1. Confédération des Professionnels du Funéraire et de la Marbrerie
Communiqué de presse
Octobre 2011
LES FRANÇAIS, LA MORT ET LES OBSèQUES AUJOURD’HUI
Laisser une parcelle d’éternité à ses proches…
La mort est un événement chargé de traditions qui n'échappe cependant pas à la modernité :
les professionnels du funéraire se situent précisément à ce point de rencontre.
Ils accompagnent les familles en les aidant à inscrire la mort de leur proche à la fois dans des
traditions et dans son temps.
à partir de leur pratique, ils contribuent également à enrichir une réflexion sociétale à
l’égard de la mort qui est en pleine reconfiguration.
Cette modernité est un fidèle marqueur de la société du moment, où l’influence du
rationalisme et du matérialisme est toujours en tension avec le spirituel et le culturel pour
imposer une vision volontariste dans laquelle nous voulons dominer les contraintes et
repousser les limites.
91 % des Français ont déjà été en contact avec la mort (12 % parce qu’ils ont failli mourir,
pour les autres par la perte d’un proche).
Souvent présente à notre esprit, 1 Français sur 2 pense régulièrement à la mort même
s’il considère qu’il est préférable de ne pas trop y penser (Source IFOP 2010).
46 % des Français avouent quand même leur peur face à leur propre mort, 39 % expriment
une certaine sérénité et 15 % un véritable détachement.
L’étude sur les Français et la Mort, réalisée pour la Confédération des Professionnels
du Funéraire et de la Marbrerie (CPFM) et la Chambre Syndicale Nationale de l’Art
Funéraire (CSNAF) par Tanguy CHATEL, Sociologue spécialisé dans les questions de fin
de vie et de mort, Membre du Comité National d'Ethique du Funéraire, identifie les
tendances actuelles de notre société.
• Il faut réussir sa mort et ses obsèques comme il faut réussir sa vie.
• De nouveaux désirs d’immortalité émergents.
• Le besoin d’accompagnement autour de la mort se développe.
• Le besoin de célébration perdure.
• La mort n’échappe pas à la modernité.
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2. RéUSSIR SA MORT ET SES OBSèQUES
• Réussir sa mort devient un challenge sociétal. Dans la lignée de réussir sa
vie, puis réussir sa vieillesse, il faut maintenant réussir sa mort.
• Aujourd'hui, on veut mourir apaisé, sans souffrance, entouré. On veut
planifier ses obsèques, les maîtriser. Tout se prévoit à l'avance. Les obsèques
ne s'improvisent plus.
• Puisque ce n’est pas quand je veux, ce sera comme je veux, selon mes
choix et volontés.
DE NOUVEAUX DESIRS D'IMMORTALITé
• Notre époque répugne plus qu'aucune autre à la perte.
• Avant, réussir sa mort, c’était mettre ses affaires en ordre et disparaître.
Aujourd’hui, c’est tout régler et subsister. Les moyens modernes permettent
de tout garder.
• Grâce aux nouvelles technologies du numérique, la mort se numérise et la
mémoire devient potentiellement éternelle pour tout un chacun. L’informatique
et Internet deviennent des vecteurs privilégiés du souvenir.
UN BESOIN CROISSANT D’ACCOMPAGNEMENT
• L’homme moderne est aujourd’hui largement démuni face à la mort.
A l’heure du culte de l’autonomie et de l’individualisme, le besoin persistant
d’être entouré et d’être accompagné est croissant.
• Les solidarités naturelles (familiales ou de proximité) se sont effritées (d’autant
qu’il reste malgré tout difficile de parler de la mort avec ses proches).
DES BESOINS DE CéLéBRATION DES OBSèQUES
• La mort doit être célébrée : pour 72 % de Français, c’est même la
célébration la plus importante bien avant le mariage et la naissance
(Bréchon / Tchernia « La France à travers ses valeurs » 2009).
La sobriété et le goût pour des choses plus intimes s’accordent avec un
mouvement de privatisation et de personnalisation de la mort. Les
cérémonies sont moins ostentatoires mais elles restent toujours en recherche
de sens. On cherche à être dans la mort, unique, singulier, exceptionnel.
• Le besoin de disposer d’un lieu de recueillement, pour le souvenir et le
deuil, persiste même chez les jeunes alors que le culte des morts recule et
que les cimetières sont de plus en plus délaissés.
LA MORT N’éCHAPPE PAS à LA MODERNITé
• La mort se modernise. Elle se drape d’écologie et ses modes d’expression
empruntent aux codes de l’époque : matériaux bio, ressources numériques et
internet.
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3. LES RéPONSES DES PROFESSIONNELS FUNéRAIRES AUX BESOINS DES FRANÇAIS
Une double compétence professionnelle : technique et humaine
Dans cette quête d’une mort réussie, face à la complexité des obsèques et au
besoin croissant d’accompagnement, le rôle des professionnels funéraires prend
de plus en plus d’importance.
Les professionnels du funéraire ont ouvert le champ de leurs connaissances et
savoir-faire pour apporter une réponse d’intermédiaire unique et apportent
une double compétence technique et humaine dans l’accompagnement des
familles. Formation et diplômes sont désormais obligatoires pour exercer ces
métiers exigeants pratiqués aujourd’hui par plus de 20 000 personnes en France
(conseillers funéraires, thanatopracteurs, porteurs, marbriers….).
Le développement de la prévoyance funéraire
La mort se compose, se planifie, s’organise. Tout se prévoit à l'avance.
La demande grandissante d’obsèques réglées à l’avance correspond à ce besoin.
On dénombrait, fin 2010, 2,8 millions de contrats d'obsèques souscrits, soit une
progression de 10 % sur un an.
