2. 2
Opération d’animation territoriale et
d’acquisition de références techniques
Action vaste, changer d’échelle : Bassin
versant Adour – Garonne
• Préservation de la ressource en eau tout en
répondant aux enjeux agroécologiques
Un programme
pluriannuel : 2013 – 2017
3. 3
Soutien à l’émergence d’initiatives,
d’organisations collectives, de filières
locales de valorisation de la biomasse
4. 2 chargés de projet :
Emilie SALVO et Aubin LAFON
4
Un programme co-construit pour répondre aux
attentes des agriculteurs (projet fédérateur) :
Partenaires fondateurs
Konrad
SCHREIBER
Alain
CANET
Roger
BEZIAT
PartenairesFinanceurs
Porteur de projet
6. De quelle biomasse parle-t-on?
La biomasse peut être toute matière organique d'origine végétale, animale,
bactérienne ou fongique (champignons).
Nous considérons ici la biomasse végétale comme un ensemble diversifié de
végétaux vivants herbacés et arborés, prélevés sur des espaces non concurrentiels
de la production alimentaire agricole :
6
Nourrir, protéger et produire de la biomasse multifonctionnelle
Promotion d’une couverture
végétale permanente des sols sur
le bassin Adour Garonne
Volet valorisation durable de la
biomasse
Ripisylves, bords
de ruisseaux et
bandes tampons
Herbe des
accotements
Talus et bords de
route
Haies de
plein champs
Couverts
végétaux et
alignements
d’arbres intra-
parcellaires
7. De quelle biomasse parle-t-on?
7
La Régénération Naturelle Assitée (RNA), un potentiel de
production énorme et gratuit !
9. Pourquoi produire de la biomasse
valorisable?
Pour des territoires positifs en énergie :
9
• Production énergie renouvelable
• Stockage de carbone
Consommation énergie
Rôle de l’agriculture : associer le changement des
pratiques agricoles au développement durable
• Photosynthèse : production de biomasse valorisable
• Augmentation fertilité des sols
• Valorisation de « déchets »
• Intrants
• Pollutions
10. Pourquoi produire de la biomasse
valorisable?
Nourrir, protéger, produire, un trio gagnant !
10
11. Actualité : Annonce du Ministère de l’Agriculture, de
l’Agroalimentaire et de la Forêt
le « 4 pour 1000 », dont l’objectif est de développer la
recherche agronomique afin d’améliorer les stocks de
carbone des sols de 4 pour 1000, soit 0,4%, par an.
Communiqué de presse du MAAF du 17 mars 2015
Pourquoi produire de la biomasse
valorisable?
NOURRIR LES SOLS
11
+ 1,0
tC/ha/an + 16,8 ‰
Bilan Carbone moyen
sur la rotation
+ X tC/ha/an sol
+ Y tC bois
Source : Comptabilité de l’agriculteur Méthodologie : Institut de
l’Agriculture Durable
12. Pourquoi produire de la biomasse
valorisable?
NOURRIR LES HOMMES ET LES ANIMAUX
12
13. 13
Carbone produit destiné
à la consommation
(humaine - animale)
Carbone laissé au sol en
fonction des pratiques
culturales
GES émis pour produire
le carbone destiné à la
consommation
Séquestration de
carbone
4,0 9,6
- 0,6
1,5
-1,5 + 0,4
Dessin : David Dellas – Arbre et Paysage du GersDessin : David Dellas – Arbre et Paysage du Gers
2000
Labour
2014
SCV
Pollution Séquestration
2,5 10
Faible production
Avec pollution
Forte production + environnement
Avec séquestration C…
- 0,9 - 1,2
Source : Comptabilité
de l’agriculteur
Méthodologie : Institut
de l’Agriculture
Durable
Unité : tC/ha/an
16. Pourquoi produire de la biomasse
valorisable?
