1. L'Autre Regard
2 et 8, square de la Rance
35000 Rennes
02.99.31.63.43 Le Regard Illustré
http://lautre-regard.asso.fr
Adhérents : 1er exemplaire gratuit
N° 52 – Juin 2012 Non Adhérents : 1 €
E D ITO RIAL SOMMAIRE
Ce numéro du Regard Illustré s'est fait un peu
attendre, mais en revanche il est conséquent P2 Fête annuelle de L'Autre Regard
et relate bien des activités de notre asso. Il
reflète bien aussi les centres d'intérêts de
plusieurs membres de L'Autre Regard. P3 TZA....
Avant de marquer la pause estivale de nos
activités hebdomadaires il nous rappelle la P4 Atelier cuisine du mercredi
diversité de notre vie associative dans son Actualité vu par Jean-Luc
fonctionnement et aussi dans sa participation P 5-6-7 SISM 2012 : regards sur le
à la vie publique. numérique...
L'été et ses longues journées va nous inviter à TZA...
des sorties à la campagne, à la mer, celles Bilan de la SISM par Nicole
qu'organise l'asso et aussi celles de la ville de
Rennes qui sont des occasions d'élargir notre P 8-9 Un récit de Philippe Lucas
horizon. Nous espérons en recueillir quelques
compte-rendus dans nos prochaines P 10 24ème journée de Ligue 1
publications. N'oubliez donc pas de noter vos Le Stade Rennais et ses soubresauts
impressions sans trop attendre pour nous en
faire part à la rentrée. P 11 Je composte
N'oubliez pas que L'Autre Regard, même s'il
arrête ses ateliers, maintient ses permanences P 12 Fête de la coquille Saint-Jacques
en juillet et en août et qu'on peut y faire des à Saint-Quay-Portieux
projets ensemble pour se retrouver pendant
les journées inoccupées. P 13 Idées délicieuses
La vie sociale ne s'arrête pas aux initiatives L'ermite et la petite souris
associatives, c'est aussi à chacun de la créer
Jean-Louis P 14 Un tout petit conte pour sourire
12 h de Marathon lecture
P 15 Haïkus et poème de Michel D.
P 16 Blagues et sudokus
Bonnes vacances !
1
2. Fête annuelle de L'Autre Regard Fondant au chocolat avec la crème anglaise, tarte à la
pomme ont clôturé ce repas somptueux. Mais comme
un mets ne vient jamais sans un autre, le meilleur des
desserts n'a pas tardé à arriver, car le groupe de chants
est apparu. Nous entraînant sur des chants populaires
sous la houlette de Maryline, la salle s'est mise à
reprendre en choeur par exemple "Couleur Café" de
Gainsbar. Je n'ai pu m'empêcher de boire un café noir,
bien que thé et tisanes aient été aussi à disposition.
Nous avions effectivement besoin de nous réchauffer
Nous étions environ 85 personnes, adhérentes et les oreilles avant de fumer notre maudite cigarette dans
membres de L'Autre Regard, à être présentes au 26ème le cloître à fumeurs du prestigieux bâtiment.
anniversaire de l'association, à l'occasion de la fête
annuelle. Il nous a bien fallu digérer. C'est pourquoi l'équipe des
Déjà nombreux étaient les impatients qui se sont 3 DJs de l'ESAT de Châteauneuf d'Ille-et-Vilaine, qui
rendus dès le début de l'après-midi donner un coup de avait déjà chauffé la salle au cours du repas durant les
main aux organisateurs et profiter pour tailler une entractes, ne s'est pas contentée de faire de la
bavette dès que l'occasion se présentait. Les plus figuration. Les plus sportifs n'ont pas hésité à se mettre
inspirés se sont démenés pour décorer le mieux à danser. Les hésitants, dont je fais partie, nous
possible la salle qui nous a été attribuée. Courses, sentions à l'aise, bien calés sur notre siège, et avons dû
préparation des amuse-gueules, du cocktail et de secouer notre carcasse, puisque Maryline n'est pas de
l'aménagement des tables et chaises. celles qui nous laissent sur le bord du chemin. A
Vers à peine 19h00, un apéro nous a été proposé. Après l'occasion, nous sommes restés admiratifs devant une
quoi nous sommes entrés en plein coeur du sujet parce telle dépense d'énergie que Philippe, le grand directeur
que la troupe théâtrale a commencé des danseurs, nous a montrée :
par nous présenter une pièce de Jean une soirée comme ça tous les
Tardieu dont Michel semble week-ends et je suis sûr qu'il
admiratif. C'est d'ailleurs ce dernier, recouvre ses 20 ans.
faisant preuve d'une conscience
artistique irréprochable, qui a dû Etant un peu fatigué à la fin de
palier à une absence de taille et la soirée, je me suis contenté de
mouiller la chemise, car un des plier quelques tables parce que
comédiens principaux était malade. j'ai pensé qu'on n'était pas
Nous nous sommes noyés dans les couché. C'est d'ailleurs ce que
phrases et mots succulents qui ont donné suffisamment j'ai visionné lorsque je suis
d'énergie pour attaquer le plat principal : les fameuses rentré à domicile.
brochettes de sot-l'y-laisse ont tenu leur réputation. Nous en profitons, au nom de tous les adhérents de
Nous n'en avons pas laissé une plume. Bien charnues L'Autre Regard, pour remercier tous les organisateurs
et garnies d'une panure subtile, leur accompagnement et ceux qui ont participé à l'élaboration de cette fête,
de pavés de légumes et de pommes de terre garnies ont dont beaucoup attendent avec impatience que ça
donné une touche de poésie supplémentaire à ce plat, recommence l'an prochain.
avant même que les vrais poètes ne soient entrés en
scène. Les plus grands n'ont pas manqué leur rendez-
vous, ainsi l'animateur de l'atelier, un fan de Jacques
Prévert, Jean-Louis, Michel et les autres n'ont pas
dérogé à la règle. La motivation à son maximum, les
comédiens sont revenus proposer à nouveau du Jean
Tardieu, dont les amoureux des mots, tel mon voisin
Yann, se sont régalés une nouvelle fois.
