Présentation PwC au Club de l'Open Innovation 2013
Hubservatoire - Second rapport d'étape - Juin 2015
1.
l’hubservatoire
Étude des processus de la
coproduction de l’innovation
Seconds enseignements - Juin 2015
l’hubservatoire est un projet :
en partenariat avec :
2.
L’Hubservatoire est une expédition sur dixhuit mois au coeur des processus de
coproduction de l’innovation sur les territoires, du microlocal à l’international.
L’objectif de cette étude est d’élaborer un référentiel commun pour les porteurs de
projets dont l’objet peut être différent, mais le mode de fonctionnement comparable.
Notre démarche repose sur une étude quantitative et qualitative ainsi que sur la
production de contenus éditoriaux à partir d’interviews et de lectures de rapports ou
d’ouvrages en lien avec la coproduction et l’innovation.
L’Hubservatoire est animé par Le hub agence et Plein Sens, en partenariat avec la
Caisse des dépôts et Consignations, la CCI France, l’Arène ÎledeFrance et
NovaGreen.
Ce second rapport d’étape présente les nouveaux enseignements tirés des recherches
documentaires et entretiens réalisés pour le site de l’Hubservatoire et représentés sous
forme de cartographie heuristique. Ces nouveaux jalons nous permettent d’affiner les
éléments méthodologiques ayant vocation à constituer, à terme, un référentiel commun.
Dans un souci de continuité, nous amendons ici les quatre thématiques du précédent
rapport d’étape :
● Les enjeux de la coproduction
● L’organisation du jeu des acteurs
● Les conditions de gouvernance
● Les premiers éléments de méthode
Cette publication a pour vocation à être un point de départ à la discussion et aux
échanges, nous souhaitons que l’étude de l’Hubservatoire soit, comme son objet,
coproduite. Nous vous invitons à réagir, critiquer, ajouter ou augmenter ces
réflexions de vos commentaires et références, soit directement sur le site, par
mail, ou en commentant nos articles.
2
3.
Nouveaux enseignements et pistes de
réflexions
L’absence de méthode partagée pour l’accompagnement d’initiatives innovantes
apparaît de plus en plus clairement.
Derrière ce désir d’innovation à tout endroit, mot fourretout chez la plupart des
décideurs, difficile de ne pas avoir le sentiment de modèles épuisés, qu’un état du
monde différent met en question chaque jour de manière plus pressante. Il faudrait être
innovant sans questionner le modèle des organisations publiques et privées.
Pourtant, l’innovation suppose une prise de risques et motive, selon nous, une conduite
de changement des organisations dont les modes de coproduction et de proximité
pourraient être les leviers. Organisées de façon systémique, en cycles courts, des
politiques d’innovation permettraient d’avancer plus rapidement avec des
investissements moindres. Pour l’ensemble des parties prenantes, il existe un véritable
besoin d’une action conduite en temps réel, de manière agile et transverse.
● Les collectivités territoriales, confrontées aux limites de leur action
(méthodologiques et financières) ont besoin de modèles innovants pour conduire
leur politique.
● Les citoyens revendiquent d’être parties prenantes dans la conduite de tout ou
partie de la gestion de l’espace public.
● Les entreprises mesurent que l’innovation est la condition de leur survie et cette
innovation s’inscrit dans un paradigme nouveau.
Pour chaque partie prenante, ce paradigme associe des principes de connexion, de
collaboration et de commun. Principes que l’on ne peut approcher autrement que dans
des pratiques de coproduction. Et c’est la proximité géographique et continue entre les
parties prenantes qui sécurise l’opérationnalité des modes de coproduction.
L’innovation coproduite ne peut se contenter d’être le simple fait d’un
financement, par l’acteur public, d’un produit ou d’un service innovant. Ce point
s’apparentant à une politique d’achat ne nous concerne pas ici car il ne structure
pas un changement profond de chaque partie prenante. Il faut réfléchir de manière
systémique, chez chaque acteur partie prenante, aux conditions de la mise en
place d’une logistique conséquente pour la conduite d’un projet de recherche et
d’innovation. Seule cette version de l’innovation nous semble autoriser un
3
4. changement pérenne des organisations, une politique d’innovation et de
développement durable pour chaque partie prenante.
Nos approches conduites de façon heuristique, et dans un échange permanent, révèlent
assez précisément les grandes idées suivantes :
● Un manque de précision et de partage des vocabulaires associant les parties
prenantes à la conduite d’un projet coproduit ainsi qu’une fascination du projet
innovant qui souvent est la cause première de certains projets. L’innovation
associant collectivités territoriales et entreprises notamment nous semble plus
reposer dans les pratiques de coproduction que dans le produit innovant lui
même. Pour autant, la coproduction n’est pas une injonction.
● Les conditions de gouvernance s’inscrivent rarement dans un partage sincère au
point où, sur le long terme, tout ou partie des acteurs intégrés dans un projet
n’engage pas l’énergie nécessaire à la réussite du dit projet. Il n’y pas
coproduction sans confiance mutuelle, sans un véritable travail sur les conditions
de partage des politiques d’innovation.
● La coproduction suppose un espace de reconnaissance et d’échanges. Or les
organisations publiques et privées, organisées en silos, mues de plus en plus
par l’urgence, ne disposent pas des outils pour comprendre et pour entretenir le
jeu des acteurs.