NOURRIR LES UNITES DE PRODUCTION D’ENERGIE
(AFAF, 2015)
Cultures intermédiaires (pendant l’interculture) et cultures principales
Végétation spontanée et plantation de peupliers
O 324 234 180
20
324
H0
Maïs + Méteil +
Maïs + Méteil
avec restitution
maximale de
biomasse au sol
H1
Mais + Méteil Maïs +
Méteil avec
restitution moyenne
de biomasse au sol
H2
Maïs + Méteil
+ Soja +
Méteil
H3
Maïs + Soja +
Orge H +
Méteil
H4
Maïs + Soja + Orge H +
Méteil
avec exportation max de
biomasse
Agroforesterie
H6
20% des surfaces en agroforesterie
intraparcellaire + 5km de haie
29
Diversification des
cultures et arrêt du
travail du sol
Développement de la végétation spontanée
Pratiques optimisant de l’énergie solaire
ou
ou ou ou
Potentiel
maximal selon
les hypothèses
posées
373
Gain de fertilité
Augmentation du taux
de MO
Meilleur infiltration de
l’eau
Réduction du risque de
lessivage
Séquestration de
Carbone dans la
biomasse et le sol
Biodiversité
Plantation d’arbres agroforesteries
ou ou ou
Produire et
préserver en
agriculture
H5
Bords de cours d’eau : RNA 60% et peupliers 20%
Bords de route : RNA 65%
Le potentiel de productivité de biomasse valorisable en énergie (kt MS/an)
à l’échelle d’un territoire
16
17. Pourquoi produire de la biomasse
valorisable?
Pour encourager des projets de territoire où agriculteurs,
collectivités, entreprises, organisations professionnelles, associations
etc. coopèrent et développent l’économie locale par la valorisation
de la biomasse et créent ainsi un cercle vertueux mettant les
ressources locales au cœur du développement durable des
territoires
17Projet de
valorisation
Débouché créé
Développement
de la biomasse
19. 19
Pourquoi produire de la biomasse
valorisable?
En l’absence de biomasse et de valorisation, de nombreuses
dépenses sur un territoire, non compensées et que l’on ne peut éviter !
Bassin versant de 5000ha, dont 4000ha de SAU
Coûts voirie
3520 € / an de réparation des
glissements de terrains
Coûts traitement des MES eau
potable
75000 € / an pour 1500 hab
Agriculteurs (haies)
1150 € / ferme en moyenne, soit
46000 € pour l’ensemble des
agriculteurs du bassin versant
Coûts d’entretien des berges
15 000 € / an pour le syndicat (15 km)
25 000 € / an pour les propriétaires (55 km)
Total = 40 000 € / an
20. 20
Pourquoi produire de la biomasse
valorisable?
En l’absence de biomasse et de valorisation, de nombreuses
dépenses sur un territoire, non compensées et que l’on ne peut éviter !
Bassin versant de 5000ha
Quels coût à venir pour la
perte de la biodiversité ?
Pour la lutte contre le
changement climatique?
22. 22
Comment produire de la biomasse
valorisable?
Laisser pousser :
Régénération Naturelle
Assistée
Planter : haies, alignements
intra-parcellaire
Les arbres têtards: forte production
de biomasse sans couper d’arbre…
Gérer l’existant de manière
différenciée : moins intervenir
pour plus récolter, prélever les
gros, laisser les petits!
23. 23
Comment produire de la biomasse
valorisable?
Laisser pousser :
Régénération Naturelle
Assistée
Planter : haies, alignements
intra-parcellaire
Les arbres têtards: forte production
de biomasse sans couper d’arbre…
Gérer l’existant de manière
différenciée : moins intervenir
pour plus récolter, prélever les
gros, laisser les petits!
Des économies, de l’autonomie, des
bénéfices économiques,
environnementaux, agronomiques
etc. !
24. 24
Comment valoriser la biomasse non concurrentielle de
l’agriculture?
Une production maximale de biomasse, sur les fermes et les territoires,
gérée de manière durable et associée à une valorisation locale, pour :
Echelle de la ferme
L’alimentation
animale; la litière
animale plaquette
La restitution au sol
(BRF, couverts
végétaux)
Les unités énergétiques
(chaudières agricoles,
chaufferies collectives,
méthanisation…), le bois
bûche
Le bois d’œuvre et ses
divers débouchés
25. 25
Comment valoriser la biomasse non concurrentielle de
l’agriculture?
Une production maximale de biomasse, sur les fermes et les territoires,
gérée de manière durable et associée à une valorisation locale
Echelle du territoire
Faire de l’animation de territoire,
accompagner les agriculteurs dans
leurs changements de pratiques,
dans leurs projets de plantation,
diffuser l’information
Gérer les cours d’eau de
manière différenciée (RNA,
augmentation du potentiel
valorisable), récupérer la
biomasse valorisable
Installer des chaufferies collectives
approvisionnées localement et qui
permettent d’apporter un revenu aux
agriculteurs producteurs de biomasse
Gérer les bords de route de
manière différenciée (moins
d’intervention, plus
raisonnées) et récupérer la
biomasse (talus, accotements)
Faire émerger des
filières locales,
créatrices d’emplois
et de liens socio-
économiques
27. Potentiels de production de biomasse
valorisable
27
Diversification des cultures et cultures intermédiaires (pendant l’interculture) ?