Dominique G.
2
3. T Z A...
Des Z'ANONYMES, il y en avait certes... mais du
TALENT, ça débordait !
C'était à la Halle Martenot, les 22 et 23 janvier derniers.
C'est là que s'est tenue une grande exposition publique
de multiples oeuvres de créateurs amateurs,
habitants des quartiers rennais. Ces 2 journées
représentaient en quelque sorte un super-vernissage
donnant le départ des "TALENTS Z'ANONYMES" 2012.
Cette manifestation organisée par l’Association Rennaise des Centres Sociaux a
pour objet de soutenir, accompagner et développer les centres sociaux rennais. Ce
vernissage a lancé les animations proposées dans les différents quartiers (centre
social Carrefour 18, Champs Manceaux, Cleunay, Maurepas, Blosne et Villejean)
et au Centre Ville : expositions, ateliers, rencontres entre artistes et habitants. Mais,
je veux vous parler de ce que j'ai découvert à la Halle Martenot. La halle, lieu de
nombreuses manifestations de toutes sortes, s'est transformée pendant deux jours
en musée !
Oui, un vrai musée où l'on a découvert
d'émouvantes oeuvres. Nombre de pratiques
y étaient représentées : peinture, dessin, Photo de Mélaine
sculpture, photographie, mosaïque, arts
textiles, art floral, décoration, art culinaire,
pratiques artisanales diverses... des trésors
d'imagination reflétant bien la maîtrise, le
savoir-faire, l'expérience de tous ces créateurs.
J'y ai vu de surprenants portraits saisissant par la force des traits et des couleurs, de fines
sculptures d'argile représentant de graciles figurines, des petits meubles charmants et bariolés fabriqués
en... carton, et puis des photographies géantes, des patchworks minutieux et précieux, des objets en verre
gravé, de jolis sacs en végétaux tressés, des sculptures de bois. Et tout cela harmonieusement présenté
permettait un parcours passionnant aux visiteurs.
Ce vernissage géant a été clôturé par les traditionnels discours de remerciement mais, surtout, par
la dégustation de délicieuses petites bouchées imaginées et composées par un atelier culinaire très
original.
La bonne humeur et la spontanéité des "vrais" artistes étaient au rendez-vous.
Tenture Tableau réalisé
en en collages
patchwork
Ptitdomi
3
4. A l'intention de l'atelier "cuisine" du mercredi
Mercredi 8 février 2012
Quittant l'atelier "chant", je me suis dirigé vers le centre social Aimé Césaire
où se déroule l'atelier "cuisine" de L'Autre Regard. Effectivement, la semaine
précédente je m'étais invité auprès d'André (animateur) afin de partager un
repas en commun.
Dans le couloir qui mène à la cuisine mon odorat fut titillé par des odeurs
fort agréables qui m'ont servi de mise en bouche.
La porte franchie, j'ai été accueilli d'une façon très sympathique par André
et Anik, les deux animateurs.
Durant la phase finale de la préparation du repas nous avons échangé, à
propos de différents sujets, avec les deux autres participants.
Puis vint l'instant tant attendu de passer à table. Pour débuter un potage
velouté de légumes nous a réchauffés, ensuite un rôti de cabillaud sauce
champignons accompagné de pommes vapeur a répandu autour de la table
des senteurs épicées. Monsieur Olivier Roellinger était présent par
l'intermédiaire de ses épices...
N'ayant pas avalé d'arête, j'ai continué avec une très belle part de far breton
arrosée d'un bon café.
C'est ainsi que nous sommes arrivés au moment de débarrasser la table et
de ranger la cuisine.
J'ai ensuite quitté mes camarades de table non sans les avoir remerciés pour
leur bon accueil et la qualité du repas. Encore merci
Atelier à connaître
Noël
Actualités, vu par Jean-Luc
Mon activité a lieu le mardi soir à 17H30 au 8.
Nombre de participants maximum 10
L'activité se compose de trois temps :
1er temps de 17H30 à 18H15 :
Après un choix sur un pays, fait en début de trimestre, nous faisons l'étude de ce pays sous quatre angles
(économie, géopolitique, histoire, géographie).
2eme temps de 18H15 à 18H45 :
Lecture d'articles récents et analyse des textes :
à partir du Courrier International de la semaine
et de l'Express du mois.
3eme temps de 18H45 à 19H00 :
Possibilité pour une personne de faire un exposé sur le pays de son choix.
Jean-Luc T.
4
5. La SISM 2012 : regards sur le numérique...
Cette année le thème de la SISM – "Culture, société et santé
mentale" – a été l'occasion de porter nos réflexions sur les pratiques
des Nouvelles Technologies de l'Informatique et de la
Communication, qui ne sont d'ailleurs plus tellement nouvelles !
Deux conférences organisées à la Cantine Numérique ont été
proposées sur ce thème. Les approches de l'un et l'autre des
intervenants étaient particulières.
Sur le thème "Les pratiques du numérique chez les publics en
errance", Marianne Trenoir, participante du groupe de recherche sur
la "e-inclusion", a expliqué ce que ce titre recouvrait, en rapport
avec la recherche qu'elle mène actuellement. Contrairement à une
perception logique, pour elle, les personnes "en errance" - SDF, personnes "clochardisées" - sont
"enfermées à l'extérieur". A l'extérieur de quoi ? De la société, du monde du travail, de modes de vie dits
"normaux", suivant des normes morales et sociales. Alors, pourquoi la communication entre ces deux
univers ne se ferait-elle pas par le biais du numérique ? Oui, mais ces publics ne peuvent pas disposer des
moyens matériels qui nous semblent à nous indispensables. Idée préconçue ! Les moyens ne manquent
pas et ils peuvent être rendus accessibles à tous selon les politiques menées par les communes : foyers
d'hébergement, administrations, points de connexion dans des lieux publics de la ville... autant
d'initiatives qui ont été mises en place ou qui pourraient l'être.