● Aucune méthode magique ne permettra la mise en œuvre de tels programmes
de coproduction de l’innovation. La question est complexe et suppose même
l’engagement dans un écosystème qui n’existe et ne s’appréhende qu’à un
instant T, sur un lieu donné. Pour autant, quelques règles, le partage autour de
compétences dédiées à l’animation de tels systèmes sont de premières pistes à
explorer.
1. Enjeux de la coproduction
La première phase de nos travaux ne nous avait pas permis de repérer des projets
innovants qui soient à la fois pérennes, efficients et réellement coproduits entre acteurs
publics, entreprises et usagers. Chacun réunit l’une ou l’autre de ces caractéristiques,
mais aucun ne répond à un « modèle idéal » de coproduction qui permettrait la
participation d’acteurs publics, privés ainsi que des usagers dans une relation de long
terme, productrice d’innovation.
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5. Pour avancer dans la voie d’une coproduction renforcée, nous réfléchissions aux
différentes raisons pour lesquelles un projet de coproduction de l’innovation, associant
entreprise(s), puissance publique et usagers a des chances de fonctionner. A cet égard,
la nécessité d’une mesure partagée du bénéfice semble confirmée. Chacun, du
concept à la mise en œuvre, doit mesurer un bénéfice au regard de ses propres
attentes. L’attente objective de chaque acteur partie prenante doit être clairement
énoncée, évaluable et réévaluable tout au long du projet.
La suite de nos recherches renforce également l’idée que les projets innovants doivent
systématiquement garder l’équilibre social dans leur ligne de mire. Sur de telles
bases, penser une politique de coproduction de l’innovation est une occasion formidable
de se demander quel projet de société l’on souhaite construire.
Que peuton attendre de la puissance publique quand l’innovation vise une réduction
des coûts de production d’un bien ou la mise au point d’un nouveau produit de
consommation courante ? L’innovation pour être pérenne doit être soutenable, sa
supposée valeur d’usage ne garantit pas sa large appropriation. Pour qu’il y ait mesure
partagée du bénéfice, le projet d’innovation doit à tout endroit relever d’un possible
équilibre social et faire preuve dans son fonctionnement et dans ce qu’il vise, de «
convivialité ». Le projet d’innovation doit participer à un « mieux être » à long terme des
parties prenantes, l’ensemble des externalités doit donc être appréhendé. Aucun
participant au projet ne peut se retrouver dépendant d’un autre coproducteur ni de
l’innovation elle même si il ne l’a pas voulu, ni n’en a mesuré les risques quant à sa
propre autonomie.
Ceci est peutêtre la raison pour laquelle l’Economie Sociale et Solidaire est un
gisement majeur d’innovations capables de fédérer les entreprises, les collectivités
territoriales et les usagers.
L’évaluation du soutien à certains projets innovants par la puissance publique
pourrait d’abord porter sur la notion d’équilibre social plus que sur le concept
même d’innovation, concept difficile à estimer.
Enfin, une nouvelle question qui émerge est celle de la modélisation et de la
transférabilité de l’innovation.
L’innovation ne se décrète pas. Penser de telles dynamiques de développement sous
l’angle de pratiques de coproduction c’est donc assumer que les projets innovants
dépendront du territoire sur lequel ils émergent. Ceci implique de dépasser le
“copiercoller” des modèles qui, si ils ont pu fonctionner ailleurs, autrement, ne sont pas
réplicables aisément, hors sol.
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6. Pour autant, face aux enjeux économiques, les innovations conçues avec les territoires
doivent penser leur diffusion, ailleurs, sur d’autres territoires. Ceci ne peut se faire que si
:
● les financements portent sur les conditions de mutualisation plus que sur
d’innovation elle même.
● les acteurs locaux, travaillent à mailler de larges territoires d’expérimentation
pour échanger leurs expériences.
● les besoins, conditions d’expérimentation et jeu des acteurs sont analysés et
partagés pour permettre une diffusion plus aisée des expériences.
Une nouvelle fois, les innovations dont on parle ne peuvent s’arrêter à un simple
financement de la part de l’acteur public. Pour conduire le projet, la collectivité
territoriale devra le comprendre, le partager en interne, dédier des ressources et des
moyens, penser les conditions de sa pérennité. Les usagers devront la tester, faire
remonter l’information nécessaire et cela suppose des dispositifs sincères. Les
entreprises devront être plus pédagogues, plus transparentes et partageuses.
Autrement dit, chaque acteur devra remettre en cause sa façon de procéder dans la
conduite de ses propres missions, se défaire des silos qui structurent la conduite de leur
mission. « Nous ne sommes pas légitimes pour agir à cet endroit » combien de fois,
dans nos échanges avons nous entendu cette réserve ? Quand Google se lance dans
la production de véhicules, parlentils de légitimité ? Quand Amazon propose son propre
système de distribution, parlentils de légitimité ?
L’innovation est freinée, d’abord par la perception que les organisations ont d’elles
mêmes et de la liberté qu’elles ne se donnent pas. Les principaux blocages sont moins
d’ordre administratifs que culturels.
L’innovation est transverse. Face aux remises en questions que suppose la conduite
d’un projet innovant entre acteurs que tout quasiment oppose, il pourrait être intéressant
de se concentrer moins sur l’innovation en soit, moins sur l’utopie d’une solution toute
faite, que sur les conditions de la coproduction. Une solution « toute faite » n’est, par
principe, pas innovante. Les systèmes innovants dont on parle sont complexes, mobiles
et pluriels, ils engagent différentes parties prenantes.
