Vendredi 27 décembre 2013 dans la salle de conférence de ESGIS à Bè s'est tenue la première table ronde sur l'impression à trois dimensions (impression 3D) et les applications médicales en Afrique. La conférence est organisée par le WɔɛLab en marge de son gros événement annuel le BootWoeCamp, une rencontre de tous les makers du continent africain. Le WɔɛLab est un espace d'innovation partagée où s'élaborent au quotidien de nouvelles approches de la collaboration productive vertueuse en contexte africain, suivant le cahier des charges : #LowHighTech. Ses prérogatives sont : Centre de Ressources Numériques, incubateur de Technologie."Petite république numérique" au quartier Djidjolé à Lomé, définitivement "Fablab à niveau de rue",... le WɔɛLab est maintenant la "Silicon Villa". C'est aussi un lieu ouvert avec de la technologie, de la logistique mais aussi une philosophie de communauté basée sur des valeurs humaines. L'objectif de la table ronde est de mener une réflexion collégiale sur la technologie de l'impression 3D et ses applications dans le monde médical.
Pour le Dr. Siliadin, médecin Directeur de District sanitaire, l'application de la 3D dans le domaine médical peut s'étendre sur deux (2) aspects : la fabrication de dispositifs médicaux et les enjeux économiques. Selon lui, grâce à une imprimante 3D on peut fabriquer entre autres des objets/outils comme les lames bistouri, des fils de coutures, des seringues, des couronnes dentaires mais aussi des prothèses totales de hanche, des mains robotiques ou encore des plaques chirurgicales. Les enjeux économiques ne sont pas non plus négligeables. Il s'agit de : « l'accessibilité financière avec la production sur place, la réduction du coût de revient des produits ; la réduction de la fracture technologique ; la lutte contre la pauvreté » a précisé le docteur Siliadin.
1. Dr SILIADIN K M. Médecin,
Directeur de District sanitaire,
Consultant Santé et Développement
2. L'impression
tri-dimensionnelle est un
procédé informatique qui permet de
fabriquer un objet réel.
L’objet voulu est modélisé sur un ordinateur par
un opérateur informatique qui envoie l’ordre
d’impression à l’imprimante 3D.
Celle utilise utilise une matière première (résine)
pour produire l’objet sur une surface prévue.
Modélisation
existante pour certains
matériels et disponible gratuitement
2
3. Depuis toujours, exercice médical= recours à des
outils
Aujourd’hui, le recours à la technologie est imposée
à la médecine par:
Les exigences des patients en matières
d’information, d’adhésion, de sécurité et
d’efficacité;
La nécessité éthique d’une amélioration constante
des prestations à divers niveaux:
À l’accueil,
Au diagnostic,
Au traitement,
Au suivi
3
4. La
complexité croissante des pathologies.
L’extraordinaire
dynamisme de l’ingéniosité
scientifique:
Echotomographie assistée par ordinateur;
IRM
Télémédecine;
Mobile health;
Robotique;
Impression 3D.
4
5. 1.
Dispositifs médicaux et Accessoires;
2.
Implants issus du vivant;
3.
Infrastructures et matériaux divers
5
6.
Dispositif médicaux
Produits de santé, y compris des logiciels,
ayant une revendication d’utilisation à des fins
médicales,
et dont le mode d’action principale voulue n'est pas
obtenue par des moyens pharmacologiques ou
immunologiques ni par métabolisme,
sinon le produit est qualifié de médicament.
Accessoire
tout article qui, bien que n'étant pas un dispositif,
est utilisé avec un dispositif pour garantir ou
améliorer l'utilisation dudit dispositif
6
7. Description
Exemples
Risque potentiel faible (instruments chirurgicaux
réutilisables, dispositifs médicaux non invasifs, dispositifs
médicaux invasifs à usage temporaire)
Scalpels, seringues
Bandes de contention,
Fauteuils roulants
Risque potentiel modéré (dispositifs médicaux invasifs à
court terme, dispositifs médicaux invasifs de type
chirurgical à usage unique)
Lentilles de contact,
Agrafes cutanées,
Couronnes dentaires
appareils d'aide
auditive
Classe IIb
Risque potentiel élevé (dispositifs médicaux implantables
long terme)
Pompes à perfusion,
Préservatifs,
Fils de sutures internes
Hémodialyseurs,
Classe III
Risque potentiel critique (dispositifs médicaux implantables
long terme en contact avec le cœur, le système circulatoire
central ou le système nerveux central, dispositifs médicaux
implantables résorbables, …)
implants mammaires,
implants articulaires
de hanche, de genou et
d’épaule.
Classe I
Classe IIa
7
8. En pratique:
1.
Dispositifs médicaux simples: unimatière et
unipièce, quelques pièces simples
(Lames bistouri, fil de suture, seringues, couronne
dentaire)
2.
Dispositifs médicaux formés d’une
multitude de pièces simples ou
extrêmement précises: (clous, vis, plaques
chirurgicales)
3.
Dispositifs médicaux complexes sans
mécanismes automatiques et sans matière
vivante (Echographe, prothèses totales de hanche)
8
9. En pratique:
4.
Dispositifs médicaux complexes avec des
automatismes mais sans matière vivante (Main
robotisée,)
5.
Implants et greffons vivants
6.
Dispositifs médicaux complexes mixant de la
matière vivante à du matériel manufacturé
(Foie, rein, cœur)
(face, oreille bionique)
7.
Infrastructures hospitalières et autres
matériels (Hôpital entier, pièces détachées)
9
10.
Accessibilité financière
Production sur place
Réduction des couts de revient: ciblée, grande
échelle, pas de coûts de transports, taxes réduites…
Réduction de la fracture technologique
Acquisition et développement de compétences
techniques
Formation médicale
Beaucoup de modélisations déjà disponibles (freeware)
Lutte contre la pauvreté
Création d’emploi,
Gains le points de PIB
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11. Un besoin réel: indisponibilité et inaccessibilité
du matériel médical (prestations, formation)
Un moyen simple et disponible: 3D print
Une multiplicité d’intérêts: médical,
technologique, économique, moral…
« Pour changer les choses, il faut l’idée, la
volonté, et le pouvoir »
Ensemble, nous avons le POUVOIR
POWER: dynamic hability to cause changes
Impuissants VS POWERFULL
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