Alors, un certain fossé ne pourrait-il pas être comblé de cette manière ? Un lien peut se créer ou se re-
créer ainsi : familial, amical, administratif... une socialisation techniquement virtuelle peut-être, mais en
lien avec le réel. C'est une façon d'exister à l'extérieur d'une manière moins agressive pour des êtres
fragilisés par la vie dans la rue et/ou un manque de statut social. C'est une forme d'identification proche
de celle à laquelle nous permettent d'accéder un travail, un logement, une famille, des amis.
Par contre, le regard des passants peut se révéler agressif face à un SDF qui serait équipé d'un matériel
tels qu'ordinateur, tablette tactile ou téléphone mobile. Encore un jugement a priori : comment des
personnes sans ressource peuvent-elles posséder des outils si chers ? Ne les auraient-elles pas obtenus par
des moyens illicites ? Ça paraît être un luxe mais, vus comme une priorité, les obstacles pour les acquérir
seront vite dépassés et les solutions identifiées.
Le second intervenant, Yann Leroux, psychologue et
psychanalyste auprès d'enfants et d'adolescents, a présenté sa
pratique, basée sur une formation classique à la psychothérapie,
qui a rapidement évolué avec comme support le monde virtuel des
jeux vidéo - outil de prédilection face à des jeunes rompus à leur
maniement. Mais, cette orientation ne s'est pas uniquement faite
en fonction de ses jeunes patients. Lui-même est un passionné des
nouvelles technologies et, tout particulièrement de ces fameux
jeux vidéos. Il possède dans ce domaine une connaissance
quasiment encyclopédique lui permettant de maîtriser leur usage.
Pour Yann Leroux, le jeu vidéo est un domaine virtuel chargé de
représentations dont le jeune s'empare, dans lesquelles il se
projette, si ce n'est "s'intègre" totalement avec plaisir. Ce rapport au jeu révèle des comportements, des
réactions, va susciter des propositions de la part du jeune patient, autant d'éléments supports d'analyse du
jeu des affects propres à chaque individu. Evidemment, cet outil n'est qu'un substitutif à d'autres
intermédiaires plus classiques : dessin, construction d'un village idéal, élaboration d'un groupe ou d'une
5
6. famille imaginaire... Yann Leroux ne nous a pas présenté une nouvelle pratique mais une autre façon de
pratiquer par un mode attractif pour les ados dans lequel il les rejoint.
Ces deux approches, l'une présentant une étude sociologique, l'autre une méthode de thérapie, nous font
bien réaliser l'importance de la place occupée actuellement par le virtuel et les technologies de
l'informatique dans notre quotidien.
PtitDomi
« Talents 'Z' Anonymes » (TZA) les 22 et 23 Janvier 2012
Avant l'exposition de « Talents 'Z' Anonymes », figurez-vous que ce sont toutes les abeilles des différentes
structures qui se mettent à l'ouvrage environ un an avant pour préparer ces journées : réunions dans le quartier où
Anik et moi avons participé, et où nous avons proposé que l'œuvre qui avait été exposée au Musée des Beaux Arts
de octobre à décembre 2011 le soit aussi à la Halle Martenot pour ces deux jours, où Anik s'est proposée pour faire
un atelier-démonstration de meubles en carton, où j'ai incité Tedda (habitante du Centre Ville) à exposer ses
manteaux et ponchos décorés de patchwork, et avons proposé, avec d'autres partenaires de faire un défilé de mode
le 23 janvier.
C'est aussi un travail d'information auprès d'adhérents de L'Autre Regard pour qu'ils choisissent de
réaliser des travaux dans leurs ateliers et (ou) chez eux afin de les exposer à TZA Halle Martenot ou dans un
Centre Social de quartier. C'est animer les ateliers pour que les réalisations soient mises en valeur, c'est permettre
de faire connaître les travaux des adhérents dans un bel espace du Centre Ville, c'est participer les deux jours de
l'exposition pour aménager l'espace avec les autres structures, pour accueillir le public, pour expliquer l'opération
« Talents ' Z' Anonymes » et aussi entretenir un partenariat par des actions avec l'équipe du Centre Ville et des
autres quartiers. C'est enlever les travaux et les rapporter aux adhérents.
Ainsi ce sont deux jours de convivialité vécus ensemble et avec d'autres structures pour admirer les
œuvres des artistes. Un grand merci à chacun et chacune
N'hésitez pas à demander plus de renseignements aux animateurs (trices) pour l'an prochain, ce sera
encore différent.
Nicole
POUR LE BILAN DE LA SISM
« Culture, santé mentale, société »
Impressions de Nicole – L'Autre Regard
« L'art ça travaille » : Les intervenants ont eu un exposé clair à présenter, exposé qui a suscité quelques questions
dans la salle. Plusieurs personnes de L'Autre Regard étaient présentes pour « soutenir » Agathe et Dominique. Elles
trouvent que l'espace choisi est trop exigü pour ce genre de débat. La plupart des personnes ont répondu au
questionnaire proposé par l'assistante sociale stagiaire au CDAS de Kléber.