C’est la raison pour laquelle la coproduction de l’innovation est moins une
pratique qu’un acte politique. Une telle démarche n’a rien de neutre. Ce point
est essentiel, aussi est ce la raison pour laquelle nous associons politique
d’innovation à espace de débats et de partages.
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7. 2. Jeu des acteurs : une connaissance précise, partagée et
objective
La première phase exploratoire de l’étude a montré que nombre de projets échouent à
cause d’une simple méconnaissance du jeu des acteurs impliqués directement ou
indirectement dans le projet d’innovation. Différence de culture, différence d’aspirations
et d’objectifs, refus d’apprécier la nécessaire subjectivité avec laquelle chacun estime
une situation ou incapacité à communiquer… Autant de facteurs bloquants qui montrent
quela coproduction demande de veiller à penser le jeu des acteurs très tôt dans le
projet. Or nombre de projets cofinancés par la puissance publique relèvent d’appels à
projets générant un effet d’aubaine qui ne permet pas ce travail préalable.
Les dernières avancées de la recherche mettent en évidence les caractéristiques d’un
espace où le jeu des acteurs puisse s’exprimer de manière positive.
Un espace impartial de croisement des ressources doit exister. Le sondage que
nous menons révèle, outre la nécessité d’évaluer ce qui ferait projet réellement
coproduit et innovant, celle de disposer de facteurs d’évaluation. Or l’innovation étant
hors cadre, supporte rarement des indicateurs pertinents. Plus encore, cette évaluation,
même imparfaite, pour faire sens doit être tripartite et conduite durant toute la durée du
projet. C’est de cette seule manière que l’on disposera d’une base de connaissance et
de référentiels capable d’accompagner efficacement d’autres projets.
Un temps nécessaire, avant même la décision de coproduire un projet innovant, doit
être consacré à la connaissance des acteurs parties prenantes du projet, leurs besoins,
leurs forces et leurs faiblesses.
Un espace public d’intelligences. L’innovation suppose une aptitude à supporter la
complexité, une capacité à imbriquer, à tisser ensemble des éléments différents. La
puissance publique, plus que de simplement aider au financement d’innovation doit
produire de l’intelligence sur son territoire, c’est à dire créer par tous moyens la
possibilité de faire lien entre les idées, les gens de manière horizontale et transverse…
L’enjeu est donc moins le développement d’un projet innovant, dans une dynamique de
“one shot” que la mise en place et l’animation d’un véritable écosystème structuré et
animé pour aisément faire émerger et pour porter des projets innovants dans un projet
politique de développement territorial cohérent. Cet écosystème aura plus de chance
d’être porteur d’innovations durables si il est assumé par l’acteur public comme l’un des
leviers de changement de ses propres pratiques de conduite du service public. Une
telle approche expliquant probablement pourquoi nombre de résistances au
7
8. changement sont à l’origine de nombre d’échecs de projets coanimés par des acteurs
publics.
La puissance publique agit comme animateur et intervient dans un second temps,
après qu’un jeu d’acteurs (entreprises, associations, usagers…) ait mis en place les
bases du projet.
Seuls les territoires d’usages (et non les frontières administratives) sont aptes à
efficacement conduire de tels projets. L’usage s’entend dans la possible pratique du
produit ou service mais aussi dans une possible audience et modèle économique pour
la réplicabilité du projet en question.
L’innovation repose sur de l’impensé, de l’improbable que la puissance
publique ne peut seule – ou à l’aide d’experts – estimer. Simplement ménager
librement – donc de manière non instituée les conditions de rencontres,
d’essais, de succès et d’échec est une condition de réussite de tels
programmes. Il s’agit de produire un espace d’intelligence qui ne peut se
résoudre à une organisation algorithmique de la connaissance et des
dispositifs. Cet espace doit laisser une place essentielle au sensible, à la
sérendipité.
Un espace du savoir et du faire. Les connaissances concernant les projets et
conditions de coproduction de l’innovation ne sont pas partagées. En cas de succès, le
projet devient « une barrière à l’entrée du marché », en cas d’échec, une honte que l’on
tait et sur laquelle on ne communique pas. Donc à propos de laquelle on n’apprend pas.
Une tolérance plus grande à l’échec est indispensable pour sortir de ce schéma fermé.
C’est par le “faire”, l’expérimentation que l’on apprend.
Souvent nous remarquons que dans le jeu des acteurs associé aux process de
coproduction, les « faisants » sont souvent impliqués en fin de projet. Instrumentalisés,
infantilisés, les usagers et leurs compétences ne sont pas pris en compte, ils ne sont
pas impliqués dès l’origine des projets. L’innovation étant par nature, nouvelle et
risquée, le rôle des experts est souvent surévalué. Or l’expert analyse un fait, un projet
fort de cadres, de préalables qui, par principe, ne sont pas innovants. Bien souvent,
l’expert rassure sur la capacité à produire du même.
Si le mouvement des makers et des fab labs prend une place de plus en plus
importante, force est de constater que, comme les pratiques de démocratie
participative, ils sont souvent utilisés comme alibi d’un manque de confiance,
d’un manque de respect, dans la capacité donnée à chacun d’être force de
proposition et d’accompagnement de tels projets.
8
9.
Souvent l’innovation n’est pas conçue comme un bien culturel, un bien
commun, mais un marché, un espace de pouvoir. Si l’on promeut les pratiques
de coconstruction, elles sont rarement accompagnées des dispositifs de
partage et d’écoute nécessaires à leur développement massif. Il n’existe pas
d’espaces de partage associant le faire et le savoir dans un programme de
codéveloppement commun.
