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Majdi Derbel
Amina Fakhfakh  
1.  Le site archéologique de Carthage : Le « parc » des thermes d’Antonin
2.  Le site archéologique de Bulla Regia 
3.  Le site archéologique de Dougga
4.  Le site archéologique El Jem : L’amphithéâtre romain
5.  Le Site archéologique d’Utique
1.  Le site archéologique de Carthage : Le « parc » des thermes d’Antonin : 
C’est l’ensemble le plus imposant et le plus riche du site archéologique de Carthage. Il se
compose des thermes proprement dits, situés en bord de mer, non loin d’anciennes
installations portuaires et, dans la direction opposée, de jardins renfermant des vestiges
remontant à diverses époques de l’Antiquité.
Les thermes, considérés parmi les plus vastes de l’Afrique romaine, ont été mis en service
sous le règne de l’empereur Antonin, en 165 AP J.C, après 15 ans de travaux initiés sous le
règne d’Hadrien. Le monument s’élevait sur trois niveaux et était surmonté de nombreuses
coupoles. Aujourd’hui, seuls des «îlots» subsistent de ce formidable édifice, en particulier,
des vestiges du niveau inférieur, réservés au personnel et au service. Ils permettent
cependant d’en entrevoir la grandeur et la magnificence. La visite en est facilitée grâce au
fléchage au sol et à une signalétique élaborée.
2.  Le site archéologique de Bulla Regia :
On retrouve à Bulla Regia toutes les composantes de la cité romaine antique :
temples, forum, bains publics, théâtre, etc. Certains de ces monuments, comme les
thermes érigés au deuxième siècle, sont de taille imposante. Mais la plus grande
originalité du site se présente sous forme de villas à étages : un niveau à la surface
du sol, aujourd’hui passablement arasé mais dont subsistent de très beaux
lambeaux de pavements en mosaïque, et un niveau en sous-sol, fréquenté en été
pour lutter contre la chaleur torride qui sévit ici en cette période de l’année ; et cela
nous a valu en héritage des demeures quasiment intactes avec de superbes
pavements de mosaïque, dont l’éblouissant tableau dit de l’Amphitrite portée par
un centaure marin, Neptune et deux génies ailés. En face du site : une aire de repos
avec commodités et un petit musée de site en cours de réaménagement et qui
renferme quelques unes des trouvailles faites sur place et éclaire de manière
intelligente quelques aspects de la civilisation numide.
3.  Le site archéologique de Dougga :
Dougga, ou Thugga, est assurément le site archéologique le plus prestigieux de
Tunisie. Plusieurs facteurs concourent à lui conférer une place à part dans le
panorama archéologique tunisien : son emplacement sur un éperon dominant la
riche vallée de la Mejerdah (Thugga, en langue libyque, signifie verdure),
l’étendue du site qui s’étale sur plusieurs dizaines d’hectares et qui couvre
plusieurs ères historiques, l’écrin de végétation – en particulier cette forêt
d’oliviers plusieurs fois centenaires – qui l’entoure et, bien entendu, l’excellent
état de conservation de la plupart des monuments qui le composent dont certains,
tels le capitole ou le théâtre, ont été « remis sur pied » au cours d’une campagne
menée au lendemain de la première guerre mondiale par des prisonniers de
guerre. Donc, des « dolmens » jusqu’aux fortifications byzantines, toutes les
étapes de la progression de l’histoire de l’Afrique antique sont illustrées sur le
terrain par des monuments de belle facture, des édifices qui se placent parmi les
plus élégants ou les plus achevés du bassin méditerranéen, tels le capitole, le
théâtre, le mausolée lybico-punique, ou les superbes demeures patriciennes.
Dougga a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité et érigée en
parc archéologique national, ce qui lui vaudra un aménagement plus approprié et
des services plus complets.