« Forum sur la Place de la Mairie » : Comme le forum était au début de la SISM, c'était bienvenu de proposer la
programmation aux passants, ainsi, cela permettait plus facilement d'entrer en contact avec eux. Me concernant, j'ai
échangé avec plusieurs personnes qui avaient besoin d'informations et (ou) d'orientations vers des professionnels
compétents pour répondre à leurs besoins (une personne venant d'Allemagne, travaillant en France souhaitait savoir
si L'Autre Regard proposait des activités en soirée, et connaître un lieu de service de soins pour rencontrer un(e)
professionnel(le)). Un jeune n'habitant pas à Rennes, mais souhaitant avoir plus d'informations sur les psychologues
installés en libéral et les psychologues en hôpital ou CMP (avait rencontré un psychologue une fois, mais ne peut
pas payer aussi cher), je l'ai orienté vers l'hôpital public et GEM et lui ai proposé d'échanger avec D. Launat. Deux
personnes de Vannes, demandant si ce genre de manifestation existait dans toutes les villes. Une personne
« déambulant » place de la Mairie qui avait « besoin d'échanger » avec quelqu'un (personne portugaise, parlant un
mélange de portugais, d'espagnol, de français), d'après ce que je crois avoir compris, il avait envie que quelqu'un
l'écoute, a raconté des bribes de sa vie : (avait travaillé dans le bâtiment en Espagne, Portugal, Maroc – difficultés
de vie – amélioration de sa situation grâce à un « bon patron » - content qu'il fasse beau,) paraissait confus. D'autres
personnes prenant le programme et lisant les panneaux. Deux personnes orientées vers l'UNAFAM.
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7. Inauguration de la SISM au CHGR : La proposition de faire un parcours d'exposition en dansant était bienvenu.
Pour des personnes du collectif qui ne connaissent pas le CHGR, c'est une autre manière de le découvrir, pour des
personnes qui ont été hospitalisées, cela permet de « poser un autre regard »!!!!!!!. La fin du parcours fut une
surprise pour la plupart des personnes, même les personnes travaillant au CHGR (puisque la fontaine avait trouvé sa
place définitive deux jours avant) et l'endroit choisi est approprié pour les patients qui peuvent aller à l'extérieur des
services : en contrebas du beau cèdre du Liban, murmure de l'eau de la fontaine, ce qui permet d'avoir un lieu
apaisant à l'extérieur, mais dans l'hôpital pour les personnes hospitalisées, où elles pourront échanger sous « le cèdre
à palabres » et « prendre l'air et l'inspiration » auprès de la fontaine. De beaux tableaux dans le restaurant du
personnel. C'est important qu'il y ait eu une convention signée entre CHGR, Ville et Rennes Métropole autour de la
culture.
« L'art nous habite et nous abrite » : Exposition intéressante des différents ateliers. C'est bien d'avoir fait un café
échange autour de ces ateliers et de l'exposition, pour les personnes qui ont exposé et pour les professionnel(le)s qui
les ont accompagnées. L'année dernière, une dizaine d'adhérents de L'Autre Regard étaient présents, cette année,
aucun adhérent n'y était : plusieurs personnes avaient vu l'exposition lors de la soirée « l'art, ça travaille », la
programmation de la SISM était importante aussi.
Théâtre : « Louise elle est folle » : Neuf personnes de L'Autre Regard ont vu la pièce, trois personnes ont assisté au
débat, les autres personnes n'ont pas souhaité y participer. Je n'ai pas pu rester au débat puisque je conduisais le
véhicule. Les actrices ont un jeu théâtral remarquable, la mise en scène est très bien faite, et originale. J'avais vu un
documentaire «la femme, la ville, la folie, » de Vigier (amie de L. Kaplan), j'ai retrouvé des choses du documentaire.
Les adhérents ont beaucoup apprécié cette pièce et pour ceux qui sont restés au débat, ils ont bien apprécié l'échange
avec L. Kaplan et les deux actrices.
« Internet, culture et santé mentale » Intervention de Yann Leroux :
J'ai apprécié la présentation de Yann Leroux à partir de son expérience professionnelle de psychothérapeute dans un
CMPP avec enfants et adolescents avec le support des jeux vidéos. J'avais des représentations plutôt négatives sur
les jeux vidéos pour les enfants et ados. Avec un professionnel qui a une formation classique de psychothérapeute et
qui utilise ces outils pour accompagner des personnes en psychothérapie, je trouve que cela peut être intéressant,
d'autant plus que les adolescents ont souvent beaucoup de réticences pour être suivis par un psychothérapeute.
Son intervention était très claire, j'aurais aimé échanger avec lui quand même sur le fait qu'un certain nombre de
personnes qui ont des troubles psychiques, se réfugient derrière un écran presque de manière continue, et n'ont que
des relations virtuelles et même « une vie virtuelle ». Cela me semble inquiétant car cela accentue les troubles
psychiques. J'aurais aimé avoir son avis à ce propos, mais il n'y avait pas assez de temps. Sur 33 personnes
présentes, 13 adhérents de L'Autre Regard.
« Art, folie, création » - conférence aux Champs Libres :
Présentation très intéressante des intervenants tant sur le plan historique de l'art brut par le responsable du LAM de
Lille (nouvelles salles au musée – histoire de l'art brut – les spécificités de cet art ) que la présentation sur la vie et
l'oeuvre de Séraphine de Senlis avec une psychanalyste, surtout quand on a déjà vu le film « Séraphine » et vu
certaines de ses oeuvres (une au musée de Laval). M.C. Boulanger, responsable de l'Art Brut du LAM de Lille a
présenté l'histoire de cet art qui a été introduit avec des oeuvres de Dubuffet, ses spécificités, la pratique artistique
des personnes en souffrance psychique en art brut, le statut des artistes. Cette conférence m'a réellement donné envie
d'aller visiter ce lieu à Lille. M.C. Boulanger connaît bien la psychothérapie institutionnelle.
« Le syndrome d'Ulysse » par M. Le Ferrand (psychologue)
Je souhaitais écouter cette intervention, car étant militante dans une association qui accueille des personnes
d'origine étrangère, je voulais être mieux informée sur ce syndrome. D'autre part, c'était intéressant pour le public
(qui n'est pas au courant) d'avoir des informations sur le rôle du Réseau Ville Hôpital, ses différents services et les
traducteurs présents pour les personnes d'origine étrangère.
