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MEMOIRES DE GUERRE

1914-1918
DE

JEAN-MARIE
THOMAS

Retranscrit en juin juillet août 2013
QUE DE SOUVENIRS !
Des souhaits devenus aujourd’hui réalité !

A
MARIE- FERNANDE
DE
LA PART D’UN AMI
DE
LONGUE DATE
Août 2013
PRESENTATION DU RECUEIL
L’approche de la commémoration, en 2014, du Centenaire de la Déclaration de la
Guerre 1914-1918, conflit peut-être le plus meurtrier de toute l’Histoire de France, m’a
fourni l’occasion de prendre connaissance de «feuillets Mémoire » qui relatent les péripéties
d’une occupation mouvementée dans un village de l’Artois. Ils racontent, d’une façon
méthodique, jour après jour pendant quatre ans, le vécu durant les années, marquées par
l’oppression, les brimades, la pénurie et, plus avant dans le temps, par l‘angoisse, la peur
journalière, la crainte continuelle et journalière des obus et des bombes. Le long calvaire
devait se terminer par un départ obligé d’un village vers un pays étranger en laissant derrière
soi, les souvenirs les plus chers.
Trop âgé pour être mobilisé, Monsieur Jean-Marie Thomas habite dans la commune de
Grévillers, à quelques encablures de Bapaume, à la limite des départements du Pas-de-Calais
et de la Somme. Après la bataille de la Marne, il voit arriver dans son village, le 27 septembre
1914, les troupes allemandes qui se dirigent vers l’ouest dans la stratégie de la «Course à la
Mer ». Elles sont alors arrêtées à quelques kilomètres plus avant vers Miraumont et Bucquoy,
ce qui implique pour le village une occupation militaire dans le proche environnement d’un
front qui se cristallise. Deux ans plus tard, au gré d’une offensive, M Thomas se voit
contraint, avec sa famille, de vivre une pénible évacuation qui les mènera dans le
Valenciennois, brève étape sur la route d’une Belgique lointaine.
Agent voyer, il a une certaine responsabilité au sein de sa commune ce qui lui permet
de connaître beaucoup de faits et d’événements réglant la vie pendant ces jours tragiques.
Avec beaucoup de réalisme, il a voulu raconter par le détail les péripéties qu’il a connues et
endurées pendant ces quatre années. Il a couché, dans un langage télégraphique et sans effets
de style, sur des papiers de récupération, probablement en cachette, (ce qui fait toute la valeur
des documents) le menu de la vie journalière. A ce titre, il a fait une véritable œuvre d’histoire
venant ainsi compléter, ponctuellement, le travail, théorique et général, des historiens durant
la période considérée.
Au début de 1919, de retour dans un village totalement dévasté, il doit se reconstruire
matériellement, physiquement et psychologiquement. Mais il ne se départit pas de ses
souvenirs manuscrits. Il les garde jalousement dans le profond d’un tiroir au sein d’une
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lui une pièce inestimable qu’il lègue précieusement à son fils Jean, à l’époque jeune acteur
bien involontaire de cette triste épopée.
Le temps passe. Les souvenirs sont toujours aussi ancrés. Vingt ans plus tard, à la veille
de la communion solennelle d’un de ses fils, comme ce fut le cas pour lui en Belgique, Jean
et sa famille doivent, une nouvelle fois, laisser les portes ouvertes à une nouvelle intrusion et
partir loin du village pour échapper aux hordes germaniques. Mais les «Mémoires de 14 »
sont sauvegardés et restent intacts, enfouis dans le profond du patrimoine familial.
Ils sont toujours jalousement conservés tout au long des jours de leur vie, par les
enfants de Jean, gages d’un lointain passé qu’il ne faut surtout pas gommer dans les mémoires
contemporaines. Par la force des choses et de préoccupations professionnelles, ils restent
néanmoins inexploités, victimes de l’usure du temps et aussi de la difficulté d’un déchiffrage.
Madame Marie-Fernande Ponchart-Thomas, petite-fille de Jean-Marie a eu l’idée de
s’ouvrir de leur présence au cours de conversations réciproques et de me les confier, regrettant
qu’ils ne puissent pas être retranscrits pour une lecture plus adéquate.
L’intérêt de la lecture des premières pages ne pouvait pour moi que s’affirmer au fur et
à mesure du déroulement du film de ces années, vécues hors du commun.
Je ne pouvais alors faire autrement que de retranscrire, in extenso, avec les moyens à ma
disposition, l’intégralité de ces documents, non seulement par souci de faire avancer l’histoire
mais aussi dans le respect profond de leur auteur. Il a voulu, sans aucun doute, qu’ils restent
un témoignage vivant et authentique de ce qui s’est déroulé dans les heures sombres de cette
période. Ce souhait ne pouvait qu’être intégralement sauvegardé.
La réalisation n’a pas été facile. Il a fallu dans un premier temps les reclasser pour leur
faire respecter un ordre chronologique qui faisait défaut. Il a fallu ensuite affronter l’écriture
parfois hésitante et incertaine, due probablement aux circonstances difficiles rencontrées au
moment de la rédaction.
La transcription s’est faite sans aucune modification de style ou de suivi, pour respecter
totalement le texte initial, avec, quelquefois, des pointillés pour remplacer des mots
particulièrement illisibles.
Personnellement éloigné des lieux qui sont rappelés dans le texte, j’ai bénéficié, sans
conteste, d’un avantage réel. Il est dû à ma connaissance géographique parfaite de la région.
En effet, le déroulement de ma carrière professionnelle a voulu que pendant deux ans j’exerce
en gare d’Achiet, au centre de l’action. Il m’a été ainsi plus facile de situer et de comprendre
les événements rapportés.
Après trois mois de travail, le résultat est acquis. A la veille d’un centenaire qui sera
sûrement rappelé par beaucoup et en tous lieux, je ne doute pas que ce recueil serve de
support historique partout où il pourra être présenté, à la disposition et à la lecture de nos
contemporains intéressés.
Je dédie mon travail à Mme Marie-Fernande Ponchart-Thomas et à toute sa famille, en
gage de mon amitié pour elle.
C’est un honneur pour moi, en tant qu’historien amateur, d’avoir ainsi contribué à faire
avancer la cause de l’Histoire, cent ans après son déroulement.