4.  Le site archéologique El Jem : L’amphithéâtre romain :
C’est le monument romain d’Afrique du Nord, de loin le plus imposant, sa silhouette
ronde et massive s’élève dans une plaine plate et désertique qui le laisse voir à très
longue distance, et cela, d’autant plus facilement que la localité qui s’est développée
autour de l’édifice a évité les constructions en hauteur. C’est aussi l’un des ouvrages de
son genre les mieux conservés, malgré les nombreuses vicissitudes qu’il a traversées
dans le temps, en particulier le sévère bombardement au canon à boulets qu’il a subi à
la fin du XVIIe siècle pour en déloger une tribu rebelle qui s’y était retranchée, ce qui
provoqua une grande brèche dans le flanc de l’édifice.
De forme presque elliptique, le monument mesure 149 m de long sur 124 m de large et
36m de haut. Les gradins, aujourd’hui disparus et partiellement reconstitués,
pouvaient accueillir jusqu’à 30.000 spectateurs, ce qui classe cet édifice en 7ème
position après ceux de Rome, Capoue, Milan, Autun, Vérone et Carthage. L’arène,
longue de 65m dans son grand axe, est traversée en sous-sol par deux larges galeries
par lesquelles arrivaient acteurs, fauves et engins qui pouvaient être cantonnés dans
deux séries de huit cellules souterraines. Longtemps réduit au seul rôle de monument
historique, le Colisée d’El Jem est, depuis à peu près deux décennies, utilisé comme
espace culturel accueillant, en été, le festival de musique symphonique d’El Jem et
d’autres manifestations artistiques.
5.  Le Site archéologique d’Utique :
Le site archéologique d’Utique, qui couvre une superficie des plus modestes, est
aujourd’hui situé à 12 km de la mer par suite du rembloiement deltaïque de
l'embouchure du fleuve Medjerda. Il comporte quelques édifices en surface, en
particulier cette superbe « maison de la cascade », mais aussi d’autres maisons, des
temples, un forum, des thermes, les traces de théâtres, cirques, amphithéâtres, etc.
Moins spectaculaire mais plus important, peut-être, le niveau souterrain qui a été
dégagé et qui a mis au jour une nécropole punique. Des sépultures remontant jusqu’au
VIIe siècle av. J-C. ont livré un précieux mobilier funéraire qui nous renseigne sur les
croyances qui prévalaient à cette époque ainsi que sur le genre de vie de la population
et de ses activités etc.
Amina et majdi
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  • 4. 1.  Le site archéologique de Carthage : Le « parc » des thermes d’Antonin :  C’est l’ensemble le plus imposant et le plus riche du site archéologique de Carthage. Il se compose des thermes proprement dits, situés en bord de mer, non loin d’anciennes installations portuaires et, dans la direction opposée, de jardins renfermant des vestiges remontant à diverses époques de l’Antiquité. Les thermes, considérés parmi les plus vastes de l’Afrique romaine, ont été mis en service sous le règne de l’empereur Antonin, en 165 AP J.C, après 15 ans de travaux initiés sous le règne d’Hadrien. Le monument s’élevait sur trois niveaux et était surmonté de nombreuses coupoles. Aujourd’hui, seuls des «îlots» subsistent de ce formidable édifice, en particulier, des vestiges du niveau inférieur, réservés au personnel et au service. Ils permettent cependant d’en entrevoir la grandeur et la magnificence. La visite en est facilitée grâce au fléchage au sol et à une signalétique élaborée.
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  • 6.
  • 7. 2.  Le site archéologique de Bulla Regia : On retrouve à Bulla Regia toutes les composantes de la cité romaine antique : temples, forum, bains publics, théâtre, etc. Certains de ces monuments, comme les thermes érigés au deuxième siècle, sont de taille imposante. Mais la plus grande originalité du site se présente sous forme de villas à étages : un niveau à la surface du sol, aujourd’hui passablement arasé mais dont subsistent de très beaux lambeaux de pavements en mosaïque, et un niveau en sous-sol, fréquenté en été pour lutter contre la chaleur torride qui sévit ici en cette période de l’année ; et cela nous a valu en héritage des demeures quasiment intactes avec de superbes pavements de mosaïque, dont l’éblouissant tableau dit de l’Amphitrite portée par un centaure marin, Neptune et deux génies ailés. En face du site : une aire de repos avec commodités et un petit musée de site en cours de réaménagement et qui renferme quelques unes des trouvailles faites sur place et éclaire de manière intelligente quelques aspects de la civilisation numide.