Nicole
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8. Un récit de Philippe Lucas, avec Maryline
Maryline présente les structures dont parle Philippe :
Le Temps du Regard (basé à Rennes) est une association pour des personnes handicapées (psychiques et
physiques) qui gère :
Le Petit Domicile ou La Cour aux Bretons, à Pacé, et Les Huniers à Montgermont : ce sont des domiciles
collectifs, ou résidences. Les résidants sont locataires d'un studio. On y dort, on y prend ses repas, on y
organise ses journées avec des aides-médico-psychologiques et des éducateurs. Un personnel d'astreinte y
est présent la nuit.
Le Temps d'Agir à Rennes, et Les Acanthes, à Pacé : lieux d'accueil de jour pour faire des activités, des
sorties.
A l'hôpital
J'ai vécu 16 ans à l'hôpital, au CHGR, de 16 ans à 32 ans. J'y faisais des ateliers : travaux manuels (argile,
avec Jacqueline Simon et Josette, bricolage : on ponçait des tables en bois, on découpait des formes). J'ai
fait plusieurs pavillons dans le service de Mr Badiche. J'avais des cours : lecture, écriture, dessin. Ça me
plaisait mais on était trop nombreux. Je me suis fait un copain pendant plusieurs années. On s'est perdu
de vue et on s'est retrouvé 7 ou 8 ans après.
L'hôpital m'a fait entrer dans une école à Mortain, dans la Manche. J'y suis resté 2 ou 3 ans, et je suis
revenu à l'hôpital. Puis, avec le CHGR, j'ai essayé pendant 6 mois de vivre en appartement thérapeutique,
avec 2 autres personnes, puis je suis retourné vivre à l'hôpital.
Les familles d'accueil
J'ai commencé à aller en vacances en familles d'accueil, en dehors de Rennes. Ça faisait une coupure.
Avant, il fallait rencontrer une assistante sociale et un psychiatre, parler avec eux. Je suis allé dans une
ferme, par exemple. C'était très bien. J'étais occupé du matin au soir. Je donnais à boire aux veaux.
J'ai aussi un mauvais souvenir d'une famille d'accueil : ils sortaient en famille, le soir, tous ensemble, et ils
me laissaient seul dans ma tente. Alors, je suis parti. J'ai fugué, je suis allé jusqu'au village. Quelqu'un a
appelé les pompiers. Je leur ai expliqué que je voulais rentrer à l'hôpital. Ils m'ont ramené au CHGR.
Dommage que je n'ai pas gardé de liens avec la famille d'accueil de la ferme.
Avec la DDASS, j'étais encore ado, j'ai trouvé une famille d'accueil en lien avec l'hôpital et avec l'école.
Avec ceux-là, je suis resté en contact et parfois, je passe un dimanche avec eux.
La Cour aux Bretons
Puis je suis rentré à La Cour aux Bretons, à Pacé, en septembre 1996 : une nouvelle vie. Au départ, j'avais
peur de m'entendre mal avec les autres. On était 8 résidants. J'étais bien. Le matin, chacun pouvait prendre
son petit déjeuner dans son studio. Le soir, on mangeait tous ensemble à 2 tables de 5 avec 2
professionnels. C'était bien pour moi, pour que je vive en groupe. C'était plus calme qu'à l'hôpital. A la
différence de l'hôpital, je sortais quand je voulais : pas besoin de demander une perm'. On apprenait à
faire les courses avec un professionnel d'abord, puis tout seul. On faisait des balades, des sorties en Trafic,
avec le groupe. On allait à la mer, ou on partait en gîte, avec Jacqueline et Brigitte. On est allé à
Disneyland, avec Virginie, Yohan, Valérie.
8
9. L'été il fallait partir pendant 3 semaines quand La Cour aux Bretons était fermée, et les professionnels
étaient en vacances. J'allais un peu partout. Je suis allé près de Grenoble, en Haute-Savoie, en Petite-
Savoie, en Espagne à Saragosse. Je me souviens d'une fête de village avec des taureaux qui étaient au
centre d'un cercle formé par des remorques. Il faisait trop chaud ! Je partais avec Epal, Entracte ou Alisa,
Bain de Soleil, et maintenant Nouvel Horizon.
Et en 2009, j'ai commencé à faire la cuisine dans mon studio. On me donnait 4 ou 5 euros pour les courses,
pour mon repas. J'ai fait d'abord un menu par semaine, puis deux. Je faisais des petits plats. Par exemple,
pour faire une soupe de grand-mère, il faut des carottes, des pommes de terre, des navets, des poireaux.
Laver, couper, et cuire à l'eau avec du bouillon en cube. Et parfois de la viande. C'était pour préparer ma
vie en appartement. Je suis resté 13 ans à La Cour aux Bretons. Et maintenant, je vis tout seul, ça fait 3
ans.
La vie en appartement
Quitter La Cour aux Bretons, ça fait tout drôle. Il n'y a plus de veilleur à appeler quand il y a un problème,
quand on est malade, ou quand on a des angoisses. Quand ça arrive, je prends un cachet tout seul, ou
j'appelle l'astreinte.
Il y a un professionnel d'astreinte pour les gens qui sont au Temps du Regard. Et mon appartement en fait
partie. J'organise mes journées avec les professionnels, comme Frédéric Lebarbier. Ils sont 6 ou 7 à
travailler avec les gens qui sont en appartement comme moi.
On est 4 à avoir chacun notre appart à Montgermont : 2 hommes, 2 femmes, dans le même bâtiment. 2 au
1er étage, 2 au 2ème, ce sont des appartements thérapeutiques.