Un espace entrepreneurial ouvert. Les financements publics importants voués à
l’innovation reposent sur de lourds principes d’évaluation qui bien souvent conduisent à
une privatisation de ces fonds au profit de grandes entreprises capables d’effectuer le
lobbying nécessaire à l’obtention de telles aides. Les politiques d’innovation et plus
particulièrement d’aide à l’innovation ne peuvent pas être réservées aux grandes
entreprises et doivent laisser la place aux associations et aux petites entreprises.
Nombre de projets candidat aux financements publics sont conçus par des spécialistes
de financement, fort de grilles d’évaluation préalable. Si financièrement une telle
approche fait sens, elle ne garantit en rien la qualité d’un projet à venir. S’assurer que le
projet émerge d’un tissu multipartenarial préalable et travaillant au long cours
participerait aux conditions de tels succès.
En formulant des besoins, plus qu’en proposant des solutions, en travaillant
sincèrement et durablement à l’animation d’écosystèmes ouvert, les acteurs
publics pourraient motiver le développement de « petits programmes » plus que
de « machines à tout faire ». Nous trouverions ainsi des réponses concrètes
aux besoins formulés. Ceci permettrait le passage d’un mouvement abstrait
d’innovation à un véritable changement social.
Les grandes entreprises concourant à de telles aides pourraient avoir comme
obligation de justifier une coconstruction sincère du projet avec des parties
prenantes issues de plus petites entreprises ou de la société civile.
L’innovation portée, accompagnée, initiée par la puissance publique doit moins viser
l’émergence d’éventuels nouveaux marchés, la création d’emplois que rien ne garantit,
que l’implication constante des acteurs de la cité dans les changements qui les
concernent réellement.
L’innovation coproduite n’est pas un objet magique de changement, c’est un travail
politique, moteur, capable d’éclairer et d’accompagner chacun dans le dessin commun
auquel il souhaite participer.
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10. 3. Gouvernance : s’inscrire dans un véritable partage
L’innovation suppose un espace ouvert, indéterminé. Ainsi l’organisation d’un projet ne
peut ni supporter l’inertie propre aux acteurs publics, ni accepter la privatisation de tels
espaces au profit d’acteurs économiques notamment. Les conditions de développement
de tels projets sont essentiels et reposent sur une réflexion commune des conditions de
gouvernance. L’aide aux innovations étant bien souvent l’effet d’aubaines, elle ne
permet généralement pas de consacrer le temps nécessaire et préalable au
déploiement d’une gouvernance sincèrement partagée, propice à la coproduction.
Quelques premières propositions émergeaient du premier rapport d’étape pour
l’organisation d’une gouvernance propice à la naissance de coproductions pertinentes.
Les règles de gouvernance ne faisant quasi jamais l’objet d’un débat et d’une étude
préalable au financement, ce manque conduit généralement à des relations client /
prestataire ou à une instrumentalisation qui sont à l’origine de nombre d’échecs. La
nécessité de s’assurer que chaque partie prenante soit réellement à l’origine des
règles d’organisation d’un projet de coproduction semblait évidente. Il serait alors
pertinent de mesurer l’impact de chaque partie prenante sur la définition des règles de
gouvernance afin de tendre vers la recherche de consensus tout en évitant l’inertie. La
base de gouvernance d’un projet coconstruit doit être le débat équitable destiné à
l’obtention de réponses concrètes et opérationnelles.
La mesure des besoins et des objectifs de chacun apparaissait également comme un
préalable pour que, dans les décisions, le risque et la responsabilité de chaque partie
prenante soient évalués de manière transparente. In fine il s’agit d’accepter la
responsabilité de celui qui porte le risque.
La suite des recherches confirme, par ailleurs, l’intérêt de privilégier des systèmes
décentrés, autonomes, connectables et open source. L’innovation suppose une
approche hors cadre, conduite en périphérie. Toute structure de décision centrée,
dépendante d’acteurs dominants est vouée à l’échec. Les formes doivent être légères et
conçues pour l’échange et la connexion. La notion de collèges thématiques informels
associés dans des comités décisionnels serait une piste à explorer.
En ce sens, un nouvel enjeu de gouvernance émerge : repenser les formes de
leadership au sein de la sphère publique. Le terme « d’élu » pourrait être réévalué
pour privilégier celui de « personnel politique ». Les citoyens pourraient attendre autre
chose que des superhéros à ces postes et accepter donc, de part et d’autres, la
possibilité, le droit de ne pas savoir et la nécessité de conduire sincèrement l’animation
de relations vouées aux conduites de changement, à l’aménagement d’un espace social
des possibles.
User de technologies relationnelles partagées, c’est incontestablement là que se
joue la gouvernance d’un projet innovant et coproduit. Sur les territoires les espaces de
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11. rencontres sont généralement ceux de réseaux, de silos, d’entresoi. Il n’existe ni
espaces, ni outils capables de connaître celles et ceux qui participent à l’intelligence
d’un territoire. Animer, partager, enrichir de telles bases pourrait être une des missions
premières des collectivités territoriales. Cet outil, partagé, serait moins coûteux à
développer. Il pourrait même être, pour celles et ceux qui souhaitent conduire des
innovations de proximité, un espace de service et donc une source d’auto financement.
Si une politique de changement et d’innovation est conduite de manière durable
sur un territoire, elle ne peut être menée dans l’entresoi, le cadre et l’institution.