28. 28
Potentiels de production de biomasse
valorisable Potentiel étudié sur le bassin versant de l’Arros au
sud du Gers
Bassin versant de 5000ha, dont 4000ha de SAU
Forêts
880 m3 de petit bois pour une
surface de forêt de 800 ha
Bords de rivière
460 m3/an de bois pour 55 km de
rivières et ruisseaux
Bords de route
125 m3/an de bois et
75 t d’herbe pour 25 km de voirie
Haies agricoles
30 m3 de bois/an/agriculteur
Ferme de 100 ha dont 20ha AF et 5km de haies
1 200 m3/ an à l’échelle du bassin versant
30. 30
Informations clefs
Le bois agricole représente un potentiel de valorisation durable important
pour lequel il est nécessaire de mettre en place des moyens humains,
techniques et organisationnels
La filière bois énergie créerait 3 à 4 fois plus d'emplois que les filières
« énergies fossiles »
En fonction de l'organisation des chantiers de valorisation, du type de
valorisation et de la structuration de la filière, les bénéfices/économies
pour les agriculteurs, les collectivités etc. sont variables.
Valoriser n’est pas piller !
Il est essentiel de mettre en place des outils
de gestion raisonnée, différenciée et durable
des ressources locales.
31. 31
Données clefs
Valorisation économique des haies en plaquette de bois
Abattage Mise en tas Déchiquetage Transport Séchage/stockage Valorisation
32. 18
Données clefs
Valorisation économique des haies
• Tous les pieds dans le
même sens
• Empilage sur 0.5 à 1m
maximum pour les perches
de grandes longueur
• Pas de terre (souches),
métal…
Abattage
Mise en
tas
32
33. 33
Données clefs
Valorisation économique des haies
• Déchiqueteuses manuelles
• Déchiqueteuses à grappin
Coût de fonctionnement plus
élevé mais diminution des charges
de main d’œuvre et augmentation
du débit de chantier
Abattage Mise en tas Déchiquetage
34. Abattage Mise en tas Déchiquetage Transport Séchage/stockage
34
Données clefs
Valorisation économique des haies
• Séchage pendant 4 à 6 mois sous
hangar couvert et aéré
baisser le taux d’humidité sous
les 25%
• Ne pas remuer le tas en cours de
séchage
• Température auto-inflammation des
plaquettes : 250°C
pas de risque d’incendie
Chantier de déchiquetage été 2010 par la
CUMA Terr’eau en Nièvre
35. Abattage Mise en tas Déchiquetage Transport Séchage/stockage Valorisation
35
Données clefs
Valorisation économique des haies
• Coût de production de la plaquette de bois : 12 à 20€/MAP (chiffres de la
Nièvre) = 48 à 60€/tonne
Dépend du débit de broyage, du diamètre du bois valorisé, de
l’organisation du chantier, du rangement du bois facilitant le broyage, de
l’amortissement d’un éventuel hangar de stockage, du paiement éventuel
de la main d’œuvre, du transport de la matière première
36. 36
Données clefs
Valorisation économique des haies
• Auto-consommation à la ferme (autonomie en chauffage, litière
animale, paillage)
• Vente à une filière locale
bénéfice variable en fonction du prix de rachat de la plaquette et du
cours de la paille
Abattage Mise en tas Déchiquetage Transport Séchage/stockage Valorisation
37. 37
Données clefs
Valorisation économique des haies
• La Haie trouve sa rentabilité en fonction :
D’un matériel de broyage conséquent et adapté
D’un diamètre/longueur moyen des bois adapté
D’une organisation de chantier jusqu’au stockage optimisé
D’une facilité d’accès et d’exploitation de la ressource
D’une distance de transport de la plaquette limitée
38. 38
Données clefs
Valorisation économique des haies
Rentabilité
des haies
Moyens
organisatio
nnels
Moyens
humains et
financiers
Moyens
techniques
39. 39
Données clefs
Litière animale plaquette
1 tonne de plaquettes = 4 MAP = 1 tonne de paille
= absorbe environ 1400 L d’urine
La consommation par élevage est de 50 à 450 MAP
Quels enjeux?
