3. • En Martinique, les prélèvements d’eau sont
principalement destinés à l’alimentation en eau
potable (AEP) (40 millions de m³/an),
• puis à l’agriculture (15 millions de m³/an)
• et à l’industrie (8 millions de m³/an).
• La consommation moyenne, tous usages
confondus, est évaluée à 281 litres d’eau par jour
et par habitant dont environ 175 litres pour les
usages domestiques.
4. • Pour satisfaire les besoins en eau potable de
la population martiniquaise environ 174 000
m3 d'eau sont prélevés chaque jour du milieu
naturel.
• 94% proviennent des eaux superficielles.
• 4 rivières fournissent l’essentiel de la
ressource: Capot, Lorrain, Lézarde et
Blanche.
• Une situation qui peut devenir critique en
période de carême lorsque le débit des cours
d’eau diminue.
7. Le traitement de l’eau
• Pour assurer l’approvisionnement en eau de la
population il existe:
• 20 usines de production d’eau potable
• Environ 300 ouvrages de stockage
• un réseau de conduites s’étendant sur plus de
3000 kilomètres.
Réservoir d’Acajou, Le Lamentin
8. Ces équipements permettent de répondre à la
demande en eau potable mais présentent certaines
insuffisances notamment:
• Une capacité de stockage limitée ;
• Des fuites importantes sur le réseau en raison de
conduites vétustes (soit 1/3 de l’eau potable
produite).
• Une vulnérabilité aux risques naturels
9. L’assainissement des eaux usées
• Pour protéger notre environnement et prévenir les
risques sanitaires 308 stations d’épuration sont en
service en Martinique.
• Elles sont pour la plupart privées et de faible
capacité épuratoire (soit 70% d’entre elles ont une
capacité allant de 20 à 200 Equivalents-Habitants*
(EH).
• La plus grande est celle de Dillon 2 à Fort-de
France d’une capacité nominale de 60 000 EH.
10. • Cependant, seulement 45% de la population
martiniquaise est raccordée au réseau
d’assainissement collectif.
• Les 55% restants utilisent un système
d’assainissement autonome. Celui-ci est souvent
défaillant du fait d’une mauvaise conception ou
d’un entretien insuffisant, ou rejettent directement
les eaux usées dans le milieu naturel sans aucun
traitement.
11. • Le système d’assainissement collectif est lui aussi
non performant car de nombreuses stations
doivent être mises en conformité.
• Par conséquent, les systèmes de traitement des
eaux brutes et usées ne sont pas suffisamment
efficaces. Il sont des facteurs de pollution.
13. • Le problème de la pollution des eaux reste
préoccupant en Martinique.
• Les eaux sont affectées par diverses pollutions
d’origine anthropique.
• Le principal facteur de cette pollution est
l’agriculture.
14. • Les pesticides et engrais utilisés pour les cultures,
et principalement celle de la banane se retrouvent
dans les cours d’eau et dans les eaux souterraines.
• Le pesticide le plus répandu et portant gravement
atteinte à l’environnement et à la santé des
Martiniquais est la Chlordécone.
• Au stade de la recherche actuelle, la
décontamination est impossible.
15. • La Chlordécone est un insecticide qui a été
couramment utilisé aux Antilles dans les années
80 pour lutter contre le charançon du bananier.
• L’autorisation de vente a été retirée par le
Ministère de l’Agriculture en 1990, mais suite à des
dérogations, son usage a perduré jusqu’en 1993.
• Compte tenu de sa durée de vie dans les sols (des
dizaines d’années), la Chlordécone se retrouve
dans dans l’eau et dans certaines denrées animales
et végétales.
16. • On estime que :
68% des cours d'eau sont contaminés,
les animaux (poissons, crustacés) sont
contaminés dans 86% des cours d'eau.
Les bassins versants les plus contaminés se
situent dans le Nord-Atlantique, le Centre, le
Centre-Sud
La contamination est surtout présente en aval
des bassins versants, c’est-à-dire en aval des
parcelles de bananiers traitées à la Chlordécone.
18. • Ce diagnostic a conduit
en 2009, à la mise en
place d’un arrêté
préfectoral interdisant la
pêche et la
commercialisation des
poissons et crustacés
pêchés dans les rivières,
en mer pour certaines
espèces, et dans des
secteurs bien définis.
19. • Les autres facteurs de pollutions sont:
• L’assainissement non maîtrisé (pollutions
organiques domestiques issues des fosses septiques
qui ne sont pas aux normes, rejets non conformes
issus de stations d’épuration),
• Les industries (distilleries responsables de
pollutions organiques, carrières à l’origine de
matières en suspension…),
• Les prélèvements intensifs durant le carême
qui engendrent une eutrophisation des cours
d’eau et la dégradation de la qualité de l’eau…
20. En Martinique, l’eau douce est donc
principalement utilisée pour la production
d’eau potable mais en raison de sa forte
diminution durant la saison sèche et de sa
forte pollution nous devons la préserver.