Elle doit ménager la possible rencontre, l’occasion de la question et de
l’accident.
4. Méthode : accepter l’innovation
Une des choses les plus marquantes émergeant de nos entretiens est que la plupart de
celles et ceux qui participent à une démarche innovante refusent les risques inhérents à
l’innovation et cherchent par tous moyens à imposer au projet un cadre, cadre qui le tue.
La culture de l’innovation suppose une démarche entrepreneuriale à mille lieux des
postures foncières, patrimoniales, de pouvoirs et de réseaux qui conduisent une part
des politiques publiques.
Dans ce contexte, l’avancée des recherches nous permet d’affiner notre proposition
méthodologique en identifiant deux leviers principaux : la réussite d’un projet innovant
coproduit est conditionné par son imbrication au sein d’un écosystème propice et pour
faire écosystème, il apparaît primordial d’agir horscadre. Si ces leviers semblent a
priori simples, voire relever du sens commun, leur mise en oeuvre pratique se révèle
pleine d’écueils audelà des discours de façade. La nécessité d’un fonctionnement
baptisé “hors du cadre” démontre bien la persistance sur les territoires de
fonctionnements en silos, de réseaux qui n’ont d’écosystème que le nom.
La coproduction, comme l’innovation ne se décrètent pas. Donner à un projet le label
“coproduit” ou “innovant” n’assure en aucun cas une action performative. En ce sens,
les points méthodologiques suivants semblent pouvoir éclairer les notions d’écosystème
et de démarche horscadre.
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12. 4.1 Faire écosystème
● Faire du projet, un véritable espace de débat :
➢ Tout mettre en œuvre, durant tout le temps du projet pour travailler à la
confiance entre les membres, parties prenantes. La confiance supposant
principalement l’action de « chefs d’orchestre » impartiaux, connaisseurs
des espaces entrepreneuriaux et de la puissance publique.
➢ Remettre du politique dans le projet, l’animation de l’écosystème et du
débat qui l’anime.
➢ Être dans une pratique permanente de rétroaction. Cela implique de
penser l’écosystème et le projet luimême de coproduction de l’innovation
comme un espace de flux. Il s’agit d’assumer la transversalité et les
conditions du dialogue.
➢ Créer des lieux de partage stimulant les pratiques d’immersion et de
découverte. Ce lieux horscadre doivent être conçus comme des espaces
eux mêmes coproduits.
L’innovation suppose une dynamique agile et donc le ménagement de systèmes
ouverts, de flux et non de stocks de connaissances, pouvoirs et chasses
gardées.
● Travailler une culture de l’innovation :
➢ Travailler à l’acceptation de l’innovation. L’acceptation passe notamment
par l’effort d’énonciation d’éléments lisibles d’appropriation pour chacun.
Il faut s’assurer de partager des éléments communs de vocabulaires. Si
nécessaire, ne pas énoncer le projet dans sa dimension globale, le
rendre appropriable pour chacun. Dans la même idée, il s’agit d’être clair
dès le début sur les éléments de propriété intellectuelle, en somme
s’assurer de partage la même vision du projet.
➢ Privilégier les conditions de l’action plus que l’objet de l’innovation lui
même, notamment en pensant un monde qui évolue au rythme du
numérique. Le digital est un levier de changement, moins dans sa
technologie même que dans ce qu’il produit en termes d’organisations
transverses et collaboratives notamment.
➢ Concevoir le projet sur des espaces restreints mais, dès l’origine travailler
les conditions au maillage d’un territoire plus large.
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13. ➢ Aller à la rencontre de l’altérité. Cela est intimement lié à la diffusion des
bonnes pratiques mises en place ailleurs.
Comment autoriser l’administration à innover alors qu’elle est tous les jours
sous l’injonction permanent de « ne pas faire n’importe quoi » ? Acteurs publics
et privés doivent ménager des espaces neutres, permettant l’émergence des
ces possibles.
4.2 Fonctionner horscadre
● Ne pas se contenter de se référer à des solutions ayant fonctionné ailleurs pour
évaluer le projet :
➢ D’abord considérer l’écosystème impliqué dans le projet. L’innovation
repose sur un type de culture, d’organisation du jeu des acteurs et de
représentation qui reste suffisamment fragile pour être associé à un
terreau complexe et par nature singulier.
➢ Intégrer le temps de l’innovation dans le projet c’estàdire travailler à «
l’évangélisation », intégrer un « service après vente » propre au projet,
notamment pour continuer à travailler l’écosystème.
➢ Mettre l’humain et le culturel au centre de la conduite du changement.
C’est en partant des besoins et des usagers que l’on peut conduire au
mieux la définition du projet et sa réalisation.
➢ Accepter de dépasser un cadre juridique trop strict et quelques fois
inadapté au projet d’innovation. Concevoir des organisations d’économie
mixte, répondant au droit commun, capable de passer les contrats avec
la souplesse nécessaire à ce type de projets.
➢ Dépasser les blocages culturels concernant le financement de
l’innovation.
L’innovation repose sur une posture que seul l’aménagement d’espaces
décisions nouveaux, informels, immersifs autorise. Enfermés dans des cadres
administratifs, de rentabilité court terme, de revendication, peu de projets
innovants ont les moyens de produire une activité et une économie, nouvelle et
durable.