40. 40
Données clefs
Bois énergie filières plaquettes
1 MAP = 250 kg = 90 L de fuel = 900 kWh
Prix de marché de la plaquette sèche à une filière locale qui soutient
politiquement la plaquette bocagère
(25% humidité) = environ 80 à 100 euros/tonne sèche
Si l’agriculteur vend sa plaquette verte à une plateforme collective de
stockage, le prix de rachat à l’agriculteur = environ 50 à 60 euros/tonne
verte
Ressource
Plateforme
Chaufferies
collectives
Structure
intermédiaire de
gestion: achat et
revente
41. 41
Données clefs
Bois énergie, filière bûches
Investissement d’une CUMA dans un combiné scieur –
fendeur = 100 000 euros
Production de 10 stères/h, divise par 5 le temps de
production des bûches
42. 42
Données clefs
Bois d’œuvre
Bois
locaux,
haies
Menuisier,
ébéniste ou
scierie
locaux
Economies de
40 000 euros/an
pour la commune
de Cerizay
43. 43
Données clefs
Valorisation de l’herbe des accotements de bord de route en méthanisation
ou compostage
Coûts de la
récupération de
la biomasse
Compensés par une vision à long
terme (15 à 20 ans), économies sur :
-Curage des fossés
-Dérasement d’accotements
-Confection de saignées
-Débouchage des ponts
44. Comment développer les
nouvelles pratiques agricoles ?
Les actions du volet valorisation de la
biomasse
44
45. 45
Sensibiliser et Former
Outils de communication : brochures, fiches techniques, articles,
supports vidéo, plateforme internet, cartographie dynamique ...
FRANCE
Bordsde route, couvertsvégétaux
46. 46
Démontrer et Partager
Organiser des journées thématiques et techniques, des journées de
démonstration de matériel, des journées d’échanges, des réunions
territoriales, professionnelles, grand public.
47. Expérimenter et proposer
• Encourager l’émergence de projet
expérimentaux autour de la valorisation de la
biomasse
• Faire évoluer les cadres réglementaires et les
mesures d'accompagnement
47
Mise en pl ac e d ’u n pr o jet d e pl an t at io n et d ’an iMat io n
pr o po sé par l 'asso c iat io n Fr a n ç aise d 'ag r o Fo r est er ie
en pa r t en a r iat avec ar br e & paysag e 32, l e c r pF Mid i-py r én ées, l 'id F,
l a Féd ér at io n d es c u Ma d u t ar n , l 'eu r l 3c 2a, l 'in r a d e Mo n t pel l ier
48. 48
Diffuser et Accompagner
• Soutenir les projets émergents
• Passer le relais aux porteurs de projets, aux
organismes spécialisés et aux agriculteurs
• Mettre en place des expérimentations
informelles avec les agriculteurs
Ce sont quelques exemples, il y en a plein d’autres !!
Bilan énergétique très positif: 30 à 50% de chaleur valorisée supplémentaires par rapport au bois bûche
Valorisation possible de toutes les parties de l'arbre (sauf feuilles): bois jusqu'à 50 cm de diamètre
Simplifier et diminuer la pénibilité de la récolte du bois de chauffage en réduisant le temps des chantiers de 3 à 4 fois
Multiple usage possible : bois énergie, litière animale, paillage
Investissements importants
Peur de l’augmentation du prix de la plaquette : impliquerait un conflit d’usage notamment avec le bois d’œuvre, difficulté à maintenir les filières d’approvisionnement etc.
Stockage couvert nécessaire : mobilisation d'un hangar ou construction d'une plateforme collective
des grumes à l’état de planches de l’ordre de 200 à 250 €/m3
La commune soutien cette filière locale : fournit le matériel au menuisier communal, effectue une gestion différenciée des bois communaux afin de prélever chaque année une quantité non négligeable de bois pour les besoins de la commune.
Investissement dans une chaufferie bois plaquette approvisionnée localement.
Etc.
Cette analyse a été faite sur le long terme. Selon les hypothèses de la batterie de coûts pris en compte, l’économie serait de 66 768 € sur la période choisie pour l’analyse. En prenant en compte le coût supplémentaire calculé plus haut (13000 supplémentaire par livraison de la biomasse), l’économie réelle supposée serait de 52 860 €.