On sort en voiture. Je me promène avec ma copine qui vit au centre des Huniers. On a des voisins sympas.
Je paye un coup à ma voisine de temps en temps. Des fois, c'est elle qui me paye un coup chez elle. On
discute ensemble.
J'y suis depuis 2009. Avoir mon appartement ça veut dire plus d'autonomie, encore un peu plus de liberté.
Mais c'est pas facile. Il faut gérer la relation avec les autres résidants des appartements thérapeutiques.
C'est difficile mais je préfère vivre chez moi.
Et ça fait 23 ans que je viens à L'Autre Regard pour faire des activités.
Je me suis fait opéré de la cataracte. Je vois mieux. J'avais des vraies loupes avant !
Si j'ai eu l'idée de raconter mon parcours, c'est pour l'avenir. C'est une grande page qui s'est tournée. Je
tiens à le faire lire à des gens du Temps du Regard que je connais, à L'Autre Regard, à ma sœur, et à des
amis. Ma sœur a travaillé aux Papeteries de Bretagne ; maintenant, elle garde des enfants. Et j'ai un frère
qui travaille à ... l'Assemblée Nationale où il vend des journaux aux députés !
Philippe Lucas
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10. 24ème JOURNEE DE LIGUE 1
Ce week-end se déroulait la vingt-quatrième journée de la ligue 1. Rennes se déplaçait hier après-midi à Saint-
Etienne. Mais les Rennais ont subi une correction, en perdant 4 à 0.
Le choc de cette journée se jouait au Parc des Princes où le PSG recevait Montpellier, son dauphin. Avant ce match,
les joueurs de l'entraîneur parisien, Ancelotti, comptaient 1 point de plus que les montpellierains.
Il s'avère que ces deux équipes n'ont pas pu se départager ; le score final étant de 2 à 2. Alors que les Parisiens ont
marqué le pas, Lille, lui, a fait une bonne affaire en gagnant à Lorient par 1 à 0. Pour l'instant, les Lillois sont bien
placés pour se qualifier pour le tour préliminaire de la ligue des champions. Mais, il reste encore beaucoup de
matchs à disputer. Pour sa part, Lyon a fait une mauvaise opération en perdant 1 à 0 à Bordeaux. Mais, encore une
fois, le championnat est loin d'être terminé.
François
Le Stade Rennais et ses n’a pas toujours porté ses fruits, la faute à des
soubresauts recrutements pas à la hauteur des sommes engagées.
On en veut pour preuve l’enrôlement du joueur
Depuis longtemps le club est connu pour son brésilien Séverino Lucas acheté à prix d’or en l’an
inconstance. Les Marcel Aubour, Louis Cardiet, Louis 2000 pour bonifier l’équipe et ayant eu cependant un
Floch, René Cédolin attendent toujours leurs faible rendement. Il reste indéniable que l’équipe a
successeurs pour une victoire en Coupe de France. progressé, elle se situe depuis une bonne dizaine
Depuis 1971 le Stade Rennais a traversé des périodes d’années dans la première partie du classement de la
de "vaches maigres". Il faut reconnaître que la ville ligue 1, et certains joueurs, a contrario, ont convaincu
pâtit de son côté tranquille par rapport à Marseille qui sur les bords de la Vilaine. Trois joueurs notamment
vit en permanence sur des charbons ardents. Mais ont retenu mon attention : Shabani Nonda, redoutable
Rennes depuis quelques années s’est donné les chasseur de buts, un vrai félin, le joueur suisse Marco
moyens de rivaliser avec les grosses écuries que sont Grassi attaquant vedette au milieu des années 1990,
par exemple l’Olympique Lyonnais ou le Paris Saint- ou encore le gardien de but tchèque Petr Cech à la
Germain. Il n’en demeure pas moins que l’équipe main si sûre. Cependant le problème identifié depuis
souffre de son irrégularité au plus haut niveau. des années par les observateurs est le manque de
Les années 1970 et 1980 ont été délicates au regard constance de l’équipe, celle-ci étant capable
du manque de moyens financiers dont bénéficiait le d’atomiser l’Olympique Lyonnais en 2008 avec
Stade Rennais. La fin des années 1990 voit l’arrivée l’exploit de Michael Pagis auteur de 3 buts, puis
du groupe Pinault dans le capital de l’équipe. Cet quelques mois plus tard, de s’effondrer devant une
impact financier n’est pas pour rien dans équipe de Guingamp jouant le milieu de tableau en
l’amélioration des résultats de l’équipe, elle n’est plus ligue 2, en finale de la Coupe de France 2009. Force
descendue de l’élite du football français depuis 1994. est de reconnaître que le Stade Rennais n’est pas
Toutefois cette politique de renforcement de l’équipe toujours à la hauteur de ce que l’on peut attendre,
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11. étant capable, et c’est sa marque de fabrique, de l’orée de la saison 1986-1987, où le club rencontra le
réaliser des exploits colossaux et de passer Matra Racing dirigé alors par le capitaine d’industrie
au travers face à des adversaires courageux mais Jean-Luc Lagardère, avec ses joueurs prestigieux
limités. Les éliminations en Coupe de France face à comme Maxime Bossis et Luis Fernandez et des stars
Quevilly et Romorantin sont là pour en témoigner. étrangères comme Pierre Littbarski ou le génial Enzo
Le groupe Pinault toutefois ne saurait dévier de sa Francescoli. Les Rennais l’emportèrent sur la plus
conduite pour améliorer le classement de l’équipe. Il a petite des marges avec un but de Didier Christophe se
massivement investi dans un centre d’entraînement comportant comme des David combattant des Goliath.
nommé la Piverdière, et le centre de formation d’où Plus loin encore, il faut se rappeler de l’exploit de
sont issus pléthore de talents notamment Anthony Laurent Pokou terrassant le grand Saint-Etienne du
Révéillère, Yoann Gourcuff ou plus récemment Yann milieu des années 1970 avec un but venu d’ailleurs.