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14. ● Accepter une approche itérative, remettre sans cesse les critères d’évaluation du
projet en débat. Débat dont l’enjeu est plus d’être constructif que sélectif :
➢ Évaluer moins la demande de solution que travailler à une réponse à
apporter à un besoin, que chacun partage et sait énoncer. Cela implique
au niveau des marchés publics de sortir des logiques d’appel d’offres
portant sur une solution, pour énoncer les demandes en termes de
besoins principalement.
➢ Exploiter les ressources et les idées les plus en périphérie des espaces
d’innovation habituellement repérés. Assumer un groupement qui se
construit avec le projet luimême. S’assurer que le groupement repose
sur des valeurs capables d’animer un débat en permanence.
➢ Insuffler au sein des collectivités territoriales une posture et une culture
entrepreneuriale.
➢ Substituer à la valeur concurrence celle de coopération.
➢ Favoriser l’expérimentation plus que la théorisation.
Pour innover il faut accepter de ne pas connaître la solution. C’est seulement
dans la capacité de ménager de possibles espaces d’échanges, de
confrontation même que l’on peut évaluer l’espace d’un possible équilibre et
d’une idée nouvelle.
Voici les premiers jalons méthodologiques de notre étude portant sur les conditions de
coproduction de l’innovation. Merci de débattre à leurs sujets. Vos contributions, ainsi
que les articles produits par l’Hubservatoire et le résultat de notre sondage auprès des
porteurs de projet permettront d’enrichir cette expédition au coeur des processus de
coproduction de l’innovation.
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15. Annexe : Articles publiés sur l’Hubservatoire
● Le droit des marchés publics estil l’ennemi de l’innovation?
Juin 2015, par Mélanie Paris
La commande publique est un passage obligé du processus d'appropriation de
l'innovation par les territoires. Pour prospérer, l'innovation doit briser les barrières
culturelles des acheteurs publics.
http://hubservatoire.fr/articles/ledroitdesmarchespublicsestillennemidelinnovation
● Chacun cherche son écosystème
Juin 2015, par Bruno Caillet
Clusters, pôles de compétitivité, living labs : l’écosystème est à la mode et à chaque
mode son écosystème. Quelles conditions pourraient participer au développement
d'écosystèmes dédiés à l'émergence de formes, concepts, projets innovants sur les
territoires ?
http://hubservatoire.fr/articles/chacuncherchesonecosysteme
● Xavier Comtesse : “Il faut coucher dans le même lit”
Juin 2015, par Bruno Caillet
Xavier Comtesse est cofondateur du Swiss Creative Center et de Watch Thinking, le
premier think tank sur l'agenda industriel. Pour lui, la coproduction nécessite d'abord un
partage des savoirfaire.
http://hubservatoire.fr/articles/xaviercomtesseilfautcoucherdanslememelit
● A Brest, la gouvernance contributive au coeur de l’innovation territoriale
Juin 2015, par Bruno Caillet
Michel Briand, membre du Conseil National du Numérique et ancien élu de Bretagne,
sur les concepts de gouvernance contributive, d’écosystème d’innovation et de mise en
réseau des porteurs de projet.
http://hubservatoire.fr/articles/abrestlagouvernancecontributiveaucoeurdelinnovati
onterritoriale
● L’innovation ne se décrète pas, elle se cultive
Mai 2015, par Bruno Caillet
Entretien libre avec JeanPierre Quignaux, responsable de la mission "Usages et
Services Numériques, Innovation et Aménagement Numérique du Territoire" de
l'Assemblée des Départements de France (ADF).
http://hubservatoire.fr/articles/linnovationnesedecretepasellesecultive
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16. ● Quand le monde universitaire s’associe à la coproduction de l’innovation
territoriale
Mai 2015, par Bruno Caillet
Entretien avec David Carassus, professeur des universités et directeur de la chaire
Optima, qui réunit les acteurs locaux et les enseignantschercheurs de l’Université de
Pau et des Pays de l’Adour.
http://hubservatoire.fr/articles/quandlemondeuniversitairesassociealacoproduction
delinnovationterritoriale
● Pour des territoires catalyses d’innovation
Mai 2015, par Bruno Caillet et Mélanie Paris
Lecture du rapport d'Akim Oural : "L'innovation au pouvoir ! Pour une action publique
réinventée au service des Territoires"
http://hubservatoire.fr/articles/pourdesterritoirescatalysesdinnovation
● Théories de la réconciliation
Avril 2015, par Bruno Caillet
Lecture de l'ouvrage de Julien Cantoni, "La société connectée" (édition Inculte, Paris
2014).
http://hubservatoire.fr/articles/theoriesdelareconciliation
● Contribution de l’Hubservatoire sur le rapport d’Akim Oural sur l’innovation
territoriale
Avril 2015, par Bruno Caillet
Bruno Caillet, coordinateur du programme Hubservatoire, reprend et commente les
termes de la mission sur le développement de l'innovation territoriale confiée à Akim
Oural par Marylise Lebranchu, Ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique.
http://hubservatoire.fr/articles/contributiondelhubservatoireaurapportakimouralsurli
nnovationterritoriale
● La Ferme! cultive les imaginaires
Mars 2015, par Régis Chatellier
À SaintNazaire, Stéphane Juguet cultive à La Ferme ! un espace de coconstruction et
prototypage entrepreneurial, culturel et politique… en centreville.
http://hubservatoire.fr/articles/lafermecultivelesimaginairespolitiques
● Désintermédiation bancaire et sagesse des foules : des promesses pour les PME
Mars 2015, par Régi Chatellier
Entretien avec Thierry Merquiol, cofondateur de la plateforme d'equity crowdfunding
Wiseed.