Pierre THOMAS
Août 2013
1° PARTIE

SUR LE FRONT
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A GAURAIN
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  • 2. QUE DE SOUVENIRS ! Des souhaits devenus aujourd’hui réalité ! A MARIE- FERNANDE DE LA PART D’UN AMI DE LONGUE DATE Août 2013
  • 3. PRESENTATION DU RECUEIL L’approche de la commémoration, en 2014, du Centenaire de la Déclaration de la Guerre 1914-1918, conflit peut-être le plus meurtrier de toute l’Histoire de France, m’a fourni l’occasion de prendre connaissance de «feuillets Mémoire » qui relatent les péripéties d’une occupation mouvementée dans un village de l’Artois. Ils racontent, d’une façon méthodique, jour après jour pendant quatre ans, le vécu durant les années, marquées par l’oppression, les brimades, la pénurie et, plus avant dans le temps, par l‘angoisse, la peur journalière, la crainte continuelle et journalière des obus et des bombes. Le long calvaire devait se terminer par un départ obligé d’un village vers un pays étranger en laissant derrière soi, les souvenirs les plus chers. Trop âgé pour être mobilisé, Monsieur Jean-Marie Thomas habite dans la commune de Grévillers, à quelques encablures de Bapaume, à la limite des départements du Pas-de-Calais et de la Somme. Après la bataille de la Marne, il voit arriver dans son village, le 27 septembre 1914, les troupes allemandes qui se dirigent vers l’ouest dans la stratégie de la «Course à la Mer ». Elles sont alors arrêtées à quelques kilomètres plus avant vers Miraumont et Bucquoy, ce qui implique pour le village une occupation militaire dans le proche environnement d’un front qui se cristallise. Deux ans plus tard, au gré d’une offensive, M Thomas se voit contraint, avec sa famille, de vivre une pénible évacuation qui les mènera dans le Valenciennois, brève étape sur la route d’une Belgique lointaine. Agent voyer, il a une certaine responsabilité au sein de sa commune ce qui lui permet de connaître beaucoup de faits et d’événements réglant la vie pendant ces jours tragiques. Avec beaucoup de réalisme, il a voulu raconter par le détail les péripéties qu’il a connues et endurées pendant ces quatre années. Il a couché, dans un langage télégraphique et sans effets de style, sur des papiers de récupération, probablement en cachette, (ce qui fait toute la valeur des documents) le menu de la vie journalière. A ce titre, il a fait une véritable œuvre d’histoire venant ainsi compléter, ponctuellement, le travail, théorique et général, des historiens durant la période considérée. Au début de 1919, de retour dans un village totalement dévasté, il doit se reconstruire matériellement, physiquement et psychologiquement. Mais il ne se départit pas de ses souvenirs manuscrits. Il les garde jalousement dans le profond d’un tiroir au sein d’une demeure qui a repris vie dans une bourgade complètement renouvelée. Ils deviennent pour lui une pièce inestimable qu’il lègue précieusement à son fils Jean, à l’époque jeune acteur bien involontaire de cette triste épopée. Le temps passe. Les souvenirs sont toujours aussi ancrés. Vingt ans plus tard, à la veille de