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  • 10. 3.  Le site archéologique de Dougga : Dougga, ou Thugga, est assurément le site archéologique le plus prestigieux de Tunisie. Plusieurs facteurs concourent à lui conférer une place à part dans le panorama archéologique tunisien : son emplacement sur un éperon dominant la riche vallée de la Mejerdah (Thugga, en langue libyque, signifie verdure), l’étendue du site qui s’étale sur plusieurs dizaines d’hectares et qui couvre plusieurs ères historiques, l’écrin de végétation – en particulier cette forêt d’oliviers plusieurs fois centenaires – qui l’entoure et, bien entendu, l’excellent état de conservation de la plupart des monuments qui le composent dont certains, tels le capitole ou le théâtre, ont été « remis sur pied » au cours d’une campagne menée au lendemain de la première guerre mondiale par des prisonniers de guerre. Donc, des « dolmens » jusqu’aux fortifications byzantines, toutes les étapes de la progression de l’histoire de l’Afrique antique sont illustrées sur le terrain par des monuments de belle facture, des édifices qui se placent parmi les plus élégants ou les plus achevés du bassin méditerranéen, tels le capitole, le théâtre, le mausolée lybico-punique, ou les superbes demeures patriciennes. Dougga a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité et érigée en parc archéologique national, ce qui lui vaudra un aménagement plus approprié et des services plus complets.
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  • 12.
  • 13. 4.  Le site archéologique El Jem : L’amphithéâtre romain : C’est le monument romain d’Afrique du Nord, de loin le plus imposant, sa silhouette ronde et massive s’élève dans une plaine plate et désertique qui le laisse voir à très longue distance, et cela, d’autant plus facilement que la localité qui s’est développée autour de l’édifice a évité les constructions en hauteur. C’est aussi l’un des ouvrages de son genre les mieux conservés, malgré les nombreuses vicissitudes qu’il a traversées dans le temps, en particulier le sévère bombardement au canon à boulets qu’il a subi à la fin du XVIIe siècle pour en déloger une tribu rebelle qui s’y était retranchée, ce qui provoqua une grande brèche dans le flanc de l’édifice. De forme presque elliptique, le monument mesure 149 m de long sur 124 m de large et 36m de haut. Les gradins, aujourd’hui disparus et partiellement reconstitués, pouvaient accueillir jusqu’à 30.000 spectateurs, ce qui classe cet édifice en 7ème position après ceux de Rome, Capoue, Milan, Autun, Vérone et Carthage. L’arène, longue de 65m dans son grand axe, est traversée en sous-sol par deux larges galeries par lesquelles arrivaient acteurs, fauves et engins qui pouvaient être cantonnés dans deux séries de huit cellules souterraines. Longtemps réduit au seul rôle de monument historique, le Colisée d’El Jem est, depuis à peu près deux décennies, utilisé comme espace culturel accueillant, en été, le festival de musique symphonique d’El Jem et d’autres manifestations artistiques.
  • 14.
  • 15.
  • 16. 5.  Le Site archéologique d’Utique : Le site archéologique d’Utique, qui couvre une superficie des plus modestes, est aujourd’hui situé à 12 km de la mer par suite du rembloiement deltaïque de l'embouchure du fleuve Medjerda. Il comporte quelques édifices en surface, en particulier cette superbe « maison de la cascade », mais aussi d’autres maisons, des temples, un forum, des thermes, les traces de théâtres, cirques, amphithéâtres, etc. Moins spectaculaire mais plus important, peut-être, le niveau souterrain qui a été dégagé et qui a mis au jour une nécropole punique. Des sépultures remontant jusqu’au VIIe siècle av. J-C. ont livré un précieux mobilier funéraire qui nous renseigne sur les croyances qui prévalaient à cette époque ainsi que sur le genre de vie de la population et de ses activités etc.