http://hubservatoire.fr/articles/desintermediationbancaireetsagessedesfoulesdespro
messespourlespme
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17. ● Stéphane Vincent (27ème Région) : “Coconception et coproduction ne sont pas
neutres politiquement”
Mars 2015, par Bruno Caillet
Entretien Stéphane Vincent, directeur du laboratoire de transformation publique la
27ème Région, pose un premier regard sur le rapport d’étape produit par l’Hubservatoire
en janvier 2015.
http://hubservatoire.fr/articles/stephanevincent27emeregioncoconceptionetlacopro
ductionnesontpasneutrespolitiquement
● Quand le service public change de logiciel, c’est au capital qu’il s’abreuve
Mars 2015, par Bruno Caillet
Derrière l’innovation et la performance, aucun débat de valeur sur ce qui ferait service
public ne semble plus aujourd’hui avoir droits de cité.
http://hubservatoire.fr/articles/quandleservicepublicchangedelogicielcestaucapital
quilsabreuve
● Les territoires numériques de demain, pour un nécessaire changement de logiciel
politique
Février 2015, par Bruno Caillet
Le rapport réalisé par Claudy Lebreton en 2013 propose enfin autre chose qu’une
politique numérique de développement fondée sur le hardware.
http://hubservatoire.fr/articles/lesterritoiresnumeriquesdedemainpourunnecessaire
changementdelogicielpolitique
● Retour sur : Territoires nous sommes innovation
Février 2015, par Bruno Caillet et Régis Chatellier
Le Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves) organisait la rencontre Territoires,
nous sommes innovation, le 17 février 2015 à Paris.
http://hubservatoire.fr/articles/retoursurterritoiresnoussommesinnovation
● L’innovation et la mélodie des choses
Janvier 2015, par Aurélien Fabre
Paul Valéry écrit en 1910 un texte étonnant sur la nature de l'invention, des mots qui
résonnent dans les débats actuels sur l'innovation.
http://hubservatoire.fr/articles/linnovationetlamelodiedeschoses
● Les ingénieurs, l’innovation, les marchands de pouvoir
Janvier 2015, par Bruno Caillet
"L'essence de la technique n'est rien de technique". Dans son bref texte L’ingénieur et
l’innovation, Thierry Gaudin propose d’éclairer cette citation d’Heidegger, montrant que
parfois la technique est au service du pouvoir et occupe seule le débat.
http://hubservatoire.fr/articles/lesingenieurslinnovationlesmarchandsdepouvoir
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18. ● L’innovation départementale, pour des territoires pas si ringards
Décembre 2014, par Bruno Caillet
Lecture du rapport de Rémi Chaintron, "L’innovation dans les politiques
départementales : un patrimoine commun".
● L’innovation conviviale comme levier d’une coproduction durable
Décembre 2014, par Bruno Caillet
Quel effet produit donc l’innovation sur nos imaginaires pour que souvent ni le doute, ni
la critique ne la mette en question ? La convivialité dans l'innovation comme outil de
socialisation réelle de l'invention.
http://hubservatoire.fr/articles/linnovationconvivialecommelelevierdunecoproduction
durable
● Les mots, maux de la ville ?
Novembre 2014, par Régis Chatellier
Julien Damon et Thierry Paquot publient aux PUF l'ouvrage Les 100 mots de la ville,
"des ghettos de riches aux favelas, regards croisés sur nos réalités urbaines et le futur
des villes".
http://hubservatoire.fr/articles/lesmotsmauxdelaville
● Pensées partagées, pour coproduire la visualisation d'un projet
Octobre 2014 Bruno Caillet
Les dessins et croquis de l'ouvrage Pensées partagées livrent des pistes pour
accompagner les conditions d'émergence et de partage d'idées en devenir.
http://hubservatoire.fr/articles/penseespartageespourcoproduirelavisualisationdunp
rojet
● Vers la coproduction d’un urbanisme en circuitcourt ?
Octobre 2014, par Régis Chatellier
Entretien avec Benoit Le Foll, coporteur de Build in My Backyard.
http://hubservatoire.fr/articles/verslacoproductiondunurbanismeencircuitcourt
● De Johannesburg à Detroit, Grind coproduit des modèles de réhabilitation urbaine
Septembre 2014, par Régis Chatellier
Entretien avec Alice Cabaret, cofondatrice de Grind, association internationale
d'acteurs de la réhabilitation urbaine basée à Johannesburg.
http://hubservatoire.fr/articles/dejohannesburgadetroitgrindcoproduitdesmodelesde
rehabilitationurbaine
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19. ● Crowdfunding, valeurs d’échanges et monnaies digitales
Septembre 2014, par Régis Chatellier
Entretien avec Guillaume Lebleu, cofondateur en 2013 de Credibles, plateforme de
crowdfunding dédiée au secteur alimentaire, sur les nouvelles formes de financement de
l’économie locale, les modes de calcul de la valeur et l’émergence possible de nouvelles
formes de monnaies.
http://hubservatoire.fr/articles/philosophieetproprietedanslecrowdfundingetleconomi
ecollaborative
● Philosophie et propriété dans le crowdfunding et l’économie collaborative
Septembre 2014, par Régis Chatellier
De l'importance d'énoncer la philosophie et les finalités des projets collaboratifs et de
corproduction de l'innovation.
http://hubservatoire.fr/articles/philosophieetproprietedanslecrowdfundingetleconomi
ecollaborative
● Quelles stratégies de développement pour l'économie circulaire ?