M’Vila. La formation ne saurait être oubliée, tant elle On ne peut que se réjouir qu’à l’heure actuelle, le club
apparaît un complément et une source de capitaux dans soit mieux armé malgré les déceptions (celle de
la balance budgétaire du club. On ne peut que se Quevilly dernièrement) pour lutter à armes égales avec
féliciter de cette sagesse, à l’heure où l’arrêt Bosman les grosses écuries du championnat de France. Le club
rend les transactions financières toujours plus folles, et rennais doit encore grandir pour devenir un bastion,
la course au gigantisme mettant certains clubs une place forte et acquérir une reconnaissance au
espagnols au bord de la faillite. niveau européen.
Revenons toutefois à l’inconstance rennaise qui a
aussi prévalu dans des temps plus anciens notamment à Xavier
Je composte
Les locataires de plusieurs immeubles H.L.M. de mon quartier ont souhaité l'installation d'un compost
collectif. C'est chose faite depuis deux mois. On s'est adressé à Rennes Métropole qui délègue cela à la
coopérative Eisenia. Cette coopérative va nous accompagner pendant un an. Elle nous a réunis déjà trois
fois autour de notre composteur. Il suffit d'être une dizaine au départ, et nous sommes maintenant une
vingtaine de composteurs volontaires. Avec chacun notre petit seau, nous apportons au compost une à
deux fois par semaine, épluchures de fruits et légumes, fleurs fanées, marc de café avec le filtre, infusettes
de thé ou tisane... mais attention, surtout pas de pain, de pâtes ou de restes de plats cuisinés ! On ajoute un
peu de broyat de bois (fourni par la ville). On pourra aussi y mettre des feuilles mortes à l'Automne. Les
épluchures accélèrent la décomposition des feuilles mortes et du broyat de bois, ce qui favorise leur
fermentation et on économise la chaleur nécessaire pour les détruire par l'incinération. Dans un an environ
nous aurons du terreau. Archipel Habitat a fourni le petit matériel comme les seaux et la fourche qui nous
sert à mélanger le compost une fois par semaine, à tour de rôle. Les " amis composteurs " commencent à
se connaître. C'est un point de rencontre, une occasion de lien social.
Danièle
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12. FETE DE LA COQUILLE
SAINT-JACQUES
A ST QUAY PORTRIEUX
le 30 avril 2012
Durant 3 jours, les professionnels de la pêche à la
coquille Saint-Jacques se sont démenés pour faire
découvrir au public la passion de leur activité dans la Société Maritime de la Pêche, afin que ne soient pas
baie de Saint-Brieuc. Les ressources de la coquille transgressées les règles.
Saint-Jacques sont la principale activité économique
halieutique de ce secteur géographique. Mais c'est En vedette, bateau plus confortable qu'un chalutier
sans contrainte puisqu'elle est considérée comme la lorsque la mer est un peu agitée comme elle l'était ce
pêche la plus dangereuse du métier. jour-ci, nous sommes rentrés. Ensuite, un des 4
chalutiers est arrivé lui aussi au port nous avertissant
Durant les 3 journées, des départs toutes d'un appel sonore au son de la corne
les heures ont eu lieu du port de pêche de brume. Les pêcheurs ont déposé
de Saint-Quay-Portrieux en vedette. Je sur une palette placée dans l'ascenseur
m'y suis rendu, et le bateau nous a situé au bout du port leurs sacs que le
amenés au large. Le vent balayait nos cariste récupère pour les proposer à la
chapeaux, bonnets et casquettes, et c'est criée.
les cheveux aux quatre vents que nous
avions pu observer les marins-pêcheurs Tout au long de l'après-midi, des
en pleine action. concerts ont eu lieu. D'ailleurs, après
avoir effectué une escapade à pied et
4 chaluts étaient présents dans un m'être amusé à escalader des rochers
périmètre de 1 km carré. Sur chacun faciles d'accès et à randonner sur le
d'entre eux, l'équipage est représenté par littoral de St-Quay jusqu'à Binic en
le marin, lui-même patron, et son passant par Etables-sur-Mer, je suis
matelot. L'un s'active à remonter à l'aide revenu sur mes pas pour découvrir le
de cordages et de poulies mécaniques les 2 dragues dernier groupe à l'affiche que la fête proposait.
situées à l'arrière et à tribord et bâbord. Le 2ème C'était Sergent Garcia. Leur musique métissée de
attrape, une fois remontée, la drague, la secoue non rock, salsa, ska et reggae, en a fait danser plus d'un
sans difficulté et la vide sur le pont. Puis, sont sous la pluie. Heureusement que le public breton
remises à l'eau les dragues latérales pendant que le averti se renseigne sur la météo locale souvent
chalut drague le fond marin. S'ensuit le tri à effectuer. changeante et mauvaise parce qu'il valait mieux se
Les marins rejettent à la mer les animaux qui ne les couvrir de bonnets et de vêtements de pluie. A croire
concernent pas, tels que les crabes ou autres espèces, que Sergent Garcia attire le mauvais temps, puisqu'il
et les petites coquilles Saint-Jacques dont le diamètre avait dû jouer au festival "Les 3 Eléphants" à Lassay-
ne dépasse pas les 10 cm. Une fois mises dans un les-Châteaux (53) il y a une quinzaine d'années
bac, les coquilles conformes et pré-nettoyées sont environ déjà. Leur show avait été annulé, une
directement versées dans un sac souple en nylon et tempête étant apparue, alors que nous étions
fermement lié à l'extrémité. Les sacs sont ainsi pratiquement en plein été.
rangés directement dans un coin sur le pont pour ne
pas gêner les marins durant leurs manoeuvres. Je suis rentré à Rennes les vêtements un peu
Pour éviter toute surexploitation, les chalutiers sont humides, l'esprit réchauffé à l'idée que demain je
autorisés à ne pas draguer les fonds plus de 45 mn, et pourrai me réjouir de goûter aux coquilles Saint-
ce 2 fois par semaine. D'ailleurs, une surveillance Jacques fraîchement pêchées que je me suis achetées,
accrue en hélicoptère s'effectue et est organisée par la et aux moules que j'ai cueillies sur les rochers.
