d’adresse, perte de papiers, rejet de la famille…) 2) L’enchaînement de ces phases (qui n’a rien de certain!) se produit par une intériorisation de plus en plus grande d’une identité peu valorisante, puis honteuse et enfin impossible à assumer face aux autres. D’où l’expression « disqualification » qui est donc une perte progressive de son statut social 2) Le chômage à l’Origine de la disqualification (Paugam) et de la désaffiliation (Castel) Page 219
  • 36. Doc 2 page 218 La désaffiliation est un processus de dissolution du lien social qui concernent les individus sans travail et isolés socialement. 1. et 2. Être « désaffilié », pour R. Castel, c’est avoir subi un double processus d’isolement social et de non-intégration par le travail. Préférant le terme de « désaffiliation » à celui trop général d’exclusion, le sociologue la définit comme étant « le décrochage par rapport aux régulations à travers lesquelles la vie sociale se reproduit et se reconduit » La désaffiliation correspond donc au déficit d’affiliation, conséquence d’une perte ou d’un manque de travail, mais aussi au déficit de filiation, c’est-à-dire d’insertion dans les liens sociaux (familiaux, associatifs…). 3. Parmi les causes possibles, on peut citer la perte d’emploi (chômage), des difficultés financières (fin de droits, surendettement…), des difficultés familiales (divorce, décès…) ou des problèmes de santé (maladie, handicap…).
  • 37. Ces deux notions diffèrent très nettement dans la mesure où, même si elles désignent toutes deux des processus, et concernent finalement des ensembles de personnes qui peuvent être largement similaires, elles ne les «examinent» pas selon la même perspective:  Avec Serge Paugam, la notion de disqualification sociale met l'accent sur le regard porté sur la pauvreté et sur les effets d'étiquetage (pour employer un terme emprunté à la sociologie interactionniste) qui conduisent à l'élaboration de la définition sociale de la pauvreté; il insiste sur les interactions entre l'individu et la société qui, par sa réaction (l'étiquetage), amène l'individu à intérioriser l'image de soi qu'elle lui renvoie et à l'enfermer dans sa situation. L'exclusion est alors vue comme une « carrière morale » au cours de laquelle la personnalité des individus se transforme en se conformant aux attentes sociales.  R. Castel insiste sur les mutations du travail (notamment la précarisation) et les transformations familiales qui affaiblissent la cohésion à l'échelle de la société.  Robert Castel insiste plus sur la perte des liens, des relations et donc sur le recul de la sociabilité qui conduit à l’isolement et s’interroge moins sur le regard que la société ou l’individu porte sur lui-même.
  • 38. D) Une crise des protections sociales: quels enjeux pour la société? (doc 3 page 267) 1) Effets ciseaux : moins de cotisations et plus de dépenses sociales. 2) Dualisation: processus de formation de groupes qui deviendraient de plus en plus homogènes (à l’intérieur de chaque) et de plus en plus distincts l’un par rapport à l’autre. Ici, l’opposition serait entre les stables, et es précaires. 3) Dualisation: remise en cause de la cohésion sociale. Le choix de donner la priorité à la lutte contre la pauvreté… peut conduire à l’apparition d’une système où certains payent (toujours les mêmes) et d’autres reçoivent sans avoir contribuer (toujours les mêmes)… et casse la logique selon laquelle tous donnent et tous reçoivent… car nous sommes tous interdépendants…)