Septembre 2014, par Bruno Caillet
Rencontre Julien SaintAmand, CCI Montauban, en charge d'une plateforme
d'échange et de cyclescourts interentreprise.
http://hubservatoire.fr/articles/quellesstrategiesdedeveloppementpourleconomiecirc
ulaire
● Quelle politique publique de l’innovation ?
Août 2014, par Bruno Caillet
Rencontre : David Adolphe, chargé de mission des écosystèmes de l’innovation pour la
la Direction Générale de la Compétitivité, de l'Industrie et des Services du Ministère de
l'économie, du redressement productif et du numérique.
http://hubservatoire.fr/articles/quellepolitiquepubliquedelinnovation
● Vous avez dit coproduction ?
Août 2014, par Régis Chatellier
En innovation, les termes "coproduction" et "collaboratif" sontils voués à n'être liés qu'à
des phénomènes de crises ?
http://hubservatoire.fr/articles/vousavezditcoproduction
● Commun ? Les révolutions qui nous attendent
Août 2014, par Bruno Caillet
Lecture de l'ouvrage Commun, essai sur la révolution au XXIème siècle (éd. La
Découverte), de Pierre Dardot, philosophe et Christian Laval, sociologue.
http://hubservatoire.fr/articles/communlesrevolutionsquinousattendent
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20. ● Nils Veaux : "détecter d’autres façons de mettre en œuvre des politiques
publiques"
Août 2014, par Bruno Caillet
Rencontre Nils Veaux, directeur général du cabinet Plein Sens.
http://hubservatoire.fr/articles/nilsveauxdetecterdautresfaconsdemettreenoeuvred
espolitiquespubliques
● Felipe Cassapo : “le mot écosystème prend tout son sens au Brésil”
Août 2014, par Régis Chatellier
La ville de Curitiba au Brésil accueille et accompagne depuis 2009 le Centre
International de l’Innovation, dirigé par Filipe Miguel Cassapo. Ce francobrésilien
installé depuis 14 ans au Brésil défend et promeut l’innovation durable, d’un point de
vue écologique et sociétale.
http://hubservatoire.fr/articles/felipecassapolemotecosystemeprendtoutsonsensau
bresil
● Initiatives territoriales d’économie circulaire : “Collectivités, don’t get in the way”
?
Juillet 2014, par Régis Chatellier
Aurélien Fabre Quel positionnement et quelle approche pour les collectivités
territoriales dans les projets de coproduction de l’innovation appliqués à l’écologie
industrielle. Pour Pascal Hardy, rencontré au Colloque de Cerisy sur l’avenir de
l’industrie, l’initiative privée et le pragmatisme sont de rigueur.
http://hubservatoire.fr/articles/initiativesterritorialesdeconomiecirculairecollectivitesd
ontgetintheway
● A Bordeaux, les Darwiniens fédèrent numérique, écologie urbaine et économie
coopérative
Juillet 2014, par Bruno Caillet
Rencontre avec JeanMarc Gancille, cofondateur et directeur de la transition
écologique du "projet entrepreunarial militant" Darwin, installé à Bordeaux.
http://hubservatoire.fr/articles/abordeauxlesdarwiniensfederentnumeriqueecologieu
rbaineeteconomiecooperative
● La coproduction selon Gilberto Gil
Juin 2014, vidéo.
Vers une culture de la cocréation, condition d'une nouvelle urbanité. Retour sur
l’interview de Gilberto Gil effectuée alors qu’il était encore Ministre de la culture du
gouvernement de Lula au Brésil.
http://hubservatoire.fr/articles/lacoproductionselongilbertogil
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● Richard de Logu, Labfab Rennes : “trouver un équilibre entre consensus et
responsabilité”
25 juin 2014, par Régis Chatellier
Rencontre Richard de Logu, directeur de l’association Bug, à l’origine du projet et
aujourd’hui porteur du Labfab, expose la singularité de ce projet en terme de
gouvernance.
http://hubservatoire.fr/articles/richarddelogulabfabrennestrouverunequilibreentrec
onsensusetresponsabilite
● Gouvernance, le management totalitaire
Juin 2014, par Bruno Caillet
La lecture de la présentation de l’essai Gouvernance, le management totalitaire écrit par
le philosophe Alain Deneault aux éditions Lux, nous a d’abord inspiré un possible papier
sur les risques et les illusions des méthodes de coproduction.
http://hubservatoire.fr/articles/gouvernancelemanagementtotalitaire
● Kalundborg Symbiosis : la coproduction de l’écologie industrielle
Juin 2014, par Régis Chatellier
Kalundborg Symbiosis, ou comment la réunion informelle de quelques entrepreneurs
locaux a abouti à l'exemple le plus abouti au monde en terme d'écologie industrielle.
http://hubservatoire.fr/articles/kalundborgsymbiosislacoproductiondelecologieindustr
ielle
● Développeurs vs culture numérique
Juin 2014, par Régis Chatellier
Tariq Krim, entrepreneur créateur de Netvibes et de Jolicloud, viceprésident du Conseil
national du numérique, présentait en mars 2014 un rapport au ministère des PME, de
l’innovation et de l’économie numérique. Un rapport remis à Fleur Pellerin juste avant
son remplacement au numérique par Axelle Lemaire.
http://hubservatoire.fr/articles/developpeursvsculturenumerique
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