Dominique G.
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13. Idées Délicieuses
Par L'Atelier Contes
lundi 30 janvier 2012
Depuis son début, l'atelier Contes compte 4 comtesses : deux adhérentes et deux animatrices, c'est
vite compté. 2 et 2 = 5, le compte est bon. Il serait meilleur si nous pouvions le multiplier par deux.
Parce que le conte est bon pour nous, bon pour la santé de nos imaginaires.
En tout cas, ce lundi-là, 3 nouvelles personnes se joignent à nous, nous sommes donc 7.
Anne-Elisabeth a transformé un conte à partir d'une trame pré-existante. Anne, l'animatrice, nous
invite à reprendre deux éléments de ce conte : un ermite en méditation et une souris, pour en faire
autre chose, une histoire à raconter. Voici le fruit de nos inspirations :
" Non pas une, mais deux souris tombent chacune dans chaque main ouverte d'un ermite en
méditation. Ces deux souris, d'abord un peu étourdies par la chute, retrouvent très vite leurs esprits
dans ces paumes tièdes et immobiles. L'ermite abîmé dans ses pensées, poursuit sa méditation sans
s'inquiéter de ce qui gratouille ni de ce qui chatouille. " Laissons passer ces impressions de
mouvements dans mes mains ouvertes. Car rien ne trouble ma prière ! "
Rien ne la trouble, en effet : ni le trottinement des petites bêtes qui se faufilent dans ses manches, ni
leurs cris joyeux lorsqu'elles se rencontrent dans sa nuque, ni leur activité fébrile lorsqu'elles font sur
sa tête, un nid à leur convenance. "
Maryline
L'ermite et la petite souris
Un ermite médite au sommet d'une
montagne. Il a les mains tournées
vers le ciel. Une petite souris grise
arrive dans sa main. Il rend son
souffle plus doux et demande en
pensée à la souris : " qui es-tu ? ".
La souris passe sa patte sur son
museau mais ne produit aucun bruit.
L'ermite reprend sa méditation en
fermant les yeux. Il sent le
trottinement de la souris sur ses
genoux et ses mains qui forment un
huit. Cela lui fait penser à l'infini. Il
ouvre les yeux, la souris a disparu. Il
a de la peine. Il se souvient de sa
soeur. Il pleure. La souris
réapparaît.
Anne-Marie (Annaïg)
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14. Un tout petit conte pour sourire
"Il n'y avait personne dans cette maison, j'étais invité et je suis entré."
(Pablo Neruda)
Invité à vrai dire je le fus par surprise, car nul ne m'attendait ce soir-là.
Mais l'air était si doux, la lumière si gaie, que je m'en fus par les rues.
A la sortie de la ville une maison attira mon regard, une bicoque, mais propre et pimpante. Sur
la porte entrebâillée, ces mots sur une simple feuille fixée par des punaises ! "Passant, ne
crains pas d'entrer, tu es ici chez toi."
A l'intérieur, personne !
Et pourtant tout semblait accueillir le visiteur :
pas de meubles dans le salon, seulement quelques instruments de musique, mais au mur de
belles gravures. Et tout autour de la pièce des coussins moelleux invitaient à s'asseoir.
Dans la cuisine, une grande table où le couvert était mis. Et sur la cuisinière à bois une grande
bassine où l'eau chantait.
Etait-ce la demeure d'un enchanteur qui avait tout disposé pour la joie ?
Tout cela était si léger, si gai que je pensais plutôt que seuls des enfants avaient pu tout
préparer ainsi sans nulle cérémonie.
Que fut la soirée ensuite ?
Quelles rencontres me ménagera-t-elle ?
Je ne vous en dirai rien, sinon que mes hôtes inconnus avaient si bien ménagé leur hospitalité
que je semblais les accueillir chez moi.
Et que c'est eux qui me remercièrent quand je repartis le coeur léger.
Jean-Louis.
PROCHAIN
MARATHON
DE
LECTURE
VENDREDI
22 JUIN 2012
A
L'AUTRE
REGARD . . .
14
15. Haïkus à ma sauce et un poème de mon cru ( Michel D. )
Le poisson sur ma ligne
s'est échappé
Et m'a roulé dans la farine
Les parapluies se sont donnés
rendez-vous
après une soirée bien arrosée
Une mouche me vola
mon silence Ils mettent tous les bouts
bien gagné pour partir en exode
rejoindre l'autre bout du monde
Le Tartuffe de Molière
m'a soulevé de mon fauteuil
pour aller rejoindre les nuages
Si tous les bruits s'envolaient
tout là-haut
Nous ne serions plus marteaux
Les cheveux se coupent en quatre
pour rencontrer sa moitié
même quand on est plié en deux
- POEME -
De la poésie pour nous faire rêver et songer
à un futur meilleur
De conjuguer le présent avec bonheur
Et savoir rimer avec le verbe Aimer
De la poésie en toute chose même si c'est de la prose
En quatrain ou en alexandrin
Les vers seront les bienvenus
Et nous élèveront jusqu'aux nues.
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16. Quels sont les quatre animaux préférés des femmes ?
Le vison pour le manteau, le crocodile pour les sacs et les
chaussures, le jaguar pour leur voiture et...
le pigeon pour tout payer !
"J'ai fait mon premier spectacle dans un asile de vieillards.
Je n'ai pas réussi à les dérider..."
Pierre Doris
SUDOKUS
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