2. L’étude bactériologique est
indispensable à la reconnaissance et au
traitement d’une infection génitale
féminine.
3. L’examen est pratiqué après arrêt d’une
éventuelle antibiothérapie locale ou
générale et en l’absence de toilette locale
le jour de l’examen.
Après mise en place d’un spéculum, les
prélèvements se font au centre des
lésions, dans le cul-de-sac postérieur, sur
l’exocol, avec chaque fois un écouvillon
différent.
4. Lorsqu’un écoulement purulent est repéré
(orifice d’une glande de Bartholin, méat
urétral, etc.), il est prélevé à la pipette.
Dans l’endocol : prélèvement à la spatule
d’Eyre.
L’examen comprend un examen sur lames
après coloration de Gram et de May-
Grünewald-Giemsa et une ou plusieurs
cultures.
5.
6.
7. La flore bactérienne normale est
constituée d’anaérobies Gram + .
Vaginites: Les vaginites sont dues à
Trichomonas vaginalis, Candida albicans
et Gardnerella vaginalis.
8. La vaginite à Trichomonas se traduit par
des leucorrhées abondantes, verdâtres,
spumeuses, malodorantes ; elle est
prurigineuse. L’examen sur lame, au
microscope optique, de la sécrétion
vaginale montre les Trichomonas sous la
forme de protozoaires piriformes,
flagellés, très mobiles. On peut les fixer
et les colorer par May-Grünwald-Giemsa.
9. La vaginite à Candida est favorisée parle
diabète, la contraception orale, les
antibiotiques. Elle donne des leucorrhées
blanches épaisses, grumeleuses,
rappelant le « lait caillé ».
Les Candida sont reconnus au microscope
après adjonction d’une goutte de solution de
bleu de Crésyl ou de toluidine.
Une culture est cependant indispensable
sur milieu de Sabouraud ou gélose au sang.
Les colonies poussent en quelques jours.
10. La vaginite à Gardnerella se traduit par
des pertes blanches squameuses(comme
dans la vaginite à Trichomonas),
malodorantes. L’odeur de poisson qu’elles
dégagent — qui traduit l’association à des
anaérobies — est reconnue par le mélange
d’une goutte de prélèvement vaginal avec
une goutte de potasse à 10 %.
11. Sur le frottis coloré au Gram se voient
des cellules épithéliales à contours flous
recouvertes de bactéries (clue cells) et
de petits bacilles Gram– d’aspect
granuleux : Gardnerella vaginalis.
12. La disparition de la flore vaginale normale
(qui comprend avant tout la flore de
Döderlein, c’est-à-dire de gros bacilles
Gram+ , les lactobacilles) remplacée
par une flore multimicrobienne caractérise
la vaginose.
Elle se traduit par des pertes
malodorantes. Elle n’est pas prurigineuse.
13. Les cervicites sont dues à Neisseria
gonorrhoeae, aux Chlamydiae.
Leurs symptômes sont ceux d’une
vaginite. Une fois sur deux, elles sont
asymptomatiques. On les découvre parce
que le partenaire masculin a une
urétrite et qu’à l’examen, le col utérin est
enflammé.
14. La gonococcie féminine est toujours
endocervicale. C’est là qu’il faut la
rechercher. Ensemencer sur gélose
chocolat enrichie, incuber les cultures
sous CO2.
Les Chlamydiae sont identifiées après
prélèvement endocervical à l’écouvillon,
par recherche directe de l’ADN de la
bactérie en amplification génique (PCR ou
méthode proche)