En 2009, 20 % des décès étaient couverts par un contrat d’obsèques contre
7 % en 2004 (FFSA).
Il existe actuellement sur le marché, sous cette appellation générique de « contrats
obsèques », 2 types de contrats : ceux qui prévoient l’organisation matérielle des
obsèques du souscripteur (choix de la cérémonie, du cercueil etc.) et ceux qui ne
prévoient que le versement d’un capital au moment du décès, sans garantie que
l’argent servira bien aux obsèques.
Cette situation génère une certaine confusion dans l’esprit des consommateurs. La
CPFM et des Unions de Consommateurs demandent que l'appellation « contrats
obsèques » soit réservée aux seuls contrats ayant pour objet l'organisation des
obsèques.
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4. Les obsèques personnalisées
Face à une demande accrue de célébration et de personnalisation des obsèques
(80 % des personnes – IFOP), le rôle des professionnels du funéraire évolue.
Ils deviennent des metteurs en scène capables d’aider les familles à concevoir des
cérémonies d'obsèques qui font sens pour elles.
Alors que le souhait d'une cérémonie religieuse reste important (55 % – IFOP),
le besoin de personnaliser la cérémonie en l’adaptant au vécu du défunt se
généralise, faisant apparaître des rituels funéraires différents des pratiques
traditionnelles (lectures de textes choisis par les familles, hommage vidéos, choix
des musiques préférées du défunt, etc. …).
La numérisation de la mort pour que la mémoire devienne éternelle
Les ressources numériques font exploser les capacités de conservation grâce
à l’informatique et à internet.
Rien ne se perd, tout se garde, permettant ainsi de dépasser les contraintes de la
mort.
Les équipements vidéos font leur apparition pour permettre la retransmission
en direct des cérémonies associant ainsi certains proches trop éloignés pour
participer aux funérailles.
Les lieux de recueillement en ligne
Des lieux de commémoration en ligne apparaissent. Les entreprises funéraires
offrent désormais, sur leurs sites, un espace virtuel autour du défunt permettant
aux proches, amis et collègues, de laisser des messages personnels à la famille
(condoléances en ligne) mais aussi de rendre hommage et de commémorer la
mémoire du défunt.
C’est l’émergence de cimetières virtuels, nouveaux portails funéraires pour
conserver l’image du défunt mais aussi pour aider leurs proches.
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5. Le secteur funéraire face au phénomène écologique
Le secteur funéraire réfléchit depuis de nombreuses années aux problématiques
écologiques notamment en termes de matériaux.
Alors que la Vie est de moins en moins « naturelle » avec particulièrement le
besoin d’une jeunesse plus longue, d’une vieillesse plus agréable, d’une mort
sans souffrance, la mort intervient essentiellement en contrôle institutionnel,
pour 60% en établissements de santé et 10% en maisons de retraite
(Rapport IGAS).
Cette ambiguïté s’explique également par le besoin de réussir sa mort, sans fausse
note, sans débordement. D’acter donc pour des solutions maîtrisées mais, si le
cadre est de moins en moins normatif, les obsèques se doivent être personnalisées
et uniques. Ce qui nous offre le meilleur éclairage sur les mutations culturelles
autour de la mort.
Anticipant les besoins d’écologie dans la mort, néanmoins attentifs des
responsabilités industrielles qui leur incombent, les fabricants d’Art Funéraire
ont mis en avant depuis une dizaine d’années maintenant des produits soucieux
de l’environnement ; fluides sans solvant pour conserver les corps, cercueils
100 % bois éco-matériau ou certifié PEFC ; filtre anti-pollution pour les
crématoriums urnes biodégradables, vernis à base d’eau pour les cercueils,
capitonnages en matières naturelles, etc…
L’étude CSNAF / CRéDOC 2009 met en évidence que pour 38 % des personnes
interrogées, le respect de l’environnement est le premier critère d’achat d’un
cercueil destiné à l’inhumation avant son prix et que 26 % sont favorables à la
crémation par souci d’écologie.
La question de la mort a, dans la modernité des dernières décennies, fait l’objet d’une occultation
excessive et dommageable. Elle est devenue un « tabou » qui commence, semble-t-il, à se
dissiper.
Conscients des effets pervers de ce tabou, mais conscients également de la nécessité de ne
pas pour autant banaliser la mort, les professionnels de la CPFM et de la CSNAF contribuent à
remettre la mort à une plus juste place dans la culture commune.
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6. Contact CPFM Contact CSNAF
(Confédération des Professionnels (Chambre Syndicale Nationale
du Funéraire et de la Marbrerie) de l’Art Funéraire)
14, rue des Fossés Saint-Marcel 23, rue Lecourbe
75005 Paris 75015 Paris
Tél. 01 55 43 30 00 Tél. 01 42 99 42 42
cpfm@cpfm.fr Site : www.csnaf.fr
Site : www.cpfm.fr Contact : Anne TOURRES
Contact : Nelly CHEVALLIER-ROSSIGNOL
Port. 06 81 87 83 65
CONTACT PRESSE • NEWS PEPPER CONTACT PRESSE • DRAGON VERT
81 bis, rue de Bellevue 6, rue de l’Horloge
92100 Boulogne Billancourt 63200 Riom
Tél. 01 82 00 33 00 • Fax 01 82 33 00 01 Tél. 04 73 38 84 83 ou 06 63 13 95 30
Anne Vidal Virginie Taverne
Port. 06 10 27 65 11 E-mail : virginietaverne@free.fr
Anne-Laure Fronton
E-mail : anne-laure.fronton@news-pepper.fr
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