la communion solennelle d’un de ses fils, comme ce fut le cas pour lui en Belgique, Jean et sa famille doivent, une nouvelle fois, laisser les portes ouvertes à une nouvelle intrusion et partir loin du village pour échapper aux hordes germaniques. Mais les «Mémoires de 14 » sont sauvegardés et restent intacts, enfouis dans le profond du patrimoine familial. Ils sont toujours jalousement conservés tout au long des jours de leur vie, par les enfants de Jean, gages d’un lointain passé qu’il ne faut surtout pas gommer dans les mémoires contemporaines. Par la force des choses et de préoccupations professionnelles, ils restent néanmoins inexploités, victimes de l’usure du temps et aussi de la difficulté d’un déchiffrage. Madame Marie-Fernande Ponchart-Thomas, petite-fille de Jean-Marie a eu l’idée de s’ouvrir de leur présence au cours de conversations réciproques et de me les confier, regrettant qu’ils ne puissent pas être retranscrits pour une lecture plus adéquate. L’intérêt de la lecture des premières pages ne pouvait pour moi que s’affirmer au fur et à mesure du déroulement du film de ces années, vécues hors du commun.
  • 4. Je ne pouvais alors faire autrement que de retranscrire, in extenso, avec les moyens à ma disposition, l’intégralité de ces documents, non seulement par souci de faire avancer l’histoire mais aussi dans le respect profond de leur auteur. Il a voulu, sans aucun doute, qu’ils restent un témoignage vivant et authentique de ce qui s’est déroulé dans les heures sombres de cette période. Ce souhait ne pouvait qu’être intégralement sauvegardé. La réalisation n’a pas été facile. Il a fallu dans un premier temps les reclasser pour leur faire respecter un ordre chronologique qui faisait défaut. Il a fallu ensuite affronter l’écriture parfois hésitante et incertaine, due probablement aux circonstances difficiles rencontrées au moment de la rédaction. La transcription s’est faite sans aucune modification de style ou de suivi, pour respecter totalement le texte initial, avec, quelquefois, des pointillés pour remplacer des mots particulièrement illisibles. Personnellement éloigné des lieux qui sont rappelés dans le texte, j’ai bénéficié, sans conteste, d’un avantage réel. Il est dû à ma connaissance géographique parfaite de la région. En effet, le déroulement de ma carrière professionnelle a voulu que pendant deux ans j’exerce en gare d’Achiet, au centre de l’action. Il m’a été ainsi plus facile de situer et de comprendre les événements rapportés. Après trois mois de travail, le résultat est acquis. A la veille d’un centenaire qui sera sûrement rappelé par beaucoup et en tous lieux, je ne doute pas que ce recueil serve de support historique partout où il pourra être présenté, à la disposition et à la lecture de nos contemporains intéressés. Je dédie mon travail à Mme Marie-Fernande Ponchart-Thomas et à toute sa famille, en gage de mon amitié pour elle. C’est un honneur pour moi, en tant qu’historien amateur, d’avoir ainsi contribué à faire avancer la cause de l’Histoire, cent ans après son déroulement. Pierre THOMAS Août 2013
  • 5. 1° PARTIE SUR LE FRONT D’ARTOIS